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1 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Simon, 1675-1755 » pp. 223-233
ôt après elle sortit avec M. le duc d’Orléans, duquel l’activité et l’ air turbulent marquaient plus l’émotion du spectacle
rs la porte du petit cabinet, monseigneur le duc de Bourgogne avec un air fort ému et peiné ; mais le coup d’œil que j’assé
gogne sortir du petit cabinet avec monseigneur le duc de Bourgogne, l’ air alors plus touché qu’il ne m’avait paru la premiè
incesse prit à sa toilette son écharpe et ses coiffes, debout et d’un air délibéré, traversa la chambre, les yeux à peine m
quel mouvement fit le roi, qui ne l’embrassa point à cause du mauvais air . La princesse à l’instant regagna son carrosse et
r, qui étaient accourus aux nouvelles, et qui montraient bien, à leur air , de quelle boutique ils étaient balayeurs. Plus a
duc de Bourgogne pleurait d’attendrissement et de bonne foi, avec un air de douceur, des larmes de nature, de religion, de
contenance de chacun. Le duc de Beauvilliers2, debout auprès d’eux, l’ air tranquille et froid, comme à chose non avenue ou
a même proportion, avec une aisance qui en donnait aux autres, et cet air et ce bon goût qu’on ne tient que de l’usage de l
s noble et proportionnée ; une élocution facile, nette, agréable ; un air de clarté et de netteté pour se faire entendre da
2 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Brizeux, 1803-1858 » pp. 557-563
ut parfois trop de brume dans ses horizons ; mais il est sain comme l’ air de ses grèves2. La maison du moustoir O
sa vache, Qui, tandis qu’indolente elle paît, à l’attache, Entonne un air breton si plaintif et si doux, Qu’en le chantant
je courais les prés à la piste des merles, Écolier en vacance ; et l’ air frais du matin2, L’espoir de rapporter un glorieu
ne Bretagne. 1. Peinture vive, fine et discrète. 2. Ici la muse à l’ air de causer. 3. Bonheur ! Qu’en dites-vous, écoli
ui expire au milieu de ses amis désolés, et celle d’un papillon que l’ air froid du matin fait périr dans le calice d’une fl
st rien qu’un fantôme, une ombre, une vapeur, qui se dissipe dans les airs … » 1. Le poëte veut dire que l’enfant ne va guè
r le lit de nos fleuves, Fend, remorqueur tonnant, le vaste champ des airs  ; Se roule autour du globe en splendide ceinture 
3 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — La Rochefoucauld. (1613-1680.) » pp. 15-19
fiance ; elle doit être commune entre eux : il faut que chacun ait un air de sûreté et de discrétion qui ne donne jamais li
’on prétend avoir plus de raison qu’eux. On doit dire les choses d’un air plus ou moins sérieux et sur des sujets plus ou m
se cite lui-même à tout propos4. Il ne faut jamais rien dire avec un air d’autorité, ni montrer aucune supériorité d’espri
sujets dont on se croit plus instruit que les autres. Ibid. De l’ air et des manières : ils doivent être naturels. C
petits enfants plaisent, c’est qu’ils sont encore renfermés dans cet air et dans ces manières que la nature leur a donnés,
nt la langue sans fard, A peine du filet encor débarrassée, Sait d’un air innocent bégayer sa pensée. Le faux est toujours
4 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Buffon. (1707-1788.) » pp. 146-152
mâchoires du cheval soient fort allongées, il n’a pas comme l’âne un air d’imbécillité, ou de stupidité comme le bœuf. La
La régularité des proportions de sa tête lui donne, au contraire, un air de légèreté qui est bien soutenu par la beauté de
e ; sa crinière accompagne bien sa tête, orne son cou et lui donne un air de force et de fierté ; sa queue traînante et tou
végétaux sans verdure et sans accroissement, tous les habitants de l’ air détruits ou relégués, ceux des eaux renfermés dan
le voit à peine toucher le gazon par instants ; il est toujours en l’ air , volant de fleurs en fleurs ; il a leur fraîcheur
ur passer la nuit, et se laissent, pendant le jour, emporter dans les airs  ; leur vol est continu, bourdonnant et rapide : o
n rouet. Leur battement est si vif, que l’oiseau, s’arrêtant dans les airs , paraît non-seulement immobile, mais tout à fait
5 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160
l est inutile d’ajouter qu’on ne doit jamais donner aux cantiques des airs de chansons profanes, comme cela s’est vu quelque
ns Anacréon surtout, brille par le sentiment, la naïveté , un certain air de négligence, la douceur et l’harmonie du style,
’exprimer des sentiments délicats et tendres. Un certain désordre, un air de négligence et d’abandon vont bien à la douleur
         Et les aquilons volèrent             Dans le libre champ des airs . § IV. — De la cantate. 227. Qu’est-ce qu
en musique, et composée de deux parties : le Récit ou Récitatif, et l’ Air ou Chant. 228. Quelles sont les règles du Récitat
et l’Air ou Chant. 228. Quelles sont les règles du Récitatif ou de l’ air  ? Le Récitatif, qui est plus élevé ou plus simpl
us simple suivant la nature du sujet, présente l’objet à l’esprit ; l’ Air exprime le sentiment ou la réflexion qu’a dû fair
de musique, et aussi deux sortes de poésie. Le récitatif commence, l’ air suit, puis un autre récitatif, puis encore un aut
f commence, l’air suit, puis un autre récitatif, puis encore un autre air . Les récitatifs n’excèdent pas ordinairement le n
excèdent pas ordinairement le nombre de trois ; il en est de même des airs . Le récitatif est plus doux, plus simple ; l’air
en est de même des airs. Le récitatif est plus doux, plus simple ; l’ air est plus vif, plus animé. Les vers des récits doi
huit, de dix, de douze syllabes, mais jamais au-dessous de huit. Les airs , qui doivent être remplis par des monologues ou d
exandrin ne se prêterait point assez aux chutes et à la vivacité d’un air de mouvement. 229. Quelles sont les règles de la
ousseau, une allégorie exacte dont les récits soient le corps, et les airs l’âme et l’application. Il admet la même noblesse
tyle du récit doit avoir plus d’énergie et d’élévation que celui de l’ air , qui doit être plus vif et plus animé. 230. Faite
ires. C’est ainsi que Casimir Delavigne et Lamartine ont remplacé les airs par des chœurs, le premier dans sa belle cantate
et les plus riantes : La nuit d’un voile obscur couvrait encore les airs , …………………………… goûter la douceur. Il en est de mêm
6 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Retz 614-1679 » pp. 22-26
, des portraits bien vivants qui nous parlent. Ses discours ont grand air . Son récit intéresse comme une comédie. Il eut l’
regardé un peu, comme je vous ai déjà dit, il se tourna vers moi de l’ air dont il eût demandé son dîner, ou de l’air dont i
il se tourna vers moi de l’air dont il eût demandé son dîner, ou de l’ air dont il eût donné une bataille, et me dit ces par
été bon homme de parti, quoique toute sa vie il y ait été engagé. Cet air de honte et de timidité que vous lui voyez dans l
vous lui voyez dans la vie civile s’était tourné dans les affaires en air d’apologie1 ; il croyait toujours en avoir besoin
aient des moines. 3. Ses mémoires, dit Voltaire, sont écrits avec un air de grandeur, une impétuosité de génie et une inég
7 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bernardin de Saint-Pierre. (1737-1814.) » pp. 153-158
nnoncent de concert la destruction. Des nuages sombres traversent les airs en formes horribles de dragon ; on y voit jaillir
jour leurs fondements caverneux. L’orfraie marine s’élève au haut des airs , et, n’osant s’abandonner à l’impétuosité des ven
s agitées par les vents. Qui pourrait décrire les mouvements que l’ air communique aux végétaux ? Combien de fois, loin d
e son feuillage mobile, et le bouleau laisse flotter le sien dans les airs comme une longue chevelure. Ils semblent animés d
de plus compliqué et de plus gracieux. Il semble que ces enfants de l’ air soient nés pour danser ; ils font aussi entendre,
corselets le sont, et leurs ailes, ainsi que des archets, frappent l’ air et en tirent des murmures agréables. Une vapeur q
8 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Chateaubriand 1768-1848 » pp. 222-233
é les églises, brisé les autels, proscrit les prêtres. En purifiant l’ air , et attendrissant les cœurs, il contribua aussi à
des torrents de l’hiver : ces traces, vues de loin, ont elles-mêmes l’ air de grands chemins battus et fréquentés, et elles
e fantômes, décorent la scène. Des aigles, entraînés par le courant d’ air , descendent en tournoyant au fond du gouffre, et
sont des modulations languissantes, quoique variées ; tantôt c’est un air un peu monotone comme celui de ces vieilles roman
joie : l’oiseau qui a perdu ses petits chante encore ; c’est encore l’ air du bonheur qu’il redit, car il n’en sait qu’un ;
D’un bond majestueux tombe de tout son poids ; L’abîme en retentit, l’ air siffle, le sol gronde ; Le gouffre, en bouillonna
D’un bond majestueux tombe de tout son poids ; L’abîme en retentit, l’ air siffle, le sol gronde ; Le gouffre, en bouillonna
la nuit, est un rossignol de convention. 2. Romances, par exemple l’ air de la romance à Hélène : Combien j’ai douce souve
9 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lebrun Né en 1785 » pp. 498-505
lle2 et ses tours, Pierre-Gante et sa roche Sont là. J’ai reconnu cet air si vif des bois, Qu’avec tant de plaisir j’aspira
i montait des rivages, Et cette odeur de mousse et de feuilles dans l’ air , Et les pommiers penchés par le vent de la mer. N
nt à son tour, Le chien qui la suivait accueillait mon retour3 ! D’un air indifférent une femme est venue, Du château, main
quarante années ; Le manteau du foyer qui, de lierres tendu, Dans l’ air , comme un balcon, demeure suspendu, Et, près du m
rs d’autrefois. Il me semble en mon sein sentir battre des ailes ; Un air intérieur me soulève avec elles, Me porte, et je
te Rit sans cesse dans un ciel pur, Où la lumière sur l’azur Verse un air d’éternelle fête. Combien à la plaine de Caux,
10 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Delille 1738-1813 » pp. 464-472
leurs ombres. Le maitre d’école … Le voici ; son port, son air de suffisance, Marquent dans son savoir sa noble
Adieu, doux Chanonat4, adieu, frais paysages ! Il semble qu’un autre air parfume vos rivages ; Il semble que leur vue ait
e formait par de doux exercices. Ne vois-je point l’espace où, dans l’ air s’élançant, S’élevait, retombait le ballon bondis
; Elle brille à demi, se fait voir un moment ; C’est ce parfum dans l’ air exhalé doucement ; C’est cette fleur qu’on voit n
a trouvent sans peine. Elle craint le travail, et redoute la gêne ; L’ air d’effort lui déplaît ; et lorsque dans sa main Vé
lorsque dans sa main Vénus tient en riant les marteaux de Vulcain, Un air d’aisance encore embellit la déesse. Le caprice s
e Tibre latin, Plus mon petit Liré que le mont Palatin, Et plus que l’ air marin la douceur angevine. 1. La Fontaine a d
11 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bernardin de Saint-Pierre, 737-1814 » pp. 357-367
les paroles même qu’on se disait en criant à l’oreille à tue-tête. L’ air emportait la voix, et ne permettait d’ouïr que le
agitées par les vents 2 Qui pourrait décrire les mouvements que l’ air communique aux végétaux ? Combien de fois, loin d
e son feuillage mobile, et le bouleau laisse flotter le sien dans les airs comme une longue chevelure. Ils semblent animés d
de poussière s’élevaient sur les chemins et restaient suspendus en l’ air . La terre se fendait de toutes parts ; l’herbe ét
us sur les flancs des collines, le cou tendu vers le ciel, aspirant l’ air , faisaient retentir les vallons de tristes mugiss
e, pour y trouver de la fraîcheur. Partout le sol était brûlant, et l’ air étouffant retentissait du bourdonnement des insec
fin de la tempête. Vers le soir, le vent du nord reprit son cours ; l’ air perdit sa chaleur cuisante, les sables tombèrent
12 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bernardon de Saint-Pierre 1737-1814 » pp. 203-209
agitées par les vents 2 Qui pourrait décrire les mouvements que l’ air communique aux végétaux ? Combien de fois, loin d
e son feuillage mobile, et le bouleau laisse flotter le sien dans les airs comme une longue chevelure. Ils semblent animés d
e Guérin écrivait aussi : « Le 20. — La belle matinée d’automne ! Un air transparent, un lever du jour radieusement calme,
pays si chéri, où des torrents de plaisirs avaient inondé mon cœur, l’ air des Alpes, si salutaire et si pur : le doux air d
nt inondé mon cœur, l’air des Alpes, si salutaire et si pur : le doux air de la patrie, plus suave que les parfums de l’Ori
13 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre III. Du Sublime dans les Compositions littéraires. »
éternelles Des légions d’esprits fidèles À sa voix s’élancent dans l’ air . Un zèle dévorant les guide, Et leur essor est pl
émus des deux profondes mers D’un choc impétueux s’élancent dans les airs . La terre au loin gémit, le jour fuit, le ciel gr
euse, environné d’éclairs, Le roi des dieux s’assied sur le trône des airs . La terre tremble au loin sous son maître qui ton
rnaturels capables d’arracher des montagnes et de les lancer dans les airs avec autant de facilité que de justesse ; mais pl
déclamateur nous représente un de ces derniers faisant voler dans les airs l’île de Lemnos, avec tout l’atelier de Vulcain ;
bscured : as when the sun new risen Looks trough the horizontal misty air Shorn of his beams : or from behind the moon, In
14 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »
t y respire cette gaieté qu’il appelle lui-même un certain charme, un air agréable qu’on peut donner à toutes sortes de suj
e tournant tes regards vers le ciel, tu me donnes ta bénédiction d’un air content, ah ! mon père, de quel sentiment je suis
le en un champ voisin ses plus beaux ornements : Telle aimable en son air , mais humble dans son style, Doit éclater sans po
eurs : De leurs nuances passagères Un souffle nourrit les couleurs. L’ air qui les enfle et les colore, En voltigeant sous n
Épître familière. L’Épître qu’on nomme familière doit avoir un air de négligence et de liberté : c’est ce qui la car
te en sa main, Sonnant la charge et la victoire, Et chantant quelques airs à boire, Dont ils répètent le refrain. Ô nation b
imagination toujours animée par le sentiment. La voici. Remplissez l’ air de cris en vos grottes profondes, Pleurez, Nymphe
ages, Vit fuir ses ennemis comme on voit les nuages Dans le vague des airs fuir devant l’Aquilon278 ; Et des vents du midi l
                     Les Philistins307 ont fui. Tel le vent dans les airs chasse au loin la fumée, Tel un brasier ardent vo
s, fille de Babylone314                    La foudre gronde dans les airs Le Seigneur n’est pas loin : tremble, descends du
es récits qui ordinairement n’excèdent pas le nombre de trois, et les airs dont chacun de ces récits est suivi. Dans le réci
s récits est suivi. Dans le récit, le poète présente l’objet : dans l’ air , il exprime le sentiment ou la réflexion qu’a dû
e syllabes, mais jamais au-dessous de huit. On peut employer dans les airs des vers de toute mesure, à l’exception de ceux d
alexandrin ne fournirait point assez aux chutes et à la vivacité d’un air de mouvement. Il faut choisir pour sujet d’une ca
enteur, une allégorie exacte, dont les récits soient le corps, et les airs , l’âme et l’application. Il admet la même nobless
tyle du récit doit avoir plus d’énergie et d’élévation que celui de l’ air , qui doit être plus vif et plus animé. Il y a des
ix redoutable Trouble les enfers. Un bruit formidable Gronde dans les airs . Un voile effroyable Couvre l’Univers. La terre t
le repos des ombres. Les mânes effrayés quittent leurs monuments : L’ air retentit au loin de leurs longs hurlements ; Et l
Telles sont celles-ci : La nuit d’un voile obscur couvrait encor les airs , Et la seule Diane330 éclairait l’Univers ;      
15 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Le Sage, 1668-1747 » pp. 216-222
de laine fine à longues oreilles. Malgré tout cela, je lui trouvais l’ air d’un homme de qualité, sans doute parce que je sa
ns les grands seigneurs avec une prévention qui leur prête souvent un air de grandeur que la nature leur a refusé1. L’arche
ou quelque terme impropre ? — Oh ! Monseigneur, lui répondis-je d’un air modeste, je ne suis point assez éclairé pour fair
de Fabrice), il chercha parmi ses papiers un sonnet qu’il me lut d’un air emphatique. Néanmoins, malgré le charme de la lec
s n’avez plus rien de naïf et de délicat dans la conversation ? Votre air libre et présomptueux me rassure, et me persnade
16 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Eugénie de Guérin , 1805-1848. » pp. 578-584
mpatiente que je suis de voir des fleurs, un beau ciel, de respirer l’ air tout embaumé du printemps ! Quand j’en serai là,
le beau temps ! il me tarde d’en jouir, de respirer à plein gosier l’ air de dehors, si suave aujourd’hui. (Journal et frag
s’amuse, et nous voulions faire notre mardi gras au soleil, en plein air , en promenade. Il a fallu se borner à celle du ha
é moi. Je ne voudrais pas que mon âme prît tant de part à l’état de l’ air et des saisons, comme une fleur qui s’épanouit ou
nature. Mon ami, je suis ce fraisier en rapport avec la terre, avec l’ air , avec le ciel, avec les oiseaux, avec tant de cho
17 (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)
? Qui ne sait aussi qu’un des chants nationaux de l’Angleterre est un air fait par Lulli pour Louis XIV ? Régnier (Math
ux Que pousse vers le ciel un cœur présomptueux, Que soutiennent en l’ air quelques exploits de guerre, Et qu’un coup d’œil
contentaient de dire, avec Saint-Évremond, qu’Andromaque avait bien l’ air des belles choses, et qu’il ne s’en fallait presq
eux seuls et les miens sont ouverts dans l’Aulide. Avez-vous dans les airs entendu quelque bruit ? Les vents nous auraient-i
servi. Une pauvre servante au moins m’était restée, Qui de ce mauvais air n’était point infectée, Et voilà qu’on la chasse
r lui l’amitié que je montre. Chaque jour, à l’église, il venait d’un air doux, Tout vis-à-vis de moi se mettre à deux geno
us voyez que je suis gentilhomme manceau. Valère. On le voit à votre air . Le Marquis aspire à la main d’une femme du plus
                           Vos ris ne sont point de mon goût, Et vos airs insolents ne plaisent point du tout. Vous êtes un
ci. Ses malheurs sur son front sont écrits : Il a tout le visage et l’ air d’un premier pris83. Valère. Non, l’Enfer en cou
oison et le fer. Hector. Si vous vouliez, monsieur, chanter un petit air . Votre maître à chanter est ici ; la musique Peut
tain neveu normand, Et certaine baronne, avec un grand tumulte Et des airs insolents, chez vous vous faire insulte ?… Géron
ui servaient de compagnes. Les vents, en sa faveur, leur offraient un air doux ; Le ciel les préservait de la fureur des lo
porte, et veux qu’il n’ait rien d’affecté, Tâchant de rendre mien cet air d’antiquité. Je vois avec douleur ces routes mépr
quelque ami, que charme la satire, Qui me flatte peut-être, et, d’un air imposteur, Rit tout haut de l’ouvrage, et tout ba
Le matois, du trépas délivré de la sorte, Chéri, considéré, prend des airs triomphants, Et fait en lettres d’or afficher sur
                            Messire Antoine Lisimon… Le Comte, d’un air surpris.                   Antoine ! Lisimon.   
Je crois que mon patron valait bien tous les vôtres. Le Comte, d’un air dédaigneux. Passons, monsieur, passons. Vos titre
ortant le tonnerre et la mort dans leurs flancs, Se heurtent dans les airs , et volent sur les vents. De leur mélange affreux
ui vous retient ? Allez ; déjà l’hiver A disparu ; déjà gronde dans l’ air L’airain bruyant, ce rival du tonnerre ; Du duc d
vers la magistrature. — Eh bien, la robe est un métier prudent Et cet air gauche et ce front de pédant Pourront encor passe
te, et le cruel poursuit. Arrive Isis, dévote au maintien triste, À l’ air sournois : un petit janséniste, Tout plein d’orgu
ni têtes ; Faire des soupers fins où l’on périt d’ennui ; Veiller par air , enfin se tuer pour autrui : Franchement, des pla
brillants qu’on mange, qu’on friponne, Qui, pour vivre à Paris avec l’ air d’être heureux, Au fond n’y sont pas moins ennuyé
ner, siffler, rossignoler : Il badinait, mais avec modestie, Avec cet air timide et tout prudent Qu’une novice a, même en b
aisait admirer les couleurs, Les agréments, la douceur enfantine. Son air heureux ne manquait point les cœurs. Mais la beau
sa science, Serrant le bec et parlant en cadence, Il s’inclinait d’un air sanctifié Et laissait là son monde édifié. Le
ante et volage Faveur, Semant au loin l’espoir et les mensonges, D’un air distrait fait le sort des mortels ; Son faible tr
éternelles, Des légions d’esprits fidèles À sa voix s’élancent dans l’ air . Un zèle dévorant les guide, Et leur essor est pl
    Des mains du Créateur. Mais quand l’aurore renaissante Peint les airs de ses premiers feux, Ils s’enfoncent pleins d’ép
n dire.           Cette femme à grands falbalas     Me consulta sur l’ air de son visage ;           Un blondin, sur un mot
         Le charme sans doute opérait.           J’entrais jadis d’un air discret ; Ensuite, suspendu sur le bord de ma cha
         Mais à présent, mon cher habit, Tout est de mon ressort, les airs , la suffisance ; Et ces tons décidés, qu’on prend
e foulent ses pas immortels ; Sous son char les tonnerres grondent, L’ air mugit, les enfers répondent Au tumulte des élémen
i mugissent, Des noirs tourbillons qui frémissent, Des vents dans les airs déchaînés, Murs, tours, palais, tremblent, s’écro
voit ses sujets devenir ses égaux. Ce monstre toutefois n’a point un air farouche ; Toujours l’humanité respire sur sa bou
se lève, Pour moi seul le soleil achève Son cercle éclatant dans les airs  ; Et je vois, souverain tranquille, Sur son poids
Volent et Mercure et Vénus ; La Terre suit ; Mars, plus rapide, D’un air sombre s’avance et guide Les pas tardifs de Jupit
e étendu, Prêt à frapper, tient le fer suspendu… Un bruit s’entend… l’ air siffle… l’autel tremble… Du fond des bois, du pie
aissent loin d’eux de tortueux sillons ; Les yeux en feu, lèvent d’un air superbe Leur col mouvant, gonflé de noirs poisons
s vents d’une corne impuissante, Bat de sa queue et ses flancs et les airs . Il court, bondit, se roule, se relève ; Le feu j
s vœux sont légitimes. Gertrude. D’où vous vient donc, mon fils, cet air sombre, abattu ? Cette triste langueur sied mal à
Le cor, pour éveiller les châteaux d’alentour, Frappe et remplit les airs de bruyantes fanfares ; L’ardent coursier hennit,
ndant comme un éclair. Il déserte son gîte ; il court, vole et fend l’ air , Et sa course déjà, de l’aquilon rivale, Entre l’
, les ramène à sa voie. C’est alors qu’il bondit et veut franchir les airs  ; Sa trace est reconnue. Enfin, dans ces déserts
es. Et mon petit Victor, sur son âne monté, Fermant la marche avec un air de dignité ! Je serai plus heureux que monsieur s
m’ensevelir ; Couché sur un gazon qui commence à pâlir, Je jouis d’un air pur, de l’ombre et du silence.     Ces chars tum
dules, Pénétrez avec moi ces murs religieux : N’y respirez-vous pas l’ air paisible des cieux ? Vos chagrins ne sont plus, v
ntend de saints concerts Sortir d’un long, silence et monter dans les airs  ; Un martyr dont l’autel a conservé les restes, E
ncée, Mêlant un son lugubre au sifflement du nord, Annonçait dans les airs la fête de la mort. Vieillards, femmes, enfants a
, nos funèbres concerts Se confondaient au deuil et des champs et des airs . Cependant du trépas on atteignait l’asile, L’if
e soirée Sur ton trône silencieux. Amène la brise légère Qui, dans l’ air , précède tes pas. Douce haleine, à nos champs si
ur son mousquet s’incline. L’étincelle jaillit, le salpêtre a fumé, L’ air siffle, un cri s’entend… l’hymne pieux expire. Ce
feux dont son golfe étincelle, Connu ses bords charmants, respiré son air doux, Le ciel sur d’autres bords n’est plus le ci
cheveux Leur brise qu’à ces mers redemandaient mes vœux. Dieu ! quel air frais et pur inondait ma poitrine ! Je riais, je
ent, La foudre qui tombait remonte au firmament. Ô vous, qui dans les airs retenez la rosée, Ou versez sa fraîcheur à la pla
reux. J’en conviens ; j’ai puni… non, j’ai commis des crimes : Dans l’ air le nœud fatal étouffa mes victimes ; L’acier les
! Quelle douleur que celle de cette fonction, trop près de Dieu, où l’ air n’est plus respirable pour une créature humaine,
oi la céleste campagne, Étend l’aile et sourit, s’envole, et dans les airs Cherche sa terre amie ou des astres déserts. Ain
rête, La cuirasse d’azur garnit son jeune cœur ; Pour les luttes de l’ air l’oiseau part en vainqueur. Il promène en des lie
s anéantir mon intelligence et mes sens. Je me sens religieux comme l’ air est transparent. Je me sens homme surtout par le
s, I, X.) La cascade qui pleut dans le gouffre qui tonne Frappe l’ air assourdi de son bruit monotone ; L’œil fasciné la
s’élevant de la flèche gothique, Un son religieux se répand dans les airs  ! Le voyageur s’arrête, et la cloche rustique Aux
Et qu’un souffle léger du couchant à l’aurore, Dans les plaines de l’ air repliant mollement, Roule en flocons de pourpre a
ai fui dans ces déserts. Là, quand l’aube, agitant son voile dans les airs , Entr’ouvre l’horizon qu’un jour naissant colore,
ouleurs, Comme d’un pré trop mûr qu’un pied de faucheur foule, Dans l’ air éblouissant s’en exhalait en foule ; Et l’haleine
l’été vient, le pauvre adore ! L’été, c’est la saison de feu, C’est l’ air tiède et la fraîche aurore ; L’été, c’est le rega
Le soir est d’or, la plaine est blonde, On entend des chansons dans l’ air . L’été, la nature éveillée Partout se répand en
Dont il sent la céleste haleine Dans tous les souffles du matin ! L’ air le réchauffe et le pénètre, Il fête le printemps
ais, on devenait brave ; Elle montait à petits pas, Et me disait d’un air très grave : « J’ai laissé les enfants en bas. »
ues, D’enlever mon essor aussi haut que les nues, De ressaisir dans l’ air des sons évanouis, D’entendre, de chanter mille c
En avant, au hasard, comme un coureur en nage Lance un disque dans l’ air qu’il rattrape au passage ; Quand, sinistre, orag
les radeaux ; Aux balcons çà et là quelque figure blanche Respirait l’ air du soir, — et c’était un dimanche. Le dimanche es
arrue ; Il couche sur la neige, il soupe quand il tue ; Il vit dans l’ air du ciel, qui n’appartient qu’à Dieu L’air du ciel
uand il tue ; Il vit dans l’air du ciel, qui n’appartient qu’à Dieu L’ air du ciel ! l’air de tous ! vierge comme le feu ! O
vit dans l’air du ciel, qui n’appartient qu’à Dieu L’air du ciel ! l’ air de tous ! vierge comme le feu ! Oui, la liberté m
Il ne croît pas si bas, cet arbre aux verts rameaux. Il meurt dans l’ air humain, plein de râles immondes ; Il respire celu
m’annonce déjà ma prochaine grandeur : On m’aborde en tous lieux d’un air humble et flatteur ; On dirait que chacun, devina
rit des montagnes, les Moissonneurs, Bertha, Rosa mystica, donnent un air de drame à cette poésie lyrique. Les Voix du sile
e sonore ; Mille êtres avec toi tombent anéantis ; À ta place, dans l’ air , seuls, voltigent encore Quelques pauvres oiseaux
areil, comme on l’a dit, à ces monts nébuleux, Suspendre ainsi dans l’ air des glaces virginales, Armé de l’avalanche et des
rs qui coulent de ses yeux Ne gardent rien des larmes de la terre ; L’ air qu’il respire est plus délicieux, C’est l’air du
larmes de la terre ; L’air qu’il respire est plus délicieux, C’est l’ air du ciel qui l’inonde et l’éclaire. L’oiseau devi
 ; Il entre au cloître, et partout ne rencontre Que gens surpris, à l’ air mystérieux, Parlant tout bas aussitôt qu’il se mo
sa vache, Qui, tandis qu’indolente elle paît à l’attache, Entonne un air breton si plaintif et si doux, Qu’en le chantant
cœur brûlait comme un vase d’encens ; Même des assistants, à voir ces airs de fêtes, Souriaient, et la joie illuminait leurs
d’une lampe, Devant l’encre homicide où sa plume se trempe, N’ayant d’ air que celui qui vient d’un soupirail, Dix-huit heur
armi les troncs moussus s’enfonce et disparaît. Les bruits cessent, l’ air brûle, et la lumière immense         Endort le ci
panthères connus. Pas un oiseau ne passe en fouettant de son aile L’ air épais où circule un immense soleil. Parfois quelq
cheminent, l’œil clos. Leur ventre bat et fume, Et leur sueur dans l’ air embrasé vient en brume, Et bourdonnent autour mil
écharpe grise ; Il descend jusqu’aux reins dans un marais profond, L’ air plein d’âcres odeurs le suffoque et l’oppresse. D
t mortelles. Il chancela bientôt, et ses puissants poumons, Faits à l’ air pur et sain des forêts et des monts, Se gonflaien
air pur et sain des forêts et des monts, Se gonflaient, réclamant cet air avec des râles, Et ses tempes battaient, ses lèvr
 » Et jusques à la porte Par un effort suprême il parvint à tâtons. «  Air sacré, jour sacré, lorsque nous vous goûtons, Nou
doux de respirer ! et combien le devoir Est dur, et qu’on n’a plus d’ air ni de jour sans trouble Quand on a préféré, devan
18 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles
ais voir et qu’il est impossible de lire toute seule. Il y a un petit air de dimanche gras répandu sur cette lettre, qui la
ntérêt sensible, comme si j’étais de la vraie famille. J’espère que l’ air natal, le repos, et une si bonne compagnie, vous
uhaite, ma petite, que nous m’aimiez toujours ; c’est ma vie. C’est l’ air que je respire. Mme de Sevigné. 12 avril 1671.
le voit à peine toucher le gazon par instants : il est toujours en l’ air , volant de fleurs en fleurs : il a leur fraîcheur
hétique ! mon oncle !.... LE SPECTRE. Il me semble que déjà je sens l’ air du matin… abrégeons… Comme je dormais dans mon ja
tour affamé déchire la colombe qu’il a surprise dans les plaines de l’ air . Un enfant de six ans jouait avec son moineau sur
nt perçants, ses couleurs brillantes ; elle était jeune, quoiqu’à son air on s’aperçût bien que sa naissance avait précédé
utour d’elle voltige : Nymphe au corps ondoyant, brin de lumière et d’ air , Qui mieux que l’onde agile ou le rapide éclair,
t. Alors, elle appela le bon Génie qui reparut et qui lui dit avec un air sévère : « Petite, porte la peine de ton orgueil 
cha des nuages, et le camphre le plus pur, tamisé par l’horrible de l’ air , couvrit la terre d’un tapis éblouissant. Lorsque
la joue : Du petit nonchalant qui s’attriste et qui joue ; Et, dans l’ air suspendue, en redoublant sa voix, Fait tressailli
squets de leur feuillage diversement nuancé, et répandait du haut des airs le givre et la froidure sur les plaines attristée
ais, deux jours après, ô douleur ! Par tourbillons le vent s’élève, L’ air s’embrase, un nuage crève : Adieu tes projets de
En vain, fuyant aux cieux l’eau sur ses rocs venue, L’aigle tomba des airs repoussé par la nue. Le péril confondit tous les
ant : les vagues se soulèvent autour de moi ; les vents remplissent l’ air de leurs voix : je pars ; où allons-nous ? Je l’i
seau, quand même les voiles déclarées voleraient en lambeaux dans les airs , je poursuivrais encore ma route ; je suis comme
ncore appris à les tenir repliés par contenance, à les raidir par bon air , à leur donner des attitudes bizarres par convent
s parents, il sort une seconde fois de sa couche, et ce jeune roi des airs , qui porte encore la couronne de l’enfance autour
sont des modulations languissantes, quoique variées ; tantôt c’est un air un peu monotone, comme le refrain de ces vieilles
joie. L’oiseau qui a perdu ses petits chante encore ; c’est encore l’ air du temps du bonheur qu’il redit, car il n‘en sait
s sinistres règnent seules sur la céleste plaine, et répandent dans l’ air les impressions les plus funestes : tout est en p
ut éprouve la colère céleste, et les nues stériles répandues dans les airs n’y sont plus que des vapeurs enflammées. Le ciel
reposer ; le zéphir se tient enchaîné dans ses grottes profondes ; l’ air est immobile ; quelquefois seulement la brûlante
haletant, il cherche en vain à calmer le feu dont il est embrasé : l’ air lourd et brûlant pèse sur les poumons qu’il devai
crasent les voyageurs, ensevelissent les villages ; sa chute frappe l‘ air d’un tel ébranlement, qu’il renverse au loin les
voit à l’horizon, de deux points opposés, Des nuages monter dans les airs embrasés ; On les voit s’épaissir, s’élever et s’
tonnerre éloigné le bruit se fait entendre. Les îlots en ont frémi, l’ air en est ébranlé, Et le long du vallon le feuillage
grisâtre. Le nuage élargi les couvre de ses flancs ; Il pèse sur les airs tranquilles et brûlants. Mais des traits enflammé
n grondant roule dans l’étendue. Elle redouble, vole, éclate dans les airs  : Leur nuit est plus profonde, et de vastes éclai
fin de la tempête. Vers le soir, le vent du nord reprit son cours, l’ air perdit sa chaleur cuisante, les sables tombèrent
flamme assiège ces déserts ; La masse inébranlable insulte au roi des airs . Mais trop souvent la neige arrachée à leur cîme,
offrir, avec quel plaisir vivement ressenti nous allons y respirer l’ air de la santé, de la liberté, de la paix ! Une scèn
s vapeurs, ou se dessiner en traits ondoyants dans le vague azuré des airs  ? L’homme des champs s’éveille. Tandis que sa rob
solitaire d’où s’échappent les eaux du torrent ; le vent fraîchit, l’ air s’épure ; une abondante rosée tombe en perles d’a
ue la misère, est aussi heureux que peut l’être un enfant : il a de l’ air , des fleurs, du soleil et des amis de son âge. Ju
de fantômes écorent la scène. Des aigles, entraînés par le courant d’ air , descendent en tournoyant au fond du souffre, et
La neige au loin accumulée En torrents épaissis tombe du haut des airs , Et sans relâche amoncelée Couvre du St-Bernard l
t. Les oiseaux, qui, sur la foi du jour, ont pris leur essor dans les airs , surpris par les ténèbres, ne savent où voler. La
es figures. Des concerts De cette plaine en deuil s’élèvent dans les airs . Petite métalepse d’un goût charmant. Deuil réve
us peignent très bien ces mille gouttelettes d’eau qui forment dans l’ air une espèce de poussière. Deux expressions dénoten
des instruments de musique ; elles font comme un léger bruit dans les airs , en s‘en allant entendre la sentence du souverain
es les cloches de la ville en mouvement proclamèrent au loin dans les airs la victoire que les armes du roi venaient de remp
. Vingt-et-un janissaires se jettent aussitôt sur lui ; il jette en l’ air  son épée pour s’épargner la douleur de la rendre
t pour être exposée à une vache sauvage et furieuse, qui la jeta en l’ air toute meurtrie. Elle finit par être égorgée. Les
zaël le saisit pendant la cérémonie même, s’éleva de nouveau dans les airs et descendit bientôt presque foudroyé par la même
et le leva violemment pour faire arriver jusqu’à ses poumons un peu d’ air , dont les mains du gladiateur lui fermaient le pa
e, épouvantable, s’élève devant nous. Son attitude est menaçante, son air farouche, son teint pâle, sa barbe épaisse et fan
nous allons mourir. » Et sa voix touchante et plaintive Frappait les airs de cris perdus : La foule sans les voir s’échappa
tage écumant. Soudain le vent fraîchit ; avant l’automne, Au sein des airs la feuille tourbillonne ; Sur le laitage elle tom
a péniblement sa tête vers le ciel. Ses yeux et son visage prirent un air de douleur et de regret ; il me conjura de la voi
e paon, avaient le soin de chasser les mouches ; d’autres agitaient l’ air avec de grands éventails, pour conserver autour d
rèrent son secours. Tout-à-coup, le plus profond repos régna dans les airs  ; les oiseaux cessèrent de chanter, les troupeaux
nerait sur le débonnaire Hamet. Mais tout-à-coup le Génie, prenant un air terrible, marcha vers le fleuve. Les bergers atte
ferai remettre par mon plus fidèle esclave, à titre de présent. » Un air de contentement se répandit sur le visage du joai
mais quand il eut vu les chiens, à un signe du trésorier, prendre un air caressant et se coucher, il reprit courage. « Le
et sa surprise quand elle vit cette bête formidable s’approcher d’un air à demi-tremblant, la caresser et lui lécher les m
uave, que je m’arrêtais à chaque pas, et respirais à longs traits cet air embaumé. Mais quand j’y fus entré, j’aurais voulu
du bâtiment ; tout semblait leur promettre une traversée heureuse ; l’ air était balsamique et pur ; le chant des matelots s
ncor, par des chemins divers, De ce cristal mouvant repasser dans les airs . Le spectateur, surpris et ne pouvant le croire,
e l’Enfer tous les monstres frémirent ; Ces lugubres accents dans les airs s’entendirent : « De la Ligue à jamais le trône e
ler, sa voix expire dans sa bouche : L’horreur d’être vaincu rend son air plus farouche ; Il se lève, il retombe, il ouvre
s’épancher l’huile sainte. » L’immortelle à ces mots remonte dans les airs  ; Et moi, le cœur ému de sentiments divers, Je m’
ux, coupés d’affreux éclairs, De leur voile funèbre enveloppaient les airs  ; Du bout de l’horizon, apportant le ravage, Par
Le jeune homme s’agenouilla - tendit la tête : la hache brilla dans l’ air , et retomba aussitôt avec bruit. Un ruisseau de s
eux, et par cela même plus attrayant. L’aérostat va s’élever dans les airs  ; c’est Harris qui le monte. Ancien officier de m
tter la terre, lorsque tout à coup une jeune fille s’avance, et, d’un air timide, le supplie de la prendre pour compagne ;
r. Aussitôt les câbles sont coupés ; les voyageurs s’élèvent dans les airs . Peu à peu la terre diminue, les objets s’effacen
irs. Peu à peu la terre diminue, les objets s’effacent ; respirant un air plus pur, ils s’imaginaient monter vers les cieux
vrages de leur orgueil, ces édifices qui s’élèvent fièrement dans les airs , ne paraissent que comme un point au milieu des e
, à un signal donné par le soudan, cent instruments firent retentir l’ air de sons guerriers, et les deux chevaliers lâchant
dit l’Anglais. — Pourquoi ? C’est que je me trouve bien ici, et que l’ air de cette  maison est nécessaire à ma  santé. Croy
sage du paysan. « Qu’on l’approche de la fenêtre, a dit Alexandre : l’ air et le soleil achèveront ce que nous avons commenc
hènes sauvée par la poésie. Des clameurs plaintives troublent les airs  ; Athènes vient d‘apprendre son sort. Quel triste
ses monter vers le ciel, et une troupe d’anges les accompagnait, et l’ air retentissait de leurs chants d’allégresse. De Lam
ent. Il contemple de suite comme on lève la croix et le crucifie en l’ air , et le sang qui ruisselle de tous les endroits de
hevalier accourant à toute bride, et s’avançant vers le champ clos. L’ air retentit des cris : un champion ! un champion ! e
it épuisé de fatigue, et le chevalier, quoiqu’il se présentât avec un air de confiance et d’intrépidité, paraissait avoir à
s de ton ordre. « — Bois-Guilbert se tourna d’abord vers Rébecca d’un air irrésolu, puis il s’écria en lançant à Ivanhoé un
l’aquilon des montagnes. Des fées, des esprits qui voyageaient dans l’ air , sur les parfums des fleurs et le souffle des ven
plus, durant les nuits d’orage, que des dragons de feu traversant les airs et jetant des malédictions au voyageur ; les démo
ntôt des bras invisibles le saisissaient et le tourmentaient dans les airs et le précipitaient au fond des abîmes. Malheur à
piter, j’ose espérer une place dans cette région pure et sublime de l’ air , qu’on dit être habitée par les enfants des dieux
plus terrible pour le duc d’Enghien que le combat. Pendant qu’avec un air assuré il s’avance pour recevoir la parole de ces
 Discours pour Callidore. Je ne suis pas surpris, Messieurs, de l’ air de confiance avec lequel l’avocat de Polidore a t
dans tous les membres de la famille et y entretient, je ne sais quel air de fraîcheur et d’embonpoint, fruits précieux de
se : avouons-le cependant, la nature n’a pas gravé sur leur front cet air d’empire et d’autorité qui impriment la terreur l
ui ouvrent au besoin la bourse d’un ami, donnent au suppliant certain air de confiance, garant du succès ; font parler des
onc ce fougueux jeune homme, qui, libre de ses fers, vient respirer l’ air de la patrie ! Il court chez ses amis, songe d’ab
neux sillons, Partent de chaque feuille en brillants tourbillons. Les airs sont étonnés de leur clarté nouvelle, La foret s’
19 (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes
erre, Ny ces vers ampoullez, dont le rude tonnerre S’envole outre les airs  : les uns font mal au cœur Des liseurs dégoustez,
lumes au vent, et haultz fiffres sonner Sur gros labours53 qui font l’ air resonner ; Au son desquelz, d’une fiere façon, Ma
Tybre latin ; Plus mon petit Lyré que le mont Palatin, Et plus que l’ air marin la doulceur angevine (Regrets, sonnet 31.
n210, Qui se respand au vent ainsi qu’une fumee, Ou comme poudre en l’ air vainement consumee ? Que te sçauroient donner les
ture desserre250 Une moisson de senteurs Et de fleurs Embasmant251 l’ air et la terre. Avril, la grace et le ris De Cypris
, La rendra toujours gaye et des ames prisee, Luy faisant respirer un air si gratieux Qu’il embasmera350 tout dans le pourp
Face noircir du ciel les voutes esloignees ; Qu’elle esparpille en l’ air de son sang deux poignees, Quand, espuisant ses f
l’usage de vie, Faict des bourreaux, valets de vostre tyrannie ? » L’ air encor une fois contr’ eux se troublera, Justice a
A Michiels, p. 471). Épitaphe. Sonnet Comme on void parmy l’ air un esclair radieux Glisser subtilement et se perd
matin l’amante de Cephale793 Ses roses espandoit dans le milieu des airs , Et jettoit sur lescieux nouvellement ouvers Ces
Et prit tous les rayons dont l’olympe se dore. L’onde, la terre et l’ air s’allumoient à l’entour, Mais aupres de Philis on
tiré l’univers, Lui qui dessus la terre a répandu les mers, Qui de l’ air étendit les humides contrées, Qui sema de brillan
ne se ressemblant les uns les autres » (Racine), si ce n’est par leur air de grandeur. Le vieux Géronte de la Comédie lui-m
ouverte, et bâilloit au soleil, Par un doux zéphyr réjouie, Humoit l’ air , respiroit, étoit épanouie, Blanche, grasse846, e
Baucis, début). Élégie aux nymphes de Vaux862 Remplissez l’ air de cris en vos grottes profondes, Pleurez, nymphe
porte, et veux qu’il n’ait rien d’affecté, Tâchant de rendre mien cet air d’antiquité. Je vois avec douleur881 ces routes m
propres à former l’esprit des jeunes gens ; Et l’école du monde en l’ air dont il faut vivre Instruit mieux à mon gré que n
Mais, de peur d’incongruité, Dites-moi, de grâce, à l’avance, De quel air il vous plaît que ceci soit traité. Parlerai-je,
stratagème ; Des pieds jusqu’à la tête il est comme moi fait, Beau, l’ air noble, bien pris, les manières charmantes932 ; En
il perce l’ombre obscure, Et les traits éclatans qu’il lance dans les airs Rompant le voile épais qui couvroit la nature, Re
ci. Ses malheurs sur son front sont écrits : Il a tout le visage et l’ air d’un premier pris1003. VALÈRE. Non, l’enfer en co
poison et le fer. HECTOR. Si vous vouliez, monsieur, chanter un petit air  ; Votre maître à chanter est ici : la musique Peu
tain neveu normand, Et certaine baronne, avec un grand tumulte Et des airs insolens, chez vous vous faire insulte1007 ?. GÉR
st éclairé. Le grand astre qui l’embellit Fera sa tombe de son lit L’ air ne formera plus ny gresles ny tonnerres ; Et l’un
turnes ; Et, voyant qu’en ces doux déserts Les orgueilleux tyrans des airs Ont apaisé leur insolence, J’écoute à demi transp
rigueurs. Il aime, je le sais, il aime ma musette ; De mes rustiques airs aucun il ne rejette, Et la chaste Pallas, race du
ant de sa chaîne mortelle Par un puissant effort, S’élançoit dans les airs comme un aigle intrépide, Et jusque chez les dieu
ui vous retient ? allez ; déjà l’hiver A disparu ; déjà gronde dans l’ air L’airain bruyant, ce rival du tonnerre : Du duc d
rs la magistrature. — Eh bien, la robe est un métier prudent ; Et cet air gauche et ce front de pédant Pourront encor passe
te en sa main, Sonnant la charge et la victoire, Et chantant quelques airs à boire Dont ils répètent le refrain1098. (Épît
évère, Approchait ses ciseaux de ma trame légère1106, Il a vu de quel air je prenais mon congé ; Il sait si mon esprit, mon
séjour azuré L’ennemi tortueux dont il est entouré. Le sang tombe des airs . Il déchire et dévore Le reptile acharné qui le c
ni têtes ; Faire des soupers fins où l’on périt d’ennui ; Veiller par air , enfin se tuer pour autrui ! Franchement, des pla
brillans qu’on mange, qu’on friponne, Qui, pour vivre à Paris avec l’ air d’être heureux, Au fond n’y sont pas moins ennuyé
re. Examinez-les bien : un ton sentencieux Cache leur nullité sous un air dédaigneux. Cléon souvent aussi prend cet air d’i
he leur nullité sous un air dédaigneux. Cléon souvent aussi prend cet air d’importance ; Il veut être méchant jusque dans s
l’ennui chez la méchanceté : Ce jargon éternel de la froide ironie, L’ air de dénigrement, l’aigreur, la jalousie, Ce ton my
lousie, Ce ton mystérieux, ces petits mots sans fin, Toujours avec un air qui voudroit être fin ; Ces indiscrétions, ces ra
e, Dans cette pédantesque rue Où trente faquins d’imprimeurs, Avec un air de conséquence, Donnent froidement audience À cen
sentent Trois femmes. Quel aspect ! non, l’œil humain jamais Ne vit d’ air plus affreux, de plus difformes traits. Leur fron
trois vers ce palais ont pris un vol rapide ; Et tous trois dans les airs , en fuyant loin de moi, M’ont laissé pour adieux
ours silencieux De ces globes brillans dispersés dans les cieux ? Cet air , ce sol natal, cette douce patrie, N’a donc rien
e nous. Ah ! lorsqu’en ces déserts Nos sables agités ont obscurci les airs , Quand le soleil pâlit, quand les vents homicides
s et leur furie. N’attends pas dans ton cœur de mollesse abattu Que l’ air brûlant du vice ait séché la vertu. (Ibid., II,
me a couverts, Et l’oraison mélancolique Dont la cloche attendrit les airs  ! Jadis chez des vierges austères J’ai vu quelqu
nant le ton de nos faux connaisseurs, Jugeant tout, blâmant tout d’un air de suffisance, Au chant du rossignol il trouvoit
. Présages de la mort de César … Des bataillons armés dans les airs se heurtoient ; Sous leurs glaçons tremblans, les
t ce qu’il dit ; D’un simple amusement se fait une entreprise Par son air réservé, son parler triste et sec, Tient le cercl
ts, Ma conque, rappelant mes troupeaux vagabonds, Leur chanterait cet air si doux à ces campagnes, Cet air que d’Appenzel r
peaux vagabonds, Leur chanterait cet air si doux à ces campagnes, Cet air que d’Appenzel répètent les montagnes… 425 Héla
anges descendus, En des nuages d’or mollement suspendus, Emplissent l’ air des sons de leur voix éthérée. 0 lac, fils des to
n ton brûlant délire, Lance-toi dans l’espace ; et, pour franchir les airs , Prends les ailes des vents, les ailes des éclair
agreste « Pend une lyre informe, et les sons de sa voix « Émeuvent l’ air et l’onde, et le ciel et les bois. » Mais il ent
semences fécondes1225, Les principes du feu, les eaux, la terre et l’ air , Les fleuves descendus du sein de Jupiter, Les or
ois et les campagnes Du cri perçant de ses douleurs : Les champs de l’ air en retentirent ; Et, dans les antres qui gémirent
ours, sur les eaux des fontaines ; Un éclat vaporeux répandu dans les airs , Comme un voile de pourpre, embrasse l’univers. D
ent comme deux tourterelles Qu’un avide épervier poursuit du haut des airs  ; Et ce n’étoit qu’un faon aussi timide qu’elles
tristes yeux vers le père des Mois, Et, frissonnante encor, remplit l’ air de sa voix : « Dispensateur du jour, brillant fla
Tout ce qui m’entourait me racontait ma perte. Quand la nuit dans les airs jeta son crêpe noir, Mon père à ses côtés ne me f
ille et ses tours, Pierre-Gante et sa roche Sont là. J’ai reconnu cet air si vif des bois, Qu’avec tant de plaisir j’aspira
i montait des rivages, Et cette odeur de mousse et de feuilles dans l’ air , Et les pommiers penchés par les vents de la mer1
souvenirs. Ouvrez-vous, lieux témoins de mes plus donx loisirs… D’un air indifférent une femme est venue, Du château, main
s quarante années ; Le manteau du foyer qui, de lierres tendu, Dans l’ air , comme un balcon, demeure suspendu, Et, près du m
rs d’autrefois. Il me semble en mon sein sentir battre des ailes ; Un air intérieur me soulève avec elles, Me porte, et je
du matin est l’astre des poètes ; Et, de rosée humide, elle verse des airs Son éclat aux gazons, sa fraîcheur à nos vers. J’
en effet ravie ? Suis-je de mon tombeau remontée à la vie ? Ah ! d’un air libre et pur laisse-moi m’enivrer. ANNA. Madame,
s’élançant de la flèche gothique, Un son religieux se répand dans les airs  : Le voyageur s’arrête, et la cloche rustique Aux
lle et douce nature, Je vous dois une larme au fond de mon tombeau. L’ air est si parfumé ! la lumière est si pure ! Aux reg
vent qui gémit, le roseau qui soupire, Que les parfums légers de ton air embaumé, Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l
à Dieu Il est une langue inconnue Que parlent les vents dans les airs , La foudre et l’éclair dans la nue, La vague aux
ontours qu’il éteint, leurs cimes qu’il efface, Semblent nager dans l’ air et trembler dans l’espace, Comme on voit jusqu’au
sselle Se brise et rejaillit en gerbes de chaleur, Que chaque atome d’ air roule son étincelle, Et que tout sous mes pas dev
e d’immortalité tout semble se nourrir, Et que l’homme, ébloui de cet air qui rayonne, Croit qu’un jour si vivant ne pourra
Comme un aigle arrivé sur une haute cime, Il cria tout joyeux avec un air sublime : — L’avenir ! l’avenir ! l’avenir est à
’un grand coup de vent lui cassa les deux ailes ; Sa chute fit dans l’ air un foudroyant sillon ; Tous alors sur son nid fon
ort lui dit non ! Chaque élément retourne où tout doit redescendre. L’ air reprend la fumée, et la terre la cendre. L’oubli
ces flammes éclatantes, Ces larges traces d’or qu’il laisse dans les airs , Lorsqu’on un lit de sable il se couche aux déser
ons ! C’est là qu’il faut s’asseoir, c’est là qu’il faut entendre Les airs lointains d’un cor mélancolique et tendre. Souve
ains d’un cor mélancolique et tendre. Souvent un voyageur, lorsque l’ air est sans bruit, De cette voix d’airain fait reten
un hourra soudain. Le soleil souriant dorait les voiles blanches ; L’ air ému répétait ces voix mâles et franches, Ce noble
cœur. Leurs déclamations sont comme des épées ; Elles tracent, dans l’ air un cercle éblouissant : Mais il y pend toujours q
ches : Comme un collier qui s’égrène, on les voit S’éparpiller dans l’ air bleu, toutes blanches, Et se poser plus loin sur
t elle vole et joue Sur la roue Du jet d’eau qui, s’élançant Dans les airs , retombe, roule, Et s’écoule En un ruisseau bruis
guleux ; Voilà l’immense domaine Où promène Ses caprices, fleurs des airs , La demoiselle nacrée1435, Diaprée De reflets ros
Sylves, mot qui, par son origine, semble rajeunir un recueil sous un air de fraîcheur des bois, il a, comme tant d’autres
ches hurlaient, que la grêle des balles Sifflait et pleuvait dans les airs  ; Que dans Paris entier, comme la mer qui monte,
mps ; Alors, plus de repos, plus de nuits, plus de sommes, Toujours l’ air , toujours le travail, Toujours comme du sable écr
ens souvent m’embrasser, me presser de tes mains, Et, roulant par les airs tes plaintes enfantines Sur mon sein verser l’or
e et brûlant toutes chairs ; On entendra toujours frissonner dans les airs De grands bois1449 renaissants, des verdures sans
e sa vache Qui, tandis qu’indolente elle paît à l’attache, Entonne un air breton, un air breton si doux Qu’en le chantant m
tandis qu’indolente elle paît à l’attache, Entonne un air breton, un air breton si doux Qu’en le chantant ma voix vous fer
oi sa tige verte et fine, Que mille bruits confus se répandent dans l’ air , Et que vers l’orient le ciel devient plus clair,
flux, le reflux de la mer, Et les, tristes sapins, se balancer dans l’ air  ; Adieu les orangers, les, marbres de Carrare ; M
aux, aux fleurs, aux arbres, aux torrents, aux cimes, aux glaciers. L’ air des montagnes l’enivre ; les chênes sont ses « fr
mystiques risque un peu de gâter ce qu’il aime tant, et de donner un air d’apprêt à la nature, et de mythologie nouvelle à
c effort gravie ; Dans la neige éternelle il faut laver nos mains ; L’ air fait mouvoir là-haut des principes de vie, Allons
me et de silence, Sur ces larges trépieds j’entendrai parler Dieu. L’ air aspiré là-haut vivra dans ma poitrine, Dans l’omb
entendait encore un peu la triste cloche ; Quoique sur les hauteurs l’ air s’était attiédi, Et le vent préludait au calme du
ur joyeux. Venez donc, et montons à travers les bruyères, Aspirant l’ air chargé de parfums et d’accords, Qui des flots et
ffle des hauts lieux sous les pins toujours verts ; Allons respirer l’ air que respirent les chênes… Les livres sont fermés
e du soir, il fait bon de l’entendre ! Il fait bon d’aspirer, dans un air frais et doux, Ces odeurs de gazons, ces parfums
ieux ; À sentir sur son front le vent, tiède caresse ; À respirer cet air , plein d’une saine ivresse, Ces parfums du genêt,
outumé de ces heures bénies ; L’angélus d’un hameau dans le calme des airs , La cloche des béliers sur les sommets déserts, L
eille, Et, les Tarquins absents, de secrètes leçons Circulent dans un air moins chargé de soupçons, J’ai reçu ce matin le s
Mon vif enseignement, grandi par mon trépas : Il vole, il est dans l’ air , conquérant invisible ; Il est dans les esprits,
ers les prés, Le taureau mugissant, roi fougueux des prairies, Hume l’ air qui l’enivre et bat ses flancs pourprés1536. (P
e, Tombe en nappe d’argent des hauteurs du ciel bleu. Tout se tait. L’ air flambloie et brûle sans haleine ; La terre est as
chante la mer divine, Et des hautes forêts gémit la grande voix, Et l’ air sonore, aux cieux que la terre illumine, Porte le
n arôme léger d’herbe et de fleurs montait ; Un murmure infini dans l’ air subtil flottait. La brume bleue errait aux pentes
L’aube vive dardait sa flèche de lumière ; La montagne nageait dans l’ air éblouissant1543 Avec ses verts coteaux de maïs m
dans la nuit, leurs coupes transparentes ; L’arome des rosiers dans l’ air pur dilaté Retombait plus chargé de molle volupté
vent, Et, loin du globe noir, loin de l’astre vivant, Il dort dans l’ air glacé, les ailes toutes grandes1560. (Poèmes ba
ne Déesse en face riante belle et de bonne grace ; elle a un pié en l’ air , et l’autre planté sur une coquille ne mer, condu
ntoient Qu’il n’est cueur qui n’en fust joieux, Et en chantant dans l’ air montoient. De bleu se vestoiont les cieulx, Et le
animi… On connaît, dans un opéra célèbre de nos jours, la Muette, l’ air du Sommeil. 535. Sagitta, flèche. 536. Angoi
aire ! Il a pour compagnon les Fées et les Dieux ; Il hume purement l’ air plus serein des cieux ; Il ne craint d’un voisin
um contendere Lynceus. 723. Que sa manière (façon) d’être, que son air est beau et brillant ! Brave ; 1° vaillant ; 2° b
euvent donner une louange Qui demeure éternellement. Voyez avec quel air (Corneille le retrouvera) il frappe et raille l’e
inées ; La nuict est desjà. proche à qui passe midi. (1615). Et : L’ air est plein d’une haleine de roses… (1614). 755.
e du xviie  siècle. Le silence regnoit sur la terre et sur l’onde, L’ air devenoit serein et l’Olympe vermeil, Et l’amoureu
nt une image, que suit notre œil ; Voyez-vous cette main qui dans les airs chemine ? (I, 8). On sent la différence d’harm
ur n’auroit pas Reçu l’empreinte de ses pas ; Elle sembloit raser les airs à la manière Que les Dieux marchent dans Homère.
e grammaire). Nous voyons les autres en personne : l’un lui chante un air de danse ; l’autre réclame son assistance dans un
enfin tourne sur son pivot. (Ch. III, fin.) Les cloches dans les airs de leurs voix argentines Appeloient à grand bruit
e ferme la bouche avec sa froide main, Puis d’une voix plaintive en l’ air évanouie. Murmurant certains mots funestes à l’ou
l’interprétation de ce rôle. La tradition a conservé le souvenir de l’ air de colère froide, interrogative et défiante, avec
prince de Conti III, 10), dont Atropos, Thémis, Némésis, me gâtent un air de simplicité et de sincérité. Rarement La Harpe,
s canaux pressée, Avec plus de force élancée, L’onde s’élève dans les airs  ; Et la règle qui semble austère N’est qu’un art
e visions à l’envi le chargèrent ; Puis on le brûle, il vole dans les airs  ; Il est fumée, aussi bien que la gloire. De nos
oyal manteau Vole comme un duvet qu’arrache le couteau, Dépossédé des airs , son poids le précipite ; Dans la neige du mont i
larmoyant de la philosophie. L’opéra comique Prête à son Apollon un air philosophique. Diderot dans le drame est un « po
s, De ses marais s’élance et se perd dans les nues… Le taureau hume l’ air par tes larges naseaux, La grenouille se plaint a
iptif et scientifique en huit chants (I, la lumière et le feu ; II, l’ air  ; III, l’eau ; IV, la terre ; V, le règne minéral
s le souffle des vents les forêts ondoyantes… (Cf. Ronsard, p. 48.) L’ air trempé des parfums que respirent les fleurs…, L’a
onsard, p. 48.) L’air trempé des parfums que respirent les fleurs…, L’ air du soir si suave à la fin d’un beau jour… Et le d
x fils. J’ai vu le Soleil et la Lune Qui faisoient des discours en l’ air  ; J’ai vu le terrible Neptune Sortir tout frisé d
ers passe, ……………………………………………… « Le vertige me prend moi-même dans les airs , En regardant marcher cette forêt d’éclairs ». e
l’aurore, Le laboureur s’arrête, et, le front en sueur, Aspire dans l’ air pur un souffle de bonheur. (Stances à la Malibr
mpagnes sabines, Soit Catile ou Falerne et leurs riches coteaux, Ou l’ air de Blandusie et l’azur de ses eaux : Par vous de
he, « l’ondoyant espoir » des peines du laboureur. 1432. Génie de l’ air dans la mythologie scandinave. 1433. Virgile,
es s’accroche ; La capucine rouge épanouit sa cloche, Et mariant on l’ air leurs tranchantes couleurs. À sa fenêtre font com
La Voulzie coule près de Provins. 1464. Obéron, roi des génies de l’ air , dans la poésie scandinave, voir Shakespeare. 14
ncies Se hérissent on dards, se découpent en scies, Et déchirent de l’ air le manteau nébuleux. …………………………………………………… La neig
doux. Immobile et pensif, les mains sur ses genoux, Il aspire, dans l’ air égayé de murmures, Le meilleur des parfums, celui
sur le chemin qui y mène, la ferme ; il n’y respire pas impunément l’ air sain d’une vie laborieuse et honnête. Il ne se tu
vivant ma libre vie, Aux fontaines de l’eau, dans les champs le grand air , À la ville un voleur qui m’habille l’hiver, Dans
ondeur Laissait plonger les yeux dans l’espace sans voiles, Et dans l’ air constellé compter les lits d’étoiles, Comme à l’o
de feu ! l’heure à la rouge haleine ! Sur les champs embrasés pose un air étouffant : Le soleil darde à pic ses flammes sur
20 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Buffon, 1707-1788 » pp. 282-302
le voit à peine toucher le gazon par instants ; il est toujours en l’ air , volant de fleurs en fleurs : il a leur fraîcheur
ur passer la nuit, et se laissent, pendant le jour, emporter dans les airs  ; leur vol est continu, bourdonnant et rapide. Ma
rouet… ; leur battement est si vif, que l’oiseau, s’arrêtant dans les airs , paraît non-seulement immobile, mais tout à fait
ois. Le lion et le tigre sur la terre, l’aigle et le vautour dans les airs , ne règnent que par la guerre, ne dominent que pa
s attaquer : roi paisible des oiseaux d’eau, il brave les tyrans de l’ air  ; il attend l’aigle sans le provoquer, sans le cr
r et Blumenbach, accompli par Cuvier. 1. Cette page justifie par son air grandiose ce mot appliqué à Buffon, comme à Pline
ssait devant nous. Le bruit et le vol des oiseaux devenaient rares, l’ air s’agitait à travers un feuillage moins épais ; pe
du, Ainsi qu’un trait agile à nos yeux est perdu ; Du peuple ailé des airs brillante miniature, Où le ciel des couleurs épui
21 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »
es place. Les prés y sont toujours verts, l’ombre toujours fraîche, l’ air toujours pur ; un éternel printemps y règne ; il
ante et volage Faveur, Semant au loin l’espoir et les mensonges, D’un air distrait fait le sort des mortels. Son faible trô
Et, le front couronné, tout brillant d’étincelles, S’élance dans les airs en déployant ses ailes ? Le sage Du Faï, parmi se
écrite en vers de huit syllabes ou en vers mêlés. Elle doit avoir un air de négligence et de liberté ; c’est ce qui la car
eurs. De leurs nuances passagères Un souffle nourrit les couleurs ; L’ air qui les enfle et les colore, En voltigeant sous n
un homme enrichi par ses rapines, a bien soin de prendre un nom en l’ air  : Si l’on vient à chercher par quel secret mystè
orme des cantates. On y distingue deux parties, les récitatifs et les airs , dont la versification est déterminée par les con
suit de là que le poète l’écrira en grands vers ou en vers libres. Un air , au contraire, est un chant mesuré et assujetti à
n stances rigoureusement égales. Ordinairement, les récitatifs et les airs se succèdent alternativement, quoiqu’on puisse me
lternativement, quoiqu’on puisse mettre, si on le veut, deux ou trois airs de suite. Rien ne limite le nombre des uns ni des
  L’Etna, géant incendiaire, Qui d’un front embrasé fend la voûte des airs , Dédaigne ces volcans dont la froide colère      
22 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lamartine 1790-1869 » pp. 506-523
e de cette mélancolie philosophique et religieuse qui flottait dans l’ air , au lendemain des révolutions et des catastrophes
cascade La cascade qui pleut dans le gouffre qui tonne Frappe l’ air assourdi de son bruit monotone ; L’œil fasciné la
ir, attristant ces déserts, Sa cloche en gémissant le pleura dans les airs , Et, mêlant à ses glas des aboiements funèbres, S
e ruisseau n’apprend pas à couler dans sa pente, L’aigle à fendre les airs d’une aile indépendante,   L’abeille à composer s
son verger, soit dans les sentiers élevés de la montagne, respirer l’ air suave et religieux des champs et le repos acheté
dis que M. Lebrun exprime des impressions personnelles. C’est le même air , le même motif, accommodé à deux lyres bien diffé
23 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Saint-Simon 1625-1695 » pp. 144-147
pas8, de toutes ses manières et de ses discours les plus communs. Un air simple et naturel toujours, naïf assez souvent, m
alliait, dans ses rapports avec Mme de Maintenon, la convenance et un air de timidité respectueuse. 1. Elle a la grâce d’u
ux angles aigus et deux autres obtus. 5. Étaient capables de. 6. Un air faux. 7. Expression pittoresque ; les flots des
24 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre II. Des différentes Espèces de Style, et des Figures de Pensées. » pp. 238-278
ves. Sur le bord de la mer, avant les premières lueurs de l’aurore, l’ air est plus pur et plus frais : là, plus que partout
uxa, vaste comme une mer, prit la place de ces fertiles campagnes. Un air mortel et empesté succéda à la douce température
leut de toutes parts sur l’escadron flottant. Du salpêtre en fureur l’ air s’échauffe et s’allume, Et des coups redoublés to
enaient les rênes dorées. Une grande voile de pourpre flottait dans l’ air au-dessus du char : elle était à demi enflée par
efforçaient de la pousser par leurs haleines. On voyait au milieu des airs Éoleb empressé, inquiet et ardent. Son visage rid
qu’augmenter le charme et le piquant de cette courte description. L’ air n’est plus obscurci par des brouillards épais. Le
glorieux. Fier d’être le flambeau du monde, Il contemple du haut des airs L’olympe, la terre et les mers Remplis de sa clar
25 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Chateaubriand, 1768-1848 » pp. 409-427
é les Églises, brisé les autels, proscrit les prêtres. En purifiant l’ air et attendrissant les cœurs, il contribua aussi, m
des torrents de l’hiver : ces traces, vues de loin, ont elles-mêmes l’ air de grands chemins battus et fréquentés, et elles
t se prolonge. Il est vrai qu’à cette heure du repos des campagnes, l’ air ne retentit plus de chants bucoliques, les berger
de tous les parfums, se mêlent, croissent ensemble, montent dans les airs à des hauteurs qui fatiguent les regards. Les vig
ment, aux brises matinales, Le psalmiste, élançant sa flèche dans les airs , Seul partage avec lui l’empire des déserts. Le c
; tout s’unit, tout s’appelle, Dans les bois, dans les prés, dans les airs , sur les eaux. La liane flexible, entourant les r
26 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIX. des qualités accidentelles du style. — noblesse, richesse, énergie, sublime  » pp. 257-273
t que l’univers entier s’occupe de ce qui les occupe, qui prennent un air rogue pour débiter des vétilles, qui s’appesantis
ni les tempêtes, ni les écueils de tant de mers, ni l’intempérie de l’ air , ni le milieu fatal de la ligne où l’on découvre
nt des âges et des siècles coule devant ses yeux ; et il voit avec un air de vengeance et de fureur de faibles mortels, dan
aix descendre sur la terre, Semant de l’or, des fleurs et des épis. L’ air était calme, et du dieu de la guerre Elle étouffa
onte sur le char avec Phaéton, partage tous ses périls et vole dans l’ air avec les chevaux ? » Sans doute, et le tableau es
27 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fléchier, 1632-1710 » pp. 124-132
volonté, il s’aide après cela de sa douceur naturelle et de certains airs de discrétion qui lui attirent la confiance. Il n
faut. Il parle peu, mais on s’aperçoit qu’il pense beaucoup. Certains airs fins et spirituels marquent sur son visage ce qu’
étaient aussi pures que sa doctrine, et je ne puis me souvenir de cet air de candeur et de vérité, qui accompagnait ses act
lle presque dans son enfance2 : un esprit vif, une gaieté modeste, un air plein de discrétion et de prudence, au delà même
28 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — [Notice] Maurice de Guérin, 1810-1839. » pp. 598-606
es. Aujourd’hui, je n’ai vu autre chose que les ondées courant dans l’ air les unes sur les autres par grandes colonnes qu’u
mment se fait-il que mon repos soit altéré par ce qui se passe dans l’ air , et que la paix de mon âme soit ainsi livrée au c
mai. — Jour réjouissant, plein de soleil, brise tiède, parfums dans l’ air  ; dans l’âme, félicité. La verdure gagne à vue d’
s de sa liberté et aux molles ondulations de son vol dans le haut des airs  ? Je n’ai jamais eu la liberté de l’oiseau, ni ma
29 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Victor Hugo Né à Besançon en 1802 » pp. 540-556
iner, jusqu’aux salissures des vieilles murailles, où il trouvait des airs de tête, des figures étranges, des confusions de
tout sort, nature où tout retombe, Feuilles, nids, doux rameaux que l’ air n’ose effleurer, Ne faites pas de bruit autour de
s sereins s’allumaient dans les cieux, Et les mouches volaient dans l’ air silencieux, Et le doux rossignol, chantant dans l
isme que je fonde mon espérance. Le vol d’un insecte qui traverse les airs suffit pour me persuader ; et souvent l’aspect de
pour me persuader ; et souvent l’aspect de la campagne, le parfum des airs , et je ne sais quel charme répandu autour de moi,
30 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Regnard. (1655-1709.) » pp. 242-253
fin j’ai tant fait, avec un peu d’adresse, Qu’elle m’a reconduit d’un air fort obligeant ; Et vous aurez, je crois, au plus
e en tous les lieux la joie et l’abondance ; On voit régner sur lui l’ air de magnificence, Tabatières, bijoux ; sa poche es
ci. Ses malheurs sur son front sont écrits : Il a tout le visage et l’ air d’un premier pris1. Valère. Non, l’enfer en cour
oison et le fer. Hector. Si vous vouliez, monsieur, chanter un petit air  ; Votre maître à chanter est ici : la musique Peu
31 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre premier. Beautés de détail. »
l’Olympe, pour venger l’injure faite à son prêtre Chrysès. Dans les airs agités, qui devant lui s’ouvrirent, Les traits de
omme assis au rivage des mers Voit, d’un roc élevé, d’espace dans les airs , Autant des immortels les coursiers intrépides E
des ». (Ps. 138. v. 6). Irai-je pour te fuir jusqu’au plus haut des airs  ?         À mes regards le ciel te montre.       
32 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Gresset. (1709-1777.) » pp. 291-296
onfit en savoir-vivre. Il n’était point de ces fiers perroquets Que l’ air du siècle a rendus trop coquets, Et qui, sifflés
isait admirer les couleurs, Les agréments, la douceur enfantine ; Son air heureux ne manquait point les cœurs. Mais la beau
sa science, Serrant le bec et parlant en cadence, Il s’inclinait d’un air sanctifié Et laissait là son monde édifié.     Ai
33 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Retz, 1614-1679 » pp. 38-42
t des portraits bien vivants qui nous parlent. Ses discours ont grand air . Son récit intéresse comme une comédie. Il eut l’
été bon homme de parti, quoique toute sa vie il y ait été engagé. Cet air de honte et de timidité que vous lui voyez dans l
vous lui voyez dans la vie civile s’était tourné dans les affaires en air d’apologie1 ; il croyait toujours en avoir besoin
34 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — La Fontaine 1622-1695 » pp. 339-378
la tête un morceau de chair4, Une sorte de bras5 dont il s’élève en l’ air   Comme pour prendre sa volée,   La queue en pana
isfaire. « Voyez-vous ce large chemin2 ? Nous vous voiturerons, par l’ air , en Amérique : Vous verrez mainte république3 Ma
t, tel encor que l’orage Maltraita le pigeon en dépit du feuillage. L’ air devenu serein, il part tout morfondu, Sèche du m
re lui-même, Fait résonner sa queue à l’entour7 de ses flancs, Bat l’ air qui n’en peut mais1 ; et sa fureur extrême Le fat
s. Et mon petit Victor ; sur son âne monté, Fermant la marche avec un air de dignité ! …………… Je serai riche, riche, et je f
i tout perdu. 1. Devenu proverbial. 2. C’est-à-dire l’espace des airs . 3. Mainte République, en veut dire État. 4.
ment et lentement, à pied, sur terre ? Pourquoi vouloir traverser les airs  ? Trop de vitesse nuit : qui de nous, depuis que
humilité obséquieuse des pauvres diables. 3. Le chien répond avec un air de protection polie, mais dédaigneuse. 4. Cancr
hine de Walt, en sifflant élancée, Du bruit de ses pistons frappant l’ air agité, Volait, rasant le sol, par la vapeur pouss
35 (1883) Morceaux choisis des classiques français (prose et vers). Classe de troisième (nouvelle édition) p. 
loin du jour, hélas ! et loin de toi. » Elle dit, et soudain dans les airs s’évapore. Orphée en vain l’appelle, en vain la s
ait les tigres des déserts, Et les chênes émus s’inclinaient dans les airs . Telle sur un rameau, durant la nuit obscure, Phi
ant l’auguste asile, Au pied de la déesse, et sous son bouclier, D’un air tranquille et fier va se réfugier. Delille (Tra
ours les masses renversées, Cette poudre, ces feux ondoyants dans les airs  ? Là, le trident en main, le puissant dieu des me
s tours, Regarde : c’est Pallas, dont la main homicide Agite dans les airs l’étincelante égide ; Jupiter même aux Grecs souf
Le jour tombait ; des nuages de poussière et de fumée remplissaient l’ air  ; les Romains étaient dévorés d’une soif ardente 
du feu des casques et des lances, les instruments guerriers sonnent l’ air antique de Jules César partant pour les Gaules. L
ges, Vit fuir ses ennemis, comme on voit les nuages Dans le vague des airs fuir devant l’aquilon ; Et des vents du midi la d
airain, le marbre, le porphyre En colonne soudain s’élancent dans les airs  ; Tels que, charmés jadis par la lyre thébaine,  
Et, sur son char de feu, la foudre dévorante            Parcourt les airs épouvantés. Ces astres teints de sang, et cette h
     Un voile sanglant sur la face ; Où je ne sais quel froid glaça l’ air et les vents ;      Quand les sépulcres se fendir
Tout ce qui m’entourait me racontait ma perle. Quand la nuit dans les airs jeta son crêpe noir, Mon père à ses côtés ne me f
en haleine, Et, mourant de l’exil, gêné dans Sainte-Hélène, Manque d’ air dans la cage où l’exposent les rois ! Qu’il est
naïades plaintives ; J’imite leur exemple, et je fuis devant toi : L’ air de la servitude est trop pesant pour moi. À mes y
ge, les frimas, qu’un froid piquant resserre, En vain sifflent dans l’ air , en vain battent la terre. Quel plaisir, entouré
e du soir, il fait bon de l’entendre ; Il fait bon d’aspirer, dans un air frais et doux, Ces odeurs de gazon, ces parfums d
a point vu d’oiseaux de cette espèce qui eussent appris à siffler des airs de notre musique : ils ne savent pas s’éloigner d
son verger, soit dans les sentiers élevés de la montagne, respirer l’ air suave et religieux des champs et le repos acheté
savez ce qu’il faut pour paraître marquis ;      N’oubliez rien de l’ air ni des habits ; Arborez un chapeau chargé de tren
ils puissent être.      Cette familiarité Donne à quiconque en use un air de qualité.      Grattez du peigne à la porte    
considérés, et, sans d’autres titres ni d’autre mérite qu’un certain air de réforme, emporter sur quiconque la préférence,
d’une fabrique particulière, qui, s’ouvrant plus ou moins, modifie l’ air et diversifie les tons. La langue est un archet q
e sonore ; Mille êtres avec toi tombent anéantis ; À ta place, dans l’ air , seuls voltigent encore Quelques pauvres oiseaux
marqué ces longs traits de lumière, Ces rayons dont l’éclat, dans les airs s’épanchant, Feint d’un si riche émail les portes
chemin sur des dauphins qu’il monte. Des troupes de zéphyrs dans les airs se promènent, Les Tritons empressés sur les flots
r leurs fronts chevelus, des tilleuls à l’entour Soutiennent dans les airs le poids brûlant du jour, Et, tandis qu’à leurs p
ent au paisible courant de ces belles eaux. Les rameurs chantaient un air national, tandis que leurs maîtres jouissaient en
us une menace vainc !            La terre tremble !… Et déjà dans les airs            Mugit l’écho de la foudre lointaine…  
r la paille. Ponsard. Lamentations d’Électre Électre, seule. Air pur, voile céleste étendu sur la terre,        Vo
e ne vaut rien. Dorante. Tu es donc, marquis, de ces messieurs du bel air qui ne veulent pas que le parterre ait du sens co
peintre, disais-je en mes fiertés naïves ! Or, ce qu’on admirait d’un air si convaincu, Je n’en puis pas trouver seulement
’éloigner ou vivre en quelque coin. Voyez-vous cette main qui par les airs chemine ?         Un jour viendra, qui n’est pas
t, tel encor que l’orage Maltraita le pigeon en dépit du feuillage. L’ air devenu serein, il part tout morfondu, Sèche du mi
r les plateaux verdoyants des Alpes et des Pyrénées ; qu’un souffle d’ air porte à leurs sens si fins un son qui les avertis
monde animé, Et par des cris d’amour son auteur proclamé. Ce sol, ces airs , ce feu, ces eaux, tout est merveille ; J’interro
petits enfants plaisent, c’est qu’ils sont encore renfermés dans cet air et dans ces manières que la nature leur a donnés,
ion donne l’exclusion au génie. Vauvenargues. L’Épopée D’un air plus grand encor la poésie épique, Dans le vaste
courroux qui gourmande les flots ; Écho n’est plus un son qui dans l’ air retentisse : C’est une nymphe en pleurs qui se pl
s’élevant sur la mer, D’un mot calme les flots, mette la paix dans l’ air , Délivre les vaisseaux, des syrtes les arrache :
s diverses humeurs58. Gardez donc de donner, ainsi que dans Clélie, L’ air ni l’esprit français à l’antique Italie, Et, sous
’on prétend avoir plus de raison qu’eux. On doit dire les choses d’un air plus ou moins sérieux et sur des sujets plus ou m
que c’est de lui qu’on les prend. Il ne faut jamais rien dire avec un air d’autorité, ni montrer aucune supériorité d’espri
a un silence de discrétion et de respect. Il y a enfin des tons, des airs et des manières qui font tout ce qu’il y a d’agré
yons                De votre lumière immortelle : Vous savez animer l’ air , la terre et les mers ;                Vous embel
Quand il me peint l’Amour débrouillant le Chaos, S’élançant dans les airs et planant sur les flots ! Voltaire. La Ficti
porte, et veux qu’il n’ait rien d’affecté, Tâchant de rendre mien cet air d’antiquité. Je vois avec douleur ces routes mépr
que la lassitude mit fin la convulsion. C’est là ce qui m’a donné cet air de philosophie qu’on dit que je conserve encore ;
tion qu’elle traite à fond, en prenant grand soin de n’en avoir pas l’ air . S’agit-il, par exemple, de l’usage des passions
à Moïse. Les uns se pâment, d’autres tendent le cou pour se donner un air d’attention ; quelques gens graves froncent le so
amais d’asile où l’innocence et la pureté fussent plus à couvert de l’ air contagieux du siècle, ni d’école où les vérités d
la musique pour lire quelque pièce justificative à l’appui de chaque air  ? Écrivain en prose, M. de Chateaubriand ne resse
ou quelque terme impropre ? — Oh ! Monseigneur, lui répondis-je d’un air modeste, je ne suis point assez éclairé pour fair
es soins.     C’est à l’eau dont tout sort que Thalès nous ramène ; L’ air seul a tout produit, nous dit Anaximène ; Et l’ét
e et l’inattention. « Je suis monsieur un tel, disons-nous d’un petit air modeste. — Je ne connais pas, » répond l’interloc
nnerie qui signifie « prendre dans ses serres ». 50. Qui n’ont que l’ air ou l’apparence, sans réalité. 51. Du Vrai, du B
36 (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles
le : c’est que les prêtres nous ont rapporté que l’on a vu voler en l’ air une alouette avec un armet398 doré et une pique,
ces et cherche-t-elle tant de tours ? Ces manières de s’insinuer, cet air enjoué qu’elle prend, ces bons mots qu’elle étudi
de danger, parce que vous ne pourriez écrire sans mettre vos bras à l’ air et vous refroidir. Quand je ne serai plus inquiet
fort léger ; il est abstrait847, rêveur, et il a, avec de l’esprit, l’ air d’un stupide848 ; il oublie de dire ce qu’il sait
ien d’hommes dans le monde, avec des gestes façonnés, un caquet et un air capable, n’ont ni sens ni conduite ! (Id. XVIII.)
pière979, et pouvait bien avoir trente ans. Il s’approcha de moi d’un air empressé. « Seigneur écolier, me dit-il, je viens
ons fort singulières. Après avoir observé mon maître, il lui dit d’un air doctoral : « Il s’agit ici de suppléer au défaut1
4 contre toutes sortes de maladies. Il sortit ensuite, en disant d’un air de confiance, à la dame Jacinte1015 et à moi, qu’
rt du chanoine à la boisson et aux saignées, il sortit en disant d’un air froid qu’on ne lui avait pas tiré assez de sang n
e. Colin admira l’habit et ne fut point jaloux ; mais Jeannot prit un air de supériorité qui affligea Colin. Dès ce moment,
ouverneur au jeune marquis : ce gouverneur, qui était un homme du bel air et qui ne savait rien, ne put rien enseigner à so
resse et la honte ; et il se disait tout bas : « Tous mes amis du bel air m’ont trahi, et Colin, que j’ai méprisé, vient se
; je le traversai gaillardement ; car tant que je me sentais en plein air , je n’eus jamais de frayeurs nocturnes. En ouvran
réable, m’ont laissé de si fortes impressions, que je vois encore son air , son regard, son attitude ; je me souviens de ses
n moi que longtemps après1161. Elle savait une quantité prodigieuse d’ airs et de chansons qu’elle chantait avec un filet de
prends quelquefois à pleurer comme un enfant en marmottant ces petits airs d’une voix déjà cassée et tremblante ? Il y en a
te ? Il y en a un surtout qui m’est bien revenu tout entier quant à l’ air  ; mais la seconde moitié des paroles s’est consta
is je suis presque sûr que le plaisir que je prends à me rappeler cet air s’évanouirait en partie, si j’avais la preuve que
92, le râteau des faneuses et le panier des vendangeurs. Là, tous les airs de la ville seraient oubliés, et, devenus village
ès avoir fait encore quelques tours dans mon jardin ou chanté quelque air sur mon épinette1210, je trouvais dans mon lit un
beille et le bourdon murmurent ; là des oiseaux font leurs nids ; les airs retentissent de mille chansons. Les notes monoton
t en bonnet blanc, occupé à copier de la musique1322. Il se leva d’un air riant, nous présenta des chaises et se remit à so
ature de les semer. Il y avait dans l’ensemble de son petit ménage un air de propreté, de paix et de simplicité qui faisait
x jolis enfants jouaient devant la porte ouverte : ils n’avaient ni l’ air des villes, ni ces enseignes de la misère, si com
bant immobile le long du mât qui le supporte, proclama le silence des airs . Nos matelots prirent la rame ; nous leur ordonnâ
ent au paisible courant de ces belles eaux. Les rameurs chantaient un air national, tandis que leurs maîtres jouissaient en
nt dans ce cas au voyageur de se prêter à ce qu’on attend de lui : un air d’assurance, des paroles de consolation, peuvent
de tous les parfums, se mêlent, croissent ensemble, montent dans les airs à des hauteurs qui fatiguent les regards. Les vig
n’étaient point des ténèbres, c’était seulement l’absence du jour. L’ air était doux comme le lait, et le miel, et l’on sen
banc des sénateurs de l’attaque des bêtes féroces. Pour Rafraîchir l’ air , des machines ingénieuses faisaient monter des so
Mais vous, voulez-vous conter ? prenez des sujets qui aillent à votre air , Psyché, par exemple1442. (Lettres écrites de Fra
intrépide régiment (fui, entouré par l’ennemi, agitait son aigle en l’ air pour prouver qu’il tenait toujours et demandait d
rrement, des personnes à qui il désirait que le soin en fut confié, l’ air serein, le regard brillant, le pas ferme, marchan
que des accents confus et des lambeaux de plaintes qui déchiraient l’ air et qui fendaient le cœur : « O mer féroce ! mer s
ymne sacré. La rage de l’artillerie ne pouvait étouffer entièrement l’ air sublime des guerres fraternelles. Le cœur du jeun
massif frissonnant des aunes. La fumée des cabanes se perdait dans l’ air bleu avec la vapeur matinale qu’un beau rayon d’a
h, Saint-Merry, Saint-Germain, SainteSulpice1633, tournoyaient dans l’ air , d’un vol rapide, effaré, des multitudes d’épervi
1645 Petit Pierre s’était soulevé et regardait autour de lui d’un air tout pensif. « Ah ! il n’en fait jamais d’autre q
tre à première vue nos Trissotins et nos Vadius1662 jusque sous leurs airs galants et rajeunis ; c’est ne pas se laisser pre
t animal, la saisissant avec ses cornes, la lança plusieurs fois en l' air et la laissa retomber lourdement. Mais la bienheu
mière divine dont les héros sont vêtus dans les champs Élysées1715. L’ air est si pur et si transparent qu’il semble qu’on n
uis lors, quand il me parla, ce fut toujours du bout des lèvres, d’un air méprisant. Jamais il ne m’appela par mon nom ; il
essante. Je l’écoutais avec des soupirs hypocrites, des questions, un air de faux intérêt, et tout le temps je me disais :
it asseoir à côté d’un garçon de mon âge qui avait les yeux vifs et l’ air fin. « Je m’appelle Fontanet, me dit-il, et toi ?
s les uns aux autres tant de catéchismes et de croûtes de pain, que l’ air en était obscurci et qu’un crépitement continu re
un sourire pacifique. Soudain Mlle Lefort, entrant dans la mêlée d’un air de somnambule, punissait quelque innocent ; puis
s’enroulaient en volutes à crêtes blanches et qui passaient avec des airs de se poursuivre ; elles se ruaient sur nous de t
luisantes, verdâtres, prêtes à se refermer. Une pluie glacée rayait l’ air en longues flèches blanches, fouettait, cuisait c
mouillées, glissantes d’eau ; — et il fallait encore travailler en l’ air sur ces vergues qui se secouaient, qui avaient de
moi aussi, ne percevant plus que par instants la grappe humaine en l’ air . Et tout à coup, dans une plus grande secousse, l
ce vous heurtait d’une poussée brutale, vous relançait très haut en l’ air , et toute la Médée vibrait, en ressautant, comme
ir, que c’était le moment où une épaisse masse d’eau allait balayer l’ air et peut-être vous balayer aussi. Toujours cela re
rent tous en bas et au complet, je respirai mieux. Plus d’hommes en l’ air , plus rien à faire là-haut, plus qu’à attendre. O
lûtes au troisième ; au dernier, des hautbois, Qui tour à tour dans l’ air poussaient des harmonies Dont on pouvait nommer l
u’on fit six services, Cependant que2133 les eaux, les rochers et les airs Répondaient aux accents de nos quatre concerts213
front Qu’un si honteux outrage imprime sur son front ?... Car de quel air enfin faut-il que je confesse Que ton effronterie
éloigner, ou vivre en quelque coin. Voyez-vous cette main qui par les airs chemine ? Un jour viendra, qui n’est pas loin, Qu
nter ; Les acteurs commençaient, chacun prêtait silence, Lorsque d’un air bruyant et plein d’extravagance, Un homme à grand
Dieu ! nos Français, si souvent redressés, Ne prendront-ils jamais un air de gens sensés, Ai-je dit, et faut-il sur nos déf
Et s’est devers la fin levé longtemps d’avance ; Car les gens du bel air , pour agir galamment, Se gardent bien surtout d’o
et plus d’un duc et pair2244 En fait à mon faiseur faire une du même air . » Moi de lui rendre grâce, et, pour mieux m’en d
ns le monde, à vrai dire, il se barbouille fort ; Partout il porte un air qui saute aux yeux d’abord2302 ; Et lorsqu’on le
st de mes amis2312. Philinte. Je le trouve honnête homme2313 et d’un air assez sage. Célimène. Oui ; mais il veut avoir t
alla2325, Et je vis par les vers qu’à, la tête il nous jette, De quel air il fallait que fût fait le poète ; Et j’en avais
5 en doux attraits Théocrite et Virgile2336. Vadius. Vos odes ont un air noble, galant et doux, Qui laisse de bien loin vo
Vous savez ce qu’il faut pour paraître marquis ; N’oubliez rien de l’ air ni des habits : Arborez un chapeau chargé de tren
g qu’ils puissent être. Cette familiarité Donne à quiconque en use un air de qualité. Grattez du peigne à la porte2357 De
œil et part avec l’éclair, Je vais faire la guerre aux habitants de l’ air . Une table au retour, propre et non magnifique, N
i. Ses malheurs sur sont front sont écrits ; Il a tout le visage et l’ air d’un premier pris2442 ! Valère. Non, l’enfer en
oison et le fer. Hector. Si vous vouliez, monsieur, chanter un petit air  ? Votre maître h chanter est ici : la musique Peu
séjour azuré L’ennemi tortueux dont il est entouré. Le sang tombe des airs . Il déchire et dévore Le reptile acharné qui le c
, Et nourrit tes petits qui, débiles encor, Nus, tremblants, dans les airs n’osent prendre l’essor. Tu voles ; comme toi la
et douce nature, Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau ! L’ air est si parfumé ! La lumière est si pure ! Aux reg
ent alors par mille, Comme la plume inutile Que l’aigle abandonne aux airs , Lorsque des plumés nouvelles Viennent réchauffer
route égarée, Comme une longue flèche à la fin de son vol, Fendait l’ air résonnant à quelques pieds du sol, Dans ses deux
nt ; La foudre qui tombait remonte au firmament. O vous, qui dans les airs retenez la rosée, Ou versez sa fraîcheur à la pla
tordait sous elle, Comme un serpent coupé. Le soleil s’éclipsa dans l’ air plein de bitume. Ce jour entier passa dans le feu
! C’est là qu’il faut s’asseoir2667, c’est là qu’il faut entendre Les airs lointains d’un cor mélancolique et tendre. Souven
tains d’un cor mélancolique et tendre. Souvent un voyageur, lorsque l’ air est sans bruit, De cette voix d’airain fait reten
onsieur2677 saint Denis, certes ce sont des âmes Qui passent dans les airs sur ces vapeurs de flammes. Deux éclairs ont relu
mblons, et l’on dit que nous sommes Fleurs tous deux ! Mais hélas ! l’ air t’emporte et la terre m’enchaîne. Sort cruel ! Je
sais, on devenait brave. Elle montait à petits pas, Et me disait d’un air très grave : « J’ai laissé les enfants en bas. »
a flamme2713 est au mât du signal. Allons ! — Et la voilà qui part. L’ air matinal Ne souffle pas encore. Rien. Pas de ligne
femme immobile et renversée, ayant Les pieds nus, le regard obscur, l’ air effrayant ; Un cadavre ; — autrefois, mère joyeus
s oser regarder derrière elle ? Qu’est-ce donc qu’elle cache, avec un air troublé, Dans l’ombre, sur son lit ? Qu’a-t-elle
peine. La pauvre bonne femme était dans le besoin. » L’homme prit un air grave, et, jetant dans un coin Son bonnet de forç
leurs gros yeux ronds ; Ça sera farce2737. Et vous, vous prendrez un air crâne, Vous direz : « Ma maison, mon champ, mon p
vents impétueux la bienfaisante haleine, Et s’inondent le front d’un air suave et pur ; Que d’autres, emportés par des voi
ntendait encore un peu la triste cloche ; Quoique sur les hauteurs, l’ air s’était attiédi, Et le vent préludait au calme de
ssis au pied de quelque térébinthe2842, Le pâtre insoucieux chante un air des vieux jours, Elles, dont le collier par inter
au firmament. A l’horizon subtil2880 où bleuit la rosée, Morne dans l’ air brillant, l’aigle darde, anxieux, Sa prunelle inf
us haut, Il s’enlève, descend et remonte en spirale. L’heure passe, l’ air brûle. Il a faim. A défaut De gazelle ou de daim,
d des yeux qu’il crève. Cabré, de ses deux pieds convulsifs battant l’ air , Et comme empanaché de la bête vorace, L’étalon f
ouses du bois, Mendiait : elle avait des larmes véritables ; Et, d’un air humble et doux, joignant ses petits doigts, Elle
elle arriva vers moi, tendant la main, Avec ses yeux mouillés et son air de détresse : « Non ! lui dis-je. Va-t’en ! et pa
a table, en proie à une vive émotion. Marcel, regardant sa mère d’un air suppliant. Mère, je suis vaincu, je ne puis résis
s mûrs et prêts pour la cuisson. Le clair sirop frissonne et bout ; l’ air se parfume D’une odeur framboisée… Enfants, spatu
ts : Alors, ô foi sublime ! un bras qui sort de l’onde Ébauche dans l’ air vide un grand signe de croix. J’admirais le solda
monts, S’en aller au collège étudier des livres, Et sentir, loin de l’ air natal qui vous rend ivres, S’engourdir ses jarret
eurs, Et dans les houx, remplis de vieux merles siffleurs, On sent un air plus pur qui vous souffle au visage.... (Le Cloch
près de terre, au bas des cieux !2955 » Puis, songeant à l’école, à l’ air grave du maître : « Encor si cette fin du monde p
urant, j’attends la fin du monde ! » Et comme il souriait, d’un grand air de raison J’ajoutai : « J’ai voulu mourir à la ma
ge menue, Qui s’attarde à chanter, la nuit presque venue, Parce que l’ air est chaud et lui fait oublier Que le soleil arden
e dernier une dernière fois, Ils partent, se tenant par la main, d’un air grave. L’aîné siffle un refrain pour paraître plu
cs pleins d’or, c’est une aubaine. N’est-ce pas, Janik ? janik, d’un air indiffèrent 2965. Oui, Legoëz Sans doute ; mais a
se et solitaire, Et les vierges forêts qui descendent des monts, Et l’ air libre qu’on y respire à pleins poumons, Et l’espa
jaillit du tonneau, S’échappe en sifflant des bouteilles, Jette en l’ air les bouchons, fait les cent coups, enfin ! Le vin
s reconnais de bonne grâce Qu’une dangereuse fureur Se cache sous ton air paisible. C’est en vain que tu fais l’aimable et
celui qui s’arrête à tout objet en ouvrant la bouche, en bayant, d’un air étonné. 174. Seigny Johan, monsieur Jean (seign
eu. Sambre est une autre forme du vieux substantif semble (apparence, air , visage). Quant à quoi c’est une de ces terminais
et que ce dernier a remplacée. 569. Embrassez-moi. Les gens du bel air s’embrassaient en se rencontrant : Don Juan affec
 : il la tient pour pécuniairement responsable. Et ainsi, grâce à cet air de solennité qu’il donne aux choses, le rusé viei
il lui a accordé du crédit. 779. Vous embrassent. Les gens du bel air s’embrassaient au dix-septième siècle, en se renc
paroles, Qui de civilités avec tous font combat. Et traitent du même air l’honnête homme et le fat. (Acte I, sc. i.) 78
ait pas d’une âme vulgaire, et c’est par là seulement, et non par nos airs de hauteur, qu’ils reconnaissaient notre supérior
désigné toute « chanson de circonstance qui court la ville et dont l’ air est facile à chanter » (Littré). 1125. Sans s’e
ux quand ils vont donner leurs leçons. 1377. Madelon Friquet, vieil air de danse français. 1378. Le comte de Rochambeau
on aux ombres bienheureuses, mais au séjour qu’elles habitent. « Là l’ air plus libre revêt encore la plaine d’une lumière é
s qui se détachent d’une fusée plus grosse, quand celle-ci crève en l’ air , et qui voltigent en serpentant. 2136. Il vient
er quelqu’un, c’est lui montrer de la morgue, c’est-à-dire un certain air de suffisance hautaine. L’origine du mot est inco
va se jouer des terreurs du malheureux esclave. 2270. Minois, mine, air du visage (avec une nuance de dédain ou de plaisa
ant qu’il soit, qu’il fasse jour. 2273. Trancher de..., prendre des airs de..., avec quelque chose de présomptueux, de tra
Guindé, élevé à l’aide de machines, et au figuré, déplaisant par un air de hauteur affecté (mot d’origine germanique). 2
ne en tous les lieux la joie et l’abondance. On voit régner sur lui l’ air de magnificence ; Tabatières, bijoux : sa poche e
ologie latine : ce qu’on veut, n’importe quoi) est un propos dit en l’ air pour amuser ; la turlupinade est une plaisanterie
d’Angleterre : Ma mère, que de maux en ces lieux nous souffrons ! L’ air de nos ateliers nous ronge les poumons, Et nous m
rtile sillon, Ou paissant des troupeaux aux penchants des collines, L’ air embaumé des fleurs serait notre aliment, Et le di
chrétienne. Méléagre : « L’hiver, saison des tempêtes, a disparu des airs . Le printemps empourpré, saison des fleurs, a sou
endre rosée de l’aurore féconde, et la rose qui s’ouvre leur donne un air riant. Le berger se plait à jouer du chalumeau su
37 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — De Laprade Né en 1812 » pp. 576-582
 : froids soldats, braves, mais sans élan. Tandis qu’ils frappaient l’ air d’une vaine riposte, Et s’alignaient, chacun ince
mollement, L’aurore en feu rougit ces vagues1 de froment, Et, dans l’ air , l’alouette, en secouant sa plume, Chante, et com
ve et doré, Des toiles de lin neuf qu’on blanchit sur le pré4. Dans l’ air lourd plus de voix, hors5 le bruit des cigales F
38 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Rochefoucauld, 1613-1680 » pp. 32-37
’on prétend avoir plus de raison qu’eux. On doit dire les choses d’un air plus ou moins sérieux et sur des sujets plus ou m
que c’est de lui qu’on les prend. Il ne faut jamais rien dire avec un air d’autorité, ni montrer aucune supériorité d’espri
a un silence de discrétion et de respect. Il y a enfin des tons, des airs et des manières qui font tout ce qu’il y a d’agré
39 (1870) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices par Gustave Merlet,... à l'usage de tous les établissements d'instruction. Cours moyens, grammaire et enseignement spécial. Première partie : prose
i passent sur les bancs de nos écoles. Je n’en veux pour preuve que l’ air un peu fané de tel gros bouquet cueilli jadis, ve
e de la jeunesse. Outre qu’il lui est impossible de ne pas respirer l’ air qui nous entoure, ne donnons pas l’attrait du fru
t des forêts. La paix était générale depuis la plus haute région de l’ air jusque sur la face de la terre ; l’eau de la rivi
nnocence de nos aïeux ! Je ne sais comment vous pourriez tant aimer l’ air d’Italie, avec lequel on respire si souvent la pe
s de grandes inquiétudes en leur absence. Le naturel Il y a un air qui convient à la figure, et aux talents de chaqu
petits enfants plaisent, c’est qu’ils sont encore renfermés dans cet air et ces manières que la nature leur a donnés, et q
, des portraits bien vivants qui nous parlent. Ses discours ont grand air . Son récit intéresse comme une comédie. Il eut l’
regardé un peu, comme je vous ai déjà dit, il se tourna vers moi de l’ air dont il eût demandé son dîner, ou de l’air dont i
il se tourna vers moi de l’air dont il eût demandé son dîner, ou de l’ air dont il eût donné une bataille, et me dit ces par
la langue jusqu’au haut du palais ; de sorte qu’étant frôlée256 par l’ air qui sort avec force, elle lui cède, et revient to
plus terrible pour le duc d’Enghien que le combat. Pendant qu’avec un air assuré il s’avance pour recevoir la parole de ces
t l’assujettit à sa passion. Né fier et orgueilleux, on le voit, d’un air timide et soumis, essuyer les caprices d’un minis
une personne qui a vu du monde. Elle fait mal la révérence702 et d’un air un peu italien ; mais elle plaît, et je l’ai vu d
te heure j’ai fait merveille : j’espère que je soutiendrai un certain air aisé 704 que j’ai pris, jusqu’à Fontainebleau, où
dée et observée, et tout le monde paraît satisfait de bonne foi705. L’ air est noble, et les manières polies et agréables ;
il fort léger : il est abstrait, rêveur, et il a, avec de l’esprit, l’ air d’un stupide ; il oublie de dire ce qu’il sait ou
l en a est tout ce que les hommes en sauraient avoir ; aussi a-t-il l’ air et le maintien de celui qui n’a rien à désirer su
une rose. Lion voit Eustrate assis dans sa nacelle, où il jouit d’un air pur et d’un ciel serein : il avance d’un bon vent
t en bon ordre de bataille me saluer avec beaucoup de mousquetades. L’ air est déjà tout obscurci par la fumée de tant de co
ir qu’ils ne veulent point se fâcher. Souvent il porte ses coups en l’ air comme un taureau furieux qui de ses cornes aiguis
 ; Apollon, suivi des Muses, lui offre sa lyre ; Vénus831 parait en l’ air dans son char attelé de colombes, qui832 laisse t
manifeste que c’est le même enfant ; car on reconnaît d’abord le même air de tête ; mais il n’a autour de lui que des masqu
les soutenir ; les zéphyrs mêmes retenaient leurs douces haleines, l’ air que les animaux respiraient était semblable à de
urs cachots profonds, mugissaient encore dans les vastes plaines de l’ air  ; des torrents tombaient des montagnes dans tous
re943, et pouvait bien944 avoir trente ans. Il s’approcha de moi d’un air empressé : « Seigneur écolier, me dit-il, je vien
as975, de toutes ses manières et de ses discours les plus communs. Un air simple et naturel toujours, naïf assez souvent, m
oudain les propriétés de la ligne que les bombes avaient décrite en l’ air , et, charmé de savoir cela, il voulut en ignorer
. Colin admira l’habit, et ne fut point jaloux ; mais Jeannot prit un air de supériorité qui affligea Colin. Dès ce moment,
le râteau des faneuses et le panier des vendangeurs1324. Là, tous les airs de la ville seraient oubliés, et, devenus village
ée humectait l’herbe flétrie ; point de vent, une nuit tranquille ; l’ air était frais sans être froid ; le soleil, après so
le, délié, modeste, maniable, déconcerte la vanité, et donne, sous un air de liberté et de franchise, une prudence, qui n’e
me ne m’est pas inconnu » Figaro. Eh non, ce n’est pas un abbé ! Cet air altier et noble… l e comte. Cette tournure grote
Un profond silence règne dans leur enceinte, où tout est paisible, l’ air , les eaux et la lumière. A peine l’écho y répète
ue se soulevait tout entière, de sorte qu’on en voyait la carène en l’ air  ; mais dans ce mouvement, sa poupe venant à plong
ent au paisible courant de ces belles eaux. Les rameurs chantaient un air national, tandis que leurs maîtres jouissaient en
préservée des outrages du temps1523. Jamais des édifices exposés à l’ air ne se seraient ainsi maintenus, et ce souvenir en
tout à fait amusantes ; et quand il se relève, il le regarde avec un air si obligeant, si affectueux, je dirais presque si
é les Églises, brisé les autels, proscrit les prêtres. En purifiant l’ air et attendrissant les cœurs, il contribua aussi à
e fantômes, décorent la scène. Des aigles, entraînés par le courant d’ air , descendent en tournoyant au fond du gouffre, et
sont des modulations languissantes, quoique variées ; tantôt c’est un air un peu monotone comme celui de ces vieilles roman
joie : l’oiseau qui a perdu ses petits chante encore ; c’est encore l’ air du bonheur qu’il redit, car il n’en sait qu’on ;
n’étaient point des ténèbres ; c’était seulement l’absence du jour. L’ air était doux comme le lait et le miel, et lion sent
ères blancheurs de l’aube, les trompettes du camp venaient à sonner l’ air de Diane1570, j’étais étonné d’ouvrir les yeux au
Mais vous, voulez-vous conter ? Prenez des sujets qui aillent à votre air  : Psyché, par exemple. Une tempête dans un ver
éduit à des questions d’érudition et de philologie. Son style a grand air . On croirait entendre un personnage du dix-septiè
nt versé du vin dans une coupe, elle en but à leur intention, et d’un air affectueux elle leur proposa de lui faire raison1
la quitter. Lorsqu’on les eut éloignés, elle se remit en marche d’un air noble et doux, le crucifix d’une main et un livre
cteurs les plus compétents. Sa puissance de travail se dérobe sous un air de facilité courante. Il écrit comme il pense, et
’imagination des hommes ; fontaines, dont l’onde est aussi pure que l’ air dont elles tempèrent la chaleur ; fleuves, qui re
r leurs épaules ; point de foule, point de bruit : une gravité dans l’ air comme dans les murs noircis par l’âge ; car il me
s parties ; mais, pour le reste, une grande et triste uniformité ; un air plein de fumée et une immensité insignifiante qui
ne quarantaine d’années. Son habit noir, son ruban rouge à rosette, l’ air d’autorité et de confiance qu’il portait sur sa f
tre à première vue nos Trissotins et nos Vadius1790 jusque sous leurs airs galants et rajeunis ; c’est ne pas se laisser pre
la fausse gloire, jusqu’à ne pas détester l’enflure et l’emphase, un air d’héroïsme à tout propos ? Celui qui aime passion
nt des moines. 170. Ses mémoires, dit Voltaire, sont écrits avec un air de grandeur, une impétuosité de génie et une inég
a chère, que je vous souhaiterais des nuits comme on les a ici ! Quel air doux et gracieux ! quelle fraîcheur ! quelle tran
s « tout parés de perles et de cristaux. » Ne sentez-vous pas aussi l’ air du printemps dans ces lignes ? « Il fait un temps
e ; Puis revient dans nos champs, oubliant ses exploits, Reprendre un air plus calme et de plus doux emplois ; Aux rustique
volonté, il s’aide après cela de sa douceur naturelle et de certains airs de discrétion qui lui attirent la confiance. »
surance, et flotter sur les vagues sans se remplir ni submerger, et l’ air qui se prend par le petit trou sert de contrepoid
j’aime ces oiseaux qui sont environnés d’eaux, et ne vivent que de l’ air , qui se cachent en mer, et ne voient que le ciel 
miracles ? Il vous en faut sans doute, pour vous soutenir comme en l’ air  ; le méritez-vous, dans un temps où votre ruine p
. C’est par politesse qu’il dit de Mélanthe ; il porte ses coups en l’ air  ; le duc de Bourgogne battait son valet de chambr
tres moitié hommes, moitié chèvres. 852.  . Echo, nymphe, fille de l’ Air et de la Terre, ne répétait que les dernières par
ais dans la nuit ce jour divin n’expire ; Où la vie et l’amour sont l’ air qu’elle respire ; Où des corps immortels, ou touj
alliait, dans ses rapports avec Mme de Maintenon, la convenance et un air de timidité respectueuse. 986. Elle a la grâce d
les aigus et deux autres obtus. 1013. Étaient capables de. 1014. Un air faux. 1015. Expression pittoresque ; les flots d
s babillent dans les journaux sur tous les riens qui volitgent dans l’ air . 1045. Comparez ce passage au Nouvelliste, de l
ation est amusée, et ne songe pas à chicaner son plaisir. 1096. Cet air de protection dédaigneuse est d’un excellent comi
indirect et discret. 1103. Il a le bon sens du cœur. 1104. Du bel air , c’est-à-dire à la mode, mes amis à grand fracas.
antate est un petit poëme, mis en musique, composé de récitatifs et d’ airs chantants. 1114. Cette cantate devait être une s
ait petits-maîtres ces jeunes gens qui croyaient se distinguer par un air avantageux, un ton décisif et tranchant, des mani
des idées. 1183. Ces arguments sont très-bons ; mais ils ont trop l’ air de n’envisager la question que sous le rapport de
e ; Puis revient dans nos champs, oubliant ses exploits, Reprendre un air plus calme et de plus doux emplois, Aux rustiques
t les déshérités est encore ici un trait de mœurs. Buffon a respiré l’ air du siècle. 1231. C’est la principale gourmandise
ivoisent ; ils aiment les biscuits et les sucreries. Ils répètent les airs qu’on leur siffle ; ils aiment leur cage. 1252.
talien, où il signifie portefaix. 1278. C’est-à-dire à lui donner l’ air d’un grave et important personnage. 1279. En d’a
e Guérin écrivait aussi : « Le 20. — La belle matinée d’automne ! Un air transparent, un lever du jour radieusement calme,
L’aspect de la mer, les formes variées des nuages, le bruissement des airs , dans les bosquets de bambous, la cime ondoyante
pays si chéri, où des torrents de plaisirs avaient inondé mon cœur, l’ air des Alpes, si salutaire et si pur ; le doux air d
nt inondé mon cœur, l’air des Alpes, si salutaire et si pur ; le doux air de la patrie, plus suave que les parfums de l’Ori
arpe éolienne, qui rend quelques beaux sons, mais qui n’exécute aucun air . « Mon esprit aime à voyager dans des espaces o
D’un bond majestueux tombe de tout son poids : L’abîme en retentit, l’ air siffle, le sol gronde ; Le gouffre, en bouillonna
nuit, est un rossignol de convention. 1562. Romances, par exemple l’ air de la romance à Hélène : Combien j’ai douce souve
pagnon de Courier est bien Français par sa gaieté, sa cordialité, son air ouvert, sa pointe de vanité. 1618. Cette lettre
iseau qu’on entrevoit à peine, et qui ne laisse pas de trace dans les airs . Et quand, après cela, j’arrête mes regards sur c
umes de h plaine. Les formes des arbres s’effacent dans la vague de l’ air , comme tout à l’heure les caractères sur le livre
la découverte d’un second exemplaire du même livre, une critique en l’ air , une réimpression, voilà cette impatience qui s’a
rant toujours la gueule, et de leurs ventres chauds Exhalant dans les airs la fumée à longs flots ; De vastes dômes blancs c
omme un mort, le drap sur le visage, Ou, parfois, dans les flots d’un air empoisonné Montrant comme un mineur son front tou
Monde eût été proche. Tout gémit, tout frémit sur la terre et dans l’ air  ; Et le Pécheur fut seul qui prît un cœur de roch
40 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre I. Des Poésies fugitives. »
faire un bon triolet, Il faut observer ces trois choses Savoir, que l’ air en soit follet, Pour faire un bon triolet ; Qu’i
e d’Auguste. Quelle déesse est portée sur un char élevé au milieu des airs  ? est-ce Junon 165 ? est-ce Pallas 166 ? est-ce V
ux des deux mondes. Pour célébrer un si beau jour, Dioné171 dans les airs portée, Répand, par les mains de l’Amour, Les ric
des cieux, Viens remplir les vœux des deux mondes. Junon177 dans les airs embellis, De Borée178 enchaîne la rage : L’Hymen
la Chanson. La Chanson est un poème fort court, auquel on joint un air pour être chanté. Elle traite des sujets familier
41 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IX. Poésies fugitives. »
Aussi peu sensible qu’aimable. Bientôt après, le front élevé dans les airs ,         L’enfant, tout fier de sa victoire, D’un
couplets (p. 136) ; à moins qu’elle ne soit faite tout entière sur un air déjà connu, auquel cas la longueur des vers est d
air déjà connu, auquel cas la longueur des vers est déterminée par l’ air lui-même. Ce genre de poésie doit présenter une s
ot-pourri, qui est une chanson composée de couplets à chanter sur des airs différents, et par conséquent inégaux. 72. Dom
42 (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique
! Célébrez l’Éternel, fiers autans, doux zéphirel Vous tous à qui des airs il partagea l’empire, Ô vents, remplissez l’air d
Vous tous à qui des airs il partagea l’empire, Ô vents, remplissez l’ air du nom de votre roi ! Forêts, inclinez-vous ; cèd
x Qui, dès le point du jour, chante aux portes des cieux ! Chœurs des airs , répétez sa louange immortelle ! Qu’elle éclate e
ssipe, Dieu puissant, tous ces fantômes sombres, Comme je vois dans l’ air s’évanouir les ombres ! Delille (Trad. de Milt
entais tout autour de la tête Comme un bandeau d’erreurs, je dis d’un air surpris : « Maître, quel est ce bruit, et quels s
l’espace Courir en tournoyant un immense étendard Qui traversait les airs aussi vite qu’un dard ; Et derrière venait une si
e en ce jour d’alarmes. Un grand vent balaya cette terre de larmes, L’ air s’embrasa soudain et devint tout vermeil, Et moi,
ture agreste Pend une lyre informe, et les sons de sa voix Émeuvent l’ air et l’onde et le ciel et les bois. »     Mais il e
les semences fécondes, Les principes du feu, les eaux, la terre et l’ air , Les fleuves descendus du sein de Jupiter, Les or
t près d’Ophélie en deuil, Macbeth, qui sur leurs pas s’avançait d’un air sombre, De leur cortége auguste environnaient son
Et d’où la tragédie un jour s’est élancée, Simple dans sa grandeur, l’ air calme et l’œil ardent. Que ce soit lui, qu’il viv
dans cette maison qu’Auguste malade se fera porter pour y chercher un air plus pur ; c’est d’une tour de cette maison que N
ar monsieur saint Denis, certes ce sont des âmes Qui passent dans les airs sur ces vapeurs de flammes. Deux éclairs ont rel
ur, qui étaient accourus aux nouvelles, et qui montraient bien à leur air de quelle boutique ils étaient balayeurs. Plus av
d’un prince qui changeait presque d’âme et de volontés en changeant d’ air . Réformateur auprès de Turgot et de Necker, honte
Comme un aigle arrivé sur une haute cime, Il cria tout joyeux avec un air sublime : « L’avenir ! l’avenir ! l’avenir est à
arrue ; Il couche sur la neige, il soupe quand il tue ; Il vit dans l’ air du ciel qui n’appartient qu’à Dieu. L’air du ciel
uand il tue ; Il vit dans l’air du ciel qui n’appartient qu’à Dieu. L’ air du ciel ! l’air de tous ! vierge comme le feu ! O
vit dans l’air du ciel qui n’appartient qu’à Dieu. L’air du ciel ! l’ air de tous ! vierge comme le feu ! Oui, la liberté m
Il ne croît pas si bas, cet arbre aux verts rameaux. Il meurt dans l’ air humain, plein de râles immondes ; Il respire celu
oches hurlaient, que la grêle des balles Sifflait et pleuvait par les airs  ; Que dans Paris entier, comme la mer qui monte,
t’accompagnent sans cesse. Quand la tempête éclate et mugit dans les airs , Quand les vents font rouler, au milieu des éclai
ssait devant nous. Le bruit et le vol des oiseaux devenaient rares, l’ air s’agitait à travers un feuillage moins épais ; pe
rquables ; les faibles rayons qui partaient des feux allumés en plein air à leur sommet avec du bois ou du charbon de terre
ion importante qu’ils aient reçue date de la lampe à double courant d’ air d’Argand. Quatre ou cinq lampes à double courant
uble courant d’air d’Argand. Quatre ou cinq lampes à double courant d’ air réunies, donneraient, sans aucun doute, autant de
il fort léger ; il est abstrait, rêveur, et il a, avec de l’esprit, l’ air d’un stupide ; il oublie de dire ce qu’il sait ou
contrée les rives de l’Euphrate pour y élever un superbe édifice : l’ air y est sain et tempéré, la situation en est riante
l’airain et le porphyre ; les grues et les machines gémissent dans l’ air , et font espérer, à ceux qui voyagent vers l’Arab
le flux et reflux de la mer Et les tristes sapins se balancer dans l’ air  ; Adieu les orangers, les marbres de Carrare, Mon
u : Le fatal sacrifice est encore suspendu. On se menace, on court, l’ air gémit, le fer brille. Achille fait ranger autour
eux Épouvantait l’armée, et partageait les dieux. Déjà de traits en l’ air s’élevait un nuage ; Déjà coulait le sang, prémic
rnage : Entre les deux partis Calchas s’est avancé, L’œil farouche, l’ air sombre et le poil hérissé, Terrible et plein du d
Les dieux font sur l’autel entendre le tonnerre ; Les vents agitent l’ air d’heureux frémissements, Et la mer leur répond pa
eille, Et, les Tarquins absents, de secrètes leçons Circulent dans un air moins chargé de soupçons. J’ai reçu ce matin le s
l se hâte. LOUIS.                        Pour toi, privé de jour et d’ air , Captif, le corps plié sous un réseau de fer, Tu
nt ; La foudre qui tombait remonte au firmament. Ô vous, qui dans les airs retenez la rosée, Ou versez sa fraîcheur à la pla
eux : J’en conviens : j’ai puni… non, j’ai commis des crimes : Dans l’ air le nœud fatal étouffa mes victimes ; L’acier les
ns le monde, à vrai dire, il se barbouille fort : Partout il porte un air qui saute aux yeux d’abord ; Et lorsqu’on le revo
    Il est de mes amis. PHILINTE. Je le trouve honnête homme, et d’un air assez sage. CÉLIMÈNE. Oui ; mais il veut avoir tr
Pour laisser croître en paix la plante précieuse, Celle qui manque d’ air sous vos plombs étouffants, L’ornement du foyer,
e. Mon appétit s’en va lorsque je vois siéger Tout l’ennui des grands airs dans ma salle à manger. Ma langue est paresseuse
De l’Apollon bâtard qu’on adore à Paris. Je ne sais pas encor de quel air on écoute Vos auteurs nébuleux auxquels je n’ente
r entouré de tous les mauvais sujets de Rome, et Pompée affectant des airs de Sylla. Remontez à la cause de ses hésitations 
rai poète, en serait, et il achèverait d’ôter à ce coin charmant tout air d’école littéraire. La Fontaine s’y oublierait, e
me colline que Virgile, et un peu plus bas, on verrait Xénophon, d’un air simple qui ne sent en rien le capitaine, et qui l
pai chez madame de Coulanges, à qui le roi avait parlé aussi, avec un air d’être chez lui qui lui donnait une douceur trop
a société tout entière. Il y a là un horizon, un grand jour, un grand air  ; quelque chose de plus fort, de plus large, de p
ses goûts, au développement de toutes ses facultés. Il jouit là de l’ air le plus vif et 1e plus naturel ; et par là même i
ant vous effleurent, Vite une chansonnette, un nocturne bien doux, Un air de Meyerbeer ! Dieu bénit, voyez vous, Ceux qui c
art et d’autre neuf à dix mille chats sur la place, qui ont infecté l’ air à dix lieues de là par leur puanteur ; ne diriez-
ont du grenier à la cave, en enlèvent les voûtes, et font sauter en l’ air , avec vos maisons, vos femmes, l’enfant et la nou
ec amertume que, dans le monde constitué comme il est, il n’y a pas d’ air pour toutes les poitrines, pas d’emploi pour tout
43 (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374
pongieux, Que l’écaille poreuse enfouie avec eux, Laissent pénétrer l’ air dans leurs couches fécondes, Et du ciel orageux i
rs feuillages verts, Comme eux soutient l’orage, et les suit dans les airs . Quand ses premiers bourgeons s’empresseront d’éc
, Que l’acier rigoureux n’y touche point encore : Même lorsque dans l’ air , qu’il commence à braver, Le rejeton moins frêle
bouillonnant ses entrailles brûlantes ! Des bataillons armés dans les airs se heurtoient ; Sous leurs glaçons tremblans les
x qui y sont comme suspendues, paroissent voguer dans les champs de l’ air , et devoir craindre le sort d’Icare(b). Ici au co
rut qu’une foible étincelle, Que l’instant du trépas dissipe dans les airs . Tu m’as vaincu ; je cède, et l’âme est immortell
a censure, et fou dans les plaisirs. L’âge viril plus mûr, inspire un air plus sage, Se pousse auprès des grands, s’intrigu
s diverses humeurs. Gardez donc de donner, ainsi que dans Clélie 2. L’ air ni l’esprit français à l’antique Italie, Et sous
les situations et les contrastes. Les prétentions déplacées, les faux airs , et les autres ridicules de la bourgeoisie ne son
s le monde, à vrai dire, il se barbouille fort : Par-tout il porte un air qui saute aux yeux d’abord ; Et lorsqu’on le revo
ne. Il est de mes amis. Philinte. Je le trouve honnête homme et d’un air assez sage. Célimène. Oui ; mais il veut avoir t
si privés de lumières ? Voyons, voyons un peu par quel biais, de quel air Vous voulez soutenir un mensonge si clair ; Et co
ervi. Une pauvre servante, au moins m’étoit restée, Qui de ce mauvais air n’étoit point infectée ; Et voilà qu’on la chasse
seigneurs de la cour de Louis XIV, dit Voltaire, vouloient imiter cet air de grandeur, d’éclat et de dignité qu’avoit leur
; et il y en avoit enfin, et même en grand nombre, qui poussoient cet air avantageux jusqu’au plus grand ridicule. Ce défau
premier est tout entier, ou presque tout entier en chansons, sur des airs connus. Je dis presque tout entier, parce que sou
exposé avec précision, et sagement conduit. Il faut sur-tout que les airs soient bien choisis, et qu’ils conviennent aux se
à placer une syllabe sous une note brève, et des paroles gaies sur un air qui ne le seroit pas ? Au reste, les plus habiles
eut point être adaptée à d’autres paroles. Ils disent que, pour qu’un air convienne à des paroles nouvelles, il faut qu’ell
à ariettes sont celles qui sont mêlées de chants ; car une ariette ou air , n’est autre chose qu’un chant mis sur des parole
ie au fer du sacrificateur ; qu’un nuage de traits s’élevoit dans les airs , et que le sang, prémiers du carnage, commençoit
gues ramassées, De l’abîme profond jusques au ciel poussées, Dans les airs embrasés, agitoient mes vaisseaux, Aussi prêts d’
tion dans ses tragédies, et d’avoir donné à tous ses héros un certain air de ressemblance. On a fait beaucoup de comparaiso
ation ingénieusement bizarre et extravagante a peuplé la terre et les airs . La mythologie et la féerie sont donc les sources
ariété, dans leur désordre, est rendu par un chant qui porte le nom d’ Air ou Ae. Ce chant ne peut donc être placé, comme je
n empire. Coulez, ondes, coulez. Volez, rapides feux. Voile azuré des airs , embrassez la nature. Terre enfante des fruits, c
s’élevant sur la mer, D’un mot calme les flots, mette la paix dans l’ air , Délivre les vaisseaux, des Syrtes(f) les arrache
tant du haut des cieux ouverts, Un ange est descendu sur le trône des airs , Couronné de rayons, nageant dans la lumière, Sur
Satan doit haranguer les démons auxquels il vient de parler en plein air  ; ces grands diables qui se changent en Pygmées,
Il déploie ses ailes bruyantes au milieu des ombres : il traverse les airs durant la nuit ; et le doux sommeil ne lui ferme
e l’entreprise, et de ses compagnons. Aussi Aussitôt s’élève dans les airs un fantôme formidable, dont la taille énorme surp
t l’autre s’apprêtent au combat, se dressent sur leurs pieds, et d’un air intrépide, lèvent le bras pour se frapper. Chacun
’un sur l’autre. L’aigle qui fond sur sa proie, le trait qui fend les airs , sont moins rapides. Rien n’égala jamais leur fur
e à son épée un mouvement si impétueux, que la terre en tremble, et l’ air en étincelle. Tancrède ne peut plus attaquer ; il
ant des abîmes ouverts, De noirs torrens de souffre répandus dans les airs , Des bataillons entiers, par ce nouveau tonnerre
dent plus une bénigne influence ; leur aspect malfaisant porte dans l’ air les impressions les plus funestes : tout est en p
t éprouve la colère céleste ; et les nues stériles répandues dans les airs , n’y sont plus que des vapeurs enflammées. Le cie
reposer : le zéphir(a) se tait enchaîné dans ses grottes obscures ; l’ air est immobile : quelquefois seulement la brûlante
haletant ; il cherche en vain à calmer le feu dont il est embrasé : l’ air lourd et brûlant pèse sur les poumons qu’il devoi
e confus effraya les déserts, Et porta leur défi jusqu’aux voutes des airs . Ces sortes de discours doivent être fondés sur
44 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Bruyère, 1646-1696 » pp. 155-177
l en a est tout ce que les hommes en sauraient avoir : aussi a-t-il l’ air et le maintien de celui qui n’a rien à désirer su
du ciel5 ne faut-il pas pour bien régner ! Une naissance auguste, un air d’empire et d’autorité, un visage qui remplisse l
contrée les rives de l’Euphrate pour y élever un superbe édifice ; l’ air y est sain et tempéré, la situation en est riante
l’airain et le porphyre ; les grues3 et les machines gémissent dans l’ air , et font espérer à ceux qui voyagent vers l’Arabi
lus se dissimuler ; comme il plie sous le poids de son bonheur ; quel air froid et sérieux il conserve pour ceux qui ne son
s paroles Qui de civilités avec tous font combat, Et traitent du même air l’honnête homme et le fat. (molière, Misanthrope,
45 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Voltaire. (1694-1778.) » pp. 277-290
s émus de deux profondes mers D’un choc impétueux s’élancent dans les airs  : La terre au loin gémit, le jour fuit, le ciel g
rrible, A la main qu’il connaît soumet sa tête horrible, Le suit d’un air affreux, le flatte en rugissant, Et paraît menace
moment les voûtes s’entr’ouvrirent : Les mânes des Bourbons dans les airs descendirent. Louis au milieu d’eux, du haut du f
ècle, émeute avec dispute (Fab., VII, 8) : Mars autrefois mit tout l’ air en émeute ; Certain sujet fit naître la dispute…
46 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Nicole. (1625-1695.) » pp. 40-47
endre le maître… C’est encore un fort grand défaut que de parler d’un air décisif, comme si ce qu’on dit ne pouvait être ra
isonnablement contesté ; car l’on choque ceux à qui l’on parle de cet air , ou en leur faisant sentir qu’ils contestent une
lumière1, ce qui leur paraît une domination injuste. Ceux qui ont cet air affirmatif témoignent non-seulement qu’ils ne dou
47 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre V. Barreau français. — Le Normant et Cochin. »
x et plus ferme ; l’autre plus souple et plus adroit. Cochin, avec un air austère et imposant, qui lui donnait quelque ress
ui donnait quelque ressemblance avec Démosthène ; Le Normant, avec un air noble, intéressant, qui rappelait la dignité de C
48 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Molière 1622-1672 » pp. 379-400
eaux endroits qui méritent des ah ! 2 Je suis assez adroit, j’ai bon air , bonne mine, Les dents belles surtout, et la tail
ns le monde, à vrai dire, il se barbouille fort : Partout il porte un air qui saute aux yeux d’abord1 ; Et lorsqu’on le rev
e. Il est de mes amis. Philinte. Je le trouve honnête homme, et d’un air assez sage3. célimène Oui ; mais il veut avoir
u’on en ait envie ; Et je me vis contrainte à demeurer d’accord Que l’ air dont vous vivez vous faisait un peu tort ; Qu’il
rvi. Une pauvre servante, au moins, m’était restée, Qui de ce mauvais air n’était point infectée ; Et voilà qu’on la chasse
49 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Vigny 1799-1863 » pp. 530-539
oyal manteau Vole comme un duvet qu’arrache le couteau. Dépossédé des airs , son poids le précipite ; Dans la neige du mont i
prête, La cuirasse d’azur garnit son jeune cœur, Pour les luttes de l’ air l’oiseau part en vainqueur… Il promène en des lie
mme un écueil où l’eau se joue en expirant ; Le duvet qu’en passant l’ air dérobe à sa plume Autour de lui s’envole, et se m
50 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre II. De l’emploi des figures dans les écrivains sacrés. »
mains, à l’effort de deux vents opposés qui se disputent l’empire des airs . Rien de tout cela dans les poètes sacrés. C’est
rtée. Pour nous ta voix ouvrit les mers : Tu fis devant nous dans les airs Marcher la flamme et les nuées ; Et des barbares
ux des abîmes de l’onde : Je conduisais sa main, lorsqu’il pesait les airs , Qu’il décrivait l’enceinte et les bornes des mer
r remplissait nos déserts. Le sommet de ses tours s’élançait dans les airs ,     Et maintenant elle languit sous l’herbe !  
51 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre II. — Choix des Pensées »
naïves sont des pensées dont le sel et la finesse sont cachés sons un air simple et ingénu ; elles semblent couler de sourc
ivant ? Croyez-moi, laissez là cet ennuyeux asile. Venez voir de quel air nous vivons à. la ville. Hélas ! nous ne faisons
st pas nouvelle. Voici cependant M. de Broglie qui a su lui donner un air de nouveauté. Il écrit à son fils qui lui proposa
la sérénité à la nature : Quand la tempête éclate et rugit dans les airs , Quand les vents font rouler, au milieu des éclai
52 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Fénelon 1651-1715 » pp. 118-132
les soutenir ; les zéphyrs mêmes retenaient leurs douces haleines, l’ air que les animaux respiraient était semblable à de
urs cachots profonds, mugissaient encore dans les vastes plaines de l’ air  ; des torrents tombaient des montagnes dans tous
ir qu’ils ne veulent point se fâcher. Souvent il porte ses coups en l’ air comme un taureau furieux qui de ses cornes aiguis
. C’est par politesse qu’il dit de Mélanthe : il porte ses coups en l’ air  ; le duc de Bourgogne battait son valet de chambr
53 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VII. De l’Harmonie imitative. »
, tous figurés par les différentes impressions qu’ils recevaient de l’ air diversement modifié par les organes de la parole.
ks the warmer blush of Venus wear, Chasten’d with coy Diana’s pensive air . 21. Rapprochons maintenant Dryden et Pope, c
n the shades of death : The hollow caverns tremble at the sound : The air re-echoes to the noise around. (Hool). Mais il n
54 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — La Rochefoucauld 1613-1680 » pp. 18-21
me mordante, et la concision expressive. Le naturel. Il y a un air qui convient à la figure et aux talents de chaque
petits enfants plaisent, c’est qu’ils sont encore renfermés dans cet air et ces manières que la nature leur a donnés, et q
55 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bossuet. (1627-1704.) » pp. 54-68
es de la mort qui se présentaient de tous côtés, elle disait, avec un air de sérénité qui semblait déjà ramener le calme, q
plus terrible pour le duc d’Enghien que le combat. Pendant qu’avec un air assuré il s’avance pour recevoir la parole de ces
d’une fabrique particulière, qui, s’ouvrant plus ou moins, modifie l’ air et diversifie les tons. La langue est un archet,
ouvrent d’une écorce si propre à les défendre contre les injures de l’ air  ; si la vigne, le lierre et les autres plantes qu
56 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Voltaire 1694-1778 » pp. 445-463
te en sa main, Sonnant la charge et la victoire, Et chantant quelques airs à boire Dont ils répètent le refrain1. L’éch
ui vous retient ? allez : déjà l’hiver A disparu ; déjà gronde dans l’ air L’airain bruyant, ce rival du tonnerre. Du duc de
rs la magistrature. — Eh bien, la robe est un métier prudent ; Et cet air gauche, et ce front de pédant Pourront encor pass
açonnés en pieux et en poutres. Pendant que les baraques s’élèvent, l’ air retentit en mille endroits à la fois des coups de
57 (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie
avail parût avoir avec les précédents recueils de notre père comme un air de famille, et qu’on y retrouvât quelque chose de
’on assure, de ce qu’il y a plus d’espace entre les colonnes et que l’ air joue librement autour, mais surtout de ce que l’o
ayons du soleil viennent éclairer les prières. Quelle sérénité ! quel air de fête on remarque dans cet édifice ! Les païens
uelque chose qui plaît à l’imagination ; leur sommet se perd dans les airs , et semble porter jusqu’au ciel une grande pensée
jaillit perpétuellement et retombe avec abondance en cascade dans les airs . Ce murmure des ondes qu’on a coutume d’entendre
nge a dit, en voyant la coupole du Panthéon : Je la placerai dans les airs . Et, en effet, Saint-Pierre est un temple posé su
nsées célestes aux intérêts du monde, et de l’éternité religieuse à l’ air léger du temps. » Corinne fit remarquer à lord Ne
e signal se fasse entendre, que la bannière nationale-flotte dans les airs , et vous verrez des regards jadis si doux, si prê
tie voyage pour raconter ses merveilles. Des courriers traversent les airs , se glissent dans les eaux, franchissent les mont
ersent en silence un ciel mélancolique. S’ils aperçoivent du haut des airs quelque manoir gothique environné d’étangs et de
ères blancheurs de l’aube, les trompettes du camp venaient à sonner l’ air de Diane, j’étais étonné d’ouvrir les yeux au mil
du feu des casques et des lances, les instruments guerriers sonnent l’ air antique de Jules César partant pour les Gaules. L
ent tous à la fois leurs épées, dont les éclairs se croisent dans les airs . Un cri s’élève du sein des légions : « Victoire
rappés par-devant et couchés sur le dos, conservaient dans la mort un air si farouche, que le plus intrépide osait à peine
martyrs avaient à peine reçu la palme, que l’on aperçut au milieu des airs une croix de lumière semblable à ce labarum qui f
sur la droite, avec son fouet, une cabane blanchâtre, il me crie d’un air de satisfaction : « Palæo-chôri74 ! » Je me dirig
rrement, des personnes à qui il désirait que le soin en fût confié, l’ air serein, le regard brillant, le pas ferme, marchan
et de Roland224. En chantant, il jouait de son épée, la lançait en l’ air avec force et la recevait dans sa main droite ; l
ouvait convenir pour cette cérémonie, qui devait s’accomplir en plein air au milieu d’un camp. On choisit pour lieu d’assem
monde, à son tour, avec les mille autres mondes qui flottent dans les airs , et auprès desquels il n’est rien : à la vue de c
nt versé du vin dans une coupe, elle en but à leur intention, et d’un air affectueux elle leur proposa de leur faire raison
la quitter. Lorsqu’on les eut éloignés, elle se remit en marche d’un air noble et doux, le crucifix d’une main et un livre
des rangs, les traînaient cl lacune à son tour. La musique jouait des airs animés dans les passages difficiles et les encour
s spectres sont venus troubler son sommeil, et en s’enfuyant dans les airs lui ont crié : « Tu seras roi ! » Ces apparitions
adème au front et le sceptre à la main : Son regard m’a troublé ; son air , son port terrible, M’ont saisi tout à coup d’une
sentent Trois femmes. Quel aspect ! Non, l’œil humain jamais Ne vit d’ air plus affreux, de plus difformes traits. Leur fron
trois vers ce palais ont pris un vol rapide ; Et tous trois dans les airs , en fuyant loin de moi, M’ont laissé pour adieu c
l’autre, en naissant, se sont d’abord penchés. » Voyons-nous dans les airs , sur des rochers sauvages, Deux chênes s’embrasse
s creux des ravins suivre les flots errants. Du temps, des eaux, de l’ air , n’effacez point la trace315 ; De ces rochers pen
ter vos cœurs des voluptés du monde318 : Loin de ce monde où règne un air contagieux, Vous aimerez ce bois sombre et religi
eurs nocturnes concerts En sons lents et plaintifs monteront dans les airs , Peut-être à ces accents vous trouverez des charm
importune, Au sortir des tourments accueille l’infortune ; Qui, d’un air triste et doux, vient sourire au malheur, Assoupi
dieu, doux Chanonat322, adieu, frais paysages ! Il semble qu’un autre air parfume vos rivages ; Il semble que leur vue ait
e formait par de doux exercices. Ne vois-je point l’espace où, dans l’ air s’élançant, S’élevait, retombait le ballon bondis
victoire appelle son courage, Si le fifre imprudent fait entendre ces airs Si doux à son oreille, à son âme si chers, C’en e
Célébrez l’Éternel, fiers autans, doux zéphire ! Vous tous à qui des airs il partagea l’empire, Ô vents, remplissez l’air d
Vous tous à qui des airs il partagea l’empire, Ô vents, remplissez l’ air du nom de votre roi ! Forêts, inclinez-vous ; cèd
x Qui, dès le point du jour, chante aux portes des cieux ! Chœurs des airs , répétez sa louange immortelle ! Qu’elle éclate e
ssipe, Dieu puissant, tous ces fantômes sombres, Comme je vois dans l’ air s’évanouir les ombres ! (Le Paradis perdu, liv.
l’idée qui se répète et se résume dans le refrain, « cette rime de l’ air  », comme on l’a appelé heureusement. On comprend
, il s’endort dans sa joie. Et toi, Byron, semblable à ce brigand des airs , Les cris du désespoir sont tes plus doux concert
ins, Comme il a dans nos champs répandu la poussière Ou semé dans les airs la vie et la lumière : Il le sait, il suffit : l’
ur son mousquet s’incline. L’étincelle jaillit, le salpêtre a fumé, L’ air siffle, un cri s’entend… L’hymne pieux expire418.
ER. Qu’il se hâte. LOUIS. Qu’il se hâte.Pour toi, privé de jour et d’ air . Captif, le corps plié sous un réseau de fer, Tu
nt ; La foudre qui tombait remonte au firmament. Ô vous, qui dans les airs retenez la rosée, Ou versez sa fraîcheur à la pla
reux : J’en conviens : j’ai puni… non, j’ai commis des crimes. Dans l’ air le nœud fatal étouffa mes victimes431 ; L’acier l
en haleine, Et, mourant de l’exil, gêné dans Sainte-Hélène, Manque d’ air dans la cage où l’exposent les rois ! Qu’il est
au. D’autre part, l’influence de Byron avait mis à la mode ces grands airs de scepticisme désenchanté et de pitié hautaine p
peintre, disais-je en mes fiertés naïves ! Or ce qu’on admirait d’un air si convaincu ; Je n’en puis pas trouver seulement
e d’Odin, dans laquelle Odin est représenté chevauchant à travers les airs , avec un grand fracas, à la tête de ses guerriers
e en casquette, en veste débraillée, Qui se croise les bras, et, d’un air outrageux, Sembla étaler l’orgueil de ses haillon
offrir à l’œil d’agréables perspectives. 315. Effacer la trace de l’ air est une expression qui manque de netteté et surpr
s au service des puissances étrangères, il était défendu de jouer ces airs connus sous le nom populaire de Ranz des vaches,
58 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre I. Du Pathétique. » pp. 280-317
t ? Que veut-il, de quel front cet ennemi de Dieu Vient-il infecter l’ air qu’on respire en ce lieu ? Imprécation. L’
    Des légions d’esprits fidèles         À sa voix s’élancent dans l’ air .         Un zèle dévorant les guide ;         Et
se taisent ; la terre tremble ; un profond silence règne au haut des airs  ; les vents retiennent leur haleine ; la mer calm
nt des âges et des siècles coule devant ses yeux ; et il voit avec un air de vengeance et de fureur de faibles mortels, dan
tonnerre au milieu des éclairs, Son trône étincelant s’élève dans les airs . Le grand rideau se tire ; et ce Dieu vient en ma
59 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Canevas
plus vif, mais sans que son feu eût rien de précipité ; celui-là d’un air froid sans jamais avoir rien de lent, plus hardi
ne déesse austère est assise. — Elle appelle les Siècles, les uns à l’ air barbare, les autres plus doux20 — Le Temps déroul
r, puis il fit signe qu’on introduisit le candidat. Il parut avec cet air simple et modeste, qui annonce presque toujours l
Le président se leva, et sans proférer une parole, il lui montra d’un air affligé la coupe emblématique ; le docteur compri
ans un jardin délicieux, choisit le plus beau rosier pour chanter ses airs harmonieux ; au pied de ce rosier, une fourmi ava
odie… Quand il a vu son nid détruit, il chante encore — c’est le même air — … mais il a changé de ton… et l’on entend le cr
rbe, la source — tout se dessèche — … Le ciel est brûlant — … Point d’ air — … La nuit est sans rosée — … Le sommeil est imp
r la tiédeur de l’atmosphère. Si quelque bruit vient alors à agiter l’ air , l’avalanche se détache avec un bruit semblable à
ble calme lui succède — … Le nuage s’avance — … L’éclair brille — … L’ air est obscurci — … La foudre éclate — … Un vent vio
masse en montagnes élevées, qui changent de place à chaque instant. L’ air est embrasé, ou respire des flammes. Supposez que
aigles, tombent dans l’abîme, entraînés qu’ils sont par la force de l’ air , — et des carcajous se pendent aux branches des a
oin par les vagues poussées, D’une poussière humide obscurcissant les airs , Du fracas de leur chute ébranlent les déserts, E
 ; écoutez… Des concerts De cette  plaine en deuil s’élèvent dans les airs , La harpe, le clairon, la joyeuse cymbale Mêlent
sent, Le cœur glacé s’arrête et tous les sens frémissent. Et dans les airs pesants que le son vient froisser, Un dirait qu’o
. Vingt-un janissaires se précipitent sur lui, il jette son épée en l’ air et est emporté au quartier du Bacha comme un mala
entant étreint par des mains de fer, lève le museau pour aspirer de l’ air  ; le gladiateur se dresse sur ses pieds et repous
s’élève devant nous. Portrait du génie dos tempêtes, front menaçant, air farouche, teint pâle, barbe épaisse, cheveux char
bles prédictions. Qui es-tu ? lui dis-je… L’affreux géant répond d’un air et d’un ton à faire trembler — … « Je suis le gén
le trouva avec effroi une lionne — … La terrible bête s’approcha d’un air caressant comme pour demander secours — … Maldona
les apprêts funèbres, et placer le pauvre homme près d’une fenêtre. L’ air frais ranime le malade, qui d’une voix faible dem
e de l’autre — … et l’on vit deux formes lumineuses s’élever dans les airs au milieu des cantiques des anges — … N° 214.
si funestes présages ? Pourquoi vis-je sans terreur le rapide roi des airs , l’aigle frappé de la foudre, tomber à mes pieds 
cée sans doute, non dans les Champs-Elysées, mais dans la région de l’ air habitée par ¡es enfants des dieux. S’il est impla
lons lumineux, se font voir sur chaque fouille en tourbillonnant. Les airs sont étonnés de cette clarté inattendue la forêt
60 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre IV. — Du Style. »
e président de l’Académie se leva fort honnêtement et lui montra d’un air triste l’emblème fatal de son exclusion, souriant
t, tel encor que l’orage Maltraita le pigeon en dépit du feuillage. L’ air devenu serein, il pari tout morfondu Sèche du mie
ces élégants minarets, arrondis sur de larges murs ou élancés dans l’ air , à ces longues terrasses qui dominent les bois, à
afin de donner la main aux dames, ce qu’il fit sérieusement, et de l’ air du monde le plus simple et le plus naturel. Comme
remous silencieux ; la bergeronnette jaune y trotte sur le sable d’un air à la fois espiègle et peureux ; la clématite et l
e du monde sur un tel sujet ; une telle a fait des paroles sur un tel air  : celui-ci a fait un madrigal sur une jouissance 
it une circonférence Du pied gauche à l’entour du droit, Et cela d’un air tant adroit, Ce pauvre fugitif de Troie, Que sa m
61 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre V. Du Style en général, et de ses qualités. »
s le morceau suivant ! Va, sublime ignorant, monte aux cieux, pèse l’ air  ! Règle le vent, soulève et rabaisse la mer ; App
égance, mais n’y suffit pas ; elle exige encore une liberté noble, un air facile et naturel, qui, sans nuire à la correctio
ous creature ! mount where science guides ; Go, measure earth, wheigh air , and state che tides ; Instruct the planets in wh
62 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — La Bruyère. (1646-1696.) » pp. 91-100
contrée les rives de l’Euphrate pour y élever un superbe édifice : l’ air y est sain et tempéré, la situation en est riante
l’airain et le porphyre ; les grues2 et les machines gémissent dans l’ air , et font espérer, à ceux qui voyagent vers l’Arab
u qu’une place est investie, il fait déplier sa robe et la mettre à l’ air , afin qu’elle soit toute prête pour la cérémonie
63 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — L. Racine. (1692-1763.) » pp. 267-276
e son prix, Ose nous demander raison de nos mépris2… De l’empire de l’ air cet habitant volage, Qui porte à tant de fleurs s
rochers, des sables, des déserts. Ici de ses poisons elle infecte les airs  ; Là rugit le lion ou rampe la couleuvre : De ce
s montagnes, les mers, L’astre brillant du jour, les fiers tyrans des airs . Puisse le même accord régner parmi les hommes !.
64 (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Prosateurs
fontaine dont tu ne congnoisses les poissons : tous les oyseaulx de l’ air , tous les arbres, arbustes, et frutices des foret
ère et il les régla283. » Il offrait dans toute sa personne, dans son air , dans son langage, cette image de justesse, de me
endre le maître… C’est encore un fort grand défaut que de parler d’un air décisif, comme si ce qu’on dit ne pouvoit être ra
isonnablement contesté ; car l’on choque ceux à qui l’on parle de cet air , ou en leur faisant sentir qu’ils contestent une
lumière, ce qui leur paroît une domination injuste. Ceux qui ont cet air afifmratif témoignent non-seulement qu’ils ne dou
cette vie d’intrigues, de fièvre et de feu. « Ils sont écrits avec un air de grandeur, une impétuosité de génie et une inég
qu’on prétend avoir plus raison qu’eux. On doit dire les choses d’un air plus ou moins sérieux et sur des sujets plus ou m
que c’est de lui qu’on les prend. Il ne faut jamais rien dire avec un air d’autorité, ni montrer aucune supériorité d’espri
a un silence de discrétion et de respect. Il y a enfin des tons, des airs et des manières qui font tout ce qu’il y a d’agré
oins et un sérieux aussi triste qu’il est vain. Tout est couvert d’un air gai, vous diriez qu’on ne songe qu’à s’y divertir
hardiesse extraordinaire quand il se vit soutenu et applaudi, avec un air d’autorité qui faisoit trembler devant lui ses di
volonté, il s’aide après cela de sa douceur naturelle et de certains airs de discrétion qui lui attirent la confiance. Il n
faut. Il parle peu, mais on s’aperçoit qu’il pense beaucoup. Certains airs fins et spirituels marquent sur son visage ce qu’
froideur et une fierté capable de rebuter, il n’avoit point aussi cet air caressant qui semble mendier le cœur de tout le m
on cœur s’abandonne à cette espérance ; vous avez besoin de changer d’ air . Je me flattois même que M. de Grignan voudroit b
contrée les rives de l’Euphrate pour y élever un superbe édifice : l’ air y est sain et tempéré, la situation en est riante
l’airain et le porphyre ; les grues et les machines gémissent dans l’ air , et font espérer, à ceux qui voyagent vers l’Arab
grain de sable qui ne tient à rien, et qui est suspendu au milieu des airs  : un nombre presque infini de globes de feu d’une
u’on leur demande quelque éclaircissement, et qu’ils prennent même un air de fierté à la moindre opposition qu’on leur fait
s ne laissent pas de demeurer obstinément attachés à leurs erreurs. L’ air de ceux qu’ils ont étourdis les étourdit eux-même
ni les tempêtes, ni les écueils de tant de mers, ni l’intempérie de l’ air , ni le milieu fatal de la ligne où l’on découvre
 ; rien de timide ni de sauvage. Demandez à Dieu qu’il vous ôte votre air timide et trop composé ; donnez-vous à Dieu quand
nt des âges et des siècles coule devant ses yeux, et il voit, avec un air de vengeance et de fureur, de foibles mortels, da
ôt après elle sortit avec M. le duc d’Orléans, duquel l’activité et l’ air turbulent marquoient plus l’émotion du spectacle
loin, vers la porte du petit cabinet, Mgr le duc de Bourgogne avec un air fort ému et peiné ; mais le coup d’œil que j’assé
de Bourgogne sortir du petit cabinet avec Mgr le duc de Bourgogne, l’ air alors plus touché qu’il ne m’avoit paru la premiè
incesse prit à sa toilette son écharpe et ses coiffes, debout et d’un air délibéré traversa la chambre, les yeux à peine mo
ouvai Mme la duchesse d’Orléans qui retournoit chez elle et qui, d’un air fort sérieux, me dit de revenir avec elle. M. le
r, qui étoient accourus aux nouvelles, et qui montraient bien, à leur air , de quelle boutique ils étoient balayeurs. Plus a
duc de Bourgogne pleuroit d’attendrissement et de bonne foi, avec un air de douceur, des larmes de nature, de religion, de
contenance de chacun. Le duc de Beauvilliers, debout auprès d’eux, l’ air tranquille et froid, comme à chose non avenue ou
la même proportion, avec une aisance qui en donnoit aux autres et cet air et ce bon goût qu’on ne tient que de l’usage de l
s noble et proportionnée ; une élocution facile, nette, agréable ; un air de clarté et de netteté pour se faire entendre da
ne lui échappoit. Il trouvoit du temps pour tout, et n’avoit point l’ air occupé. Sa maison ouverte, et sa table de même, a
t point l’air occupé. Sa maison ouverte, et sa table de même, avoit l’ air de celle d’un gouverneur de Flandre, et tout à la
ne aigle ; les cheveux frisés, les dents mal rangées et malpropres, l’ air négligé et peu de soin de sa personne, la taille
avois jamais été dans son pays, et parut surpris de me voir assez bon air sans avoir voyagé en Suisse. Le petit ragot à qui
blesse et de grandeur, et l’on voit dans tout ce qu’il dit un certain air aisé et naturel, qui marque un homme riche de son
ou quelque terme impropre ? — Oh ! Monseigneur, lui répondis-je d’un air modeste, je ne suis point assez éclairé pour fair
re qu’il le combla de bienfaits. Cela est heureux, reprit le duc d’un air sérieux. Il y a des ministres qui ne trouveroient
lamation notée des scènes de Quinault avec l’oreille de Lulli, et les airs et les symphonies avec celles de Rameau522 ; on l
s avoir fait encore quelques tours dans mon jardin, ou chanté quelque air sur mon épi- nette, je trouvois dans mon lit un r
ble faire quelque tour de promenade sur la terrasse pour y respirer l’ air du lac et la fraîcheur. On se reposoit dans le pa
out à coup j’entendis des sons ; le chant des oiseaux, le murmure des airs , formoient un concert dont la douce impression me
commençois à voir sans émotion et à entendre sans trouble, lorsqu’un air léger dont je sentis la fraîcheur, m’apporta des
les bras pour embrasser l’horizon, et je ne trouvois que le vide des airs . À chaque expérience que je tentois, je tombois d
traits les plaisirs de l’odorat. J’étois intérieurement rempli de cet air embaumé ; ma bouche s’ouvrit pour l’exhaler, elle
r à sa bouche ; au lieu de se cacher sous terre, il est toujours en l’ air  ; il approche des oiseaux par sa légèreté ; il de
s végétaux sans verdure et sans accroissement, tous les habitans de l’ air détruits ou relégués, ceux des eaux renfermés dan
e la lassitude mît fin à la convulsion. C’est là ce qui m’a donné cet air de philosophie, qu’on dit que je conserve encore 
ient. Le mélange des êtres allégoriques et réels donne à l’histoire l’ air d’un conte, et, pour trancher le mot, ce défaut d
effrayé, s’est caché le visage dans son sein. L’autre, les bras en l’ air et les doigts écartés, semble concevoir les premi
omte.   LE COMTE, à part. Cet homme ne m’est pas inconnu. FIGARO. Cet air noble et altier… LE COMTE. Cette tournure grotesq
ts agitées par les vents Qui pourroit décrire les mouvemens que l’ air communique aux végétaux ? Combien de fois, loin d
e son feuillage mobile, et le bouleau laisse flotter le sien dans les airs comme une longue chevelure. Ils semblent animés d
ient, à leur centre, d’un noir affreux, et cuivrés sur leurs bords. L’ air retentissoit des cris des frégates, des coupeurs-
ue se soulevoit tout entière, de sorte qu’on en voyoit la carène en l’ air  ; mais, dans ce mouvement, sa poupe, venant à plo
ndre grâces aux dieux, ils illuminaient. Du moins il fallait avoir un air de contentement, un air ouvert et calme. Tout don
ls illuminaient. Du moins il fallait avoir un air de contentement, un air ouvert et calme. Tout donnait de l’ombrage au tyr
, tout troublé, de temps en temps les regarde ; une femme, vieille, l’ air indifférent, emportant les vêtemens du vieillard,
’instant est à genoux ; à l’instant le pontife est environné dans les airs de cent mille regards en larmes, et de vingt mill
an et au pontife, ne pleurant point, ne priant point, une femme, d’un air étonné, la regardoit. Son enfant jouoit dans son
miracle, les derniers mots de la bénédiction étoient encore dans les airs , les vents n’étoient plus dans les airs ; la flam
ction étoient encore dans les airs, les vents n’étoient plus dans les airs  ; la flamme retomba sur la flamme, la fumée en no
fond bleuâtre, aux planes rives de l’Euphrate ; le ciel étoit pur, l’ air calme et serein ; l’éclat mourant du jour tempéro
a redoutable annonce d’un grand et rare phénomène ! Quel calme dans l’ air et quelle sérénité dans le ciel qui nous inondoit
équentes, bruyant, chanteur impitoyable, me glapissant les plus beaux airs d’opéra, fertile en citations les plus folles au
isir des jours est en leur matinée638.   L’incrédulité est si bien un air que, si on en avoit de bonne foi, je ne vois pas
bant immobile le long du mât qui le supporte, proclama le silence des airs . Nos matelots prirent la rame ; nous leur ordonnâ
ent au paisible courant de ces belles eaux. Les rameurs chantaient un air national, tandis que leurs maîtres jouissaient en
es habitants des fleuves accompagnent ma course, que les peuples de l’ air me chantent leurs hymnes, que les bêtes de la ter
s des torrents de l’hiver ces traces, vues de loin, ont elles-mêmes l’ air de grands chemins battus et fréquentés, et elles
t se prolonge. Il est vrai qu’à cette heure du repos des campagnes, l’ air ne retentit plus de chants bucoliques, les berger
ourquoi n’en ferai-je pas des tableaux où se pourrait trouver quelque air de cette vérité naïve qui plaît si fort dans Xéno
porte s’ouvre. On voit entrer une sorte de paysan, petit de taille, l’ air ingénu, de gros souliers aux pieds et un bâton à
 Comme une aigle qu’on voit toujours, soit qu’elle vole au milieu des airs , soit qu’elle se pose sur quelque rocher, porter
la vivacité, de la grâce de ses pensées et de son style, pourvu que l’ air aisé et une certaine négligence de grand goût y f
qu’il dérogeait. Aussi M. le duc de La Rochefoucauld se donne-t-il l’ air de produire tout ce qu’il fait sans nul effort et
ec amertume que, dans le monde constitué comme il est, il n’y a pas d’ air pour toutes les poitrines, pas d’emploi pour tout
possesseurs de son domaine, laquelle se tenait, à jour fixe, en plein air , dans un vaste champ797. Les chefs étaient debout
qui n’ont jamais besoin que d’un peu de mouvement pour lever, et de l’ air de la liberté pour grandir. C’est dans ces circon
ssance unique, inouïe, de respiration. L’homme qui recevrait autant d’ air à la fois serait tout d’abord étouffé. Le poumon
flots aux os, aux cellules aériennes. Le sang vivifié sans cesse d’un air nouveau fournit à chaque muscle cette inépuisable
èrement, quelque idée de cette réalité. L’oiseau n’a pas à chercher l’ air pour le toucher et s’y renouveler ; l’air le cher
oiseau n’a pas à chercher l’air pour le toucher et s’y renouveler ; l’ air le cherche et afflue en lui ; il lui rallume ince
ous-les climats du globe, aspirant d’une haleine l’effrayante masse d’ air , brûlée, glacée, n’importe ! Vous arriveriez foud
et dans l’accent, mais dans l’esprit, dans la manière et dans tout l’ air des personnes. Puis, avec l’usage et le temps, il
de parfaits modèles : les semences en étaient comme répandues dans l’ air qu’on respirait. C’est chez elles, parmi celles q
traces de précieux dans ce naturel : on ne respirait pas impunément l’ air de l’hôtel de Rambouillet. Bossuet lui-même n’en
ne, on avait vu s’établir silencieusement à Rome un Français qu’à son air grave et recueilli on aurait pris pour un docteur
j’ai vues, et j’ai compris ce que peuvent devenir ces fainéants, à l’ air endormi, quand on les met à cheval. (Un été dan
un court moment de fraîcheur, sourire au soleil levant. Il y a dans l’ air de vagues bruits et je ne sais quoi de presque ch
t, il tombe ; des exhalaisons chaudes commencent à se répandre dans l’ air , comme si elles montaient des sables. Deux heures
même, qui font le rideau de cette scène. La lumière est si nette et l’ air si pur, qu’on distingue, à plusieurs lieues d’élé
aux et leurs casques au bout de leurs baïonnettes et les agitent en l’ air comme pour saluer la victoire. « Elle est à nous 
de coucher une nuit, ce réfectoire, auquel l’architecte avait donné l’ air , la beauté et la splendide rosace d’une cathédral
ce qui rampe sur la terre était allé trouver ce qui s’épanouit dans l’ air , ce qui flotte au vent s’était penché vers ce qui
ui expire au milieu de ses amis désolés, et celle d’un papillon que l’ air froid fait périr dans le calice d’une fleur, sont
est rien qu’un fantôme, une ombre, une vapeur qui se dissipe dans les airs . Mais l’aube matinale commence à blanchir le ciel
me que je fonde mon espérance. — Le vol d’un insecte qui traverse les airs suffit pour me persuader ; et souvent l’aspect de
pour me persuader ; et souvent l’aspect de la campagne, le parfum des airs , et je ne sais quel charme répandu autour de moi,
is d’établir. Mais, ne voulant pas approfondir ce doute, je sifflai l’ air des Folies d’Espagne, qui a la propriété de chang
es entières de la belle saison, immobile sur ce rempart, à jouir de l’ air et de la beauté de la nature : toutes mes idées a
levai de mon fauteuil. J’ouvris la fenêtre, et je me mis à respirer l’ air embaumé de la nuit. Une odeur de forêt venait à m
; il dit adieu à tout, et part. Il va trouver trois ennemis, l’eau, l’ air et l’homme ; et toutes les minutes de sa vie vont
remous silencieux ; la bergeronnette jaune y trotte sur le sable d’un air à la fois espiègle et peureux ; la clématite et l
automne tiède et doucement voilée ; nous remarquions la sonorité de l’ air dans cette saison et je ne sais quoi de mystérieu
mme contenu. Les feuilles jaunissantes n’osent frémir au souffle de l’ air , et les troupeaux paissent en silence. (Françoi
ans les Harmonies de la Nature (livre III), Harmonies aquatiques de l’ air . 594. B. de Saint-Pierre a décrit, tantôt sur pl
s étangs, et les notes du rossignol éclatèrent à longs intervalles. L’ air était chargé d’enivrantes senteurs. On entendait
ruisselle sur les feuillages qui vont se flétrir ; enveloppés dans l’ air brumeux comme dans un linceul, ils semblent pleur
65 (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique
du roi, dit l’Écriture, est la vie et la félicité des peuples, et son air doux et humain est pour les cœurs de ses sujets c
tant sur la terre : semblables à ces feux errants qu’on voit dans les airs au milieu d’une nuit obscure, nous ne paraissons
niez des espèces. Je veux de l’argent. — De l’argent ? me dit-il d’un air étonné ; vous jugez bien mal de la charité des Es
rse à terre, ou bien je vous tue. » A ces mots, que je prononçai d’un air menaçant, le religieux sembla craindre pour sa vi
ns le feu de la composition. — Oh ! Monseigneur, lui répondis-je d’un air modeste, je ne suis point assez éclairé pour fair
er ses yeux sous les miens. Contenu de la sorte, attentif à dévorer l’ air de tous, présent à tout et à moi-même, immobile,
et je composai toute ma personne au plus de gravité, de modestie et d’ air simple de reconnaissance qu’il me fût possible. M
udain les propriétés de la ligne que les bombes avaient décrites en l’ air  ; et, charmé de savoir cela, il voulut en ignorer
lamation notée des scènes de Quinault avec l’oreille de Lulli, et les airs et les symphonies avec celles de Rameau ; on lit
votre santé est bien mauvaise ; il faudrait la venir rétablir dans l’ air natal, jouir de la liberté, boire avec moi du lai
marche pour entendre les tambours plus longtemps, et qui perçaient l’ air de leurs cris, sans vouloir écouter personne, aus
s du poids de cet univers qu’ils pensaient mouvoir à leur gré ! Leurs airs insolents, leur puérile vanité, ne leur attirent
nnés dans une petite cage bien fermée. Nous ne nous ôtons ni le grand air , ni la vue des objets qui nous environnent, ni la
s avoir fait encore quelques tours dans mon jardin, ou chanté quelque air sur mon épinette, je trouvais dans mon lit un rep
effrayé, s’est caché le visage dans son sein. L’autre, les bras en l’ air et les doigts écartés, semble concevoir les premi
e la lassitude mît fin à la convulsion. C’est là ce qui m’a donné cet air de philosophie, qu’on dit que je conserve encore,
e ne m’est pas inconnu. Figaro. — Eh non, ce n’est pas un abbé ! Cet air altier et noble… Le comte. — Cette tournure grot
répétant toujours la soi-disante audience  le greffier, la plume en l’ air , et nos six yeux fixés sur elle, que M. de Chazal
urbillonnant, à la manière des papillons ; celles-là s’élevaient en l’ air , en se dirigeant contre le vent. Les unes abordai
l’extrémité d’un de ses poils, un océan sans rivage ; évaporée dans l’ air , une mer aérienne. Ils doivent donc voir les flui
 ; se mettre en rond au lieu de se mettre de niveau, et s’élever en l’ air au lieu de tomber. Leur ignorance doit être aussi
taient à leur centre d’un noir affreux, et cuivrés sur leurs bords. L’ air retentissait des cris des frégates, des coupeurs
ue se soulevait tout entière, de sorte qu’on en voyait la carène en l’ air  ; mais dans ce mouvement, sa poupe venant à plong
comte de Maistre, en effet, est de ces écrivains qui font penser. Cet air même de défi qu’il porte dans la discussion révei
bant immobile le long du mât qui le supporte, proclama le silence des airs . Nos matelots prirent la rame ; nous leur ordonnâ
ent au paisible courant de ces belles eaux, Les rameurs chantaient un air national, tandis que leurs maîtres jouissaient en
la musique, pour lire quelque pièce justificative à l’appui de chaque air  ? Écrivain en prose, M. de Chateaubriand ne resse
nsées célestes aux intérêts du monde, et de l’éternité religieuse à l’ air léger du temps. » Corinne fît remarquer à lord Ne
e signal se fasse entendre, que la bannière nationale flotte dans les airs , et vous verrez des regards jadis si doux, si prê
u feu des casques et des lances ; les instruments guerriers sonnent l’ air antique de Jules César partant pour les Gaules.La
ent tous à la fois leurs épées, dont les éclairs se croisent dans les airs . Un cri s’élève du sein des légions : « Victoire
des torrents de l’hiver : ces traces, vues de loin, ont elles-mêmes l’ air de grands chemins battus et fréquentés, et elles
gne et de Roland. En chantant, il jouait de son épée, la lançait en l’ air avec force et la recevait dans sa main droite ; l
monde, à son tour, avec les mille autres mondes qui flottent dans les airs , et auprès desquels il n’est rien : à la vue de c
t versé du vin dans une coupe, elle en but à leur intention, et, d’un air affectueux, elle leur proposa de leur faire raiso
la quitter. Lorsqu’on les eut éloignés, elle se remit en marche d’un air noble et doux, le crucifix d’une main et un livre
t des rangs, les traînaient chacune à son tour. La musique jouait des airs animés dans les passages difficiles et les encour
Est-ce pour suivre sa proie, le moucheron qui danse et flotte dans l’ air  ? est-ce pour exercer sa puissance, son aile infa
a voix, De ces premières fleurs dont février s’étonne, Des eaux, de l’ air , des près et du bruit monotone Que font les chari
et sœurs de la même famille, et d’une famille empreinte au front d’un air de noblesse ; mais, dans cette famille nombreuse,
pas, surtout dans l’enfance, les courants généraux qui passent dans l’ air , et qui soufflent le sec ou l’humide, la fièvre o
le, il n’appartient à personne de se le donner ; on le respire avec l’ air aux heures de la jeunesse. Les littératures roman
dessiner, jusqu’aux rides des vieilles murailles, où il trouvait des airs de tête, des figures étranges, des confusions de
nt de sa chaîne mortelle Par un puissant effort, S’élançait clans les airs comme un aigle intrépide, Et jusque chez les dieu
d’une intelligence merveilleusement souple et rapide, « un composé d’ air et de flamme, » a dit Villemain, sensible, irrita
te en sa main, Sonnant la charge et la victoire, Et chantant quelques airs à boire, Dont ils répètent le refrain. Epîtres,
onfît en savoir vivre. Il n’était point de ces fiers perroquets Que l’ air du siècle a rendus trop coquets, Et qui, sifflés
isait admirer les couleurs, Les agréments, la douceur enfantine ; Son air heureux ne manquait point les cœurs. Mais la beau
sa science, Serrant le bec et parlant en cadence, Il s’inclinait d’un air sanctifié Et laissait là son monde édifié. Ainsi
re. Examinez-les bien : un ton sentencieux Cache leur nullité sous un air dédaigneux. Cléon souvent aussi prend cet air d’i
he leur nullité sous un air dédaigneux. Cléon souvent aussi prend cet air d’importance ; Il veut être méchant jusque dans s
spectres sont venus troubler son sommeil, et, en s’enfuyant dans les airs , lui ont crié Tu seras roi ! » Ces apparitions on
sentent Trois femmes. Quel aspect ! Non, l’œil humain jamais Ne vit d’ air plus affreux, de plus difformes traits. Leur fron
trois vers ce palais ont pris un vol rapide ; Et tons trois dans les airs , en fuyant loin de moi, M’ont laissé pour adieu c
importune, Au sortir des tourments accueille l’infortune ; Qui, d’un air triste et doux, vient sourire au malheur, Assoupi
l’idée, qui se répète et se résume dans le refrain, « cette rime de l’ air , » comme on l’a appelé heureusement. On comprend
, il s’endort dans sa joie. Et toi, Byron, semblable à ce brigand des airs , Les cris du désespoir sont tes plus doux concert
ins, Comme il a dans nos champs répandu la poussière Ou semé dans les airs la vie et la lumière : Il le sait, il suffit : l’
n voit les monts couverts Fendre d’un cours égal le flot grondant des airs  ; Sur ces vagues d’azur où le globe se joue, On e
ur son mousquet s’incline. L’étincelle jaillit, le salpêtre a fumé, L’ air siffle, un cri s’entend… L’hymne pieux expire775.
nt ; La foudre qui tombait remonte au firmament. O vous, qui dans les airs retenez la rosée, Ou versez sa fraîcheur à la pla
reux : J’en conviens : j’ai puni… non, j’ai commis des crimes. Dans l’ air le nœud fatal étouffa mes victimes784 ; L’acier l
plaisir, C’est là leur joie. Leurs sanglots ne troublent jamais De l’ air l’inaltérable paix ; Mais aussi leur rire jamais
ons ! C’est là qu’il faut s’asseoir, c’est là qu’il faut entendre Les airs lointains d’un cor mélancolique et tendre. Souven
tains d’un cor mélancolique et tendre. Souvent un voyageur, lorsque l’ air est sans bruit, De cette voix d’airain fait reten
monsieur saint Denis, certes ce sont des âmes « Qui passent dans les airs sur ces vapeurs de flammes. « Deux éclairs ont re
nteau Vole comme    un    duvet qu’arrache le couteau ; Dépossédé des airs , son poids le précipite ; Dans ia neige du mont i
mme un écueil où l’eau se joue en expirant ; Le duvet qu’en passant l’ air dérobe à sa plume, Autour de lui s’envole et se m
tordait sous elle, Comme un serpent coupé. Le soleil s’éclipsa dans l’ air plein de bitume. Ce jour entier passa dans le feu
mps ; Alors, plus de repos, plus de nuits, plus de sommes, Toujours l’ air , toujours le travail, Toujours comme du sable écr
, Des merles, des serins jaunes comme de l’or, Chantent l’amour, et l’ air plus enivrant encor. Il est, sous les bosquets et
hs et des voix argentines… Hélas ! Un monstre ailé qui plane dans les airs , Et dont la lourde faux va sarclant l’univers, La
fidèle, La tenait sur son cœur quand j’arrivai près d’elle ; Mais à l’ air vif du soir les feuilles d’or s’ouvrant : « Voici
peindre. D’autre part, l’influence- de Byron avait mis à la mode ces airs de scepticisme désenchanté et de pitié hautaine p
u courir. Quand de la ruche printanière L’essaim s’est échappé dans l’ air , Il vole, au bruit de la rivière, Vers le frêne a
ntendait encore un peu la triste cloche ; Quoique sur les hauteurs, l’ air s’était attiédi, Et le vent préludait au calme du
quefois un onagre sauvage, Qui passe, et de son cri fait retentir les airs  ; Ou l’Arabe du Tor, qui vient par intervalle Sur
eaux aux vergues pavoisées, La voix d’un peuple entier salua dans les airs L’héroïque lambeau rapporté des déserts. Oui, ce
peintre, disais-je en mes fiertés naïves ! Or, ce qu’on admirait d’un air si convaincu, Je n’en puis pas trouver seulement
louses du bois, Mendiait : elle avait des larmes véritables ; Et d’un air humble et doux, joignant ses petits doigts, Elle
elle arriva vers moi, tendant la main, Avec ses yeux mouillés et son air de détresse : « Non ! Lui dis-je. Va t’en ! Et pa
. 76. Qui veuille la recueillir, l’empêcher de se disperser dans les airs . 77. C’est-à-dire le troublent, ne lui donnent p
a composition, voir Buffon, Minéraux, tome VII. 215. Ou pierres de l’ air , aérolithes. 216. Cf. ce que dit Lucrèce des co
harpe éolienne qui rend quelques beaux sons, mais qui n’exécute aucun air . » — « Qu’il est difficile d’être ingénieux et se
es expose avec une franchise pleine de candeur, et nous plaît par cet air de vérité naïve et hardie. 618. « Cette réponse
794. Dans la mythologie Scandinave, Obéron est le roi des génies de l’ air . Voir sur le rôle que Shakespeare lui donne dans
66 (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Principaux homonymes. » pp. 63-65
e, n. f. rivière et département. Haine, n. f. inimitié, aversion. 2.  Air , n. m. Fluide atmosphérique, etc. Aire, n. f. so
ce grasse. Grèce, n. f. pays. 38. Hâle, n. m. action du soleil, de l’ air chaud. Halle, n. f. place d’un marché. 39. Hérau
67 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »
attire et la réclame Quand nous sommes bons ici-bas. Tu vois, dans l’ air , ces hirondelles Filer et se perdre à tes yeux :
Par ses hennissements il réclame, irrité, Loin des jeux du Djérid, l’ air de la liberté ; S’allonge, s’accourcit, se penche
Et qu’un souffle léger, de couchant à l’aurore, Dans les plaines de l’ air repliant mollement, Roule en flocons de pourpre
s en haleine, Et mourant de l’exil, gêné dans Sainte-Hélène, Manque d’ air dans la cage où l’exposent les rois ! Qu’il est
 ? Que veut-il ? De quel front cet ennemi de Dieu Vient-il infecter l’ air qu’on respire en ce lieu ? Racine. 11° Excla
ne prosopopée que ce beau tableau de Racine : La terre s’en émeut, l’ air en est infecté ; Le flot qui l’apporta recule épo
68 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XI. Grands poèmes. »
ige, les frimas qu’un froid piquant resserre, En vain sifflent dans l’ air , en vain battent la terre. Quel plaisir, entouré
lles ne jouent qu’un rôle allégorique. Ainsi, on prend Jupiter pour l’ air , Neptune pour la mer, Cupidon pour l’amour. Dans
ours être celui d’un poète inspiré d’en haut. Écoutez Boileau : D’un air plus grand encor, la poésie épique, Dans le vaste
n courroux qui gourmande les flots. Écho n’est plus un son qui dans l’ air retentisse : C’est une nymphe en pleurs qui se pl
d’un vieux guerrier la figure poudreuse. Son front cicatrisé rend son air furieux, Et l’ardeur du combat étincelle en ses y
69 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — La Bruyère 1646-1696 » pp. 100-117
il fort léger ; il est abstrait, rêveur, et il a, avec de l’esprit, l’ air d’un stupide ; il oublie de dire ce qu’il sait ou
l en a est tout ce que les hommes en sauraient avoir : aussi a-t-il l’ air et le maintien de celui qui n’a rien à désirer su
contrée les rives de l’Euphrate pour y élever un superbe édifice ; l’ air y est sain et tempéré, la situation en est riante
l’airain et le porphyre ; les grues5 et les machines gémissent dans l’ air , et font espérer à ceux qui voyagent vers l’Arabi
70 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Joubert, 1754-1824 » pp. 388-398
tous les jeunes gens de tout âge, mais qui donne à sa candeur même un air de théâtre, parce que sa chevelure hérissée, ses
la musique pour lire quelque pièce justificative à l’appui de chaque air  ? Écrivain en prose, M. de Chateaubriand ne resse
arpe éolienne, qui rend quelques beaux sons, mais qui n’exécute aucun air . Aucun vent constant n’a soufflé sur moi. « Je pa
71 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Préface » pp. -
i passent sur les bancs de nos écoles. Je n’en veux pour preuve que l’ air un peu fané de tel gros bouquet cueilli jadis, ve
e de la jeunesse. Outre qu’il lui est impossible de ne pas respirer l’ air qui nous entoure, ne donnons pas l’attrait du fru
72 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Courier 1773-1825 » pp. 238-242
Mais vous, voulez-vous conter ? Prenez des sujets qui aillent à votre air  : Psyché, par exemple. 1. C’est le nom d’une p
pagnon de Courier est bien Français par sa gaieté, sa cordialité, son air ouvert, sa pointe de vanité. 1. Cette lettre est
73 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Préface » pp. -
i passent sur les bancs de nos écoles. Je n’en veux pour preuve que l’ air un peu fané du gros bouquet cueilli jadis par MM.
e de la jeunesse. Outre qu’il lui est impossible de ne pas respirer l’ air qui nous entoure, ne donnons pas l’attrait du fru
74 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre IV. Du genre dramatique. » pp. 252-332
vent être peintes sans grossièreté, sans bassesse, et pourtant avec l’ air de la vérité ; le langage doit être simple, du to
le ciel, la terre et l’onde, etc. 496. Qu’appelle-t-on récitatif et air ou ariette ? Notons d’abord que les raisonnement
ariété, dans leur désordre, est rendu par un chant qui porte le nom d’ air ou d’ariette. Ce chant ne peut donc être placé qu
s’emploie à tout ce que la scène a de tranquille et de rapide ; et l’ air a lieu dans les situations plus vives, il exprime
scène. 497. Quelles sont les qualités nécessaires au récitatif et aux airs  ? Dans les vers lyriques destinés au récitatif,
modulations que le style nombreux et développé de Quinault. Dans les airs , la marche de la strophe demande l’élévation, la
mique. Le comique bourgeois peint les prétentions déplacées, les faux airs , la vanité et les autres ridicules de la bourgeoi
apport de la composition. Seulement ses couplets doivent être sur des airs connus, tandis que les airs de l’opéra à ariettes
ulement ses couplets doivent être sur des airs connus, tandis que les airs de l’opéra à ariettes sont composés pour la circo
75 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Sainte-Beuve 1804-1870 » pp. 291-295
naître à première vue nos Trissotins et nos Vadius1 jusque sous leurs airs galants et rajeunis ; c’est ne pas se laisser pre
la fausse gloire, jusqu’à ne pas détester l’enflure et l’emphase, un air d’héroïsme à tout propos ? Celui qui aime passion
76 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre IV. Thomas. »
ien, lorsqu’une simple piqûre d’épingle a ouvert un libre passage à l’ air qui les remplissait ? Veut-on savoir ce qu’il fau
ons familières qui, entourées de phrases du ton le plus noble, ont un air étranger à sa diction, etc. ». Voilà ce que disa
77 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Supplément aux exemples. »
out ce qui m’entourait me racontait ma perte ; Quand la nuit dans les airs jeta son crêpe noir, Mon père à ses côtés ne me f
sereins s’allumaient dans les cieux ; Et les mouches volaient dans l’ air silencieux ; Et le doux rossignol, chantant dans
78 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Boileau 1636-1711 » pp. 401-414
t l’infâme Ruine, Enfants infortunés de ses raffinements, Troublent l’ air d’alentour de longs gémissements. Sans cesse feui
censure, et fou dans les plaisirs1. L’âge viril, plus mûr, inspire un air plus sage, Se pousse auprès des grands, s’intrigu
e3; Il vous comble partout d’éloges fastueux. La vérité n’a point cet air impétueux. Un sage ami, toujours rigoureux, infle
79 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre II. Du genre didactique. » pp. 161-205
ère est celle qui roule sur des sujets peu élevés. Elle doit avoir un air de négligence et de liberté : c’est même ce qui l
i, après plusieurs alarmes, commencent à sortir : Mettent le nez à l’ air , montrent un peu la tête,         Puis rentrent d
téressante, par conséquent pas trop vague, et, s’il se peut, ayant un air de nouveauté et d’actualité : d’où il suit qu’une
l’on veut exprimer : rien ne nuit tant à la fable que l’appareil et l’ air composé. Il y a cependant des fables où La Fontai
 :         Voyez-vous ce large chemin ? Nous vous voiturerons, par l’ air , en Amérique.     Vous verrez mainte république,
80 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Lacordaire 1802-1861 » pp. 279-285
porte s’ouvre. On voit entrer une sorte de paysan, petit de taille, l’ air ingénu, de gros souliers aux pieds, et un bâton à
r leurs épaules ; point de foule, point de bruit : une gravité dans l’ air comme dans les murs noircis par l’âge ; car il me
81 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Chapitre » pp. 169-193
ûtes, au troisième ; au dernier, des hautbois, Qui tour à tour dans l’ air poussaient des harmonies Dont on pouvait nommer l
et qu’on fit six services, Cependant que les eaux, les rochers et les airs Répondaient aux accents de nos quatre concerts. A
près m’avoir fourbé, me fait fourber moi même ; Et d’un discours en l’ air qu’il forge en imposteur, Il me fait le trompette
te désavoue.Eh ! mon père, écoutez. Géronte. Quoi ? des contes en l’ air et sur l’heure inventés ? Dorante. Non, la vérit
82 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Molière, (1622-1673.) » pp. 205-211
s savez ce qu’il faut pour paraître marquis ;     N’oubliez rien de l’ air ni des habits ; Arborez un chapeau chargé de tren
puissent être.         Cette familiarité Donne à quiconque en use un air de qualité.           Grattez du peigne à la port
83 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Malherbe 1555-1628 » pp. 302-309
ui expire au milieu de ses amis désolés, et celle d’un papillon que l’ air froid du matin fait périr dans le calice d’une fl
est rien qu’un fantôme, une ombre, une vapeur qui se dissipe dans les airs . » 2. Foudre. L’accent est fier, mais que de m
84 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Béranger 1780-1859 » pp. 488-497
, interrompant sa plainte, Tout en filant, lui chante à demi-voix Ces airs proscrits qui, les frappant de crainte, Ont en su
Comme un aigle arrivé sur une haute cime, Il cria tout joyeux avec un air sublime : — L’avenir ! l’avenir ! l’avenir est à
85 (1839) Manuel pratique de rhétorique
les prononce pas en versant des larmes, comme je fais, mais avec cet air calme que vous lui voyez. Il ne convient point d’
pothèse ou supposition, est une tournure adroite par laquelle, sous l’ air de la confiance, on place l’auditeur ou le juge d
lorsque, revenant de mon trouble funeste, J’admirais sa douceur, son air noble et modeste, J’ai senti tout à coup un homic
el qu’un songe effrayant l’a peint à ma pensée. Je l’ai vu ; son même air , son même habit de lin, Sa démarche, ses yeux, et
r à sa triste pensée. Un effroyable cri, sorti du sein des flots, Des airs en ce moment a troublé le repos ; Et du sein de l
Le ciel avec horreur voit ce monstre sauvage ; La terre s’en émeut, l’ air en est infecté, Le flot qui rapporta recule épouv
encor par des chemins divers, De ce cristal mouvant repasser dans les airs . Le spectateur surpris, et ne pouvant le croire,
ler ; sa voix expire dans sa bouche. L’horreur d’être vaincu rend son air plus farouche. Il se lève, il retombe, il ouvre u
plus terrible pour le duc d’Enghien que le combat. Pendant qu’avec un air assuré il s’avance pour recevoir la parole de ces
 ? Que veut-il ? de quel front cet ennemi de Dieu Vient-il infecter l’ air qu’on respire en ce lieu ? Gradation. Cett
plus vif, mais sans que son feu eût rien de précipité ; celui-là d’un air plus froid, sans jamais avoir rien de lent, plus
86 (1854) Éléments de rhétorique française
oumettre à des lois positives. Jusque-là, les sons qui frappaient les airs n’étaient point recueillis d’une manière exacte e
s atteindre ; ils se réfléchissent sur les particules grossières de l’ air , pour former d’abord une faible lueur, incessamme
le ouvre les portes du jour avec ses doigts de rose, et la fille de l’ air et du soleil a son trône dans l’atmosphère. (Astr
villes et les palais somptueux ; les oiseaux se réjouissent dans les airs , sans penser s’il y a des créatures plus heureuse
dées de la mort qui se présentait de Ions côtés, elle disait, avec un air de sérénité qui semblait déjà ramener le calme, q
d Voltaire dit, en parlant de Coligny désarmant ses assassins par son air vénérable et par ses paroles résignées : Et de s
on fixe, sans autre abri que celui d’un ciel serein, ils respirent un air plus pur que celui de ces palais voûtés où nous l
qu’en a faite un spirituel écrivain : Glaucon avait trente ans, bon air , belle figure ; Mais, parmi les présents que lui
contrée les rives de l’Euphrate, pour y élever un superbe édifice ; l’ air y est sain et tempéré, la situation en est riante
, l’airain etle porphyre ; les grues et les machines gémissent dans l’ air , et font espérer a ceux qui voyagent vers l’Arabi
. » M. de Chateaubriand veut exprimer l’effet que produisent certains airs nationaux sur les Suisses éloignés de leur pays :
uisses éloignés de leur pays : « On craint de vous faire entendre ces airs de la patrie, qui vous rappellent vos pères, vos
re « cette aigle qu’on voit toujours, soit qu’elle vole au milieu des airs , soit qu’elle se pose sur le haut de quelque roch
. Là, près d’un Guarini, Térence tombe à terre ; Là, Xénophon dans l’ air heurte contre un Laserre. Dans les arts industr
le voit a peine toucher le gazon par instants : il est toujours en l’ air , volant de fleurs en fleurs ; il a leur fraîcheur
Chez d’autres apprentis, l’on passe pour galant, Lorsqu’on écrit en l’ air , et qu’on peint en parlant. L’un semble d’une mai
us terrible pour le duc d’Enghien que le combat. « Pendant qu’avec un air assuré il s’avance pour recevoir la parole de ces
ainqueur, et les Français sont sauvés. Attendons : Pendant qu’avec un air assuré le prince s’avance pour recevoir la parole
in fut oublié. On donna au jeune seigneur un gouverneur, homme du bel air , mais fort ignorant. D’après le vœu de la mère, c
. Colin admira l’habit, et ne fut point jaloux ; mais Jeannot prit un air de supériorité qui affligea Colin. Dès ce moment
ouverneur au jeune marquis : ce gouverneur, qui était un homme du bel air , et qui ne savait rien, ne put rien enseigner à s
ndresse et la honte ; et il se disait tout bas : Tous mes amis du bel air m’ont trahi, et Colin, que j’ai méprisé, vient se
t-il pas qu’on voie revivre Henri IV, avec ses yeux vifs et bons, son air imposant et doux, le costume du temps, sa fraise
aire à ceux même qui ne vous croiront point. Surtout gardez-vous d’un air dogmatique et tranchant ; songez que vous écrivez
urs à écouter. Souvent la personne à qui vous parlez, montre, par son air distrait, par sa contenance embarrassée, que son
87 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — André de Chénier 1762-1794 » pp. 480-487
ines. « Au moment où il parut, dit M. Sainte-Beuve, j’aperçois dans l’ air une multitude de papillons : on eut enfin une abe
porte, et veux qu’il n’ait rien d’affecté, Tâchant de rendre mien cet air d’antiquité. 2. C’était Mlle de Coigny (depuis
88 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre I. Du style. » pp. 181-236
encore empreinte . L’objet de cette pensée est la fierté, l’audace, l’ air menaçant que nous voyons sur le visage de Catilin
que ce n’en est pas une. Quelle finesse, quelle délicatesse dans cet air d’humeur qu’affecte le poète ; dans ce refus simu
ir cherché. Elle consiste, dit le P. Bouhours 1, dans je ne sais quel air simple et ingénu, mais spirituel et raisonnable,
oc fut rude : il resta sur le coup, Presqu’assommé, l’œil hagard et l’ air morne. Un savetier, de près le regardant, Tâtait
es revêtir des ornements de l’expression, pour leur donner un certain air de nouveauté, de grandeur, de noblesse, ou un aut
89 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre Ier. Des éléments du style. » pp. 22-78
ien de relevé ni de bas, et où le travail est tellement caché sous un air de facilité, qu’elle semble devoir tout à la natu
ensée est-elle naïve ? La pensée est naïve quand elle cache, sous un air simple et ingénu, une certaine finesse et un cert
ppés par-devant et couchés sur le dos, conservaient, dans la mort, un air si farouche que le plus intrépide osait à peine l
vivantes. Mais, comme ces innovations donnent facilement au style un air d’affectation et de recherche, elles ne peuvent ê
isolé. En certaines occasions, les parenthèses donnent à la pensée un air de vivacité qui la fait briller au passage ; mais
90 (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres
ue chacun de nous était né avec le don de caresser et de flatter d’un air timide et suppliant, de menacer son adversaire lo
division régulière et complète ; la narration, par son adresse et son air d’ingénuité ; la preuve, par sa solidité, sa vigu
qu’il l’évitait en sautant de sujet en sujet ; qu’il cherchait le bon air . Le sot projet qu’il a de se peindre ! Et cela no
tat on ne peut rien dire avec force, on n’est sûr de rien ; tout a un air d’emprunt et de pièces Apportées ; rien ne coule
chaleur de l’action est tout autrement sensible et naturel ; il a un air négligé, et ne sent point l’art, comme presque to
ir favorablement l’auditeur par un début modeste et insinuant, par un air de probité et de candeur ; ensuite on établit les
aris on me prendra Pour un vieux conteur de voyage, Qui vous dit d’un air ingénu Ce qu’il n’a ni vu ni connu, Et qui vous m
isseurs, de flatteurs. Ils tournaient le dos au Temple du Goût. D’un air content l’orgueil se reposait, Se pavanait sur so
tout de la musique italienne, qu’il ne connaissait que par de mauvais airs inconnus à Rome, et estropiés en France par quelq
ce arrêté, Y semblait mis par la nécessité : L’art s’y cachait sous l’ air de la nature ; L’œil satisfait embrassait sa stru
cesse avançait. Oh ! que d’hommes considérables, que de gens du bel air , qui président si impérieusement à de petites soc
arut qu’une faible étincelle Que l’instant du trépas dissipe dans les airs . Tu m’as vaincu : je cède, et lame est immortelle
s poètes latins qui étaient là le prirent pour un ancien Romain à son air et à son style ; mais les poètes français sont fo
 ; Le sentiment et la finesse Brillent tendrement dans ses yeux ; Son air est vif, ingénieux : Il vous ressemble enfin, Syl
ieu, Qui chantait en sortant de table. Il osait caresser le dieu D’un air familier, mais aimable. Sa vive imagination Prodi
nes étourdis. On y sait fuir également Le précieux, le pédantisme, L’ air empesé du syllogisme, Et l’air fou de l’emporteme
galement Le précieux, le pédantisme, L’air empesé du syllogisme, Et l’ air fou de l’emportement. C’est là qu’avec grâce on a
r n’éprouve jamais. Il est à remarquer que si l’élégance a toujours l’ air facile, tout ce qui est facile et naturel n’est c
ordinaires. C’est elle dont l’instinct enseigne à prendre d’abord un air , un ton modeste avec ceux dont on a besoin. L’env
lamation notée des scènes de Quinault avec l’oreille de Lulli, et les airs et les symphonies avec celle de Rameau : on lit l
ême le costume oriental ; en même temps il s’extasie en contemplant l’ air de tête. Exemples du bon et du mauvais goût, t
ion ne l’aurait pas inspiré. Tout ce qui n’est pas, dans cette pièce, air détaché, composé sur les canevas du musicien, doi
ult et de Lulli : Aux dépens du poëte on n’entend plus vanter De ces airs languissants la triste psalmodie, Que réchauffa Q
faits pour crimes, exploits pour actions, l’empyrée pour le ciel, les airs pour l’air, fastes pour registre, naguère pour de
rimes, exploits pour actions, l’empyrée pour le ciel, les airs pour l’ air , fastes pour registre, naguère pour depuis peu, e
é, ce respect pour la langue, cette liaison, cette suite d’idées, cet air aisé avec lequel il conduit son lecteur, ce natur
andit rien ; et dans ce genre, les uns déguisent leur adresse sous un air d’ignorance et de grossièreté ; les autres, pour
de grossièreté ; les autres, pour cacher leur indigence, affectent un air d’enjouement et se parent de quelques fleurs. Et
simple, en s’y mêlant, comme cela doit être, lui donne quelquefois un air de négligence et d’abandon. Mais ce qui fait sa b
jets en sont bas. On y remarque quelquefois bien des longueurs, et un air de crapule qui ne saurait plaire. Ni cet auteur n
risées, ou des pentes rompues, comme on peut l’observer dans quelques airs champêtres, et dans le style de Fénelon ; pratiqu
ées au sujet, et les paroles aux pensées. Il y a entre tout cela de l’ air , du vide, ou trop d’espace. L’épithète boursouflé
91 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — A. Chénier. (1762-1794.) » pp. 304-312
ture agreste Pend une lyre informe, et les sons de sa voix Emeuvent l’ air et l’onde et le ciel et les bois. »     Mais il e
les semences fécondes, Les principes du feu, les eaux, la terre et l’ air , Les fleuves descendus du sein de Jupiter, Les or
92 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Marc Girardin. Né en 1801. » pp. 534-541
la sagesse sous les mauvais princes, la leçon de bien mourir. De quel air calme vous faites de votre sang des libations à J
on est prête, me dit-il, et me menant sur la place, il me montre d’un air joyeux ses pierres taillées, ses poutres équarrie
93 (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)
123. Il n’y a rien de si bien pensé ni de si bien dit que ce qui a un air naturel et aisé. Il semble à chacun de ceux qui v
a prose de Fléchier, encore moins de celle de Voiture et de Balzac. L’ air de contrainte et d’effort dans un ouvrage semble
ppés par devant et couchés sur le dos, conservaient, dans la mort, un air si farouche, que le plus intrépide osait à peine
ct. I, Sc. ii.) 337. La prosopographie (πρόσωπον) décrit la figure, l’ air , le maintien, la pose, les manières d’un homme ou
la chèvre pendre… (Delille.) Soudain le mont liquide élevé dans les airs , Retombe ; un noir limon bouillonne au fond des
tant des abîmes ouverts, De noirs torrents de soufre épandus dans les airs , Des bataillons entiers, par ce nouveau tonnerre,
pour être mise en musique. On distingue dans la cantate le récit et l’ air . Le récit précède et expose le sujet, l’air expri
la cantate le récit et l’air. Le récit précède et expose le sujet, l’ air exprime le sentiment où la réflexion que ce sujet
peu la forme qu’il lui avait donnée. Casimir Delavigne a remplacé les airs par des chœurs, et Lamartine a fait une cantate s
le comique bourgeois, qui peint les prétentions déplacées et les faux airs de la bourgeoisie ; le bas comique, qui peint les
éger, entremêlée de couplets, de petits duos, le plus souvent sur des airs connus. Autrefois, on mettait seulement à la fin
opéra s’appelle récitatif, et l’autre est un chant qui porte le nom d’ air . Dans l’opéra, on peut employer des vers libres e
en ce que les couplets du vaudeville se chantent généralement sur des airs connus, tandis qu’un compositeur spécial fait tou
r des airs connus, tandis qu’un compositeur spécial fait toujours les airs d’un opéra-comique. Du mélodrame. 535. Le m
d’assez bons modèles. 551. L’épître familière est caractérisée par un air de négligence et de liberté. Elle demande une élé
facile, naturel, sans apprêt, tendre et quelquefois brisé. Un certain air de négligence et d’abandon lui convient à merveil
divers ? Il fait partir la flèche agile, Et par ses sons sifflent les airs . Des vents me peint-il le ravage ? Du vaisseau qu
’éclair ; Souvent, prêt à suivre Camille, Comme elle je me crois en l’ air . Du bœuf tardif que rien n’étonne Et qu’en vain s
culeux des célestes concerts, Une vierge des cieux m’apparut dans les airs  : « Tes vœux sont exaucés ; lève-toi, me dit-elle
e ; Puis revient dans nos champs, oubliant ses exploits, Reprendre un air plus doux et de plus doux emplois, Aux rustiques
x mon cœur frissonne Et la pitié plaintive a crié dans mon cœur. D’un air moins turbulent l’Ambition m’appelle, Sublime que
94 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre III. Des ornements du style » pp. 119-206
xpressions : Par toi le mol Zéphyr, aux ailes diaprées, Refrise d’un air doux la perruque des prées. Chassignet. Le P. d
ea arma profectus sum, quæ erant sumpta contra te. Ce discours a un air de liberté ; mais, en réalité, il a pour but de p
Le ciel avec horreur voit ce monstre sauvage ; La terre s’en émeut, l’ air en est infecté ; Le flot qui l’apporta recule épo
fleurant la surface, Camille dans un champ, qui court, vole et fend l’ air  ? Le style suit Camille, et part comme un éclair.
tremens procumbit humi bos. Soudain le mont liquide élevé dans les airs Retombe ; un noir limon bouillonne au fond des me
a, audite nunc graviora.  — Comme ces formules sont banales et ont un air négligé, on ne doit les employer, en dehors de l’
innocente. (Iphigénie, I.) Ainsi ce sont elles encore qui donnent un air de noblesse et de fierté à ce début du Lutrin, où
95 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Notions préliminaires. »
rs : Sa voix, comme un bruyant tonnerre, S’est fait entendre dans les airs . Dieux mortels, c’est vous, qu’il appelle : Il ti
onie. Voici le sens de ce morceau : « Il faut donner à chaque vers, l’ air et le caractère qui lui sont propres. Le second n
rant la surface, Camille154 dans un champ, qui court, vole, et fend l’ air  ? La muse suit Camille, et part comme un éclair.
96 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. B. Rousseau. (1671-1741.) » pp. 254-266
;                 Un bruit formidable                 Gronde dans les airs  ;                 Un voile effroyable            
le repos des ombres : Les mânes effrayés quittent leurs monuments ; L’ air retentit au loin de leurs longs hurlements ; Et l
97 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Montesquieu 1666-1755 » pp. 148-157
oudain les propriétés de la ligne que les bombes avaient décrire en l’ air  ; et, charmé de savoir cela, il voulut en ignorer
s babillent dans les journaux sur tous les riens qui voltigent dans l’ air . 1. Comparez ce passage au Nouvelliste, de La Br
98 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Musset 1810-1857 » pp. 564-575
antique de 1828, M. Alfred de Musset se distingua tout d’abord par un air cavalier, et par une turbulence mutine qui ressem
modulé n’est pas un chant, et toutes les voix qui exécutent de beaux airs ne chantent pas. Le chant doit produire de l’ench
99 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Staël, 1766-1817 » pp. 399-408
mêmes propos ne les auraient pas fait sourire. D’autres prenaient un air dégagé, distrait, pour n’avoir pas l’air de pense
urire. D’autres prenaient un air dégagé, distrait, pour n’avoir pas l’ air de penser à ce qui les occupait tout entiers ; il
100 (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Étude littéraire et philologique sur la langue du XVIe siècle » pp. -
iquaient d’avoir fait campagne au delà des monts. Ils se donnèrent un air de bravoure en bégayant la langue du peuple vainc
aïve qui semble parler en son nom lorsqu’elle interprète, et donne un air d’abandon aux servitudes d’un docte labeur. Ce mi
scours. De ces sous-entendus et ellipses résultait pour la diction un air de gentillesse enfantine. Il est malaisé de fixer
s de la prononciation, c’eût été déclasser les mots, et falsifier cet air de famille qui est comme leur état civil. Soumett
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