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1 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre premier. de la rhétorique en général  » pp. 13-23
des branches les plus importantes de l’éducation intellectuelle est l’ art de communiquer et de faire partager aux autres no
idées et nos sentiments, à l’aide de la parole ou de l’écriture. Cet art se nomme Rhétorique. Comment parvenir à persuader
s termes, qui nous donne les idées et leur expression, la nature ou l’ art  ? La question n’est pas d’hier. C’est la même que
elle d’Horace, quand il exige la collaboration, pour ainsi dire, de l’ art et de la nature : … ego nec studium sine divite
veau et qui n’ait été pratiqué avant eux. Les véritables auteurs de l’ art sont donc les orateurs ; mais nous devons pourtan
Tous ceux qui écrivent reconnaissent d’ailleurs qu’il est dans leur art , comme dans tous les autres, certains procédés de
st donc utile, parce que, l’intelligence humaine étant perfectible, l’ art , c’est-à-dire les méthodes rationnelles de perfec
ensable élément, inégalement distribué entre les divers individus ; l’ art , élément secondaire, mais d’une utilité d’autant
rhéteurs ? Considérée dans son étymologie, la rhétorique n’est que l’ art de parler ; mais la signification de ce mot, comm
sophistes, purent donc, sans mentir à l’étymologie, renfermer dans l’ art de parler toutes les règles de l’art d’écrire. Et
à l’étymologie, renfermer dans l’art de parler toutes les règles de l’ art d’écrire. Et quoique la philosophie, la poésie et
moyen âge, de omni re scibili, et qu’un Phormion osait discourir de l’ art de la guerre devant Annibal. Les Romains s’aperçu
ie active et publique. Ils revinrent donc à l’étymologie, fondirent l’ art de bien écrire dans l’art de bien dire, et consid
revinrent donc à l’étymologie, fondirent l’art de bien écrire dans l’ art de bien dire, et considérèrent connue code unique
s de l’Empire. Ce magnifique tableau du pouvoir et des avantages de l’ art oratoire explique parfaitement comment il est arr
e, chez les rhéteurs romains, chez Cicéron surtout et Quintilien, cet art , par sa souveraine importance, ait absorbé en lui
n’en est pas question dans celui-ci, et que cet ouvrage est plutôt l’ art d’écrire que l’art de parler. Il suit de ce que j
ion dans celui-ci, et que cet ouvrage est plutôt l’art d’écrire que l’ art de parler. Il suit de ce que je viens de dire, qu
s politiques, administratives et judiciaires, mais les préceptes de l’ art d’écrire appliqués à tous les sujets. Le style, q
tions suivantes : 1° La rhétorique n’étant point une science, mais un art , elle exige avant tout et surtout la pratique. Mé
étorique, comme de la poétique, de la musique, du dessin, de tous les arts . « La nature est riche, dit Vico dans ses Instit
. « La nature est riche, dit Vico dans ses Institutions oratoires, l’ art pauvre, l’exercice et le travail invincibles… Aus
llents ne s’arrêtent pas aux longues et subtiles discussions sur leur art , mais ils passent des années entières à copier le
int d’écrivain. On sait combien Horace appuie sur cette idée dans son Art poétique. Un vieux critique français, J. du Bella
ir toutes les hypothèses. Le maître n’enseignera jamais tout ce que l’ art peut produire. L’analogie fait le reste. « Quel e
uns sont essentiels et généraux ; ils tiennent à la nature même de l’ art , viennent à propos en toute matière, et se retrou
en renouvelant les erreurs des premiers artistes, et en rappelant les arts à leur première grossièreté. Ce n’est pas rendre
ères, que chaque effet a, en quelque façon, une cause à part. Ainsi l’ art donne les règles, et le goût les exceptions ; le
le goût les exceptions ; le goût nous découvre en quelles occasions l’ art doit soumettre, et en quelles occasions il doit ê
trois éléments concourent à la formation de l’écrivain : la nature, l’ art et l’exercice. C’est la doctrine d’Aristote et de
2 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Préface. »
oussée si loin, on a tellement divisé et subdivisé les préceptes de l’ art oratoire, qu’il en résulte une confusion réelle,
r, ce que beaucoup ont voulu faire, de renfermer et de circonscrire l’ art dans des bornes nécessaires et immuables. Je n’en
u naturel, quelque bon qu’il soit ; mais tout en donnant beaucoup à l’ art je donne plus encore au talent : car, on ne peut
ncore au talent : car, on ne peut le nier, le talent a existé avant l’ art , les modèles existèrent avant les préceptes. C’es
s produisirent des chefs-d’œuvre, que les hommes de sens devinèrent l’ art , et c’est en analysant les écrits des premiers qu
uites, pour ainsi dire, d’instinct. Le talent est donc créateur, et l’ art n’est qu’imitateur : sans le talent, l’art n’aura
nt est donc créateur, et l’art n’est qu’imitateur : sans le talent, l’ art n’aurait pu exister. Mais l’art peut manquer au t
’est qu’imitateur : sans le talent, l’art n’aurait pu exister. Mais l’ art peut manquer au talent, et voici où commence la n
qui ont les plus grandes dispositions naturelles à bien écrire. Sans art , leurs compositions ressembleraient à des ébauche
extrêmes pourra dire : Puisque j’ai du talent, je n’ai que faire de l’ art  ; je réponds : vous avez raison, si vous êtes un
erez pas. Si vous l’imitez, vous suivrez un maître, vous apprendrez l’ art , et vous ne vous fierez plus à votre talent. Si v
nouveau genre de composition. Personne n’avait appris à Lafontaine l’ art de produire des chefs-d’œuvre en faisant parler d
nous ne sommes, et en attendant que notre talent mûrisse, étudions l’ art , qui, en tout état de choses, ne nous sera jamais
at de choses, ne nous sera jamais inutile. On comprend que par le mot art j’entends la réunion des préceptes qui forment le
ouvrages didactiques. Ces distinctions subtiles entre le talent et l’ art n’existeraient point, si la Rhétorique n’avait po
3 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre premier. Division générale. »
oésie, revêtue d’un langage mesuré, précède partout la prose, comme l’ art précède l’industrie : la cause en est que l’imagi
e poème par excellence : c’est une épopée admirable et sublime. 2° Art et poésie. Quand les hommes, dans leurs travau
en créant une œuvre quelconque où brille l’imagination, ils font de l’ art ou, si l’on veut, de la poésie ; car, en ce sens,
suit de là qu’on peut définir la poésie humaine, la création dans les arts . La poésie se manifeste dans l’homme par deux moy
te. Ainsi le génie peut se manifester sous plusieurs formes, dans les arts et même dans les sciences : Homère, Sophocle, Mic
e en l’appliquant à la contemplation des beautés de la nature et de l’ art  ; elle se fixe et se pose des règles ; alors le g
on équivoque du talent ou du génie. Appliquée à la littérature ou aux arts , elle produit ces œuvres qui captivent l’admirati
mais toujours brillante dans ses conceptions. Mais la poésie, comme l’ art , a un double but : outre l’imitation de la nature
première de toute poésie. À ce point de vue, la poésie n’est plus un art particulier, mais l’art suprême et unique qui com
e. À ce point de vue, la poésie n’est plus un art particulier, mais l’ art suprême et unique qui comprend tous les autres, e
hel-Ange avait donc raison de dire que la poésie est le plus beau des arts  : l’art, en effet, n’existe point, si la poésie n
avait donc raison de dire que la poésie est le plus beau des arts : l’ art , en effet, n’existe point, si la poésie ne le cou
r le goût de tout ce qui est beau, grand et sublime. La poésie et les arts sont donc chez un peuple des éléments de civilisa
outes nos destinées. § VI. Poésie dans les beaux-arts. Tous les arts ont une poésie qui leur est propre, et qui parle
danse est la musique du corps et l’harmonie des mouvements. Tous les arts se prêtent un mutuel secours : l’architecture et
x, aux lignes majestueuses des basiliques. La poésie de chacun de ces arts rejaillit ainsi sur les autres, et en relève le g
est bien plus importante, plus complète et plus variée que celle des arts  : c’est l’âme elle-même, avec tous ses sentiments
s’élève dans les airs ; Et la règle, qui semble austère, N’est qu’un, art plus certain de plaire, Inséparable des beaux ver
anifeste à l’homme par une sorte de rayonnement céleste ; et dans les arts , l’homme exprime l’idée qu’il en a conçue dans so
ent à toutes les trois à la fois. Tel est le beau en général dans les arts  ; tel il sera aussi dans la littérature, et princ
l’étonnement diminue et le sentiment du sublime s’évanouit. Dans les arts et dans la poésie, la grandeur du sublime frappe
imes beautés de la poésie. Citons comme exemples du sublime, dans les arts  : l’Apollon du Belvédère, le Laocoon, le Jugement
4 (1865) De la Versification française, préceptes et exercices à l’usage des élèves de rhétorique. Première partie. Préceptes. Conseils aux élèves.
savez : C’est en vain qu’au Parnasse un téméraire auteur Pense de l’ art des vers atteindre la hauteur : S’il ne sent poin
rs captif ; Pour lui Phébus est sourd, et Pégase est rétif. (Boileau, Art p., v. 1-6.) Mais, au moins, vous deviendrez des
t le repolissez : Ajoutez quelquefois ; et souvent effacez. (Boileau, Art p., I, v. 171.) IV. L’auteur doit mettre à
) IV. L’auteur doit mettre à son œuvre tant de travail, tant d’ art , que l’art et le travail disparaissent aux yeux d
L’auteur doit mettre à son œuvre tant de travail, tant d’art, que l’ art et le travail disparaissent aux yeux du lecteur.
crits Empruntent d’elle seule et leur lustre et leur prix. (Boileau, Art p., I, v. 27.) La rime pour le vers, et non le
é, Souvent la peur d’un mal nous conduit dans un pire 7. (Boileau, Art p., I, v.64.) Il ne faut donc pas, non plus, que
divin Est toujours, quoi qu’il fasse, un méchant écrivain. (Boileau, Art . p., I, v. 155.) Nous ne parlerons ici que des f
(Méditations. — Préface de Ch. Nodier.) La critique est aisée, et l’ art est difficile. (Destouches, Le Glorieux, acte I
ir trop hâtée Ne soit d’une voyelle en son chemin heurtée. (Boileau, Art p., I, v. 103.) A part le premier vers (vers de
rent à tomber, Et le vers sur le vers n’osa plus enjamber. (Boileau, Art p. I, v. 113 ) Voici un conseil à l’adresse tout
, Quelquefois dans sa course un esprit vigoureux. Trop resserré par l’ art , sort des règles prescrites, Et de l’art même app
goureux. Trop resserré par l’art, sort des règles prescrites, Et de l’ art même apprend à franchir leurs limites. (Boileau,
scrites, Et de l’art même apprend à franchir leurs limites. (Boileau, Art p., IV, v. 77.) 1° Le morceau suivant, outr
omperie. (Ep. IX.) Tout ce qu’on dit de trop est fade et rebutant. ( Art p., I, v. 61.) N'offrez rien au lecteur que ce qu
p., I, v. 61.) N'offrez rien au lecteur que ce qui peut lui plaire. ( Art p., I.) Il faut que le cœur seul parle dans l’él
laire. (Art p., I.) Il faut que le cœur seul parle dans l’élégie, ( Art p., II) Ce n’est pas quelquefois qu’une muse un
(Art p., II) Ce n’est pas quelquefois qu’une muse un peu fine... ( Art p., II.) Ce qu’on ne doit point voir, qu’un réci
t p., II.) Ce qu’on ne doit point voir, qu’un récit nous l’expose. ( Art p., III.) Et que tout ce qu’il dit, facile à ret
ose. (Art p., III.) Et que tout ce qu’il dit, facile à retenir,... ( Art p., III.) Et pour donner beaucoup, ne nous promet
.. (Art p., III.) Et pour donner beaucoup, ne nous promet que peu. ( Art p., III.) Qui sait bien ce que c’est qu’un prodi
p., III.) Qui sait bien ce que c’est qu’un prodigue, un avare,... ( Art p., III.) Il est dans tout autre art des degrés
qu’un prodigue, un avare,... (Art p., III.) Il est dans tout autre art des degrés différents. (Art p., IV.)13 C'est ic
. (Art p., III.) Il est dans tout autre art des degrés différents. ( Art p., IV.)13 C'est ici surtout qu’on peut apercev
affamés ; Mettent leur Apollon aux gages d’un libraire, Et font d’un art divin un métier mercenaire. Ne vous flétrissez po
guer- Apollon ne promet qu’un nom et des lauriers. [riers, (Boileau, Art p., v. 125 et v. 173.) Avec de telles qualités,
succès, d’abord des satires et des épigrammes, puis des épîtres et un art poétique. Mais il ne réussira pas dans l’ode, mal
te sa bonne volonté18. Et s’il parvient, selon toutes les règles de l’ art , et même avec une perfection digne d’une autre œu
ne et Phèdre. 1. Boileau, en parlant de Théocrite et de Virgile, Art p., II, v. 27 : Que leurs tendres écrits, par le
ictés, Ne quittent point vos mains, jour et nuit feuilletés. Horace, Art p., v. 268 : Vos exemplaria groeca Nocturna vers
  Souvent, d’après Boileau ; — Horace avait dit : « Quand on manque d’ art , » In vitium ducit culpœ fuga, si caret arte.
d on manque d’art, » In vitium ducit culpœ fuga, si caret arte. ( Art p., v. 31 ) 8. Horace, Art p., v. 351. — Dès
m ducit culpœ fuga, si caret arte. (Art p., v. 31 ) 8. Horace, Art p., v. 351. — Dès que le nombre des beautés domin
, quel autre nous aurait jamais donné Athalie ? 17. Le maître en l’ art d’écrire, Lui qu’orna la raison des traits de la
conduite : il déclare sa mission par ses Satires, sa compétence par l’ Art poétique, sa supériorité par le Lutrin. Il critiq
lance avec Horace. Tous deux ont écrit des satires, des épîtres et un art poétique. Mais Horace a, de plus, ses odes ; Boil
5 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Avertissement. »
tion à la vie de la pensée. Elle n’est ennemie ni des sciences ni des arts  ; au contraire, elle les aide de ses lumières ; e
e la composition ; les moyens théoriques sont l’étude des règles de l’ art d’écrire et l’histoire critique de la littérature
n goût et former son jugement ; autrement, il faudrait supposer que l’ art d’écrire peut être livré à l’arbitraire, et que l
caprice, le hasard doit être le seul maître en fait d’éducation. Tout art , toute science a des principes, des règles dont o
, c’est la condition indispensable du succès. De plus, il y a dans un art , quel qu’il soit, des termes de convention, une n
t s’étudier simultanément : la première est une théorie générale de l’ art d’écrire ; la seconde, une étude des genres de li
aite, suppose toujours une connaissance suffisante des principes de l’ art d’écrire, et des genres tant en vers qu’en prose 
, Racine, Molière, si l’on ne connaît pas les règles principales de l’ art dramatique ; Bossuet, si l’on ne sait ce que c’es
s là pour fournir au besoin des modèles. La plupart des traités sur l’ art d’écrire sont des rhétoriques où l’on enseigne fo
avons voulu, dans la première partie, généraliser l’enseignement de l’ art d’écrire. Nous avons fait une part pour la rhétor
suprême de la création divine et des créations humaines dans tous les arts  ; nous la montrons partout, comme l’auréole de l’
me, soit dans la nature, soit dans leur rapport avec la poésie et les arts . Puissions-nous avoir rendu ces notions assez net
6 (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-
ent aux Athéniens : — Vous avez regardé jusqu’ici l’éloquence comme l’ art de persuader ce qui est juste et utile, et vous a
ir flatter leurs passions, si l’on n’apprend la Rhétorique, qui est l’ art de s’insinuer dans les cœurs en charmant les orei
est l’art de s’insinuer dans les cœurs en charmant les oreilles ? Cet art , nous le possédons, nous en savons tous les secre
erez-vous vos juges ? Avouez que vous en êtes encore à l’enfance de l’ art , et ne rougissez pas de venir, comme de grands éc
dire, les artistes. Nous vous les enseignerons en détail, ainsi que l’ art de les présenter, de les grouper et de les faire
e des jeunes gens dont il marchait toujours entouré. Il appelait leur art une routine ; il le comparait à une cuisine, où l
rincipes de l’éloquence. — L’éloquence, disait-il, ne mérite le nom d’ art qu’autant qu’elle est utile, et elle n’est utile
hétorique jusqu’à l’âge de cinquante ans, renonçait tout à coup à son art et déclarait hautement que l’éloquence est affair
t au silence Isocrate et son école. Il établit que l’éloquence est un art pratique ; il la ramena à son seul et véritable b
orte que ceux qui, même aujourd’hui, veulent élever des monuments à l’ art oratoire, bâtissent avec les pierres de cet édifi
céron. Qu’un orateur, vieilli au métier, ait consacré à parler de son art les loisirs que lui laissaient la tribune et le b
e : c’est la conversation d’un honnête homme qui, enthousiaste de son art , en parle avec une chaleur qui se communique. On
s engager à les lire. IV utilité de la rhétorique Y a-t-il un art de la parole ? Non, si l’on entend par art un ens
rhétorique Y a-t-il un art de la parole ? Non, si l’on entend par art un ensemble de connaissances dérivant de principe
e en ordre, puis les revêtir de l’expression ? La nature, mieux que l’ art , nous montre que cette marche est la seule possib
rmation de la réfutation, n’est-ce pas prendre plaisir à surcharger l’ art oratoire de divisions arbitraires ? En effet, com
e, elle se donne pour ce qu’elle est réellement, c’est-à-dire pour un art d’expérience, pour un résumé des pratiques les pl
es pour rejeter les conseils de l’expérience. Jamais les traités de l’ art militaire n’ont formé un grand capitaine, et les
utiles : la seule règle alors consiste à suivre son inspiration, et l’ art suprême à oublier l’art. Mais, dans le cours ordi
’improvisation. V l’orateur — Ainsi, d’après vos principes, l’ art ne fait que polir l’orateur, et c’est la nature q
ent. Qu’il ait le feu sacré, c’est-à-dire une grande passion pour son art  : qu’il l’étudie sans relâche ; qu’il apporte à s
s devoirs qu’elle impose. Si vous voulez atteindre les sommets de cet art , ne vous contentez pas d’avoir sous les yeux les
perpétuité des espèces. Détachons nos yeux de la nature et voyons les arts . Quelle noble et belle chose qu’un navire avec sa
ats de la foudre. Tous les mouvements de la nature sont gradués, et l’ art , en ce point comme en tous les autres, doit être
mment d’une mauvaise affaire, vous n’aurez pas besoin de recourir à l’ art des précautions oratoires pour forcer les cœurs ;
victorieux ; votre vie répondra pour vous. Les rhéteurs avouent que l’ art ne peut remplacer le caractère, mais ils ajoutent
indre, puisque j’ay à parler devant un roy roldat. » Je doute que l’ art des maîtres les plus consommés trouve un exorde p
s à cette partie du discours. Grouper les faits et les enchaîner avec art , prouver en racontant, voilà tout le secret. Prou
rêt à la dissimuler, et c’est ici plus qu’ailleurs que le comble de l’ art est de faire en sorte qu’il ne se montre point. C
èle à l’orateur la narration de Bossuet, si éloquente qu’elle soit. L’ art , en effet, y apparaît trop. Bossuet, parlant deva
e. Les orateurs attiques, et surtout Lysias, excellent à dissimuler l’ art de leurs récits sous un air de candeur et de dési
e celle de la parole humaine. Voilà qui est bien, direz-vous ; mais l’ art oratoire se bornera-t-il à des réflexions général
lières pour toucher ? Pas plus qu’il n’y en a pour convaincre. Tout l’ art d’émouvoir consiste à être ému. Il sort d’un homm
randi en expérience et en réputation, plus il a une haute idée de son art et plus il craint de rester au-dessous de son suj
chose de soudain qui saisit l’âme, qui prévient la réflexion et que l’ art ne peut imiter. Quand Cicéron, défendant Ligarius
des fidèles, avec la majesté d’un juge souverain ? Croyez-vous que l’ art seul et privé du secours de la passion aurait pu
u’à l’entretenir et à tourner votre voile du côté où vient le vent. L’ art d’exciter les passions est si variable, il dépend
s éléments. Mais ces règles mystérieuses de la passion ce n’est pas l’ art qui les enseigne, c’est la nature ; ce n’est pas
ssante. A ces vibrations répondent des intonations différentes, que l’ art peut varier à son gré, comme le peintre nuance le
un tour si familier aux questions les plus abstraites, il met tant d’ art à dissiper les doutes, à prévenir les objections,
de l’organe, que d’orateurs réduits à l’impuissance ! Heureusement l’ art peut sinon transformer la voix, au moins la corri
7 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — De la Poétique » pp. 2-4
De la Poétique 1. Qu’est-ce que la Poétique ? La Poétique ou l’ Art poétique est un traité de l’art de la poésie. On
e que la Poétique ? La Poétique ou l’Art poétique est un traité de l’ art de la poésie. On donne ce nom à la collection des
actères, aux tons distincts des différents genres qu’elle renferme. L’ art poétique est la théorie de la poésie, comme la rh
poétiques. 2. La poésie a-t-elle précédé la poétique ? Dans tous les arts , les modèles ont devancé les préceptes. Les homme
qui fit toujours preuve d’une incontestable supériorité, a laissé un art poétique, en prose, dont une partie est perdue. D
ome 689, entreprit aussi de tracer les règles de la poésie ; mais son Art poétique n’est, & proprement parler, qu’une l
isons sous ce titre : Epistola ad Pisones. La dénomination pompeuse d’ Art poétique, qui lui fut donnée plus tard par Quinti
ts, il réunit son génie heureux à la brillante fécondité d’Ovide. Son Art poétique est divisé en trois chants. Il a été mis
x, né à Paris, en 1636, et mort dans la même ville en 1711, a fait un Art poétique en quatre chants. Ce poème, écrit avec u
8 (1881) Rhétorique et genres littéraires
La Rhétorique (lat. rhetorica, de ῥητωρική, s. ent. τέχνη) est l’ art de l’orateur (ῥητωρ). Quintilien l’a définie l’ar
ent. τέχνη) est l’art de l’orateur (ῥητωρ). Quintilien l’a définie l’ art de bien dire. Bien dire, suivant Aristote, c’est
de persuader sur quelque point que ce soit. D’après Bossuet, c’est l’ art de parler éloquemment . Éloquence et rhétorique
t le talent de persuader ; c’est un don naturel. La Rhétorique est un art , fruit de l’observation, qui comprend l’ensemble
s puisées dans l’étude des modèles et dictées par le bon sens. Avec l’ art seul on peut être disert, c’est-à-dire faire un d
e des chefs-d’œuvre de l’esprit humain, la Rhétorique, comme tous les arts , a son origine dans le besoin qu’éprouve l’homme
là s’est introduite à Rome et n’a été à l’origine que la théorie de l’ art oratoire. L’éloquence chez les anciens Chez
mœurs et leurs institutions politiques avaient fait de l’éloquence l’ art le plus élevé. C’est alors que des orateurs ou rh
liqué aux dialecticiens sceptiques qui enseignaient à prix d’argent l’ art de soutenir le pour et le contre. Socrate en fut
, leur transformation On fait remonter les premiers ouvrages sur l’ art oratoire environ au cinquième siècle avant J.-C.
torique. Plus tard, en prenant de l’extension, ils s’appliquèrent à l’ art d’écrire, soit en vers, soit en prose, et gardère
rité d’Homère. Aussi leurs ouvrages ont-ils pris quelquefois le nom d’ Art poétique et les avons-nous admis dans notre histo
rique chez les modernes Peu cultivée au moyen âge, la théorie de l’ art d’écrire, soit en vers, soit en prose, a repris f
teurs illustres ; — l’Orateur ; — les Topiques, etc. Horace 65 — 8 Art poétique (Épître aux Pisons). Après J.-C. Qui
ique en France. XVIe siècle. Sibilet (Thomas) 1512 ? — 1589 ? Art poétique (en prose). Ronsard 1524 — 1585 Abbré
 1589 ? Art poétique (en prose). Ronsard 1524 — 1585 Abbrégé de l’ art poétique (en prose). du Bellay (Joachim) 1524
tion de la langue françoise. Vauquelin de la Fresnaye. 1536 — 1607 Art poétique. XVIIe siècle. Colletet (Guillaum
Art poétique. XVIIe siècle. Colletet (Guillaume) 1598 — 1659 Art poétique (en prose). Pascal 1623 — 1662 Pensée
2 Pensées et remarques sur le style (passif). Boileau 1636 — 1711 Art poétique. La Bruyère 1645 — 1696 Caractères (d
80 Principes de littérature. Condillac 1715 — 1780 Cours d’études ( Art d’écrire, etc.) Marmontel 1753 — 1799 Éléments
muns extrinsèques sont plutôt du domaine de la jurisprudence que de l’ art oratoire. Les principaux sont : 1° La loi, base d
es hommes, il faut captiver leur confiance. On n’y parvient qu’avec l’ art de plaire « cet art qui, selon Pascal, est la par
aptiver leur confiance. On n’y parvient qu’avec l’art de plaire « cet art qui, selon Pascal, est la partie la plus subtile,
lus subtile, la plus difficile, la plus utile, la plus admirable de l’ art de persuader », et que le grand Corneille regarda
es dans vos ouvrages, N’offrent jamais de vous que de nobles images. ( Art poétique, chant IV, vers 91 et 92.) 2° Mœurs
es, une des parties les plus essentielles et les plus difficiles de l’ art oratoire. Elles consistent dans l’accord parfait
me : …………… Si vis me flere, dolendum est Primum ipsi tibi. (Horace , Art poétique, vers 102.) Pour me tirer des pleurs,
02.) Pour me tirer des pleurs, il faut que vous pleuriez. (Boileau, Art poétique, chant III, vers 142.) 2° Une seconde r
autres espèces d’exorde : 1° le simple, ou exposition courte et sans art du sujet (Massillon, 1er sermon du Petit Carême),
que qui s’appuie sur des textes sûrs et des documents authentiques. L’ art du style, dans la narration historique, ne doit j
divin Est toujours, quoi qu’il fasse, un méchant écrivain. (Boileau, Art poétique, chant I, vers 159 et suiv.) On rencont
évitez la bassesse ; Le style le moins noble a pourtant sa noblesse. ( Art poétique, chant I, vers 79 et 80.) Ex. Phèdre s
sée Ne peut plaire à l’esprit, quand l’oreille est blessée. (Boileau, Art poétique, chant I, vers 109 et suiv.) Bossuet n’
orme En vain brille à nos yeux, il faut qu’il nous endorme. (Boileau, Art poétique, chant I, vers 70 et suiv.) Le moyen de
ain. Ex. Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage. (Boileau, Art poétique, chant  I, vers 172.) 4° le singulier p
pluriel. Ex. Le Français, né malin, forma le vaudeville. (Boileau, Art poétique, chant II, vers 182.) 5° la matière pou
indispensable. L’ensemble des préceptes relatifs à l’action s’appelle art de la déclamation. C’est une partie dont l’orateu
du corps. En général, les gestes sont naturels chez l’orateur, mais l’ art peut les perfectionner. Il faut surtout qu’ils so
mat enim natura priùs nos intùs ad omnem Fortunarum habitum. (Horace, Art poétique, vers 105 et suiv.) La mémoire oratoire
in nombre d’idées, on doit s’exercer à les développer. Il en est de l’ art de bien dire ou de bien écrire comme de tous les
ssante. Cf. Boileau : Soyez vif et pressé dans vos narrations, etc. ( Art poétique, chant III, vers 257.) À la narration o
dépeint la face : Il me promène après de terrasse en terrasse ; etc. ( Art poétique, chant I, vers 51 et 52.) 3° Tableau
isse, C’est une nymphe en pleurs qui se plaint de Narcisse. (Boileau, Art poétique, chant III, vers 167 et suiv.) Nos anci
e nos jours, Alexandre Dumas père a été un maître incomparable dans l’ art de faire parler plusieurs personnages de ses roma
ages suivants que nous avons souvent consultés avec profit : Vida : Art poétique (3 liv. en vers latins, 1527) ; Hugues
sbarre, Notions théoriques sur la Rhétorique, in-12, 1876 ; Gidel, L’ Art d’écrire enseigné par les grands maîtres, 1 vol.
charme l’oreille en touchant le cœur. C’est la langue poétique, et l’ art qui en varie la structure cl la soumet à un rythm
qui en varie la structure cl la soumet à un rythme cadencé s’appelle art des vers, ou versification. La langue poétique se
etc.). Versification [Introduction] La versification est l’ art de soumettre la langue poétique à un rythme, à un
période poétique. Différence de la poésie et de la versification ; art poétique (sa définition) ; prose poétique Tout
liquer à chacun les principes dictés par le goût. Ce code s’appelle l’ art poétique. Il exige chez celui qui le compose, le
sens coupant les mots, Suspende l’hémistiche, | en marque le repos. ( Art poétique, chant I, vers 105 et 106.) Les vers de
us atque poetis Quidlibet audendi semper fuit æqua potestas. (Horace, Art poétique, vers 9 et 10.) Enjambement On di
rir trop hâtée Ne soit d’une voyelle en son chemin heurtée. (Boileau, Art poétique, chant I, vers 107 et 108.) L’hiatus, f
l ambitieux, Entretient dans ses vers commerce avec les dieux ; etc. ( Art poétique, chant ii, du v. 58 au v. 72.) L’ode es
deuil, Sait, les cheveux épars, gémir sur un cercueil, etc. (Boileau, Art poétique, chant II, vers 39 et suiv.) L’élégie e
eut les lire et les relire Ces beaux vers que chacun admire, Où votre art exquis a tissu Une larme dans un sourire ! Ces be
t rangés Fussent en deux tercets par le sens partagés, etc. (Boileau, Art poétique, chant II, vers 85 et suiv.) Le sonnet
gré sa brièveté. Elle a été louée de tout temps, et Boileau, dans son Art poétique, a porté un jugement vrai quand il a dit
rpheus. Dictus ob hou lenire tigres rabidosque leones ; etc. (Horace, Art poétique, v. 391 et suiv.) Pleine de patriotisme
mque et tristia bella Quo scribi possent numero, monstravit Homerus. ( Art poétique, vers 73 et 74.) Il lui recommande auss
4.) Il lui recommande aussi l’ordre dans l’enchaînement des faits, l’ art de mettre les choses à leur place, une marche rap
ile mélange de la fiction et de la réalité. Dans le IIIe chant de son Art poétique, Boileau a consacré à la poésie épique c
œuvre. 4° Dans l’épopée, la poésie déploie toutes les ressources de l’ art des vers et tous les trésors de l’imagination : f
oduction essentiellement primitive comme l’épopée, c’est l’œuvre d’un art plus habile et d’un âge plus mûr. Le spectacle de
à la fois, a de bonne heure inspiré les deux formes principales de l’ art dramatique : les genres tragique et comique, dont
seul fait accompli Tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli. (Boileau, Art poétique, chant III, vers 45 et 46.) L’école rom
e la force. Voir les règles et caractères de la tragédie dans Horace ( Art poétique du vers 153 au vers 309), — dans Boileau
e dans Horace (Art poétique du vers 153 au vers 309), — dans Boileau ( Art poétique, chant III, du vers 1 au vers 160), — da
e nos jours. Voir les règles et caractères de la comédie dans Horace ( Art poétique, du vers 153 au vers 309, passim), — dan
race (Art poétique, du vers 153 au vers 309, passim), — dans Boileau ( Art poétique, chant III, du vers 335 jusqu’à la fin),
blable, est empruntée au merveilleux ou au grotesque. Les décors et l’ art du machiniste y jouent le plus grand rôle. Far
e. Histoire de la poésie dramatique Dans le chant IIIe de son Art poétique (v. 61 et suiv.), Boileau a résumé en qu
grecque reparaît sur la scène avec Plaute et Térence, qui donnent à l’ art dramatique chez les Latins un vif éclat. Tragé
objet d’enseigner des vérités de l’ordre moral ou physique, dans les arts ou dans les sciences. Elle n’est pas flexible et
ole Astronomique Poème de la Nature Poème de la Religion Géorgiques Art poétique   Poème sur la Gastronomie Travaux et Jo
riété, qu’on obtient par l’emploi des épisodes choisis et amenés avec art  ; 3° la clarté dans la pensée et dans l’expressio
ançaise et étrangère sont innombrables. Toutes les sciences, tous les arts et tous les métiers ont servi de sujet à des poèm
ens et des règles de goût pour la composition des œuvres littéraires ( Art poétique). Après eux, chez les Romains comme chez
mposé un poème sur le même sujet. Vauquelin de la Fresnaye publie son Art poétique, que dans la seconde moitié du xviie  si
sons, Roucher dans Les Mois, déploient une grande facilité, mais leur art consiste trop souvent à ne pas appeler les choses
le comédie à cent actes divers . Si Boileau n’en a pas parlé dans son Art poétique, ce n’est pas, comme on l’a prétendu, pa
e, éveille, Et jamais de grands mots n’épouvante l’oreille. (Boileau, Art poétique, chant II, vers 1 et suiv.) Bien qu’il
, Seuls, dans leurs doctes vers, ils pourront vous apprendre Par quel art sans bassesse un auteur peut descendre ; Chanter
ce ; Changer Narcisse en fleur, couvrir Daphné d’écorce ; Et par quel art encor l’églogue quelquefois Rend dignes d’un cons
et les bois. Telle est de ce poème et la force et la grâce. (Boileau, Art poétique, chant II, vers 1 et suiv.) Poésie
t modernes sur la poésie, et en particulier la Poétique d’Aristote, l’ Art poétique d’Horace et celui de Boileau, cités dans
Sic honor et nomen divinis vatibus atque Carminibus venit. (Horace, Art poétique, vers 400.) Chez les Grecs, l’Iliade, l
ors en usage. Chez les modernes, les harangues militaires ont moins d’ art et d’étendue. Elles ne sont souvent que quelques
démonstratif ou d’apparat. Les conditions dans lesquelles s’exerce l’ art oratoire pour le critique, l’historien, le philos
° les harangues et compliments, 5° les mémoires sur les sciences, les arts , les lettres et tous les genres d’érudition, 6° l
es observations ou des découvertes faites dans une science ou dans un art , on y discute des points d’histoire, de chronolog
ique devint même chez les rhéteurs un chapitre de leurs Traités sur l’ art oratoire. De là cet usage des harangues chez les
ession de Tacite. Les qualités littéraires de l’historien sont : 1° L’ art de grouper les événements, afin d’en marquer la s
les transformations et la décadence des lettres, des sciences et des arts . La vie des écrivains, artistes, savants, fait au
ue donc le sentiment du beau et du vrai au jugement des sciences, des arts et des lettres. Elle est à la fois une science et
ilosophie, de métaphysique, de littérature, de jurisprudence, sur les arts , les sciences morales et politiques, etc., c’est-
uvrages purement didactiques, où l’écrivain expose les principes d’un art ou d’une science. C’est le répertoire des vérités
ns l’homme. 2° La logique ou science des lois de la pensée, qui est l’ art de diriger l’esprit dans la recherche et la démon
u a eu raison de dire : Qui ne sait se borner ne sut jamais écrire. ( Art poétique, chant I, vers 63.) Voltaire a complété
rique, Rapport littéraire, Compliments, Mémoires sur les lettres, les arts , Discours funèbres Différentes espèces d’histo
9 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Cousin, 1792-1867 » pp. 492-503
dans leur genre à toutes celles que la main des Valois, guidée par un art étranger, semait alors sur les bords de la Loire
mais s’il est permis de le dire, l’écrivain dans Descartes a moins d’ art que de génie ; et en prose c’est Pascal qui doit
ts abondent à côté des grandes qualités. Rousseau est excessif dans l’ art comme dans tout le reste. Il a redonné du ton à l
ut sans cesse porter ses regards, quand on a quelques sentiments de l’ art véritable, et qu’on aime cette admirable langue f
raisins de Zeuxis que les oiseaux venaient becqueter. Le comble de l’ art pour une pièce de théâtre serait de vous persuade
belle qu’à la condition d’être vivante, et, par exemple, la loi de l’ art dramatique est de ne point mettre sur la scène de
sans sortir jamais des conditions impérieuses de la nature humaine. L’ art a-t-il trop oublié l’humanité, il a dépassé son b
ne l’a donc pas atteint davantage. L’illusion est si peu le but de l’ art , qu’elle peut être complète et n’avoir aucun char
urs. Il y a plus : lorsque l’illusion va trop loin, le sentiment de l’ art disparaît pour faire place à une impression purem
ui tempère ceux-là ou les fasse servir à une autre fin. Si celle de l’ art dramatique était seulement d’exciter au plus haut
tait seulement d’exciter au plus haut degré la pitié et la terreur, l’ art serait le rival impuissant de la nature. Tous les
tout celle du dernier supplice. Tout au contraire, c’en est fait de l’ art dès que la sensibilité est trop excitée. Pour rep
dès là1 ce spectacle nous devient insupportable. Il en est ainsi de l’ art  : quelques sentiments qu’il se propose d’exciter
aison de mettre au concours. La même révolution s’est opérée dans les arts à la même époque. Poussin ne continue pas la trad
çaise. Voyez notre ouvrage Du Vrai, du Beau et du Bien, leçon x, de l’ Art français. (Note de M. Cousin.) 1. In 8° Didier.
10 (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres
a consigné quelques-unes des observations qu’il avait faites sur son art  ; je les lisais à haute voix en les commentant. P
’ils liront avec le dessein d’y trouver une suite de réflexions sur l’ art d’écrire. Je crois leur offrir ainsi cette rhétor
. Marmontel (1723-1799) Introduction – Rhétorique – Théorie de l’ art oratoire L’éloquence est-elle un art que l’on
n – Rhétorique – Théorie de l’art oratoire L’éloquence est-elle un art que l’on doive enseigner ? Ce fut un problème che
at. lib. III) Bon Socrate, aurait-on pu lui dire, vous qui méprisez l’ art dans l’éloquence, croyez-vous ne devoir qu’à la s
rait. Dès que l’homme s’est exercé à manier la massue ou la fronde, l’ art de la guerre a pris naissance ; dès que l’homme,
u combat, pour s’en procurer l’avantage, la rhétorique a dû former un art , ainsi que la lutte et l’escrime, ou, pour la com
de l’éloquence naturelle, il en sera de l’éloquence comme de tous les arts , inventés par l’instinct, éclairés par l’expérien
rat. lib. I.) Or, en effet, la rhétorique n’est que la théorie de cet art de persuader, dont l’éloquence est la pratique. L
ence naturelle est devenu le plus savant, le plus profond de tous les arts . Mais quelle en est la véritable école ? La Grèce
en nourrir les jeunes orateurs. C’est là qu’on voit se développer cet art , qu’il possédait si éminemment, de manier l’arme
rt, qu’il possédait si éminemment, de manier l’arme de la parole, cet art d’ordonner un discours comme si l’on rangeait une
defensione et ad nostram traducere (De Orat. lib. III.) Et c’est cet art inventé, cultivé, élevé dans la Grèce à un si hau
agrandi, et, à ce qu’il me semble, perfectionné chez les Romains, cet art qui faisait l’étude la plus assidue et la plus sé
tiens des Crassus, des Antoine, des Cicéron et des Brutus ; c’est cet art que dans nos collèges nous croyons enseigner à de
sait pas ou de ce qu’on sait mal ; et cette institution, qui a mis l’ art de parler éloquemment avant celui de penser juste
exemple, et dont je propose l’essai ; le troisième, enfin, où, dans l’ art oratoire, on leur fera concevoir le plan d’un édi
ière de former l’orateur est de lui apprendre, avant toutes choses, l’ art de bien raisonner et de bien définir, c’est-à-dir
it, l’âme et le style, et qu’on lui donnerait cet ardent amour de son art , sans lequel dans la vie, et singulièrement dans
les de l’éloquence, on doit se souvenir que tout ce qui convient à un art dont le but n’est que de séduire et de plaire, ne
t dont le but n’est que de séduire et de plaire, ne convient pas à un art dont la lin est d’instruire et de persuader. Ains
une homme qui ait bien fait ses études ; si, avec un peu d’usage de l’ art oratoire, il a dans le génie quelque vigueur, je
ier tort des rhéteurs a été, comme je l’ai dit, de croire enseigner l’ art de l’éloquence à des enfants ; et pour cela ils l
rant (De Orat. lib. XXI) : et, au contraire, le moyen de simplifier l’ art , de le faciliter, aurait été de l’enseigner en ma
hodes et font fléchir toutes les règles. Il fallait donc simplifier l’ art le plus qu’il eut été possible, ne pas ériger en
utes de bons conseils et de mauvais préceptes. Tout se réduit, dans l’ art oratoire, à instruire, à plaire, à émouvoir : enc
flatter, de le fléchir, de l’irriter, ou de l’apaiser, le comble de l’ art serait encore de ne sembler occupé qu’à l’instrui
re ce qui convient, et le dire comme il convient, c’est l’abrégé de l’ art oratoire. Ainsi l’importante leçon, la seule même
méthode que je viens de tracer, d’après les plus grands maîtres de l’ art , on voit que les études de la rhétorique ont troi
mouvoir, et persuader, c’est, dans toutes les situations de la vie, l’ art de dominer les esprits. On peut me demander quel
gladiateurs, de leur perte ou de leur salut, aient attaché à ce grand art tout l’intérêt de leur sûreté, de leur fortune et
nts. Mais il est pour elle un empire plus étendu et plus durable. Cet art précieux que les anciens ne possédaient pas, l’ar
plus durable. Cet art précieux que les anciens ne possédaient pas, l’ art de l’imprimerie, donne des ailes et cent voix à l
ent encore, font un tableau au lieu d’un portrait. L’éloquence est un art de dire les choses de telle façon : 1° que ceux à
sprit ne le fasse ; mais il le fait tacitement, naturellement et sans art , car l’expression en passe tous les hommes, et le
t être fort et étroit, et pouvant être aussi ample et faible. De l’ art de persuader (1657-1658.) L’art de persuader a
tre aussi ample et faible. De l’art de persuader (1657-1658.) L’ art de persuader a un rapport nécessaire à la manière
ici des vérités divines, que je n’aurais garde de faire tomber sous l’ art de persuader, car elles sont infiniment au-dessus
les objets délicieux par les charmes qu’on lui donne. De sorte que l’ art de persuader consiste autant en celui d’agréer qu
on demeure ferme à les avouer : autrement je ne sais s’il y aurait un art pour accommoder les preuves à l’inconstance de no
es, tous varient ; les moindres accidents les changent. Or, il y a un art , et c’est celui que je donne, pour faire voir la
ermes pour accorder les discours à l’inconstance de nos caprices. Cet art que j’appelle l’art de persuader, et qui n’est pr
les discours à l’inconstance de nos caprices. Cet art que j’appelle l’ art de persuader, et qui n’est proprement que la cond
et par conséquent de la méthode entière des preuves géométriques de l’ art de persuader. Règles pour les définitions. I. N’e
ométrique. Après avoir établi10........... Voilà en quoi consiste cet art de persuader, qui se renferme dans ces deux princ
et que les logiciens mêmes les ont mises entre les préceptes de leur art , je voudrais que la chose fut véritable et qu’ell
t pas de la même sorte ; et c’est pourquoi l’incomparable auteur de l’ Art de conférer 11 s’arrête avec tant de soin à faire
de ce qui l’imite il n’y a point de véritables démonstrations. Tout l’ art en est renfermé dans les seuls préceptes que nous
-Live, ses Décades ; et l’Orateur romain, ses Oraisons. Il y a dans l’ art un point de perfection, comme de bonté ou de matu
es se sont écoulés avant que les hommes dans les sciences et dans les arts aient pu revenir au goût des anciens, et reprendr
les poètes et les musiciens, retardent le progrès des sciences et des arts , en leur ôtant le fruit qu’ils pourraient tirer d
ds mots et de la rondeur des périodes. Il semble que la logique est l’ art de convaincre de quelque vérité, et l’éloquence u
l y a des artisans ou des habiles dont l’esprit est aussi vaste que l’ art et la science qu’ils professent : ils lui rendent
ion, ce qu’ils tiennent d’elle et de ses principes : ils sortent de l’ art pour ennoblir, s’écartent des règles, si elles ne
ses vers forts et harmonieux, faits de génie, quoique travaillés avec art , pleins de traits et de poésie, seront lus encore
l’éloquence. Ensuite Socrate montre que la rhétorique, c’est-à-dire l’ art de ces orateurs-là, n’est pas un art véritable. I
ue la rhétorique, c’est-à-dire l’art de ces orateurs-là, n’est pas un art véritable. Il appelle l’art une discipline réglée
re l’art de ces orateurs-là, n’est pas un art véritable. Il appelle l’ art une discipline réglée qui apprend aux hommes à fa
es rendre meilleurs qu’ils ne sont ; par là il montre qu’il n’appelle art que les arts libéraux, et que ces arts dégénèrent
illeurs qu’ils ne sont ; par là il montre qu’il n’appelle art que les arts libéraux, et que ces arts dégénèrent toutes les f
ar là il montre qu’il n’appelle art que les arts libéraux, et que ces arts dégénèrent toutes les fois qu’on les rapporte à u
de corps et d’esprit, il faut cultiver l’un et l’autre : il y a deux arts pour l’esprit, et deux arts pour le corps ; les d
ut cultiver l’un et l’autre : il y a deux arts pour l’esprit, et deux arts pour le corps ; les deux de l'esprit sont la scie
vir à prévenir le mal, et la jurisprudence à le corriger. Il y a deux arts semblables pour les corps : la gymnastique, qui l
savez, Monsieur, que les anciens se servaient merveilleusement de cet art que nous avons perdu) ; puis la médecine, qui gué
tation. A la gymnastique, ajoute encore Socrate, on a fait succéder l’ art de farder les corps, et de leur donner une fausse
âme comme les cuisiniers pour le corps. Leur rhétorique n’a été qu’un art de faire des ragoûts pour flatter les hommes mala
vec Phédon, montre que le grand défaut des rhéteurs est de chercher l’ art de persuader avant que d’avoir appris, par les pr
teurs, c’est-à-dire contre cette espèce de gens qui s’étaient fait un art de bien parler et de persuader, sans se mettre en
e qu’on doit tâcher de persuader aux hommes : ainsi tout le véritable art , selon Platon, se réduit à bien savoir ce qu’il f
der sans science et sans sagesse est pernicieux ; et la sagesse, sans art de persuader, n’est point capable de gagner les h
frivole pour éblouir les hommes par des discours brillants : c’est un art très-sérieux et très-utile à la morale. A. De là
vouer qu’il y a dans ces harangues, même les plus fleuries, bien de l’ art pour persuader et pour émouvoir. Ce n’est pourtan
et de la nature du sujet. C. Je n’entends point tous ces termes de l’ art  : expliquez-moi, s’il vous plaît, familièrement,
l’éloquence consiste non-seulement dans la preuve, mais encore dans l’ art d’exciter les passions. Pour les exciter, il faut
Ce sont des choses simples : la nature se montre partout ; partout l' art se cache soigneusement. Vous n’y trouvez pas un s
ifférentes, sans que vous puissiez remarquer les coups du pinceau : l’ art est grossier et méprisable dès qu’il parait. Plat
la nature, et voir ce qu’elle fait quand on la laisse faire et que l’ art ne la contraint pas. B. J’en conviens. A. Voyon
ns de voix conformes à la nature ? A. Je vous l’ai déjà dit : tout l’ art des bons orateurs ne consiste qu’à observer ce qu
qui se montre à vous, vous n’avez qu’à la suivre. Si vous employez l’ art , cachez-le si bien par L’imitation, qu’on le pren
s vers passionnés. Il faut sentir la passion pour la bien peindre : l’ art , quelque grand qu’il soit, ne parle point comme l
trement sensible et naturel ; il a un air négligé, et ne sent point l’ art , comme presque toutes les choses composées à lois
ons qui empêchent ces vérités de faire impression. Voilà le véritable art d’instruire et de persuader : sans ces moyens, on
ttre en danger de perdre le fil de son discours. L’auditeur, voyant l’ art si à découvert, bien loin d’être saisi et transpo
teurs, je vois bien qu’Homère est autant au-dessus d’Isocrate que son art est caché, et que celui de l’autre paraît. Mais e
u’un discours, pour être persuasif, doit être simple, naturel ; que l’ art doit y être caché, et qu’un discours qui parait t
’éloquence. Mais voulez-vous voir combien dans la pratique il avait l’ art d’entrer dans les esprits, et combien il cherchai
se en bref Un beau palais fait pour moi, c’est tout dire, Où tous les arts soient en foule entassés, Où tout le jour je prét
e : admirez l’industrie De mes talents ; Raphaël n’a jamais Entendu l’ art d’embellir un palais : C’est moi qui sais ennobli
rance. Aux lois de notre goût Lulli sut se ranger ; Il embellit notre art au lieu de le changer. A ces paroles judicieuses
commence. Du grand Lulli vingt rivaux fanatiques, Plus ennemis de l’ art et du bon sens, Défiguraient sur des tons glapiss
aque ornement, à sa place arrêté, Y semblait mis par la nécessité : L’ art s’y cachait sous l’air de la nature ; L’œil satis
is d’accord : Votre muse sage et riante Devrait aimer un peu moins l’ art  : Ne la gâtez point par le fard ; Sa couleur est
t vives Que les nations attentives Voulurent souvent imiter, Qui de l’ art ne sont point captives ; Qui régnaient jadis à la
é de dire des riens, homme aimable et solide, qui avait aimé tous les arts . O transports ! ô plaisirs ! ô moments pleins de
tait brillante, et couverte de fleurs. Dans le sein des plaisirs, des arts et des honneurs, Tu cultivais en paix les fruits
r dans ce temple Bourdaloue qui s’entretient avec Pascal sur le grand art de joindre l’éloquence au raisonnement. Le P. Bou
tous ; Musique, danse, architecture, Que vous m’inspirez de désirs ! Art de graver, docte peinture, Beaux-arts, vous êtes
ivent des sottises des morts. Là régnait Despréaux, leur maître en l’ art d’écrire, Lui qu’arma la raison des traits de la
endre mon génie au bas comique. C’est ainsi que tous ces maîtres de l’ art montraient leur supériorité, en avouant ces erreu
plaisent davantage. Nul auteur avec lui n’a tort Quand il a trouvé l’ art de plaire ; Il le critique sans colère, Il l’appl
dard ; Mais on voit assez l’imposture : Car il n’est que le fils de l’ art  ; Moi, je le suis de la nature. I. Élégance
ins poëte, sermoni propior. Le grand point, dans la poésie et dans l’ art oratoire, c’est que l’élégance ne fasse jamais to
ultés à surmonter que l’orateur ; car l’harmonie étant la base de son art , il ne doit pas se permettre un concours de sylla
st éloquente que par élans. Les préceptes sont toujours venus après l’ art Tisias fut le premier qui recueillit les lois de
la véritable philosophie est le guide secret de l’esprit de tous les arts  : il creusa les sources de l’éloquence dans son l
e la Rhétorique, il lit voir que la dialectique est le fondement de l’ art de persuader, et qu’être éloquent c’est savoir pr
ence, parce que c’était la seule où la véritable éloquence existât. L’ art grossier était chez tous les hommes ; des traits
ité comme ceux des Grecs et des Romains, parce qu’ils manquent de cet art et de ce charme de la diction qui mettent le scea
clamation), que de prêcher celle qui leur est propre, consiste dans l’ art de préparer les événements, dans leur exposition
Entre le simple et le sublime, il y a plusieurs nuances ; et c’est l’ art de les assortir qui contribue à la perfection de
ntribue à la perfection de l’éloquence et de la poésie. C’est par cet art que Virgile s’est élevé quelquefois dans l’églogu
ar le mot goût, le sentiment des beautés et des défauts dans tous les arts  : c’est un discernement prompt, comme celui de la
c’est encore une ressemblance de ce goût intellectuel, de ce goût des arts , avec le goût sensuel ; car le gourmet sent et re
nts trop piquants et trop recherchés, ainsi le mauvais goût, dans les arts , est de ne se plaire qu’aux ornements étudiés, et
autres hommes ; c’est une espèce de maladie. Le goût dépravé dans les arts est de se plaire à des sujets qui révoltent les e
e et naturel ; c’est une maladie de l’esprit. On se forme le goût des arts beaucoup plus que le goût sensuel ; car dans le g
belle tragédie ; mais il n’y démêlera ni le mérite des unités, ni cet art délicat par lequel aucun personnage n’entre ni ne
at par lequel aucun personnage n’entre ni ne sort sans raison, ni cet art , encore plus grand, qui concentre des intérêts di
ne peut corriger un défaut d’organe. Il n’en est pas de même dans les arts  : comme ils ont des beautés réelles, il y a un bo
e ; où les hommes et les femmes ne se rassemblent point ; où certains arts , comme la sculpture, la peinture des êtres animés
quelqu’un qui ne reconnaisse le goût perfectionné de Boileau dans son Art poétique, et son goût non encore épuré dans sa sa
ns commençait à se corrompre de son temps. Nous avons vu, à l’article Art dramatique, combien Lopez de Véga se plaignait du
ortel Seicento (XVIe siècle), et qu’ils voyaient périr la plupart des arts qu’ils avaient fait naître. Addison attaque souve
-bien senti les défauts du théâtre anglais ; mais étant ennemi de cet art , par une superstition barbare dont il était possé
e sont les gens de goût seuls qui gouvernent à la longue l’empire des arts . Le Poussin fut obligé de sortir de France pour l
pulaires ; mais il faut plusieurs années pour fixer son goût dans les arts . Style Section première Le style des l
hose soit à sa place. Ce n’est pas qu’il n’y ait quelquefois un grand art , ou plutôt un très-heureux naturel, à mêler quelq
nteries hasardées, parce que des lettres écrites sans dessein et sans art sont des entretiens négligés ; mais quand on parl
e était sage. Sers-toi de ses leçons ; laisse aux esprits mal faits L’ art de moraliser du ton de Rabelais. J’avoue que je
haire, comme Massillon en a été depuis le Racine : non que j’égale un art à moitié profane à un ministère presque saint ; n
’est ainsi que plusieurs prédicateurs venaient apprendre chez Baron l’ art de la déclamation, et rectifiaient ensuite le ges
en par le geste de l’orateur sacré. Rien ne prouve mieux que tous les arts sont frères, quoique les artistes soient bien loi
ées de La Motte et au Moïse de l’abbé Nadal. En un mot, dans tous les arts de l’esprit, nos artistes valent bien moins qu’au
ouser sa sœur, il fut bon roi d’un peuple grossier, pauvre et privé d’ arts et de manufactures. Sa capitale n’était qu’un ama
Minerve ! ô divine Astrée ! Par vous sa jeunesse inspirée Suivit les arts et les vertus ; L’Envie au cœur faux, à l’œil lou
l coûte infiniment d’écrire. Je vous prêcherai donc éternellement cet art d’écrire que Despréaux a si bien connu et si bien
avec lequel il conduit son lecteur, ce naturel qui est le fruit de l’ art , et cette apparence de facilité qu’on ne doit qu’
, en vous parlant ainsi, je m’intéresse à votre gloire et à celle des arts . Mon amitié pour vous a redoublé encore à votre d
ne point qu’un esprit aussi sage et aussi fin donne la préférence à l’ art de Racine, à cette sagesse toujours éloquente, to
que ce même goût, qui vous a fait sentir si bien la supériorité de l’ art de Racine, vous fait admirer le génie de Corneill
s lumières ; mais ce même esprit de justesse qui vous fait préférer l’ art de Racine à l’intempérance de Corneille, et la sa
é, la justesse, la vérité de l’expression, y laissent entrevoir aucun art  ; c’est un vers dieu-donné, si je puis m’exprimer
sé d’apercevoir et d’éviter. Je conseillerais donc d’étudier plutôt l’ art dont Racine a su tout ennoblir, et, au risque d’ê
orceaux de ses tragédies les plus parfaitement écrits. Le comble de l’ art serait d’être simple dans les grandes choses et d
çà et là répandus dans les articles de cet ouvrage où il s’agit de l’ art d’exprimer et de peindre. Je termine donc celui-c
tassement confus des mots et des phrases entrelacées est un vice de l’ art , plus souvent que de la nature. Si on ne le cherc
de rendre les ombres diaphanes, le voile transparent, que consiste l’ art d’être fin et délicat, sans être obscur. C’est pe
ns facile que de concilier ainsi la précision et la facilité ; mais l’ art se cache, comme le ver à soie, sous le tissu qu’i
grâces naturelles. Et ce n’est pas sans choix, sans  l’étude et sans art , mais avec un choix, une étude, un art impercepti
s choix, sans  l’étude et sans art, mais avec un choix, une étude, un art imperceptible, et d’autant plus difficile et rare
la même surprise la profonde intelligence qu’il fait paraître de son art  ; et on admire qu’un esprit si fin ait été en mêm
tre de la vérité et de la poésie dans ses ouvrages, il a enseigné son art aux autres. Il a éclairé tout son siècle ; il en
imposer ses propres lois. Ceux qui bornent le mérite de sa poésie à l’ art et à l’exactitude de la versification ne font pas
nquaient pas. J’ose leur répondre que c’est confondre les limites des arts que d’en parler de la sorte. J’ajoute que les plu
it le parallèle de ces deux poètes, il semble qu’on ne convienne de l’ art de Racine que pour donner à Corneille l’avantage
r de phrases, je la trouverai raisonnable : mais lorsqu’on parle de l’ art de Racine, l’art qui met toutes les choses à leur
la trouverai raisonnable : mais lorsqu’on parle de l’art de Racine, l’ art qui met toutes les choses à leur place, qui carac
re avec feu, avec sublimité et avec grâce que peut-on penser d’un tel art , si ce n’est qu’il est le génie des hommes extrao
t avec si peu de succès ? Qu’est-ce, dans la Mort de César 100, que l’ art des harangues d’Antoine, si ce n’est le génie d’u
et celui de la vraie éloquence ? C’est le défaut trop fréquent de cet art qui gâte les plus beaux ouvrages de Corneille. Je
très-bien conduites. Je crois même qu’il a connu mieux que personne l’ art des situations et des contrastes. Mais l’art des
nnu mieux que personne l’art des situations et des contrastes. Mais l’ art des expressions et l’art des vers, qu’il a si sou
art des situations et des contrastes. Mais l’art des expressions et l’ art des vers, qu’il a si souvent négligés ou pris à f
s dans la représentation, soit par le choc des caractères, soit par l’ art des situations, soit par la grandeur des intérêts
es deux excellents écrivains se sont distingués l’un et l’autre par l’ art difficile de faire régner dans les vers une extrê
ait ; mais l’expression des passions ne lui était pas nécessaire. Son Art poétique, et quelques autres de ses ouvrages, app
sse de ces transitions forcées, et de ces fréquentes hardiesses que l’ art s’efforce d’imiter du sentiment, et qu’il imite t
s qu’à tout autre de dire que Rousseau n’a pu atteindre le but de son art  ; mais je crains bien que, si on n’aspire pas à f
ble pour la poésie. C’est à ceux qui font profession eux-mêmes de cet art à prononcer là-dessus : je leur soumets sans répu
t touchante de la poésie de Quinault. On peut même estimer beaucoup l’ art de quelques-uns de ses opéras, intéressants par l
t bien aise de voir toute la politesse de notre siècle, avec un grand art pour faire sentir la vérité dans les choses de go
’enthousiasme, la naïveté, avec les profondeurs les plus cachées de l’ art  ; mais d’un art qui, bien loin de gêner la nature
a naïveté, avec les profondeurs les plus cachées de l’art ; mais d’un art qui, bien loin de gêner la nature, n’est lui-même
e tous ceux, qui chérissent l’honneur des lettres ! Restaurateurs des arts , pères de l’éloquence, lumières de l’esprit humai
me fait connaître les beautés de l’éloquence et l’étroite liaison des arts . Je dis d’un homme qui rapproche ainsi les choses
onomie des choses humaines ; à qui ni les sciences abstraites, ni les arts , ni la politique, ni mœurs des peuples, ni leurs
ur ces ouvrages peignent les passions. Il n’est pas besoin d’un grand art pour faire sortir les meilleurs esprits de leur a
la vérité, ne l’augmente point. Ce n’est pas étendre la carrière des arts que d’admettre de mauvais genres : c’est gâter le
ur. C’est que la poésie ne permet guère que l’on se partage, et qu’un art si sublime et pénible se peut rarement allier ave
l’esprit un peu pénétrant sans quelque passion pour les lettres. Les arts sont consacrés à peindre les traits de la nature,
rés à peindre les traits de la nature, les sciences, à la vérité. Les arts ou les sciences embrassent tout ce qu’il y a, dan
n est digne, et je ne me persuade pas que quelques essais écrits sans art et sans autre ornement que celui de la nature soi
des titres suffisants pour oser prendre place parmi les maîtres de l’ art , parmi les hommes éminents qui représentent ici l
e l’écrivain n’ait pas eu d’autre objet que la plaisanterie : alors l’ art de dire de petites choses devient peut-être plus
’art de dire de petites choses devient peut-être plus difficile que l’ art d’en dire de grandes. Rien n’est plus opposé au b
p trop riche, beaucoup trop puissant. VI. Il y a dans le domaine de l’ art une filiation continue. Lorsque l’on considère un
ient toutes les sciences. La science des noms ! Nous n’en avons que l’ art , et même nous en avons peu l’art, parce que nous
nce des noms ! Nous n’en avons que l’art, et même nous en avons peu l’ art , parce que nous n’en avons pas assez la science.
é, avoir appris son histoire. La science des mots enseignerait tout l’ art du style. Voilà pourquoi, quand une langue a eu p
ans une langue que nous n’entendons qu’à demi. XXXIII. C’est un grand art de mettre dans le style des incertitudes qui plai
prendre l’expression dans son humeur et dans son imagination. XLIX. L’ art de bien dire ce qu’on pense est différent de la f
igne d’être connu, il devient nécessaire de les exprimer avec soin. L’ art seul impose aux hommes ; ils n’osent ignorer rien
pour le madrigal, et le jugement pour le bon mot. LIX. Il y a, dans l’ art d’écrire, des habitudes du cerveau, comme il y a
es habitudes du cerveau, comme il y a des habitudes de la main dans l’ art de peindre ; l’important est d’en avoir de bonnes
nesse de tact plus grandes que pour être un grand philosophe. LXXI. L’ art de grouper ses paroles et ses pensées exige que l
récaution, et, pour ainsi dire, goutte à goutte. LXXX. C’est un grand art que de savoir darder sa pensée et l’enfoncer dans
sa beauté. Il en résulte que, pour se montrer naturelle, il faut de l’ art à la pensée. Il n’en faut pas au sentiment : il e
précipitation.     16. Ce § et le précédent ne font pas partie de l’ Art de persuader ; mais il nous a paru qu’ils seraien
de J.-J. Rousseau dans sa Lettre à M. Grimm sur Omphale 73. Horace, Art poét., v. 311. 74. Boileau, satire X 75. La H
11 (1827) Résumé de rhétorique et d’art oratoire
le plus grand nombre de jeunes Français à étudier de bonne heure ; l’ art oratoire quelle que soit la carrière à laquelle i
rver d’habitudes vicieuses, si l’on ignore les premiers éléments de l’ art de parler ? Tout, ou presque tout, a été dit sur
t de parler ? Tout, ou presque tout, a été dit sur la rhétorique et l’ art oratoire. Ces sujets abstraits ont occupé les vei
nisées et des plus pensantes que la nature ait formées ; il inventa l’ art de raisonner, qui est la base de toutes les scien
de ces estimables écrivains n’offrent que d’utiles observations sur l’ art , aucun d’eux n’ayant développé une théorie complè
s plus vaste. En s’entourant des observations des grands maîtres de l’ art , en les rattachant à un système bien conçu, et à
ent à parler en public. Heureux si, en simplifiant les principes de l’ art de parler, je puis contribuer à réveiller le goût
leur profession fait un devoir d’étudier avec soin les principes de l’ art oratoire. J’aurais pu facilement, avec les matéri
sque tout ce qui a été dit de plus remarquable sur la rhétorique et l’ art oratoire, et j’ai tâché d’en former un de ces pet
lorsqu’ils sont bien faits. Introduction. La rhétorique est l’ art de bien dire ; elle a pour but d’établir des règl
yle et l’embellissement du discours. Tous les peuples ont cultivé cet art , et sa perfection dénote toujours un haut degré d
er leurs progrès, toutefois ces vices ne doivent pas être imputés à l’ art , mais aux maîtres qui, au lieu d’établir des prin
t une nouvelle impulsion, où l’on cultive avec tant de soin, tous les arts libéraux, où la beauté du langage, les grâces et
é de recevoir une impression agréable des beautés de la nature et des arts . À proprement parler, le goût n’est pas une pure
ement offrir le plus bizarre assemblage des plus grandes beautés de l’ art , et des défauts les plus choquants. Les beautés l
es accidentelles, résultats de l’observation ou des raffinements de l’ art de plaire qui viennent successivement épurer le g
par son seul génie ; mais ce n’est pas une arme contre l’utilité de l’ art , et il n’y a pas d’auteur qui ne puisse profiter
ion. Cette rare et précieuse faculté est un don de la nature ; mais l’ art et l’étude peuvent la perfectionner. Si nous exam
vec hardiesse et sans contrainte. Les progrès de la civilisation, les arts , et les mœurs des hommes, ont fait subir des chan
trée sous différents aspects accompagnés de diverses circonstances. L’ art de savoir le placer dans les jours les plus favor
étal. Le sentiment que nous éprouvons alors provient entièrement de l’ art admirable qui a dirigé vers un but unique des par
vives et fortes ; aussi ont-ils été toujours mis au premier rang des arts imitatifs. Leur excellence découle entièrement du
ement important dont nous aurons l’occasion de parler par la suite. L’ art d’écrire succéda bientôt à l’art de parler ; les
l’occasion de parler par la suite. L’art d’écrire succéda bientôt à l’ art de parler ; les hommes imaginèrent des signes ou
es hiéroglyphiques peuvent être considérés comme le second degré de l’ art d’écrire. Ces hiéroglyphes consistaient en certai
gies puisées dans le monde extérieur. C’est surtout en Égypte que cet art fut perfectionné et réduit à des formes régulière
n démontre que ce fut un des premiers essais du perfectionnement de l’ art d’écrire. Les prêtres, après la découverte de l’é
le est la plus précieuse de ces deux découvertes, je veux parler de l’ art de l’écriture et de celui de la parole, nous aper
Construction du langage. La construction des langues présente un art merveilleux. Il est peu de science où une logique
que la liaison des pensées. À mesure que les hommes avancèrent dans l’ art de raisonner et de réfléchir, ils multiplièrent c
p d’autres, une étroite liaison ; et quiconque étudie soigneusement l’ art de construire ses phrases avec ordre et méthode a
le style vif autant que majestueux. Quelques discordances jetées avec art , quelques sons secs qui brisent cette régularité
les émotions, ou passions de l’âme. Ce n’est pas un grand effort de l’ art pour un poète, que d’employer, lorsqu’il décrit d
ns faites sur la pratique, et qu’ils hâtent les progrès dans tous les arts . Or, connaître les règles qui doivent déterminer
ertissement doit surtout être médité par les jeunes praticiens dans l’ art d’écrire, qui sont enclins à admirer indistinctem
l y a, dit-il, des phénomènes dans la nature, des opérations dans les arts qui, quoique présents à tous les hommes, ne frapp
dans le style oratoire qu’à mesure que la lumière des sciences et des arts se répand dans la société ; il ne faut les hasard
es figures de pensée, la première place est due incontestablement à l’ art de personnifier ou d’attribuer la vie et l’action
de ceux qui en font usage. Il résulte de ce qui précède que le grand art de l’écrivain, dans l’emploi de cette figure, est
ors d’elle-même la personne qui décrit. Lorsqu’elle est employée avec art , cette figure fait une forte impression sur le le
à déterminer la conviction qu’un arrangement moins étudié ; lorsque l’ art apparaît trop manifestement, nous sommes enclins
osition peut être fertile en ornements étudiés, l’expression pleine d’ art , le langage fortement figuré et élevé, et cependa
urait jamais trop répéter à ceux qui veulent acquérir un nom dans les arts libéraux : Ne forçons pas notre talent, Nous ne
des paroles. La sobriété des ornements est un des grands secrets de l’ art de plaire ; et, s’il n’a pas pour base un sens dr
det multum, frustraque laboret Ausus idem. Chez lui rien ne dénote l’ art dans l’expression ; il parle le langage de la nat
erminé. « En ce sens, simplicité signifie naturel. Il faut beaucoup d’ art pour donner au style cet air naturel. Ce que nous
onner au style cet air naturel. Ce que nous nommons ainsi n’est que l’ art tourné en habitude, puisqu’il n’y a de vraiment n
nture de la scène décrite, et le style en même temps paraît être sans art et sans travail. Jamais l’esprit ne se fatigue en
abondance et rapidité. Ce genre appartient aux plus hauts degrés de l’ art oratoire, et convient véritablement mieux à l’ora
cevoir l’extrême pauvreté du génie. J’engage tous ceux qui étudient l’ art oratoire à consulter sur cette importante matière
tails, mais j’espère qu’ils ne seront pas sans utilité. Dans tous les arts il est toujours important d’avoir une idée juste
est toujours important d’avoir une idée juste de la perfection de cet art , du but qu’il se propose d’atteindre, et des prog
quence doit attirer toute notre attention, parce qu’il n’existe aucun art où les fausses notions aient plus prévalu. Aussi
que cette expression ne signifie qu’un arrangement habile de mots, l’ art de vernir et de rendre plausibles de faibles argu
nnement, si l’éloquence était telle qu’on se la figure ; ce serait un art méprisable indigne de l’étude d’un bon ou d’un sa
inition que l’on puisse donner de l’éloquence est de dire que c’est l’ art de parler de manière à atteindre la fin qu’on se
. C’est surtout sous ce point de vue qu’elle est devenue l’objet de l’ art , et, sous ce rapport, elle peut être définie l’ar
venue l’objet de l’art, et, sous ce rapport, elle peut être définie l’ art de la persuasion. Ce point établi, il en résulte
l’attention des auditeurs. Le bon sens est le premier fondement de l’ art oratoire ; sans lui, point de véritable éloquence
res. Ainsi, outre la solidité du raisonnement et la méthode, tous les arts qui charment ou intéressent, soit dans la composi
ation, appartiennent à l’éloquence. On a accusé l’éloquence d’être un art qui peut être employé à persuader le mal comme le
a culture de cette faculté ? Le raisonnement, l’éloquence et tous les arts qui font l’objet de nos études, peuvent devenir a
l’école, la nature l’enseigne à l’homme animé d’une grande passion. L’ art ne fait que suivre et imiter la nature ; et plus
erons en garde contre l’abus que les méchants pourraient faire de cet art , en distinguant mieux la véritable éloquence des
, qui exige du génie naturel et le perfectionnement de l’étude. Comme art de persuasion, il demande, dans son état le plus
rnement arbitraire, pourvu qu’il soit civilisé et qu’il encourage les arts , l’éloquence qui admet les ornements peut fleurir
mollesse et la nonchalance qu’un pareil régime inspire aux sujets, l’ art de parler n’est pas, comme dans les états démocra
te d’importantes matières qui exigent une étude plus approfondie de l’ art de persuader. Partout où l’homme peut acquérir un
au plus haut degré de perfection. Aussi, en traçant l’histoire de cet art , ne serons-nous pas obligés de pénétrer fort avan
ais elle se rapprochait plus de la poésie que de ce que nous appelons art oratoire. Il y a toute raison de penser, comme je
force et la violence furent les principaux moyens d’argumentation, l’ art de persuader, de raisonner et de disputer, dut êt
. On la gouvernait sans la persuader ; et aucune de ces sociétés où l’ art oratoire est un objet important n’existait encore
cque a toujours fait l’objet de l’admiration de ceux qui ont étudié l’ art puissant de la parole, il est nécessaire de fixer
es républiques, la plus remarquable pour l’éloquence et même pour les arts de toute espèce, fut sans contredit celle d’Athèn
e, où l’attention la plus soutenue était donnée à l’élégance dans les arts , nous devons naturellement nous attendre à trouve
que, le premier qui se distingua parmi les Athéniens par l’étude de l’ art oratoire. Il employa son habileté dans cet art à
niens par l’étude de l’art oratoire. Il employa son habileté dans cet art à s’élever au pouvoir souverain, qu’il exerça ave
s illustre de tous, Gorgias de Léontium. Ces sophistes joignirent à l’ art de la rhétorique une logique subtile et dégénérèr
es écrits qui peut nous donner une idée de son style ; il est plein d’ art et de finesse, d’antithèses et de subtilités. Les
tes généraux d’éloquence, et de former leur goût ; ils professaient l’ art de faire des discours sur tous les sujets, de sou
à corrompre l’éloquence, qui dégénéra entre leurs mains et devint un art frivole et sophistique. Socrate s’opposa seul à c
itement connues : l’ambition excessive qu’il montra d’exceller dans l’ art oratoire, le peu de succès de ses premières tenta
. Belliqueux et grossiers, les Romains furent longtemps étrangers aux arts , qui ne s’introduisirent chez eux qu’après la con
toujours plus de génie naturel dans les ouvrages des premiers, plus d’ art et de régularité dans ceux des seconds. Ce que le
es Romains fut démocratique durant la république, et par conséquent l’ art oratoire devint bientôt un moyen d’arriver au pou
n lui-même, dont le nom rappelle ce qu’il y a de plus brillant dans l’ art oratoire. L’histoire de sa vie, et son caractère
t dans ceux composés dans la première partie de sa vie, il y a trop d’ art  ; il le pousse même jusqu’à l’ostentation, la pom
contre Antoine. Mais on remarque quelque parure dans son discours ; l’ art y est merveilleux, mais on l’entrevoit. L’orateur
rmé de ces deux orateurs ; mais j’avoue que je suis moins touché de l’ art infini et de la magnifique éloquence de Cicéron q
nécessairement se corrompre et le génie s’éteindre. Quelques-uns des arts de luxe les moins intimement liés à la liberté, s
temps modernes, il faut avouer que, parmi les nations européennes, l’ art oratoire n’a pas été considéré comme un objet aus
urisconsulte, et en quelque manière l’occupation de sa vie entière. L’ art de parler n’est plus qu’une qualité secondaire à
il résulte que la science est devenue beaucoup plus nécessaire que l’ art oratoire. L’éloquence moderne a donc perdu cette
trop souvent le rhéteur et l’homme qui écrit d’après les règles de l’ art plutôt que d’après les inspirations de son génie.
on âme, que l’action, cette partie si importante et si puissante de l’ art oratoire, était admirable en lui. Ceux qui l’ont
riers de ses maîtres ; et, par une étude persévérante des règles de l’ art , et surtout par celle des grands modèles, elle se
st suivie et copiée par les auteurs modernes ; elle ne manque point d’ art , et comprend toutes ou presque toutes les matière
Dans les gouvernements modernes ce vaste champ n’est plus ouvert à l’ art oratoire ; mais les parlements ou chambres des dé
e de Quintilien qui ne saurait être trop répété à ceux qui étudient l’ art oratoire. Mais pour être persuasif, je crois qu’i
’éloquence n’offre la plus belle carrière au genre le plus animé de l’ art oratoire. L’aspect d’une nombreuse assemblée, eng
e. Capus artis est decere , dit Quintilien. Le premier principe de l’ art est de respecter les bienséances. Nul ne doit se
e souvienne que l’impression faite par un discours élégant et plein d’ art est passagère ; mais que celle que produisent un
use et plus profonde, car, quelle que puisse être son habileté dans l’ art de parler, si l’on pense qu’il n’a qu’une connais
fin qu’on propose et de ne jamais la perdre de vue ; car, dans aucun art , l’exécution ne peut être parfaite si l’on n’a pa
, cette force, cette ferveur de piété bien plus puissantes que tout l’ art de l’éloquence étudiée ; sans cette conviction, l
tant, par quelque scène intéressante, lorsque toute la puissance de l’ art a dirigé vers ce but unique. Louer quelque vertu
a conviction qu’une inutile et ennuyeuse abondance. Surtout étudiez l’ art d’intéresser votre auditoire. C’est la grande épr
st particulier à chacune des trois grandes scènes où peut s’exercer l’ art oratoire : les assemblées populaires, le barreau
endre favorables ; mais en même temps il faut éviter de mettre trop d’ art dans cette partie, il serait plus facilement déco
et esprit qu’il veut inspirer à ses auditeurs. L’habileté et le grand art de l’orateur se manifestent en ce point important
la part de l’avocat. Il ne doit jamais oublier que s’il montre trop d’ art il nuit à son propre dessein, en répandant le dou
cas. Cochin narre en général les faits de ses causes avec beaucoup d’ art  ; on peut voir particulièrement un bel exemple de
e reste ; mais je crains qu’il ne soit au-dessus de la puissance de l’ art de donner quelque secours réel à cet égard. La rh
istes grecs furent les premiers inventeurs de ce système artificiel d’ art oratoire, et montrèrent une subtilité et une fert
entation les égareraient, et en cherchant à faire de la rhétorique un art trop parfait, ils en rendraient l’étude inutile e
é, c’est-à-dire à la disposition et direction des arguments, et ici l’ art peut être d’un grand secours. Deux méthodes diffé
es orateurs dans la direction de leurs raisonnements ; les noms que l’ art leur donne sont l’analyse et la synthèse. La méth
r. Le mode de raisonnement le plus en usage et le mieux approprié à l’ art oratoire est la synthèse : ici le point à prouver
er. Car il ne doit pas s’attendre à pouvoir duper ses auditeurs par l’ art de la parole, c’est une chose beaucoup moins faci
x passions. L’usage des règles et des préceptes sur cette partie de l’ art oratoire ; ainsi que sur les autres, n’est point
la seconde doit être rapide et ardente : dans l’une, l’apparence de l’ art et du travail est pardonnable ; dans l’autre, il
nciation et débit. Après avoir traité les parties principales de l’ art oratoire, il me reste encore à parler d’un autre
’assemblée. La puissance de la voix est une qualité naturelle, mais l’ art peut néanmoins lui prêter de grands secours, Aug
est le plus grand ennemi d’une bonne exécution dans la carrière de l’ art oratoire : Promptum sit os, dit Quintilien, non
ste à parler d’un autre objet non moins important ; je veux dire de l’ art de placer ses repos ou moments de respirer. C’est
difficile et qui mérite notre attention. Dans tout discours public, l’ art de ménager sa respiration de manière à ne pas êtr
et beautés empruntés, s’il ne paraît pas facile et aisé, s’il sent l’ art ou l’affectation, ne peut manquer de rebuter. Pou
e moduler et d’animer son débit. Moyens de se perfectionner dans l’ art oratoire. J’ai traité complètement des différe
ques vues générales sur les moyens les plus propres à perfectionner l’ art oratoire et sur les études les plus nécessaires p
n plus élevée. C’est un grand effort des puissances humaines. C’est l’ art de persuader et de gouverner les esprits. Il ne s
oquence donc cet avantage sur celle de la poésie, que dans ce dernier art Qui ne vole au sommet tombe au plus bas degré.
r. C’est une recherche oiseuse d’examiner lequel de la nature ou de l’ art contribue le plus à former l’orateur. Dans tous l
ion sont plus nécessaires au perfectionnement du génie naturel dans l’ art oratoire que dans la poésie ; et quoique la poési
ds secours de la critique, cependant un poète, sans l’assistance de l’ art et par la seule force de son génie, peut s’élever
e agréable de trouver une pareille liaison entre la vertu et l’un des arts libéraux les plus élevés ; et je crois qu’il est
nsidère comme un artifice, comme une fourberie, comme une parade de l’ art de parler, et, vue sous ce jour, qui peut-elle pe
nt d’allumer de semblables flammes dans l’âme de nos auditeurs. Ici l’ art et l’imitation sont impuissants. C’est l’éclat na
érale, et s’être formé par l’étude régulière de la philosophie et des arts libéraux. Il ne faut pas oublier que Scribendi r
son talent. Platon, le premier, a dit qu’un lien commun unit tous les arts et toutes les sciences dont la noble étude charme
n scrupuleuse au style, à la composition et à toutes les parties de l’ art oratoire peut seule aider l’orateur à déployer av
terrompu par les plaisirs, une espèce d’enthousiasme continuel pour l’ art ou la profession qu’il exerce, sont des choses in
t, Lacretelle aîné, M. Delamalle et plusieurs autres, ont écrit sur l’ art oratoire ; mais quoique les travaux de ces estima
t être d’une grande utilité, aucun d’eux ne forme un traité complet d’ art oratoire. Les essais d’institutions oratoires à l
de la rhétorique. Le premier, il arracha des mains des sophistes cet art important, et y introduisit le raisonnement et le
qui sont si propres à former le goût et à créer cet enthousiasme de l’ art qui est de la plus haute importance pour y excell
ortance pour y exceller. Mais de tous les anciens qui ont écrit sur l’ art oratoire, le plus instructif et le plus utile est
sain et plus parfait que Quintilien se sont appliqués à l’étude de l’ art oratoire. J’ai rempli la tâche que je m’étais pre
12 (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français
es. 3. Des genres de prose et de leurs caractères différents. 4. De l’ art oratoire ou rhétorique. — Des diverses parties de
diverses parties du discours. 6. Quelles sont, parmi les règles de l’ art oratoire, celles qui s’appliquent à toute composi
ières et harmonieuses, qu’on appelle les vers. La science des vers, l’ art d’en varier la structure et le rhythme, s’appelle
Fénelon en eût été surpris. Boileau a eu raison d’appeler la poésie l’ art des vers, mot excellent qu’il faut se garder de r
inspiration. Ainsi la versification est une partie considérable de l’ art des vers. Ce n’est qu’un instrument, mais un inst
ltivions en paix d’heureux champs, | et nos mains Étaient propres aux arts ainsi qu’au labourage. Id., XI, vii. L’harmonie
urnent en règles reconnues, quelque fois même en règles rigoureuses. Art poétique et poésie. — On comprend dès lors ce que
s. Art poétique et poésie. — On comprend dès lors ce que c’est que l’ art poétique, et comment il se distingue de la poésie
ngue de la poésie. Celle-ci est la création et l’œuvre des maîtres. L’ art poétique, qui exige encore chez le critique quelq
arche au hasard ; Chez elle, un beau désordre est un effet de l’art. Art poétique,ii, 58. Boileau seulement définissait l
longue action, Se sourient par la fable et vit de fiction. Boileau, Art poétique, chant iii, v. 260. La grandeur du suje
L’unité d’action est une condition commune à toutes les œuvres de l’ art  ; mais Boileau la prescrit au poëte épique, que s
as un sujet d’incidents trop chargé. Le seul courroux d’Achille, avec art ménagé, Remplit abondamment une Iliade entière.
a poésie dramatique est d’ordinaire l’œuvre d’un âge plus mûr et d’un art plus habile. Elle nous montre la vie en action. L
les alarmes, Et pour nous divertir nous arracha des larmes. Boileau, Art poétique, iii. Des succès fortunés du théâtre tra
seul fait accompli Tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli. Boileau, Art poétique, iii. Soit timidité, soit paresse, soit
us intéressent guère que dans l’histoire ; nous renvoyons également l’ Art poétique de Boileau ; on y trouvera les règles du
e. IV. Éloquence : caractères et divisions.  L’éloquence est l’ art de persuader ; elle démontre la vérité aux hommes
critique est le sentiment du beau et du vrai appliqué au jugement des arts . Chez les anciens, elle était une partie de la Rh
théâtre en prose. Par le génie créateur et l’inspiration originale, l’ art dramatique appartient surtout à la poésie. Nous c
is madame de La Fayette et Lesage jusqu’à Chateaubriand. IV. De l’ art oratoire ou rhétorique. — Des diverses parties de
ou rhétorique. — Des diverses parties de la Rhétorique. I. De l’ art oratoire. Définition et caractères de la Rhét
alement après lui, et la plus convenable , dit-il, à l’essence de l’ art oratoire : « La Rhétorique est l’art de bien dire
able , dit-il, à l’essence de l’art oratoire : « La Rhétorique est l’ art de bien dire, définition qui comprend d’un mot to
loquence est le talent de persuader, c’est-à-dire le don naturel et l’ art tout ensemble. La Rhétorique n’est que l’art, c’e
dire le don naturel et l’art tout ensemble. La Rhétorique n’est que l’ art , c’est-à-dire la réflexion et la méthode appelées
fets sont les mêmes que ceux de la Poétique. « On ne peut nier que l’ art et les préceptes ne puissent être d’un grand seco
fs ; ce qui a donné lieu de dire que l’éloquence n’était pas née de l’ art , mais que l’art était né de l’éloquence. » (Rolli
nné lieu de dire que l’éloquence n’était pas née de l’art, mais que l’ art était né de l’éloquence. » (Rollin, Traité des Ét
ui est le fruit de l’étude et de l’expérience. Ceux-là connaissent, l’ art oratoire, et l’ont usage de la Rhétorique. L’art
ux-là connaissent, l’art oratoire, et l’ont usage de la Rhétorique. L’ art oratoire fait la supériorité de l’éloquence savan
eraient pas des victoires si disputées. Il faut toute l’habileté de l’ art pour livrer avec avantage de pareils combats. Si,
le sert à tout et n’a pas d’application spéciale. La Rhétorique est l’ art de la parole mis à la portée de tout le monde, et
tre que la mer, si on la considère comme la science de la parole et l’ art qui forme l’orateur et l’écrivain, porte son remè
arties qui correspondent au triple travail de l’intelligence dans les arts  : l’ Invention, la Disposition et l’Élocution. S
On voit que cette division est commune à la Rhétorique et à tous les arts . Le peintre, comme l’orateur et comme le poète, d
inspire les autres ; sans cela, l’orateur ne serait qu’un comédien. L’ art sert uniquement à diriger les dispositions et les
oit des rois consiste a ne rien épargner ; La timide équité détruit l’ art de régner. (Acte I, scène 1.) Dans Rodogune, Clé
l’histoire, li.) Toutefois cette fidélité rigoureuse n’exclut pas l’ art et la délicatesse du récit, ni l’éloquence et l’é
mmes dignes de les sentir. VI. Quelles sont, parmi les règles de l’ art oratoire, celles qui s’appliquent à toute composi
, déterminés par le bon sens et le goût. La première règle propre à l’ art oratoire est l’ancienne division de la Rhétorique
la Rhétorique en trois parties. Cette division est commune à tous les arts , et elle est éternelle. Depuis les créations les
la conversation ; la médisance s’exerce mille fois plus encore que l’ art oratoire sur les antécédents et les conséquents,
ements, il ne discute ni ne plaide. Mais il est d’autres parties de l’ art oratoire où il trouve son enseignement et son pro
les ignorants, ce qui ne s’est pas vu encore. Les grands maîtres de l’ art oratoire, depuis Aristote et Cicéron jusqu’à Roll
ise et la malignité humaines ? Amplification. — Une autre règle de l’ art oratoire indispensable à tous les genres littérai
nt assez toutes seules. Élocution. — Reste une troisième partie de l’ art oratoire, que nous n’avons pas traitée encore, et
littérature se rapportent ces règles de la rhétorique. Ainsi, dans l’ art oratoire, il n’y a pas de règles inutiles, et bea
ce, rédiger un rapport, il soit bon d’avoir étudié les principes de l’ art oratoire. Cependant, si l’on fait tous les jours
la propriété, le bonheur des termes sont des qualités où l’étude et l’ art ne sont pas indifférents. Le mépris que les homme
qu’on met dans ses pensées, n’est autre chose que la définition de l’ art oratoire, dans son application la plus haute. C’e
t leur donne la couleur, le mouvement et la vie. C’est la partie de l’ art oratoire qu’on appelle l’Élocution ou le style, l
ce clairement, Et les mots, pour le dire, arrivent aisément. Boileau, Art poétique, I, v, 153. L’obscurité est cependant u
serrés et pressants, Affecta d’enfermer moins de mots que de sens. Art poétique, II, v. 155. 4° La Correction est l’obs
divin, Est toujours, quoi qu’il fasse, un méchant écrivain. Boileau, Art poétique, 1, v. 159. Nos contemporains, si riche
nt de nos jours, aux idiomes étrangers, ou aux langues techniques des arts et des sciences. Il faut recommander surtout l’ho
hrope, acte I, sc. ii. Il ne faut pas croire que le naturel exclue l’ art , c’est-à-dire la conscience que le génie a de lui
laisse voir que l’œuvre de l’écrivain, du poëte ou de l’artiste : « L’ art , dit Fénelon, se discrédite lui-même ; il se trah
it Fénelon, se discrédite lui-même ; il se trahit en se montrant. » L’ art véritable est l’auxiliaire du naturel, bien loin
naturel est plus rare dans la plaisanterie que dans le sublime : « L’ art de dire de petites choses devient peut-être, dit
ssantes, les locutions grossières et triviales. Boileau dit, dans son Art poétique (chant l, v. 79) : Quoi que vous écrivi
itez la bassesse : Le style le moins noble a pourtant sa noblesse. L’ art , en effet, se dégrade et s’avilit par l’imitation
noble pensée Ne peut plaire à l’esprit, quand l’oreille est blessée. Art poétique, I, vers 109. Bossuet, dans le mouvemen
et de mépriser la philosophie, » qui le montre, « cet ignorant dans l’ art de bien dire, avec cette locution rude, avec cett
ominer, suivant le genre et le caractère de l’ouvrage ; mais le grand art est de savoir les mélanger heureusement, parce qu
ais moins d’élévation que le second. Il admet tous les ornements de l’ art , la beauté des figures, l’éclat des métaphores, l
le fondement de toutes les études de langue et de goût. Tout, dans l’ art d’écrire, y était ramené à l’art de penser, mais
s de langue et de goût. Tout, dans l’art d’écrire, y était ramené à l’ art de penser, mais avec cette vive intelligence de l
embarrassaient quelquefois. L’étude plus générale des sciences et des arts , l’exemple et l’autorité de Buffon introduisent d
ts, et souvent avec une logique, une originalité plus heureuses qu’un art accompli. Il ne faut pas non plus s’effrayer des
s premières, la conscience succède à l’instinct, et la nature prend l’ art pour auxiliaire. C’est alors que naissent les lan
e pensée qui nous restent à passer en revue appartiennent surtout à l’ art oratoire. 12° Prolepse. — Elle s’empare de l’obje
. C’est une figure d’un emploi difficile, et souvent prétentieuse ; l’ art et l’intention s’y dissimulent rarement. « Je po
s maîtres de notre langue nous ont familiarisés avec les secrets de l’ art et avec cette langue technique dont on se fait so
igueur absolue toutes les idées de Fénelon. 2. V. plus haut page 14, Art poétique et poésie. 3. Cet argument est emprunté
13 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre II. Moyens de se préparer à la composition. »
le sentiment du beau, qui est l’idéal auquel doivent aspirer tous les arts . On peut ensuite voler de ses propres ailes. Un e
te impossible de tout savoir, d’embrasser à la fois les sciences, les arts et les lettres : il est même certain qu’en voulan
cation même des jeunes personnes on introduit de nos jours, outre les arts , des notions élémentaires de diverses sciences. P
est le moyen qui conduit le plus directement et le plus sûrement à l’ art d’écrire. Elle développe le fond de nos connaissa
coup, mots non beaucoup de choses. Celui-là réussira le mieux dans l’ art d’écrire, qui aura lu le plus souvent et avec le
du langage, le mécanisme du style, les secrets et les ressources de l’ art d’écrire ; c’est une gymnastique éminemment propr
romptement le sentiment du beau et du bon, qui est le but de tous les arts  ; et ils aimeront la littérature, les bonnes lett
vives et brillantes images. C’est surtout dans la poésie et dans les arts que l’imagination peut déployer ses richesses. Ma
ecture gothique, à laquelle il a donné l’empreinte de sa foi ; et cet art , d’après l’opinion commune aujourd’hui, ne le cèd
aminons si l’objet en question est conforme à la nature, type de tout art d’imitation : si le rapprochement est possible, c
attendent la main du lapidaire pour briller d’un vif éclat. Dans les arts , un beau talent suppose toujours une vive imagina
opper un sujet, de se former le jugement, le goût et l’imagination. L’ art d’écrire s’apprend sans doute bien plus par la pr
gies sont aussi d’un grand secours pour perfectionner le talent. Tout art a des secrets, tout art a une méthode ; l’élève n
nd secours pour perfectionner le talent. Tout art a des secrets, tout art a une méthode ; l’élève ne peut pas tout deviner 
e ne peut pas tout deviner ; il faut l’aider par de bons principes. L’ art du maître consiste à faire marcher simultanément
14 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Précis des quatre âges de la Littérature. »
campagne, et donna des préceptes sur le premier et le plus utile des arts . Ésope prêta dans l’apologue un langage aux anima
s qui les entendirent, furent ravis de leur éloquence. Le goût de cet art merveilleux s’empara de tous les esprits ; et les
république s’y distinguèrent. Bientôt la Grèce perdit sa liberté. Les arts exilés de ces belles contrées, vinrent établir le
et Tacite écrivirent l’histoire, et portèrent à un degré supérieur l’ art de peindre et de raconter. Phèdre fournit avec gl
ntre les vices de leur siècle. Sénèque, moraliste et poète, cultiva l’ art des Sophocle et des Euripide, Lucain peignit, en
alie. Le siège de l’empire Romain fut transféré à Constantinople. Les arts s’y réfugièrent, et y jetèrent par intervalles qu
s poètes, qui, en illustrant l’Italie, annoncèrent la renaissance des arts . Siècle des Médicis. Quelque temps après, C
e littérature. L’Italie fut l’heureuse contrée, où les lettres et les arts fleurirent avec le plus d’éclat. Machiavel se dis
quatre fameux siècles, qu’on appelle, par excellence, les siècles des arts . Revenons aux productions littéraires. 1. Orth
15 (1867) Rhétorique nouvelle « Deuxième partie. L’éloquence du barreau » pp. 146-
on miel leur paraîtrait fade. Il faut des Athéniens pour comprendre l’ art mesuré d’un Démosthène ; l’esprit peu subtil des
ssance. Ces maîtres de la parole ont montré qu’ils excellaient dans l’ art de remuer les passions, comme dans tous les autre
llaient dans l’art de remuer les passions, comme dans tous les autres arts où s’est exercé leur merveilleux génie. Il suffit
lons, ne repousse pas ta fille ; aie pitié de sa vie ! » On admire l’ art des poëtes qui ont su rendre avec cette vérité le
pas moins la sagesse des législateurs athéniens qui interdirent à cet art dangereux l’accès des tribunaux. Représentez-vous
oucliers, de l’or et de l’argent à profusion, du cuivre, des objets d’ art , des voiles et des parures de femme en si grande
s vraisemblable. Je sais bien que cette simplicité apparente cache un art réel, et que sous cette froideur calculée on sent
u but de l’éloquence, qui est la persuasion. Tant il est vrai que cet art dépend des mœurs et des institutions, qu’il varie
n moment notre pensée des enceintes étroites où s’exerce timidement l’ art moderne, devant un public restreint d’oisifs déli
pas même su sauver des mains des créanciers sa chaise de magistrat. L’ art militaire ? tu n’as jamais vu la fumée d’un camp.
propres intérêts. Si l’avocat a besoin de toutes les ressources de l’ art pour donner les couleurs de la vraisemblance à un
chez nous le poison de la dispute et de la mauvaise foi ? Tout votre art prétendu n’est que charlatanisme et fourberie. So
un bon sens et jugement en matière d’estat et gouvernement, devint un art , et le plus honoré et le plus fructueux de tous l
nt, devint un art, et le plus honoré et le plus fructueux de tous les arts . De grands orateurs illustrèrent le barreau romai
euses pour la République, heureuses pour son génie. Car si les autres arts ont besoin pour fleurir du calme et de la paix, l
ngue des vaincus, leur histoire, leur philosophie, leurs mœurs, leurs arts , leurs droits, leur situation politique dans le g
sensibilité qui épuisent toutes les formes de l’admiration. Jamais l’ art n’a été porté plus loin. Il a une intuition merve
de son auditoire, un tact exquis pour ménager ses susceptibilités, un art infini pour gagner sa bienveillance. Il le flatte
16 (1867) Rhétorique nouvelle « Introduction » pp. 2-33
. Remarquez bien qu’Aristote, qui n’était pas un pédant, savait que l’ art oratoire, comme tous les autres arts, n’est qu’un
était pas un pédant, savait que l’art oratoire, comme tous les autres arts , n’est qu’une imitation de la nature, et qu’en éc
vous-mêmes combien il est téméraire de vouloir fixer les règles d’un art comme l’éloquence, que les institutions et les mœ
de votre âge tendre. Hommes faits, la philosophie, les sciences, les arts utiles et pratiques rempliront votre vie. Vieilla
le ses veines et éclate partout en bourgeons : toutes les fleurs de l’ art et de la poésie éclosent à la fois sur ses branch
e qui couvre tout de son ombre, mœurs, histoire, politique, sciences, arts , et qui menace d’absorber tous les autres genres 
s, m’imposer les conventions des âges qui ne sont plus ! Vivre pour l’ art , c’est renaître, c’est se renouveler comme la nat
’était pas orateur. Écoutez un artiste vous parler des choses de son art , un plaideur de son procès, un amateur de sa coll
sentent. Mais ce don, sans le travail qui le transforme et en fait un art , languit et demeure stérile. J’emprunte aux solda
par secousses. Le vétéran, c’est l’orateur. On peut donc apprendre l’ art de l’éloquence comme on apprend le métier de la g
ent contre nous, et le ministère public les avait fait valoir avec un art perfide. D’un autre côté, les rares preuves matér
e vous devez connaître. Que le commerce, l’industrie, la finance, les arts , n’aient pas de secrets pour vous. Exigera-t-on m
ez et relisez sans cesse nos classiques, ces maîtres immortels dans l’ art de bien dire, mais ne méprisez pas les contempora
17 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre II. De l’Éloquence chez les Grecs. »
ence décidèrent seules dans les discussions, il est tout simple que l’ art qui concilie les esprits par le raisonnement et l
qui concilie les esprits par le raisonnement et la persuasion, fût un art à peu près inconnu. Les premiers empires dont l’h
Grèce, pour rencontrer des traces sensibles de l’éloquence, devenue l’ art de persuader. Mais il faut convenir aussi, qu’ell
n’est point dans les écoles des rhéteurs qu’ils s’étaient formés à l’ art de bien dire ; mais l’habitude et la nécessité de
rdeur naturelle des Athéniens pour l’éloquence ; elle devint alors un art qui eut ses règles et ses professeurs. C’est ce q
s l’exemple de l’éloquence. Ce qui les distinguait surtout, c’était l’ art de parler, sur-le-champ, avec la plus grande faci
ossibles, et de prouver tout ce qu’ils s’étaient engagés à prouver, l’ art de l’éloquence ne tarda pas à devenir celui des s
e, et tâcha de rappeler ses concitoyens à des idées plus justes sur l’ art de raisonner. Il était tout simple que l’ami de l
t encore aujourd’hui. Il professa la rhétorique avec succès, et eut l’ art de concilier deux choses, devenues presque inconc
18 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Notions préliminaires » pp. 2-15
gir la composition ou l’appréciation des œuvres de l’esprit ; c’est l’ art d’exprimer, de rendre sensible aux autres, ou de
istent ces défauts et jusqu’où ils s’écartent des règles sévères de l’ art et des vraies beautés de la nature. 12. Le goût e
aque ornement, à sa place arrêté, Y semblait mis par la nécessité : L’ art s’y cachait sous l’air de la nature ; L’œil satis
ut l’assujétir à des règles sûres, et le soumettre aux préceptes de l’ art d’écrire. 17. Qu’entendez-vous par préceptes litt
re que le génie de l’homme a perfectionné l’éloquence, la poésie et l’ art de l’écrivain. C’est de là qu’on a formé le corps
de l’écrivain. C’est de là qu’on a formé le corps des préceptes de l’ art d’écrire, préceptes fondés par conséquent sur la
ue ? La critique est l’application du bon sens et du goût à tous les arts . Dans les belles-lettres, la critique n’est autre
es arts. Dans les belles-lettres, la critique n’est autre chose que l’ art de juger un ouvrage d’esprit, pour en connaître l
et qu’il faut connaître avant de s’exercer à la composition. C’est l’ art d’exprimer sa pensée d’après ces règles générales
points fondamentaux. On devra d’abord poser les règles générales de l’ art d’écrire ou du style, règles qui, nous venons de
péciales. Enfin, on s’occupera des principes de la rhétorique ou de l’ art de bien dire. De là, la division du Cours en troi
19 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Origine et principe des beaux-arts »
Origine et principe des beaux-arts Les arts en général ont été inventés, les uns pour le seul
nt été inventés, les uns pour le seul besoin de l’homme ; ce sont les arts mécaniques : les autres pour son plaisir et son u
ier rang. Quoiqu’il ne soit question dans cet ouvrage que de ces deux arts , je dois nommer ici les cinq autres, qui sont l’a
anse. On ne peut avoir aucune connaissance précise de l’époque où les arts furent inventés. Mais on a formé sur leur origine
, l’origine de la peinture. On sent que les premières ébauches de ces arts durent être bien informes et bien grossières. Mai
es de ces arts durent être bien informes et bien grossières. Mais les arts ne furent pas moins inventés. Le temps, l’expérie
n espèce. Il n’est point de serpent ni de monstre odieux. Qui, par l’ art imité, ne puisse plaire aux yeux4. Ce n’est cepe
prosateur sera éloquent. Si le versificateur décrit un objet avec cet art , ce coloris qui nous fait prendre l’image de l’ob
’ils y goûtent, ce versificateur sera vraiment poète. 4. Boileau, Art Poét., Chap. III. 5. Rhétor., L. I, Chap. IX.
20 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — André de Chénier 1762-1794 » pp. 480-487
n une abeille ! » Admirateur des Grecs, il opéra une renaissance de l’ art français. L’âme d’un moderne se laisse voir sous
u fendre les flots Au dauphin qui sauva le chanteur de Lesbos. L’ art de rendre l’imitation originale C’est ainsi
, Pour joindre à mon étoffe une pourpre étrangère. Je lui montrerai l’ art , ignoré du vulgaire, De séparer aux yeux, en suiv
tôt je ne retiens que les mots seulement. J’en détourne le sens, et l’ art sait les contraindre Vers des objets nouveaux qu’
t : « Il ne faut pas croire que le caractère original doive exclure l’ art d’imiter. Je ne connais point de grands hommes qu
e faibles copistes des meilleurs modèles, et n’atteignent jamais leur art  : preuve incontestable qu’il faut du génie pour b
es confidences d’un maître qui fut disciple des anciens. 2. C’est l’ art de la greffe, mais il faut savoir le pratiquer. C
té. 3. C’est toute la pensée des strophes suivantes ; mais avec quel art le poëte saura varier ce motif ! 1. Elle est en
n mausolée, Tes frères gémissants, ta mère désolée, Quelques amis des arts , un peu d’ombre et de fleurs, Et ton jeune laurie
donnèrent d’excellentes leçons en laissant voir à nu le travail et l’ art du poëte. A son apparition, toute la fausse poési
21 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XI. Grands poèmes. »
ques, donne des préceptes sur l’agriculture ; quand Boileau, dans son Art poétique, indique les règles générales auxquelles
rvir de matière au poème didactique ; qu’ainsi il peut rouler sur les arts , les sciences, la morale, la religion, etc. ; et
lument nécessaire. Par exemple, Boileau, dans le dernier chant de son Art poétique, interrompt la série de préceptes qui co
de son Art poétique, interrompt la série de préceptes qui constitue l’ art qu’il enseigne, pour introduire le tableau des bi
ues ; à propos des règles de la tragédie, il raconte les progrès de l’ art tragique. Ce sont autant d’épisodes, puisque la s
nent d’eux-mêmes ; les seconds sont ceux où l’on prétend enseigner un art qui n’existe pas, ou qu’on sait bien que personne
nité et son utilité. Delille s’est surtout distingué dans ce genre. L’ art de composer un ouvrage, d’en assortir si bien les
rite. Ne nommons pas même Horace, quoique son Épître aux Pisons sur l’ Art poétique soit un véritable chef-d’œuvre. Mais c’e
té fort cultivé de tout temps, et avec succès. Mais Boileau, dans son Art poétique imité d’Horace, développé, ordonné et su
emple du goût, quand il dit : Là régnait Despréaux, leur maître en l’ art d’écrire, Lui qu’arma la raison des traits de la
aisemblable. L’histoire ne souffre point les ornements empruntés de l’ art  ; on veut, au contraire, que l’épopée charme, pla
même le combat. Il doit donc être naturel, c’est-à-dire paraître sans art , sans apprêt, et comme né de l’action. Il doit se
u dehors, que par l’intermédiaire des hommes. Il faut donc beaucoup d’ art pour employer ces personnages, et on loue avec ra
à, plus que partout ailleurs, que le poète est obligé de faire de-son art le plus noble et le plus digne usage. Il faut don
aités et de poétiques ont cherché à déterminer et à faire connaître l’ art du poète dans les choses ; puis son art dans la n
rminer et à faire connaître l’art du poète dans les choses ; puis son art dans la narration, puis son art dans son style et
t du poète dans les choses ; puis son art dans la narration, puis son art dans son style et dans ses vers 139. Sans doute,
rt dans son style et dans ses vers 139. Sans doute, il y a beaucoup d’ art dans tout cela, mais de cet art que le poète gard
rs 139. Sans doute, il y a beaucoup d’art dans tout cela, mais de cet art que le poète garde pour lui, et dont il ne peut d
nte. Le Tasse fait paraître plusieurs grands personnages, dont il a l’ art de varier les caractères à l’infini et de les sou
22 (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433
extérieures du discours. Considérant un peu trop l’éloquence comme un art , elles indiquent des procédés pour ainsi dire méc
de plus d’avoir copié trop servilement les ouvrages des anciens sur l’ art oratoire, d’avoir répété pour ainsi dire mot à mo
te, c’est-à-dire qu’ils ont posé toutes les règles fondamentales de l’ art de bien dire : et ces règles, telles qu’ils les e
x d’Athènes et de Rome. Il suit de là que les principes généraux de l’ art , restant toujours les mêmes quant au fond, doiven
is, Marmontel, Laharpe, H. Blair, le cardinal Maury et le Traité de l’ art d’écrire que M. Andrieux, de l’Académie française
. 23.) Cette liaison intime qui existe naturellement entre ces deux arts , m’a déterminé à joindre aux préceptes de rhétori
haute voix. Le talent de lire avec grâce, avec goût, avec intérêt ; l’ art de donner à ce qu’on lit le ton de la nature et d
xistent et pour faciliter à nos jeunes élèves l’étude des règles de l’ art de bien dire. Cet art n’est pas facile ; Démosthè
ter à nos jeunes élèves l’étude des règles de l’art de bien dire. Cet art n’est pas facile ; Démosthène, Cicéron et les maî
’avenir l’instrument de l’ambition, de la gloire et du bien public. L’ art de la parole est chez nous une puissance, comme i
e auguste monarque, héritier de Louis XIV et comme lui protecteur des arts et des lettres, d’ouvrir, en donnant à notre sièc
ils ont pensé de plus sage et dit de plus exquis sur la pratique d’un art qu’ils connaissaient si bien et dont ils nous ont
nneurs de l’éloquence. Un heureux naturel vaut sans doute mieux que l’ art , mais pourtant il ne saurait s’en passer ; tous l
…………………. Alteritis si. Altera poscit opem res et conjurat amicè. (De Art . Poet.) Celui qui manque d’art, selon Quintilie
scit opem res et conjurat amicè. (De Art. Poet.) Celui qui manque d’ art , selon Quintilien, dit tout ce qu’il sait : au li
(L. I, c. 12.) Eh ! qui pourrait contester l’utilité des règles de l’ art  ? puisque, comme l’a très-judicieusement observé
rel, mais un don qui est perfectionné et fortifié par le secours de l’ art  : elle prend en cet état le nom d’éloquence artif
e de ses moyens. Les anciens ont défini l’éloquence ainsi cultivée, l’ art de persuader par la parole. Dicere ad persuadendu
cours oratoire. L’abbé Batteux le définit : un discours préparé avec art pour opérer la persuasion. Trois moyens de pers
delectet, ut flectat. (Orat., n°. 69.) Voilà à quoi se réduit tout l’ art oratoire, et les trois chefs principaux dans lesq
. Nous allons voir successivement les préceptes que les maîtres de l’ art ont donnés sur chacune de ces cinq parties, et ce
du secours l’une de l’autre, et qui doivent s’unir étroitement. » (De Art . poet.) L’étude et le talent sont inséparables.
Comment mériter d’être écouté quand on parle de ce qu’on ignore ? « L’ art de bien dire suppose, dans celui qui parle, une c
est que lieux d’argumens. Les anciens, qui voulaient tout réduire en art , en avaient fait aussi un pour l’invention oratoi
se rapportent à chaque espèce de discours. Tout cela, qu’on le nomme art , observation ou pratique, consiste à bien connaît
n claire et bien précise ; car il est impossible de réussir dans quel art que ce soit, si l’on n’en connaît bien la fin et
e doit émouvoir plutôt qu’instruire. Dans les discours de ce genre l’ art du dialecticien est peu de chose. C’est moins sur
illustre, de faire connaître les services qu’il peut avoir rendus aux arts , aux lettres ou à la société. « Dans ces éloges,
s diverses classes de la société, employer toutes les ressources de l’ art oratoire. Les passions ne s’allument pas si aisém
efs-d’œuvre de ces orateurs, c’est le plan, l’économie du discours, l’ art de donner au raisonnement cette progression soute
τεϰνους, parce qu’elles existent par elles-mêmes, indépendamment de l’ art de l’orateur ; quæ non excogitantur ab oratore,
: les autres artificielles ἐντεχνονς, parce qu’elles doivent tout à l’ art  ; quæ tota in disputatione et argumentatione orat
tile. Quoique des écrivains d’une autorité grave (MM. de Port Royal, Art de penser ; 3e. partie, chap. 16), aient montré p
dre à ceux de la rhétorique. Il y a une liaison intime entre ces deux arts , ou plutôt elles ne sont qu’un seul et même art.
donc que d’écrire apprenez à penser, Tout doit tendre au bon sens…. ( Art Poét., ch. I.) Nous allons exposer en peu de mot
tention, en ce moment, n’est que de donner une logique applicable à l’ art d’écrire et de parler ; une logique propre à diri
la manière ordinaire dont les hommes expriment leurs raisonnemens. » ( Art de penser, IIIe. partie, ch. 14.) On trouve quel
s le discours pro lege Maniliâ : « Pompée réunit la connaissance de l’ art militaire, le courage, la réputation et le bonheu
grâce. Lorsque Cicéron veut prouver que Pompée est très-habile dans l’ art militaire : « Quel homme, dit-il, fut ou dut être
el homme, dit-il, fut ou dut être jamais plus instruit que lui dans l’ art de la guerre ? Lui qui, des jeux de l’enfance, pa
encore terminées, sont un témoignage éclatant qu’il n’y a rien dans l’ art militaire qui puisse échapper à la science de ce
nnemis, etc… Donc personne n’est et ne doit être plus instruit dans l’ art de la guerre que Pompée. » Mais qu’il est loin de
n trait de satire, Un sot trouve toujours un plus sot qui l’admire1. ( Art Poét., ch. I.) Cette sorte d’induction, comme no
s ses pensées. Mais nous reviendrons sur cette partie importante de l’ art d’écrire au livre second de cet ouvrage. Deux so
enfans d’autres, en descendant jusqu’à la personne dont il s’agit. » ( Art de penser, 4e. part. ch. 2.) Quelle est celle d
ration lucide. Mais nous nous sommes déjà étendus sur cette matière. ( Art . II, § II, du Raisonnement.) La clarté du raiso
s, si l’on n’a prévu l’usage qu’on en doit faire. Mais c’est ce que l’ art n’enseigne point, et c’est ce qui fait que de deu
sés délicieux par les charmes qu’on leur attribue. « De sorte que l’ art de persuader consiste autant en celui d’agréer qu
e que par raison ! » (Pensées, tom. I, art. 3.) Pascal observe que l’ art d’agréer est beaucoup plus difficile et beaucoup
es moindres accidents les changent. » (Ibid.) Plus cette partie de l’ art est difficile, plus l’orateur doit s’appliquer à
souvent il garde des affections secrètes qu’on pénètre avec peine ; l’ art consiste à les déplier. Quel est alors le secret
les injures, on produit un effet merveilleux. Ce moyen, employé avec art et discernement dans l’exorde, la narration ou la
t le véritable orateur d’après Caton : L’homme de bien habile dans l’ art de la parole ; vir bonus dicendi peritus. Les me
. Quint., l. VI, c. 2 ; l. XI, c. 1.) Moyen de plaire, fournis par l’ art de bien dire. A tous ces moyens de se concilier
r à sa cause, l’orateur ajoute les moyens de plaire que lui fournit l’ art de bien dire, dont toutes les parties concourent
tacendum, quid differendum. (L. XI, c. 1.) Leur importance. Dans l’ art oratoire, il n’est rien de plus important que les
jusqu’à un certain point, ce que Roscius, le comédien, disait de son art , « que le premier point de l’art était de garder
Roscius, le comédien, disait de son art, « que le premier point de l’ art était de garder les convenances ; mais que c’étai
les convenances ; mais que c’était aussi le seul que les règles de l’ art ne pouvaient donner. Caputesse artis decere ; quo
e trop vive importune, si on la présente brusquement, si on n’a pas l’ art de ne la laisser voir qu’à demi, ou sous un voile
t ils la proposent. C’est le plus grand précepte de la rhétorique. » ( Art . de penser, 3e. part., ch. 19.) Quintilien a tra
t. de penser, 3e. part., ch. 19.) Quintilien a traité excellemment l’ art des bienséances dans le chapitre premier du livre
e qui nous emportent vers un objet, ou qui nous en détournent. Dans l’ art oratoire, on entend par ce mot les sentimens que
ie oratoire. Il dit à Lysias qui lui en proposait une travaillée avec art  : « Tu m’apportes là une chaussure de femme : » i
uer. ……..Si vis me flere, dolendum est Primùm ipsi tibi. (Horat., de Art . poet.) Pour me tirer des pleurs, il faut que v
poet.) Pour me tirer des pleurs, il faut que vous pleuriez. (Boil., Art poét., ch. III.) Cicéron et Quintilien en ont fa
identibus arrident, ita flentibus adflen. Humani vultus. (Hor., de Art poet.) Les sens extérieurs, l’air du visage, le
int parlé de ce sentiment, ce n’en est pas moins un des ressorts de l’ art oratoire les plus puissans et les plus sûrs, comm
la plaisanterie. Mais nous pouvons du moins prendre des maîtres de l’ art , des leçons sur l’emploi du ridicule et l’usage d
A la connaissance des moyens d’émouvoir, l’orateur doit joindre l’ art de les placer avec discernement et d’en user avec
arties, est fondé sur la raison et enseigné par tous les maîtres de l’ art , il s’applique à tous les ouvrages de quelque gen
t-il une disposition des preuves, un ordre dans l’argumentation que l’ art indique comme propre à répandre un plus grand jou
on dans les esprits ? Cicéron déclare formellement que sur ce point l’ art est en défaut, et que le talent de l’orateur doit
du discours, que l’orateur doit déployer toutes les ressources de son art , pour exciter les plus fortes émotions, et les fa
ésenter les faits d’une manière favorable à la cause. Mais il est un art qu’on pourrait regarder comme une cinquième quali
it, il voile tout ce que l’action de Milon pouvait avoir d’odieux. L’ art dans la narration doit être caché. Mais l’art n’
ait avoir d’odieux. L’art dans la narration doit être caché. Mais l’ art n’est jamais plus parfait que lorsqu’il est dissi
me fût prête, comme c’est l’usage (n. 28.) » Ce récit n’annonce aucun art  ; il en a pourtant beaucoup. Toutes ces circonsta
gnée de celle d’un homme qui médite un assassinat ! Évitez donc que l’ art se montre ; mettez du naturel dans vos narrations
ons faire observer qu’au barreau, le défenseur seul fait usage de cet art dont nous venons de parler. Le ministère public n
ucir par des excuses ce qu’il est impossible de justifier ; tel est l’ art , telles sont les ressources nécessaires à l’orate
sept dans les choses. (Analytiques.) Port-Royal les réduit à neuf. L’ art de donner le change sur les choses est le plus da
u, où les maux et les vices que le luxe a produits sont attribués aux arts et aux sciences. 4°. A faire un dénombrement impa
par accident. C’est ce que font ceux qui blâment les sciences et les arts , à cause des abus qui trop souvent les accompagne
s parties ; mais il ne s’ensuit nullement qu’il pense selon l’autre. ( Art de penser, 3e. part., ch. 18.) Dans l’art oratoir
qu’il pense selon l’autre. (Art de penser, 3e. part., ch. 18.) Dans l’ art oratoire, les sophistes ont des tours d’adresse q
ère qui lui soit propre et qui semble être en lui moins un effet de l’ art ou un fruit de l’étude, qu’un don de la nature :
un effet de l’art ou un fruit de l’étude, qu’un don de la nature : l’ art oratoire peut bien nous montrer le chemin en peu
devons avertir que notre dessein est de traiter particulièrement de l’ art d’écrire. Importance de l’élocution. Opinion d
de Quintilien à ce sujet. L’élocution est la partie essentielle de l’ art oratoire, celle dont le mérite caractérise l’orat
Le premier a dit : Verbaque provisam rem non invita sequentur. (De Art . poët.) Et le second : Ce que l’on conçoit bien
ien s’énonce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément. ( Art Poét., ch. I.) De là il faut conclure que, pour
nécessité de la pureté du langage, que Boileau, le grand maître de l’ art  : Surtout qu’en vos écrits la langue révérée, Da
le plus divin, Est toujours, quoi qu’il fasse, un méchant écrivain. ( Art poét, , ch. I.) Soit qu’on parle, soit qu’on écr
, est de vous conformer toujours à la plus grande liaison des idées. ( Art d’écrire, l. I, c. 1.) Il est permis quelquefoi
rat., l. III, n. 149.) Quoi que vous écriviez, évitez la bassesse, ( Art Poét., ch. I.) dit Boileau. A quoi elle tient.
dre à distinguer le langage du peuple de celui des gens bien élevés. Art d’exprimer noblement les petites choses. Il est
bien élevés. Art d’exprimer noblement les petites choses. Il est un art de dire noblement les petites choses ; car l’orat
ux personnes d’un esprit cultivé, et qu’on appelle familier noble. Un art essentiel à l’orateur et à l’écrivain est de savo
ité ; le troisième, de lui prêter des nuances qu’il n’aurait pas. Cet art était celui de Racine, de Bossuet ce Massillon.
t ce Massillon. Manière de placer un mot familier dans la phrase. L’ art d’enchâsser les mots familiers dans le style nobl
attée de celle qui est douce et coulante. Sentiment des maîtres de l’ art à ce sujet. Boileau nous donne à la fois le préc
noble pensée, Ne peut plaire à l’esprit quand l’oreille est blessée. ( Art poét. ch. I.) Cicéron avait dit avant lui : « Qu
appartient plus particulièrement à la poésie qu’à l’éloquence et à l’ art d’écrire en prose(1). § VI. De la convenance.
et Quintilien (l. VIII, c. 3), de déployer toutes les richesses de l’ art et d’en étaler toute la pompe. Pensées ingénieuse
hardies, arrangement nombreux et périodique, en un mot tout ce que l’ art a de plus beau, de plus magnifique, on peut le mo
clat du sujet. Dans les contestations qui roulent sur quelque objet d’ art ou de science, dans les différens survenus entre
olère, enjouées avec la gaieté, sérieuses avec la gravité. » (Horat., Art . poët., ch. III.) Chaque passion parle un diffé
s altiers ; L’abattement s’exprime en des termes moins fiers. (Boil., Art poét., ch. 3. Réfléchissez donc sur la nature de
imples et trop communs, s’ils n’étaient élégamment exprimés. C’est un art que Racine a possédé au plus haut degré : il a di
nous ennuyer, Qui toujours sur un ton semblent psalmodier. (Boileau., Art poét., ch. 1.) On compare l’écrivain au musicien
urt différentes modulations, toujours enchaînant l’une à l’autre avec art et avec goût. C’est ce que doit faire l’écrivain 
es que nous venons de rappeler sont tirées de l’excellent traité de l’ art d’écrire par Condillac. Unité. 2°. Si dans tout
le style : Tout ce qu’on dit de trop est fade et rebutant. (Boileau, Art poét.) Exprimer la pensée avec le moins de mots
sa place est une des premières règles et une des plus difficiles de l’ art d’écrire. Boileau loue Malherbe d’avoir connu et
lherbe d’avoir connu et enseigné le pouvoir d’un mot mis à sa place. ( Art poét.) On ne peut presque rien prescrire à cet ég
e celui-ci est l’expression des rapports qu’elles ont entre elles. » ( Art d’écrire, ch. 14.) Si je disais, « Cet aigle don
on écrit, que Condillac la regarde comme le principe fondamental de l’ art d’écrire. « Le principe que vous devez vous faire
ncipe souffre des exceptions, mais je n’ai pu encore en découvrir. » ( Art d’écrire, l. I, c. 1.) Voici un morceau de Bossu
e au travers des déserts, Court avec Pharaon se noyer dans les mers. ( Art pòét., ch. I.) Tours propres au sentiment. Il
qu’en plusieurs jours d’assemblées académiques. Il n’est pas besoin d’ art pour faire des figures de rhétorique. Les discour
et usus, Quem penes arbitrium est, jus et norma loquendi. (Horat., de Art . poët.) Les changemens de temps et de personnes
oges flatteurs Que vous donne un amas de vains admirateurs. (Boileau, Art poét.) Donner un frein à ses passions, c’est-à-
ure ne doit pas être trop multipliée. Un des plus grands secrets de l’ art d’écrire est de savoir être simple à propos. La s
pithètes : C’est dans un faible objet, imperceptible ouvrage. Que l’ art de l’ouvrier me frappe davantage. (Poëm. de la Re
ains ne cherchent point à inventer des mots nouveaux ; ils étudient l’ art de combiner heureusement ceux que l’usage autoris
ixeris egregiè notum si callida verbum Reddiderit junctura novum. (De Art poët.) Exemples Corneille, en unissant ces deu
factice, des élans composés d’un imitateur maladroit des maîtres de l’ art , qui, traçant d’avance la marche de ses passions,
missa per aurem, Quàm quæ sunt oculis subjecta fidellbus. (Horat., de Art . poet.) Ses effets. Aussi l’orateur qui veut p
pour donner du lustre ou de la force à toutes ces peintures, c’est l’ art des contrastes. L’orateur imite par ce moyen la n
tc. » Au barreau surtout, une objection pressentie et repoussée avec art , est comme un trait déjà émoussé quand l’adversai
s avez encore recueilli vos moissons. Vous durez encore, places que l’ art et la nature ont fortifiées, et qu’ils avaient de
it.) Si le lecteur n’est point entraîné par les choses mêmes ou par l’ art de l’écrivain au point de consentir à l’exagérati
e souvent citées, enfin de devenir, en quelque sorte, des proverbes. Art de les employer dans le discours. Mais lorsqu’el
orateur doit rarement les employer, sous leur forme propre. Il est un art de les enchâsser dans la phrase, et de les rendre
emé de phrases vives et spirituelles. (M. Andrieux, de l’acad. franç. Art d’écrire, ch. 7.) Ils appartiennent aux genres é
loi des figures en général, quelques réflexions qui appartiennent à l’ art d’écrire. Les figures sont tantôt des ornemens, e
arce que c’est un défaut de n’être pas touché de ce que l’on doit. » ( Art de penser, 1er. part., ch. 13.) Les figures son
ons observer enfin qu’il faut préparer les figures et les amener avec art , surtout celles qui sont destinées à produire des
qu’un discours pour être persuasif doit être simple, naturel ; que l’ art y doit être caché ; et qu’un discours qui paraît
ntage sur cette matière ; mais comme elle est un point essentiel de l’ art d’écrire, nous croyons devoir y insister, afin de
rai seul est aimable ; Il doit régner partout et même dans la fable. ( Art Poét., ch. I.) Exemples. Quintilien se moque a
sée de la mort d’Hippolyte. La douleur ne s’exprime pas avec autant d’ art et de pompe Fénélon trouve que rien n’est moins n
r emplit sa bouche, Ne partent point d’un cœur que sa misère touche. ( Art poét., ch. 3.) 3°. Affectation, recherche, po
enfin ouvrant les yeux, La chasse pour jamais des discours sérieux. ( Art poét. ch. 2.) Exemples. Voici un exemple de ce
présente pas d’abord, mais de ce qui est en effet dans lui ; c’est l’ art , ou de réunir deux choses éloignées, ou de divise
r, on doit entendre les faux brillans qu’on appelle esprit. Il y a un art de dire les choses avec esprit qu’on doit étudier
choses avec esprit qu’on doit étudier avec soin. Aristote dit que cet art consiste à ne se pas servir simplement du mot pro
……Si fortè necesse est Indicüs monstrare recentibus abdita rerum. (De Art poét.) Voltaire se plaint de ce que quelques aut
hythme et les attributs de la poésie. (M. Andrieux de l’Acad. franç., Art d’écrire, ch. 8.) Aristote condamne pareillement
Livre quatrième. Après avoir traité de tout ce qui concerne l’ art de composer un discours, nous devons nous occuper
concerne l’art de composer un discours, nous devons nous occuper de l’ art de le prononcer en public. Cette partie de l’éloq
ts, etc…. Cette partie de l’éloquence semble échapper aux règles de l’ art  ; cependant Quintilien nous indique quelques moye
ouvent on voit des personnes qui, sans être fort expérimentées dans l’ art de parler, gardent facilement un certain ordre da
x diverses parties de la prononciation, voici ce que les maîtres de l’ art enseignent sur chacune d’elles. Intonation. 1°.
oût, elle tue l’attention en détruisant tout l’intérêt du discours. L’ art de varier les inflexions de la voix est le grand
r maître et le plus sûr guide qu’on puisse suivre. La perfection de l’ art consiste à l’imiter. Seulement, à la manière des
mêmes. Appendice sur les moyens de se former à l’éloquence et à l’ art d’écrire. Nous avons traité des différens gen
e peut être avantageuse aux jeunes gens pour faire des progrès dans l’ art de parler et d’écrire. Un art ne s’apprend pas co
unes gens pour faire des progrès dans l’art de parler et d’écrire. Un art ne s’apprend pas comme une science. Dans une scie
science. Dans une science, on peut tout apprendre du maître. Dans les arts , les préceptes sont presque la moindre partie ; t
en pratique. » (Quint., l. 10, c. 1.) Trois moyens de se former à l’ art de parler et d’écrire. Trois moyens, selon Cicér
ment dans les mains les auteurs qui ont écrit sur la philosophie, les arts et les lettres. Il faut les expliquer, les soumet
suivies ; surtout quand il est question d’un discours, dont souvent l’ art se cache à dessein. Car un orateur prépare les es
moins au bien de la cause ; quel but ils ont dans l’exorde, avec quel art et quelle variété ils ont narré ; avec quelle sol
di tout cela, c’est alors que nous serons véritablement savans dans l’ art d’imiter. » (L.X, c. 2.) Il est visible, d’après
’invention 7 Chap. Ier. Des preuves ou moyens tirés des choses 10 Art . Ier. Sources des preuves 11 § I. Éloquence de l
es indices 38 Des présomptions 39 Des Preuves par induction ibid. Art . II. De la manière de développer les preuves dans
lemme 67 2°. De l’induction 73 De l’exemple 78 De la méthode 84 Art . III. Des moyens de donner aux preuves toute la f
la force possible 88 Chap. II. Des moyens tirés des personnes 93 Art . Ier. Des moyens de plaire 94 § I. Moyens qu’on
d 100 Des bienséances oratoires 103 Des précautions oratoires 106 Art . II. Des moyens d’émouvoir 110 § Ier. Moyens qui
cution 187 Chap. Ier. Des qualités dont se forme un bon style 199 Art . Ier. Des qualités générales du style 200 § Ier.
nres d’éloquence 231 2°. Ton qui convient aux objets de détail 239 Art . II. Des qualités particulières du style 242 1°.
8 Chap. II. Des moyens à employer pour se former un bon style 253 Art . I. § I. Du choix des mots ibid. § II. De la con
phrases et des périodes 257 Appendice sur le tissu du discours 278 Art . II. De l’ornement du style 281 § I. Des tours 2
re 387 Chap. Ier. De la mémoire ibid. Chap. II. De l’action 395 Art . Ier. De la voix 398 1°. Intonation 399 2°. Art
néral 416 Appendice sur les moyens de se former à l’éloquence et à l’ art d’écrire 420 § I. De la lecture des bons modèles
ns n’embrasse pas tout le défini : « Lorsqu’on a défini l’éloquence l’ art de persuader, on n’a pensé, dit-il, qu’à celle du
Il doit voiler les taches de la vie de son héros. 1. Voyez avec quel art Cicéron excuse les Romains qui avaient suivi le p
re César. Pro Ligario, n°. 14. Pro Marcello, nos. 9 et 19 ; avec quel art encore Mascaron et Fléchier excusent Turenne d’av
cœur humain. 1. Rem tibi Socraticæ poterunt ostendere chartæ. (De Art . poet.) 2. Respicere exemplar vitæ, morumque
utres moyens de plaire dans l’orateur. Moyen de plaire, fournis par l’ art de bien dire. Bienséances oratoires. Leur importa
ties. 1. Denique sit quod vis simplex dumtaxat et unum. (Horat. de Art poët.) Il faut que chaque chose y soit mise en
ise en son lieu, Que le début, la fin, répondent au milieu ; Que d’un art délicat les pièces assorties, N’y forment qu’un s
s assorties, N’y forment qu’un seul tout de diverses parties. (Boil., Art poét.) 2. Aristote enseigne que tout discours,
ration doit présenter les faits d’une manière favorable à la cause. L’ art dans la narration doit être caché. Le ministère p
est que la noblesse du style. Elle est nécessaire. A quoi elle tient. Art d’exprimer noblement les petites choses. Il faut
vis Speret idem, sudet multùm frustraque laboret Ausus idem. (Horace, Art poët.) Il diffère de la simplicité. Défaut oppos
re et de l’harmonie est naturel à l’homme. Sentiment des maîtres de l’ art à ce sujet. Pourquoi la douceur est nécessaire da
ande importance. (1). Les traités de Cicéron et de Quintilien sur l’ art oratoire, sont remplis des observations les plus
on pourrait presque dire les plus minutieuses, sur cette partie de l’ art qui consiste dans le nombre et l’harmonie du styl
ensées. Exemples. Sentences. Exemple. Moyen de les rendre plus vives. Art de les employer dans le discours. Exemple. Traits
s anciens était différents de la nôtre. Trois moyens de se former à l’ art de parler et d’écrire. La lecture des bons modèle
23 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)
ssédait au degré le plus élevé, celle de parler au cœur, d’employer l’ art de la parole à toucher et à convaincre. Il commun
e entre les mains de tous ceux qui désiraient former leur goût dans l’ art de parler et d’écrire. Il tomba, continue l’édite
sent du moins son ombre. Cette imitation est même devenue un de leurs arts . C’est de là que, dans le commerce de la vie, cel
tion utile à la jeunesse, une introduction à l’étude approfondie de l’ art de parler et d’écrire. Elles renferment une analy
nt cultiver leur goût, former leur style, ou se livrer à l’étude de l’ art de parler et d’écrire, trouveront dans son livre
que l’étude et l’application de ces ornements devinssent l’objet d’un art régulier. Chez les nations civilisées, aucun art
inssent l’objet d’un art régulier. Chez les nations civilisées, aucun art n’a été cultivé avec plus de soin que celui du la
libérale. Cependant je n’ignore pas que, lorsqu’il est question de l’ art de parler et d’écrire, des préjugés sont prêts à
lever dans l’esprit de quelques personnes. Par cela seul que c’est un art , on s’imagine qu’il est fastueux et décevant ; qu
e, sous de telles imputations, l’étude du langage, considéré comme un art , ait pu être dépréciée dans l’opinion de quelques
e l’on peut appliquer les principes de la raison et du bon sens à cet art aussi bien qu’à tous ceux que les hommes cultiven
dans celui qui les cultive, une connaissance particulière des autres arts libéraux ; elle les embrasse tous comme dans un c
’imaginer, et il serait en effet très malheureux que l’on imaginât un art qui n’attribuerait d’autre mérite à une compositi
, et leur donner une solidité spécieuse, qui trop souvent ont avili l’ art oratoire, et l’ont placé bien au-dessous de son v
se destinent ; d’autres ne veulent que perfectionner leur goût dans l’ art d’écrire et de parler, et acquérir des connaissan
qui, ne les possédant qu’à un degré bien inférieur, aurait du moins l’ art de les présenter sous leur point de vue le plus f
s discuté, et même il est encore indécis, auquel de la nature ou de l’ art nous devons le plus d’excellents écrivains et d’o
excellents écrivains et d’orateurs distingués. Quant aux moyens que l’ art peut nous fournir pour arriver à notre but, les o
ù chaque genre de perfection se poursuit avec tant d’ardeur. Tous les arts libéraux ont reçu leur tribut d’admiration ; mais
e si grande importance, il n’est pas moins indispensable d’acquérir l’ art de distinguer ce qui est vraiment beau de ce qui
ait l’objet de ce traité. Pour elles, la rhétorique n’est pas tant un art pratique qu’une science spéculative. Les mêmes rè
es et de tropes, la critique a été aussi considérée seulement comme l’ art de découvrir des fautes, comme une froide applica
e. Mais cette critique est celle des pédagogues ; la véritable est un art digne de notre application, fruit du bon sens et
e retire le plus d’avantages. Appliquer les principes du bon sens à l’ art d’écrire et de parler ; examiner ce qui est beau
oquence proprement dite, ou quelles sont les différentes parties de l’ art de parler ; enfin, nous terminerons par un examen
déserts même de l’Amérique, où la nature ne doit absolument rien à l’ art , les sauvages ajoutent des parures à leurs vêteme
épare du vulgaire ignorant et grossier les hommes qui ont cultivé les arts libéraux. Cette distance est telle, qu’il n’est r
ions des meilleurs maîtres. C’est ainsi qu’à l’égard des beautés de l’ art de parler et d’écrire, l’étude attentive des vrai
sur lesquels le goût s’exerce, et ceux surtout qui sont le fruit de l’ art d’écrire et le résultat des conceptions du génie,
sés à la nature et au bon sens. Venons à connaître une fois comment l’ art pouvait imiter avec plus d’exactitude, comment un
perfection, il est incontestablement le résultat de la nature et de l’ art  ; il suppose que ce sentiment naturel de la beaut
ment. C’est à la nature que nous devons la première ; la culture et l’ art produisent la seconde. Parmi les critiques ancien
ommes, comme à ce qui peut seul nous faire connaître le beau dans les arts , il n’est question que des hommes placés dans une
isées et florissantes que nous devons nous en rapporter ; lorsque les arts sont cultivés, que les mœurs sont épurées, que le
its et indépendants des faits et des observations. La critique est un art qui n’a pour base que l’expérience due à l’observ
. Il est plus que probable qu’Homère n’avait aucune connaissance de l’ art du poète, lorsque, ne prenant pour guide que son
t pas le nom de critiques. J’ai démontré que les vraies règles de cet art n’étaient fondées que sur le sentiment ; et le go
ble, telles que les tragédies de Shakspeare qui, sous le rapport de l’ art dramatique, sont complètement irrégulières ; mais
nt à cause de leur irrégularité ou de leur infraction aux règles de l’ art qu’elles ont ravi l’admiration universelle ; c’es
ur la poésie, pour la guerre, pour la politique, » et même « pour les arts mécaniques. » J’ai dit que nous devions à la natu
e nous devions à la nature ce talent ou cette aptitude à exceller ; l’ art et l’étude peuvent sans doute les perfectionner b
ouvé. Un génie, en quelque sorte universel, qui annonce pour tous les arts une égale disposition, n’en portera vraisemblable
vec ardeur la carrière que la nature leur a ouverte. Du génie pour un art , comme je l’ai déjà dit, suppose toujours du goût
ni délicat ni pur. C’est ce qui arrive fréquemment à l’époque où les arts sont encore dans l’enfance, époque où souvent le
s en revue ; nous ne devons nous occuper que du plaisir produit par l’ art d’écrire et de parler, qui est le sujet principal
s les objets extérieurs, et j’y consacrerai la fin de cette séance. L’ art de décrire ces mêmes objets, ou ce qu’on appelle
randeur. (Paradis perdu, liv. II, trad. de Delille.) Voyez avec quel art Virgile s’est servi de toutes ces idées de silenc
tures suivantes. Presque aucune des expressions qui appartiennent à l’ art de la critique n’a été appliquée plus malencontre
s-mêmes ou sublimes ou triviales. C’est en cela que consiste le grand art de l’écrivain, mais c’est là aussi que réside tou
observe fort plaisamment le docteur Arbuthnot, dans son traité on the Art of sinking 10, il a représenté la montagne comme
ntrer ; non, il dédaigne presque toujours les ornements raffinés de l’ art  ; il peut venir de lui-même, mais il ne faut pas
les sont les couleurs dont la nature a paré ses productions, et que l’ art s’efforce en vain d’imiter, comme le plumage de q
il semble n’être pas tombé dans une grande erreur lorsqu’il dit que l’ art de produire de belles formes est l’art de les var
nde erreur lorsqu’il dit que l’art de produire de belles formes est l’ art de les varier heureusement. Quant à la ligne cour
des bestiaux ; si à tout cela se joint encore quelque production de l’ art analogue au genre du paysage, comme un pont sur l
tous ceux qui viennent de fixer notre attention, se rencontre dans l’ art qui conçoit ou exécute, ou, en d’autres termes, p
utres organes d’un animal vivant, ou quelque étonnante production des arts , comme un navire, une horloge, ou quelque autre m
érieur, le plaisir que j’éprouve alors vient de ce que je pense à cet art admirable qui fait concourir à un seul but un si
s reste à faire quelques observations sur la beauté considérée dans l’ art d’écrire ou de parler ; et, sous ce rapport, c’es
à aucune, et qu’il appartient à toutes. Un avantage particulier à ces arts admirables, c’est qu’ils embrassent un champ auss
re, elles présentent des moyens bien supérieurs à ceux que les autres arts nous fournissent. De tous les procédés que le gén
tes. Aussi la plupart des critiques placent l’éloquence à la tête des arts imitatifs ou mimiques ; ils la comparent à la pei
faire observer que cette manière de s’exprimer manque d’exactitude. L’ art d’écrire, en général, et la poésie surtout, ne pe
néral, et la poésie surtout, ne peuvent pas être considérés comme des arts imitatifs. On doit faire une différence entre imi
enir, on peut avec un peu plus de raison donner le nom d’imitatif à l’ art qu’il emploie, et le genre dramatique en est un e
r des dénominations particulières. Bien plus, l’on a poussé si loin l’ art du langage, qu’il est devenu l’instrument du luxe
tonnerons de la hauteur à laquelle il est parvenu. Les inventions des arts nous ravissent d’admiration ; nous sommes fiers d
nt, sans doute, des cris rudes et discordants, durent, à mesure que l’ art se perfectionnait, se changer en sons plus doux e
squels il est question des harangues publiques, ou de l’exercice de l’ art théâtral chez les anciens. Nous avons bien des ra
s, notre arrangement semble être le résultat du perfectionnement de l’ art de parler21. En poésie, où nous sommes censés nou
utefois exiger que nous entrions dans d’aussi grands détails. Après l’ art de la parole, celui de l’écriture est, sans contr
sont particulières. La peinture fut sans doute le premier essai de l’ art de communiquer ses pensées aux personnes absentes
 ; et l’on peut considérer cette époque comme la seconde période de l’ art d’écrire. Les hiéroglyphes sont des espèces de sy
enre d’écriture était le plus perfectionné ; on en avait même fait un art soumis à des règles fixes. La sagesse si vantée d
que par choix ; ils ne furent point un effet du perfectionnement de l’ art d’écrire, et jamais l’on n’eût pensé à s’en servi
e-même prouve assez qu’elle ne fut qu’un de ces essais grossiers de l’ art d’écrire, que l’on tenta vers les premiers âges d
t voir dans cet usage la cause pour laquelle on les avait inventés. L’ art d’écrire avait déjà fait quelques progrès, en pas
le langage, mais cependant restèrent encore assez nombreux pour que l’ art d’écrire et de lire fût toujours très difficile.
ns de sons qu’ils employaient dans le langage. Devenu aussi simple, l’ art d’écrire fut promptement porté à son plus haut de
Comme les Phéniciens passent pour n’avoir été les inventeurs d’aucun art et d’aucune science, mais qu’au moyen de leur com
s authentiques, et qui, chez les anciens, passait pour le berceau des arts et du gouvernement. L’étude importante des caract
L’étude importante des caractères hiéroglyphiques avait dirigé vers l’ art d’écrire l’attention des habitants de cette contr
es des métaux les plus tendres, comme le plomb ; puis, à mesure que l’ art se répandit parmi les hommes, on se servit de sub
le. Je viens de suivre dans leurs développements progressifs ces deux arts si importants, le langage et l’écriture, arts aux
ts progressifs ces deux arts si importants, le langage et l’écriture, arts auxquels les hommes sont redevables de la faculté
l’on appelle la grammaire générale. Cette structure est le fruit d’un art poussé très loin, et peu de sciences reposent sur
nt sont confondues en latin dans la même phrase : Es-ne tu rex ? Thou art a man [tu es un homme], est une proposition génér
est une proposition générale et à peu près insignifiante ; mais Thou art the man [tu es l’homme], est une assertion capab
ndiquer les relations semble être, plus qu’aucun autre, le fruit d’un art déjà conduit à un certain degré de perfection, ce
monte bien haut, car ce sont des mots d’une espèce particulière que l’ art seul a pu trouver. Il faut considérer que je, tu,
es parties du discours le verbe était la plus complexe, et celle où l’ art se laissait le plus apercevoir. Remarquez seuleme
é, et la structure toujours formée avec un peu plus ou un peu moins d’ art , se retrouvent sans exception, je crois, dans tou
bre dut s’accroître à mesure que les hommes firent des progrès dans l’ art de raisonner et de réfléchir. Plus une nation cul
compliquées, et dans la construction desquelles il entrait beaucoup d’ art , réclamait plus de travail ; les signes des genre
roduire. Ce n’est qu’en atteignant ce double but que l’on retire de l’ art de parler et d’écrire tous les avantages qu’il es
t que « le modèle des critiques, le grand génie ou le grand juge de l’ art , le prince des critiques, le grand maître de l’ar
le grand juge de l’art, le prince des critiques, le grand maître de l’ art , le philologue consommé ; » c’est encore ainsi qu
le sens soit bien exactement identique, et une personne versée dans l’ art du langage saisit le point délicat par lequel le
illante et la plus harmonieuse, c’est celle qui convient le mieux à l’ art oratoire. Nous citerons pour exemple cette périod
ivant le genre et le caractère principal de l’ouvrage ; mais le grand art est de savoir les mélanger heureusement, parce qu
uit un jour de l’uniformité. Lord Shaftsbury a déployé le plus grand art dans la construction et dans l’arrangement de ses
ra toute son importance. Premièrement, il faut quelquefois beaucoup d’ art pour placer les adverbes qui servent à modifier l
auvres moyens de produire une pensée à laquelle l’auteur n’a pas eu l’ art de trouver une place convenable. Il n’est pas néc
i, avec raison, autrefois ; » cependant ils sont disposés avec un tel art , que la phrase n’en est ni affaiblie, ni embarras
viens de donner : « Homère avait plus de génie, Virgile avait plus d’ art  ; dans l’un, ce que nous admirons le plus, c’est
green, goodly, melodious, charming, et ils sont arrangés avec tant d’ art , que le moindre changement serait nuisible à l’ef
mélodie du langage ; l’on sait qu’ils portaient plus loin que nous l’ art de combiner les sons, qu’ils l’étudiaient avee pl
mbien est parfaite cette division des membres et des repos, avec quel art cette phrase est arrondie, et comme les mots qui
mettre dans ses périodes une heureuse variété, et surtout il avait l’ art d’éviter la monotonie, l’écueil de tous les écriv
ion est en partie naturelle et en partie l’effet d’associations que l’ art a établies. Voilà pourquoi une série de sons sout
ortes du ciel. Le contraste entre les deux descriptions montre tout l’ art du poète.                            On a sudden
la nécessité de former une échelle de toutes les notes et de faire un art de la musique. Assurément, les propriétés ou les
a seconde observation que j’ai annoncée est que, si cette partie de l’ art du style mérite notre attention, si l’on peut en
ts que je veux vous faire admirer. Je pense que, sous le rapport de l’ art d’écrire, il n’est aucun ouvrage anglais qu’on ne
ibue sa matière, il faut être précis. Un des plus grands secrets de l’ art d’écrire, c’est de savoir être simple à propos. L
ur. Cet avis s’adresse surtout aux jeunes gens qui s’essayent dans l’ art d’écrire, et qui sont toujours prêts à admirer un
et des règles qui s’y rapportent. C’est une partie si importante de l’ art du style, qu’il était nécessaire d’entrer dans to
l’imagination et la dispose à sortir de son état ordinaire, ou que l’ art de l’écrivain sache nous enflammer peu à peu et n
t fatigant de nous arrêter sur chacune des expressions figurées que l’ art du rhéteur a énumérées, je choisirai seulement po
e que nous n’eussions pas saisie au premier coup d’oeil. Il y a peu d’ art et peu d’esprit à signaler une ressemblance entre
ou qui appartiennent à un autre climat, c’est montrer qu’on ignore l’ art de copier la nature, et qu’on est réduit à se tra
re d’occasions opportunes ; il augmente encore notre conviction par l’ art avec lequel il s’est servi de cette figure. Quem
il y a beaucoup insisté. Elle consiste en une exagération faite avec art de toutes les circonstances favorables ou défavor
uelque belles qu’elles puissent être, laissent néanmoins apercevoir l’ art et l’étude ; ainsi quoiqu’elles soient très conve
lie de ces ornements étudiés, le style peut en être brillant, plein d’ art , et embelli des plus riches ornements, sans qu’el
p souvent à ceux qui prétendent à quelque succès dans la pratique des arts béraux. Lorsque j’ai commencé à traiter du style
ornements qui résultent de l’harmonie des figures ; en un mot, par l’ art tout entier du langage. Je vais maintenant consid
ses figures, par son harmonie, ni par aucun des moyens que suggère l’ art d’écrire, il évite cependant de nous fatiguer par
dant. Un travail opiniâtre, une attention scrupuleuse aux règles de l’ art d’écrire, parviendront à rendre ce style toujours
du plus mauvais goût. J’engagerais ceux qui se livrent à l’étude de l’ art oratoire à imiter plutôt la piété de M. Harvey qu
vaguement comme on fait de presque toutes les autres expressions de l’ art de la critique, et sans y attacher une idée très
ais il ne fait souvent qu’un effort malheureux. (Trad. de Daru.) Son art ne se laisse pas apercevoir dans son expression ;
la vivacité à la scène décrite, tandis que le style paraît être sans art et sans travail. Nous allons examiner quelques-un
onlocutions et de la manière la plus élégante. Chaque phrase décèle l’ art et les efforts de l’écrivain ; on ne trouve nulle
ait pas fortement. Sa froideur naturelle l’obligeait à rechercher cet art et cette magnificence que nous trouvons dans ses
utiles. Ici il faut un vrai génie, là il n’est besoin que d’un peu d’ art soutenu de quelques talents superficiels ; voilà
s ; car je crois qu’il est très important d’avoir une juste idée de l’ art dont on s’occupe, du but qu’il doit remplir, et d
essaire de donner une notion exacte de l’éloquence, qu’il n’est aucun art sur lequel on ait adopté et suivi des idées plus
arce qu’il ne la regarde que comme une subtilité du langage, comme un art de couvrir d’un faux vernis des raisonnements fri
i elle n’était effectivement que ce qu’il pense ; elle serait même un art méprisable et indigne de l’application d’un honnê
que l’on puisse donner de l’éloquence, c’est de dire « qu’elle est l’ art de parler de manière à atteindre le but que l’on
squ’il s’agit d’arriver à un tel but, qu’elle est considérée comme un art , c’est aussi sous ce point de vue qu’on peut la d
t aussi sous ce point de vue qu’on peut la définir d’un seul mot, « l’ art de persuader. » Ces observations une fois faites,
atière à une objection contre l’éloquence, que l’on regardera comme l’ art de persuader également le bien et le mal. Cette o
s facultés intellectuelles ? La raison et l’éloquence, comme tous les arts que les hommes cultivent, peuvent être le sujet d
errez qu’il prendra de lui-même les plus sûrs moyens de persuasion. L’ art oratoire ne se propose point autre chose que de s
nature a tracée à tous les hommes, et moins il s’en écarte, plus cet art approche de ce qui est véritablement son but ; c’
t accordé qu’au génie secondé par l’étude. Considérée seulement comme art de persuader, elle exige un jugement parfaitement
rir sous un gouvernement arbitraire, mais civilisé, qui encourage les arts . Témoin la France, où, depuis le règne de Louis X
urnure molle et efféminée que prend nécessairement l’esprit public, l’ art oratoire ne peut pas être un instrument d’ambitio
es des matières de la plus haute importance, et où, par conséquent, l’ art de persuader est l’objet de l’étude la plus série
quence ; c’est là seulement que nous devons nous attendre à trouver l’ art oratoire mieux entendu, et porté à son plus haut
son plus haut point de perfection. Ainsi, pour tracer l’origine de l’ art oratoire, nous n’avons pas besoin de remonter jus
prochait plus de la poésie que de ce que nous appelons actuellement l’ art oratoire. Il faut croire, et je l’ai démontré plu
resque d’autres décisions que celles de la violence et de la force, l’ art de raisonner et de persuader devait être peu cult
e perfectionnement de l’état social, qui donne quelque importance à l’ art oratoire. On ne trouve presque aucune trace de l’
e. On ne trouve presque aucune trace de l’éloquence, considérée comme art de persuader, jusqu’à la naissance des république
n si éclairée, si spirituelle, si passionnée jour l’élégance dans les arts , on doit s’attendre à voir régner un goût sûr et
chât de celle que la nature du gouvernement avait formée à Athènes. L’ art oratoire, chez ce peuple actif, fort et énergique
age législateur, passe pour être le premier qui, à Athènes, cultiva l’ art oratoire avec succès. Son éloquence lui servit po
de Léontium, le plus célèbre de tous. Ces orateurs joignaient à leur art une logique subtile, et étaient presque tous des
générales sur l’éloquence, et de former leur goût ; ils indiquaient l’ art , ou, pour mieux dire, ils fournissaient des espèc
r de sa force et de sa vigueur première, et n’être bientôt plus que l’ art frivole des sophistes. Aussi pouvons-nous avec ra
munir ses concitoyens contre l’abus que déjà l’on faisait partout des arts de raisonner et de parler, et de les ramener au l
rateurs plutôt vers les moyens de convaincre et de toucher que vers l’ art de construire des périodes harmonieuses. Isæus et
que nous nous y arrêtions ici. Son ardente ambition à exceller dans l’ art de la parole, l’insuccès de ses premiers efforts,
ceux qui se livrent à l’étude de l’éloquence, et nous prouvent que l’ art et l’application peuvent nous faire atteindre à u
son indifférence pour la cause publique, en même temps qu’avec tout l’ art de l’orateur il rappelle à ses souvenirs la gloir
elle fut à Rome, à Rome où nous trouverons le plus beau modèle de cet art porté à son plus haut point de splendeur et de pe
jours que celles des Grecs portent l’empreinte du génie, tandis que l’ art et la régularité caractérisent celles des Romains
Rome, le gouvernement fut démocratique, et il est vraisemblable que l’ art de la parole, dans la main des chefs, fut, dès le
e Cicéron lui-même, dont le nom seul rappelle tout ce qu’a de grand l’ art de l’orateur. L’histoire de sa vie privée et de s
la conviction de ceux qui l’écoutent, et c’est principalement dans l’ art de faire naître les passions douces qu’il réussit
ment qu’il composa vers les dernières années de sa vie, il y a trop d’ art , et quelquefois même il a poussé cet art jusqu’à
ées de sa vie, il y a trop d’art, et quelquefois même il a poussé cet art jusqu’à l’ostentation. On y voit trop une éloquen
Romains, moins subtils et moins familiarisés avec les ressources de l’ art oratoire, avaient besoin d’une éloquence plus fac
t Démosthène apprennent autre part que dans un traité de rhétorique l’ art de connaître les hommes et de les émouvoir. Un au
au tahleau de la funeste influence du gouvernement et des mœurs sur l’ art oratoire. Le luxe, la mollesse, la flatterie, le
qu’aucune nation de l’Europe n’a mis une aussi grande importance à l’ art oratoire, et ne l’a cultivé avec autant de soins
à leur éloquence ; et, si ce n’est dans quelques rares occasions où l’ art oratoire put exercer toute son influence et repar
n loin de s’y trouver à la hauteur du sujet. Je ne crois pas qu’aucun art soit, chez nous, plus loin de sa perfection que c
ce que les Français se sont, de tout temps, formé une haute idée de l’ art oratoire comme moyen de plaire ou de persuader, q
vait leur inspirer un goût bien plus vif pour toutes les beautés de l’ art oratoire. Outre ces considérations, qui tiennent
l’éducation et de l’application de toute la vie d’un homme de loi. L’ art de parler n’est chez lui qu’un mérite secondaire 
tion est une connaissance devenue bien plus importante que celle de l’ art oratoire. Cet usage, généralement reçu en Anglete
ans l’autre extrême, en affectant un style froid et uniforme. Ainsi l’ art de prêcher, qui devrait toujours être l’art de pe
roid et uniforme. Ainsi l’art de prêcher, qui devrait toujours être l’ art de persuader, se borne en Angleterre au raisonnem
s discours sans passions, ceux qui se livrent à d’autres parties de l’ art oratoire sont obligés de donner à peu près le mêm
es qui s’y rapportent. Les anciens avaient aperçu trois genres dans l’ art oratoire : le démonstratif, le délibératif et le
maintes affaires, un homme qui discute la question simplement et sans art sera généralement bien plus goûté que l’orateur q
is qu’on ne saurait trop répéter à ceux qui se livrent à l’étude de l’ art oratoire. Je crois, en second lieu, que l’art de
livrent à l’étude de l’art oratoire. Je crois, en second lieu, que l’ art de persuader à la tribune n’est donné qu’à celui
e doute que ce soit un exercice propre à avancer leurs progrès dans l’ art oratoire, et je craindrais qu’ils ne contractasse
t et en s’exprimant avec calme. Le pathétique, la partie sublime de l’ art oratoire, exige une sensibilité d’âme et une faci
’orateur que l’impression produite par un discours élégant et plein d’ art n’est que momentanée, tandis que celle qui est le
ci le commencement de sa première Philippique ; il est simple et sans art , comme l’exorde de toutes ses harangues : « Si v
s diverses classes de la société, employer toutes les ressources de l’ art oratoire, en supposant même que le sujet le perme
quité et au bon sens des juges. Les avocats étaient plus occupés de l’ art oratoire que de la jurisprudence. Cicéron dit que
plus de carrière ouverte à ce genre d’éloquence, et que l’étude de l’ art oratoire est désormais superflue. Si le ton d’un
s questions qui se discutent au barreau exigent tous les efforts de l’ art oratoire pour produire le même effet, pour donner
a une entière confiance dans la bonté de sa cause, et n’a besoin ni d’ art ni d’adresse pour la soutenir. Le juge se sent di
le plaidoyer qu’il faut lire pour bien connaître le sujet, et voir l’ art avec lequel il est ménagé. On ne trouve dans Cicé
yse. J’ai choisi celle-ci, parce qu’elle est un excellent modèle de l’ art de traiter avec ordre, avec élégance et avec forc
ncore leur attention, il faut des efforts extraordinaires de génie. L’ art n’offre rien de plus difficile que de donner de l
e qu’un prédicateur ne devrait pas avoir recours à l’éloquence, que l’ art oratoire n’est applicable qu’au développement des
part des personnes qui la mettent en avant, l’éloquence n’était qu’un art brillant et insidieux, une vaine étude de mots et
mes lecteurs en garde contre cette fausse idée de l’éloquence. Ce bel art n’est autre chose que celui de placer la vérité d
e jamais le perdre de vue ; car il est impossible de réussir dans tel art que ce soit, si l’on n’en connaît bien la fin et
sont bien plus sûrs que ceux que peuvent produire les ressources de l’ art oratoire, ressources qui, toutes seules, suffirai
t toujours brefs et simples ; ceux de Cicéron sont plus développés, l’ art s’y fait plus sentir. Les anciens critiques disti
à sa manière de voir pour adopter celle du peuple. Il y a beaucoup d’ art dans cette préparation. L’éloquence de l’orateur
orables ; mais il faut, pour la même raison, éviter d’y mettre trop d’ art  ; il y serait bien mieux et bien plus tôt aperçu
er par souffler l’esprit dont il désire animer ceux qui l’écoutent. L’ art et l’adresse de l’orateur consistent surtout à do
rniers sont justes et sensibles ; mais, en général, trop dépourvues d’ art et trop verbeuses. Néanmoins, il y a chez les Fra
utefois, qu’il ne perde pas de vue qu’en laissant trop apercevoir son art , il nuit à son but, et laisse soupçonner sa sincé
ances qui peuvent rendre cette opinion probable sont décrites avec un art admirable. Il raconte comment Milon sortit de Rom
9. Voyez Webb, sur les beautés de la poésie. 10. Littéralement, de l’ Art de tomber ; c’est-à-dire, de l’art d’écrire d’une
a poésie. 10. Littéralement, de l’Art de tomber ; c’est-à-dire, de l’ art d’écrire d’une manière basse ou ridicule. 11. T
lle peut, dans un certain sens, être considérée, en général, comme un art imitatif. Le but du poète (ainsi que l’a démontré
aite. C’était sans doute en ce sens qu’Aristote appelait la poésie un art imitatif. La grande supériorité de l’imitation, o
avers tous ses développements ; tandis que, par la nature même de son art , le peintre est borné à la représentation d’une s
nne au langage et à l’écriture une si grande supériorité sur tous les arts imitatifs. 16. Voyez Dissertation sur la formati
es. Nos langues modernes peuvent être, sous ce rapport, comparées à l’ art du charpentier dans ses premiers essais, lorsque
chevilles, les crampons. Les langues anciennes ressemblent à ce même art arrrivé à son plus haut point de perfectionnement
ns le texte, « ne roulent pas en sûreté. » 47. ………………………… For thou art As glorious to this sigth, being o’er my head As
étude, » Il regarde Lysias comme supérieur à tous les orateurs dans l’ art de raconter, art qui consiste principalement à êt
de Lysias comme supérieur à tous les orateurs dans l’art de raconter, art qui consiste principalement à être clair, vraisem
contre Antoine. Mais on remarque quelque parure dans son discours. L’ art y est merveilleux, mais on l’entrevoit. L’orateur
e ces deux orateurs ; mais je vous avoue queje suis moins touché de l’ art infini et de la magnifique éloquence de Cicéron,
que nous avons encore à franchir pour atteindre la perfection dans l’ art de prêcher, et sur le petit nombre d’orateurs qui
nnes, combien il est difficile aux prédicateurs de s’exercer dans cet art , à cause des obligations que leur imposent leurs
24 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fénelon. (1651-1715.) » pp. 101-109
on cœur ; c’est la nature qui parle elle-même dans ses transports ; l’ art est si achevé, qu’il n’y paraît point ; rien n’ég
émence2. Dialogues sur l’éloquence 3, dial. I. En quoi consiste l’ art de peindre ? Peindre, c’est non-seulement décr
edresse les mœurs des hommes et qui les instruit en se jouant4. Votre Art poétique montre que vous aviez toute l’étendue de
i avoir été dérobée. Nous n’avons dans notre langue aucun traité de l’ art oratoire qui renferme plus d’idées saines, ingéni
le, En., l. IV, v. 504 et suiv. 2. Ut pictura poesis, a dit Horace ( Art poét., 361). Cette assimilation de la poésie avec
é dans son Laocoon que la principale différence qui séparait ces deux arts était que la poésie peint une action progressive
es feuilles toujours vertes Qui gardent les noms de vieillir : Mais l’ art d’en faire des couronnes N’est pas su de toutes p
n dit qu’elle fut l’œuvre du poëte Santeul. Horace lui-même, dans son Art poét., v. 333 : Aut prodesse volunt aut delectar
par M. Villemain. 1. Chez elle un beau désordre est un effet de l’ art , a dit en effet Boileau, IIe chant de l’Art poét
sordre est un effet de l’art, a dit en effet Boileau, IIe chant de l’ Art poétique. 2. C’est la traduction de cette rem
tique. 2. C’est la traduction de cette remarque d’Horace dans son Art poét., v. 47 : Dixeris egregie, notum si callida
25 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)
; mais je crois qu’elle ne doit rien attendre des secours de l’art. L’ art peut servir l’orateur dans la disposition ou dans
’une utilité bien plus réelle, j’en viens à l’espèce de secours que l’ art peut présenter à l’orateur, non pas pour l’invent
doit avoir une cause antérieure, que dans les productions humaines l’ art déployé dans l’effet indique nécessairement un de
mille circonstances intéressantes que la passion suggère, mais que l’ art ne saurait imiter, et auxquelles il est impossibl
ui sent. Remarquons toutefois qu’il y a une grande différence entre l’ art de peindre à l’imagination et l’art de peindre au
y a une grande différence entre l’art de peindre à l’imagination et l’ art de peindre au cœur. Là l’image peut être tracée à
ébit. Après avoir traité de tout ce qui concerne l’éloquence ou l’ art de parler en public, il nous reste à nous occuper
te à nous occuper d’une partie distincte, mais bien importante de cet art  : je veux parler de la prononciation ou du débit
eurs. On lui demandait un jour quelle était la principale partie de l’ art oratoire ; il répondit : Le débit. — La seconde ?
garder les mouvements du geste et de la voix comme les résultats d’un art purement d’apparat, qui n’offre que de médiocres
ources pour captiver des auditeurs. Mais c’est une grande erreur. Cet art est intimement lié avec la persuasion, qui est le
e comme un don de la nature, et ce n’est pas sans raison ; mais ici l’ art peut prêter à la nature d’utiles secours. L’habit
doive être le principal guide dans cette partie du débit oratoire, l’ art et l’étude peuvent cependant contribuer beaucoup
sidérations sur les moyens les plus propres à se perfectionner dans l’ art de l’éloquence, et sur les études préparatoires a
le fruit des plus grands efforts de l’esprit humain, qu’elle était l’ art de persuader les hommes et de les faire obéir ; q
rillante. Il est inutile de chercher à savoir si c’est la nature ou l’ art qui contribue le plus à former un orateur parfait
s, le travail les développe. Elle fait beaucoup, mais elle veut que l’ art fasse davantage encore ; et il est certain que l’
bien que la poésie soit susceptible de recevoir d’utiles secours de l’ art , cependant un poète, par la seule force de son gé
ir avec plaisir ce rapport étroit entre la vertu et le plus noble des arts libéraux, et il est facile de prouver que cette a
uvoir si bien reconnu de saisir et de transporter un auditoire. Ici l’ art et l’imitation sont sans effet. La vertu feinte n
genres de progrès, mais surtout à ceux que l’on pourrait faire dans l’ art oratoire. Le véritable orateur doit être généreux
ns jamais que Scribendi recte, sapere est principium et fons. Aucun art ne peut apprendre à bien parler sur une matière q
ndre à bien parler sur une matière qu’on ne connaît point, ou, si cet art existe, c’est un art de charlatan, dont les préte
r une matière qu’on ne connaît point, ou, si cet art existe, c’est un art de charlatan, dont les prétentions peuvent être a
le même sujet. Le style, la composition, enfin tout ce qui compose l’ art oratoire, ne peut que fournir à l’orateur les moy
et au vrai bonheur. Celui que la nature a fait pour exceller dans un art , mais principalement dans l’art de parler et d’éc
a nature a fait pour exceller dans un art, mais principalement dans l’ art de parler et d’écrire, se reconnaît surtout au no
rcher sur leurs traces. Les jeunes gens qui se livrent à l’étude de l’ art oratoire doivent éprouver cet honorable enthousia
nt de véritables chefs-d’œuvre, et réunissent toutes les beautés de l’ art oratoire8. La plupart des discours prononcés par
nt nous reporter. Nous avons dit pourquoi, dans nos temps modernes, l’ art oratoire n’avait jamais été l’objet d’une étude t
’art oratoire n’avait jamais été l’objet d’une étude très suivie. Cet art n’a pas, dans nos gouvernements, l’influence qu’i
er âge, des critiques très judicieux sur les différentes parties de l’ art d’écrire ; mais un bien petit nombre se sont essa
s de l’art d’écrire ; mais un bien petit nombre se sont essayés sur l’ art de parler en public, et le peu qu’ils en ont dit,
ollin, Batteux, Crévier, Gilbert, ont aussi laissé des ouvrages sur l’ art oratoire ; la plupart peuvent être utiles, mais a
ais principes de la rhétorique. Il paraît avoir le premier retiré cet art des mains des sophistes, pour le soumettre aux rè
Mais le plus instructif et le plus utile des écrivains anciens sur l’ art oratoire, c’est Quintilien. Je connais peu de liv
serait difficile de trouver un auteur qui ait appliqué à l’étude de l’ art oratoire plus de goût et de jugement que Quintili
J’ai terminé la partie de ce cours qui avait directement pour objet l’ art oratoire ou l’art de parler en public ; je me sui
rtie de ce cours qui avait directement pour objet l’art oratoire ou l’ art de parler en public ; je me suis efforcé de lui d
ème siècle, celui de la restauration des lettres, des sciences et des arts , sous les papautés de Jules II et de Léon X, vit
cependant les modernes l’emportent de beaucoup sur eux dans tous les arts sur lesquels le progrès des connaissances a dû ag
aie, une imagination plus originale. Les modernes nous offrent plus d’ art , plus d’exactitude, mais bien plus de faiblesse.
œurs des temps modernes permettent d’accorder au génie ! Parmi nous l’ art d’écrire est regardé comme un talent moins diffic
rrir leur génie : Nocturna versate manu, versate diurna. (Horatius, Art poet., v. 269.) Feuilletez nuit et jour ces anti
n manquera des ressources les plus précieuses qui soient ouvertes à l’ art de parler et d’écrire. On doit le regarder comme
d’événements particuliers, cependant il les a rassemblés avec plus d’ art , et les a présentés dans un meilleur ordre. Aussi
icularités distinctives de certains caractères, il faut les lier avec art au récit principal ; car alors elles produiront u
ture historique. La plupart des historiens anciens ont excellé dans l’ art de donner à leurs récits toutes les qualités dont
des ouvrages pleins de beauté. Les circonstances y sont choisies avec art , et le récit facile et intéressant ; mais ses Hel
de détails admirables9. Tacite est encore un historien habile dans l’ art de peindre, bien que par sa manière il s’éloigne
regardés comme des preuves que donne l’historien de son talent dans l’ art d’écrire ; et tout en voulant y briller, tout en
profond et pénétrant, il court le risque d’y laisser paraître trop d’ art , et de tomber dans l’affectation. Il expose à la
us avons déjà fait aux lettres de Pline, de laisser trop apercevoir l’ art et le travail de l’écrivain. Dans le nombre on en
Jones, le plus célèbre de ses ouvrages, l’action est conduite avec un art admirable, et les événements se succèdent avec un
l’imitation ; mais cette idée est bien vague, car il existe d’autres arts imitatifs que la poésie, et la prose la plus humb
oux de faire honneur à leur nation de l’invention des sciences et des arts , attribuèrent l’origine de la poésie à Orphée, à
e erreur de croire que la poésie et la musique, considérées comme des arts , n’appartiennent qu’aux nations civilisées. Elles
e tous les pays ; mais, bien que fondées sur la nature comme tous les arts imitatifs, elles ont été cependant cultivées dava
pelons la versification, ce langage où les mots, arrangés avec plus d’ art que dans la prose, ont un ton particulier et une
ient plus féroces ou plus douces, suivant qu’elles faisaient dans les arts des progrès plus ou moins rapides, et marchaient
s progrès en philosophie, et avancèrent d’un pas plus rapide dans les arts et la civilisation que la plupart des autres peup
èrent une forme régulière aux ouvrages de poésie. Dans l’enfance de l’ art , les différents genres de poésie étaient confondu
avec les progrès de la civilisation on établit des limites entre les arts ainsi qu’entre les différents états de la vie civ
s divers genres de composition littéraire. Dans la suite on inventa l’ art d’écrire, qui fut chargé de rappeler à la mémoire
livrés désormais à l’étude de la politique et au perfectionnement des arts utiles, ne se contentaient plus d’être émus ; ils
passionné et le style brillant des poètes ; dès lors la poésie fut un art bien distinct, essentiellement destiné à plaire,
Lorsque, dans les siècles postérieurs, l’on eut fait de la poésie un art régulier, à l’étude duquel on se livra pour acqué
t à leurs compositions une sorte d’éclat au moyen des ornements que l’ art venait leur offrir. La séparation de la musique e
vers, et jouait en même temps de la harpe ou de la lyre. Tel était l’ art de la musique alors qu’il produisait ces effets m
dre sur les hommes une influence aussi puissante. Lorsque l’on fit un art distinct de la musique instrumentale, et qu’on la
urs, de faire naître des émotions irrésistibles, et ne fut plus qu’un art de pur agrément chez les nations policées et amie
êts : Là, cet infortuné, seul avec ses regrets, Et sans ordre et sans art , d’une voix assidue Exhalait dans les airs cette
t dans le monde de l’esprit et du génie avant que les sciences et les arts les eussent perfectionnés ; mais il ne doit pas d
e original ; les Romains, plus corrects et plus polis, ont mis plus d’ art dans leurs compositions. Il nous est resté quelqu
la santé, par Armstrong ; ceux d’Horace, de Vida et de Boileau sur l’ Art poétique. Comme l’instruction est le but avoué de
se présente à nous comme un modèle parfait en ce genre. Il possède l’ art d’ennoblir et de rendre agréables les détails les
dactiques dont j’ai rappelé les noms tout à l’heure, Horace, dans son Art poétique, est celui auquel on a le plus reproché
le regarder, suivant l’opinion générale, comme un système entier de l’ art poétique. Les poètes didactiques jouissent de la
uvrage de poésie que nous ne lisons que pour notre agrément. Le grand art de répandre de l’intérêt sur un poème didactique
voir atteint les hauteurs du style poétique et figuré. C’est un grand art que celui de lier heureusement les épisodes au su
ainsi qu’après avoir parlé de la bataille de Pharsale, il ajoute avec art  : Scilicet et tempus veniet, quum finibus illis,
artout le plus beau génie. Le docteur Armstrong, dans son poème sur l’ Art de conserver la santé, n’a pas pris un si grand e
bien elle lui donne d’élévation ; mais il sait la ménager avec tant d’ art , qu’elle semble ne lui causer jamais le moindre e
ue peu d’originalité dans le génie, et peu de verve25 ; cependant son Art poétique, ses Satires et ses Épîtres sont des ouv
riptions en transmet l’énergie à l’imagination des lecteurs. Le grand art d’une description pittoresque consiste donc dans
(Trad. de Daru.) Homère et Virgile possédaient au plus haut degré l’ art de décrire. Virgile, dans le second livre de l’Én
t que cette considération est faite pour jeter beaucoup d’éclat sur l’ art du poète ; qui pourra croire, en effet, que ce so
clat sur l’art du poète ; qui pourra croire, en effet, que ce soit un art frivole et méprisable, celui qu’employèrent des h
ons peignent admirablement la nature de leur contrée, ainsi que leurs arts et leurs mœurs. La nature présente jusqu’à un cer
ient d’autres encore, qu’ils tiraient des cérémonies religieuses, des arts , des mœurs et des usages du peuple juif. Ce peupl
urs ce style sententieux et piquant, et ces périodes construites avec art qui distinguent toutes les poésies hébraïques. Le
s gracieux et le plus tendre, de même aussi Job est le premier dans l’ art des descriptions. Une imagination ardente des des
ique. Selon la définition de Le Bossu, c’est un discours inventé avec art , uniquement pour former les mœurs des hommes, au
le ou tel pays, mais pour toutes les personnes qui le lisent, c’est l’ art que déploie l’auteur dans le maniement de son suj
n ménager adroitement la marche et les progrès que consiste surtout l’ art du poète ; il faut qu’il excite notre attention,
d’un seul homme, et le poète trouve une occasion de déployer tout son art en réunissant dans la peinture d’un seul caractèr
-il exempt de tout reproche, son action fût-elle conduite avec tout l’ art imaginable, si ses pensées sont faibles, si sa di
s’y montrait à découvert, et les hommes n’avaient pas encore appris l’ art de se cacher aux hommes sous un extérieur emprunt
au jugement du poète qu’à son génie. Son action est conduite avec un art admirable ; il s’élève par une gradation soutenue
des personnages que le poète met en scène. Lorsque, dans la suite, l’ art d’écrire eut fait quelques progrès, il parut plus
e vertu sous tous ses traits divers, mais encore il a dessiné avec un art admirable des nuances très délicates de caractère
du moins où elle ne devait se laisser qu’à peine entrevoir. Avec quel art et quelle grâce, par exemple, il nous représente
ortables quelques négligences et des répétitions que les progrès de l’ art d’écrire ont fait éviter dans la suite à des poèt
rincipal, et le nœud ou l’intrigue du poème est tissu avec beaucoup d’ art , d’après le genre du merveilleux adopté par l’ant
e ces circonstances principales du poème, Virgile a montré beaucoup d’ art et de jugement ; mais l’admiration qu’il mérite n
ille livrée pendant la nuit aux flammes et au pillage, se mêlent avec art des incidents touchants et pathétiques. On ne tro
and, l’autre d’un génie plus correct. Homère était le créateur de son art , et l’on trouve chez lui les beautés et les défau
oésie ; cependant le principal mérite de Lucain ne consiste ni dans l’ art de raconter ni dans l’art de décrire. Sa narratio
ipal mérite de Lucain ne consiste ni dans l’art de raconter ni dans l’ art de décrire. Sa narration est souvent sèche et dur
eur. Cependant toutes les parties du poème sont liées avec beaucoup d’ art  ; leur variété n’altère point l’unité du plan. La
d’Armide, au quatrième. Ces deux descriptions sont entre autres d’un art et d’un goût exquis. Ses combats sont très animés
iscours il cherche à paraître pathétique, il laisse trop apercevoir l’ art et le travail. Quant au bel esprit et à l’affecta
i, le bonheur des autres, leurs douces occupations, sont décrits avec art , et se trouvent en harmonie avec les idées de la
ons liées avec celle qui va nous occuper. La tragédie, comme tous les arts , fut, dans son origine, imparfaite et grossière.
l’on regarde avec raison comme le père de la tragédie, fit faire à l’ art un pas de plus ; il établit un dialogue entre deu
ent former des projets différents, et tendre à un but opposé ; mais l’ art du poète consiste à les faire agir dans un même c
arence aussi pauvres, sont cependant traités par Sophocle avec tant d’ art , qu’ils deviennent, sous son pinceau, pleins d’in
re du sujet ne permet pas toujours de l’employer. Dans l’enfance de l’ art dramatique, l’exposition se faisait par un prolog
sans cesse l’inquiétude et la curiosité du spectateur. Voilà le grand art de Shakspeare ; toutes ses scènes sont pleines de
ment de l’intrigue. C’est là qu’il faut que le poète déploie tout son art et tout son génie. Avant tout il faut que ce déno
le cours de la pièce. Lorsqu’une semblable découverte est amenée avec art , et placée dans une situation critique, elle prod
de son Œdipe roi, et qui est incontestablement le dernier effort de l’ art dramatique pour faire naître l’inquiétude, l’agit
la vraisemblance et du naturel, est une des grandes difficultés de l’ art dramatique. Il existe à cet égard deux règles qu’
ien ne paraît si gauche, rien n’est plus contraire aux principes de l’ art , que l’entrée d’un acteur qu’aucune raison appare
qui paraissent à la voix de celui qui les appelle. La perfection de l’ art , au contraire, consiste à imiter, autant que poss
a nécessairement apporté de grands changements dans cette partie de l’ art  ; cet usage, en donnant plus de latitude à l’imag
ontre cet abus, qu’il regarde comme propre à dégrader la majesté de l’ art et à resserrer les limites naturelles de la tragé
ucun écrivain, fidèle au véritable langage de la passion ; chez lui l’ art ne l’altère jamais, et on le retrouve dans ses pi
s les plus intéressantes. Après avoir examiné toutes les parties de l’ art tragique, nous terminerons ce sujet en jetant un
faire quelques observations sur les écrivains qui ont cultivé ce bel art avec le plus de succès. J’ai déjà eu occasion de
ensées, le plus exact dans leur expression. Mais c’est surtout dans l’ art de décrire qu’il excelle. Le récit de la mort d’Œ
onduite de ses pièces ; ses expositions sont faites avec bien moins d’ art , et les chants des chœurs, quoique très beaux de
Racine et Voltaire. Il faut leur accorder d’avoir perfectionné ce bel art , en introduisant dans leurs pièces un plus grand
n’ont pas toujours permis au poète de préparer les événements avec l’ art et le soin que la vraisemblance exige dans une tr
ir particulièrement cherché à atteindre le but le plus essentiel de l’ art , quoique dans l’exécution nous n’ayons pas toujou
e et la force41 ; mais aussi c’était un génie sauvage, que le goût, l’ art et l’instruction ne guidaient pas assez. Shakspea
ient plus simples et plus naturelles ; celles des modernes ont plus d’ art et sont plus compliquées. Chez les Français il y
istincts les uns des autres ; mais il faut se garder de mettre trop d’ art dans leurs contrastes, car les faire sans cesse p
nt quelquefois lui donner de la vivacité, mais c’est un ornement où l’ art et le travail se laissent trop apercevoir. Dans t
p apercevoir. Dans tous les genres de composition, la perfection de l’ art consiste surtout à cacher l’art lui-même. Un bon
es de composition, la perfection de l’art consiste surtout à cacher l’ art lui-même. Un bon auteur comique nous présentera l
ns principales que présente l’application des principes généraux de l’ art dramatique à la comédie. Pour avoir une idée enco
aucun, au jugement même des critiques français, ne se plaça, dans son art , aussi près de la perfection. Voltaire n’hésite p
ées sur des mots et des distinctions qui appartiennent sans doute à l’ art de la critique, mais par lesquels on n’a jamais p
des rhéteurs sur les figures de pensées, mise en pratique sans aucun art  ; et ni Aristote, ni Carnéade, ni Quintilien, ni
e discussions, il faut seulement se réjouir qu’il y ait dans tous les arts des hommes assez supérieurs pour qu’on ne puisse
dans tous les deux, la sagesse, la méthode, l’ordre des divisions, l’ art des préparations, la disposition des preuves, enf
t pour la plaisanterie et le pathétique, deux puissants ressorts de l’ art oratoire. Peut-être dira-t-on que les mœurs et le
ité comme ceux des Grecs et des Romains, parce qu’ils manquent de cet art et de ce charme de la diction, qui mettent le sce
ure, la rime, les inversions, en un mot, rien de ce qui constitue cet art si difficile de la poésie ; art qui n’a pas plus
un mot, rien de ce qui constitue cet art si difficile de la poésie ; art qui n’a pas plus de rapport avec la prose, que la
lderon, parce qu’elles ne sont point dans nos mœurs ? La carrière des arts a plus d’étendue qu’on ne pense. Un homme qui n’a
sujet : « On confond toutes les idées, on transpose les limites des arts quand on donne le nom de poèmes à la prose. Le Té
l’aer cieco a quel rumor rimbomba, etc. « Cependant Milton a trouvé l’ art d’imiter tous ces beaux morceaux : il est vrai qu
ant ? Ce n’est certainement pas là l’espèce de perfectionnement que l’ art dramatique réclame parmi nous. Origine et prog
is eux, les poètes tragiques se sont succédé en grand nombre ; mais l’ art n’a plus fait de progrès. Crébillon a laissé à pe
lais, les noms des rois et des anciennes familles du royaume ; mais l’ art n’a rien gagné à l’introduction de ce nouveau gen
enres essentiels de composition ; cette question est de savoir « si l’ art de la comédie est plus difficile que celui de la
ues ont regardé l’entreprise de La Chaussée comme une corruption de l’ art  ; mon opinion serait plus modérée. Je n’appelle c
que à un autre homme ce qui se passe dans son esprit. (Sheridan, de l’ Art de lire.) 5. Voici comme s’exprime un auteur du
sent ne les pas entendre. Le beau désordre de l’ode est un effet de l’ art , mais il faut prendre garde de donner trop d’éten
cez des spectateurs, Sur la scène des champs amenez des acteurs : Cet art de l’intérét est la source féconde. Oui, l’homme
evit : ainsi qu’à la nature La présence de l’homme est nécessaire aux arts  ; C’est lui dans vos tableaux que cherchent nos r
26 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre quatrième. De la disposition oratoire, ou de l’Ordre mécanique du discours. — Chapitre premier. »
moins sensible de toute espèce de discours. Nous allons voir ce que l’ art a fait pour diriger vers un but vraiment utile, u
toutes les parties du discours celle qui quelquefois doit le plus à l’ art , et celle cependant qui paraît le plus dans la na
ons, que nous prenons si naturellement, deviennent des préceptes de l’ art , auxquels nous nous conformons, sans nous douter
xquels nous nous conformons, sans nous douter le plus souvent que cet art existe, et qu’il faut bien du temps et bien des s
favorables à la cause que l’on entreprend de défendre  Il faut tout l’ art possible pour dissiper sans effort, mais avec suc
sujet présentait. d’obstacles à l’orateur, et tout ce qu’il fallait d’ art pour les surmonter avec le succès qui couronna le
rateur ne doit pas oublier que le point essentiel, que le comble de l’ art est ici de faire disparaître entièrement l’art. L
ore, profecta videantur. (Lib. iv). Aucun orateur n’a porté ce grand art plus loin que Cicéron ; et il n’y a presque pas u
rse, et c’est ce qu’on appelle la réfutation. Toute cette partie de l’ art oratoire appartient au raisonnement ; et c’est là
our agir efficacement sur une multitude quelconque. Il faut, ce que l’ art ne donnera jamais, ce qu’Aristote, Cicéron et Qui
27 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre II. Du genre didactique. » pp. 161-205
ut ce qui forme le domaine de l’intelligence, comme les sciences, les arts , la morale et même les dogmes de la religion. 247
ncipes, soit de morale, soit de métaphysique, ou bien des règles d’un art ou d’une science. Dans le premier cas, on raisonn
ratique. Nous pouvons citer en ce genre les Géorgiques, de Virgile, l’ Art poétique d’Horace, celui de Boileau, etc. Ainsi,
t il a élevé à l’agriculture le plus beau monument que le premier des arts agréables pût élever au premier des arts nécessai
monument que le premier des arts agréables pût élever au premier des arts nécessaires. Les sujets arides et rebutants doive
re plus exact, une méthode plus sensible que celui où l’on traite des arts soit libéraux, soit mécaniques ; parce que, dans
’on vent toujours trouver quelque délassement pour l’esprit. Le grand art , pour intéresser dans un poème didactique, est de
t agréable et descriptif qu’un poète didactique, doué du génie de son art , ne puisse s’approprier et introduire dans son ou
ns et des règles. De plus, l’auteur doit s’efforcer de rattacher avec art les épisodes à ce qui précède et à ce qui suit, e
après s’être élevé au style poétique et figuré, tempéré ou sublime. L’ art de lier les épisodes à son sujet est, pour le poè
vigne : Seminibus positis… et ramos compesce fluentes. Il possède l’ art d’embellir les plus petits détails. Ainsi, au lie
physique, c’est alors qu’il doit épuiser toutes les ressources de son art , pour faire naître des fleurs dans ce fond aride
plus vif lorsqu’on est bref. 265. Quel est, d’après Delille, le grand art d’intéresser dans le genre descriptif ? N’allez
t Delille,             Toujours peindre et toujours décrire : Dans l’ art d’intéresser consiste l’art d’écrire. Souvent dan
ours peindre et toujours décrire : Dans l’art d’intéresser consiste l’ art d’écrire. Souvent dans vos tableaux placez des sp
cez des spectateurs, Sur la scène des champs amenez des acteurs ; Cet art de l’intérêt est la source féconde. Oui, l’homme
evit : ainsi qu’à la nature La présence de l’homme est nécessaire aux arts  ; C’est lui dans vos tableaux que cherchent nos r
…… Ils ne savent donc pas ces vulgaires rimeurs, Quelle force ont les arts pour corrompre les mœurs : Ils ne savent donc pas
i roule sur la morale, la religion, la politique, la littérature, les arts , les sciences, sur quelque grande passion, ou sur
fléchi longtemps avant d’écrire, et sans que rien paraisse venir de l’ art , lorsque souvent tout vient de l’art. Ce sera, da
ménageait et flattait l’amour-propre : rien n’est plus vrai. Mais cet art de ménager et de flatter l’amour-propre au lieu d
28 (1839) Manuel pratique de rhétorique
n général de ce morceau ? — L’auteur avait-il besoin pour son sujet d’ art , d’efforts, d’ornements recherchés, de mouvements
jet exigeait-il que l’auteur s’attachât particulièrement à plaire ? l’ art pouvait-il, devait-il se montrer dans son style ?
une âme noble et pure, animée d’une piété sincère. Dans ce discours l’ art n’emprunte rien au mensonge, point de ces argumen
rofessions, tel que celui établi par Cicéron dans pro Murena, entre l’ art militaire et la jurisprudence, ou bien celui que
’objet dont on s’occupe. On définit ordinairement la rhétorique : « l’ art de bien dire ; » il faut développer les parties d
mais moins bien, avec l’aide seule de la nature. La rhétorique, comme art , en suppose deux autres : l’art de penser, qui es
le de la nature. La rhétorique, comme art, en suppose deux autres : l’ art de penser, qui est la logique, et l’art de parler
t, en suppose deux autres : l’art de penser, qui est la logique, et l’ art de parler correctement, qui est la grammaire. On
t par là que, pour observer tant de sortes de convenances, il faut un art , des préceptes et des règles. Il est vrai qu’il y
omme, lorsqu’il est agité de quelque passion, peut être éloquent sans art , parce que la source de l’éloquence est dans l’âm
sent que le talent naturel ne suffit plus, et qu’il faut recourir à l’ art , et cet art est vraiment difficile, parce qu’il s
talent naturel ne suffit plus, et qu’il faut recourir à l’art, et cet art est vraiment difficile, parce qu’il suppose une m
seul homme. Si le talent naturel ne suffit pas seul, sans lui aussi l’ art est inutile ; c’est la nature qui fournit le fond
rt est inutile ; c’est la nature qui fournit le fonds, la matière ; l’ art la façonne, lui donne la forme, et de la réunion
réceptes. Les préceptes de la rhétorique, comme les règles des autres arts , sont dans la nature ; c’est à ces règles naturel
nsi que de nouveaux essais, donnant lieu à de nouvelles réflexions, l’ art a formé enfin ce recueil de préceptes, tirés en m
n goût déjà formé. Les modernes aussi se sont occupés des règles de l’ art de la parole. Mais quelque bons que puissent être
doit-il commencer ? — Qu’est-ce que la Rhétorique ? — Qu’est-ce qu’un Art  ? — Comme art, quels autres arts suppose la Rhéto
cer ? — Qu’est-ce que la Rhétorique ? — Qu’est-ce qu’un Art ? — Comme art , quels autres arts suppose la Rhétorique ? — Qu’e
que la Rhétorique ? — Qu’est-ce qu’un Art ? — Comme art, quels autres arts suppose la Rhétorique ? — Qu’est-ce que bien dire
elle circonstance un homme peut-il être éloquent sans le secours de l’ art  ? — Quand l’art est-il généralement nécessaire ?
e un homme peut-il être éloquent sans le secours de l’art ? — Quand l’ art est-il généralement nécessaire ? — Sans le talent
and l’art est-il généralement nécessaire ? — Sans le talent naturel l’ art est-il utile ? — De quoi se compose la parfaite é
les premiers Traités de rhétorique ? — Qu’ont écrit, à Rome, sur cet art , Cicéron et Quintilien ? — Qu’entendez-vous par D
rononcé, prononcer d’une manière convenable, voilà en quoi consiste l’ art de la rhétorique qui est renfermé dans la définit
aincre l’esprit ; mais pour convaincre l’esprit, il est nécessaire en art oratoire de plaire, et quand il s’agit de détermi
t : on les appelle encore, artificielles, parce qu’il faut un certain art pour les trouver. Les autres sont extrinsèques, p
que le style et les grâces soient particulièrement ce qui constitue l’ art de l’orateur. Ici le travail qu’on fait en analys
de sera ingénieux, s’il est travaillé avec soin, sans cependant que l’ art y paraisse à découvert. Il doit être modeste, par
aut qu’il y en ait eu de répandus dans le reste du discours ; alors l’ art de l’orateur, dans la péroraison, est de les réun
n a tiré son nom. L’invention ne suppose qu’un jugement ordinaire ; l’ art qu’exige la disposition est à la portée de tous,
ont occupés d’aucune prévention. Pour cela, l’orateur n’a besoin ni d’ art , ni d’efforts, ni d’ornements recherchés, ni de m
stances où l’orateur doit s’attacher particulièrement à plaire. Ici l’ art est nécessaire et peut se montrer. Des pensées in
fleurie. L’orateur doit y montrer plus de grâce que de force, plus d’ art que de nature ; tout annonce qu’il veut plaire pl
s représentent : ils sont seuls éternels les traits de l’âme, que nul art , nulle matière ne peut exprimer, mais qu’on peut
de leurs yeux quelques larmes vaines et forcées : mais on décrit sans art une mort qu’on pleure sans feinte. Chacun trouve
n’est pas sans raison que Cicéron, et tous ceux qui ont médité sur l’ art oratoire, regardent comme si difficile d’en attei
qu’il est difficile d’acquérir, il faut une bien grande habitude de l’ art de la parole, un goût bien pur, un style bien rom
de le perfectionner et d’en faire une source abondante de beautés. L’ art dans cette partie consiste à partager le discours
c des expressions qui en rendent toutes les nuances. Cette figure, en art oratoire, se nomme exposition. On en voit un exem
mi ; « Mazarin, souple, adroit, et dangereux ami : « L’un fuyant avec art , et cédant à l’orage, « L’autre, aux flots irrité
Avancer, s’arrêter, se mesurer, s’atteindre : Le fer étincelant avec art détourné Par de feints mouvements trompe l’œil ét
s avez encore recueilli vos moissons. Vous durez encore, places que l’ art et la nature ont fortifiées, et qu’ils avaient de
reproches. L’auteur du Discours sur les avantages des lettres et des arts prête à Fabricius un langage sublime et digne d’u
leaux, chassez ces esclaves qui vous subjuguent, et dont les funestes arts vous corrompent. Que d’autres mains s’illustrent
vit un spectacle que ne donneront jamais vos richesses., ni tous vos arts , le plus beau spectacle qui ait jamais paru sous
fie quelquefois des beautés plus réelles. Ce n’est certainement pas l’ art qui a donné les premières leçons de l’harmonie et
Voilà la marche de la nature ; ici, comme dans les autres parties, l’ art n’a fait que l’observer et la copier ; il a mis l
us ces effets il faut ce qu’on appelle le mouvement. Le mouvement, en art oratoire, est la marche, le progrès des idées, de
29 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre IV. Genre dramatique. »
elui du chant, de l’harmonie et de la danse, vous avez les bases de l’ art dramatique, qui est aussi ancien que l’homme lui-
le voyant, saisiraient mieux la chose ; Mais il est des objets qu’un art judicieux Doit offrir aux oreilles et reculer des
rt judicieux Doit offrir aux oreilles et reculer des yeux. Boileau, Art poét. 2° Unité. D’après la Poétique d’Aris
ureusement, et que bien peu de sujets sont de nature à s’y prêter : l’ art , renfermé dans ce cercle étroit, ne peut étendre
l’action préparée Sans peine du sujet aplanisse l’entrée. Boileau, Art poét. L’exposition doit initier le spectateur au
poète est nécessaire pour triompher de la plus grande difficulté de l’ art dramatique. On cite comme modèle d’intrigue habil
vérité connue Change tout, donne à tout une face imprévue. Boileau, Art poét. Le dénouement est l’événement qui termine
uverts d’un masque qui grossissait la voix : vous aurez une idée de l’ art grec dans toute sa majesté. 2° Système moderne
bizarres, exceptionnelles, extravagantes : c’est la dégradation de l’ art dramatique. L’amour, dans la tragédie moderne, es
e peinture Est, pour aller au cœur, la route la plus sûre. Boileau, Art poét. Les anciens ont rarement employé l’amour c
emords combattu, Paraisse une faiblesse et non une vertu. Boileau , Art poét . 3° Style tragique. Le style de la t
s de sa robe ; elle est belle jusque dans ses fureurs ; elle met de l’ art jusque dans les convulsions de l’agonie. La Melpo
ravir à la fois les sens et l’imagination par la réunion de tous les arts . L’opéra peut emprunter ses sujets au ciel, à la
astes de la vie, comme les sottises et les ridicules de l’humanité. L’ art un poète peut en multiplier les ressources à l’in
une habile combinaison dans le plan, soit d’une situation amenée avec art et naturel, soit de la peinture vigoureuse des ca
les étaler, Et les faire à nos yeux vivre, agir et parler. Boileau. Art poét. La combinaison de l’action varie suivant l
30 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre III. De l’Éloquence chez les Romains. »
d’expéditions militaires, les Romains négligèrent longtemps tous les arts  : chez eux, tout fut grave, lent et austère. Brig
tendirent leurs conquêtes, ils ne surent que piller les monuments des arts , sans jamais savoir les imiter. Il fallut que les
polir et de former leurs vainqueurs ; et les Romains durent tous les arts du génie à ces mêmes Grecs, dont ils furent en to
le travail. Quoique généralement trop diffus, il sait se varier avec art , et toujours d’une manière convenable à son sujet
i entraînerait aisément les jeunes gens dans une imitation fautive. L’ art est trop sensible dans la plupart de ses discours
e pas lui donner raison, et c’est là certainement le premier but de l’ art oratoire. » Un homme bien fait pour juger les an
contre Antoine. Mais on remarque quelque parure dans son discours. L’ art y est merveilleux, mais on l’entrevoit. L’orateur
rateurs, conclut Fénelon ; mais j’avoue que je suis moins touché de l’ art infini et de la magnifique éloquence de Cicéron,
31 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre IV. Thomas. »
ience qui étudie les hommes, du talent même qui les connaît, au grand art qui les gouverne ; et Thomas lui-même l’avait dit
ce, pour un militaire consommé dans l’étude et la connaissance de son art  ? dans celui de d’Aguesseau, pour un diplomate pr
ent avec une sage lenteur tous leurs mouvements, et balancent avec un art terrible et profond la destinée des états ». (Él
ully). Veut-on savoir comment le maréchal de Saxe se formait au grand art de la guerre ? Rien de plus aisé à comprendre :
art de la guerre ? Rien de plus aisé à comprendre : « Il étudiait l’ art qui enseigne les propriétés du mouvement, qui mes
vitesses et commande aux éléments dont il s’assujétit les forces ; l’ art de faire mouvoir tous ces vastes corps, d’établir
ice écartait les barrières du préjugé pour reculer les limites de son art  : après avoir trouvé le bien, il cherchait le mie
puise trop souvent : il se sert quelquefois de termes de science et d’ art qui présentent à l’esprit des idées trop vagues,
32 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Molière, 1622-1673 » pp. 43-55
nomma le contemplateur, on aime le comédien qui mourut victime de son art et de sa bienfaisance. Que dire de son style ? C’
s veilles au théâtre et s’est donné le soin de réduire en préceptes l’ art de faire des comédies. Elle nous apprendra que se
public celles qu’ils avaient composées ; que la Grèce a fait pour cet art éclater son estime par les prix glorieux et par l
éâtres dont elle a voulu l’honorer ; et que, dans Rome enfin, ce même art a reçu aussi des honneurs extraordinaires ; je ne
chose si innocente où les hommes ne puissent porter du crime, point d’ art si salutaire dont ils ne soient capables de renve
oi qu’ils ne puissent tourner à de mauvais usages. La médecine est un art profitable, et chacun la révère comme une des plu
eu des temps où elle s’est rendue odieuse, et souvent on en a fait un art d’empoisonner les hommes. La philosophie est un p
upteurs ; on sépare toujours le mauvais usage d’avec l’intention de l’ art  ; et, comme on ne s’avise point de défendre la mé
ouent tout à contre-sens, prennent par où ils peuvent les termes de l’ art qu’ils attrapent, et ne manquent jamais de les es
Horace voient d’abord que cette comédie2 pèche contre les règles de l’ art … Dorante. Vous êtes de plaisantes gens, avec vo
ez tous les jours. Il semble, à vous ouïr parler, que ces règles de l’ art soient les plus grands mystères du monde : et cep
nsieur Lysidas, je ne vous accorde pas cela. Je dis bien que le grand art est de plaire, et que, cette comédie ayant plu à
33 (1875) Poétique
mœurs, un langage convenable, accompagné de tous les agréments que l’ art peut y ajouter. Il n’y est traité directement que
vec les autres genres, ils sont traités avec tant d’adresse et tant d’ art , que les rapports des idées et même leurs contras
ies et leur nombre ; enfin je parlerai de tout ce qui a rapport à cet art , en commençant, selon l’ordre naturel, par les pr
les couleurs et le trait exécutent les uns par certaines règles de l’ art , les autres par l’habitude seule, quelques-uns pa
ément dans leurs différentes parties. Telles sont les différences des arts quant aux moyens avec lesquels ils imitent. Ch
ns ; enfin tout ce qui est imité nous plaît, on peut en juger par les arts . Des objets que nous ne verrions qu’avec peine, s
n’est plus de l’imitation que vient le plaisir, mais du travail de l’ art ou du coloris, ou de quelque autre cause. Le goût
ère relativement aux acteurs et aux spectateurs, il est évident que l’ art ne peut la déterminer. Par exemple, s’il fallait
ans cette partie, où il a jugé mieux qu’eux, soit par la science de l’ art , soit par son bon sens naturel. Il s’est bien gar
vi la même méthode dans son Iliade. De même donc que, dans les autres arts imitateurs, l’imitation est une quand elle est d’
cle, l’honneur en appartient à l’ordonnateur du théâtre plutôt qu’à l’ art du poète. Mais ceux qui, par le spectacle, produi
ans un petit nombre de familles. Car ce ne fut point par l’étude de l’ art , mais par hasard, que les premiers poètes trouvèr
convenables, ressemblantes, égales. Des dénouements artificiels. De l’ art d’embellir les caractères. Quant à ce qui con
i nous en marquerons les espèces. La première, qui ne demande point d’ art , et que la plupart des poètes emploient, faute de
; de l’accent grave ou aigu, ou moyen, comme on peut le voir dans les arts métriques. La syllabe est un son non significatif
ec α c’en est une, γρα. Les détails sur cette partie sont encore de l’ art métrique. La conjonction est un mot non significa
ela, il n’en est pas de la poésie comme de la politique ou des autres arts qui n’imitent point. En poésie il y a deux sortes
s à un cheval qui galope ; si l’on a péché par ignorance dans quelque art , comme la médecine ou autre, ou qu’on ait peint c
rement, si la chose employée par le poète n’était pas possible dans l’ art dont il parle, c’est une faute. Cependant, si cet
dont il parle, c’est une faute. Cependant, si cette faute a conduit l’ art à son but ; si, par exemple, elle a rendu l’événe
ait le même effet, ou à peu près, en suivant la marche ordinaire de l’ art , la faute ne serait plus excusable, parce que tou
eu. Il avait la même opinion du comédien Tindare. Or l’épopée est à l’ art chargé-de la tragédie ce que les anciens acteurs
à tort qu’on rejette sur la tragédie ce qui ne doit tomber que sur l’ art du geste. Qu’on peut faire des gestes en récitant
34 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Buffon, 1707-1788 » pp. 282-302
prouva par son Discours sur le style (1753) qu’il était maître dans l’ art de composer et d’écrire : ses préceptes valurent
e l’écrivain n’ait pas eu d’autre objet que la plaisanterie ; alors l’ art de dire de petites choses devient peut-être plus
’art de dire de petites choses devient peut-être plus difficile que l’ art d’en dire de grandes. Rien n’est plus opposé au b
lle-même aussi semble se multiplier avec lui ; il met au jour par son art tout ce qu’elle recélait dans son sein ; que de t
gloire s’est dissipée, il voit d’un œil triste la terre dévastée, les arts ensevelis, les nations dispersées, les peuples af
brillant pour les couleurs. Les pierres et les métaux polis par notre art ne sont pas comparables à ce bijou de la nature :
, mais comme le plus beau modèle que la nature nous ait offert pour l’ art de la navigation. Son cou élevé et sa poitrine re
ise en son lieu, Que le début, la fin, répondent au milieu ; Que d’un art délicat les pièces assorties N’y forment qu’un se
assorties N’y forment qu’un seul tout de diverses parties. (Boileau, Art poétique, 1. 175.) 1. Écrivent mal. Pensée do
nce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément. (Boileau, Art poétique, I, 153.) On lit dans J. J. Rousseau :
ance stérile, Et ne vous chargez point d’un détail inutile. (Boileau. Art poétique, I.) 1. En détournant les acception
relief. 3. Fénelon écrivait : « A. Je vous l’ai déjà dit : tout l’ art des bons orateurs ne consiste qu’à observer ce qu
qui se montre à vous, vous n’avez qu’à la suivre. Si vous employez l’ art , cachez-le si bien par l’imitation, qu’on le pren
s vers passionnés. Il faut sentir la passion pour la bien peindre ; l’ art , quelque grand qu’il soit, ne parle point comme l
rendre intéressante la peinture des objets physiques en y mélant avec art des idées morales qui agissent sur l’âme, en même
charité, intégrité de vie, et brief, en toutes sciences libérales et arts méchaniques, si les citoyens ne jouissent d’une p
35 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre III. du choix du sujet. » pp. 38-47
s que ce soit une faveur, veniam, et non pas un droit. Vous appelez l’ art une religion ; soit. Mais le fanatisme ne vaut pa
e-là que dans toute autre. Des autels, des fleurs, de l’encens pour l’ art , mais qu’on n’aille pas le cacher par delà les nu
rs de toute société humaine. J’adopte bien la formule de M. Cousin, l’ art pour l’art, mais pourvu que l’art lui-même soit b
société humaine. J’adopte bien la formule de M. Cousin, l’art pour l’ art , mais pourvu que l’art lui-même soit bien compris
pte bien la formule de M. Cousin, l’art pour l’art, mais pourvu que l’ art lui-même soit bien compris, pourvu que l’on sache
crie-t-on que « l’on ne sait pas en quoi sont faites les limites de l’ art  ; que de géographie précise du monde intellectuel
n’en connaît pas ; qu’on n’a pas encore vu les cartes routières de l’ art avec les frontières du possible et de l’impossib
u ; qu’enfin on a fait cela parce qu’on a fait cela. » Sophismes ! l’ art a ses limites. Les maîtres les lui ont tracées, e
36 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIII. Genre oratoire, ou éloquence. »
, elle renferme la faculté d’être ému, qui vient de la nature ; comme art , c’est la faculté de communiquer aux autres l’émo
à l’âme n’atteint pas l’éloquence. Ceux qui ont défini l’éloquence l’ art de persuader, n’en ont donné qu’une idée incomplè
ne idée incomplète et inexacte ; car, comme nous venons de le dire, l’ art ne fait pas toute l’éloquence ; elle suppose touj
. Rhétorique. L’étude de l’éloquence et des moyens de persuader, l’ art de composer des discours et l’examen des chefs-d’
remière partie de cet ouvrage a été consacrée à poser les règles de l’ art de parler et d’écrire ; seulement, au lieu de res
ortant, de plus solennel ? Aussi l’éloquence sacrée n’est-elle pas un art ordinaire ; elle n’a pas besoin de ces ménagement
ison funèbre demande plus d’élévation, plus d’éclat que le sermon ; l’ art oratoire peut y déployer toutes ses ressources, l
e être animé, chaleureux, pressant. Il peut, il doit même mettre de l’ art dans son discours, bien ordonner ses preuves, les
ne brillante gymnastique de pensée et de style. On peut y déployer un art pompeux, des images éclatantes et hardies, une ha
37 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IX. de la disposition. — proportions, digressions, transitions, variété  » pp. 118-130
aciles et naturelles. Mais là, comme ailleurs, y a-t-il réellement un art des transitions ? — Sans doute, répondent plusieu
nt, comme l’observait Boileau, le travail des transitions, qui est un art pour les bons écrivains, et un écueil pour les au
s, et un écueil pour les autres. » Je n’en disconviens pas ; mais cet art , et c’est là précisément ce qui le rend si diffic
s heurtées, ces rapprochements discords, pèchent, à mon gré, contre l’ art aussi bien que contre la nature. Ecrivains, aimez
te ; selon lui enfin, comme tout ce qui est dans la nature est dans l’ art , et que le sublime et le grotesque se croisent sa
soit un si grand nom dans la balance, nous persistons à croire que l’ art n’est point la reproduction fidèle et illimitée d
is ; mais vouloir réinstaller de telles mœurs et un tel esprit dans l’ art contemporain est un anachronisme aussi repoussant
’un retour à la barbarie. Si vous l’aimez, si vous le réclamez dans l’ art , soyez du moins conséquents, et reprenez-le dans
ments qui enchérissent toujours les uns sur les autres. On peint avec art leurs commencements, leurs progrès, leur force et
st après cette préparation oratoire, œuvre de génie plus encore que d’ art , qu’éclate tout l’effet de cet appel auquel doit
38 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IV. Du Beau et des Plaisirs du Goût. »
épars, un ruisseau qui serpente et des troupeaux qui paissent. Que l’ art ajoute à cette belle scène quelques ornements ana
nez dans sa longueur dessinant le visage, Par une ligne adroite, avec art le partage : Tandis que, déployant son contour gr
ion, dont la classe est très étendue. L’imitation entre dans tous les arts de l’esprit. Je ne parle point ici de l’imitation
rribles. Il n’est point de serpent, ni de monstre odieux, Qui, par l’ art imité, ne puisse plaire aux yeux. D’un pinceau dé
regardé constamment le discours comme le premier ou le principal des arts d’imitation, et c’est avec raison qu’ils lui donn
prêtent, ils lui font dire ce qu’il est supposé avoir dit en effet, l’ art de l’écrivain peut être plus strictement regardé
s strictement regardé comme imitation, et c’est le cas où se trouve l’ art dramatique ; mais cette dénomination rigoureuse n
39 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Molière 1622-1672 » pp. 379-400
nomma le contemplateur, on aime le comédien qui mourut victime de son art et de sa bienfaisance. Monologue de sosie
chaise. Célimène. C’est un parleur étrange, et qui trouve toujours L’ art de ne vous rien dire avec de grands discours ; Da
maîtresse du monde, Docte et fameuse école en raretés féconde, Où les arts déterrés ont, par un digne effort, Réparé les dég
and génie, Secouru d’une main propre à le seconder, Et maîtresse de l’ art jusqu’à le gourmander2 ; Une main prompte à suivr
sans 4   Poursuis, ô grand Colbert, à vouloir dans la France Des arts que tu régis établir l’excellence, Et donne à ce
te ont leurs talents à part ; Qui se donne à la cour, se dérobe à son art , Un esprit partagé rarement s’y consomme, Et les
e leurs beaux talents te nourrit l’excellence. Souffre que dans leurs arts s’avançant chaque jour, Par leurs ouvrages seuls
ur qui tu dois verser l’éclat des grands emplois. C’est ainsi que des arts la renaissante gloire De tes illustres soins orne
perfidie est un mensonge de toute la personne : c’est dans la femme l’ art de placer un mot ou une action qui donne le chang
et stérile. Rappelons ici ces vers de Casimir Bonjour : Ce sont les arts qui font le charme de la vie, Et par eux une femm
lui rester étranger. Il est doux de trouver dans une épouse chère Des arts consolateurs qui sachent nous distraire ; De pouv
s de Molière, dont la verve a les audaces de la fresque. 2. Et de l’ art même apprend à franchir ses limites. Boileau.)
x-là qui étudient les moindres actions de leur vie, et apportent de l’ art à tout ce qu’ils font et à tout ce qu’ils ne font
ecret de son génie, il l’a pour jamais emporté dans la tombe. » De l’ Art et du Beau. — Garnier, p. 280.)
40 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre premier. Idée générale de l’Éloquence. »
Chapitre premier. Idée générale de l’Éloquence. L’éloquence est l’ art de persuader, et la rhétorique est la théorie de
a plus de ressources et de moyens qu’un autre dans les préceptes de l’ art  : mais il lui sera toujours indispensable de les
era des grands modèles, plus il se convaincra que ce qu’on appelle un art , n’est autre chose que le résultat de la raison e
roportion qu’on a moins d’art. « La vérité, dit Quintilien, est que l’ art ôte en effet quelque chose à la composition ; mai
mme le temps au vin qu’il mûrit ». Quintilien se demande ensuite si l’ art fait plus pour l’éloquence que la nature ; et il
aire, il s’efforce d’instruire et de convaincre ; il emploie tout son art , il rassemble toutes ses forces pour détruire les
41 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-12
bre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. L’ art de bien dire, que nos grands écrivains du xviie  
plet), intitulé le Style, l’auteur expose les principes généraux de l’ art d’écrire, principes qui sont communs à tous les g
. Le volume suivant, la Poétique, qui donne les règles du premier des arts agréables, est pour la Seconde. Et le dernier vol
de. Et le dernier volume, la Rhétorique, qui offre les préceptes de l’ art de bien dire, est approprié pour la classe de ce
et être, par conséquent, quelque peu arides, offrent néanmoins, par l’ art heureux avec lequel l’auteur a disposé ses matièr
éceptes légués par les anciens, et reproduits par les modernes, sur l’ art d’écrire, sur la poésie et sur l’éloquence. La gr
sentiels. Je suis ravi que vous ayez combattu la théorie funeste de l’ art pour l’art, en traçant avec fermeté le but moral
e suis ravi que vous ayez combattu la théorie funeste de l’art pour l’ art , en traçant avec fermeté le but moral du poète et
42 (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)
i nous ont paru les plus dignes d’établir les principes généraux de l’ art oratoire après Aristote et Cicéron. En effet, nos
e peuple. Plusieurs de nos grands écrivains ont donné les règles de l’ art dont ils nous fournissent aussi les exemples. On
de ces exercices littéraires. Prolégomènes. La Rhétorique est l’ art de bien dire : ‘bien dire, c’est parler de manièr
n dire, c’est parler de manière à persuader. Il ne faut pas faire à l’ art de bien dire le tort de croire qu’il ne soit qu’u
pas faire à l’art de bien dire le tort de croire qu’il ne soit qu’un art frivole dont un déclamateur se sert pour imposer
magination de la multitude ; et pour trafiquer de la parole. C’est un art très sérieux, qui est destiné à instruire, à gouv
pas l’Éloquence, ou le talent de persuader, avec la Rhétorique, ou l’ art qui développe ce talent. L’éloquence est née avan
souvent, que disert ; Bossuet sera l’homme éloquent3. Les règles de l’ art de bien dire, comme celles de tous les arts, ont
éloquent3. Les règles de l’art de bien dire, comme celles de tous les arts , ont leur fondement dans la nature et dans l’expé
n n’a cultivé son cœur, orné son esprit, et si à la connaissance de l’ art on ne joint l’exercice, l’enthousiasme, l’étude r
ue loco, et quo mod o (Cic., Orat., c. 14). À ces trois parties de l’ art oratoire on en ajoute une quatrième, l’Action, qu
limites que les anciens ont voulu tracer à ces diverses parties de l’ art , elles rentrent souvent les unes dans les autres.
ns tous les temps, chez tous les peuples, ceux qui ont réfléchi sur l’ art de la parole ont reconnu que rien n’est plus sage
e division. Quelles que soient les matières sur lesquelles s’exerce l’ art oratoire, il faut toujours commencer par concevoi
che par les Passions. I. Des arguments. C’est ici la partie de l’ art oratoire la plus nécessaire, la plus indispensabl
là que, de peur d’être diffus, on risque d’être obscur ; et le grand art de celui qui emploie l’enthymème est de bien pres
ue est nécessaire à l’orateur. Persuadé que la Rhétorique n’est qu’un art frivole sans la science du raisonnement, il en ép
es Lieux qu’après avoir donné les règles des Arguments. L’auteur de l’ Art de penser répond avec raison, que, comme on préte
e la chose dont il parle une raison pour persuader ce qu’il en dit. L’ art ici consiste à ne pas négliger des traits essenti
-vous du côté des lois. » De tous les préceptes de la logique et de l’ art oratoire, c’est peut-être le plus communément sui
ui soit une garantie de vertu ; mais il n’en est pas moins vrai que l’ art et l’expérience augmentent le crédit : l’instruct
une discussion qui regarde aujourd’hui la jurisprudence plutôt que l’ art oratoire. — Les anciens rhéteurs ont beaucoup van
t l’avis de Quintilien qui cependant témoigne assez d’estime pour cet art des sophistes : « N’allez pas croire qu’il faille
s dans vos ouvrages, N’offrent jamais de vous que de nobles images. Art poét., ch. iv. Ainsi, la première qualité que l’o
les peuples, il doit être incorruptible : ou bien, son talent et son art se tourneraient en poison mortel centre l’État. D
injures, on produit un effet merveilleux ; et ce moyen, employé avec art et discernement dans l’exorde, la narration ou la
ansforme, pour ainsi dire, en elles-mêmes, et que, les exprimant avec art dans sa personne, il paraisse aux yeux du public,
des pleurs, il faut que vous pleuriez, disent les deux maîtres de l’ art , les deux législateurs du goût. On peut ajouter à
xprimait rien que de faux et d’emprunté, il lui faudrait peut-être un art plus grand encore. Je ne sais point, dit Antoine
riste comme lui, si vous voulez trouver accès dans son cœur : c’est l’ art d’Horace lorsqu’il entreprend de consoler Virgile
L’auteur de ces préceptes sur les deux plus grandes ressources de l’ art oratoire, parle ainsi de lui-même49 : « Tout médi
re un seul mot, il s’écria qu’on l’avait ensorcelé. Que dirai-je de l’ art qui consiste à émouvoir la compassion ? Je m’y su
 » Seconde partie. De la disposition. La Disposition, dans l’ art oratoire, consiste à mettre en ordre toutes les p
nts et ces transpositions deviennent quelquefois indispensables, et l’ art même vous ordonne alors de renoncer aux préceptes
bles, et l’art même vous ordonne alors de renoncer aux préceptes de l’ art sur l’ordre du discours. » Nous allons maintenant
t espérer de les captiver par des louanges. Il faut maintenant plus d’ art et de circonspection pour louer les juges, esclav
, esclaves de la loi et de la vérité. Ne louez pas, si vous ignorez l’ art très difficile de louer. On ne souffre plus les c
des rhéteurs modernes qui ont répété les préceptes des anciens sur l’ art oratoire. Cicéron veut aussi, et c’est un des mei
e (Métamorph. XIII, 3), peut nous faire connaître surtout combien cet art de préparer les esprits est ici important et néce
ure, tout cela devait aliéner les esprits. Cet exorde brusque et sans art décèle un grand art dans le poète ; il a voulu pe
t aliéner les esprits. Cet exorde brusque et sans art décèle un grand art dans le poète ; il a voulu peindre le caractère d
u peindre le caractère d’Ajax, héros sans doute moins instruit dans l’ art de parler qu’habile à manier les armes. Écoutons
qui paraît choquant, et que Rollin appelle Précautions oratoires. Cet art est nécessaire toutes les fois qu’on est obligé d
mauvais accueil à tout le reste. Cicéron donna un bel exemple de cet art quand il osa se déclarer contre la loi agraire. O
-même la loi61. Aussi Pline l’ancien, frappé de ce beau triomphe de l’ art oratoire, s’écrie-t-il, en faisant l’éloge de Cic
correspondantes et symétriques, affectation également indigne et d’un art si noble, et d’un si auguste ministère.         
dans le plaidoyer de Lysias sur le meurtre d’Ératosthène72 : Le grand art de la narration consiste donc à présenter le germ
’esprit à des inductions avantageuses au parti qu’il soutient. Mais l’ art n’est jamais plus parfait que lorsqu’il est dissi
sa femme fut prête, comme c’est l’usage73. » Ce récit n’annonce aucun art , il en a pourtant beaucoup. Tant de circonstances
ite est éloignée de celle d’un homme qui médite un assassinat74 ! Cet art de présenter les faits sous un point de vue favor
plus essentielle du discours : toute l’adresse et toute la force de l’ art oratoire y sont renfermées ; le reste n’en est qu
op est fade et rebutant ; L’esprit rassasié le rejette à l’instant. ( Art poét., ch. i.) Omne supervacuum pleno de pectore
poét., ch. i.) Omne supervacuum pleno de pectore manat. (Horat., de Art . poet., v. 337.) Quoiqu’en général l’amplificatio
s images que l’amplification lui fournit : « L’homme parfait dans son art , dit-il, trouvera sans peine, en parcourant les l
ion. Dans la preuve, quand on veut faire valoir de faibles raisons, l’ art est de les accumuler et de les présenter toutes e
par accident : c’est ce que font ceux qui blâment les sciences et les arts , à cause des abus qui trop souvent les accompagne
trivialité. Le style le moins noble a pourtant sa noblesse. Boil., Art poét., ch. i. La pureté du style consiste à s’exp
ttendions de voir un auteur, et nous trouvons un homme. Dans tous les arts , la belle imagination est toujours naturelle ; la
et, des Massillon. » Ce n’est pas qu’il n’y ait quelquefois un grand art , ou plutôt un très heureux naturel, à mêler quelq
les termes bas. Quoi que vous écriviez, évitez la bassesse. Boil., Art poét., ch. i. Lorsqu’une chose nous est montrée a
; car elle se le serait caché si elle l’avait découvert123. Il est un art de dire noblement les petites choses : les orateu
termes les plus humbles, employés à propos, s’ennoblissent. Il est un art de placer, d’assortir les mots, et de relever cel
relève. Racine dans Athalie, se sert des mots de bouc, de chien, avec art et avec succès : Ais-je besoin du sang des boucs
harmonie imitative. 1º. Pour la première, Boileau, dans ces vers de l’ Art poétique, nous a donné à la fois le précepte et l
lé la mesure ; j’ai vu tel joueur de flûte, non moins habile dans son art , également sifflé pour avoir mal ménagé son halei
e l’artiste a manqué ; le pourra-t-il ? Non. C’est que pour exercer l’ art il faut la science, que nous n’avons pas tous, et
observations, faites par des hommes qui écrivaient spécialement sur l’ art oratoire, nous font voir que la prose même est so
st d’après l’observation de la nature, seul fondement des règles de l’ art , que les anciens avaient distingué les trois prin
regardé cette division comme pédantesque, et ont voulu la bannir de l’ art oratoire ; ils ont reproché à Rollin de s’être tr
ides et si simples ne dispensent pas de toute application : il est un art de paraître sans art. Comme il y a des femmes à q
les ornements lui conviennent, et ce qui le distingue enfin, c’est l’ art de plaire. Les Grecs en ont eu plusieurs modèles 
trop souvent, elle annonce de la prétention à l’esprit : or le grand art , en écrivant, n’est pas d’avoir seul de l’esprit 
e l’écrivain n’ait pas eu d’autre objet que la plaisanterie : alors l’ art de dire de petites choses devient peut-être plus
’art de dire de petites choses devient peut-être plus difficile que l’ art d’en dire de grandes139. La délicatesse est la fi
e le simple et le sublime, il y a plusieurs nuances ; et c’est dans l’ art de les assortir que consiste la perfection de l’é
consiste la perfection de l’éloquence et de la poésie. C’est par cet art que Virgile s’est élevé quelquefois dans l’églogu
ains ne cherchent point à inventer des mots nouveaux : ils étudient l’ art de combiner heureusement ceux que l’usage autoris
Religion) : C’est dans un faible objet, imperceptible ouvrage, Que l’ art de l’ouvrier me frappe d’avantage. Dans le premi
l ne faut jamais perdre de vue cette idée en lisant ses traités sur l’ art oratoire. Les grands génies ne cherchent qu’à sim
a jeunesse intitulé Rhétorique à Herennius 182, pour s’exercer dans l’ art de rendre ainsi le discours dramatique, fait agir
uence du barreau surtout, une objection pressentie, et repoussée avec art , est comme un trait déjà émoussé quand l’adversai
es rendent le style haché, décousu, comme celui de Sénèque. Il est un art de les enchâsser dans la phrase et de les rendre
e pour y fixer notre esprit ; atténuer certains objets : railler avec art  ; s’écarter du sujet par une digression ; annonce
temps les yeux, l’oreille et l’âme ; on concevra faiblement encore l’ art oratoire de ce temps-là. Mais quelle idée on en a
uence elle ait tant de pouvoir, quel rang ne mérite-t-elle pas dans l’ art de la parole200 ? » On a remarqué cependant qu’i
dont la place n’est jamais en deçà de la troisième avant-dernière : l’ art , pour le plaisir de l’oreille, imitera la nature.
e de l’attention qu’il mit de bonne heure à étendre cette partie de l’ art  : les règles alors connues ne lui suffisaient pas
éger de ridicule, mais sans éclat et sans bouffonnerie ; ménagez avec art ce passage du discours sérieux à un badinage honn
ons imiter la nature, qui doit toujours être le type et la règle de l’ art , nous verrons qu’on se recueille au lieu de décla
i marquent la nuance des sentiments qu’on veut exprimer ou exciter. L’ art de la musique se borne à cette seule et savante v
industrie humaine offre de plus merveilleux après le langage. Ce même art de varier les inflexions de la voix est aussi le
quoique les anciens en fassent très souvent une cinquième partie de l’ art oratoire. Cicéron n’en parle pas dans l’Orateur,
s secours. Il nous suffira donc d’observer que, par cette partie de l’ art , les anciens n’entendaient presque jamais la mémo
illir les observations et les préceptes des meilleurs écrivains sur l’ art de la parole, depuis Aristote jusqu’à ceux qui, d
ont on se servait encore, comme instruisant la jeunesse dans tous les arts des Muses (πᾶσα μουσική) ; mais la force même des
u moins que les sophistes auraient cru, en s’y bornant, restreindre l’ art dans des limites trop étroites. Zénon d’Élée, Pro
bal. Cicéron, qui, dans ses dialogues sur l’Orateur, réclame pour son art l’immense héritage de ces anciens maîtres d’éloqu
e qu’a fait Socrate dans le Gorgias ; ou bien ils ont écrit sur notre art quelques traités, qu’ils ont intitulés de l’Art o
s ont écrit sur notre art quelques traités, qu’ils ont intitulés de l’ Art oratoire, comme si tout ce qu’ils enseignent sur
leurs plus éloquentes compositions. L’histoire a changé de forme ; un art nouveau, en multipliant les livres et les doutes,
tueux, et dérobant le mérite modeste à son obscurité ; chérissant les arts et les monuments du génie, où il retrouve les sag
par nos grands orateurs sacrés. D’autres écrivains ont aussi connu l’ art de répandre sur des faits réels ou imaginaires ce
ve ; gardez votre heureuse pauvreté ; défendez votre vertu contre les arts de la Grèce. Montés sur vos chars légers, précipi
patrie ; les sciences et les lettres y réunissent leurs lumières, les arts leurs chefs-d’œuvre, le commerce ses richesses. Q
43 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »
s plus brillants succès, depuis le commencement du dernier siècle des arts . Les PP. de Lingendes, jésuite, et Senault, prêtr
les, de ces descriptions grossières, qui de leur temps avilissaient l’ art de la parole. Mais sous le règne brillant de Loui
remier, il raisonne avec justesse, avec méthode, et possède de plus l’ art de tourner ses preuves en sentiment. Son éloquenc
du premier ordre. Plein d’onction et de sentiment, il excelle dans l’ art de toucher et de persuader. Cet Orateur avait un
s, connaissait si bien toutes les finesses et toutes les beautés de l’ art , est pourtant l’Orateur qui paraît les rechercher
t offrent plus d’agréments dans le style et dans la narration, plus d’ art dans l’enchaînement des faits avec la morale. Les
es belles et lumineuses, les descriptions vives et frappantes. Mais l’ art y paraît trop à découvert : tout ce que l’éloquen
ts en suspens, se livrer à un certain désordre, qui est un effet de l’ art  ; éclater en plaintes et en gémissements sur la c
premier ordre, que Dieu lui avait donné pour toutes les parties de l’ art militaire, et qui, dans les siècles où l’admirati
qualités. L’un excellent dans la conduite des sièges, l’autre dans l’ art des campements ; celui-ci était bon pour l’attaqu
vants les leçons les plus fortes et les plus touchantes. Dédaignant l’ art de polir ses discours, il ne s’attache qu’à prése
ement nécessaire de l’édifice. C’est ce qu’on appelle, en termes de l’ art , lieux oratoires extérieurs. Il y en a plusieurs
 ; mais vive et agréable. L’Orateur peut employer les ressources de l’ art pour l’embellir. Il doit même, en bien des occasi
e scrupuleusement gardée. Point de détours, point de finesse, point d’ art pour incliner les juges par des motifs étrangers
e discours devant être lus dans le silence du cabinet, exigent plus d’ art et de soin, que les discours prononcés de vive vo
agnifiques figures. Une heureuse facilité règne dans ses discours : l’ art et le travail ne s’y font point sentir. Des trois
ciétés littéraires ont été instituées pour porter les sciences et les arts au plus haut degré de perfection possible. Richel
nonce dans les académies, sont les mémoires sur les sciences, sur les arts , sur tous les genres d’érudition, et les discours
vations ou des découvertes qu’on a faites dans une science ou dans un art  ; des points d’histoire, de chronologie, de criti
tes parties de l’Europe, pour s’instruire des lois, des mœurs, et des arts , acquit, le premier, l’immortelle gloire de civil
sse arriver à un empire, celle de l’établissement des sciences et des arts , dans les vastes pays de la domination de votre m
ofondes, plus de connaissance des hommes et de leurs passions, plus d’ art de combiner des choses opposées, qu’un traité qui
ue et de l’écrire correctement, de connaître la valeur des mots, et l’ art de les bien placer. Dans quelques gouvernements,
44 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Préface de la première édition » pp. -
alités, aux ornements du style, ainsi que les moyens de se former à l’ art d’écrire, et s’il ne possédait pas des notions ex
sique de littérature. Réservant pour la Rhétorique les préceptes de l’ art de bien dire, et pour la Poétique les règles du p
de l’art de bien dire, et pour la Poétique les règles du premier des arts agréables, nous exposerons, dans ce volume, les p
réables, nous exposerons, dans ce volume, les principes généraux de l’ art d’écrire, principes qui sont communs à tous les g
, on aura dans le Style et dans la Rhétorique tous les principes de l’ art d’écrire et toutes les règles de l’éloquence. On
, les mots, la phrase, comme étant les fondements indispensables de l’ art d’écrire. Après avoir exposé avec le plus de clar
45 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491
ontées finement, des rencontres imprévues qui piquent la curiosité, l’ art d’aiguiser en ironie la fin d’un compliment, un g
la censure littéraire2. Que le critique commence par aimer les beaux arts d’un amour sincère ; que son âme en ressente les
our fondement l’étude des anciens, qui sont les maîtres éternels de l’ art d’écrire, non pas comme anciens, mais comme grand
absence du talent2, serait une contradiction et une chimère. Donc les arts sont jugés par de prétendus connaisseurs qui ne p
nnaisseurs qui ne peuvent les pratiquer. Il en est ainsi souvent de l’ art d’écrire ; et nulle part l’abus n’est plus ridicu
e génie devint grave, élégant et poli. Tout, dans les inventions de l’ art , fut modelé sur les exemples de point d’honneur c
té de la diction romaine dans le siècle d’Auguste. Fléchier imitait l’ art savant des rhéteurs antiques. La Bruyère emprunta
plus, une comédie vive, dégagée, pressée, non pas un grand tableau d’ art , qu’on aurait peu le loisir d’étudier, mais une s
commente chez l’étranger. Sans vous louer autant, je puis remarquer l’ art ingénieux et délicat de vos principaux ouvrages,
1. On ne saurait être plus courtois, plus juste et plus sévère dans l’ art de dire toutes les vérités, celles qui flattent e
46 (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885
1). • Les moralistes au xviie siècle (10 août 1883). • De l’état des arts sous le règne de Louis XIV. Quels grands artistes
Portrait de Blaise Pascal d’après ses écrits. (17 novembre 1881). • L’ Art poétique de Boileau ; ses divisions principales e
uter les théories développées par Boileau dans le deuxième chant de l’ Art poétique sur le poème épique. (4 août 1882). • Ex
 août 1883). • Lettre de La Fontaine à Boileau après une lecture de l’ Art poétique. (13 août 1883). • Lettre de l’acteur La
nomie ; mines grandioses, précieuses à consulter pour l’histoire de l’ art et de la civilisation ; langue morte des hiérogly
savante, et que le génie patient de Virgile a su néanmoins, à force d’ art réfléchi et de conscience profonde, faire de cett
leur fait nécessairement défaut, elles se rachètent en général par un art supérieur dans la composition, et par un style d’
agriculture chez les Romains, puis Horace avec son épître aux Pisons ( Art poétique), Ovide avec son Art d’aimer, ses Fastes
puis Horace avec son épître aux Pisons (Art poétique), Ovide avec son Art d’aimer, ses Fastes, ses Métamorphoses, etc., Man
aucune œuvre ne mérite l’attention, dans le genre didactique, avant l’ Art poétique de Vauquelin de la Fresnaye. Enfin paraî
t le plus achevé du genre. À côté de lui, nous trouvons Boileau ; son Art poétique, où il suit les traces d’Horace, est une
plus achevée, qui fût jamais. Les Grecs ont été les précepteurs de l’ art , non seulement pour les modernes, mais pour les L
ome : Lucile le premier osa la (la vérité) faire voir, dit Boileau ( Art poét., ch. II). Ce fut lui qui le premier adopta
galité et une ostentation de parvenus, recherchent les élégances de l’ art sans les comprendre ni les goûter. Lucilius voit
indulgente : Horace, à cette aigreur, mêla son enjouement (Boileau, Art . P., ch. II). … admissus circum præcordia ludit
rance, on vit de même, au moyen âge, la religion donner naissance à l’ art dramatique. C’est, qu’en effet, le culte chrétien
et du rondeau ; il fallait donc trouver une inspiration nouvelle, un art nouveau. Ronsard, à l’instigation de du Bellay, q
e coup la langue poétique : Ronsard eut donc raison de croire qu’à un art nouveau, il fallait une langue nouvelle ; il comp
antérieurs au xixe  siècle ? Plan. — La critique littéraire est l’ art d’apprécier les mérites et les défauts des ouvrag
réponse, aux fameux Parallèles, de Charles Perrault (1628-1703) et l’ Art poétique ; les deux chapitres intitulés : Des ouv
es poètes (1747), de Vauvenargues ; les Réflexions sur la poésie et l’ art dramatique, de Louis Racine (1692-1763) ; enfin l
homérique se trouvent consignés dans ces vers de l’Épître aux Pisons ( Art poétique), d’Horace : Scriptor, honoratum si for
me ; ce qui a fait dire à Boileau : Le seul courroux d’Achille, avec art ménagé, Remplit abondamment une Iliade entière.
oquence, il faut avoir un naturel sensible, prompt à s‘émouvoir, et l’ art de faire partager son émotion. Cicéron voit la so
e humaine, l’instinct de sympathie ; c’est ce que dit Horace dans son Art poétique : Ut ridentibus arrident, ita flentibus
tira largement parti de ce modèle inimitable, mais il le fit avec un art et une originalité tels que sa pièce est digne de
il est douteux que Racine y ait songé en faisant cet éloge ; c’est l’ art de peindre avec fidélité le monde physique, soit
llamment au barreau, il se retira à Rhodes et s’y perfectionna dans l’ art oratoire, sous le rhéteur Apollonius Molon, ancie
grands traits la comparaison entre l’Épître aux Pisons d’Horace et l’ Art poétique de Boileau Plan 11. — Caractère simpl
tre injuste envers les vieux poètes romains, surtout envers Plaute. L’ Art poétique de Boileau est le type du genre ; il est
é à la tragédie, à la comédie, et à l’épopée. La partie critique de l’ Art poétique de Boileau est assez considérable : Sain
façon décisive. En résumé, il n’existe de ressemblance entre les deux Arts poétiques que dans le détail ; l’ensemble, le ton
illeux changea, voilà tout ; la question traitée par Boileau dans son Art poétique, à savoir si le merveilleux chrétien peu
quand elle parle par la bouche de Boileau, se trompe à ses heures ; l’ Art poétique de celui-ci ne mentionne même pas l’apol
 1885) Quels modèles Boileau a-t-il eux sous les yeux en composant l’ Art poétique ? Développement. — Le mérite indiscut
lle de Descartes en philosophie, et comparer avec assez de justesse l’ Art poétique au Discours de la Méthode. On ne contest
es origines de la poésie, que nous retrouvons dans le IIIe chant de l’ Art poétique, parmi ses réflexions et ses préceptes s
us près est l’Épître aux Pisons d’Horace : on a été jusqu’à accuser l’ Art poétique de n’être qu’une copie déguisée de l’Épî
d’avoir servi à Boileau. Ses ennemis lui ont reproché d’avoir pillé l’ Art poétique de Vida, évêque d’Albe en Italie au xvie
it guère emprunté. Enfin, on a relevé plus d’une ressemblance entre l’ Art poétique de Boileau et celui de Vauquelin de la F
de nous par les formes de la pensée et de la langue, et le véritable Art poétique français reste celui de Boileau. Cette p
énagements à l’autre. Parfois son silence est plus éloquent, elle a l’ art de blâmer sans froisser, de diriger au besoin la
le, est le type et le chef-d’œuvre ; mais c’est encore l’enfance de l’ art , et, d’ailleurs, la farce est licencieuse, sans r
ncieuse, sans règle et sans mesure, ni littéraire, ni morale, comme l’ art tout entier du moyen âge. Le premier enthousiasme
en supprimant le peut-être de Boileau, à déclarer que Molière de son art a remporté le prix. [28] (17 novembre 1884)
celle de la chaire, mais ses préceptes sont généraux et embrassent l’ art de bien dire tout entier. Ils se résument dans ce
 » ; tandis qu’il y a trop de parure dans les discours de Cicéron ; l’ art y est merveilleux, mais on l’entrevoit, « et il s
bleau du gouvernement intérieur ; 3º Progrès des lettres, sciences et arts  ; 4º Affaires ecclésiastiques. Dans la première p
nt la tête est ferme, le goût délicat, le sens exquis ». En un mot, l’ art est incomparablement au-dessus de la nature. Div
le du discours, elle est étroite et exclusive. Buffon a trop exalté l’ art aux dépens de la nature, et fait une place trop r
confidence un peu apprêtée d’un grand artiste, et non la théorie de l’ art dans sa belle et inépuisable vérité. » [33]
de très belles choses. » Quoi ! dira-t-on, la critique, en matière d’ art , serait l’ennemie du sentiment ! elle affaiblirai
e ce mouvement spontané qui nous transporte à la vue des beautés de l’ art , si elle consiste non seulement à être ému, mais
la critique ait pour effet d’affaiblir l’émotion que les œuvres de l’ art nous communiquent ; car, ce serait mettre l’admir
plus pure et la plus noble que puissent nous procurer les œuvres de l’ Art . Aussi, si c’est bien contre lui, et non contre l
) Lettre de La Fontaine à Boileau après la lecture du IIe chant de l’ Art poétique. Plan. — 1º Il remercie Boileau de lu
t poétique. Plan. — 1º Il remercie Boileau de lui avoir envoyé son Art poétique ; Il goûte fort le IIe chant, où se trou
les plus pauvres accueillis avec faveur ; en un mot, les règles de l’ art remplacées par une fantaisie de mauvais aloi. Dan
verve, de bon sens et de naturel, il a atteint la perfection dans son art , et la gloire sans l’avoir cherchée. J’avais beso
ité par une représentation en l’honneur de celui qui créa en France l’ art dramatique ; par cet hommage public rendu à Corne
47 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »
ense, sans que rien ne paraisse en aucune manière être l’ouvrage de l’ art ou le fruit de la réflexion. Ce sont, dans le sty
que lui répandre tous les trésors de la poésie, avec ce prestige de l’ art , qui cache l’art même : il n’en est aucun qui off
tous les trésors de la poésie, avec ce prestige de l’art, qui cache l’ art même : il n’en est aucun qui offre plus de beauté
des animaux malades de la peste ne leur est pas inférieure. Avec quel art l’auteur a répandu sur un sujet triste et lugubre
société. Formés des mains de la nature, qu’ils ignorent entièrement l’ art de dissimuler et l’art de tromper : que le menson
ns de la nature, qu’ils ignorent entièrement l’art de dissimuler et l’ art de tromper : que le mensonge, l’imposture, la dup
même être orné de certaines connaissances, mais toutes relatives à l’ art champêtre, à la culture des terres et des fruits,
és. Seuls dans leurs doctes vers ils pourront vous apprendre Par quel art sans bassesse un auteur peut descendre ; Chanter
anger Narcisse212 en fleurs, couvrir Daphné213 d’écorce ; Et par quel art encor l’églogue quelquefois Rend dignes d’un Cons
ution et l’assortiment des couleurs paraissent être, non l’effet de l’ art , mais l’ouvrage de la nature. Gresset, dans son O
 ; il y a beaucoup d’agrément et de délicatesse. Mais la finesse et l’ art n’y sont pas assez cachés, et le style en est un
tout est couvert de fard ; Tout, jusqu’aux passions, est esclave de l’ art … La haine s’y déguise en amitié traîtresse ; La v
ssant, cette négligence aimable, qui, quoiqu’en partie l’ouvrage de l’ art , ne paraît être que l’effet du sentiment. Tout ce
douleur a fait naître toutes les idées, toutes les réflexions ; et l’ art en se cachant, les a revêtues des couleurs qui le
racieux, mais moins tendre : il montre même quelquefois un peu trop d’ art et d’érudition. Ces deux poètes ont été traduits
autres poèmes, l’écrivain ne remplit point le personnage de poète : l’ art , même consiste à le faire oublier. Dans l’apologu
ordre apparent de l’ode, règne un ordre caché, qui est l’ouvrage de l’ art  ; tout y est sagement distribué, tout y tend à un
it de transférer à Troie le siège de l’Empire romain. Voyez avec quel art Horace parvient à le détourner de ce dessein. Le
rveilleux dans l’ode, et qui la caractérise. Voilà en quoi consiste l’ art d’agrandir un sujet, de faire un plan vaste, et n
ejette les écarts et le désordre : ils seraient incompatibles avec, l’ art et la sagesse qu’il faut pour soutenir une allégo
u, où il représente cette magicienne ayant recours aux secrets de son art pour rappeler Ulysse 328 ? Sur un autel sanglant
e, et un enthousiasme vraiment lyrique, qu’il sut toujours plier avec art aux règles du bon goût et de la raison. Si l’on n
la fin de ce Volume. 205. Orthographié Bannier (NdE). 206. Boileau, Art . Poét., ch. II. 207. Voyez ce mot, dans les note
raphié Quinaut (NdE). 257. Réflex. Hist. et Crit. sur le goût. 258. Art Poét. 259. Art Poét., Ch. II. 260. Art Poét., C
NdE). 257. Réflex. Hist. et Crit. sur le goût. 258. Art Poét. 259. Art Poét., Ch. II. 260. Art Poét., Ch. II 261. Voye
et Crit. sur le goût. 258. Art Poét. 259. Art Poét., Ch. II. 260. Art Poét., Ch. II 261. Voyez ce mot, dans les notes,
ume. 266. Voyez ce mot, dans les notes, à la fin de ce Volume. 267. Art . Poét., Ch. II. 268. Voyez ce mot, dans les note
ns les notes, à la fin de ce Volume. 289. Voyez ce mot, ibid. 290. Art Poét. Ch. II. 291. Voyez le mot, Pégasse, dans l
48 (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145
à les confier à celui qui paraît le mieux les comprendre, et qui a l’ art de faire prévaloir ses raisons sur les avis oppos
assions de la foule et qui les partage peut frapper aussi juste que l’ art savant et mesuré d’un Athénien. J’avoue cependant
l’expression vraie d’un sentiment ; l’éloquence, dans la cité, est un art difficile, mais c’est le plus noble, le plus util
is c’est le plus noble, le plus utile et le plus apprécié de tous les arts . Suivons-en le développement à travers les civili
uvages de l’Amérique. Ils ont des cités, des rois, des tribunaux, des arts  : ils savent cultiver la terre, construire des va
t les y retenir. Le lien qui les unit est donc bien fragile et tout l’ art des chefs est employé à le renouer sans cesse. Ma
personnage, c’est connaître l’éloquence grecque, jusqu’au temps où l’ art des rhéteurs vint la perfectionner et aussi la co
n qu’ils viennent d’éprouver. Mais l’orateur, qui les connaît, sait l’ art de les calmer. Il leur rappelle d’abord les serme
merveilleusement le cœur humain ; il a étudié les passions et sait l’ art de les remuer ; mais les passions auxquelles il s
aut que le bon sens. Aussi l’éloquence n’est-elle, à vrai dire, que l’ art de persuader en remuant les passions : art mépris
t-elle, à vrai dire, que l’art de persuader en remuant les passions : art méprisable, si les passions auxquelles il s’adres
art méprisable, si les passions auxquelles il s’adresse sont viles ; art sublime, si elles sont nobles. Rien n’égale la de
véhémence et de couleur. La conviction a une éloquence à elle, dont l’ art , avec toutes ses ressources, ne peut rendre l’acc
t inimitable qui va droit au cœur parce qu’il sort du cœur. Elle a un art à elle de reprendre sans offenser, et de flatter
art à elle de reprendre sans offenser, et de flatter sans corrompre ; art naturel, qui ne s’apprend pas dans les écoles, et
lié combien il en fallait pour parler à des Athéniens.) Mais c’est un art exquis, le seul pur, le seul légitime, celui qui
sir de les persuader, celui qui .met autant de soin à se cacher que l’ art des rhéteurs en met à se montrer, celui enfin qui
r de déguiser la vérité. C’est chez lui qu’il faut apprendre ce grand art , si familier aux Athéniens, si rare aujourd’hui c
r l’y ramener plus sûrement. Mais où il excelle surtout, c’est dans l’ art de glisser le blâme sous l’éloge. S’il reproche a
u’elle a besoin de ces artifices innocents pour se présenter à eux. L’ art des ménagements oratoires n’est donc louable que
uées au travail oratoire : la couleur et le mouvement, c’est-à-dire l’ art de noter les sons des idées et de représenter leu
ses paroles toute gravité. L’éloquence sans principes cesse d’être un art utile ; elle devient un jeu d’esprit, et la tribu
49 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Définition et division. »
me ne sera jamais orateur. Il se peut que je ne puisse, avec le peu d’ art que je possède, découvrir la fausseté de ses prin
arlera des douceurs du crime et des fadeurs de la vertu corrompra son art , au lieu de l’améliorer ; il sera indigne du titr
le langage de Quintilien, qui envisageait surtout la rhétorique comme art de bien parler. Ce passage seul peut faire compre
, pour bien dire, il faut d’abord avoir bien pensé. Malheureusement l’ art de bien penser n’est point encore fait. Si votre
omme tout ce qui est beau et bon, même lorsque vous l’exprimerez sans art  ; c’est déjà quelque chose ; mais elle instruira,
50 (1854) Éléments de rhétorique française
’étant point destinés à devenir orateurs, ne doivent faire usage de l’ art de parler et d’écrire que dans les relations priv
angage et de l’écriture, dont l’examen se rattache nécessairement à l’ art de bien dire ; sur la grammaire générale, dont l’
tie de l’ouvrage traite de la Rhétorique pratique, c’est-à-dire, de l’ art de bien dire appliqué aux différentes situations
rnements ; et ce qui n’était qu’un instinct, un besoin, est devenu un art et une jouissance. Voilà jusqu’où le temps et l’i
nations de l’Europe. La peinture fut sans doute le premier essai de l’ art d’écrire : ainsi, pour faire entendre qu’un indiv
a plus saillante, et de renoncer à presque tous les détails. C’est un art très-expressif, mais bien borné dans ses ressourc
hes, et l’on peut considérer cette invention comme le second pas de l’ art d’écrire. Les hiéroglyphes étaient des espèces de
genre d’écriture a été poussé le plus loin ; là, on en avait fait un art soumis à des règles précises. La sagesse si vanté
que, qu’ils la rendirent impénétrable à l’intelligence du vulgaire. L’ art d’écrire avait déjà fait un progrès en passant de
à celui des objets ou des idées à exprimer. Avec un pareil système, l’ art d’écrire et celui de déchiffrer récriture sont hé
celle des mots ; mais ils restèrent encore assez nombreux pour que l’ art d’écrire et de lire fût toujours très-compliqué.
on aux Phéniciens, de qui ils l’avaient reçue. Devenu aussi simple, l’ art décrire fut bientôt porté à son plus haut degré d
la pliait, avec imagination et justesse, à l’expression du détail des arts  ; Condillac la rappelait sans cesse, par logique
faut un autre guide que la grammaire. Là commence la Rhétorique, ou l’ art de bien dire. Tout ce que les hommes ont réduit e
étorique, ou l’art de bien dire. Tout ce que les hommes ont réduit en art a commencé par être un instinct. Ainsi l’éloquenc
loquence. Ces derniers ont été désignés sous le nom de rhéteurs, et l’ art qu’ils ont créé s’est appelé Rhétorique. On cons
u’ils ont créé s’est appelé Rhétorique. On considère ordinairement l’ art oratoire comme susceptible de recevoir trois appl
ntretien élégant et poli ? » La Rhétorique n’est donc pas seulement l’ art de parler en public ; c’est l’art de bien dire, e
étorique n’est donc pas seulement l’art de parler en public ; c’est l’ art de bien dire, en quelque circonstance que ce soit
e enseigne à bien débiter un discours. C’est la forme extérieure de l’ art , et, comme disaient les anciens, l’éloquence du c
ap. xxxiv.) L’orateur romain, qui savait si bien tracer les règles de art où il excellait lui-même, ajoute qu’il y a trois
pour prix de son travail, le suffrage de Quintilien. La méthode ou l’ art nous enseigne comment on doit s’y prendre pour em
présente pas d’abord, mais de ce qui est en effet dans lui ; c’est l’ art ou de réunir deux choses éloignées, ou de diviser
ts faisaient le principal ornement. En un mot, toutes les règles de l' art , celles même de l’honnêteté et de la bienséance p
son livre de la Rhétorique, fait de la dialectique le fondement de l’ art de persuader. Dans l’opinion de ce philosophe, êt
s de toute chose, ha nature nous en offre l’exemple et le modèle. Les arts , dont une des lois suprêmes est l’imitation de la
genre que ce soit. Dans les ouvrages les moins importants, il y a un art de combiner les parties, de manière à faire valoi
éducation d’un roi. L’unité est une de ces lois fondamentales que les arts ont empruntées à la nature. Des transitions.
a dit que les transitions sont ce qu’il y a de plus difficile dans l’ art d’écrire : c’en est du moins une des parties les
era plusieurs exemples dans les Eloges de Fontenelle. Boileau, dans l’ Art poétique, ayant à tracer les règles des différent
antique, avant de corriger les erreurs des hommes, avait cultivé les arts  ; mais la grave antiquité remarqua toujours que l
s ; c’est ce qu’on nomme l’antithèse. Tout dans la nature et dans les arts nous donne l’exemple des contrastes. L’obscurité
ative de peines et de plaisirs. La peinture consiste en partie dans l’ art de disposer les jours et les ombres, et l’harmoni
enfants. N’y épargnez rien, grande reine : employez-y l’or et tout l’ art des plus excellents ouvriers ; que les Phidias et
arlant du czar Pierre Ier, apprenant, dans un chantier d’Amsterdam, l’ art de construire les vaisseaux : « Ilse fit inscrir
ures, que la rhétorique enseigne à placer à propos et à préparer avec art , la nature les inspire souvent à l’homme le moins
e des mots pour exprimer le même objet, et une personne versée dans l’ art du langage sait apercevoir une différence entre d
ffon peint l’écureuil par le son même des mots, qu’il choisit avec un art infini : « Il est propre, leste, vif, très-alerte
unir ; si elles ne doivent pas se modifier, il faut les séparer. » ( Art d’écrire, liv, III, ch. iii.) De la succession
es bonnes constructions, il faut encore étudier les mauvaises ; car l’ art d’écrire renferme deux choses, les lois qu’il fau
res, cette phrase harmonieuse de Volney : « Tandis que l’amateur des arts s’indigne, dans Alexandrie, de voir scier les col
terre ; Là, Xénophon dans l’air heurte contre un Laserre. Dans les arts industriels, les inventions nouvelles, les produi
et à laquelle il échappe des traits que nous aurions sans doute en l’ art de cacher, mais qui nous portent toujours à souri
gant dans notre langue. «  Les pierres et les métaux polis par notre art ne sont pas comparables à ce bijou de la nature ;
seins, simple dans l’exécution, personne n’eut a un plus haut degré l’ art de taire les grandes choses avec facilité et les
ssimuler que la rhétorique n’inspirera jamais un trait sublime, ici l’ art est impuissant ; nous devons en convenir, et rapp
tard (de l’Orateur, liv. III), que sans l’action, c’est-à-dire sans l’ art de débiter un discours, un habile orateur pouvait
s plus habiles. Démosthènes excellait lui-même dans cette partie de l’ art oratoire, comme te prouve le mot célèbre de son a
s sur lequel on puisse bâtir ; et, après avoir achevé la théorie de l’ art de bien dire, au moment où nous allons indiquer l
er le langage de quiconque a des yeux. Les jeunes gens qui étudient l’ art d’écrire n’ont pas besoin d’avoir suivi des cours
ut, sans les distraire de leurs études, les initier aux principes des arts , ou du moins leur en faire admirer les merveilles
l’ensemble des idées nécessaires à ceux qui veulent s’exercer dans l’ art d’écrire, les jeunes gens ont besoin de s’observe
ssaire de les exercer à développer leurs pensées ; car il en est de l’ art de bien dire comme de tous les autres : on ne le
rces de la rhétorique, et qu’on mettra en pratique les préceptes de l’ art de persuader. Nous allons successivement exposer
, vraisemblable, complète, et en même temps fort ennuyeuse. Il est un art de graduer les différentes parties d’un récit, de
sultait ; et s’il sait les moyens de plaire, il saura tout : c’est un art qu’il apprendra chez madame sa mère, sans que ni
de Paris7. La tête du jeune homme fut bientôt renversée ; il acquit l’ art de parler sans s’entendre, et se perfectionna dan
leur faire faire aussi quelques développements sur les sciences, les arts , ou la littérature. On leur donnerait à décrire e
prospérité des empires, quels sont les temps les plus favorables aux arts , quels sont le génie et les moyens particuliers d
pos et le bonheur. Dans les sciences, dans la littérature et dans les arts , c’est la source des plus hautes idées et des ins
vers ce type idéal de grâce et de beauté, qui est la vérité dans les arts . L’imitation, ou plutôt l’émulation des chefs-d’œ
té de la diction romaine dans le siècle d’Auguste. Fléchier imitait l’ art savant des rhéteurs antiques. La Bruyère emprunta
ue tout autre exercice, l’occasion d’appliquer toutes les règles de l’ art de bien dire. Les sujets de discours qu’on donne
ne de lui. Quintilien en conclut que l’éloquence n’est pas toujours l’ art de persuader, puisque Socrate fut éloquent dans s
se propose de traiter, dans son discours, des principales règles de l’ art d’écrire. L’orateur distingue avec soin l’éloquen
gue avec soin l’éloquence naturelle qui entraîne la multitude, de cet art d’écrire et de parier qui fait le charme des espr
est digne ; et je ne me persuade pas que quelques essais écrits sans art et sans autre ornement que celui de la nature, so
des titres suffisants pour oser prendre place parmi les maîtres de l’ art , parmi les hommes éminents qui représentent ici l
e l’écrivain n’ait pas eu d’autre objet que la plaisanterie : alors l’ art de dire de petites choses devient peut-être plus
’art de dire de petites choses devient peut-être plus difficile que l’ art d’en dire de grandes. « Rien n’est plus opposé au
mot de ce discours, qui résume si bien les règles fondamentales de l’ art d’écrire, et où les préceptes sont en même temps
es. Dans cet ouvrage, j’ai tâché de poser les premiers principes de l’ art de bien dire : j’ai montré comment on pouvait tro
poser que les élèves qui m’ont suivi jusqu’ici, ne sont étrangers à l' art de parler, ni pour la théorie, ni pour la pratiqu
s devoirs politiques. Les femmes elles-mêmes ont intérêt à cultiver l’ art de bien dire, car elles exercent une grande influ
certain point, disposer ses pensées avec méthode, les développer avec art , et les exprimer avec élégance. Nous diviserons e
qui ne sont point à dédaigner. Quand un homme qui ne fait point de l’ art oratoire son étude accoutumée se trouve obligé de
tirent avec une apparence de succès ; mais l’homme peu exercé dans l’ art de parler doit être vrai avant tout, sous peine d
de son sujet : comme il n’est point initié à toutes les finesses de l’ art oratoire, il ne saura point rentrer adroitement d
ance offre l’occasion de mettre en pratique les règles générales de l’ art d’écrire. Mais il serait difficile de donner les
manière à la satisfaire ; c’est ce que madame de Sévigné fait avec un art ou plutôt avec un instinct admirable. Nous avons
le à cœur ouvert, sans tomber dans la négligence, et dans laquelle un art innocent et caché ne gêne point la libre expressi
monde, sinon des préceptes positifs, au moins quelques conseils sur l’ art de converser. Le premier conseil qu’on puisse don
qui auraient pu dire d’excellentes choses sur les sciences ou sur les arts , et qui parlaient exclusivement de chasse et de c
à des professions différentes : les uns se sont fait un nom dans les arts ou dans les sciences ; ceux-là honorent la carriè
découvertes nouvelles, les progrès des sciences, les productions des arts , les ouvrages littéraires, les affaires publiques
dans leurs écrits, qu’ils savent mettre en pratique les théories de l’ art de penser et de l’art de bien dire ! Qu’ils confo
ils savent mettre en pratique les théories de l’art de penser et de l’ art de bien dire ! Qu’ils confondent ces deux arts, q
l’art de penser et de l’art de bien dire ! Qu’ils confondent ces deux arts , qu’ils en fassent non un exercice de jeunesse, m
51 (1872) Cours élémentaire de rhétorique
poème des Travaux et des Jours célèbre ses bienfaits : il enseigne l’ art de la cultiver. La politique, c’est-à-dire la sci
à-dire la science du gouvernement des hommes et des peuples, tous les arts qui s’y rattachent, ceux de la paix et ceux de la
Rejets, coupes, suspensions, repos, et les effets que sait produire l’ art le mieux inspiré, la diction la plus savante, s’y
e la tribune, celle du genre didactique, vont s’élever au comble de l’ art et du talent, que toutes les sciences presque et
, la poétique même vont trouver dans Aristote un digne interprète ; l’ art médical un non moins digne dans Hippocrate, l’ora
qu’un Pindare pour que la similitude fût parfaite. Mais dit Boileau, Art . poét., ch. i, Durant les premiers ans du Parnas
r que dans les enseignements de l’expérience, dans les préceptes de l’ art , seuls capables de rectifier le jugement en épura
qu’on a moins d’art. « La vérité, comme le dit Quintilien, est que l’ art ôte, en effet, quelque chose à la composition, ma
’éloquence est plus redevable à la nature qu’elle n’est redevable à l’ art , nous ajouterons avec Horace et en traduisant sa
u contre la cause qu’il défend, l’orateur, dès lors, emploie tout son art , rassemble toutes ses forces, pour pouvoir, d’apr
, accuser ou défendre, conseiller ou dissuader ». Rhétorique ou art oratoire Étymologie et définition. La rhé
Étymologie et définition. La rhétorique, du grec ἡ ῥητορική, l’ art de dire, se définit l’art de parler de chaque cho
on. La rhétorique, du grec ἡ ῥητορική, l’art de dire, se définit l’ art de parler de chaque chose d’une manière convenabl
ler de chaque chose d’une manière convenable ; elle se confond avec l’ art oratoire : Manier, avec art, passion et figure,
ière convenable ; elle se confond avec l’art oratoire : Manier, avec art , passion et figure, Jusque dans ses transports, é
ence. Ces observations recueillies furent les premiers rudiments de l’ art oratoire, comme il s’est fait pour tous les autre
rudiments de l’art oratoire, comme il s’est fait pour tous les autres arts  : l’instinct inspira, l’expérience éclaira, l’usa
ien, de l’importance de la preuve : « Les preuves sont la partie de l’ art oratoire la plus nécessaire, la plus indispensabl
de même pour la proposition, et c’est là ce qu’on nomme argumenter. L’ art de l’argumentation consiste donc à poser en princ
duisent à nu, exactement liées et fidèlement rapportées, tandis que l’ art oratoire réprouve cette contexture sèche et osseu
uler la faiblesse, la pauvreté de sa cause. Usant du privilège de son art , il n’est pas tenu, comme le logicien, de ne jama
oche ! Chapitre II. Des mœurs. Les mœurs, au point de vue de l’ art oratoire, sont le deuxième moyen de persuasion. S
e précepte de Boileau ne s’adresse pas moins à l’orateur qu’au poète ( Art poét.) : Que votre âme et vos mœurs, peintes en
à lui seul ce sentiment des convenances constitue tout le mérite de l’ art oratoire : c’est le quid decet ? quid non ? donné
de se sentir attendri, remué soi-même ; tel est le précepte d’Horace ( Art poét., v. 103) :     …… Si vis me flere, dolendu
une d’elles le caractère et le langage qui leur conviennent. Boileau ( Art poét.) a dit : Chaque passion parle un différent
s. Si l’on ne doit point habiller de grands mots, de ceux qu’Horace ( Art poét.) nomme sesquipetlalia verba , les petites
ocution. Deuxième partie. Disposition. La disposition, dans l’ art oratoire, consiste à mettre, chacune dans leur or
ressions que comporte le genre démonstratif. Voyons d’abord avec quel art , avec quelle habileté, l’orateur romain, dans son
qui, à ce titre, réclame toute la puissance, toute l’efficacité de l’ art oratoire, car c’est à elle qu’il appartient d’opé
devient fatigante. Dire ce qu’il faut et rien de plus, c’est un grand art , c’est le fruit de l’expérience et le secret des
n moins que telle autre partie du discours, veut être traitée avec un art infini, vu qu’il est plus difficile de guérir une
il ne faut jamais perdre de vue que le principe et le fondement de l’ art d’écrire est le bon sens, c’est-à-dire ce jugemen
la postérité. » La période, en son commencement, demande beaucoup d’ art , afin d’exciter l’attention de l’auditeur. Dans s
se bien s’en passer. Mais il n’est donné qu’aux grands maîtres dans l’ art d’écrire de savoir manier la phrase périodique, s
considéré comme une nuance de ces trois styles, variée à l’infini. Art . I. Style simple. Le style simple n’admet ni l
sée et d’une certaine négligence qui n’est cependant qu’un effet de l’ art , bien que cet art ne doive, en aucune façon, s’y
ine négligence qui n’est cependant qu’un effet de l’art, bien que cet art ne doive, en aucune façon, s’y montrer. « Rien,
qu’il est très difficile de le côtoyer toujours, sans y tomber. » Art . II. Style tempéré. Le style tempéré, utroque
r Winckelmann : « Pour sentir tout le mérite de ce chef-d’œuvre de l’ art , tâchez de pénétrer dans l’empire des beautés inc
quête de la finesse, ne serait plus qu’affecté, maniéré. Or, le grand art consiste à faire goûter ce qu’on dit, plus qu’à f
i. Egl., III. Vers le saule elle fuit, désirant qu’on la voie. Art . III. Style sublime. Le style sublime, différe
ette figure consiste pareillement à faire des questions ménagées avec art , pour ramener à notre sentiment des esprits qui e
tte figure dans ces deux vers : Enfin un médecin, fort expert en son art , Le guérit par adresse ou plutôt par hasard.
ennemi, Mazarin souple, adroit, mais dangereux ami ; L’un fuyant avec art et cédant à l’orage ; L’autre aux flots irrités o
ie que d’être une peinture, ut pictura poesis , dit Horace, dans son Art poétique. La prose, d’autre part, a ses peintures
bleaux, chassez ces esclaves qui vous subjuguent et dont les funestes arts vous corrompent. Que d’autres mains s’illustrent
il vit un spectacle que ne donneront jamais vos richesses ni tous vos arts , le plus beau spectacle qui ait jamais paru sous
pposition : C’est dans un faible objet, imperceptible ouvrage, Que l’ art de l’ouvrier me frappe davantage. Il y a un gran
are figuris. Et Brébeuf après lui : C’est de lui que nous vient cet art ingénieux De peindre la parole et de parler aux y
ou que le mât déploie Une voile de pourpre et des câbles de soie ? L’ art du pilote est tout et, pour dompter les vents, Il
andait, un jour, à Démosthène ce qu’il plaçait au premier rang dans l’ art oratoire. Il répondit le débit ; au second, le dé
dée par un facile organe. Ce don précieux, la nature le donne, mais l’ art sait en tirer parti, comme le témoigne l’exemple
irer ou peu ou beaucoup. Aussi Boileau a-t-il raison de dire dans son Art poétique : Le laurier ne croit pas où s’endort l
aveu, dans l’apologie, dans la plainte, dans la prière. Aussi Horace, Art poét. dit-il bien :                             
le ton de la voix. C’est là ce qui constitue la quatrième partie de l’ art oratoire. 1. Ἑκαταῖος Μιλήσιος ὧδε μυθέεται
          … alterius sic Altera poscit opem res, et conjurat amice. Art poét. 411. 9. Σύγκειται ἐκ τριών ὁ λόγος, ἔκ
52 (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374
principes, revêtus de l’expression et de l’harmonie de la poésie. Les arts , les sciences, la morale, les dogmes mêmes de la
e plus exact, une méthode plus sensible, que celui où l’on traite des arts , soit libéraux, soit mécaniques ; parce que dans
physique, c’est alors qu’il doit épuiser toutes les ressources de son art , pour faire naître des fleurs dans ce fonds aride
la nature avare Dans tous ses changemens ne perd jamais son bien. Ton art ni tes fourneaux n’anéantiront rien, Toi qui, ric
que le poëte amène naturellement les épisodes, et rentre ensuite avec art dans son sujet, qu’il ne doit jamais perdre de vu
t être trop multipliés, lorsqu’il s’agit de développer les règles des arts , et d’en faire voir toute l’importance et toute l
ous une montagne percée, qu’on appelle le Ms. Elle est amenée avec un art qu’on ne sauroit trop admirer. Je vais essayer de
tiques. L’agriculture, le plus ancien comme le plus nécessaire des arts , est celui qui a été chanté le premier. Il le fut
s agréables, on y désireroit néanmoins encore plus d’agrément, plus d’ art , plus d’épisodes, et sur-tout plus de poésie. Le
bien amenés. Il déploie tous les trésors du langage poétique avec un art qui paroît inimitable. De toutes les traductions
depuis le siècle d’Auguste. L’abbé Batteux l’a traduit en français. L’ art poétique de Boileau efface ceux d’Horace et de Va
dit dans son Temple du Goût : Là régnoit Despréaux, leur maître en l’ art d’écrire, Lui qu’arma la raison des traits de la
rler les premières dans son charmant, poëme latin, qui a pour titre l’ Art de peindre. On ne peut pas y desirer plus de sage
râces, et plus de coloris. Il a été fort bien traduit par Querlon. L’ Art de la Peinture, poëme français, par Watelet, offr
en le voyant saisiroient mieux la chose. Mais il est des objets que l’ art judicieux Doit offrir à l’oreille et reculer des
nécessaire pour que l’ouvrage soit fait conformément aux règles de l’ art , on l’appelle besoin du poëte. Un moyen de cette
s non pas à cause de la mort du comte.) Ces paroles renferment tout l’ art d’amener le dénouement. Ce n’est pas assez qu’il
amatiques. Aristote, et tous ceux qui, après lui, ont traité de l’ art dramatique, veulent que les mœurs, soit générales
 ; Hector est humain. Il faut lire et relire Homère, pour apprendre l’ art de varier et de faire contraster les caractères.
e doit jamais se montrer. Ainsi tout ce qui est un effet visible de l’ art et du travail, ces figures oratoires, ces riches
circonstances mêmes le dialogue tend à son but. Pour bien connoître l’ art du dialogue, qui est une des parties les plus ess
t amenés par la situation des personnages ; ce qui demande beaucoup d’ art et de délicatesse. Le comique est ce qui fait rir
xemple de ce comique de situation, d’un coup de théâtre amené avec un art admirable, et généralement de la manière de condu
conduite. Il faut lire la pièce même, pour bien voir et bien sentir l’ art avec lequel le poëte a lié et filé les scènes, a
voir être impunément ridicule. Ce principe posé, il faut renoncer à l’ art charmant des Térence, des Plaute, des Molière, et
’est-il pas naturel qu’il parle avec chaleur et avec véhémence de cet art dont il fait ses délices, et si propre à échauffe
ire, Des titres du Parnasse ennoblir(a) ma mémoire, Et primer dans un art plus au-dessus du droit, Plus grave, plus sensé,
dans la simple conversation, lorsqu’on vouloit déprimer à ses yeux un art qu’il met au-dessus de tous les arts. Le style de
on vouloit déprimer à ses yeux un art qu’il met au-dessus de tous les arts . Le style de la comédie, quel que soit le ton qu’
chaise. Célimène. C’est un parleur étrange, et qui trouve toujours L’ art de ne vous rien dire avec de grands discours : Da
vous plaindre ? Alceste. Ah ! que ce cœur est double et sait bien l’ art de feindre ! Mais, pour le mettre à bout, j’ai de
dernes. Poëtes comiques. Nous devons aux Grecs l’invention de l’ art dramatique. La comédie et la tragédie furent, dan
le. Il montre un goût pur et exquis dans le choix de ses tableaux, un art infini dans la manière dont il en dispose les obj
conde, et celle-ci n’a point fait oublier le mérite de la première. L’ art dramatique a eu chez nous, comme chez les Grecs,
t tout ce qu’ils ont de plus saillant, et les a présentés avec plus d’ art sous un jour propre à les rendre sensibles et l’o
en manier un sujet, à bien conduire, à bien dénouer une action, et un art admirable à saisir et à peindre les ridicules. El
bueil fut le premier auteur, étoit joué sous Charles VIII, temps où l’ art de la comédie étoit encore dans le chaos. Brueys
Grand a de la gaîté, de la vivacité, des saillies : il entend même l’ art du dialogue. Mais en général ses pièces manquent
grément et de la finesse. Son principal mérite consiste à saisir avec art les mouvemens du cœur, et à les peindre avec inté
de dans la conduite de l’action, dans la liaison des scènes, autant d’ art dans la manière de faire naître les incidens et d
s en s’attachant à les bien traiter, à les amener surtout avec tant d’ art , que le spectateur ne puisse point les prévoir.
oscrites par l’homme de goût, qui ne transpose jamais les limites des arts , qui ne confond jamais les genres, sous prétexte
puis souffrir. Le succès d’une tragédie dépend en grande partie de l’ art avec lequel la terreur et la pitié y sont excitée
il ne puisse présenter ces circonstances, en faisant disparoître avec art tout ce qu’elles ont d’odieux en elles-mêmes, on
et y sont portées à leur comble. Le dénouement y est préparé avec un art infini. Quant aux caractères, ils sont tous dans
e : il n’est à reprendre, que quand il est amené mal à propos ou sans art …. Le mal est que l’amour n’est souvent chez nos h
monde, en le voyant, eût reconnu son maître. Voyez encore avec quel art le même poëte a su mettre dans la bouche d’Androm
ns. Néron. Du moins si je ne sais le secret de lui plaire, Je sais l’ art de punir un rival téméraire. Britannicus. Pour m
u poëme dramatique, peut, je crois, donner une notion suffisante de l’ art et du mérite de la tragédie. Voici en peu de mots
oëtes Grecs sont admirables par leur simplicité, et conduites avec un art qui cache l’art même. L’action exposée avec nette
admirables par leur simplicité, et conduites avec un art qui cache l’ art même. L’action exposée avec netteté, y marche tou
suite de siècles d’ignorance et de barbarie, l’Europe vit renaître l’ art de la tragédie, ou du moins en apperçut les premi
nt que de Mairet, auteur de Sophonisbe, et de Rotrou, auteur de Vs. L’ art étoit encore dans l’enfance et dans le chaos. Un
ossédé à-la-fois tant de grands talens, tant d’excellentes parties, l’ art , la force, le jugement, l’esprit ? Quelle nobless
son style pur, élégant et harmonieux. Par-tout il joint le plus grand art au génie, par-tout il plaît, il attache, il intér
a terreur avec autant de force que le tragique grec, mais avec plus d’ art , de goût et de régularité. Le sombre pathétique e
t les écrivains de notre nation qui ont le plus constamment cultivé l’ art de la tragédie. Il y en a plusieurs autres à qui
croire certains écrivains, c’est le premier génie qui ait paru dans l’ art dramatique. A peine Corneille, le grand Corneille
sé est expirant dans les bras d’Alceste, lorsqu’Apollon environné des arts , descend des cieux, et lui annonce qu’il vivra, s
qu’il vivra, si quelqu’un veut se dévouer pour lui, ajoutant que les arts vont élever un pompeux monument qui éternise la g
peuple qui célèbre son retour à la vie. En même tems l’autel que les arts ont élevé, s’ouvre, et offre au roi l’image de so
déployer toute la douceur, toute la force, toute la véhémence de son art , pour enchanter tout à-la-fois notre oreille et r
-être plus que dans aucun autre, que le poëte est obligé de faire son art le noble et digne usage qui lui est propre ; de c
de faire son art le noble et digne usage qui lui est propre ; de cet art consacré, dès son berceau, autant à l’instruction
La morale ne peut donc que plaire aux hommes, débitée avec un certain art , revêtue d’ornemens qui l’embellisent ; et c’est
plus beau sans doute de ce poëme, en est une imitation, faite avec un art qui honore infiniment le poëte français. On ne po
mesure ses pas sur ses pas, varie l’attaque et la défense ; trompe l’ art par l’art, la feinte par la feinte, tourne, s’ava
s pas sur ses pas, varie l’attaque et la défense ; trompe l’art par l’ art , la feinte par la feinte, tourne, s’avance, recul
oudre, Et chacun des partis combat avec la foudre. Jadis avec moins d’ art , au milieu des combats, Les malheureux mortels av
nt renfermé ; Il la brise, et la mort en sort avec furie. Avec plus d’ art encor et plus de barbarie, Dans des autres profon
ts des personnages de l’épopée. Le poëte présente quelquefois avec art les portraits de certains personnages connus dans
ennemi ; Mazarin, souple, adroit, et dangereux ami ; L’un fuyant avec art , et cédant à l’orage, L’autre aux flots irrités o
le doute les conduit. Et toi, Fille du ciel, toi, puissante harmonie, Art charmant, qui polis la Grèce et l’Italie, J’enten
e d’une religion quelconque ; en un mot, à chaque science et à chaque art en particulier. Indépendamment d’un génie hardi,
e la sublimité, tout le feu du génie du poëte grec ; mais il a plus d’ art , plus de jugement, et sait bien mieux orner la ra
nus ; les tableaux, les peintures diversifiées, s’y succèdent avec un art infini, et le style est toujours proportionné aux
c’est-là le plus noble et le plus digne usage qu’il puisse faire d’un art si brillant, si beau, si sublime et si pur. Malhe
z ce mot, dans les notes, à la fin du deuxième Volume. (1). Boileau, Art Poét., chap. III. 2. Poét., chap. IX. 1. Boilea
(1). Boileau, Art Poét., chap. III. 2. Poét., chap. IX. 1. Boileau, Art Poét., chap. III. 1. Préf. d’Œdipe. (1). Art P
hap. IX. 1. Boileau, Art Poét., chap. III. 1. Préf. d’Œdipe. (1). Art Poét., Chap. III. (1). Boilleau, Art Poét., chap
 III. 1. Préf. d’Œdipe. (1). Art Poét., Chap. III. (1). Boilleau, Art Poét., chap. III. 1. Art Poét., chap. III. 2. R
(1). Art Poét., Chap. III. (1). Boilleau, Art Poét., chap. III. 1. Art Poét., chap. III. 2. Roman de Mademoiselle Scudé
notes, à la fin de ce Volume. (b). Voyez ce mot, ibid. 3. Boileau, Art Poét., chap. III. 1. Boileau, Art Poét, chap. I
Voyez ce mot, ibid. 3. Boileau, Art Poét., chap. III. 1. Boileau, Art Poét, chap. III. 1. Boileau, Art Poét.,chap. II
rt Poét., chap. III. 1. Boileau, Art Poét, chap. III. 1. Boileau, Art Poét.,chap. III. (a). Voyez le mot Antiope, dan
). Voyez ce mot, id. 1. Destouches, comédie de l’Ex. 1. Boileau, Art Poét., chap. III. 2. Boileau, Art Poét, chap. II
es, comédie de l’Ex. 1. Boileau, Art Poét., chap. III. 2. Boileau, Art Poét, chap. III. (a). Voyez ce mot, dans les not
de la Veuve de Malabar, tragédie. 1. Dict. de Musique. 1. Boileau, Art Poét., chap. III. (a). Voyez ce mot, dans les no
Penses, dans les voyages qu’elle lui fait entreprendre. 2. Boileau, Art Poét. chap. III. (a). Voyez ce mot dans les note
. (a). Voyez ce mot, dans les notes, à la fin du premier volume. 1. Art Poét., chap. III. 1. N°. 48, 1783. (a). Voyez c
. Voyez ce mot, dans les notes, à la fin de ce Volume. (i). Boileau, Art Poét., chap. III. (a). Voyez ce mot, dans les no
a). Voyez ce mot, dans les notes, à la fin de ce Volume. 1. Boileau, Art Poét., chap. III. (a). Voyez le mot Géans, dans
e mot Géans, dans les notes, à la fin du premier Volume. 1. Boileau, Art . Poét., ch. III. 1. Boileau, Art Poét., ch. III.
fin du premier Volume. 1. Boileau, Art. Poét., ch. III. 1. Boileau, Art Poét., ch. III. (a). Voyez ce mot, dans les note
53 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voltaire, 1694-1778 » pp. 253-281
n, il a laissé deux monuments : Charles XII, récit achevé qui allie l’ art de conter simplement à la sûreté d’une critique c
consciencieuse ; et le Siècle de Louis XIV, qui nous montre l’ami des arts , du luxe et de la civilisation, l’admirateur d’un
e par le mot goût le sentiment des beautés et des défauts de tous les arts . C’est un discernement prompt comme celui de la l
c’est encore une ressemblance de ce goût intellectuel, de ce goût des arts , avec le goût sensuel ; car le gourmet sent et re
les, il verra un défaut à côté d’un agrément. On se forme le goût des arts beaucoup plus que le goût sensuel ; car dans le g
belle tragédie ; mais il n’y démêlera ni le mérite des unités, ni cet art délicat par lequel aucun personnage n’entre ni ne
t par lequel aucun personnage n’entre ni ne sort sans raison ; ni cet art , encore plus grand, qui concentre des intérêts di
s coûte infiniment d’écrire. Je vous prêcherai donc éternellement cet art d’écrire que Despréaux a si bien connu et si bien
avec lequel il conduit son lecteur, ce naturel qui est le fruit de l’ art , et cette apparence de facilité qu’on ne doit qu’
, en vous parlant ainsi, je m’intéresse à votre gloire et à celle des arts . Mon amitié pour vous a redoublé encore à votre d
n, il savait être insinnant et rusé. Personne n’a observé avec plus d’ art et de mesure la fameuse maxime dont il s’est tant
lui a plus servi pour écrire que sa raison ou son savoir. « Il eut l’ art du style familier. Ceux qui le louent de son goût
andus dans ses ouvrages ; Racine, par tous les siens ; Boileau, par l’ art , inconnu avant lui, de mettre la raison en vers ;
e former le nôtre. » 2. Citons encore Joubert : « Voltaire eut l’ art du style familier. Il lui donna toutes les formes
récédé d’un autre sur cette question : Le progrès des sciences et des arts a-t-il contribué à corrompre ou à épurer les mœur
émies sont aux universités ce que l’âge mûr est à l’enfance, ce que l’ art de bien parler est à la grammaire, ce que la poli
ns de mon village ont vu Pigalle déployer quelques instruments de son art  : “Tiens, tiens, disaient-ils, on va le disséquer
54 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Thiers Né en 1797 » pp. 265-270
ir l’instruction scientifique. Il possédera les sciences exactes, les arts graphiques1, par exemple le dessin, la théorie de
e, ils y deviennent plus sensibles, plus irritables qu’ailleurs, et l’ art de les manier, d’une main délicate et ferme, fut
d’une main délicate et ferme, fut toujours une partie importante de l’ art des grands capitaines. A toutes ces connaissances
, même au milieu des affaires publiques, je ne me séparais pas de mon art 1. Lorsqu’en présence des trônes chancelants, au
ode réfléchie sous les dehors d’une improvisation facile, déployer un art d’autant plus savant qu’il conserve tout le charm
e à un jeune homme tel que je le veux : c’est celui qui sera fou de l’ art des Maurice, et qui sera persuadé qu’il faut fair
55 (1873) Principes de rhétorique française
réfléchi ; c’est encore l’œuvre de la rhétorique. Voilà pourquoi cet art de la parole survit aux railleries qui le poursui
t à la méditation de tous ceux qui veulent penser, les préceptes de l’ art de parler et d’écrire, Que le génie se passe bien
ique est une branche de la critique : c’est la critique appliquée à l’ art de parler et d’écrire ; elle est une branche de l
l’homme qu’une baguette magique, c’est le travail et la patience, » L’ art de persuader est le plus sérieux de tous les arts
et la patience, » L’art de persuader est le plus sérieux de tous les arts  ; il mérite donc d’être traité avec sérieux ; il
ns de goût ; 2° L’extension la plus large possible des préceptes de l’ art oratoire et leur application à l’art d’écrire en
arge possible des préceptes de l’art oratoire et leur application à l’ art d’écrire en général, le discours étant la forme l
ds noms.. Aussi n’est-ce pas rhétorique que je voudrais dire, ni même art d’écrire, tant j’aimerais à faire bien entendre q
nsées et ses sentiments. Si je pouvais, j’effacerais jusqu’aux mots d’ art et d’écrivain, qui éveillent l’idée d’une sorte d
élève et nous porte à leur niveau. Introduction Leçon I. De l’ art d’écrire, de la rhétorique et de l’éloquence.
cience et a la poésie. 1. De la rhétorique. —  La rhétorique est l’ art de bien dire, c’est-à-dire l’art de parler de man
a rhétorique. —  La rhétorique est l’art de bien dire, c’est-à-dire l’ art de parler de manière à persuader. Persuader, c’es
t à la fois de leur esprit, de leur cœur et de leur volonté. C’est un art très-sérieux, destiné à instruire les hommes, à g
clamateurs et les sophistes ne prouve rien contre l’excellence de cet art car la rhétorique n’a rien de commun avec l’artif
er qui ajoute aux objets des ornements empruntés et de convention ; l’ art de bien dire est l’art d’appliquer à chaque chose
s des ornements empruntés et de convention ; l’art de bien dire est l’ art d’appliquer à chaque chose le ton, le langage et
hétorique contre les rhéteurs, c’est la seule, la vraie rhétorique, l’ art de parler de chaque chose et à chacun comme la ra
d’exemplaires, peut être l’objet d’une étude attentive et suivie ; l’ art d’écrire doit donc se substituer le plus souvent
t suivie ; l’art d’écrire doit donc se substituer le plus souvent à l’ art de parler. Mais la différence n’est ici que dans
sidérations conduisent à l’emploi des mêmes moyens. On peut dire de l’ art d’écrire ce qu’Aristote a dit de la rhétorique ;
ude. Aussi la pratique de la parole ne doit pas être confondue avec l’ art de parler et d’écrire : rien de plus commun, de p
de plus commun, de plus vulgaire, de plus facile que la pratique ; l’ art au contraire, c’est, après l’art de penser, le pl
, de plus facile que la pratique ; l’art au contraire, c’est, après l’ art de penser, le plus grand de tous les arts et le p
au contraire, c’est, après l’art de penser, le plus grand de tous les arts et le plus difficile ; que de travail il réclame,
oquence. L’éloquence est le talent de persuader ; elle n’est point un art , elle est un don naturel, comme l’imagination poé
les langues se sont formées bien avant la grammaire : ce n’est pas l’ art qui produit l’éloquence, a dit Cicéron, c’est l’é
ervir de frein à son génie. Il faut donc reporter sur les règles de l’ art d’écrire une partie de ce respect qu’inspirent le
as moins libre. 4. Origine de la rhétorique. — Comme tous les autres arts , la rhétorique a son origine dans le besoin de se
ni à l’exercice, qui est un excellent moyen de réussir dans tous les arts de l’esprit comme de la main. Elles peuvent abrég
des langues comme la meilleure et la pire chose qui soit au monde : l’ art qui forme l’orateur et l’écrivain porte avec lui
e de la valeur et de la généralité de ces règles, c’est que, dans son Art poétique, Boileau a cru devoir les imposer au poë
 C’est une erreur commune que de borner l’empire de la rhétorique à l’ art oratoire proprement dit. Les règles de bien dire
éceptes qui conviennent au discours embrassent toutes les règles de l’ art d’écrire. La rhétorique est donc aussi l’art d’éc
t toutes les règles de l’art d’écrire. La rhétorique est donc aussi l’ art d’écrire, puisque le discours est la forme littér
apport si étroit que personne ne contestera l’utilité des règles de l’ art de bien dire pour l’historien, le philosophe et l
es anciens rhéteurs, avant toute analyse particulière des règles de l’ art oratoire, ont placé une classification des genres
ique se partagent en trois groupes qui forment les trois parties de l’ art de parler et d’écrire. Ces parties traitent : 1°
ter à la puissance de ces moyens. Les trois parties essentielles de l’ art d’écrire prennent donc le nom du travail dont ell
; elle est essentielle et logique, aussi s’applique-t-elle à tous les arts comme à l’art d’écrire. Non moins que l’orateur,
ntielle et logique, aussi s’applique-t-elle à tous les arts comme à l’ art d’écrire. Non moins que l’orateur, le poëte, le p
’éclat ou plus de charme. 7. De l’action. — A ces trois parties de l’ art oratoire Cicéron et après lui les rhéteurs ancien
Règles relatives aux mœurs. 1. De l’Invention. — Cette partie de l’ art d’écrire a pour objet de découvrir les moyens de
e précepte des anciens maîtres doit être aussi la première règle de l’ art d’écrire. Se faire un jugement sain, un sens droi
un agrément, toucher c’est vaincre. La partie la plus nécessaire de l’ art , celle qui en est comme le fondement, c’est l’étu
es autres moyens de conviction. L’ensemble des qualités qui forment l’ art de plaire est à la fois le premier point et le se
oit des rois consiste à ne rien épargner ; La timide équité détruit l’ art de régner. De même, dans le Cid, c’est l’orgueil
uves et les moyens de preuves, c’est l’office le plus nécessaire de l’ art oratoire, la partie à laquelle toutes les autres
ésente pas d’abord, mais de ce qui est    en effet dans lui ; c’est l’ art ou de réunir deux    choses    éloignées, ou    d
encore plus vicieuse que l’action… En un mot, toutes les règles de l’ art , celles même de l’honnêteté et de la bienséance,
ervez les plus frappants pour la péroraison. Un parfait modèle de cet art et de cette mesure, c’est la scène VI du IVe acte
n. 1. Objet de la disposition. — La disposition est la partie de l’ art d’écrire qui donne les règles pour ranger les élé
ise en son lieu ; Que le début, la fin répondent au milieu ; Que d’un art délicat les pièces assorties, N’y forment qu’un s
s temps et des hommes ; car il se rencontre des cas où le comble de l’ art est de sortir des règles que l’art lui-même a fix
encontre des cas où le comble de l’art est de sortir des règles que l’ art lui-même a fixées. 5. Utilité de la disposition.
l’auditeur ; mais cette louange même doit être maniée avec beaucoup d’ art et de circonspection. Excepté les sots, personne
n échec ; c’est donc par adresse qu’il faut ramener les esprits : cet art délicat forme les précautions oratoires, 3.Despr
t à des inductions favorables. Quintilien cite comme un modèle dans l’ art de disposer ces détails la narration présentée pa
mble peu à celle d’un homme qui médite le meurtre de son ennemi ! Cet art de présenter les faits sous un jour favorable est
aussi dans les compositions de ce genre les ornements distribués avec art produiront le plus heureux effet. Massillon dont
, tout prévu, les raisons se présentent d’elles-mêmes. Mais il est un art de méditer son sujet, un art de voir et de prévoi
présentent d’elles-mêmes. Mais il est un art de méditer son sujet, un art de voir et de prévoir ; c’est ici que se place d’
Ainsi quand la confirmation veut faire valoir de faibles raisons, son art consiste à les accumuler et à les présenter dans
it posées, prouve par un témoignage éloquent combien la mesure en cet art est difficile. Ceux qui ont le talent de la plais
connaître qu’il est dans son tort : Je confesse mon faible, elle a l’ art de me plaire ; J’ai beau voir ses défauts et j’ai
hie de l’homme pour l’homme ; en effet le triomphe de la nature sur l’ art le plus habile, ce fut le succès qui répondit à c
cygne… comme le plus beau modèle que la nature nous ait offert pour l’ art de la navigation. La construction logique donner
turelle de saint Paul. Il aime à nous peindre : « Cet ignorant dans l’ art de bien dire avec cette phrase qui sent l’étrange
n avoir été traînée de force à la place du mot propre. C’est tout un art , et très-délicat, que la préparation par laquelle
ennemi, Mazarin, souple, adroit, et dangereux ami ; L’un fuyant avec art et cédant à l’orage, L’autre aux flots irrités op
rt avec Pharaon se noyer dans les mers. La Fontaine excelle dans cet art délicat et charmant. Parmi les allusions dont ses
ait plus temps… les chants avaient cessé. Démosthène excelle dans l’ art de faire passer le blâme à l’ombre de l’éloge ; e
e que, dans la discussion, une objection pressentie et repoussée avec art est un triomphe qui double les forces de l’argume
e pour y fixer notre esprit ; atténuer certains objets ; railler avec art  ; s’écarter du sujet par une digression ; annonce
contre dans ce portrait enluminé par J. B. Rousseau : La nature et l’ art En maçonnant les remparts de son âme Songèrent pl
Racine. C’est dans un faible objet, imperceptible ouvrage, Que l’ art de l’ouvrier me frappe davantage. L. Racine. L
opopée) ». Voilà toute la théorie des rhéteurs mise en pratique sans art et par l’élan spontané de la passion. Leçon XX
cette définition de l’épopée : L’épopée est un discours inventé avec art pour former les mœurs par des instructions déguis
anité de l’auteur. Voltaire fait aussi remarquer que : Dans tous les arts , la belle imagination est toujours naturelle… n’a
entes, de mots nouveaux, d’expressions gigantesques : ils nuisent à l’ art sans rien ajouter à l’éloquence ni à la pensée. D
turel à la dignité. On a peut-être trop admiré comme des merveilles l’ art de Racine à faire entrer dans ses vers les mots d
trop crédule. A la même époque, Bossuet a donné mille exemples de l’ art avec lequel un grand écrivain relève les expressi
ernier coup… Ne parlons plus de hasard.... Le but suprême de tous les arts est d’élever l’âme par le déploiement des faculté
s facultés les plus hautes de l’esprit, c’est pourquoi le premier des arts , l’art d’exprimer sa pensée, ne doit jamais se dé
és les plus hautes de l’esprit, c’est pourquoi le premier des arts, l’ art d’exprimer sa pensée, ne doit jamais se départir
poëte inventait semblait plutôt manquer à la langue que la violer. L’ art suprême est de concilier la nouveauté de l’expres
l’élégance, la richesse, la finesse, il admet tous les ornements de l’ art , la beauté des figures, l’éclat des métaphores, l
e voir qu’on a de l’esprit, mais non de la grâce et de la facilité. L’ art est heureusement caché, quand l’écrivain ‘orme so
s le langage commun qu’if approprie à son sujet. Aristote fait de cet art un des mérites les plus frappants d’Euripide. La
rapides et simples ne dispensent pas de toute application : il est un art de paraître sans art. C’est une beauté négligée,
cteur parce qu’ils trahissent la prétention à l’esprit ; or, le grand art , en écrivant comme dans la conversation, est moin
quivoque : témoin ce personnage de tragédie qui, faisant allusion à l’ art magique de Médée, lui dit : Je n’ai que des attr
a force pour y atteindre, de la sagesse pour le régler, et surtout un art infini pour le varier. 6. Règles relatives au s
urs, nous enseigne à élever la voix sur une syllabe de chaque mot ; l’ art , pour le plaisir de l’oreille, imitera la nature.
éger de ridicule, mais sans éclat et sans bouffonnerie ; ménagez avec art ce passage du discours sérieux à un badinage honn
i nous voulons imiter la nature, qui doit toujours être la règle de l’ art , nous verrons qu’on se recueille au lieu de décla
i marque les nuances des sentiments qu’on veut exprimer ou exciter. L’ art de la musique se borne à cette seule et savante v
industrie humaine offre de plus merveilleux après le langage. Ce même art de varier les inflexions de la voix est aussi le
enseignement de la rhétorique. 1. De l’application des règles de l’ art d’écrire. — 2. De la rhétorique chez les grecs. —
. Règles relatives a l’action. 1. De l’application des règles de l’ art d’écrire. —  Toutes les observations de goût insp
le des grands modèles ou par la réflexion des critiques constituent l’ art d’écrire. Les principes essentiels de cet art peu
critiques constituent l’art d’écrire. Les principes essentiels de cet art peuvent être appliqués soit par le génie qui en a
les compositions destinées au public qu’il convient de s’exercer à l’ art difficile d’exprimer sa pensée et ses émotions. U
le d’exprimer sa pensée et ses émotions. Un médecin n’apprend pas son art en tentant des expériences sur ses malades ; un a
al venu à faire son éducation en perdant les procès de ses clients. L’ art d’écrire ne peut être à cet égard plus favorisé q
clients. L’art d’écrire ne peut être à cet égard plus favorisé que l’ art médical ou la jurisprudence : c’est sur les bancs
 Homère est en Grèce le père de toutes choses, c’est le créateur de l’ art sous toutes ses formes ; il a été le premier prof
ignement universel, très-hardi, sortit, dès le siècle de Périclès, un art fécond mais dangereux, une habileté oratoire, un
ge de la guerre. Dans ce pays, où l’amour de la parole et le goût des arts étaient les passions nationales, le soin et le cu
torique chez les Romains. — Au lieu de considérer l’éloquence comme l’ art universel de la parole appliquée à toutes sortes
s propres à les préparer à parler sur toutes sortes de questions. Cet art parut dangereux aux magistrats, et l’orateur Cras
ne conclusion ou péroraison. Cette division élémentaire empruntée à l’ art oratoire, convient d’une manière générale à toute
cez des spectateurs, Sur la scène des champs amenez des acteurs : Cet art de l’intérêt est la source féconde, Oui, l’homme
evit ; ainsi qu’à la nature La présence de l’homme est nécessaire aux arts  : C’est lui, dans vos tableaux, que cherchent nos
lus touchant et plus terrible encore, ajoutez un pilote éperdu dont l’ art épuisé succombe et fait place au désespoir ; des
tyle une bonne grâce qui dissimule tout travail. Le premier soin de l’ art est de se cacher ; en lisant une lettre chacun do
it s’imaginer qu’il l’eût écrite ainsi. La bienséance consiste dans l’ art délicat de mettre le langage en harmonie avec le
ncipes de la vertu, des caractères du beau en littérature ou dans les arts , telle est l’étude des manifestations de la volon
e dans La mémoire des peuples, le chêne de Vincennes. C’est un grand art de savoir bien louer, et nul genre ne demande des
nous ayant laissé un souvenir ineffaçable de sa magnificence dans cet art aux mille couleurs du Titien et de Véronèse. ; qu
solide de Machiavel emprunté à l’expérience des révolutions, dans cet art enfin sévère et sublime de Michel-Ange, si différ
ans cet art enfin sévère et sublime de Michel-Ange, si différent de l’ art coloré du Titien ? 10. Résumé et régles. — Les
; non-seulement elle cherche dans la comparaison des productions de l’ art , dans leur conformité aux lois de la raison et de
l’esprit, le mouvement de l’imagination, bienfaits des lettres et des arts , tiennent une grande place dans la vie de l’âme e
56 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Sainte-Beuve. Né en 1804. » pp. 566-577
in l’encre dont il se sert pour parler de lui. Savoir lire, voilà son art inimitable. Ses œuvres sont une encyclopédie qui
philosophie, la politique, l’histoire, la poésie, l’éloquence et les arts , l’antiquité et les temps modernes, la littératur
pleine jeunesse du monde. Leurs trois noms sont devenus l’idéal de l’ art  : Platon, Sophocle et Démosthène. Et malgré tout,
’être considéré de nous et compris. C’est par les yeux, c’est par les arts encore, c’est par les débris des monuments qui on
n tour. Mais cela ne suffit pas ; et je réclame la prééminence pour l’ art des arts, la poésie. O vous qu’un noble orgueil a
Mais cela ne suffit pas ; et je réclame la prééminence pour l’art des arts , la poésie. O vous qu’un noble orgueil anime, qui
u’un sang généreux pousse aux nouvelles et incessantes conquêtes de l’ art et du génie, et qu’impatiente, qu’ennuie à la fin
nous considérer comme des rivaux et des concurrents. Les problèmes en art , en science, en industrie, en tout ce qui est de
ffet, — avec religion, non avec idolâtrie. Il faut, en toute espèce d’ art , une éducation préalable et une première docilité
57 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre IV. De l’Éloquence chez les modernes. »
n remarquer une conformité singulière entre toutes les époques où les arts ont fleuri, et cette conformité a quelque chose d
Anglais sont restés très inférieurs dans toutes les parties de ce bel art , non seulement aux Grecs et aux Romains, mais mêm
c tout cela on n’est rien moins qu’éloquent. Aussi, celui de tous les arts qui est le plus éloigné de la perfection chez les
lus éloigné de la perfection chez les Anglais, est, sans contredit, l’ art de la prédication ; tandis que, chez les Français
s ont, en général, conçu de plus grandes idées du pouvoir attaché à l’ art oratoire, mais qu’ils ne les ont pas toujours rem
58 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IV. Genre didactique. »
nt des ouvrages où l’écrivain expose les principes et les règles d’un art ou d’une science. Il est aisé de sentir qu’ici le
ssance d’un autre. Toutefois, parce que les différents principes d’un art se communiquent réciproquement de la lumière, et
ste, abondante, où la nature s’est plu à répandre la variété, et où l’ art a su profiter des situations pour les varier et l
emarquable, une rhétorique où sont développés tous les principes de l’ art oratoire, et une poétique qui, bien qu’elle ne no
ssent faire un livre. C’est surtout quand il s’agit des traités que l’ art de disposer les matières paraît dans tout son lus
e quand elle fait une application juste et convenable des règles de l’ art  ; car on ne doit pas exiger toujours, et impérieu
expliqués, et qu’il y a de la dialectique dans ce qu’il a écrit sur l’ art oratoire, où l’imagination a tant de part. Mais i
ais le genre didactique a ses grâces particulières : j’en appelle à l’ Art de penser. Je n’aime pas, non plus, les termes te
que celui-ci eût autant médité que son émule sur les fondements de l’ art oratoire. L’un a plus de savoir ; l’autre a plus
59 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Boileau 1636-1711 » pp. 401-414
sse reposer ses armes, et maître du champ de bataille, formule dans l’ Art poétique (1674), sous la dictée d’Horace, dont il
cent montagnes plaintives Prenez mieux votre ton. Soyez simple avec art , Sublime sans orgueil, agréable sans fard. N’offr
ise en son lieu, Que le début, la fin, répondent au milieu ; Que d’un art délicat les pièces assorties N’y forment qu’un se
, il le faut éclaircir. C’est ainsi que vous parle un ami véritable. ( Art poétique, chant Ier.) Devoirs de l’écrivai
affamés, Mettent leur Apollon aux gages d’un libraire3, Et font d’un art divin un métier mercenaire. Un vil amour du gain,
plus grands guerriers, Apollon ne promet qu’un nom et des lauriers4. ( Art poétique, chap. iv.) épitaphe du docteur arn
isés dans le sujet, sacrifie l’éclat à la véritable richesse, joint l’ art au naturel, et le travail à la facilité ; qui, po
tua, dans Rabelais. Boileau s’eu est évidemment inspiré. 2. Horace, Art poétique, vers 156. Voici les vers de Mathurin Re
ses ouvrages. » (La Buyère. Ouvrages de l’Esprit.) 3. Comparez à l’ Art poëtique d’Horace. 1. Le goût et la conscience
60 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XII. Poésie dramatique. »
st qu’il faut que le sujet soit exposé ou qu’il y ait, en termes de l’ art , une exposition ; que l’action marche, que les di
eur qui fait un prologue détaché de la pièce, ce qui ne demande aucun art et se faisait souvent chez les anciens, mais qu’a
par un dialogue languissant. Le style dramatique est une partie de l’ art bien importante. Il est évident qu’il doit être a
ser venir. L’auteur dramatique évitera donc tout ce qui peut sentir l’ art ou la déclamation, savoir : 1º. Les sentences ou
mme dans l’épopée, que des finesses de l’artiste, et non l’objet de l’ art , contribuent encore à la fin morale de la tragédi
ans choix. Jodelle, Garnier, Hardi, ne connurent que l’existence de l’ art  ; à peine soupçonnèrent-ils qu’il y eût des règle
s nuages et nettoyé l’horizon. Ce fut lui qui nous marqua le but de l’ art avec précision, qui montra par des préceptes, et
rs comiques écrivent des parades, on comprend qu’ils y mettent plus d’ art et d’invention qu’il n’y en a dans les parades ré
civile ; tableau où les objets sont choisis avec goût, disposés avec art , peints avec grâce et élégance. Décent partout, n
introduites tout naturellement dans les pièces dramatiques. Ces deux arts étant depuis longtemps cultivés dans la bonne com
rendre à ce palais magique Où les beaux vers, la danse, la musique, L’ art de tromper les yeux par les couleurs, De cent pla
ngers, le mérite littéraire s’affaiblit et finit par disparaître. Les arts , pour atteindre à la perfection, demandent à rest
eux, des Trois unités. 147. Batteux, des Trois unités. 148. Horace, Art poétique, v. 189. 149. Batteux, des Trois unités
 189. 149. Batteux, des Trois unités ; unité d’action. 150. Horace, Art poétique, v. 192. 151. Voy. ci-dessus, § 64, p.
61 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fénelon, 1651-1715 » pp. 178-204
fut nommé en 1689 précepteur du duc de Bourgogne. Il excellait dans l’ art de façonner les esprits et les caractères. Ce jeu
a passion du beau et du bien ? Toutes les nuances s’accordent avec un art prodigieux dans cette épopée en prose, dont le st
e faut pas faire à l’Éloquence1 le tort de penser qu’elle n’est qu’un art frivole, dont un déclamateur se sert pour imposer
imagination de la multitude, et pour trafiquer de la parole. C’est un art très-sérieux, qui est destiné à instruire, à répr
ontre Antoine : mais on remarque quelque parure dans son discours ; l’ art y est merveilleux, mais on l’entrevoit ; l’orateu
rmé de ces deux orateurs ; mais j’avoue que je suis moins touché de l’ art infini et de la magnifique éloquence de Cicéron,
re. On ne sait pas être sobre dans la recherche du beau ; on ignore l’ art de s’arrêter tout court en deçà des ornements amb
u, il faut que l’auteur s’y dérobe et que je ne puisse le voir. L’ art gothique et l’art grec Il est naturel que les
uteur s’y dérobe et que je ne puisse le voir. L’art gothique et l’ art grec Il est naturel que les modernes, qui ont
e de ces formules définitives qu’il faut savoir par cœur. 1. Non : l’ art exprime le beau ; il ne doit pas se faire prédica
le est sa maison agrandie, ornée, proportionnée à sa nature idéale. L’ art s’épanouit avec volupté, comme la fleur sous un c
u mont parfumé. 2. Fénelon est sévère jusqu’à l’injustice contre l’ art gothique. 3. M. de Lamennais ne disait-il pas av
s couleurs, toutes ces choses et mille autres encore réagissent sur l’ art , contrastent ou s’harmonisent avec ses monuments,
rez de semblables harmonies, et partout elles ajoutent au charme de l’ art un autre charme non moins ravissant. Elles associ
62 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Racine. (1639-1699.) » pp. 83-90
ue la merveille du Cid avait ouvert en France des voies nouvelles à l’ art dramatique, paya ainsi à celui qui lui avait fray
s faisaient le principal ornement ; en un mot, toutes les règles de l’ art , celles mêmes de l’honnêteté et de la bienséance,
ssédé à la fois tant de grands talents, tant d’excellentes parties, l’ art , la force, le jugement, l’esprit ? Quelle nobless
s artistes, ont remarqué que, pour trouver le plus haut point de leur art , il leur suffisait d’étudier le goût de ce prince
écis historique des campagnes de Louis XIV 3. 1. Condillac, dans l’ Art d’écrire, se proposant de montrer comment se fait
vérité dans la peinture des caractères. — Sur les mœurs, qui, dans l’ art dramatique, embrassent, comme dit Marmontel, le n
s justice à son goût qu’à sa douceur et à sa bonté. 2. Cf. Boileau, Art poétique, fin du chant IV : Muses, dictez sa glo
63 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Introduction »
Introduction Le style est l’ art d’exprimer ses pensées. Les principes que contien
ands peintres ou des grands musiciens, afin de se fortifier dans leur art , et de produire ensuite quelque composition de le
rent à établir entre eux des communications utiles : le commerce, les arts , les richesses, la paix, la guerre, les alliances
roits à cette ingénieuse invention. Si nous sommes en possession d’un art aussi utile, c’est par suite d’une circonstance e
riture en Grèce. Notre célèbre Boileau au l’a constaté ainsi dans son Art poétique. C’est de lui que nous vient cet art ing
constaté ainsi dans son Art poétique. C’est de lui que nous vient cet art ingénieux De peindre la parole et de parler aux
64 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre troisième. Du discours. »
perd jamais de vue ce mélange heureux, qui est à la fois le comble de art et de la force, alors ce sera en effet l’orateur
remière éloquence d’un orateur. De tout ce que je viens de dire, de l’ art de ménager ses forces, il ne s’en suit pas que l’
es semblables, où il est permis de déployer toutes les richesses de l’ art et d’en étaler toute la pompe. Pensées ingénieuse
hardies, arrangement nombreux et périodique, en un mot, tout ce que l’ art a de plus magnifique et de plus brillant, l’orate
 encore afin que nous ayons à la fois, avec tout le courage et tout l’ art , toute la nature à combattre. Quelque avantage qu
mouvement colorent la narration ; La nuit, les pluies, le courage, l’ art , la nature tout est entassé, mais tout est vainc
outissent pas néanmoins au scandale des procès ? En étudiant un peu l’ art de plaider, nous saurons mieux ce qu’il convient
, et il nous sera permis de mettre en pratique toutes les règles de l’ art , telles qu’elles sont exposées dans les trois par
s aux maîtres le soin de les perfectionner. § 2. Déclamation. L’ art de la déclamation est difficile, il mériterait de
es trois premiers chapitres de cet ouvrage. La déclamation est donc l’ art de faire sentir ce que l’on prononce. Elle doit ê
later la force tout entière de l’indignation. C’est en observant avec art toutes ces nuances du sentiment que l’on acquiert
t comme d’intermédiaire, et on ne s’aperçoit de sa présence et de son art qu’au bon choix, de ses places de repos, et aux i
dans l’élocution et les figures, c’est le premier maître à suivre, l’ art ne vient que le second. Il est bien difficile, po
ar c’est là où se montre le mérite du travail. La versification est l’ art d’arranger les mots d’une manière mesurée et cade
elle que la lecture et l’audition des vers seraient insupportables. L’ art du versificateur consiste à ménager les degrés du
re ; Un charme à la mesure ajouté savamment, Mais qui ne doit gêner l’ art ni le sentiment, Qui, juste sans effort, élégant
de rhétorique à la partie des règles de cette science qui embrasse l’ art de parler et d’écrire avec éloquence. C’est un pe
e aussi bien les narrations et les petits genres de composition que l’ art oratoire. D’un autre côté un très petit nombre d’
rsonne. Aussi dans vos traités de rhétorique, afin d’embrasser tout l’ art , êtes-vous obligés de distinguer trois choses qui
sez à faire de s’initier à la connaissance des premiers éléments de l’ art  ; l’âge mûr les développera et les complétera par
65 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre II. De l’Éloquence. » pp. 318-338
ous les devons à la seule nature. Il n’y a donc point de règles que l’ art ait pu et puisse jamais inventer, pour nous appre
même les plus grands génies qui ont paru avant les beaux siècles des arts . Il y a, par exemple, dans les poèmes dramatiques
être qu’un don de la nature, et que l’autre espèce d’éloquence est un art qui ne peut s’acquérir que par l’étude et l’exerc
cultivons en paix d’heureux champs ; et nos mains Étaient propres aux arts ainsi qu’au labourage.         Qu’avez-vous appri
u Genre fleuri. Le genre fleuri se pare de tous les ornements de l’ art , sans prendre soin de les cacher. Il joint aux gr
pouvait, par ses leçons et par ses exemples, le former dans le grand art de régner ! Mais le temps s’écoule ; le tombeau s
tueux, abondant et magnifique, dit Cicéron 1, il réunit tout ce que l’ art oratoire a de plus fort et de plus véhément. C’es
 ; c’est le talent suprême de l’Orateur. De plus grands détails sur l’ art de bien écrire, me paraîtraient ici superflus : i
66 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre Ier. Considérations générales. »
les épigrammes et les odes, pour les renvoyer à la philologie et à l’ art de l’orateur ; et, au contraire, il regarde comme
r la versification que comme une qualité du style, et la renvoyer à l’ art oratoire. » Malgré les grands noms dont s’appuie
te, homme de beaucoup d’esprit, mais qui n’avait pas le sentiment des arts , fut le premier qui mit au rang des épopées ce be
le de la raison et de l’opinion générale, et dire que la poésie est l’ art de composer des ouvrages en vers, et que ces ouvr
en vers. Ce mot littérature signifiait primitivement l’alphabet et l’ art de tracer les lettres. On l’a appliqué aussi à la
67 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre III. Du Genre historique. »
ous les faits y soient enchaînés sans la moindre contrainte. Le grand art de l’historien consiste à passer d’un sujet à un
a distribution des terres, l’origine des sociétés, des empires et des arts . Il renferme la base de toutes nos connaissances
e qui règne dans les livres saints, n’y doit rien aux ressources de l’ art  : elle est toute dans les choses, et n’en est que
sé. Historiens en ce genre. Les anciens sont nos maîtres dans l’ art d’écrire l’histoire. Supérieurs en ce genre aux m
mes du métier, ne peut que donner les plus grandes connaissances de l’ art de la guerre. Le lecteur est conduit, comme par l
a situation des lieux, les beautés de la nature, et les monuments des arts , l’auteur nous trace l’origine des divers habitan
iété du style qui se soutient toujours également, et surtout le grand art d’attacher et d’intéresser le lecteur : c’est le
on beau-père, et les Mœurs des Germains. Cet historien excelle dans l’ art de saisir les moindres nuances des passions, et d
nts de notre droit public, les progrès successifs des sciences et des arts y sont développés, sans qu’aucun des principaux é
istorien a eu le sage discernement de bien choisir ses matières, et l’ art de les rendre dans un style non moins élégant que
la perfection, la décadence et le renouvellement des sciences et des arts , et doit en même temps offrir un tableau de ce qu
donné un Essai sur l’histoire des belles-lettres, des sciences et des arts , dans lequel il trace en abrégé l’origine et les
ace en abrégé l’origine et les progrès de chaque science et de chaque art en particulier, et caractérise presque toujours d
68 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — [Introduction] » pp. 18-20
té, penser comme il vit et parler comme il pense. Le style est donc l’ art ou la manière propre à chaque écrivain de formule
ents autorisés par le goût. 26. Quelle est l’importance du style ? L’ art d’écrire ou le style est d’une très grande import
ses bien faites ne peuvent suffire à captiver l’esprit de l’homme ; l’ art étant l’expression de la beauté, il faut sans dou
le ; la seconde, les moyens de se former le style ou de s’initier à l’ art d’écrire.
69 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nisard. Né en 1806. » pp. 585-597
férents ou aux rebelles. Moraliste pénétrant, il excelle aussi dans l’ art de peindre les traits d’un caractère et d’un espr
e. Son style serré, savant et fin, unit la correction à l’agrément, l’ art des nuances à la solidité, l’ingénieux au judicie
ui ne se pique point d’être un genre, et qui en refuserait l’éloge. L’ art de lire les bons livres serait son vrai nom. Elle
e, t. IV, p. 530. Édition Firmin Didot.) La langue française et l’ art d’écrire Dans les principales conditions de n
ou cette foule qui n’a pas conscience de la difficulté1. Au reste, l’ art n’est pas facile, même aux mieux doués. Ce que l’
ère l’a dit : c’est une marque de médiocrité d’esprit. Les joies de l’ art sont rares et austères2 : ce n’est que le plus no
propre expérience, en sorte que lire le fabuliste, c’est ruminer ; l’ art , dont nous sommes touchés jusqu’à la fin de notre
cette définition. 4. La critique doit avoir un idéal comme tous les arts . 5. Il y a des grâces sévères qui nous charment.
70 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre IV. Des Ouvrages Didactiques. »
r pour le fond. Les règles de l’éloquence, de la poésie et des autres arts ayant été prises dans la nature du cœur humain, o
la connaissance d’un autre. Je sais que les différents principes d’un art se communiquent réciproquement de la lumière, et
lût être peintre ou poète. Une connaissance assez étendue de ces deux arts suffit, avec les autres conditions requises dans
ion, des grâces naïves, en doivent faire tout l’ornement. Au reste, l’ art du dialogue peut convenir à tous les sujets, soit
d’Aristote une rhétorique, où sont développés tous les principes de l’ art oratoire, et une poétique qui contient les règles
e, qu’après avoir acquis quelques connaissances générales de ces deux arts . Longin, né à Athènes dans le troisième siècle d
71 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre IV. Du genre dramatique. » pp. 252-332
qu’une imitation ; mais il exige que cette imitation soit faite avec art et vraisemblance. Du reste, rien ne démontre mieu
ns que nous venons d’exposer nous font voir que certaines règles de l’ art dramatique peuvent être considérées sous des poin
oppose des difficultés à remplir cette obligation, c’est alors que l’ art éclate davantage, et n’en est que plus admiré : c
nt avoir lieu qu’en sortant de cette étroite enceinte. — En matière d’ art , dirons-nous avec un savant critique, M. J. Janin
de se dire ce qu’ils se diraient s’ils étaient sans témoins. Le grand art de l’exposition est de faire qu’elle sorte tout n
elles n’en sont que plus adroites : car une des premières règles de l’ art dramatique est que l’intérêt aille en croissant ;
d, se résout en détruisant la force contraire par une force ou par un art supérieur : ainsi, Esther bien conseillée, va tro
’est la partie la plus difficile de la tragédie : elle demande plus d’ art dans le drame sérieux que dans l’épopée. Un bon d
peut beaucoup pour le succès de la meilleure. 442. En quoi consiste l’ art du dénoûment ? L’art du dénoûment consiste à le
succès de la meilleure. 442. En quoi consiste l’art du dénoûment ? L’ art du dénoûment consiste à le préparer sans l’annonc
reste, et qui le sauve. Quand une scène de ce genre est conduite avec art , et placée dans une situation critique, elle prod
Comment les scènes doivent-elles être conduites ? La perfection de l’ art dramatique demande que les scènes, naturellement
motifs qui l’y déterminent. Rien, en effet, n’est plus contraire à l’ art , que de faire paraître un acteur sans qu’on aperç
juste étendue, et suivre la loi de la nature, préférable à celle de l’ art , sans se laisser enchaîner par l’usage. 457. Que
s de dialogue. Dans le comique, Molière est un modèle accompli dans l’ art de dialoguer comme la nature ; on ne voit pas dan
ces ressorts ? Le succès d’une tragédie dépend en grande partie de l’ art avec lequel la terreur, la pitié, l’admiration y
à produire des émotions par tous les moyens possibles. Tout, dans les arts , devrait concourir à ce qu’ils appellent l’effet,
’on peut se faire d’un spectacle qui réunit les prestiges de tous les arts et de toutes les inventions de l’homme. 493. En q
t amenés par la situation des personnages ; ce qui demande beaucoup d’ art et de délicatesse. Les reconnaissances sont des c
dans la conduite de l’action, dans la liaison des scènes, ni autant d’ art dans la manière de faire naître les incidente et
le vaudeville ? Pour réussir dans le vaudeville, il faut posséder l’ art de saisir ces transformations si rapides et si va
chent sous le vernis uniforme de la société .polie, les forcer, par l’ art de la composition, à se déceler, et tourner surto
72 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre V. Des sermons de Bossuet. »
à tes usages ; il t’a même permis de l’orner et de l’embellir par ton art  ; car, qu’est-ce autre chose que l’art, sinon l’e
orner et de l’embellir par ton art ; car, qu’est-ce autre chose que l’ art , sinon l’embellissement de la nature ? Tu peux aj
il n’y avait en toi-même, et dans quelque partie de ton être, quelque art dérivé de ce premier art, quelques fécondes idées
et dans quelque partie de ton être, quelque art dérivé de ce premier art , quelques fécondes idées tirées de ces idées orig
règles, que le talent de créer des beautés de génie est supérieur à l’ art d’éviter les fautes de goût. Voilà pourquoi nous
73 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre II. »
roïques ou des actions sublimes ; elle fut le plus ancien de tous les arts , le produit de l’imagination et de l’inspiration
arche au hasard : Chez elle un beau désordre est un effet de l’art. Art poétique. Chez les anciens, l’ode était chantée e
verrons plus loin que c’est du dithyrambe que sortit chez les Grecs l’ art dramatique. De nos jours ce genre est peu en usag
ale ou philosophique, si elle roule sur un sujet sérieux de morale, d’ art ou de science ; badine, si l’objet du chant est s
t par le chant, Passe de bouche en bouche et s’accroit en marchant. Art poétique. 5° Cantate. La cantate est un cha
74 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre I. — Rhétorique »
étorique. Différence entre elle et l’Éloquence La Rhétorique est l’ art de bien dire, ou l’art de parler de chaque chose
tre elle et l’Éloquence La Rhétorique est l’art de bien dire, ou l’ art de parler de chaque chose d’une manière convenabl
fondre l’Éloquence ou le talent de bien dire, avec la Rhétorique ou l’ art qui développe ce talent. Marmontel nous en indiqu
et de la religion ; étendre l’empire des lettres, des sciences et des arts  ; raffermir l’existence des sociétés ébranlées ;
atif, le Délibératif et le Judiciaire On considère ordinairement l’ art oratoire comme susceptible de recevoir trois appl
75 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Villemain 1790-1870 » pp. 251-256
ontées finement, des rencontres imprévues qui piquent la curiosité, l’ art d’aiguiser en ironie la fin d’un compliment, un g
la censure littéraire3. Que le critique commence par aimer les beaux arts d’un amour sincère ; que son âme en ressente les
our fondement l’étude des anciens, qui sont les maîtres éternels de l’ art d’écrire, non pas comme anciens, mais comme grand
bsence du talent4, serait une contradiction et une chimère. Donc, les arts sont jugés par de prétendus connaisseurs qui ne p
nnaisseurs qui ne peuvent les pratiquer. Il en est ainsi souvent de l’ art d’écrire, et nulle part l’abus n’est plus ridicul
76 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XV. de l’élocution  » pp. 203-216
ffon : Le style est l’homme. Le style est ce que l’on nomme, dans les arts , la manière, le faire, ce qui donne au peintre et
ces catégories en rhétorique ? Les reconnaît-on dans la critique des arts  ? S’il en était ainsi, les kermesses de Teniers a
ccupation bien naturelle d’ailleurs à un rhéteur qui avait pour but l’ art de dire plus encore que l’art d’écrire. Comment p
leurs à un rhéteur qui avait pour but l’art de dire plus encore que l’ art d’écrire. Comment parle-t-il du style simple ? Ap
st nécessaire quelque part, c’est assurément lorsque l’on traite de l’ art d’écrire. Ensuite, la distinction que je propose
e ailleurs, il y a toujours deux éléments en présence, la nature et l’ art , ne pouvant se suppléer l’un l’autre que jusqu’à
a formation du style, le rhéteur n’a rien à dire ; quant à celle de l’ art , il appuiera principalement sur deux préceptes. P
77 (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)
et à sa sensibilité. 6. Le beau est ce qui, dans la nature ou dans l’ art , nous charme et nous captive, subjugue l’intellig
aux sujets que l’on traite et aux idées qu’on exprime une forme que l’ art approuve et où le goût se complaît. 13. Il y a pl
eillir. 14. On a du génie pour la guerre, pour la politique, pour les arts , pour les sciences ; mais on ne donne le nom de g
t Cicéron, par un sentiment secret, et sans connaître les règles de l’ art , discernent ce qu’il y a de bon et de défectueux
stitué trouve plaisir aux mets simples et salubres. De même, dans les arts , le bon goût se reconnaît à l’amour du simple et
de Sophocle et d’Euripide avant qu’Aristote eût tracé les règles de l’ art dramatique. Homère avait été sublime avant que Lo
aillible pour bien composer. Mais, loin d’être une œuvre mécanique, l’ art de bien écrire demande une longue expérience, bea
r la fenêtre. 31. La critique est l’application des règles à tous les arts  ; et, en littérature, c’est le jugement que nous
qui présente des objets qui n’ont rien de relevé ni rien de bas, sans art et sans apprêt, et avec les traits naturels que f
xtérieur qui fera presque tout leur prix, vous ne posséderez jamais l’ art de parler ou d’écrire. Tout ce qui concerne les m
es. 85. Pour aider les commençants dans cette partie essentielle de l’ art d’écrire, nous allons donner quelques règles : 1º
mploie assez souvent des mots communs et vulgaires : il le doit à cet art de les placer d’une manière propre à produire les
’emploient que des expressions communes et ordinaires. Le comble de l’ art , dit Marmontel, c’est d’être simple dans les gran
ardies : C’est en vain qu’au Parnasse un téméraire auteur Pense de l’ art des vers atteindre la hauteur, S’il ne sent point
ent et qui ne sont pas toujours harmonieux. Mais, en les plaçant avec art , on adoucit souvent les impressions les plus dure
ont souvent lutté sans désavantage contra les meilleurs poètes dans l’ art de peindre les objets par les sons. Le Tartare :
rois moyens se présentent au jeune littérateur qui veut se former à l’ art d’écrire : la connaissance des règles, l’étude de
yle nous enseigneront, mieux que tous les préceptes, la pratique de l’ art d’écrire. C’est le sentiment de tous les grands m
t de la plume, dit Cicéron, voilà le grand et souverain maître dans l’ art d’écrire. Stylus, optimus et præstantissimus dic
le naturel et la simplicité du style. Pour découvrir les secrets de l’ art , il faut étudier de préférence Homère el Démosthè
e des écrivains ainsi entendue est un puissant moyen de se former à l’ art d’écrire. Virgile et Cicéron, dit M. Laurentie, d
orisés de la nature, dit M. de Bonald, celui-là réussira mieux dans l’ art d’écrire et possédera la manière la plus original
témoignage ; mai s’il en est d’autres qu’on étudie pour se former a l’ art d’écrire. Quand on a choisi ces derniers, il faut
ion, de discernement et de goût, et il découvre ainsi la finesse de l’ art et les secrets d’un bon style. 279. Outre l’inter
lieu du sujet, comme s’il lui était connu, et l’on amène ensuite avec art les premiers événements. Cette exposition porte l
nt pas nuire à l’unité générale du récit, et doivent être amenés avec art et placés avec goût. Les réflexions produisent un
es aux autres les images et les idées. Cette opposition, ménagée avec art , a pour effet de détacher les objets, de les fair
éducation, on met entre les mains des élèves un traité spécial pour l’ Art épistolaire. Nous laisserons donc de côté ce qui
vrage élémentaire et veut enseigner les principes des sciences et des arts à ceux qui sont censés les ignorer. Rien de plus
au précepte un caractère vif et saisissant. Mettre une science ou un art à la portée de ceux qui l’ignorent suppose donc b
cipaux, les idées essentielles, les endroits où le génie éclate, où l’ art se révèle, où le progrès de l’exposition se fait
rs capable d’approfondir et d’expliquer exactement les principes de l’ art et d’en faire l’application aux grands écrivains
ortants, et voyez s’ils possèdent l’un et l’autre les caractères de l’ art et du génie. 370. Il faut s’attacher surtout dans
avancé. Deuxième partie. De la poétique. 371. La poétique ou art poétique est l’ensemble des règles qui dirigent l
itions, ou qui aident à apprécier leurs ouvrages. Comme dans tous les arts la pratique a précédé la théorie, la poésie a pré
s le plus large et le plus étendu, la poésie est la création dans les arts . Ce mot s’applique donc à toutes les productions
ts. Ce mot s’applique donc à toutes les productions du génie dans les arts d’imagination. Ainsi il peut y avoir de la poésie
de sa grandeur et le souvenir de ses bienfaits, on peut dire que cet art divin a reçu par là une sorte de consécration. 38
re section. Versification française21 389. La versification est l’ art de faire des vers, et elle a pour objet de tracer
ique ; et, toujours incapable de pénétrer dans les mille secrets de l’ art du poète, on est privé des plus douces et des plu
dernes. Cette différence vient surtout du progrès des sciences et des arts . La raison exacte et positive des peuples moderne
ieux. Boileau a caractérisé l’un et l’autre dans le second chant de l’ Art poétique. Ces deux genres de poésie lyrique sont
apparent, doit régner un ordre caché qui est le véritable fruit de l’ art  : sans cela, l’inspiration n’est qu’un délire, et
tion de combats ; 3º agréables, c’est-à-dire composés avec beaucoup d’ art , de soin et d’élégance, puisqu’ils sont mis à tit
s mœurs et les caractères de ces personnages. Homère excelle dans cet art  ; et, sous le rapport des caractères, il est bien
ime. La morale plaît toujours davantage quand elle est présentée avec art et revêtue d’ornements qui l’embellissent. Quelqu
, si l’on veut plaire et intéresser, que l’action soit présentée avec art et vraisemblance, et personne ne trouve supportab
irceur, et parler cependant un langage décent, pathétique et moral. L’ art du poète consiste à embellir l’action qu’il met s
tifiait tous les moyens. Cette opinion, qu’on appelle la théorie de l’ art pour l’art, et tout à fait fausse et immorale. Po
s les moyens. Cette opinion, qu’on appelle la théorie de l’art pour l’ art , et tout à fait fausse et immorale. Pour que le d
tinée à délasser le spectateur d’une pièce plus sérieuse ; et quand l’ art dramatique fut perfectionné, on eut encore recour
sujet religieux, scientifique ou littéraire. Il trace les règles de l’ art qu’il veut enseigner comme les traités en prose,
its. Les Travaux et les Jours d’Hésiode, les Géorgiques de Virgile, l’ Art poétique d’Horace et celui de Boileau, la Religio
nnée avec l’ensemble de l’ouvrage, et que l’auteur sache rentrer avec art dans son propre sujet. La mort de César, dans les
t lorsqu’on décrivait, c’était pour instruire l’homme et enseigner un art ou une vérité. De nos jours, l’accessoire a usurp
i roule sur la religion, la morale, la littérature, les sciences, les arts , ou sur quelque autre sujet sérieux. Elle doit se
x sujets que l’on traite, et aux idées qu’on exprime, une forme que l’ art approuve et dont le goût soit satisfait ; l’ordre
duction du talent, l’homme éclairé, sensible, versé dans l’étude de l’ art , n’a pas besoin qu’on le lui dise, et le grand no
vantage, il les choisit avec plus de goût, il les dispose avec plus d’ art , il les exprime avec plus de finesse ou de grâce 
rmes tombent ; je soupire, Et le plaisir est mon vainqueur. Par quel art le chantre d’Achille Me rend-il tant de bruits di
émotions de l’âme ? 249. Combien y a-t-il de moyens de se former à l’ art d’écrire ? 250. Les préceptes suffisent-ils sans
uxième partie. De la poétique. 371. Qu’est-ce que la poétique ou l’ art poétique ? 37 2. Que signifie le mot poésie ? 373
t, Cours de littérature, ch. vi, art. ii. 17. Voir notre Traité de l’ art épistolaire. 18. Auteurs à consulter : Aubertin,
rature, 7e traité ; Blair, Leçons de rhétorique, leç. xl ; Marmontel, art Didactique, Descriptif ; Collombet, Cours de litt
78 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre IV. »
la plume d’un écrivain habile, les circonstances se développent avec art  ; elles s’animent pour offrir un tableau pittores
Vatel, par madame de Sévigné, nous offrent des modèles parfaits de l’ art de raconter, avec toutes les circonstances qui do
ne faut pas prendre un ton léger qui semble insulter à sa douleur. L’ art des convenances consiste à modifier son langage d
tudier sous le rapport des mœurs et des convenances, c’est Racine : l’ art et le sentiment se réunissent chez lui pour attei
i Bavoir convaincre par les preuves : c’est le but du raisonnement. L’ art de raisonner se nomme dialectique ; il fait parti
donc la médecine est une science vaine. On abuse des sciences et des arts  ; donc l’ignorance est préférable, Prendre pour
79 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre lII. »
à Rome une œuvre native et inspirée : c’est une admirable copie de l’ art grec dans le& premiers livres, et un monument
e le Dante, ou même que le Camoëns : il a la simplicité que donnent l’ art et le goût, mais non cette naïveté primitive des
action épique. Ce n’était pas l’opinion de Boileau, qui dit, dans-son Art poétique : De la foi d’un chrétien les mystères
les mœurs : Les climats font souvent les diverses humeurs. Boileau, Art poét. Il est d’usage de placer dans le poème épi
e ; Qu’en lui, jusqu’aux défauts, tout se montre héroïque. Boileau, Art poét. 7° Forme de l’épopée. L’épopée peut
plet de son époque. L’épopée a besoin d’une véritable inspiration ; l’ art ne suffit pas pour la composer. Le poème doit êtr
80 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mignet. Né en 1796. » pp. 504-512
autant de pages accomplies. L’histoire est chez lui une science et un art  : une science, car il donne un sens aux faits, il
ûte des récits superficiels. Cette profonde érudition, le souci de l’ art la met en œuvre. À des recherches vastes, continu
ècle L’histoire se montre chez les peuples le dernier en date des arts de l’esprit. Elle est l’œuvre de leur intelligenc
de l’indépendance de la pensée, que se sont formés les maîtres dans l’ art de l’histoire. Les conditions favorables au milie
ui avoir donné la gloire élevée des lettres et les beaux plaisirs des arts , lui ont encore procuré le solide avantage des lo
ées de son temps, et plié son âme à la vertu par des soins et avec un art qu’il a voulu enseigner aux autres ; comment il a
81 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Supplément aux exemples. »
d’aimer les vers, il les faut savoir lire ; Il faut avoir appris cet art mélodieux De parler dignement le langage des dieu
pris cet art mélodieux De parler dignement le langage des dieux ; Cet art qui, par les tons des phrases cadencées, Donne de
phrases cadencées, Donne de l’harmonie et du nombre aux pensées ; Cet art de déclamer dont le charme vainqueur Assujettit l
er, je lis en philosophe, Plus un écrit est beau, moins il a besoin d’ art , Et le teint de Vénus peut se passer de fard. L’h
ture ; Et les traits que la muse éternise en ses chants, Récités avec art , en seront plus touchants : Ils laisseront dans l
82 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Notions préliminaires. »
. Mais, pour être vraiment poète, il faut inventer et peindre. De l’ art d’inventer. L’art d’inventer consiste à trouve
iment poète, il faut inventer et peindre. De l’art d’inventer. L’ art d’inventer consiste à trouver les objets qui exis
lors dans la nature et dans la belle nature. Voilà en quoi consiste l’ art de l’imiter, cette belle nature : voilà ce qu’on
le nature : voilà ce qu’on doit entendre en poésie et dans les autres arts par inventer. L’homme, à proprement parler, ne pe
maîtriser dans toutes les circonstances possibles de la vie. De l’ art de peindre. L’homme inventeur n’est pas toujou
ien souvent les rendre dignes de la haute poésie. Ainsi Racine a eu l’ art d’employer les mots chiens et pavé, sans que la d
ue, de sorte que, etc. Cependant l’homme de goût trouve quelquefois l’ art de les embellir et d’en faire usage. C’est ainsi
un seul hémistiche. Il n’est aucun poète qui ait aussi bien connu cet art que Racine. Lisez et méditez ses vers : ils vous
u’ils expriment. Vida, poète latin, nous trace parfaitement, dans son Art poétique, les règles de cette harmonie. Voici le
83 (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503
quelques années d’études, les connaissances manquent bien moins que l’ art d’en tirer parti. On sait beaucoup, mais confusém
re est aujourd’hui considérée comme étant à la fois une science et un art  ; que faut-il entendre par là ? – En a-t-il toujo
t 1885.) « A mon avis, toute composition historique est un travail d’ art autant que d’érudition : le soin de la forme et d
larmes. » (La Bruyère.) (Clermont, avril 1891.) Boileau dit dans son Art poétique : Qu’en un lieu, qu’en un jour un seul
rez, la conception que le xvii e siècle s’est faite de la tragédie. L’ art dramatique au xvii e et au xix e siècle. (Grenobl
ment et sans réclamation personnelle d’avoir omis l’apologue dans son Art poétique. La Fontaine défendra la fable : 1° par
t les plus importants des genres étudiés par Boileau au 2e chant de l’ Art poétique ? Quels en sont les principaux représent
réceptes qui forment les matières principales du quatrième chant de l’ Art poétique de Boileau et vous les résumerez. (Nancy
de Mme de la Sablière à Boileau. Elle a lu avec un extrême plaisir l’ Art poétique qui vient de paraître. Elle y a retrouvé
r des exemples la pensée suivante : « Il semble que la logique est l’ art de convaincre de quelque vérité ; et l’éloquence
nt remplira ses intentions. 2° Comme les lettres, les sciences et les arts qui sont récompensés, que l’armée reçoive le prix
e presque tout ce qui, sous Louis XIV, fut fait pour les lettres, les arts et les sciences, l’a été sous l’inspiration et su
de terre et de mer, dans la diplomatie, dans les lettres et dans les arts , illustrent le présent règne, il dira que jamais
tte pensée pour comparer sans emphase et sans fausse sensibilité, les arts de la paix et ceux de la guerre. (Lille, novembre
uels reproches fait-il aux mauvais poètes ? (Paris, octobre, 1877.) L’ Art poétique de Boileau. (Clermont, octobre 1880.) Le
une idée sommaire de chacun d’eux, en citant dans les lettres et les arts , des noms et des chefs-d’œuvre qui justifient le
rivains la doit-on ? (Paris, août 1876.) Définissez les lettres, les arts et les sciences et dites ce que l’homme doit à le
aison de dire que les femmes allaient plus loin que les hommes dans l’ art d’écrire des lettres ? – Quelle est l’utilité des
cès à Saint Cyr. – Quelles sont les principales idées de Pascal sur l’ art d’écrire ? – Expliquer, en prenant pour exemple l
quels défauts lui reproche-t-on ? – Comment Voltaire a-t-il compris l’ art d’écrire l’histoire ? – Est-il vrai que Voltaire
nt supérieurs parce qu’ils ont l’air de ne songer qu’à leur pensée. L’ art dont ils se servent est moins apparent et par là
didactique se propose d’instruire, de faire connaître les règles d’un art quelconque. Pour bien enseigner il faut de la mét
didactique du xvii e siècle, le seul qui soit aujourd’hui connu est l’ Art poétique de Boileau. Le poète y enseigne l’art de
ujourd’hui connu est l’Art poétique de Boileau. Le poète y enseigne l’ art de faire des vers et les règles des différents ge
nts et précis, etc… Enfin le poème se lit tout entier avec plaisir. L’ Art poétique est donc un poème didactique qui remplit
’un seul coup il crée la tragédie française et agrandit le champ de l’ art dramatique. On lui reproche de n’avoir pas suivi
ateurs. Le Cid a eu cette fortune. Il a réussi contre les règles de l’ art  ; je m’en réjouis ; c’est que M. Corneille possèd
règles de l’art ; je m’en réjouis ; c’est que M. Corneille possède un art secret supérieur à celui que nous connaissons. Vo
igue sont des créations supérieures, comparables aux plus belles de l’ art antique. Pour venger l’honneur de son père, Rodri
fique langage. Cette conviction vous suivra dans votre retraite que l’ art dramatique est né parmi nous et que notre patrie
aits déjà anciens ; on ne voit plus qu’Octave. C’est le triomphe de l’ art du poète et celui de son éloquence. Lorsque Augus
uelle œuvre il a perpétué son influence. Malherbe avait enseigné l’ art d’écrire en vers, il en avait donné d’illustres e
, effaçant une page, Enfin passant sa vie en ce triste métier, car l’ art d’écrire est dur pour qui Veut aux règles de l’a
te métier, car l’art d’écrire est dur pour qui Veut aux règles de l’ art asservir son génie. Chemin faisant il prend à pa
envie dirige contre l’Ecole des Femmes, il le proclame un maître en l’ art d’écrire, il le signale à Louis XIV comme le prem
ne cessât point avec sa vie, et la victoire remportée, il a composé l’ Art poétique. Enseigner à tous à quelles marques on r
reconnaît le vrai poète et dicter au poète lui-même les règles de son art , c’était pour Boileau achever et perpétuer son œu
ser dans son œuvre les préceptes essentiels d’Aristote et d’Horace. L’ Art poétique explique donc et résume l’œuvre de Boile
pu contester certaines doctrines de Boileau, mais ses préceptes sur l’ art d’écrire n’ont pas cessé d’être excellents et ils
Si l’on y regarde attentivement, on reconnaît vite que presque tout l’ art d’écrire s’y trouve, en réalité, renfermé. Cette
ment et sans réclamation personnelle d’avoir omis l’apologue dans son Art poétique. La Fontaine défendra la fable : 1° p
, etc…), et qui sont manifestement inférieurs. Je viens de lire votre Art poétique avec toute l’attention qu’on doit à vos
les tons avec un égal bonheur et vous enseignez, par vos exemples, l’ art difficile de « passer du grave au doux, du plaisa
hésitation, mais je m’y hasarde. Vous avez omis l’apologue dans votre Art poétique, et j’en ai vraiment regret. N’allez pas
trouvé grâce devant vous, que la fable méritait une place dans votre Art poétique. Elle est plus variée et plus difficile 
’en croirez sur parole, que j’ai pensé. Vous m’avez appris dans votre Art poétique à quelles conditions on est un poète ; e
uns par les autres ; une surprenante richesse de développements ; un art de pénétrer dans les plus secrets replis du cœur
, d’inépuisables ressources. La Bruyère a connu tous les secrets de l’ art d’écrire et personne, mieux que lui, ne les a rév
ssion, mais nous ne savons rien de plus. Les mœurs, les coutumes, les arts , la civilisation nous sont à peu près inconnus. V
’elle pût servir d’instruction et conseiller l’amour de la vertu, des arts et de la patrie », mais il voulut encore qu’elle
et orateur, il faut chercher le vrai. L’histoire qui était surtout un art devient une science. Si Voltaire, dans l’Essai su
y a une place pour la guerre et il y en a une aussi pour la paix. Les arts qui ont si fort contribué à la gloire du grand rè
situations où se révèlent plus de dextérité et plus d’artifice que d’ art réel. Elle a comparé son pathétique forcé et larm
as plus sa pensée que sa parole. « Il eut, dit un de ses critiques, l’ art du style familier, il lui donna toutes les formes
ert. C’est proprement le charme de la lettre. Les esprits aisés ont l’ art de toucher délicatement à toute chose, de s’insin
r qui flàne, Il s’adapte à tous les tons, à toutes les situations ; l’ art savant dont il fait preuve se dissimule sous le n
et le plus gaulois. Et cependant, Boileau a oublié la fable dans son Art poétique. Comment se fait-il que cet esprit à la
prétend qu’à tout indifférente, Sauf au plaisir léger de conter avec art , Ma muse est un oiseau qui voltige au hasard. Mon
s idées ne sont plus les nôtres ? On se plaît à séparer aujourd’hui l’ art de la morale. Donc une définition du médiocre d’a
son habileté à traduire les réalités matérielles, soit encore par un art de la forme tel, que les choses nous plaisent uni
ans phrase musicale qui les relie, sans idée. Enfin en éloquence, nul art ne remplace les convictions fortes ; une vue clai
s le chant des oiseaux, mélodie sans égale ; j’admire les œuvres de l’ art véritable dans la délicatesse de la feuille ou da
e de Sévigné écrit à Boileau pour lui reprocher d’avoir omis dans son Art poétique la fable et La Fontaine. Elle ne croit p
nsez. – Commentez et appréciez cette pensée d’un grand écrivain : « L’ art d’être heureux c’est de ne pas chercher le bonheu
le bonheur, c’est de poursuivre un objet désintéressé, la science, l’ art , le bien de nos semblables, le service de la patr
dépend du sens que l’on donne à ce mot. Si l’on appelle méchanceté l’ art de nuire, si l’on considère la satire, non dans l
oujours justes, toujours ingénieuses. Ils apprennent aux aspirantes l’ art si difficile de la composition. Elles ne sauraien
ci encore, ce qui parait manquer à la plupart des aspirantes, c’est l’ art de composer. C’était du reste la seule difficulté
es qu’elle possède. C’est par ce travail même qu’est souvent excité l’ art de l’écrivain, et les plus belles productions de
e jamais, pour rendre tout ce que l’on a su discerner ou entrevoir, l’ art des nuances est nécessaire. Quelques compositions
ositions cependant ont témoigné d’un commencement d’initiations à cet art difficile ; une, entre les meilleures, signée d’u
solera toujours de l’ignorance des sciences extérieures. » Pensées, Art . VI, 41, édit. Havet. Extrait du rapport sur le c
sé de l’avenir, quelles choses nouvelles nous sont inconnues dans les arts , dans les sciences, dans la nature, et j’ose dire
des auteurs classiques. – Expliquer et commenter cet hémistiche de l’ Art poétique : « Enfin Malherbe vint ! » Dire quels
s Mme de Maintenon. – Appréciez le jugement suivant de Voltaire sur l’ Art poétique de Boileau : « L’Art poétique de Boile
le jugement suivant de Voltaire sur l’Art poétique de Boileau : « L’ Art poétique de Boileau est admirable, parce qu’il di
ée contenue dans ce vers, souvent cité : La critique est aisée, et l’ art est difficile. (Destouches, Le Glorieux, acte II,
ant. Mais Racine leur donnera la souplesse, une vive compréhension, l’ art d’entrer dans les idées, les sentiments de ceux q
NDÉES : Sainte-Beuve Extraits. (Garnier, édit.) Lanson Conseils sur l’ art d’écrire. (Hachette.) Lintilhac Précis critique e
, trahirait infailliblement dans l’exercice de leur professorat, si l’ art ne leur venait en aide. Ces observations se sont
raine ne se fait pas faute, et qui n’ont qu’un rapport éloigné avec l’ art de professer, fait de clarté et de simplicité. La
et il semble que l’intelligence, le savoir et le goût se mesurent à l’ art même de critiquer avec plus de malice. Pour donne
ion, malgré une longue et forte éducation littéraire. Y réussir est l’ art délicat et supérieur, le triomphe de toutes nos é
élicat et supérieur, le triomphe de toutes nos études classiques. Cet art , nous l’avons presque trouvé dans quelques morcea
pirantes à montrer, avec la sûreté de leurs connaissances, un certain art de bien disposer les choses, de les animer et de
saient pas. L’éloquence aussi était peu connue. Enfin l’histoire de l’ art , au plus beau siècle de la Grèce, sans être omise
ère donné lieu qu’à des nomenclatures sèches de monuments, sans que l’ art grec fût suffisamment caractérisé, sans qu’on jus
res Composition littéraire. La Bruyère a écrit : « Il y a dans l’ art un point de perfection, comme de bonté et de matu
connaissances doivent être solides et variées : mais nous exigeons l’ art de les bien mettre en œuvre, de les communiquer,
incipes elle a été faite. Sentir, aimer le point de perfection dans l’ art , cela concerne tout autant le public que l’auteur
ront le goût de leurs élèves. Il ne s’agissait pas de disserter sur l’ art d’écrire, de prendre parti pour ou contre Boileau
t, trop négligemment rappelée dans bien des compositions. C’est que l’ art d’intéresser est l’art même de composer. Trop cou
ppelée dans bien des compositions. C’est que l’art d’intéresser est l’ art même de composer. Trop court, le travail n’a plus
uis XIV, sur les beaux-arts : « Quiconque approfondit la théorie des arts purement de génie, doit, s’il a quelque génie lui
premières beautés, ces grands traits naturels qui appartiennent à ces arts sont en petit nombre. Il en est ainsi de l’art de
i appartiennent à ces arts sont en petit nombre. Il en est ainsi de l’ art de la tragédie ; il ne faut pas croire que les gr
ée, où les hommes et les femmes ne se rassemblent point ; où certains arts , comme la sculpture, la peinture des êtres animés
’émousse, il n’a pas de quoi se former le goût. Quand plusieurs beaux arts manquent, les autres ont rarement de quoi se sout
que seul écrit par petites phrases courtes, mais d’ailleurs pleines d’ art et de retouches. Les autres emploient la grande p
ofondément modifié. Y a-t-il eu progrès, y a-t-il eu décadence dans l’ art d’écrire ? Il est difficile de se prononcer, just
et au xviii e siècle : des écrivains vont jusqu’à vouloir proscrire l’ art des vers, et Buffon, dédaigneux de tout ce qui es
e concision pleine et riche, des modèles d’analyse. 4° Conseils sur l’ art d’écrire, par M. Lanson. (Hachette.) 5° Leçons de
cture chez les élèves de nos écoles normales ? Lecture : Legouvé. – L’ Art de la lecture. SESSION D’OCTOBRE Pédagogie. Mont
expliquer sommairement l’origine et les caractères et citer, dans les arts et dans les lettres, les principaux monuments de
e Paragraphe. – Enfin il doit posséder le talent de la composition, l’ art du style. L’imagination lui est nécessaire. Elle
historiques, et surtout presque toujours empruntés à l’histoire de l’ art , à un état tout particulier de la civilisation. C
connaître, pour l’histoire artistique : le Précis de l’histoire de l’ Art , par Bayet ; – l’Histoire de l’Art, de Lübke, tra
que : le Précis de l’histoire de l’Art, par Bayet ; – l’Histoire de l’ Art , de Lübke, traduite par Koëlla (Allison, libr. de
Histoire de l’Art, de Lübke, traduite par Koëlla (Allison, libr. de l’ art ) ; – et enfin la Collection Quantin (Bibliothèque
’Africain. Histoire moderne. I. – Charlemagne. II. – Qu’est-ce que l’ art roman, l’art gothique ? A quelles époques floriss
istoire moderne. I. – Charlemagne. II. – Qu’est-ce que l’art roman, l’ art gothique ? A quelles époques florissaient-ils en
rme, rappelle la tente de Xerxès, l’Erechthéion, ce chef-d’œuvre de l’ art ionique, les Propylées, ces majestueux vestibules
Sous les Ptolémées1. (Section d’architecture, mars 1891.) Comparer l’ art et la littérature des Romains à l’art et à la lit
ecture, mars 1891.) Comparer l’art et la littérature des Romains à l’ art et à la littérature des Grecs. (Section de peintu
t double. Il doit se diviser nettement en deux grandes parties : 1° L’ art  ; 2° la littérature. Et dans chacune des deux par
oint de vue artistique et littéraire. 1er Paragraphe. – L’art. – A. L’ art grec certes a profité des arts antérieurs (assyri
éraire. 1er Paragraphe. – L’art. – A. L’art grec certes a profité des arts antérieurs (assyrien, égyptien), mais par sa conc
des formes et des couleurs au climat, etc… Ex.  : Le Parthénon. B. L’ art romain imite, reproduit l’art grec. Il vise à la
climat, etc… Ex.  : Le Parthénon. B. L’art romain imite, reproduit l’ art grec. Il vise à la solidité, à la durée, à la for
luence Auguste, Léon X, François Ier, Louis XIV ont-ils exercée sur l’ art de leur temps ? Pourquoi leur siècle porte-t-il l
taire. – Phidias exhorte Périclès à entreprendre les grands travaux d’ art qui signalèrent son administration. Il lui expose
iclès. A-t-il mérité de donner son nom à son siècle ? – De l’état des arts sous le règne de Louis XIV. Quels grands artistes
ont fleuri ? Quels monuments se sont élevés ? – Que savez-vous sur l’ art ogival ? – Que savez-vous sur l’architecture arab
s a-t-il participé ? Quels traités a-t-il signés ? A-t-il protégé les arts  ? École Navale Conseils généraux Les
sa présence d’esprit ne l’abandonne. Quand il s’imaginait posséder l’ art de conduire un vaisseau au port, il avait envisag
r d’une certaine flamme, – comme il manque à tout cet esprit et à cet art social du xviii e siècle une fleur d’imagination
conquérants à demi barbares au milieu des splendeurs du culte et de l’ art byzantins… enfin le retour du nouvel empereur à s
agédies de Corneille. (Paris). la culture des beaux-arts. Les beaux arts , contre lesquels les moralistes se sont souvent é
omme tous les autres produits de la culture intellectuelle, les beaux arts n’atteignent leur perfection qu’au moment où les
ire, la dépravation des mœurs, et par suite, celle du goût, ruine les arts comme elle ruine les lettres. Athènes peut s’enor
ons que l’esprit de l’homme en sait faire à l’industrie et à tous les arts qu’il parvient à satisfaire à ses besoins ? (Stra
e des lois. Organisation sociale. Religion. Politique. (Toulouse.) l’ art de la guerre. Malgré les réclamations, d’ailleurs
ré les réclamations, d’ailleurs fort louables, de la philanthropie, l’ art de la guerre fait tous les jours de nouveaux prog
et les plus puissants de l’antiquité ont été les plus savants dans l’ art de la guerre ; les Grecs, les Romains. – Les gran
e soit désormais inutile ; mais jusqu’à ce moment, il faut cultiver l’ art de la guerre, sous peine d’être anéanti à la prem
équitable….. Vous avez fait fleurir les lettres, les sciences et les arts ….. l’Occident tout entier par ma voix vous procla
remarquera l’étonnement qu’on éprouve en voyant que Boileau, dans son Art poétique, ne dit pas un mot de la fable ni de La
e de la grandeur et de la vie d’un peuple. Concours de 1859. l’ art de la guerre. Même sujet qu’au concours de 1851 (
t ce qui pourrait la détourner de son but. Concours de 1873. l’ art de la guerre. Même sujet qu’au concours de 1851 (
ontaigne : « Rien n’est nouveau sous le soleil. » En littérature, en art , en philosophie, en histoire, il semble en effet
este en lui de l’animalité ? » – M. Renan a écrit quelque part : « L’ art d’être heureux c’est de ne pas chercher le bonheu
r le bonheur, mais de poursuivre un objet désintéressé, la science, l’ art , le bien de nos semblables, le service de la patr
ande et l’esprit pénétrant sans quelque passion pour les lettres, les arts et les sciences. » Expliquer et commenter cette p
» Expliquer et commenter cette pensée en définissant les lettres, les arts et les sciences qui embrassent tout ce qu’il y a
ur le but de l’ascension. 2° Le départ du jardin du Conservatoire des Arts et Métiers… à deux mille mètres… l’aspect des nua
oins de l’humanité par l’application de la théorie à l’industrie, aux arts , etc. – On a dit souvent depuis Montaigne : « Rie
omie ; ruines grandioses, précieuses à consulter pour l’histoire de l’ art et de la civilisation ; langue morte des hiérogly
ne compréhension des idées que vous aurez conçues et vous enseigner l’ art de les exprimer clairement, par des termes propre
ions contemporaines. – Leur rapidité. Si l’antiquité connaissait l’ art de tirer parti des forces de l’homme ou des moteu
er parti des forces de l’homme ou des moteurs animés, elle a ignoré l’ art plus délicat d’asservir aux besoins de la civilis
s positif, hélas ! Apollon, fils de Jupiter, dieu de la poésie et des arts , dont le char, précédé par l’Aurore, parcourait l
s nations, dans les armées, sur les flottes ; elle a perfectionné les arts de la guerre et de la paix ; elle gouverne l’indu
faut savoir se contenter de peu. – Montrer que si les sciences et les arts , l’industrie et le commerce développent la fortun
mens de 1883. Première session La renaissance des lettres et des arts a été favorisée en France, au xvie siècle, par le
aragraphe. – Supériorité du siècle de Louis XIV dans les lettres, les arts et les sciences. Conclusion. – Henri IV moins br
chaire et nos Extraits de Voltaire et de Saint-Simon. (Librairie de l’ Art .) 1. La date de cet opuscule n’est pas certaine.
84 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Buffon, 1707-1788 » pp. 175-184
prouva par son Discours sur le style (1753) qu’il était maître dans l’ art de composer et d’écrire : ses préceptes valurent
, mais comme le plus beau modèle que la nature nous ait offert pour l’ art de la navigation. Son cou élevé, et sa poitrine r
e l’écrivain n’ait pas eu d’autre objet que la plaisanterie ; alors l’ art de dire de petites choses devient peut-être plus
’art de dire de petites choses devient peut-être plus difficile que l’ art d’en dire de grandes. Rien n’est plus opposé au b
nce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément. (Boileau, Art poétique, I, 153.) On lit dans J. J. Rousseau :
dance stérile, Et ne vous charges point d’un détail inutile. BOILEAU, Art poétique, I.) 2. En ditournant les acception
85 (1845) Les auteurs latins expliqués... Horace. Art poétique pp. -72
Romains. — 275. Origine de la Tragédie et de la Comédie. — 295. De l’ art et du génie. — 309. Connaissances nécessaires au
e de la poésie. — 408. Pour former le poëte, il faut le concours de l’ art et de la nature. — 419. L’écrivain doit se défier
do, 475 Non missura cutem, nisi plena cruoris, hirudo. Horace Art poétique. Aux Pisons. Si un peintre s’avisa
les sacrifie. Enfin, dans ses heureuses fictions, il mêle avec tant d’ art la fable et la vérité, que toutes les parties de
rustique, coudoyait le citadin poli et délicat ? C’est ainsi qu’à son art primitif le joueur de flûte ajouta la danse, le l
tie : tant l’ordre et l’harmonie ont de valeur dans un poëme ! tant l’ art peut donner de relief aux fictions les plus vulga
as dix fois retouchés. Démocrite a rêvé que le génie vaut mieux que l’ art et ses misères…. Démocrite bannit de l’Hélicon le
re des Muses, et de chanter avec Apollon. Est-ce la nature, ou bien l’ art , qui fait les grands poëtes ? — Sur cette questio
irudo 1376non missura cutem, 1377nisi plena cruoris. Horace Art poétique. Aux Pisons. 1Si un peintre voula
r mélé à l’homme poli ? 608Ainsi le joueur-de-flûte 609ajouta à son art ancien 610et le mouvement (la danse), 611et le
(prétend) que le génie 843 est plus heureux (plus fécond) 844que l’ art misérable, 845et parce qu’ il exclut de l’Hélico
couper : 871moi-aussi, quoique n’écrivant rien, 872j’enseignerai l’ art d’écrire 873et le devoir d’un écrivain : 874
le poëte ; 878ce qui convient, et ce qui ne convient pas ; 879où l’ art conduit, et où l’erreur conduit. 880Avoir-de-la
nt aucune grâce, 915 et écrite sans poids (sans dignité) 916et sans art , 917charme plus le peuple 918et l’attache mieux
e, ou par l’art. 1179 Pour moi, je ne vois 1180ni ce que l’étude (l’ art ) peut produire 1181sans la veine riche (sans l’
iration) ; 1182 ce que peut produire 1183le génie grossier (sans l’ art ) : 1184tellement l’une de ces deux choses 1185e
premiers éditeurs qui ont imaginé cette dénomination assez pompeuse d’ Art poétique, et l’usage a prévalu. Horace n’avait do
r notre vieux poëte Régnier, voyez la satire V ; par Boileau, voyez l’ Art poétique, liv. iii, vers 373 et suiv. ; et par De
modération satirique à laquelle la loi les contraignit. Voyez Horace, Art poétique, vers 283 et 284, et épître I, livre II,
emières Epîtres du second livre forment, avec l’Épître aux Pisons, un Art poétique assez complet dans l’ensemble, quoique c
tade satirique et mordante, qui rappelle assez les derniers vers de l’ Art poétique, Horace ajoute, en passant, et sans avoi
les vers que nous citons plus haut, et qui ont, avec le passage de l’ Art poétique, objet de cette note, une analogie frapp
à réunir et à compléter ce qu’il avait déjà dit antérieurement sur l’ Art d’écrire. On remarquera facilement que, dans aucu
ne œuvre à part, et citée deux fois déjà par Quintilien sous le nom d’ Art poétique, est un morceau plus sérieux, plus spéci
la manière habituelle d’Horace, elle renferme plus de principes de l’ art considéré en lui-même que de maximes de moralité 
86 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-8
e signaler les abus si fréquents qu’on en a fait en détournant ce bel art de son noble but qui est d’élever les âmes au bie
Monsieur le Professeur, ni moins savantes ni moins profondes. Par un art aussi simple qu’ingénieux, vous nous montrez comm
éceptes légués par les anciens, et reproduits par les modernes, sur l’ art d’écrire, sur la poésie et sur l’éloquence. La gr
sentiels. Je suis ravi que vous ayez combattu la théorie funeste de l’ art pour l’art, en traçant avec fermeté le but moral
e suis ravi que vous ayez combattu la théorie funeste de l’art pour l’ art , en traçant avec fermeté le but moral du poète et
87 (1883) Poétique et Rhétorique (trad. Ruelle)
pour Cicéron. Il est synonyme de logique pour Cicéron. Il signifie l’ art de disputer pour Aristote » (l. c., p. 264). Cicé
ote doit être le livre classique de tous ceux qui veulent apprendre l’ art de persuader par le discours. Je ne dis pas qu’il
ître le fond. » (P. 119.) Jetons un coup d’œil rapide sur l’état de l’ art oratoire avant Aristote. Suivant une observation
re, et le paragraphe où il détermine le rang qui lui convient dans, l’ art renferme, en quelque sorte, la pensée générale qu
, repose, en réalité, sur des principes tout différents dans les deux arts . Il y a là, dans le fond des idées, une confusion
c le texte en regard », suivie d’une traduction en vers français de l’ Art poétique d’Horace. On sait que M. Barthélemy Sain
raiterons pareillement des autres questions qui se rattachent au même art , et cela, en commençant d’abord par les premières
coup de choses avec des couleurs et des gestes, les uns au moyen de l’ art , d’autres par habitude, d’autres encore avec l’ai
d’autres encore avec l’aide de la nature (seule)4, de même, parmi les arts précités, tous produisent l’imitation au moyen du
seuls en usage dans l’aulétique, la citharistique et dans les autres arts qui ont un rôle analogue, tel que celui de la syr
de la syrinx6. IV. Le rythme est l’unique élément d’imitation dans l’ art des danseurs, abstraction faite de l’harmonie. En
s séparément. VIII. Voilà pour les différences qui existent entre les arts , quant à la pratique de l’imitation. Chapitre 
mportance relative de ces parties. I. Nous parlerons plus tard de l’ art d’imiter en hexamètres22 et de la comédie23, et n
fable et une constitution de faits. XV. II en est de même31 dans les arts du dessin ; car, si l’on étalait pêle-mêle les pl
artie qui, certes, entraîne les âmes, mais elle est indépendante de l’ art et n’appartient en aucune façon à la poétique ; c
t essentiel pour la confection de l’appareil scénique, c’est plutôt l’ art du costumier que celui du poète. Chapitre VII
ns, et c’est une affaire d’appréciation qui n’est pas du ressort de l’ art  ; en effet, s’il fallait représenter cent tragédi
a celui-ci, qu’il a bien compris cela, soit par sa connaissance de l’ art , soit par un génie naturel. En composant l’Odyssé
même pour l’Iliade. IV. Il faut donc que, de même que dans les autres arts imitatifs, l’imitation d’un seul objet est une, d
ans un petit nombre de familles. Les poètes, cherchant non pas dans l’ art , mais dans les événements fortuits, ont trouvé da
ns la tragédie. — De ce qu’il convient de mettre sur la scène. — De l’ art d’embellir les caractères. I. En ce qui concern
de la reconnaissance, la première et celle qui emprunte le moins à l’ art et qu’on emploie le plus souvent, faute de mieux,
re de preuve et toutes celles de cet ordre sont moins du ressort de l’ art  ; mais celles qui naissent d’une péripétie75, com
ation, quand on est en proie à une colère véritable. C’est pourquoi l’ art du poète appartient à l’esprit doué d’une heureus
r la poétique et pour la politique, ni même pour n’importe quel autre art et pour la poétique. IV. La poétique, elle, est s
en avant ses deux jambes de droite, ou commît quelque faute contre un art particulier, par exemple, contre la médecine ou t
tre un art particulier, par exemple, contre la médecine ou tout autre art , les impossibilités qu’elle imaginerait ne seraie
les controverses. (A)147 Il y a d’abord celles qui se rapportent à l’ art lui-même. Des impossibilités ont été imaginées, c
t été imaginées, c’est une faute ; mais c’est correct, si le but de l’ art est atteint. VI. Et en effet, l’on a dit148 que c
pouvait être atteint plus ou moins, et qu’il y eût une faute contre l’ art dans lequel rentre la chose en question, ce ne se
quel des deux points porte la faute ? sur quelque détail inhérent à l’ art , ou bien sur quelque autre fait accidentel ? Car
ndaros. Or, ce que ces acteurs étaient aux yeux de leurs critiques, l’ art tout entier (de la tragédie) l’est pour l’épopée.
te par tous ces avantages et, en outre, par la fonction propre de cet art (car les tragédies ne procurent pas un plaisir qu
indique clairement que l’auteur allait traiter un nouveau point de l’ art poétique. Il est probable que les chapitres suiva
langue parlée dans le pays où il est. X. Le chant est du domaine de l’ art musical et, par suite, c’est dans l’art musical q
Le chant est du domaine de l’art musical et, par suite, c’est dans l’ art musical qu’il faudra puiser les principes convena
s ne disent rien du premier genre et s’appliquent tous à traiter de l’ art de plaider. Cela tient à ce que, dans les harangu
mêmes en mesure de détruire ses arguments. À la différence des autres arts , dont aucun n’arrive par le syllogisme à une conc
rapport à chaque question, ce qui a lieu pareillement dans les autres arts . Ainsi, le propre de la médecine n’est pas de don
ce qui peut être propre à persuader. Ceci n’est le fait d’aucun autre art , car chacun des autres arts instruit et impose la
ersuader. Ceci n’est le fait d’aucun autre art, car chacun des autres arts instruit et impose la croyance en ce qui concerne
ithmétique, en ce qui touche aux nombres, et ainsi de tous les autres arts et de toutes les autres sciences. La rhétorique s
ts déterminé. II. Parmi les preuves, les unes sont indépendantes de l’ art , les autres en dépendent. Les premières sont tout
s et les autres éléments de même nature. Les preuves dépendantes de l’ art , c’est tout ce qu’il nous est possible de réunir
e démonstration due à des arguments persuasifs ou convaincants. Aucun art n’envisage un cas individuel ; ainsi, la médecine
et se trouvant dans tel ou tel état de santé. C’est là le propre de l’ art , tandis que le cas individuel est indéterminé et
méthode dialectique des syllogismes ; les autres concernent d’autres arts et d’autres facultés ; les uns existant actuellem
e moment de chercher à le faire, vu que ce n’est plus du domaine de l’ art oratoire, mais bien d’un art plus avisé210 et plu
re, vu que ce n’est plus du domaine de l’art oratoire, mais bien d’un art plus avisé210 et plus positif, et que ce serait,
ressemble, par certains côtés, à la dialectique, et par d’autres à l’ art des sophistes. VI. Mais, si l’on avait la prétent
s, si l’on avait la prétention de voir dans la dialectique, ou dans l’ art qui nous occupe, non pas des ressources, mais des
ite. Or la fortune est la cause de certaines choses qui dépendent des arts , mais aussi d’un grand nombre de choses indépenda
t des arts, mais aussi d’un grand nombre de choses indépendantes de l’ art , connue, par exemple, de celles qui dépendent de
s viennent indépendamment de la nature. Ainsi la santé a pour cause l’ art , tandis que la beauté, la belle taille, dépendent
en avantages. Il en est de même de toutes les sciences et de tous les arts que l’on peut posséder. XVI. Le fait même de vivr
non-existence d’une loi et sa non-application ; que, dans les autres arts , il n’est pas profitable de faire l’habile en dép
e peut exister. VIII. Les choses qui donnent lieu aux sciences ou aux arts peuvent exister ou se produire. IX. De même celle
e le sera. XIII. Si une chose peut être produite sans le secours de l’ art et sans préparation, elle sera encore plus possib
e l’art et sans préparation, elle sera encore plus possible avec de l’ art et de l’application. De là les vers d’Agathon383 
) Achille » ; et ceux-ci : « Puisque même ceux qui cultivent d’autres arts ne sont pas sans valeur, les philosophes ne le so
ais il faut s’instruire, car il faut être savant. Ce lieu constitue l’ art de Callippe, qui admet en outre le possible et le
celles qui portent à agir pour l’accusation. Ce lieu constitue tout l’ art de Pamphile et de Callippe443. XXII. Un autre lie
rité, mais une apparente vraisemblance qui ne se rencontre dans aucun art , excepté l’art oratoire et celui de la controvers
apparente vraisemblance qui ne se rencontre dans aucun art, excepté l’ art oratoire et celui de la controverse. Chapitre 
suite de l’imperfection des gouvernements496. V. Sur cette matière, l’ art n’est pas encore constitué, parce que l’action n’
aussi grande importance (que pour la rhétorique) ; car tout, dans cet art , est disposé pour l’effet et en vue de l’auditeur
de vue oratoire) ; Thrasymaque498, par exemple, dans son livre sur l’ Art d’exciter la pitié. La faculté hypocritique est u
qui a donné naissance à la rhapsodie, à l’hypocritique et à d’autres arts , du reste. IX. Mais comme les poètes, tout en ne
é, tantôt à l’ampleur. Aussi doit-on parler ainsi sans laisser voir l’ art , et s’appliquer à ne pas paraître user d’un langa
nt que, si l’on procède avec habileté, on aura un langage étranger, l’ art se dérobera et l’on sera clair, ce qui était tout
ètes, ou sont hors de mise, ou, si elles font pléonasme, trahissent l’ art et rendent manifeste la présence de la poésie. Ce
sujet traité. II. Il y aura juste proportion si l’on ne parle ni sans art sur des questions d’une haute importance, ni sole
oué, tantôt dans l’exercice. Montrer ce que c’est est du ressort de l’ art qui nous occupe. Parlons-en donc dans tous les dé
au début d’un discours ; c’est comme en poésie le prologue et, dans l’ art de la flûte, le prélude ; car tous ces termes dés
tre d’ornement ; en effet, le discours a l’apparence d’une œuvre sans art , s’il n’y en a pas. Tel sera l’éloge des Éléens,
e discours, dans sa composition, renferme un élément indépendant de l’ art , attendu que l’orateur n’est en rien la cause des
l’orateur n’est en rien la cause des actes, — et un élément tiré de l’ art , et cet élément consiste à démontrer ce qui exist
16. Traduction de M. Egger : « La tragédie se développa peu à peu, l’ art du poète aidant à ses progrès naturels, et elle n
que purifie comme la tragédie, et, pour lui, selon toute apparence, l’ art du poète ne va pas plus loin sous ce rapport que
e apparence, l’art du poète ne va pas plus loin sous ce rapport que l’ art du musicien. L’un et l’autre épurent en nous des
ires. 94. Les effets dramatiques. 95. Il s’agit sans doute ici de l’ art de déclamer et de régler le ton et le jeu des act
173. Parce que le gouffre de Scylla attire les navigateurs. 174. L’ art de la mise en scène, le jeu scénique. 175. Le mo
s, iv, 1. Μιμητικὴ τέχνη καὶ δυναμίς ἐστιν ἀντίστροφος τῇ ζωγραφία. L’ art et la faculté d’imiter se rattachent à la peintur
ltés, on pourra traduire : « n’ont apporté qu’un faible secours à cet art  ». 182. Οὕτως ἀγορεύειν. 183. Sur la significat
ance, δύναμις, c’est ici l’ensemble des ressources renfermées dans un art , indépendamment d’une application bonne ou mauvai
ristote, ch. viii. 475. Le premier, avec Tisias, qui ait écrit sur l’ art oratoire. 476. Et cette présomption a dû le rete
û le retenir. 477. Protagoras d’Abdère se faisait fort d’enseigner l’ art de faire gagner les mauvaises causes. Cp. Cicéron
i, plus haut, l. I, chap. i, § 4. 497. L’hypocritique, ὑποκριτική, l’ art du jeu scénique, une des parties de la musique d’
r le scoliaste et où le poète déplore que le champ des lettres et des arts soit tellement encombré que le serviteur des Muse
88 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre II. De l’exercice du style ou de la composition » pp. 225-318
osé dans ce traité, qui est de se former le style ou de s’initier à l’ art d’écrire, il est incontestable que le grand moyen
ume, dit Cicéron, est le premier et le plus habile des maîtres dans l’ art d’écrire. — Il faut écrire avec le plus de soin p
res, et comme le moyen le plus efficace d’apprendre aux jeunes gens l’ art de composer. — Nous allons étudier avec soin cett
uelles on exerce d’abord les élèves pour les initier aux secrets de l’ art d’écrire. Ces exercices, qui sont très propres à
on, on compte le choix judicieux des circonstances, les contrastes, l’ art de particulariser les objets, les perspectives ag
es, l’art de particulariser les objets, les perspectives agréables, l’ art d’animer la nature, la gradation dans l’intérêt e
tances ? C’est dans le choix des circonstances que consiste le grand art de la description pittoresque. Il faut choisir de
. Boileau a tracé cette règle importante dans le premier chant de son Art poétique : Un auteur quelquefois trop plein de s
rnardin de Saint-Pierre, Chateaubriand, Lamartine, ont excellé dans l’ art de décrire. Delille a exprimé cette règle dans le
ction est loin d’exclure les épisodes et les ornements ; car le grand art du narrateur est de savoir unir la variété à l’un
c’est que l’intérêt aille toujours croissant jusqu’à la fin. Le grand art consiste donc à faire naître et à augmenter sans
, comme la bataille de Waterloo, la prise d’Alger ; et l’intérêt de l’ art ou de la composition, appelé intérêt artificiel,
Cette manière de commencer un récit demande beaucoup d’habileté et d’ art , parce qu’elle a l’obscurité à redouter. L’écriva
en grande partie de l’unité de plan et de composition, ainsi que de l’ art important de ménager les transitions, outre la gr
les jeunes gens à la composition. En effet, l’élève qui se forme à l’ art d’écrire ne cherche pas seulement à acquérir la c
ne ? Le mérite de la narration badine consiste dans la forme, dans l’ art de dire des riens d’une manière gracieuse, vive e
e faut-il penser des descriptions dans la narration ? Employées avec art et avec réserve, les petites descriptions rendent
proprement dites. 452. Est-il important de connaître les règles de l’ art épistolaire ? Il n’est personne qui ne se trouve
les tours pompeux et les expressions sonores laisseraient paraître l’ art , sentiraient l’étude et le travail, et s’éloigner
t convaincantes ; les tours, agréables et propres à persuader. Mais l’ art doit être ici bien caché. Quelquefois, on obtient
89 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « PRÉFACE. » pp. -12
Traités, Cours, et en général pour tous les écrits élémentaires sur l’ art qu’ils apprennent. Cette répugnance a deux causes
de littérature générale. » Je ne confonds point avec la théorie d’un art l’histoire universelle de cet art. Ce que j’aime
is depuis un quart de siècle un nom dans les lettres et même dans les arts , et vous remarquerez que le plus souvent leur pre
il celui d’aujourd’hui ? Ainsi s’en vont les études sérieuses, et les arts , qui ne peuvent fleurir qu’avec elles, périssent
s un accident, jamais le but. N’écrivez, ne parlez que par amour de l’ art , par amour du vrai, par amour de vos semblables.
90 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »
divin Est toujours, quoi qu’il fasse, un méchant écrivain. Boileau, Art poét. Un barbarisme est un mot étranger ou contr
vaut souvent mieux que les expressions détournées. Pourtant il y a un art de dire noblement les petites choses, de relever
angement des mots et de la construction. Buffon, ce grand maître en l’ art d’écrire, nous en offre à chaque page des modèles
descriptions animées, au dialogue, au raisonnement vif et pressé ; l’ art dramatique l’emploie de préférence ; il est encor
les règles ; en un mot, il observe naturellement les convenances de l’ art d’écrire. « Celui-là seul, dit Cicéron, écrit vé
souvent une tournure piquante qui n’est pas toujours l’ingénuité : l’ art y entre pour quelque chose. Nos vieux auteurs fra
qui perce la nue ; sa durée ne peut se prolonger. Il dépend, non de l’ art , mais de l’inspiration produite par une émotion f
uissant. Il ne faut pas croire que les figures soient le produit de l’ art et de la rhétorique : on a remarqué qu’il s’en fa
e bien et le mal, nous offrent chaque jour leurs contrastes. Dans les arts comme dans la littérature, pour que l’antithèse f
les ou imaginaires. Cette figure est essentiellement poétique, mais l’ art oratoire l’emploie souvent pour produire de grand
e J.-J. Rousseau dans son discours sur l’influence des lettres et des arts  : « Ô Fabricius ! qu’eût pensé votre grande âme,
te matérialisé par des images forcées qu’on emprunte à la nature, aux arts et aux sciences. On voit ici les idées qui sont l
91 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre second. De la narration. »
eçon ; Et par d’heureux détours, nous mène à la raison. Il ignore son art , et c’est son art suprême ; Il séduit d’autant pl
ureux détours, nous mène à la raison. Il ignore son art, et c’est son art suprême ; Il séduit d’autant plus qu’il est sédui
t dans ses vers l’orgueil du roi lion, Dédaigna Lafontaine et mit son art frivole : Chantre aimable ! ta muse aisément s’en
plaisir qu’on éprouve à lire ses ingénieux apologues. Il ignore son art , et c’est son art suprême, on sait en effet que
ouve à lire ses ingénieux apologues. Il ignore son art, et c’est son art suprême, on sait en effet que Lafontaine ne se d
ts se rencontre aussi avec plaisir dans ces deux vers. Il ignore son art , et c’est son art suprême, Il séduit d’autant plu
ssi avec plaisir dans ces deux vers. Il ignore son art, et c’est son art suprême, Il séduit d’autant plus qu’il est séduit
vives et bien nuancées. § 3. Parallèles. Préceptes du genre. L’ art des parallèles consiste à rapprocher deux portrai
le plaisir de découvrir la pensée cachée ; c’est un mérite que notre art lui laisse en entier. L’allégorie parle aux yeux
dre : car si une élocution digne du sujet est la marque certaine de l’ art et du goût, une invention toute originale est la
de mots trop étudié pour être vraisemblable. Tout ce dialogue sent l’ art , et même l’affectation dans l’art, et c’est bien
isemblable. Tout ce dialogue sent l’art, et même l’affectation dans l’ art , et c’est bien dommage que cette tache se montre
92 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118
u style, et de clore par là notre étude sur les règles générales de l’ art d’écrire, nous examinerons les différentes qualit
ert pour exprimer sans recherche, avec pureté, facilité et sans que l’ art paraisse, les pensées, les sentiments et les imag
tout ce qui est recherché, tout ce qui sent le travail, l’apprêt et l’ art , en un mot, tout ce qui peut jeter dans le discou
t encore une heureuse imitation du naïf de Joinville et le fruit d’un art très profond. La Laitière et le Pot au lait et le
délicatesse des tours et l’heureux choix des mots, et surtout dans l’ art de n’exprimer qu’une partie de ses pensées, pourv
, la force et l’harmonie des phrases. Partout il faut du soin et de l’ art , dit Cicéron, même sous une apparence de négligen
rise le style tempéré ? Ce qui caractérise le style tempéré, c’est l’ art de plaire. Aussi fait-il usage de tout ce qui peu
ment à la persuasion. Il tire son principal mérite des richesses de l’ art , c’est-à-dire que les pensées brillantes, les ima
cetum dont parle Horace ; c’est, pour ainsi dire, la perfection de l’ art , comme l’a proclamé La Fontaine lorsqu’il a dit,
arie avec chaque détail en conservant l’unité de l’ensemble. Le grand art d’écrire, en un mot, est de n’être ni au-dessus n
93 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Résumé. » pp. 388-408
Résumé. Chapitre premier. La rhétorique est l’ art de communiquer et de faire partager aux autres no
s idées et nos sentiments à l’aide de la parole et de l’écriture. Cet art serait impuissant sans la nature, c’est-à-dire sa
ossible et utile. Considérée étymologiquement, elle ne signifie que l’ art de parler, mais le sens de ce mot s’est modifié e
s le sens de ce mot s’est modifié et étendu, et exprime aujourd’hui l’ art d’écrire tout entier, quel que soit le sujet trai
n, exercices, préparent également à l’invention des développements. L’ art y ajoute ce que les anciens appelaient topiques,
le mieux la traiter. Il remarquera dans ces écrivains non-seulement l’ art de peindre ou d’inspirer la passion, mais aussi c
t de style constitue le sublime, qui est en dehors des préceptes de l’ art , et qu’on peut définir, en littérature, l’express
94 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre premier. De l’invention. »
rique, comme la peinture, l’architecture, la philosophie, etc. Dans l’ art de mal dire (qu’on me pardonne cette monstrueuse
éralité, et peut s’appliquer à toutes espèces de composition ; mais l’ art de composer a deux branches principales, qui sont
a de beau. Il n’est pas de serpent ni de monstre odieux, Qui, par l’ art imité, ne puisse plaire aux yeux, A dit Boileau 
t être traité convenablement, si on le prend dans la nature, et que l’ art le relève, lorsqu’il est rebutant. C’est donc la
utant. C’est donc la confirmation du précepte énoncé plus haut. Aucun art , même la poésie, ne saurait produire ce qui n’est
rtus de son état, sous peine de l’avilir, et d’en faire, au lieu d’un art par excellence, un triste métier d’argent. Outre
ats, etc. 5. Bienséances. Les bienséances oratoires consistent dans l’ art de ne rien dire qui ne soit convenable et à propo
95 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XI. du corps de l’ouvrage. — narration, description  » pp. 146-160
ences différentes. C’est ce que les rhéteurs, uniquement occupés de l’ art oratoire, appellent la narration, la confirmation
thèse, dans les ouvrages didactiques, ce qu’on nomme narration dans l’ art oratoire. Dans la thèse, l’écrivain établit les p
e la parole. Mais dans le drame, par exemple, il faut beaucoup plus d’ art  ; car ici l’auteur ne communique avec le public q
océdés de style. Enfin la dernière qualité, la plus importante, est l’ art de dramatiser, de passionner la description. Il c
élément moral. Sans ce feu, ravi au ciel comme celui de Prométhée , l’ art se matérialise, et la poésie descriptive, quelque
on, 12e édit. ; Bruxelles, Jamar, 1843. — Éloquence et improvisation, art de la parole oratoire, par Gorgias ; Paris, 1846.
96 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIV. de la fin  » pp. 189-202
ort, comme l’effet ressort de la cause, l’auteur, s’il a disposé avec art les fils de son drame, n’a rien à chercher quand
avec le plaisir que la surprise leur cause, et il tempère avec tant d’ art le mélange de ces deux sortes de satisfaction, qu
gnus vindice nodus. Molière, si admirable en toutes les parties de l’ art , n’excelle point dans le dénoûment. Il en a pourt
le hasard. Aristote demande avec raison que, dans les créations de l’ art , le hasard lui-même ne paraisse que comme une pro
ssions et des volontés humaines. Ce dénoûment donné par l’histoire, l’ art le proscrivait ; Schiller sentit qu’il n’y avait
r. Le développement de ces préceptes démontre que la disposition ou l’ art d’ordonner les idées n’est pas moins essentielle
97 (1883) Morceaux choisis des classiques français (prose et vers). Classe de troisième (nouvelle édition) p. 
r le temps dans l’esprit littéraire de la France. Quel progrès dans l’ art de décrire et de sentir les beautés de la nature,
justement l’honnête homme. À d’autres temps, la théorie commode de l’ art pour l’art ; tout dans notre époque, le mal comme
l’honnête homme. À d’autres temps, la théorie commode de l’art pour l’ art  ; tout dans notre époque, le mal comme le bien, t
vert les portes de l’Institut et qu’on rappelle comme une merveille l’ art de Casimir Delavigne, dont la récitation vive et
simple et très féconde, je donne ici quelques conseils généraux sur l’ art de lire à haute voix et de réciter, c’est tout un
us posé, parfois véhément, pour les sujets sérieux, graves, élevés. L’ art de varier les inflexions de la voix est le grand
urs. Telles sont les règles générales ; les règles particulières de l’ art de bien lire se rapportent à trois objets princip
la valeur qui lui convient ; c’est dans ce choix que consiste tout l’ art de prononcer. Rien n’est possible à qui n’a pas g
es fils de la patrie Suspendre la bannière aux palmiers de Syrie, Des arts , dans l’Orient, conquérir le flambeau ; Et, défen
je vois en passant Le plâtre blanc et mat de ce masque puissant Que l’ art nous a laissé de ta divine tête, Je ne puis m’emp
as et d’Apelle,          Tu surpassas tous leurs progrès, Toi, dont l’ art héritier de leur gloire immortelle, À de Vitruve
 « Quel est ce temple au dôme immense,          Ce temple où tous les arts rivaux, Unis pour décorer sa pompeuse ordonnance,
Il fit luire à la fois, sur la moderne Rome, Les trois flambeaux des arts par ses mains rallumés !          C’est par ses s
gloire environne          De ses feux les plus éclatants, Toi que les Arts ont ceint d’une triple couronne Que ne pourront f
dégageait des liens de son éducation. C’était presque toujours sur l’ art des anciens qu’il avait coutume de s’entretenir.
t entendre. Jours heureux, temps lointain, mais jamais oublié, Où les arts consolants, où la douce amitié, Et tout ce dont l
éaux, Législateur du goût, au goût toujours fidèle, Enseignait le bel art dont il offre un modèle ; Là, Molière, esquissant
a France ? Jeune imprudent, arrête : où donc est l’ennemi ? Si dans l’ art des tyrans tu n’es pas affermi… Vains cris ! plus
ux que le luxe et le fracas des villes ! Que servent nos festins avec art apprêtés, Ces mets si délicats, et ces vins si va
lles un nouveau lustre et des effets de lumière si sublimes que notre art ne peut ni les imiter ni les décrire. Tel paraît
trieux ; Mais comment sans transport voir ces filles des cieux ? Quel art bâtit leurs murs, quel travail peut suffire À ces
humeurs et son cristallin ; les réfractions s’y ménagent avec plus d’ art que dans les verres les mieux taillés ; il a auss
, Font accorder le prix tantôt au statuaire, Et tantôt à celui dont l’ art industrieux Des trésors d’Amphitrite a revêtu ces
e structure, Six masques de rocaille, à grotesque figure, Songes de l’ art , démons bizarrement forgés, Au-dessus d’une niche
. Dans le fond de la grotte une arcade est remplie De marbres à qui l’ art a donné de la vie. Le dieu de ces rochers, sur un
iter ne peuvent être assez admirées. Il faut que vous ayez beaucoup d’ art pour déguiser ainsi en petits contes les instruct
milières que celles-là. Esope. Il m’est bien doux d’être loué sur cet art par vous qui l’avez si bien entendu. Homère. Moi 
ux ; Le feu, trésor divin, je l’ai ravi pour eux ; Et ce présent, des arts source pure et féconde, Est devenu la vie et la g
tout le monde en a : bonsoir métiers, commerce ! Il n’est pas un seul art que ton plan ne renverse. Où trouver forgerons, a
ssez-les déplorer leurs malheurs. Leurs plaintes ont pour vous trop d’ art et de tendresse : Elles vous feraient part enfin
ouent tout à contre-sens, prennent par où ils peuvent les termes de l’ art qu’ils attrapent, et ne manquent jamais de les es
lus adroit, du plus hardi des membres de la peuplade. Thiers. Les Arts Il est pour tous les arts des moments de prod
membres de la peuplade. Thiers. Les Arts Il est pour tous les arts des moments de prodiges : Alors de tous côtés écl
n doit chérir son vallon fortuné, Le mortel vers les champs, vers les arts entraîné, Qui voit sous l’œil du ciel avec ordre
es révérées Furent d’un juste encens dans la Grèce honorées ; Et leur art , attirant le culte des mortels, À sa gloire en ce
re en cent lieux vit dresser des autels. Boileau. La Poésie L’ art par excellence, celui qui surpasse tous les autre
ut cela, elle exprime ce qui est à peu près inaccessible à tout autre art , je veux, dire la pensée entièrement séparée des
t naturel, qui fait de la poésie le type de la perfection de tous les arts , l’art qui comprend tous les autres, auquel tous
l, qui fait de la poésie le type de la perfection de tous les arts, l’ art qui comprend tous les autres, auquel tous aspiren
auquel tous aspirent, auquel nul ne peut atteindre. Quand les autres arts veulent imiter les œuvres de la poésie, la plupar
lui obéissent ainsi que tous les systèmes ; les différents âges de l’ art lui sont égaux ; elle reproduit, s’il lui plaît,
ives, Que les nations attentives, Voulurent souvent imiter ; Qui de l’ art ne sont point captives. Qui régnaient jadis à la
ui avoir donné la gloire élevée des lettres et les beaux plaisirs des arts , lui ont encore procuré le solide avantage des lo
abuse ; Mais d’un terme ancien l’alliance l’excuse. Des sciences, des arts , tout à l’heure inventés, Implorent quelquefois d
n Il ne faut pas croire que le caractère original doive exclure l’ art d’imiter. Je ne connais point de grands hommes qu
r. Mais nous, que la raison à ses règles engage, Nous voulons qu’avec art l’action se ménage ; Qu’en un lieu, qu’en un jour
n le voyant saisiraient mieux la chose ; Mais il est des objets que l’ art judicieux Doit offrir à l’oreille et reculer des
ommes que les dons du ciel, on vous pourrait encore dire que savoir l’ art de plaire ne vaut pas tant que savoir plaire sans
re que savoir l’art de plaire ne vaut pas tant que savoir plaire sans art … Mais vous dites, Monsieur, qu’il a ébloui les ye
ez à l’auteur du Cid, qui, vous avouant qu’il a violé les règles de l’ art , vous oblige de lui avouer qu’il a un secret, qu’
us oblige de lui avouer qu’il a un secret, qu’il a mieux réussi que l’ art même ; et ne vous niant pas qu’il a trompé toute
e trouvent les personnes qui nous écoutent ; car, s’il y a beaucoup d’ art à savoir parler à propos, il n’y en a pas moins à
dans le langage vulgaire : tant il est naturel aux hommes de sentir l’ art dont toute la nature est pleine. La poésie ne fai
es païens, dont les théologiens furent les poètes. Ils ont supposé un art , une puissance, une sagesse, qu’ils ont nommée Nu
eaux, même aux fleurs, même aux arbres muets, La poésie encore, avec art mensongère, Ne peut-elle prêter une âme imaginair
mien cet air d’antiquité. Je vois avec douleur ces routes méprisées : Art et guides, tout est dans les champs Élysées. J’ai
ple est sa maison agrandie, ornée proportionnée à sa nature idéale. L’ art s’épanouit avec volupté, comme la fleur sous un c
beautés nouvelles. L’artiste est arrivé par conséquent au sommet de l’ art , puisqu’il a excité la pitié, l’amour et l’admira
redresse les mœurs des hommes et qui les instruit en se jouant. Votre Art poétique montre que vous aviez toute l’étendue de
travers il s’en reproduit mille ; Mais, puisqu’il nous distrait, ton art nous est utile. Tous ces fous, tous ces sots par
urs, charment dans tes écrits. Que dis-je ? chacun d’eux, grâce à ton art suprême, Chez toi, sans le savoir, vient rire de
se moquent de moi, qui, plein de ma lecture, Vais partout prêchant l’ art de la simple nature. Ennemi de ma gloire et de mo
ne point qu’un esprit aussi sage et aussi fin donne la préférence à l’ art de Racine, à cette sagesse toujours éloquente, to
é que ce même goût qui vous a fait sentir si bien la supériorité de l’ art de Racine vous fait admirer le génie de Corneille
latan, et qu’on use en rien d’artifice ; mais je veux qu’on observe l’ art  : l’art est de cacher l’art. Notre ami n’est poin
t qu’on use en rien d’artifice ; mais je veux qu’on observe l’art : l’ art est de cacher l’art. Notre ami n’est point un tuy
les pieds de la mourante,               L’arrêt fatal est prononcé, L’ art n’a point de secours pour cette âme souffrante,  
e. Arrêtons-nous un moment à cette question tant de fois agitée, si l’ art n’est autre chose que l’imitation de la nature. S
t autre chose que l’imitation de la nature. Sans doute, en un sens, l’ art est une imitation ; car la création absolument n’
ie dont elles sont douées, pour en tirer un simulacre médiocre ? Si l’ art est un écolier servile, il est condamné à n’être
de le dire, elle a quelque chose pas quoi elle surpasse infiniment l’ art , c’est la vie. Hors de là, l’art peut à son tour
pas quoi elle surpasse infiniment l’art, c’est la vie. Hors de là, l’ art peut à son tour surpasser la nature, à la conditi
vraie beauté. Ce fond est un peu couvert et voilé dans la nature ; l’ art le dégage, et lui donne des formes plus transpare
lui donne des formes plus transparentes. C’est par cet endroit que l’ art , quand il connaît bien sa puissance et ses ressou
e une lutte où il peut avoir l’avantage. Établissons bien la fin de l’ art  : elle est là précisément où est sa puissance. La
n de l’art : elle est là précisément où est sa puissance. La fin de l’ art est l’expression de la beauté morale à l’aide de
symbole de celle-là. Dans la nature ce symbole est souvent obscur : l’ art en l’éclaircissant atteint des effets que la natu
ui fait le plus grand charme de l’imagination et des yeux, la vie ; l’ art touche plus, parce qu’en exprimant surtout la bea
e il s’adresse plus directement à la source des émotions profondes. L’ art peut être plus pathétique que la nature, et le pa
orme et la pensée se doivent unir. Cette union est la perfection de l’ art  ; les chefs-d’œuvre sont à ce prix. V. Cousin 9
98 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Préface de la première édition. » pp. -
is à l’homme du monde d’ignorer. J’ai commencé par les Principes de l’ Art d’écrire ; principes que je fais consister dans l
ière Partie, j’ai cru devoir ajouter des Observations générales sur l’ Art d’écrire les Lettres, et sur le cérémonial qu’on
raccourci des quatre siècles, appelés par excellence les siècles des Arts . J’ai tâché d’exposer avec précision et avec clar
99 (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)
ie, il ne faut pas trop restreindre le champ de cette belle nature. L’ art du dix-septième siècle reflète souvent un certain
tendance la plus constante c’est l’idéal, en cela bien différent de l’ art de notre époque qui trop souvent se limite à n’êt
par le type, la passion par l’instinct, la poésie par la sensation. L’ art du dix-septième siècle nourrit toujours l’esprit
r de la pensée les recommandent encore plus que les délicatesses de l’ art et l’habileté à ménager, à varier, à nuancer les
Antonio Perez avait importé en France le gongorisme, ou le cultisme, art singulier qui se distinguait par la nouveauté des
s, leurs glorieux émules, soutinrent hautement que la perfection de l’ art était aux sources antiques, et que c’était là qu’
de la France, et non seulement dans les lettres, mais aussi dans les arts . Qui ne sait que l’artiste hollandais qui a dessi
morceaux s’amassait… Sa barbe, sur sa joue éparse à l’aventure, Où l’ art est en colère avecque la nature, En bosquets s’él
il établit des règles générales d’une étroitesse si tyrannique, que l’ art de rimer descend à l’art d’assembler purement et
érales d’une étroitesse si tyrannique, que l’art de rimer descend à l’ art d’assembler purement et simplement un certain nom
justes faveurs au mérite données Feront ressusciter l’excellence des arts . La foi de ses aïeux, ton amour et ta crainte, D
urs. Son âme toute grande est une âme hardie, Qui pratique si bien l’ art de nous secourir, Que pourvu qu’il soit cru, nous
es feuilles toujours vertes Qui gardent les noms de vieillir : Mais l’ art d’en faire des couronnes N’est pas su de toutes p
ier genre sont connues sous le titre de Bergeries. Elles tiennent à l’ art dramatique et à la pastorale. L’idée lui en fut s
ascal et par Bossuet ; cet homme enfin qui, dans tous les genres de l’ art scénique, mérita, en France, le titre glorieux de
uts, que de qualités ! Quelle éloquence dans le récit de Cinna ! Quel art et quelle profondeur dans la scène pompeuse où Au
heureux que son glorieux devancier, une fois parvenu au sublime de l’ art dramatique, il n’en redescendit jamais. Jean Raci
De chef-d’œuvre en chef-d’œuvre, Racine parvient enfin au comble de l’ art  ; il donne, en 1677, Phèdre, dont le sujet est en
ièces sont bien ourdies d’un bout à l’autre. Personne ne sait avec un art aussi merveilleux et aussi imperceptible conduire
délicats, et quelquefois tirer un acte entier d’un seul sentiment. Un art profond et caché, une force sobre et contenue, un
produisit enfin sur la scène un véritable chef-d’œuvre de poésie et d’ art  : le Misanthrope parut. Les caractères ont tant d
moins du ressort de la comédie que de celui de la justice, emploie un art admirable à faire disparaître la noirceur du cara
ation qu’il excite n’étouffe jamais le comique. Mais ce triomphe de l’ art satisfait-il complètement la morale ? Toutes les
de créer des personnages d’un caractère bien net et bien franc, ni l’ art de construire une fable où les caractères se meuv
er « cet homme à qui il a été donné de rendre la négligence même de l’ art préférable à son poli le plus brillant86 » Les f
indre ces écrivains ! on écrit tant chez nous ! La France excelle aux arts , ils y fleurissent tous ; Notre prince avec art n
a France excelle aux arts, ils y fleurissent tous ; Notre prince avec art nous conduit aux alarmes ; Et sans art nous louer
ssent tous ; Notre prince avec art nous conduit aux alarmes ; Et sans art nous louerions le succès de ses armes ! Dieu n’ai
mien cet air d’antiquité. Je vois avec douleur ces routes méprisées : Art et guides, tout est dans les Champs-Élysées. J’ai
se moquent de moi, qui, plein de ma lecture, Vais partout prêchant l’ art de la simple nature. Ennemi de ma gloire et de mo
us promet l’histoire, et c’est un haut projet J’attends beaucoup de l’ art , beaucoup plus du sujet : Il est riche, il est va
ère y gît : Leurs trois talents ne formaient qu’un esprit Dont le bel art réjouissait la France. Ils sont partis ! et j’ai
urs maladroits au théâtre, au barreau, dans la chaire, il composa son Art poétique, surtout en haine des imitations qui ne
tions qui ne remontent pas aux littératures de la Grèce et de Rome. L’ Art poétique, dont la première édition parut en 1674,
édition parut en 1674, offre à la fois le précepte et l’exemple de l’ art d’écrire ; selon qu’il y est question de l’ode, d
ces vers forts et harmonieux, faits de génie, quoique travaillés avec art , pleins de trait et de poésie, qui seront lus enc
lacé parmi les gloires de notre littérature, n’eût-il produit que cet Art poétique qui mérita, dès son apparition, de faire
nous des auteurs et des connaisseurs. Préférant à tout l’intérêt de l’ art , il ne fit jamais, quoi qu’il pût lui en coûter,
souciance naturelles, il écrivait de temps en temps et composait avec art de charmantes petites pièces dans le goût d’Horac
habits de deuil les Muses, les Amours, Et ces divinités qui donnent l’ art de plaire, De ta pompe funèbre ont indiqué les jo
u dix-huitième siècle, la littérature cesse pour ainsi dire d’être un art , et, dans la poésie comme dans la prose, dégénère
de prix à leurs yeux que si on peut les comparer à des produits de l’ art , à des colifichets du luxe. Les fleurs sont du ve
médiocre. C’est une véritable comédie : l’action en est conduite avec art , le dénouement est bien amené, les caractères se
ère. Il approcha du drame, mais n’y tomba pas. Enfin il sut trouver l’ art de prêter quelque agrément à l’austère morale en
ent très médiocres 117. En effet, avec la plus rare intelligence de l’ art dramatique, un goût et un jugement sûrs, un talen
Chaque peuple à son tour a brillé sur la terre Par les lois, par les arts , et surtout par la guerre ; Le temps de l’Arabie
Si dans Paris chacun parle au hasard, Dans cette cour on se tait avec art  ; Et de la joie, ou fausse ou passagère, On n’a p
chez les Visitandines, Vivait naguère un perroquet fameux, À qui son art et son cœur généreux, Ses vertus même et ses grâc
Piron (Alexis) (1689-1773) « La Métromanie, chef-d’œuvre où l’ art s’approcha du génie », selon l’expression de Pali
gloire, Des titres du Parnasse ennoblir ma mémoire, Et primer dans un art , plus au-dessus du droit, Plus grave, plus sensé,
de alors put leur en dire autant. M. Baliveau Mais les beautés de l’ art ne sont pas influiez Tu m’avoueras du moins que c
is se heurtent et roulent Sur tes habitants consternés. Tout périt : arts , beauté, courage ; Rang, sexe, âge, espoir, tout
bligeant défenseur, Conseille par pitié mon aveugle ignorance, De nos arts , de nos mœurs garantit l’excellence, Et, sans plu
uivit la tentative faite par Ducis pour s’approprier les beautés de l’ art grec. Revenant, en 1783, à Shakespeare, il donna
éritiers de la gloire d’Athènes. Qu’on ne croie pas que ce poète de l’ art pour l’art, que cet amant de la Grèce et de Rome
la gloire d’Athènes. Qu’on ne croie pas que ce poète de l’art pour l’ art , que cet amant de la Grèce et de Rome oublie les
y a de plus difficile, de plus exquis, de plus délicat dans tous les arts , et se donner à lui-même une forme digne de son t
t Pour joindre à mon étoffe une pourpre étrangère. Je lui montrerai l’ art , ignoré du vulgaire, De séparer aux yeux, en suiv
tôt je ne retiens que les mots seulement, J’en détourne le sens, et l’ art sait les contraindre Vers des objets nouveaux qu’
teur, et il sait, suivant la pensée de Joseph Chénier178 adoucir avec art ou supprimer dans sa copie les bizarreries semées
ue son dada, selon l’expression de Sainte-Beuve179. Les Jardins, ou l’ Art d’embellir les paysages, publiés en 1782, furent
ceux du scrutateur de la nature ; enfin le quatrième, conçu comme un art poétique pour ce genre particulier, est destiné à
, est destiné à tracer les règles qui doivent diriger le poète dans l’ art de chanter la campagne et ses plaisirs. On a appe
é d’harmonie imitative, qu’il est allé précisément contre le but de l’ art , et a retardé la réforme au lieu d’y aider 181  »
t un vaisseau dont le petit nocher, Son instinct pour boussole et son art pour étoile, Est lui-même le mât, le pilote et la
s ses efforts à renverser les théories sur lesquelles reposait tout l’ art dramatique des Français. Il entreprit de démontre
que la nature semble n’y avoir qu’elle-même pour fin, que c’est de l’ art pour l’art, selon une expression à la mode. « La
ure semble n’y avoir qu’elle-même pour fin, que c’est de l’art pour l’ art , selon une expression à la mode. « La campagne, l
 ; Un pâtre, un laboureur, un fermier vertueux, Sous ces pierres sans art tranquillement-sommeille : Elles couvrent peut-êt
es pieds de la mourante,               L’arrêt fatal est prononcé : L’ art n’a point de secours pour cette âme souffrante,  
Les Ballades de C. Delavigne sont de petits tableaux charmants par l’ art de la composition et par le fini des détails. Dan
Grecs ont tout perdu : la langue de Platon, La palme des combats, les arts et leurs merveilles, Tout jusqu’aux noms divins q
omme à rectifier Dieu, si une nature mutilée en sera plus belle, si l’ art a le droit de dédoubler, pour ainsi dire, l’homme
u païennes égalent en perfection les plus délicats chefs-d’œuvre de l’ art antique. La vieillesse de Victor Hugo n’a pas été
egretter bien des turbulences et bien des emportements de langage ; l’ Art d’être grand-père, qui parut six semaines après l
es effets, des situations et des combinaisons scéniques, en un mot, l’ art de la charpente. Mais il ne possède pas la mesure
pensée, le disciple de Chateaubriand eut raison de proclamer « que l’ art n’a que faire des lisières, des menottes, des bâi
nation des lecteurs. Mais il se complaît beaucoup trop à déployer son art d’accoupler les contraires pour le style et pour
endant il a son harmonie particulière. Il est un maître unique dans l’ art des sonorités rythmiques, unique surtout pour le
mysticisme à moitié philosophique et à moitié chrétien, les pensées d’ art , les souvenirs d’enfance, les chants dictés par l
ommunes de la vie », et l’on gardera la mémoire de ses « tentatives d’ art sévère en des cadres limités 269  ». Le plus gran
vue, Sous cette vérité trop rampante ou trop nue, On y sent ce qu’à l’ art l’homme demande en vain, Ce foyer créateur où cou
on bien, sa vie, et son ambition. » Ses idées sur la poésie et sur l’ art n’eurent jamais rien de net. Comme versification
je vois en passant Le plâtre blanc et mat de ce masque puissant Que l’ art nous a laissé de ta divine tête, Je ne puis m’emp
tu n’as jamais ri. Hélas ! d’un lait trop fort la Muse t’a nourri, L’ art fut ton seul amour et prit ta vie entière ; Soixa
ançaise quelle poète n’a pas toujours réussi dans ce qu’il ose, que l’ art n’égale pas toujours en lui l’ambition de la pens
naître leur poète, à le voir ainsi prodiguer toutes les finesses de l’ art italien. Ses Histoires poétiques sont peut-être,
a poésie, et lui portait une sorte de culte. Il avait la passion de l’ art , le tourment du beau. Le sentiment de l’idéal et
avoir chanté que la religion, la patrie, l’amour de la nature et de l’ art , les meilleures, les plus saintes émotions de l’â
n grand peintre, surtout un grand peintre d’animaux, un maître dans l’ art de représenter la beauté physique et la force mat
mistiche. Mais la grande habileté de ses confrères du Parnasse dans l’ art de rimer l’a rendu scrupuleux pour le choix des r
ttres de J.-B. Rousseau, éd. 1743, Lettre XVI, à M. Riccoboni. 187. Art poétique, chap. iii. 188. Alfred Tonnellé, Frag
87. Art poétique, chap. iii. 188. Alfred Tonnellé, Fragments sur l’ art et la philosophie, p. 267. 189. Théophile Gautie
issé des Mémoires, 3 vol. in-8, Paris, 1823, et divers ouvrages sur l’ art militaire. 259. L’orthographe la plus ordinaire
100 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »
cours prononcés. § 3. Rhétorique ; ses parties. — Invention. L’ art de faire et de prononcer des discours avait donné
éveloppée qu’ils avaient nommée rhétorique, et qu’ils définissaient l’ art de bien dire ou de parler de manière à persuader.
on plus de l’élocution. Cette dernière partie n’est autre chose que l’ art d’exprimer le mieux possible ce que l’on a trouvé
isons propres à faire comprendre la vérité que l’on a avancée. Tout l’ art de prouver consiste donc à poser une proposition
rt indirect, et dépendent, en effet, de circonstances extérieures à l’ art , comme on le verra par les exemples. Les principa
’est bien là quelque chose ; mais ce n’est pas le but principal. Si l’ art prescrit à l’orateur de connaître les mœurs de ce
vous offre, dans son Discours pour Ligarius, un admirable modèle de l’ art d’exciter les passions. « Il défend, dit d’Aguess
a victoire. » § 7. Disposition. Exorde. La disposition, dans l’ art oratoire, consiste à arranger toutes les parties
éparer. Reprenons maintenant ces diverses parties, et voyons ce que l’ art prescrit à l’orateur par rapport à chacune d’elle
la leçon aux autres est si voisin de l’orgueil, qu’il faut beaucoup d’ art pour faire les premiers pas sans déplaire. L’exor
impression sur l’auditeur. Il déploiera toutes les ressources de son art  ; il mettra en usage tout ce que l’éloquence a de
daloue, il raisonne avec justesse, avec méthode, et possède de plus l’ art de tourner ses preuves en sentiment. Son éloquenc
its en suspens, se livrer à un certain désordre qui est un effet de l’ art , éclater en plaintes et en gémissements sur la co
e discours devant être lus dans le silence du cabinet, exigent plus d’ art et de soin que les discours prononcés de vive voi
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