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1 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIII. Genre oratoire, ou éloquence. »
Chapitre XIII. Genre oratoire, ou éloquence . L’éloquence est un don et un art. Comme don,
Chapitre XIII. Genre oratoire, ou éloquence. L’ éloquence est un don et un art. Comme don, elle renferme la
est le cœur qui rend éloquent dit Quintilien. Il faut observer que l’ éloquence peut exister indépendamment de la parole ; il suf
e ; il suffit de l’émotion pour en produire l’effet : ainsi, il y a l’ éloquence du regard, l’éloquence du geste, l’éloquence des
ion pour en produire l’effet : ainsi, il y a l’éloquence du regard, l’ éloquence du geste, l’éloquence des larmes, et même l’éloqu
’effet : ainsi, il y a l’éloquence du regard, l’éloquence du geste, l’ éloquence des larmes, et même l’éloquence du silence. Il y
ce du regard, l’éloquence du geste, l’éloquence des larmes, et même l’ éloquence du silence. Il y a de l’éloquence dans tout ce qu
, l’éloquence des larmes, et même l’éloquence du silence. Il y a de l’ éloquence dans tout ce qui parle à l’âme et la remue, et to
me et la remue, et toute parole qui ne va pas à l’âme n’atteint pas l’ éloquence . Ceux qui ont défini l’éloquence l’art de persuad
ui ne va pas à l’âme n’atteint pas l’éloquence. Ceux qui ont défini l’ éloquence l’art de persuader, n’en ont donné qu’une idée in
exacte ; car, comme nous venons de le dire, l’art ne fait pas toute l’ éloquence  ; elle suppose toujours l’émotion éprouvée et tra
aient, par cette définition, que la vertu est inséparable de la vraie éloquence  : c’est une vérité qui ne devrait jamais être oub
é qui ne devrait jamais être oubliée. L’émotion du cœur qui produit l’ éloquence est le résultat d’une passion ; mais nous n’admet
n vers le bien ; celles qui conduisent au mal peuvent avoir aussi une éloquence à elles ; mais cette éloquence, loin de pouvoir ê
duisent au mal peuvent avoir aussi une éloquence à elles ; mais cette éloquence , loin de pouvoir être proposée pour modèle, doit
e pour la vérité et la vertu. » § II. Rhétorique. L’étude de l’ éloquence et des moyens de persuader, l’art de composer des
enseignent à bien parler et à bien écrire. Ces règles ne créent pas l’ éloquence , mais elles peuvent y conduire : elles sont le fr
lieu de restreindre ces principes, comme on le fait trop souvent, à l’ éloquence et à la manière de composer des discours, nous le
res de composition ; ce qui nous reste à faire ici, c’est d’étudier l’ éloquence dans ses différentes applications. On peut distin
dans ses différentes applications. On peut distinguer cinq espèces d’ éloquence  : L’éloquence de la chaire, ou éloquence sacrée 
rentes applications. On peut distinguer cinq espèces d’éloquence : L’ éloquence de la chaire, ou éloquence sacrée ; L’éloquence d
t distinguer cinq espèces d’éloquence : L’éloquence de la chaire, ou éloquence sacrée ; L’éloquence de la tribune, ou éloquence
èces d’éloquence : L’éloquence de la chaire, ou éloquence sacrée ; L’ éloquence de la tribune, ou éloquence politique ; L’éloquen
nce de la chaire, ou éloquence sacrée ; L’éloquence de la tribune, ou éloquence politique ; L’éloquence du barreau, ou éloquence
quence sacrée ; L’éloquence de la tribune, ou éloquence politique ; L’ éloquence du barreau, ou éloquence judiciaire ; L’éloquence
ce de la tribune, ou éloquence politique ; L’éloquence du barreau, ou éloquence judiciaire ; L’éloquence militaire ; L’éloquence
uence politique ; L’éloquence du barreau, ou éloquence judiciaire ; L’ éloquence militaire ; L’éloquence académique. § III. Él
uence du barreau, ou éloquence judiciaire ; L’éloquence militaire ; L’ éloquence académique. § III. Éloquence de la chaire.
diciaire ; L’éloquence militaire ; L’éloquence académique. § III. Éloquence de la chaire. L’éloquence de la chaire est cel
ire ; L’éloquence académique. § III. Éloquence de la chaire. L’ éloquence de la chaire est celle qui parle au nom de Dieu e
é : voilà les grandes et sublimes questions sur lesquelles s’exerce l’ éloquence sacrée. Est-il rien de plus important, de plus so
nce sacrée. Est-il rien de plus important, de plus solennel ? Aussi l’ éloquence sacrée n’est-elle pas un art ordinaire ; elle n’a
n’a pas besoin de ces ménagements, de ces artifices dont fait usage l’ éloquence profane, et qui montrent qu’elle se défie de ses
vice, ou qu’elle annonce les grandes vérités de la foi. Cependant, l’ éloquence de la chaire ne s’appuie pas exclusivement sur l’
torité étend sa main bienfaisante pour la soutenir. C’est ainsi que l’ éloquence sacrée touche et enseigne, et qu’elle porte à la
e leur parole inspirée. Différentes sortes de discours sacrés. L’ éloquence sacrée peut revêtir les formes suivantes : le ser
ions et les tableaux, la force, la dignité dans le style29. § IV. Éloquence de la tribune. L’éloquence de la tribune, nomm
, la dignité dans le style29. § IV. Éloquence de la tribune. L’ éloquence de la tribune, nommée aussi éloquence politique o
. Éloquence de la tribune. L’éloquence de la tribune, nommée aussi éloquence politique ou parlementaire, comprend les discours
dans les assemblées délibérantes sur les affaires publiques. C’est l’ éloquence des hommes d’État, appelés à gouverner ou à dirig
ns la bouche d’hommes éclairés, intègres et dévoués au bien public, l’ éloquence de la tribune a quelque chose de solennel et d’im
t de la tribune un piédestal pour leur vanité et leur ambition, cette éloquence oublie son but véritable, et dégénère en fléau ;
are les esprits de la multitude et bouleverse l’ordre des sociétés. L’ éloquence de la tribune varie autant que les circonstances
entraînera la conviction de l’auditoire. Devant un peuple assemblé, l’ éloquence prend un autre ton, un autre caractère ; elle s’a
ait que son triomphe tient à l’ébranlement momentané des cœurs. Cette éloquence est la plus dangereuse et la moins pure ; elle pe
e produit rarement des œuvres durables et dignes d’être conservées. L’ éloquence de la tribune est souvent improvisée. Il est rare
ux se mettre en communication avec le sujet et l’auditoire30. § V. Éloquence du barbeau, ou éloquence judiciaire. Cette élo
tion avec le sujet et l’auditoire30. § V. Éloquence du barbeau, ou éloquence judiciaire. Cette éloquence est ainsi nommée,
re30. § V. Éloquence du barbeau, ou éloquence judiciaire. Cette éloquence est ainsi nommée, parce qu’elle se déploie dans u
la conscience la plus pure, toute l’attention, toute l’étude, toute l’ éloquence d’un talent élevé. L’orateur du barreau doit conn
ental de la science judiciaire ; elle est renfermée dans les codes. L’ éloquence du barreau doit faire triompher la justice et la
la société outragées. On donne aussi au tribunal le nom de parquet. L’ éloquence judiciaire est assez bornée ; elle doit s’attache
es contorsions qui annoncent moins de conviction que d’impuissance. L’ éloquence judiciaire comprend plusieurs sortes de discours,
par un avocat sur une cause pour laquelle on le consulte31. § VI. Éloquence militaire. L’éloquence militaire s’adresse aux
se pour laquelle on le consulte31. § VI. Éloquence militaire. L’ éloquence militaire s’adresse aux soldats avant la bataille
ur électriser sa valeur. Henri IV trouva souvent à propos ces élans d’ éloquence guerrière ; il disait, à la bataille d’Ivry : « 
ion. Plusieurs des proclamations de Napoléon sont des chefs-d’œuvre d’ éloquence énergique, simple et concise. § VII. Éloquence
des chefs-d’œuvre d’éloquence énergique, simple et concise. § VII. Éloquence académique. L’éloquence académique comprend le
ce énergique, simple et concise. § VII. Éloquence académique. L’ éloquence académique comprend les discours prononcés dans l
ut pour but de plaire ; il n’offre pas l’intérêt vif et puissant de l’ éloquence de la chaire, de la tribune et du barreau. Son ut
ique. Voici les différentes espèces de discours qui se rapportent à l’ éloquence académique : 1° Les discours de réception, pronon
et les questions de concours. Les académies proposent, pour le prix d’ éloquence qu’elles doivent décerner, les éloges des écrivai
ation des écrivains, l’intérêt du public, et agrandit le domaine de l’ éloquence . Au lieu de se renfermer dans les bornes étroites
guerriers morts dans la première année de la guerre du Péloponnèse. L’ éloquence ne se trouve pas exclusivement dans les discours
destinés à convaincre les esprits et à toucher les cœurs. Il y a de l’ éloquence partout où le style s’anime et prend l’empreinte
nd l’empreinte de l’émotion de l’écrivain. C’est ainsi qu’on trouve l’ éloquence dans les ouvrages du moraliste et du philosophe,
s croyons inutile d’entrer dans le détail de ces différentes sortes d’ éloquence  ; elles se rattachent à celles qui précèdent, et
ut suffit pour que l’homme de goût et de sentiment puisse apprécier l’ éloquence partout où elle se trouve. 29. Principaux ora
2 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre II. De l’Éloquence chez les Grecs. »
Chapitre II. De l’ Éloquence chez les Grecs. Telles sont les idées générale
ue nous nous sommes formées, et que nous avons cru devoir donner de l’ éloquence . Nous allons maintenant suivre un moment ses prog
ec le plus de fruit. Il ne s’agit point, pour trouver le berceau de l’ éloquence , de remonter à celui des premiers temps, ou de le
l’orient ou de l’Égypte. Il existait sans doute dès lors une espèce d’ éloquence , mais elle tenait plus de l’élan poétique, que de
es républiques de la Grèce, pour rencontrer des traces sensibles de l’ éloquence , devenue l’art de persuader. Mais il faut conveni
uer au milieu d’eux, par son goût pour tous les beaux-arts, et pour l’ éloquence en particulier. Son peuple était remarquable par
ors du plus grand monarque ne suffiraient pas pour fonder une école d’ éloquence semblable à celle que formait naturellement la co
ner que le concours de tant de circonstances favorables aient porté l’ éloquence grecque à ce degré d’élévation, dont rien n’a dep
e vie toujours active, au milieu enfin du tumulte des affaires, que l’ éloquence des Athéniens acquérait cette vigueur, cette éner
d’Aspasie, redoutable à la Grèce et corrupteur d’Athènes, et que son éloquence rendit quarante ans monarque d’une république. L’
ique. L’historien Thucydide nous a conservé un monument précieux de l’ éloquence de Périclès ; c’est l’éloge funèbre qu’il prononç
, Alcibiade, Critias et Théramène, qui tous se distinguèrent par leur éloquence . Ce n’étaient point des orateurs de profession :
les ne pouvaient qu’ajouter à l’ardeur naturelle des Athéniens pour l’ éloquence  ; elle devint alors un art qui eut ses règles et
u de sophistes, donnèrent les préceptes et quelquefois l’exemple de l’ éloquence . Ce qui les distinguait surtout, c’était l’art de
et de prouver tout ce qu’ils s’étaient engagés à prouver, l’art de l’ éloquence ne tarda pas à devenir celui des subtilités sophi
es regarder, avec quelque raison, comme les premiers corrupteurs de l’ éloquence . Socrate se prononça contre eux, fit sentir l’abs
t sentir l’absurdité de leur dialectique et le vide de leur prétendue éloquence , et tâcha de rappeler ses concitoyens à des idées
ement, mais d’une autre manière, à corrompre la belle simplicité de l’ éloquence des premiers temps, c’est Isocrate, dont les ouvr
la réputation. Ses harangues n’ont d’autre mérite que celui de cette éloquence de diction, de cette pureté soutenue, mais trop é
e maître ou l’instituteur de Démosthène, le premier des hommes dans l’ éloquence judiciaire et délibérative. Le seul nom de Démost
pelle encore aujourd’hui les grandes idées de patrie, de courage et d’ éloquence . Seul et sans secours, il fit trembler Philippe,
des rhéteurs de son temps, il choisit Périclès pour le modèle de son éloquence , et son caractère distinctif est la force et la v
çait. Pour atteindre ce but, le plus honorable, sans contredit, que l’ éloquence ait pu jamais se proposer, nous verrons l’orateur
soutient l’esprit public ? Raisonnements et mouvements, voilà toute l’ éloquence de Démosthène. Jamais homme n’a donné à la raison
mais pour l’orateur. Avec Démosthène disparurent les beaux jours de l’ éloquence des Grecs : les rhéteurs et les sophistes achevèr
3 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre IV. De l’Éloquence chez les modernes. »
Chapitre IV. De l’ Éloquence chez les modernes. Le moyen âge ne nous offrant
otre attention, nous allons jeter un coup d’œil sur la situation de l’ éloquence chez les modernes. Il est une vérité incontestabl
on a pu voir, dans le tableau rapide que nous venons d’esquisser de l’ éloquence ancienne, qu’elle tenait essentiellement au carac
forme du gouvernement ; on peut dire aussi que tout fut perdu pour l’ éloquence , dès qu’il n’y eut plus de peuples essentiellemen
uelque chose de bien affligeant. À Athènes et dans l’ancienne Rome, l’ éloquence et les lettres n’eurent un grand éclat que dans l
est ce qui favorise le plus, ou la seule chose plutôt qui favorise l’ éloquence . Mais telle est la nature des choses humaines : l
avorise l’éloquence. Mais telle est la nature des choses humaines : l’ éloquence peut servir, et n’a que trop servi les passions ;
e peut servir, et n’a que trop servi les passions ; mais il faut de l’ éloquence pour les combattre : et l’on sait que le bien et
l’homme. À l’époque dont nous parlons, la religion ranima un moment l’ éloquence , et le barreau s’en empara. Mais la vraie éloquen
anima un moment l’éloquence, et le barreau s’en empara. Mais la vraie éloquence , l’éloquence politique, celle qui, dans les tribu
nt l’éloquence, et le barreau s’en empara. Mais la vraie éloquence, l’ éloquence politique, celle qui, dans les tribunes d’Athènes
de Rome, avait exercé la censure de l’administration publique, cette éloquence , gardienne et protectrice du bien public, était d
ment et le caractère de ses habitants, dût faire revivre le premier l’ éloquence populaire des anciens, c’est, sans doute, l’Angle
ire et des assemblées assez nombreuses pour offrir un champ libre à l’ éloquence politique, qui y devait être naturellement encour
la sagesse des vues de l’homme d’état, qu’aux talents de l’orateur. L’ éloquence anglaise ne fut pas plus heureuse au barreau, et
t de d’Aguesseau sont tous les jours cités parmi les modèles de notre éloquence . Il en est de même de l’éloquence de la chaire. R
rs cités parmi les modèles de notre éloquence. Il en est de même de l’ éloquence de la chaire. Rien de plus sage et de plus sensé
Massillon et Fléchier, tendre et arriver souvent à une supériorité d’ éloquence , dont les prédicateurs anglais ne semblent pas mê
même succès. Les Anglais n’ayant point entrepris de porter si haut l’ éloquence , ont mis plus d’exactitude dans l’exécution, mais
uses générales qui ont dû retarder chez les modernes les progrès de l’ éloquence et en diminuer les effets, on peut les attribuer
4 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre II. De l’Éloquence. » pp. 318-338
Chapitre II. De l’ Éloquence . Nulle autre force que l’éloquence, suivant la
Chapitre II. De l’Éloquence. Nulle autre force que l’ éloquence , suivant la pensée de Cicéron 1, n’a pu dans l’or
tons point que ce changement si considérable n’ait été l’ouvrage de l’ éloquence , si nous nous formons une juste idée du pouvoir q
différents genres ou caractères. Article I. En quoi consiste l’ Éloquence . L’éloquence est le talent de persuader, c’est
s ou caractères. Article I. En quoi consiste l’Éloquence. L’ éloquence est le talent de persuader, c’est-à-dire, de déte
angères ont empêché qu’elle n’eût des effets sensibles et durables. Éloquence indépendante des règles. L’éloquence véritable
fets sensibles et durables. Éloquence indépendante des règles. L’ éloquence véritable et proprement dite, est comme le pathét
sse et d’une grandeur extraordinaire qui la transporte et l’élève ; l’ éloquence , un trait d’une vivacité et d’une rapidité extrao
ité incontestable. Mais en voici une autre qui ne l’est pas moins. Éloquence acquise par l’étude. L’éloquence consiste, com
autre qui ne l’est pas moins. Éloquence acquise par l’étude. L’ éloquence consiste, comme je viens de le dire, dans un trai
dans les poèmes dramatiques de Shakespeare, des morceaux d’une vraie éloquence , que déparent d’autres morceaux pleins de défauts
vrai, encore une fois, que l’étude de ces règles ne donne point cette éloquence qui, par intervalles, excite en nous les plus gra
pant et perfectionnant le jugement, la raison et le goût, donne cette éloquence qui met du choix, de l’ordre, de l’intérêt, de la
n délicieuse et durable. Dans un bon ouvrage, les endroits où règne l’ éloquence proprement dite, sont comme ces objets que la nat
es endroits (et c’est assurément le plus grand nombre) où règne cette éloquence acquise par l’étude, sont comme ces objets, dont
in d’être relevée par des ornements artificiels. Concluons donc que l’ éloquence véritable et proprement dite, est un talent heure
are, qui ne peut être qu’un don de la nature, et que l’autre espèce d’ éloquence est un art qui ne peut s’acquérir que par l’étude
n général et de ses différentes espèces. Persuader est le propre de l’ éloquence  : peindre est le propre de la poésie. Mais il n’e
, il se couche, et chacun étonné Admire le grand cœur, le bon sens, l’ éloquence         Du sauvage ainsi prosterné. Dans la trag
isant qu’il voulait se réconcilier avec son frère. Voilà la véritable éloquence et ses heureux effets. Qu’on ne dise point que ce
r. Cela prouverait-il qu’il n’avait pas été intimement persuadé par l’ éloquence de son ancien gouverneur ? Non sans doute ; puisq
e. Cette objection n’affaiblirait en rien le pouvoir et la force de l’ éloquence , qui, comme je l’ai déjà dit, n’a souvent que des
la fiction qu’ils emploient. Article II. Des divers Genres d’ Éloquence . Il y a trois genres ou caractères d’éloquence
Des divers Genres d’Éloquence. Il y a trois genres ou caractères d’ éloquence  : le genre simple, qui dit les choses telles qu’e
x-ci aident beaucoup à se former une idée nette de ces trois genres d’ éloquence . I. Du Genre simple. Le genre simple pré
criture. Il n’est pas possible de trouver un plus beau chef d’œuvre d’ éloquence dans le genre simple. Voici le discours que Judab
art oratoire a de plus fort et de plus véhément. C’est cette espèce d’ éloquence qui a enlevé les suffrages, qui s’est rendue maît
es qui paraissent les mieux affermies. Quintilien compare ce genre d’ éloquence à un fleuve impétueux, qui entraîne tout, jusqu’a
. Les Orateurs de l’antiquité qui ont le plus excellé dans ce genre d’ éloquence , sont Démosthène et Cicéron : parmi nous, ce sont
seul ? » Ce morceau, dit Voltaire 1, est un des plus beaux traits d’ éloquence qu’on puisse lire chez les Nations anciennes et m
de ces trois genres ne se trouve ordinairement seul dans une pièce d’ éloquence . Tous les trois y sont réunis, et s’y soutiennent
toujours d’émouvoir vivement et de persuader : c’est le triomphe de l’ éloquence  ; c’est le talent suprême de l’Orateur. De plus g
5 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre V. De l’Éloquence politique chez les Français. »
Chapitre V. De l’ Éloquence politique chez les Français. Jusqu’en 1789, la
uence politique chez les Français. Jusqu’en 1789, la carrière de l’ éloquence fut nécessairement très bornée en France80. Les o
la chaire ; et les formes judiciaires modernes n’offraient point à l’ éloquence un champ aussi vaste, aussi libre que le barreau
s aussi estimables par leur objet que par le mérite de l’exécution. L’ éloquence politique seule était et devait être nulle encore
et étonner l’Europe, par la profondeur de leurs vues et l’éclat d’une éloquence qui ne nous laisse presque plus rien à envier aux
sprit que de raison, et qui annonçaient d’avance les beaux jours de l’ éloquence française. Enfin, les Etats-généraux, sollicités
tats-généraux, sollicités par tant de vœux, ouvrirent au génie et à l’ éloquence cette carrière si vivement désirée, et où les esp
puis longtemps : il s’agit seulement de la marche et des progrès de l’ éloquence politique, pendant cette période si brillante, et
de l’ordre et du repos des états, n’en servit que mieux la cause de l’ éloquence , en mettant toutes les passions, tous les intérêt
çais eut-il rencontré, dans ce nouvel Eschine, un rival de génie et d’ éloquence , que la tribune, presque sans cesse occupée par c
gonistes, présenta le spectacle le plus imposant dont les fastes de l’ éloquence française puissent garder la mémoire. Dès lors, c
les mœurs et la politique n’avait été discuté, approfondi, avec cette éloquence des choses si supérieure à celle des mots ; avec
vaincu même, et accablé malgré lui de toutes les forces réunies de l’ éloquence et de la raison, trouvait encore, dans son inépui
leures causes, et obscurci, dès leur aurore, les beaux jours de notre éloquence politique : mais la raison, du moins, élevait enc
tionnaire ; le coup le plus mortel qu’il ait porté à la langue et à l’ éloquence françaises, n’est pas seulement d’avoir introduit
r indiquer ce qu’étaient devenus alors le langage de la tribune, et l’ éloquence des Mirabeau et des Maury ; nous nous hâtons d’ar
r ramenèrent, pour un moment, le langage de la raison et la véritable éloquence , dans une assemblée qui comptait encore quelques
’un et d’apprécier l’autre. Il faut, dans les causes ordinaires, de l’ éloquence et du talent, une connaissance profonde de la jur
sera cité par nos neveux, comme un monument des derniers efforts de l’ éloquence en faveur de la justice et de la vertu ; et si se
si ses efforts ont été impuissants, c’est qu’il n était pas donné à l’ éloquence humaine d’émouvoir alors ce qui n’avait plus rien
ût été quelque chose encore de ne pas rester infiniment au-dessous. L’ éloquence politique devait trouver nécessairement son terme
s qu’un langage étudié, étranger aux beaux mouvements de la véritable éloquence , et froidement subordonné aux convenances, qui gl
6 (1867) Rhétorique nouvelle « Deuxième partie. L’éloquence du barreau » pp. 146-
Deuxième partie L’ éloquence du barreau I caractères généraux de l’éloqu
ième partie L’éloquence du barreau I caractères généraux de l’ éloquence romaine Quand la conquête macédonienne eut ren
édonienne eut renversé la tribune et étouffé la voix de Démosthène, l’ éloquence , bannie de la place publique, se réfugia dans les
t des vaincus humiliés par la jactance de leurs vainqueurs. Combien l’ éloquence des Grecs est loin de cette morgue ! Combien elle
er les choses ; ils changent la tribune en un théâtre et produisent l’ éloquence en scène ; ils lui donnent un appareil tragique ;
dans le pathétique, » a dit Quintilien. C’est définir d’un seul mot l’ éloquence romaine. Le pathétique est en effet son trait dom
thétique est en effet son trait dominant, celui qui la distingue de l’ éloquence grecque. II Le pathétique Si les Grecs on
ous ai déjà dit que les Grecs avaient réglé par des lois l’usage de l’ éloquence  ; mais je ne vous ai pas énuméré les précautions
x cents, n’en prononça lui-même qu’un fort petit nombre. Encore cette éloquence d’emprunt n’était-elle pas libre dans son allure 
usement le temps à l’orateur. Vous vous demandez ce que devait être l’ éloquence judiciaire, soumise à des restrictions si sévères
ns trouvaient déjà l’atticisme de Lysias un peu maigre ; nous, dont l’ éloquence s’est formée aussi à l’école du pathétique, nous
s, qui nous semblent si pauvres, que les Grecs arrivaient au but de l’ éloquence , qui est la persuasion. Tant il est vrai que cet
avoir. Pour juger des effets que pouvait produire sur le théâtre de l’ éloquence cette libre expansion des sentiments de la nature
es sorti-léges. » Je demande s’il y a des discours qui vaillent cette éloquence des faits. Rien de plus décent et de plus régulie
favorable à sa mémoire, elle ne l’est pas autant à son inspiration. L’ éloquence a besoin de plus de mouvement : il lui faut l’imp
magistrat. L’art militaire ? tu n’as jamais vu la fumée d’un camp. L’ éloquence  ? tu n’en as pas l’ombre : ton peu de voix et de
e des avocats aussi bien doués que Crassus : mais les conditions de l’ éloquence sont changées. L’aigle en cage a les ailes aussi
ous voyez maintenant pourquoi je n’ai pas cherché à Rome l’idéal de l’ éloquence politique. C’est que dans les assemblées délibéra
ose curieuse et qui montre combien sont variables les conditions de l’ éloquence , les Grecs et les Latins semblent avoir confondu
s Romains ceux du barreau à la tribune. Rome est le vrai théâtre de l’ éloquence judiciaire, comme Athènes est celui de l’éloquenc
vrai théâtre de l’éloquence judiciaire, comme Athènes est celui de l’ éloquence politique. Comment se fait-il cependant que le ge
Scipion l’Africain, et cette boutade d’un grand homme l’emporte sur l’ éloquence du tribun qui l’accuse. Le peuple suit au temple
journalier de la parole, on trouvait bien parfois de grands traits d’ éloquence , mais sans les chercher. Jamais il ne venait à l’
is : Qu’a-t-il dit ? A-t-il eu raison ? A-t-il persuadé ? Telle fut l’ éloquence des Céthégus, des Africain, des Papirius, des Cat
fut l’éloquence des Céthégus, des Africain, des Papirius, des Caton, éloquence grave, simple, pratique, la seule peut-être qui s
mures des anciens, la jeunesse se porta en foule à leurs leçons, et l’ éloquence , qui n’avait été jusque-là qu’une prudence de man
si les autres arts ont besoin pour fleurir du calme et de la paix, l’ éloquence au contraire semble se plaire au milieu des troub
on temps viennent alimenter, comme autant de canaux, le fleuve de son éloquence . Les circonstances secondent heureusement sa merv
Cicéron s’exile volontairement. Il visite Athènes, la cité mère de l’ éloquence , et se met à l’école des rhéteurs qui l’enseignen
exerce sur le talent. Les discours de Cicéron sont de belles pièces d’ éloquence , mais ne sont pas, comme ceux de Démosthène, des
son sort, tantôt pour s’excuser avec une feinte modestie de son peu d’ éloquence . Chez lui l’artiste perce toujours sous l’homme d
mosthène, tempérament âpre et bilieux, n’a pas la même souplesse. Son éloquence est forte, mais un peu raide d’attitude. On sent
at Ce n’est pas qu’il n’ait quelques-unes des grandes parties de l’ éloquence de la tribune. Ses Philippiques sont l’œuvre d’un
n obtient des décrets. Le Sénat reste indécis et comme paralysé par l’ éloquence habile de César, jusqu’à ce que Caton se lève : —
e les pages qu’il nous a laissées sur ce sujet sont les mémoires de l’ éloquence . Nous allons lire ensemble ces belles pages, et,
7 (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)
ons chrétiennes ! Notions préliminaires I. Éloquence1. 1. L’ éloquence est la faculté de dominer les esprits, les cœurs
de dominer les esprits, les cœurs et les volontés par la parole. 2. L’ éloquence ne consiste pas seulement dans l’émotion du cœur.
c’est le cœur qui rend éloquent. M. Villemain a dit à son tour : « L’ éloquence est un don et un art. » D’après ces deux autorité
 » D’après ces deux autorités, quelques auteurs récents définissent l’ éloquence  : le don d’être ému et l’art de transmettre l’ém
on . Cette définition indique bien le caractère principal de la haute éloquence , mais elle ne fixe point assez son domaine et ne
et pour bien comprendre ce que les rhéteurs modernes ont écrit sur l’ éloquence , il est bon de remarquer que ce mot peut se prend
un sens rigoureux et restreint. 1º Dans un sens tout à fait large, l’ éloquence n’est que l’émotion éprouvée et communiquée, et e
apable de produire une forte impression sur les cœurs. Dans ce cas, l’ éloquence n’est pas nécessairement attachée à la parole. El
e de l’homme, et jusque dans son silence. De là vient qu’on a dit : l’ éloquence du geste, l’éloquence des yeux, l’éloquence des l
e dans son silence. De là vient qu’on a dit : l’éloquence du geste, l’ éloquence des yeux, l’éloquence des larmes. 2º Dans un sens
là vient qu’on a dit : l’éloquence du geste, l’éloquence des yeux, l’ éloquence des larmes. 2º Dans un sens moyen, elle est la fa
és par la parole. Par conséquent, il ne faut pas seulement chercher l’ éloquence dans les discours de l’avocat, du prédicateur, de
par la plume de l’écrivain. 3º Dans un sens rigoureux et restreint, l’ éloquence est le talent de persuader par le discours revêtu
tilien et tous les anciens, la vertu est une condition nécessaire à l’ éloquence . Caton définit l’orateur : Vir bonus dicendi per
contre quelquefois de belles inspirations, et l’on peut atteindre à l’ éloquence sans avoir été constamment et complétement vertue
tte les mauvaises passions. Mais il demeure toujours vrai que là où l’ éloquence se montre dans toute sa dignité et toute sa grand
que est une collection de préceptes, d’exercices et de conseils sur l’ éloquence . Elle a pour but de développer et de diriger le t
persuader . 7. Il y a une grande différence entre la rhétorique et l’ éloquence . L’éloquence est surtout un talent ou un don de l
7. Il y a une grande différence entre la rhétorique et l’éloquence. L’ éloquence est surtout un talent ou un don de la nature, la
fèrent l’une de l’autre comme la théorie diffère de la pratique. 8. L’ éloquence a précédé la rhétorique, comme dans tous les arts
er les volontés. Le travail ne peut que développer et perfectionner l’ éloquence . S’il en était autrement, il suffirait d’apprendr
règles particulières sont celles qui s’appliquent aux divers genres d’ éloquence . Dans la première partie de ce Traité, nous parle
liqués à chaque genre, on a donné quelquefois à cette partie le nom d’ éloquence . Dans ce dernier cas, l’éloquence est considérée
quelquefois à cette partie le nom d’éloquence. Dans ce dernier cas, l’ éloquence est considérée simplement comme un art, ou un rec
preuve est la partie fondamentale du discours, et c’est par là que l’ éloquence diffère de ce qu’on appelle déclamation. Les meil
é humaine. 40. Les témoignages de l’autorité divine appartiennent à l’ éloquence sacrée : nous parlerons en son lieu de cette sour
et qu’on peut appeler loi naturelle ou divine. Dans tous les genres d’ éloquence , on invoque ce témoignage ; et dans le plaidoyer
n apprenant tous les jours quelque chose. 44. Dans tous les genres d’ éloquence , les textes des grands écrivains peuvent fournir
47. Outre ces lieux extrinsèques qui sont communs à tous les genres d’ éloquence , les rhéteurs en assignent d’autres qui sont part
asion, même à son insu et comme sans y songer. 50. Les disciples de l’ éloquence , dit Marmontel, ne doivent point dédaigner ces th
her à Ligarius de l’avoir fait. Cet argument amplifié par la magique éloquence de Cicéron terrassa l’accusateur, et fit même, au
ers arguments. « La dialectique, dit Marmontel, est le squelette de l’ éloquence , et c’est avec ce mécanisme, ces articulations, c
ait une prompte fortune. C’est le sophisme de ceux qui attribuent à l’ éloquence le mal que produisent ceux qui abusent de l’art d
incère : c’est ce qui inspire la confiance et subjugue les cœurs. « L’ éloquence , dit Fénelon, demande que l’on soit homme de bien
cru tel. » M. Berryer est aussi illustre par sa probité que par son éloquence . En 1836, un innocent avait été condamné comme in
le mépris de la gloire et des richesses : on ne peut exceller dans l’ éloquence sans un véritable fonds de bonnes qualités, et l’
ues autres philosophes austères ont blâmé l’usage des passions dans l’ éloquence  ; mais c’est là une sévérité mal fondée. Les pass
’est passionné lui-même le premier. 121. C’est par les passions que l’ éloquence triomphe et qu’elle règne sur les cœurs. Celui qu
la foudre, il tonne, il brille, il renverse tout par les flots de son éloquence . C’est par là que Démosthènes a régné dans Athène
. 126. Celui qui manque de sensibilité n’atteindra jamais à la* haute éloquence . Il pourra bien, dit Girard, feindre la douleur e
approchement. Plus on l’approfondit, plus on pénètre les secrets de l’ éloquence . 143. L’orateur peut agir sur les passions de deu
s défauts se ressemblent beaucoup et sont d’ailleurs particuliers à l’ éloquence du barreau. Nous les réduisons à cinq, et nous di
ifférent de celui que le sujet demandait. 169. Dans tous les genres d’ éloquence , on est exposé à tomber dans ces écarts ; les jeu
pompeux consiste à déployer, dès le début du discours, tout ce que l’ éloquence a de plus magnifique et de plus élevé. Il convien
oir ; car partout les preuves sont la base et le nerf de la véritable éloquence . 193. En traitant de l’invention, nous avons indi
erait composé tout entier de syllogismes ne serait pas supportable. L’ éloquence , dit Quintilien, aime la pompe et les richesses e
ours a quelque chose de froid et de monotone qui semble contraire à l’ éloquence . 224. Si la réfutation tombe sur un fait, montrez
e nous venons de donner s’appliquent spécialement à ces deux genres d’ éloquence . Néanmoins, le prédicateur a aussi quelquefois de
Les anciens ont souvent fait usage de la péroraison pathétique dans l’ éloquence du barreau. En accusant Démosthènes, Eschine évoq
eur de l’innocence et de la faiblesse, et ce moyen n’est indigne de l’ éloquence que lorsqu’on l’emploie pour faire triompher le c
n l’emploie pour faire triompher le crime ou le mensonge. 235. Dans l’ éloquence de la chaire, le pathétique de la péroraison a po
s chefs-d’œuvre de Massillon et de Bourdaloue. 247. Tous les genres d’ éloquence et de sujets ne sont pas également susceptibles d
âce si elles ne sont ornées par les paroles. 250. L’élocution est à l’ éloquence ce que le coloris est à la peinture. Les pensées
r le peuple, a donné son nom à l’art de la parole et l’a fait appeler Éloquence . 251. Nous nous arrêterons peu sur cette partie,
n par le débit ou action. 265. L’action, dit Cicéron, est comme l’ éloquence du corps et consiste dans la voix et le geste . D
hommes. Deuxième partie. Règles particulières de rhétorique ou éloquence . 296. Les préceptes généraux sur la rhétorique
fondamentales des observations particulières sur les divers genres d’ éloquence . Nous donnerons donc aussi quelques conseils prat
s genres spéciaux. Mais une classe de rhétorique n’est pas un cours d’ éloquence sacrée, judiciaire ou politique, et il est éviden
e qui domine. 299. Les modernes distinguent aujourd’hui cinq genres d’ éloquence  : l’éloquence sacrée, l’éloquence politique, l’él
299. Les modernes distinguent aujourd’hui cinq genres d’éloquence : l’ éloquence sacrée, l’éloquence politique, l’éloquence judici
stinguent aujourd’hui cinq genres d’éloquence : l’éloquence sacrée, l’ éloquence politique, l’éloquence judiciaire, l’éloquence mi
inq genres d’éloquence : l’éloquence sacrée, l’éloquence politique, l’ éloquence judiciaire, l’éloquence militaire et l’éloquence
l’éloquence sacrée, l’éloquence politique, l’éloquence judiciaire, l’ éloquence militaire et l’éloquence académique. Cette divisi
oquence politique, l’éloquence judiciaire, l’éloquence militaire et l’ éloquence académique. Cette division est moins profonde et
tote : moins profonde, puisqu’au lieu de s’appuyer sur la nature de l’ éloquence , elle porte sur une circonstance purement extérie
eu où l’on parle ; moins complète, parce qu’elle n’indique même pas l’ éloquence des écrivains. Malgré ces défauts, nous la suivro
ujourd’hui plus commode et plus usitée. Nous dirons aussi un mot de l’ éloquence écrite et de l’éloquence de la conversation. Pr
t plus usitée. Nous dirons aussi un mot de l’éloquence écrite et de l’ éloquence de la conversation. Première section. De l’éloq
écrite et de l’éloquence de la conversation. Première section. De l’ éloquence sacrée30. 300. L’éloquence sacrée ou éloquence
conversation. Première section. De l’éloquence sacrée30. 300. L’ éloquence sacrée ou éloquence de la chaire a pour objet la
mière section. De l’éloquence sacrée30. 300. L’éloquence sacrée ou éloquence de la chaire a pour objet la prédication évangéli
fier et les sauver. 301. Par la définition qui précède, on voit que l’ éloquence sacrée est entièrement supérieure à l’éloquence p
récède, on voit que l’éloquence sacrée est entièrement supérieure à l’ éloquence profane. L’orateur sacré l’emporte sur tout autre
ine, c’est la Parole de Dieu. 303. Par les matières qu’elle traite, l’ éloquence sacrée est également supérieure à l’éloquence pro
ières qu’elle traite, l’éloquence sacrée est également supérieure à l’ éloquence profane. Il ne s’agit point, en effet, pour le pr
dèlement venues jusqu’à nous à travers les orages des siècles. 304. L’ éloquence profane parle souvent aux hommes pour exciter les
ceux qui l’écoutent. 306. Tous les préceptes qu’on peut donner sur l’ éloquence sacrée se rapportent à la prédication en général
s, les comparaisons, les paraboles, tout cc qui nourrit et soutient l’ éloquence s’y trouve abondamment. » Que le prédicateur ne s
e continuellement fondue dans la sienne. 311. La deuxième source de l’ éloquence sacrée, c’est l’étude des Pères de l’Église. Les
t embellir la parole sainte de tous les charmes de la vraie et solide éloquence . Le respect qui est dû à la parole de Dieu exige
urs de morale tout ce qui sent la raillerie et la satire. 317. Dans l’ éloquence sacrée, l’orateur doit s’attacher avant tout à la
e des choses beaucoup plus que des mots, et ne fait point consister l’ éloquence à polir une phrase ou à compasser une période. Or
de l’histoire et de la société : ce sont les seuls qui nourrissent l’ éloquence , lui donnent la chaleur et la vie, et préparent l
edoute ces discours comme des écueils pour la piété autant que pour l’ éloquence . Les modèles du genre sont Bossuet, et, à une imm
istance après lui, Fléchier et Massillon. Deuxième section. De l’ éloquence politique38. 353. L’éloquence politique ou élo
ssillon. Deuxième section. De l’éloquence politique38. 353. L’ éloquence politique ou éloquence de la tribune est celle où
section. De l’éloquence politique38. 353. L’éloquence politique ou éloquence de la tribune est celle où l’on discute les intér
s contredit le plus beau et le plus vaste théâtre où puisse briller l’ éloquence purement humaine. L’aspect imposant de l’assemblé
n jour M. Berryer, est le champ de bataille des intelligences. 354. L’ éloquence politique a une effroyable puissance pour le mal
viserons en deux parties les observations que nous allons faire sur l’ éloquence politique : nous dirons 1º quelles qualités doit
doit avoir l’orateur de tribune, 2º quel a été le caractère de cette éloquence chez les divers peuples. Chapitre premier. Des
vôtres. (Voir le nº xxvii). Chapitre deuxième. Du caractère de l’ éloquence politique chez les différents peuples39. 365.
ents de la Grèce furent généralement favorables au développement de l’ éloquence politique. Dans Athènes en particulier, les affai
é de langage. De pareilles conditions étaient très propres à élever l’ éloquence à une haute perfection. 366. Le caractère général
er l’éloquence à une haute perfection. 366. Le caractère général de l’ éloquence politique chez les Grecs, c’est l’énergie de la p
nce des passions. Démosthènes est la grande personnification de cette éloquence  : ses Philippiques sont des modèles achevés dans
lus utile que les plus beaux chefs-d’œuvre de Cicéron. 367. À Rome, l’ éloquence politique se développa moins heureusement et moin
bien tard que leur langue eut l’élégance et la flexibilité qu’exige l’ éloquence . 368. Chez les Romains, comme chez les Grecs, l’é
qu’exige l’éloquence. 368. Chez les Romains, comme chez les Grecs, l’ éloquence politique fut inspirée par un ardent patriotisme,
ille petites précautions oratoires. 369. Chez les peuples modernes, l’ éloquence de la tribune est née avec les institutions parle
s affaires, aucune discussion grave ne pouvait s’élever. En France, l’ éloquence politique a commencé seulement à l’ouverture des
sprits n’étaient point assez calmes pour laisser place à la véritable éloquence  ; l’orateur était souvent interrompu par les voci
vec fracas ; mais ce n’était pas là, quoi qu’on ait dit, la véritable éloquence . Vergniaud lui-même était trop dominé par la hain
rouva debout, et plus d’une fois l’on vit briller une grande et noble éloquence . Les orateurs de cette époque furent : de Bonald,
fin du dernier siècle, la tribune anglaise ouvrit un vaste champ à l’ éloquence . La guerre d’Amérique et la révolution française
premier rang des orateurs contemporains. Troisième section. De l’ éloquence judiciaire. 372. L’éloquence judiciaire ou élo
mporains. Troisième section. De l’éloquence judiciaire. 372. L’ éloquence judiciaire ou éloquence du barreau comprend tous
section. De l’éloquence judiciaire. 372. L’éloquence judiciaire ou éloquence du barreau comprend tous les discours prononcés d
e et impartiale dans ses décisions. 373. Le barreau n’offre point à l’ éloquence un théâtre aussi noble et aussi élevé que la trib
ici cette élévation et ces mouvements pathétiques qui caractérisent l’ éloquence de la tribune. Quelquefois pourtant il se rencont
au juge ce qui est juste et vrai, c’est donc à l’entendement que son éloquence s’adresse à peu près exclusivement. Sous le rappo
s usités dans le barreau ; troisièmement enfin, du caractère de cette éloquence chez les divers peuples. Chapitre premier. Des
n d’obtenir cette vive conviction qui produit les grands mouvements d’ éloquence . Démosthènes, après avoir entendu les paroles d’u
sa défense. Pour que ce grand orateur fût sûr de retrouver toute son éloquence , il fallait donc qu’il fût assuré de la justice d
leur raison sans emphase ; et s’ils employaient les mouvements d’une éloquence passionnée, ces mouvements seraient bien placés.
gnité, et lorsque ce talent lui manque, il met à la place de la vraie éloquence une déclamation factice, ridicule, et souvent cri
uestion de droit ou de fait portée devant un tribunal. C’est là que l’ éloquence peut se développer librement et que l’avocat trou
gers défauts et les moindres négligences. Chapitre troisième. De l’ éloquence du barreau chez les différents peuples. 393. L
ème. De l’éloquence du barreau chez les différents peuples. 393. L’ éloquence du barreau chez les Grecs se personnifie tout ent
, formaient une espèce d’assemblée populaire. De là, des mouvements d’ éloquence qui seraient ridicules et déplacés dans le barrea
aussi plus de soin à la forme oratoire qu’à l’étude du droit. 395. L’ éloquence du barreau a rarement aujourd’hui le ton pompeux
a produit un bon nombre de magistrats et d’avocats célèbres par leur éloquence . 396. Les principaux orateurs du barreau français
rryer et Odilon Barrot (Voir le nº xxxi). Quatrième section. De l’ éloquence militaire42. 397. L’éloquence militaire compre
º xxxi). Quatrième section. De l’éloquence militaire42. 397. L’ éloquence militaire comprend les harangues prononcées par u
 : Voilà un brave ! Ce discours, dit Cormenin, est un chef-d’œuvre d’ éloquence militaire. Napoléon est content de ses soldats. I
s de Napoléon à son armée forment ensemble un incomparable monument d’ éloquence militaire (Voir le nº xxxii). 401. Lorsque, dans
es soldats, dans le palais de Fontainebleau, appartiennent encore à l’ éloquence militaire (Voir le nº xxxiii). Cinquième secti
l’éloquence militaire (Voir le nº xxxiii). Cinquième section. De l’ éloquence académique43. 402. L’éloquence académique, ain
xxxiii). Cinquième section. De l’éloquence académique43. 402. L’ éloquence académique, ainsi nommée parce qu’elle a pour thé
ques ou littéraires, les harangues ou compliments. 403. Sans doute, l’ éloquence académique a une mission moins élevée que celle d
406. Au dix-huitième siècle, l’Académie française proposa pour prix d’ éloquence l’éloge historique de nos grands hommes. Cette id
philosophie ou d’histoire, ne sont pas le champ le plus favorable à l’ éloquence . Tout ce qu’on demande à l’écrivain, c’est de dis
ui se prononcent dans les distributions de prix rentrent aussi dans l’ éloquence académique, et ils doivent avoir les qualités que
Fontenelle à Louis XV, le jour de son sacre. Sixième section. De l’ éloquence de la conversation et de l’éloquence écrite44.
sacre. Sixième section. De l’éloquence de la conversation et de l’ éloquence écrite44. 409. L’éloquence, dit La Bruyère, es
l’éloquence de la conversation et de l’éloquence écrite44. 409. L’ éloquence , dit La Bruyère, est un don de l’âme qui nous ren
est quelquefois où on ne la cherche point. Il peut donc y avoir de l’ éloquence dans les conversations et dans les écrits. 410. L
écrits. 410. Les premières conditions nécessaires pour atteindre à l’ éloquence de la conversation, c’est la sincérité et le natu
e, animée, où chacun parle avec franchise, sincérité, et parfois avec éloquence . Là point de confusion, point de rivalité ; la pa
lairant. 414. Dans un sens propre et rigoureux, il n’y a de véritable éloquence que lorsqu’on s’adresse à une assemblée et qu’on
ires. Dans un sens plus large, on dit qu’il peut y avoir partout de l’ éloquence comme il peut y avoir partout de la poésie. Ainsi
oquence comme il peut y avoir partout de la poésie. Ainsi entendue, l’ éloquence se rencontre dans les écrivains de tous genres, e
nts. De tous les philosophes profanes, Platon possède seul ce genre d’ éloquence  : mais, dans le sein du christianisme, quelle for
et et Fénelon, de Maistre et Chateaubriand ! 416. Quand on parle de l’ éloquence des historiens, il n’est pas question des discour
hocle, Virgile, Corneille, Racine ont rencontré plus d’une fois cette éloquence . Mais les poètes sacrés, et surtout les prophètes
rés, et surtout les prophètes, surpassent beaucoup tous les autres en éloquence et en-sublimité (Voir le nº xxxvii). 418. Puisque
tres en éloquence et en-sublimité (Voir le nº xxxvii). 418. Puisque l’ éloquence se trouve partout où un homme domine l’esprit et
être vraiment éloquent, et l’on peut citer des lettres où se trouve l’ éloquence même la plus sublime (Voir le nº xxxviii). 419. L
La presse est la tribune de l’écrivain, et il y a parfois beaucoup d’ éloquence dans les inspirations soudaines du journaliste. C
xxix). Troisième partie. Citations et modèles I. De la vraie éloquence . Il ne faut pas faire à l’éloquence le tort d
t modèles I. De la vraie éloquence. Il ne faut pas faire à l’ éloquence le tort de penser qu’elle n’est qu’un art frivole
-dessus de vous-même, croyez hardiment qu’ils ont atteint le but de l’ éloquence . Si, au lieu de vous attendrir et de vous inspire
sions, dites que ce sont de faux orateurs. (Fénelon, Dialogues sur l’ éloquence .) II. Origine et objet de la rhétorique. D
ge, entre le bon droit et la fraude, s’est élevée cette guerre dont l’ éloquence est tour à tour l’arme offensive et défensive, ch
les procédés les plus ingénieux et les moyens les plus puissants de l’ éloquence naturelle il en sera de l’éloquence comme de tous
es moyens les plus puissants de l’éloquence naturelle il en sera de l’ éloquence comme de tous les arts : inventés par l’instinct,
ge. La rhétorique n’est que la théorie de cet art de persuader dont l’ éloquence est la pratique. L’une trace la méthode et l’autr
en œuvre avec intelligence. La rhétorique embrasse les possibles ; l’ éloquence s’attache aux faits qui lui sont présentés ; et c
qui lui sont présentés ; et c’est ainsi que le premier instinct de l’ éloquence naturelle est devenu le plus savant, le plus prof
III. Du raisonnement et des preuves comme fondement de la véritable éloquence . Qu’est-ce qu’un orateur s’il n’est pas logic
it été condamné à la subir. On se trompait. Un autre homme, une autre éloquence , une autre gloire, une autre incrédulité, un autr
tous ensemble, si ce n’est chaque partie prise à part, que l’homme, l’ éloquence , la gloire, l’incrédulité, le siècle et l’aveu qu
ettent Jésus-Christ à part de toute l’humanité, et après un torrent d’ éloquence qu’aucun père de l’Église n’aurait désavoué, il t
près de Dieu. Par ce seul exemple, on voit toute la supériorité de l’ éloquence sur la logique. Il est très utile d’exercer ainsi
t la forme scolastique. Cette opération fait sentir tout le prix de l’ éloquence et montre clairement par quelle grâce et par quel
vinci : valeant preces apud te meæ sicut pro te hodie valuerunt. » L’ éloquence triompha : Lacrymantem inde juvenem cernens, medi
poque reprochaient aux orateurs sacrés de leur temps de n’avoir pas l’ éloquence de leurs devanciers. Voici comment l’illustre rel
éclat et de fruit avant nous. Nous n’avons pas la sainte et admirable éloquence de ces hommes qui, sans lui rien ôter de sa simpl
, et qui fuient opiniâtrement nos temples ! Depuis quand, en effet, l’ éloquence évangélique s’est-elle affaiblie parmi nous ? Il
ombe et d’une ardeur qui s’éteint. Bossuet. XX. Supériorité de l’ éloquence sacrée. Le prédicateur est maître de son suje
un enfant qui meurt, un trône qui s’écroule, rien n’est étranger à l’ éloquence sacrée. Mais ce qui, pour le prédicateur est plus
ne de la nuit des tombeaux, et qu’il les ravisse sur les ailes de son éloquence et qu’il leur ouvre les arcades du firmament. Soi
. Leur langue n’a pas assez de mots, leur poitrine assez d’élan, leur éloquence assez de figures, pour suffire à cette tâche. Il
mbre d’onction dans leur manière de dire. Rien n’est froid, en fait d’ éloquence , comme une chaleur factice. Croire qu’on va touch
s belle, sa vraie gloire. Alors aussi se produisent les miracles de l’ éloquence , qui changent les volontés et convertissent les â
ui. (L’abbé Bautain.) XXVII. Devoirs de l’orateur politique. L’ éloquence parlementaire ne doit pas s’abandonner sans frein
la liberté va luire sur toi plus resplendissant que jamais. XXX. Éloquence du barreau. L’éloquence qui convient au barre
plus resplendissant que jamais. XXX. Éloquence du barreau. L’ éloquence qui convient au barreau, soit dans les discours q
destinée. Le fils du Macédonien, l’élève d’Aristote, s’empara par son éloquence , aussi bien que par ses triomphes, de l’imaginati
vœux vous accompagneront toujours ; gardez mon souvenir ! XXXIV. Éloquence académique. — Mirabeau et Marie-Antoinette. A
yeux d’un public corrompu, de l’autorité que la seule vertu donne à l’ éloquence . Il dit, en gémissant de ses désordres : « Je pou
qui veut s’élever contre la science de Dieu ? (Guénar d.) XXXVI. Éloquence des historiens. — La providence de Dieu dans les
enverser le sens, que ses longues prospérités. (Bossuet.) XXXVII. Éloquence de la poésie. — Le Seigneur interroge Job sur les
doit-il pas pouvoir lui répondre ? (Job. ch. 38 et 39.) XXXVIII. Éloquence épistolaire. — Lettre de Mme de sévigné sur la mo
et songer aux grandes affaires qu’on avait sur les bras. » XXXIX Éloquence de la presse. — Louis Veuillot. Depuis que la
ne s’est élevé autant que M. Louis Veuillot à une forte et vigoureuse éloquence . Voici comment un critique distingué, qui apparti
ctives. A. Nettement. Questionnaire du Cours de rhétorique et d’ éloquence . Notions préliminaires. 1. Qu’est-ce que
que et d’éloquence. Notions préliminaires. 1. Qu’est-ce que l’ éloquence  ? 2. L’éloquence consiste-t-elle seulement dans l
e. Notions préliminaires. 1. Qu’est-ce que l’éloquence ? 2. L’ éloquence consiste-t-elle seulement dans l’émotion du cœur 
’émotion du cœur ? 3. Tous les rhéteurs modernes entendent-ils le mot éloquence dans le même sens ? 4. La vertu est-elle une cond
dans le même sens ? 4. La vertu est-elle une condition nécessaire à l’ éloquence  ? 5. Ne peut-on pas être éloquent sans être vertu
opose-t-elle ? 7. Quelle différence y a-t-il entre la rhétorique et l’ éloquence  ? 8. Quelle est l’origine des préceptes de rhétor
s lieux extrinsèques, et comment se divisent-ils ? 40. À quel genre d’ éloquence conviennent l’autorité divine et la loi naturelle
ersonnel a-t-il une grande force intrinsèque ? 76. Les disciples de l’ éloquence doivent-ils beaucoup étudier ces divers arguments
de connaître si le plan est juste et solide ? 247. Tous les genres d’ éloquence sont-ils susceptibles d’un plan régulier ? 248. Q
omment doit-on se former au geste et à l’action ? Deuxième partie. Éloquence . 296. Quelle est l’importance des préceptes gé
e des préceptes généraux sur la rhétorique ? 297. Combien de genres d’ éloquence ont comptés les anciens ? 298. Que faut-il penser
anciens ? 299. Comment les modernes divisent-ils les divers genres d’ éloquence  ? 300. Quel est l’objet de l’éloquence sacrée, et
visent-ils les divers genres d’éloquence ? 300. Quel est l’objet de l’ éloquence sacrée, et en quoi consiste la prédication ? 301.
et de l’éloquence sacrée, et en quoi consiste la prédication ? 301. L’ éloquence sacrée est-elle beaucoup supérieure à l’éloquence
rédication ? 301. L’éloquence sacrée est-elle beaucoup supérieure à l’ éloquence profane ? 302. Comment le prédicateur diffère-t-i
in de l’orateur sacré ? 306. À quoi se rapportent les préceptes sur l’ éloquence sacrée ? 307. Quels sont les trois devoirs du pré
ente-t-elle pas des difficultés et des écueils ? 353. Qu’appelle-t-on éloquence politique ou éloquence de la tribune ? 354. L’élo
ficultés et des écueils ? 353. Qu’appelle-t-on éloquence politique ou éloquence de la tribune ? 354. L’éloquence politique n’a-t-
’appelle-t-on éloquence politique ou éloquence de la tribune ? 354. L’ éloquence politique n’a-t-elle pas une double puissance ? 3
ble puissance ? 355. Comment se divise ce que nous avons à dire sur l’ éloquence politique ? 356. Quelles sont les principales qua
ur de tribune ? 365. Quelles sont les causes qui ont fait prospérer l’ éloquence politique chez les Grecs ? 366. Quel est le carac
ce politique chez les Grecs ? 366. Quel est le caractère général de l’ éloquence politique chez les Grecs ? 367. D’où vient que l’
néral de l’éloquence politique chez les Grecs ? 367. D’où vient que l’ éloquence politique s’est développée si tard chez les Romai
politique s’est développée si tard chez les Romains ? 368. En quoi l’ éloquence politique des Romains diffère-t-elle de celle des
diffère-t-elle de celle des Grecs ? 369. À quelle époque a commencé l’ éloquence politique chez les modernes ? 370. Qu’est devenue
mencé l’éloquence politique chez les modernes ? 370. Qu’est devenue l’ éloquence politique pendant et après la révolution ? 371. L
agnole n’a-t-elle pas aussi de grands orateurs ? 372. Qu’est-ce que l’ éloquence judiciaire ? 373. Le barreau offre-t-il à l’éloqu
Qu’est-ce que l’éloquence judiciaire ? 373. Le barreau offre-t-il à l’ éloquence un champ aussi vaste que la tribune ? 374. Quelle
ans les avocats ? 385. Quelles sont les principales compositions de l’ éloquence judiciaire ? 386. Qu’est-ce que les réquisitoires
Qu’est-ce que le mémoire judiciaire ? 393. Quel est le caractère de l’ éloquence du barreau chez les Grecs ? 394. Quel a été le ca
nce du barreau chez les Grecs ? 394. Quel a été le caractère de cette éloquence chez les Romains ? 395. En quoi le barreau modern
ont les principaux orateurs du barreau français ? 397. Que comprend l’ éloquence militaire ? 398. Que faut-il penser des harangues
il donner son avis dans les conseils militaires ? 402. Que comprend l’ éloquence académique ? 403. Quelle est la mission de l’éloq
Que comprend l’éloquence académique ? 403. Quelle est la mission de l’ éloquence académique ? 404. Quelles qualités doivent avoir
omment faut-il faire les harangues ou compliments ? 409. La véritable éloquence ne se trouve-t-elle pas souvent où on ne la cherc
harme d’une conversation éloquente ? 414. Ne peut-il pas y avoir de l’ éloquence dans les écrits ? 415. En quoi consiste l’éloquen
pas y avoir de l’éloquence dans les écrits ? 415. En quoi consiste l’ éloquence des philosophes et des moralistes ? 416. Que faut
e des philosophes et des moralistes ? 416. Que faut-il entendre par l’ éloquence des historiens ? 417. Quand les poètes sont-ils é
417. Quand les poètes sont-ils éloquents ? 418. Peut-il y avoir de l’ éloquence dans les lettres ? 419. La presse périodique n’a-
s les lettres ? 419. La presse périodique n’a-t-elle pas souvent de l’ éloquence  ? 1. Auteurs à consulter : Cicéron, De Orato
, l. I, nos 31-33, 1. II, nos 32-38 ; Fénelon, Premier dialogue sur l’ éloquence  ; Marmontel, Éléments de littérature, art. Éloq.,
h. i, sect. 1 ; Batteux, Genre oratoire, ch. iii : Le P. de Boylesve, Éloquence , sect. II, ch. i ; Leclerc, Rhétorique, 1re parti
Royal, 3e partie, ch. xix et xx ; Geruzez, Cours de littérature, art. Éloquence . v. Leclerc, 2e partie, v. 8. Auteurs à consulte
123-125 ; Quintilien, Instit. orat., l. XI, c. i ; Maury, Essai sur l’ éloquence de la chaire, l. III ; Girard, ch. iv, art. iii ;
De Orat. l. II, 62 65 ; Quintilien, l. VII ; Fénelon, Dialogues sur l’ éloquence . 16. Auteurs à consulter : Aristote, l. III, c. 
consulter : Quintilien, l. IV, c. v ; Fénelon, Premier dialogue sur l’ éloquence  ; Crevier, 3e part., ch. ii; Maury, v, vi, vii et
, 37-55 ; Quintilien, l. VIII et IX ; Fénelon, Premier dialogue sur l’ éloquence , Batteux, Genre orat., sect. iii ; Maury, ch. xxx
urges ; Louis de Grenade, Rhétorique chrétienne ; le P. Gisbert, De l’ Éloquence chrétienne ; Maury, Essai sur l’éloquence ; Laure
ienne ; le P. Gisbert, De l’Éloquence chrétienne ; Maury, Essai sur l’ éloquence  ; Laurentie, De l’Étude et de l’enseignement des
ire ; Hamon, Traité de la prédication, l. I ; l’abbé Mullois, Cours d’ éloquence sacrée, t. I. 32. Auteurs à consulter : saint Au
e part., ch. i ; Hamon, l. II, 2e partie, ch. iii ; Audisio, Leçons d’ éloquence sacrée, t. II, leç. xi, xii, xiii; l’abbé Mullois
’éloquence sacrée, t. II, leç. xi, xii, xiii; l’abbé Mullois, Cours d’ éloquence sacrée populaire, t. I, ch. vi. 33. Auteurs à co
eurs à consulter : saint François de Sales ; Fénelon, Dialogues sur l’ éloquence  ; Besplas, Essai sur l’éloquence de la chaire ; G
de Sales ; Fénelon, Dialogues sur l’éloquence ; Besplas, Essai sur l’ éloquence de la chaire ; Gaichiès, 2e partie, ch. i ; Audis
, 2e part., ch. i ; l’abbé Mullois, t. I, ch. iii ; Audisio, Leçons d’ éloquence sacrée, leç. vii-xxiii ; le P. Broeckaert, Guide
ichiès, 2e partie, ch. i, nºs 3 et 8 ; l’abbé Marcel, Chefs-d’œuvre d’ éloquence , Chaire, art. Conférences ; Audisio, t. I, l. V e
2e part., ch. vi. 36. Auteurs à consulter : Fénelon, Dialogues sur l’ éloquence  ; Gaichiès, 2e part., ch. i, ii-5 ; Maury, Essai
ur l’éloquence ; Gaichiès, 2e part., ch. i, ii-5 ; Maury, Essai sur l’ éloquence , xxvii-xxxiii ; Marcel, Chefs-d’œuvre d’éloquence
Maury, Essai sur l’éloquence, xxvii-xxxiii ; Marcel, Chefs-d’œuvre d’ éloquence , art. Panégyrique ; Pastoral de Limoges, 2e part.
bre ; Chateaubriand, Génie du christianisme ; Marcel, Chefs-d’œuvre d’ éloquence  ; Maury, Essai ; Gaichiès, 2e part., ch. i ; Hamo
rs de littérature (dix-huitième siècle) ; l’abbé Henry, Histoire de l’ éloquence . 40. Auteurs à consulter : Quintilien, l. XII ;
s lettres, ch. xi ; Cormenin, l. II, ch. iv ; Marcel, Chefs-d’œuvre d’ éloquence , art. Barreau. 41. Auteurs à consulter : Cicéron
., ch. iii ; Broeckaert, sect. iii, ch. ii ; Marcel, Chefs-d’ œuvre d’ éloquence , — Barreau ; Berryer, Éloquence judiciaire. 42.
ii, ch. ii ; Marcel, Chefs-d’ œuvre d’éloquence, — Barreau ; Berryer, Éloquence judiciaire. 42. Auteurs à consulter : Cormenin,
Cormenin, Livre des orateurs,  partie : Napoléon Bonaparte ; Lefranc, Éloquence écrite, ch. ii ; l’abbé Henry, Eloquence moderne.
apoléon Bonaparte ; Lefranc, Éloquence écrite, ch. ii ; l’abbé Henry, Eloquence moderne. 43. Auteurs à consulter : Fénelon, Dial
loquence moderne. 43. Auteurs à consulter : Fénelon, Dialogues sur l’ éloquence  ; La Harpe, Cours de littérature ; Marcel, Chefs-
’éloquence ; La Harpe, Cours de littérature ; Marcel, Chefs-d’œuvre d’ éloquence  ; Grandperret, Traité de rhétorique, sect. ii, ch
8 (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145
Première partie L’ éloquence politique I l’éloquence chez les peuples sa
Première partie L’éloquence politique I l’ éloquence chez les peuples sauvages Aussitôt qu’il y a q
art le pouvoir est le prix de la persuasion, vous sentez encore que l’ éloquence a dû se former toute seule à l’école de l’ambitio
e les Gaulois, nos ancêtres, figuraient l’irrésistible ascendant de l’ éloquence . « — Mais, direz-vous, peut-on appeler éloquence
ible ascendant de l’éloquence. « — Mais, direz-vous, peut-on appeler éloquence le langage barbare de quelques chefs grossiers à
s formes du langage sont des canaux qui dérivent d’une même source, l’ éloquence , c’est-à-dire la force persuasive. Que Démosthène
és, pour ainsi dire, un à un, s’il ne veut pas perdre le fruit de son éloquence . Ainsi un Européen, blessé dans son honneur, peut
dit. » Si les tigres pouvaient parler, ils n’auraient pas une autre éloquence . Clovis dit à ses compagnons : « — Je supporte av
nation, il ne suffit pas d’être entreprenant, il faut avoir raison. L’ éloquence , dans la tribu, n’est que l’expression vraie d’un
uence, dans la tribu, n’est que l’expression vraie d’un sentiment ; l’ éloquence , dans la cité, est un art difficile, mais c’est l
s. Suivons-en le développement à travers les civilisations. II l’ éloquence chez les grecs. — age héroique Les Grecs dont
éclat cette aube lumineuse. Comprenez-vous déjà maintenant combien l’ éloquence d’un chef Argien doit être supérieure à celle d’u
re un politique. Si vous voulez mieux comprendre encore en quoi cette éloquence naissante de la cité diffère de celle de la tribu
nné de la proportion. Connaître bien ce personnage, c’est connaître l’ éloquence grecque, jusqu’au temps où l’art des rhéteurs vin
es, plus puissants, plus braves même que lui ; plusieurs l’égalent en éloquence et en politique. Les croisés n’ont qu’un Bohémond
s les hommes tous les heureux dons à la fois : la beauté, le génie, l’ éloquence . Tel est d’apparence chétive, mais les dieux l’on
oquence. Tel est d’apparence chétive, mais les dieux l’ont couronné d’ éloquence , et les hommes prennent plaisir à le regarder. Il
des flocons de neige, on sent que nul homme au monde ne peut lutter d’ éloquence avec lui, et on oublie de regarder Ulysse. Quant
avec lui, et on oublie de regarder Ulysse. Quant au caractère de son éloquence , un mot suffit pour le définir : elle est persuas
loire militaire et au butin qui en est le fruit. Telle société, telle éloquence . Songez que chez tous les peuples les vertus guer
la cité se former, vous verrez se développer avec les mœurs une autre éloquence aussi habile, mais plus noble, parce qu’elle s’ad
’une parole inspirée par l’amour du droit et de la liberté. IV L’ éloquence grecque dans les cités démocratiques. — Les chefs
té de la place publique. Avec la forme de l’État, les conditions de l’ éloquence sont changées. Pour qui veut être maître des affa
sur un peuple libre par la force de la persuasion. Nous, chez qui l’ éloquence s’exerce à l’ombre et pour ainsi dire à huis clos
ns les jeux Olympiques ; il fallait enfin égaler et même surpasser en éloquence ceux qu’on voulait supplanter dans la faveur du p
nt leur rôle. Il est temps maintenant de les montrer en scène. V Éloquence des chefs athéniens Sur la place du nouveau Pn
, presque toujours, parlent en eux plus haut que le bon sens. Aussi l’ éloquence n’est-elle, à vrai dire, que l’art de persuader e
hommes d’État manque de véhémence et de couleur. La conviction a une éloquence à elle, dont l’art, avec toutes ses ressources, n
ncants dans leur négligence familière. Mais qu’importe ? Est-ce que l’ éloquence du chef d’un peuple libre est dans ses discours ?
ts vigoureux qui la résument. Cicéron nous assure qu’avant Périclès l’ éloquence était inconnue chez les Grecs, et que c’est ce gr
’abord Cicéron, comme nous le verrons plus tard, concevait un idéal d’ éloquence qui n’est plus aujourd’hui le nôtre. En second li
ériclès avait un génie bien supérieur aux subtilités de l’école ; son éloquence grave, majestueuse, était celle d’un homme d’État
s, ne fussent pas de grands orateurs ? Croyez bien qu’il n’y a qu’une éloquence politique, celle qui se forme dans la pratique de
retire aux applaudissements de l’auditoire, ébloui des fusées de son éloquence . Qu’a-t-il dit ? Rien. Mais comme il n’a parlé qu
t recueillis par leurs contemporains. Comment ai-je pu apprécier leur éloquence  ? Par les effets qu’elle a produits. J’ai vu des
loin de vous toutes les idées fausses que vous vous êtes faites de l’ éloquence politique. Oubliez les harangues de Tite-Live, le
r. Je ne veux pas vous énumérer ici les qualités propres à ce genre d’ éloquence . Des exemples instruiront mieux vos jeunes intell
s pour lui demander ses comptes ? Ne lui diraient-ils pas que toute l’ éloquence d’un bon administrateur est dans les chiffres, et
n homme peut avoir du caractère, être fort estimable, et manquer de l’ éloquence nécessaire à un orateur. Pour gérer une société,
e par la persuasion, il faut le génie de la parole. — Qu’appelez-vous éloquence , génie de la parole ? N’est-ce pas le don de pers
vous séparez deux choses qui sont intimement unies, le caractère et l’ éloquence . Autant vaudrait isoler un fleuve de sa source. C
eur parlant des intérêts publics. Si c’est ainsi que vous comprenez l’ éloquence de la tribune, entrez avec moi dans l’étude du ca
, et, quand nous le connaîtrons, nous connaîtrons et la nature de son éloquence , et les causes de l’ascendant qu’il exerça si lon
urs. Quand la mort eut éteint les foudres et les éclairs de sa grande éloquence , la démocratie contenue par son génie déborda et
assister. Les délibérations lui pesaient comme un devoir pénible ; l’ éloquence de ses orateurs l’ennuyait. Longtemps il stationn
n met à se montrer, celui enfin qui a fait dire à Pascal que la vraie éloquence se moque de l’éloquence. Jeune, il s’était exercé
i enfin qui a fait dire à Pascal que la vraie éloquence se moque de l’ éloquence . Jeune, il s’était exercé silencieusement à la pr
es de leur ennemi. (J’efface, en les analysant, les couleurs de cette éloquence , mais mon dessein est moins de traduire Démosthèn
ur Philippe, qu’il faisait tomber les traits les plus perçants de son éloquence . Dès son entrée en politique il la combat, mais a
is hommes ne furent plus sensibles que les Athéniens aux charmes de l’ éloquence , mais aussi jamais hommes ne se méfièrent autant
ons logiques qu’ils en pourraient tirer. C’était couper les ailes à l’ éloquence , mais c’était se sauver de ses propres entraîneme
âmes. Réfléchissons d’ailleurs. Cette contrainte imposée en Grèce à l’ éloquence politique n’est-elle pas légitime ? Ne l’enferme-
ime ? Ne l’enferme-t-elle pas dans les vraies limites du genre ? Si l’ éloquence politique, en effet, n’est, comme nous l’avons di
ses forces et qu’il fait peser, pour ainsi dire, tout le poids de son éloquence . Il leur fait des attentats de Philippe un résumé
onte et le remords dans l’âme des auditeurs ? Voilà bien la véritable éloquence , sœur de la poésie. Mais ces tours heureux, ces v
et pour bases la vérité et la justice. » On peut en dire autant de l’ éloquence . Otez-lui le fondement d’une conviction sérieuse
z à l’orateur toute autorité morale et à ses paroles toute gravité. L’ éloquence sans principes cesse d’être un art utile ; elle d
agents corrupteurs du Macédonien ; il prouva, vous savez avec quelle éloquence , que tous ses actes avaient été conformes à l’hon
n écho vague et lointain ; et cependant, tel est l’empire de la vraie éloquence , qu’aujourd’hui même où ces événements sont si lo
s publiques. 13. Troisième Philippique. 14. Fénelon, Dialogues de l’ Éloquence .
9 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre I. — Rhétorique »
ique § I. Définition de la Rhétorique. Différence entre elle et l’ Éloquence La Rhétorique est l’art de bien dire, ou l’art
teurs tout l’effet que l’on désire : c’est en peu de mots parler avec éloquence . L’Éloquence est le talent de bien dire, c’est le
effet que l’on désire : c’est en peu de mots parler avec éloquence. L’ Éloquence est le talent de bien dire, c’est le talent de fa
iments profonds dont on est soi-même pénétré. On pourrait confondre l’ Éloquence ou le talent de bien dire, avec la Rhétorique ou
e en fait le choix et les met en œuvre avec intelligence ; et enfin l’ éloquence est née avant les règles de la rhétorique, de mêm
on sur ce sujet ; il nous expliquera clairement comment il comprend l’ éloquence , et quelle différence il établit entre elle et ce
doués de parler avec une certaine facilité naturelle. « La véritable éloquence , dit-il, est bien différente de cette facilité na
nantes. » Tel est le sentiment de Buffon. Donc, pour s’exprimer avec éloquence , il faut mettre en action ce précepte de Boileau 
sera dit avec vivacité, énergie et chaleur ; et point de doute que l’ éloquence ne règne dans tout ce que l’on produira. On a dit
ce que l’on produira. On a dit, et ce n’est pas sans raison, « que l’ éloquence n’était jamais que momentanée ; qu’elle ne se fai
jugement qu’avec réserve, quoique nous citions ici quelques traits d’ éloquence dignes d’admiration, tels que ceux-ci :   Scipio
irons que par la force des baïonnettes !   Voilà certes des traits d’ éloquence remarquables qui peignent fortement les mouvement
le charme. Massillon, par exemple, ébranle puissamment les âmes par l’ éloquence continue qui règne dans son admirable sermon Sur
uste de dire que de telles œuvres ne renferment que quelques traits d’ éloquence , puisque ces magnifiques compositions en sont emp
elle fait peser sur la Germanie. Ce discours, où respire la plus mâle éloquence , donne une idée de la flexibilité du talent de La
ilité de la Rhétorique La persuasion est le but le plus noble de l’ éloquence . C’est là que doivent tendre tous les efforts, to
plus hautes dignités de la République ? Aussi Euripide appelait-il l’ éloquence la souveraine des âmes. Et en effet, on doit reco
10 (1827) Résumé de rhétorique et d’art oratoire
os. Le siècle a vu naître une ère nouvelle pour tous les genres d’ éloquence . Après s’être portée avec ardeur aux conférences
ervira de modèle à l’orateur. Le général Foy a fixé le genre de notre éloquence parlementaire, et M. de Frayssinous a senti avec
ons qui pourrait réussir aujourd’hui devant des auditeurs éclairés. L’ éloquence judiciaire a pris aussi une face nouvelle. La lan
urd’hui au même degré de pureté que le langage des autres sciences. L’ éloquence judiciaire est devenue éminemment philosophique.
Elle s’est aussi modifiée en prenant le caractère et le coloris de l’ éloquence de la tribune ; elle a préféré une dialectique pr
ire, la tribune et le barreau sont donc les trois grandes scènes où l’ éloquence peut aujourd’hui se développer avec succès. La fo
rateurs, avocats ou philologues français, ont écrit avec succès sur l’ éloquence et la rhétorique ; mais les travaux de ces estima
anque donc à la France. « Cependant, dit Fénelon dans sa Lettre sur l’ Éloquence , une excellente rhétorique serait bien au-dessus
ouvelles, par quelques observations neuves sur la rhétorique et sur l’ éloquence . J’ose espérer que ce Résumé, quelque imparfait q
mes les plus judicieux des temps anciens et des temps modernes, sur l’ éloquence et la rhétorique, ils accueilleraient mon Résumé
souvent été enseignée de manière à corrompre le goût et la véritable éloquence , et à retarder plutôt qu’à hâter leurs progrès, t
e du goût au génie et lui épargne des écarts dangereux. En étudiant l’ éloquence et la composition, nous cultivons notre propre in
eux dictés par la raison. Celui qui n’a pas étudié les principes de l’ éloquence , qui n’a pas été façonné à goûter la beauté mâle
linations vicieuses. Les exemples pleins de noblesse que la poésie, l’ éloquence et l’histoire présentent souvent à nos esprits, t
gré de nobles sentiments, nul homme ne peut atteindre au sublime de l’ éloquence  : il faut que ses sentiments soient ceux d’un hom
uces sensations qui résultent, pour l’homme de goût, des beautés de l’ éloquence et de la poésie. Les caractères du goût, dans son
e ridicule ouvrent également un nouveau champ aux plaisirs du goût. L’ éloquence , la poésie et la belle diction possèdent l’avanta
nce persuasive, tous les plus nobles et les plus sublimes effets de l’ éloquence , résultent du langage parlé. (Voyez, sur ce chapi
Mais il faut se souvenir que ces mouvements appartiennent à la haute éloquence , et qu’en conséquence ils ne doivent être tentés
ratives du discours que les rhéteurs énumèrent parmi les beautés de l’ éloquence . Elles sont belles ou désagréables, exactement da
e beaucoup, est l’amplification. C’est, dit Cicéron, le triomphe de l’ éloquence d’employer à propos les richesses de l’amplificat
ent, nous sommes enclins à nous mettre en garde contre la fourbe de l’ éloquence  : mais si l’orateur a fortement raisonné, et est
t fuco ementitum colorem amet ; sanguine et viribus niteat. De l’ éloquence ou discours oratoire. Histoire de l’éloquence. Dé
ribus niteat. De l’éloquence ou discours oratoire. Histoire de l’ éloquence . Démosthène. Après avoir épuisé ce qui est rel
ujets que le style est destiné à décrire. Je vais donc m’occuper de l’ éloquence proprement dite, ou discours oratoire. Ce sujet m
. Ce sujet me conduira naturellement à rechercher les divers genres d’ éloquence , le caractère particulier à chacun de ces genres,
jet, il ne sera pas inutile de jeter un coup d’œil sur la nature de l’ éloquence en général, et les différentes modifications qu’e
propose d’atteindre, et des progrès qu’il a faits parmi les hommes. L’ éloquence doit attirer toute notre attention, parce qu’il n
, soit dans les temps modernes. Lorsque nous parlons au vulgaire de l’ éloquence , ou que nous en faisons l’éloge, on nous écoute e
ller l’oreille. Donnez-moi un sens droit, dit-on, et conservez, votre éloquence pour les enfants. Bon raisonnement, si l’éloquenc
t conservez, votre éloquence pour les enfants. Bon raisonnement, si l’ éloquence était telle qu’on se la figure ; ce serait un art
c convenance ; et la meilleure définition que l’on puisse donner de l’ éloquence est de dire que c’est l’art de parler de manière
indre ce but, il est vraiment éloquent. Cette définition montre que l’ éloquence appartient à tous les sujets, histoire, philosoph
est de déterminer une certaine action ou direction, la puissance de l’ éloquence paraît surtout lorsqu’elle se propose d’influer s
le premier fondement de l’art oratoire ; sans lui, point de véritable éloquence . Les sots, quoiqu’ils fassent, ne peuvent être qu
it dans la composition, soit dans la prononciation, appartiennent à l’ éloquence . On a accusé l’éloquence d’être un art qui peut ê
oit dans la prononciation, appartiennent à l’éloquence. On a accusé l’ éloquence d’être un art qui peut être employé à persuader l
us dussions négliger la culture de cette faculté ? Le raisonnement, l’ éloquence et tous les arts qui font l’objet de nos études,
et à la fausseté, et la victoire des premières paraît infaillible. L’ éloquence n’est pas une invention de l’école, la nature l’e
chants pourraient faire de cet art, en distinguant mieux la véritable éloquence des fourberies des sophistes. L’on peut diviser l
véritable éloquence des fourberies des sophistes. L’on peut diviser l’ éloquence en trois espèces ou degrés. Le premier degré, qui
s parfait, est celui qui ne tend qu’à plaire ; telle est en général l’ éloquence des panégyriques, des inaugurations, épîtres dédi
ition devient bientôt languissante et fatigante. Le second degré de l’ éloquence consiste à ne pas chercher seulement à plaire, ma
cause qu’il défend. C’est principalement là l’objet des efforts de l’ éloquence judiciaire. Mais le troisième et le plus élevé de
quence judiciaire. Mais le troisième et le plus élevé des degrés de l’ éloquence , est celui où l’orateur exerce une grande puissan
débats des assemblées populaires ouvrent un vaste champ à ce genre d’ éloquence , qui prend sa source dans les passions humaines.
deur et l’immobilité de l’âme, sont les défauts les plus opposées à l’ éloquence persuasive ; que toute affectation dans le geste
e nous défendons. La conséquence évidente de ce qui précède est que l’ éloquence est un talent élevé, important pour la société, q
de l’action. Occupons-nous maintenant d’examiner quel fut l’état de l’ éloquence dans les différents âges, et chez les différentes
vains, que ce n’est que dans les états libres qu’on doit rechercher l’ éloquence . Longin en particulier, à la fin de son Traité du
arbitraire, pourvu qu’il soit civilisé et qu’il encourage les arts, l’ éloquence qui admet les ornements peut fleurir. Sous le règ
s figures les plus hardies, et s’élèvent jusqu’au sublime. Mais cette éloquence est plutôt fleurie que vigoureuse, destinée plutô
ter qu’à convaincre et à persuader. La haute, la mâle, l’irrésistible éloquence doit être recherchée, sinon exclusivement, au moi
s gouvernements libres, nous devons nous attendre à voir la véritable éloquence parvenir au plus haut degré de perfection. Aussi,
l’antique Égypte. Dans ces âges, il existait sans doute une certaine éloquence , mais elle se rapprochait plus de la poésie que d
s républiques de la Grèce qui nous offrent les premiers exemples de l’ éloquence persuasive, et le champ qu’elles lui ouvrirent fu
ssi vaste ne lui a été offert, même depuis cette époque ; et, comme l’ éloquence grecque a toujours fait l’objet de l’admiration d
eux après cette époque mémorable, on retrouve à peine les traces de l’ éloquence . Parmi ces républiques, la plus remarquable pour
ces de l’éloquence. Parmi ces républiques, la plus remarquable pour l’ éloquence et même pour les arts de toute espèce, fut sans c
r suprême. Dans un gouvernement de cette nature, il est évident que l’ éloquence dut être étudiée comme le moyen le plus sûr d’acq
moyen le plus sûr d’acquérir de l’influence et du pouvoir ; et quelle éloquence  ? non pas celle qui consistait simplement en phra
quelquefois le peuple en l’éblouissant par le clinquant d’une fausse éloquence  ; car les Athéniens avec toute leur finesse étaie
sérieuse épreuve, ils savaient distinguer avec sagacité la véritable éloquence de la subtilité. Démosthène triomphait toujours d
qu’ils répondraient des suites du conseil qu’ils allaient donner. Une éloquence mâle et vigoureuse jaillit des débats des faction
urut vers le commencement de cette guerre, est le premier qui porta l’ éloquence à un haut degré, et ce degré fut tel, qu’il ne pa
uvoir absolu, et les historiens attribuent son influence autant à son éloquence vive et entraînante qui lui donnait un grand empi
mène, citoyens distingués d’Athènes, qui se firent remarquer par leur éloquence . Ils n’étaient pas orateurs de profession, ni dis
populaires, et donne une haute idée de la sagacité de l’auditoire. L’ éloquence étant devenue, après le siècle de Périclès, un ob
hysiciens sceptiques. Gorgias fut cependant un professeur distingué d’ éloquence . Sa réputation fut prodigieuse. Il fut particuliè
ontentaient plus de donner à leurs disciples des préceptes généraux d’ éloquence , et de former leur goût ; ils professaient l’art
lle d’arguments sur toutes les matières. Ils parvinrent à corrompre l’ éloquence , qui dégénéra entre leurs mains et devint un art
s, florissait Isocrate. Il professa la rhétorique, et en enseignant l’ éloquence il acquit plus de fortune et de réputation que se
tout remarquable pour avoir été le maître du grand Démosthène, dont l’ éloquence brilla de l’éclat le plus vif parmi tous ceux qui
retrace Plutarque, sont fort encourageantes pour ceux qui étudient l’ éloquence , et montrent combien l’étude et l’application son
a manière fleurie et affectée des rhéteurs de son siècle, il adopta l’ éloquence mâle et véhémente de Périclès. Jamais orateur n’e
car la splendeur et les ornements ne forment pas le caractère de son éloquence . C’est l’énergie de la pensée qui le place au-des
nd de son cœur. Si l’on peut reprocher quelque défaut à son admirable éloquence , c’est d’être quelquefois rude et sèche. On peut
défauts sont bien rachetés par l’admirable et puissante force de son éloquence énergique, qui subjugua tous ceux qui l’entendire
e Boileau. Après la mort de Démosthène, la Grèce perdit sa liberté. L’ éloquence naturellement languit et retomba dans ce genre fa
veuve d’orateurs dignes de ce nom. Continuation de l’histoire de l’ éloquence . Éloquence romaine. Cicéron. Éloquence moderne.
teurs dignes de ce nom. Continuation de l’histoire de l’éloquence. Éloquence romaine. Cicéron. Éloquence moderne. Après avo
ontinuation de l’histoire de l’éloquence. Éloquence romaine. Cicéron. Éloquence moderne. Après avoir traité de l’origine et de
moderne. Après avoir traité de l’origine et des divers états de l’ éloquence parmi les Grecs, nous allons examiner ses progrès
Hor. Epist. ad Aug., v. 156. Les Romains empruntèrent aux Grecs leur éloquence , leur poésie et leurs beaux-arts ; mais il faut a
dans ces temps barbares et peu civilisés, il est difficile d’appeler éloquence leurs discours oratoires. Quoique Cicéron, dans s
nnaît qu’ils avaient asperum et horridum genus dicendi  : un genre d’ éloquence âpre et rude. Ce ne fut que peu de temps avant Ci
e Cicéron ce qu’il dit sur ces orateurs et sur les caractères de leur éloquence . L’objet le plus digne de notre attention, dans c
de Cicéron, il a quelques défauts qu’il est nécessaire de signaler. L’ éloquence de ce grand orateur est un modèle si séduisant pa
a trop d’art ; il le pousse même jusqu’à l’ostentation, la pompe de l’ éloquence est trop visible ; il semble souvent viser plutôt
pression d’un homme vain. Les taches que nous avons remarquées dans l’ éloquence de Cicéron ont été signalées par ses contemporain
x jours de Cicéron, s’éleva entre deux grands partis relativement à l’ éloquence , les Attici et les Asiani ; les premiers, qui s’a
de ce qu’ils croyaient être le style chaste, simple, et naturel de l’ éloquence , et accusaient Cicéron de s’en être éloigné pour
’éloquence, et accusaient Cicéron de s’en être éloigné pour adopter l’ éloquence fleurie des Asiatiques. D’un autre côté, Cicéron,
ucoup écrit sur ce sujet. Les différents genres des deux princes de l’ éloquence , et le caractère distinctif de chacun d’eux, sont
oésie, petit traité qui accompagne habituellement ses dialogues sur l’ éloquence , il s’exprime ainsi : « Je ne crains pas de dire
j’avoue que je suis moins touché de l’art infini et de la magnifique éloquence de Cicéron que de la rapide simplicité de Démosth
sujets, car il s’agit presque toujours de Philippe… » Le règne de l’ éloquence fut très court parmi les Romains. Après Cicéron e
rté, subsistèrent pendant quelque temps encore ; mais pour cette mâle éloquence qui avait fait retentir le Forum et les voûtes du
u sénat, elle disparut entièrement. Le changement que produisit sur l’ éloquence la nature du gouvernement et l’état des mœurs pub
id judicaretur. Dans les écoles des déclamateurs la corruption de l’ éloquence fut complète. Des sujets fantastiques et imaginai
plus affectés et les plus faux. Entre les mains des rhéteurs grecs, l’ éloquence des premiers orateurs avait dégénéré en subtilité
Pline le jeune, qui peut être considéré comme le dernier effort de l’ éloquence romaine ; et, quoique l’auteur fût un homme de gé
romain, l’introduction du christianisme fit naître un nouveau genre d’ éloquence , celui des apologies, des sermons et des homélies
dans leurs écrits, et aucun d’eux ne peut être cité comme un modèle d’ éloquence . Dans nos temps modernes, il faut avouer que, par
ortant, ni cultivé avec autant de soin que dans la Grèce et à Rome. L’ éloquence a été moins honorée et n’a jamais produit des eff
ets aussi puissants. On n’aspire plus autant à cette haute et sublime éloquence qu’on vit briller avec tant d’éclat dans les temp
s siècles. Plusieurs raisons peuvent nous faire comprendre pourquoi l’ éloquence moderne a été si humble et si limitée dans ses ef
ardes, nous craignons toujours d’être trompés par les fourberies de l’ éloquence . Nos orateurs sont obligés d’être plus circonspec
up plus timide et plus sobre. D’ailleurs la scène ou peut s’exercer l’ éloquence est aujourd’hui infiniment rétrécie. La puissance
rielle dans les gouvernements plus libres, ont amorti le pouvoir de l’ éloquence qui, trop faible pour contrebalancer ces puissanc
ges. Il y avait donc un vaste théâtre ouvert à ce qu’ils appelaient l’ éloquence judiciaire. Chez les modernes tout est changé. Le
er que beaucoup moins de son temps et de son travail. Les bornes de l’ éloquence sont d’ailleurs très circonscrites au barreau, et
la science est devenue beaucoup plus nécessaire que l’art oratoire. L’ éloquence moderne a donc perdu cette splendeur dont elle br
devions respecter le goût et les mœurs modernes. Coup d’œil sur l’ éloquence française. Nous avons vu, dans le chapitre pré
, et surtout la nature de nos gouvernements, étaient défavorables à l’ éloquence , cette souveraine des cœurs, qui toujours accompa
ir ombrageux. Nonobstant, les désavantages que nous avons signalés, l’ éloquence a brillé d’un vif éclat en France. Sous le siècle
e, les Massillon, les Bossuet, les Fénelon, les Fléchier, ont porté l’ éloquence de la chaire jusqu’à la perfection du genre ; ils
Démosthène et de Cicéron qu’on trouvait des modèles de cette espèce d’ éloquence . La tribune était muette. La forme de notre gouve
ent purement monarchique n’avait pas ouvert le champ à cette espèce d’ éloquence , la plus auguste de toutes et la plus imposante.
aucune époque ne fut, en France, plus favorable au développement de l’ éloquence . Les passions étaient allumées ; tous les ordres
e conventionnelle. Dès lors la démagogie s’empara de la tribune, et l’ éloquence s’en éloigna. De beaux talents se firent cependan
mouvoir et de maîtriser les imaginations. Abondant et harmonieux, son éloquence captivait les cœurs ; tout chez lui était image e
c reconnaissance les mains au soldat heureux qui devait l’asservir. L’ éloquence est fille de la liberté, elle fuit le despotisme.
ui fut acceptée comme un bienfait. Les débats politiques rappellent l’ éloquence , elle reparaît à la voix de la liberté. Des orate
ions respectives pourraient seules calmer. Sur cette nouvelle scène d’ éloquence , de nouveaux orateurs se sont montrés dignes des
reau français. Ce ne fut que vers la fin du siècle de Louis XIV que l’ éloquence judiciaire s’affranchit du joug pesant de ces cit
e, mais presque toujours trop fécond, trop brillant, trop érudit, son éloquence dégénéra en déclamation. Érard fut plus naturel e
rait cru devoir redouter un concurrent si dénué des fortes armes de l’ éloquence . Mais lorsque son adversaire l’avait échauffé en
st la plus forte recommandation d’une cause, et peut-être la première éloquence d’un orateur. » Un style ferme, une discussion ju
se destinent au barreau, nous apprend que le caractère dominant de l’ éloquence de Gerbier était l’insinuation et le pathétique,
t à son action un charme irrésistible. Les plus beaux mouvements de l’ éloquence lui étaient familiers. Dans l’affaire Montboissie
rreau moderne ajoute chaque jour de nouveaux fleurons : la scène de l’ éloquence judiciaire s’est agrandie ; les voûtes du palais
la tribune cette concision et cette sévérité qui caractérisent notre éloquence parlementaire. Les discussions judiciaires sur la
discussions de notre Chambre des Députés. Le caractère dominant de l’ éloquence du barreau moderne la rend, il est vrai, plus sob
dans une circonstance récente, deux habiles adversaires montrer que l’ éloquence moderne pouvait, malgré sa sévérité, parler à la
s, elle se montrera digne de leur succéder. Des diverses espèces d’ éloquence . Éloquence des Assemblées populaires. Apr
era digne de leur succéder. Des diverses espèces d’éloquence. Éloquence des Assemblées populaires. Après avoir offert
ires. Après avoir offert ces vues préliminaires sur la nature de l’ éloquence en général, sur ses divers états dans les différe
 ; du troisième, d’accuser ou de défendre. Les principaux sujets de l’ éloquence démonstrative étaient les panégyriques, les accus
u devant les assemblées du peuple ; enfin le genre judiciaire était l’ éloquence du barreau, dont on faisait usage devant les juge
es, et de déterminer les genres d’après les trois grandes scènes où l’ éloquence peut se développer aujourd’hui, les assemblées po
cette division coïncide en quelques points avec celle des anciens. L’ éloquence du barreau est précisément ce qu’ils appelaient l
barreau est précisément ce qu’ils appelaient le genre judiciaire : l’ éloquence des assemblées populaires se rapproche beaucoup d
ées populaires se rapproche beaucoup du genre délibératif ; quant à l’ éloquence de la chaire, elle a un caractère spécial, et ne
aucun des genres admis par les anciens rhéteurs. Ces trois espèces d’ éloquence ont des règles qui leur sont communes ; j’en parl
détails ; mais avant j’indiquerai quelques principes particuliers à l’ éloquence populaire ; je traiterai ensuite avec soin tout c
opulaire ; je traiterai ensuite avec soin tout ce qui est relatif à l’ éloquence judiciaire, puis je rappellerai les règles qui s’
ire, puis je rappellerai les règles qui s’appliquent spécialement à l’ éloquence de la chaire. Le plus imposant théâtre où puisse
loquence de la chaire. Le plus imposant théâtre où puisse s’exercer l’ éloquence est sans doute une assemblée populaire. Dans les
nts constitutionnels, offrent encore une scène honorable à ce genre d’ éloquence . L’éloquence populaire doit avoir pour but de con
ionnels, offrent encore une scène honorable à ce genre d’éloquence. L’ éloquence populaire doit avoir pour but de convaincre et d’
ront avoir de la pompe ; mais elles ne produiront jamais l’effet de l’ éloquence réelle ; car si la déclamation peut éblouir quelq
ons jamais de vue cette vérité, que la base de tout ce qui est appelé éloquence est le bon sens et la solidité de la pensée. Rien
dus avec ces déclamateurs froids et languissants qui ont discrédité l’ éloquence  ; qu’ils s’efforcent, avant de parler à une assem
tinct des matières mérite donc la plus stricte attention ; sans lui l’ éloquence , quelque élevée qu’elle soit, ne peut jamais prod
discours. Considérons maintenant le style et l’expression propre à l’ éloquence des assemblées populaires. Il n’est pas douteux q
quence des assemblées populaires. Il n’est pas douteux que ce genre d’ éloquence n’offre la plus belle carrière au genre le plus a
ue grand objet d’intérêt public, forment les caractères spéciaux de l’ éloquence populaire dans son plus haut degré de perfection.
ion. La liberté que nous accordons à ce genre passionné et véhément d’ éloquence doit cependant être limitée ; il est nécessaire d
importante, ou qui, par sa nature, exigerait du calme. « La véritable éloquence n’a rien d’enflé ni d’ambitieux ; elle se modère
de suivre la nature, et de ne jamais tenter de s’élever à un style d’ éloquence que le génie ne pourrait pas seconder. On peut jo
impétuosité nous transporte trop loin. Sans l’émotion de l’orateur, l’ éloquence ne produira jamais ses plus grands regrets ; mais
der. C’est véritablement le chef-d’œuvre, la plus belle conquête de l’ éloquence , puisqu’elle réunit alors la force du raisonnemen
observons que, même dans le genre le plus élevé et le plus animé de l’ éloquence populaire, nous ne devons jamais aller au-delà de
et gravons-les profondément dans notre souvenir. « Le fondement de l’ éloquence , comme de tout, c’est le bon sens ; et, dans le s
ppe. À l’égard du degré de concision ou de prolixité qui convient à l’ éloquence populaire, il n’est pas facile de le fixer avec p
à se fatiguer ; et du moment qu’il commence à se lasser, toute notre éloquence est en pure perte. Un genre verbeux et riche ne m
ervation relativement aux caractères particuliers et distinctifs de l’ éloquence propre aux assemblées populaires. Je terminerai c
roit et une argumentation vive et solide, est durable et profonde. Éloquence du barreau. Venir disputer le prix dans la lut
t des règles tracées dans le dernier chapitre s’appliquent ce genre d’ éloquence , et néanmoins, comme elles ne sont pas toutes ind
re que je commence par indiquer la ligne qui sépare ces deux scènes d’ éloquence . D’abord, le but de l’éloquence du barreau est or
la ligne qui sépare ces deux scènes d’éloquence. D’abord, le but de l’ éloquence du barreau est ordinairement différent de celui d
t de l’éloquence du barreau est ordinairement différent de celui de l’ éloquence des assemblées populaires. Dans ces dernières, le
nc principalement, peut-être même seulement à son intelligence, que l’ éloquence doit parler. C’est là une différence caractéristi
maniement des sujets qui appartiennent au barreau exigent un genre d’ éloquence très différent de celui propre aux assemblées du
r sans cesse au sujet litigieux. Par ces motifs, il est évident que l’ éloquence du barreau est plus limitée, plus sobre et plus r
, permettait, dans ces circonstances, de se rapprocher davantage de l’ éloquence des assemblées du peuple qu’il n’est permis de le
t, à bien des égards, confiées à l’équité et au bon sens des juges. L’ éloquence formait, bien plus que la jurisprudence, l’objet
alors dans la forme populaire, les parait de toutes les couleurs de l’ éloquence , et leur donnait le tour le plus capable d’influe
mais à une assemblée de citoyens romains. De là tous ces artifices d’ éloquence populaire que l’orateur romain employait si fréqu
ces différences caractéristiques, qu’une imitation stricte du genre d’ éloquence de Cicéron serait peu judicieuse. Cependant l’avo
lte romain. Avant de développer des instructions plus spéciales sur l’ éloquence du barreau, je dois faire observer que le fondeme
point, et le représentent avec justesse comme la base nécessaire de l’ éloquence du barreau. Cicéron nous apprend, sous le personn
général, et celle de sa cause en particulier, peuvent lui fournir, l’ éloquence de la plaidoirie devient alors de la plus haute i
populaire des anciens est aujourd’hui suranné, qu’il n’existe plus d’ éloquence possible au barreau, et que cette étude est super
is d’être étudiée. Peut-être n’existe-t-il pas de scène publique où l’ éloquence soit plus nécessaire. En effet, dans les autres o
u barreau exigent impérieusement que ces sujets soient soutenus par l’ éloquence , pour commander l’attention, pour donner de la fo
rté et de la splendeur. Ce n’est pas un médiocre encouragement pour l’ éloquence du barreau que cette considération : que de toute
i donne les preuves les moins équivoques de ses connaissances, de son éloquence et de son habileté. Remarquons d’abord que l’éloq
sances, de son éloquence et de son habileté. Remarquons d’abord que l’ éloquence du barreau, soit en parlant, soit en consultant,
qualités personnelles et des vertus nécessaires à l’orateur. De l’ éloquence de la chaire. J’ai déjà traité de l’éloquence
à l’orateur. De l’éloquence de la chaire. J’ai déjà traité de l’ éloquence des assemblées populaires et de l’éloquence du ba
J’ai déjà traité de l’éloquence des assemblées populaires et de l’ éloquence du barreau ; il ne me reste plus qu’à parler de l
s et de l’éloquence du barreau ; il ne me reste plus qu’à parler de l’ éloquence de la chaire. Commençons par examiner les avantag
ner les avantages et les inconvénients qui appartiennent à ce genre d’ éloquence . La chaire a certainement plusieurs avantages qui
is d’un autre côté, quelques difficultés particulières accompagnent l’ éloquence de la chaire. Le prédicateur n’a pas, il est vrai
e donner à ce qui est connu et vulgaire la grâce de la nouveauté. « L’ éloquence de la chaire, dit La Bruyère dans ses Caractères,
donnent de la force et de l’étendue, et qui contraignent bien moins l’ éloquence qu’elles ne la fixent et ne la dirigent. Il faut,
hysique, mais pour instruire ses auditeurs et les rendre meilleurs. L’ éloquence de la chaire doit être populaire, non qu’elle doi
usse idée, et s’éloigne prodigieusement des véritables principes de l’ éloquence de la chaire. Sans doute un prédicateur doit touj
orce, cette ferveur de piété bien plus puissantes que tout l’art de l’ éloquence étudiée ; sans cette conviction, les secours de l
araître le déclamateur. Les caractères principaux et distinctifs de l’ éloquence de la chaire me semblent pouvoir se réduire à deu
d’auditeurs peuvent comprendre. L’utilité doit toujours accompagner l’ éloquence  ; il faut savoir mépriser les applaudissements in
ieu. » (Paroles de saint Jérôme à Népotien ; Fénelon, Dialogues sur l’ éloquence .) J’établirai bientôt les règles relatives à la d
s les sujets les plus favorables pour produire les grands effets de l’ éloquence . Il est difficile de ne pas retomber dans des che
. C’est la grande épreuve ; c’est la marque du véritable génie pour l’ éloquence de la chaire. Rien de plus préjudiciable aux succ
xclut pas non plus la vivacité, et un style animé est très propre à l’ éloquence de la chaire. L’ardeur que le prédicateur doit ép
ureux et expressif qu’une manière brillante qui convient à ce genre d’ éloquence . Il faut d’ailleurs nous abstenir de penser que n
sur les sujets religieux. Cependant Fénelon, dans ses dialogues sur l’ éloquence , ne veut pas que le prédicateur apprenne son disc
coulent de source ; ses impressions, si son naturel est riche pour l’ éloquence , sont vives et pleines de mouvement ; la chaleur
pour distinguer l’esprit et le caractère des différentes espèces de l’ éloquence étaient nécessaires pour l’application directe de
’exorde ou introduction, qui appartient évidemment aux trois genres d’ éloquence . Ce n’est pas une invention de la rhétorique ; il
et l’argumentation sont, comme je l’ai dit souvent, la base de toute éloquence mâle et persuasive. Trois choses sont essentielle
e complète du sujet. Ceux qui indiqueraient aux jeunes disciples de l’ éloquence d’autres sources d’argumentation les égareraient,
. Je me bornerai à rappeler que la dialectique est comme le nerf de l’ éloquence , que l’esprit philosophique du siècle en rend l’é
ue jamais nécessaire ; et si la dialectique pouvait être séparée de l’ éloquence , il vaudrait mieux être un fort dialecticien qu’u
ue j’ai classée au cinquième rang, je veux parler du pathétique, où l’ éloquence règne surtout dans toute sa puissance. En traitan
règne surtout dans toute sa puissance. En traitant cette partie de l’ éloquence , les anciens font les mêmes efforts qu’à l’égard
e la péroraison, trop longue pour être insérée, est un chef-d’œuvre d’ éloquence . Dans toute oraison, c’est une chose importante d
s l’art oratoire. J’ai traité complètement des différents genres d’ éloquence , de la composition, du discours, et de l’action ;
toire et sur les études les plus nécessaires pour arriver à ce but. L’ éloquence , dans la véritable acception du mot, n’est pas un
ques louanges, cependant l’idée que je me suis efforcé de donner de l’ éloquence est bien plus élevée. C’est un grand effort des p
celui des poètes que la renommée place au premier degré. L’étude de l’ éloquence donc cet avantage sur celle de la poésie, que dan
rt Qui ne vole au sommet tombe au plus bas degré. Boil. Mais dans l’ éloquence il n’en est pas ainsi. On peut occuper un rang di
Prima sequentem honestum est secundis tertiisve consistere. (Cic.) L’ éloquence admet différents genres. Le simple et le tempéré,
c’est-à-dire à traiter des moyens les plus propres à perfectionner l’ éloquence . Et d’abord, ce qui occupe le premier rang dans l
l’orateur la ruse, la mauvaise foi, la corruption ou la bassesse, son éloquence perd tout effet ; elle peut nous amuser et nous p
us, telles que le patriotisme et l’amour du bien public, que par leur éloquence . Sans doute, c’est à ces vertus que leur éloquenc
blic, que par leur éloquence. Sans doute, c’est à ces vertus que leur éloquence dut une grande partie de ses effets ; et les disc
able à ceux qui veulent exceller dans les genres les plus nobles de l’ éloquence de cultiver l’habitude de toutes les vertus, de p
de nos jours de la manière la plus lumineuse. D’Aguesseau veut que l’ éloquence soit étroitement liée à la philosophie. Fénelon d
u recueillir. Le bon sens et la science sont donc les fondements de l’ éloquence . Une attention scrupuleuse au style, à la composi
e ton qui lui convient, s’exercer à la partie la plus importante de l’ éloquence , l’action. C’est là qu’on perd cette timidité qui
une orateur. Plusieurs critiques français ont traité avec succès de l’ éloquence . Fénelon, Rollin, Batteux, Crevier, Gibert, Camus
cture des ouvrages de rhétorique de Cicéron, tout ce qu’a écrit sur l’ éloquence un aussi éloquent orateur est digne de la plus gr
pas un petit avantage de connaître les propres idées de Cicéron sur l’ éloquence . L’Orator ad Brutum est aussi un traité important
de rhétorique de Cicéron respirent ces hautes et sublimes idées de l’ éloquence qui sont si propres à former le goût et à créer c
rapide et complète des principaux préceptes de la rhétorique et de l’ éloquence , je m’estimerai heureux si, en simplifiant ces su
lifiant ces sujets importants, j’ai pu contribuer à ranimer le goût d’ éloquence dont l’étude doit, aujourd’hui, entrer essentiell
11 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre premier. »
Chapitre premier. D’après la définition que nous avons donnée de l’ éloquence , qui n’est autre chose que l’art de raisonner d’u
suivant dans les académies, nous allons avoir sous les yeux ce que l’ éloquence a jamais fait entendre de plus beau, et ce que la
et Cicéron lui-même, Cicéron, qui avait tant fait pour la gloire de l’ éloquence et les progrès de la philosophie, ne tarda pas à
n vraie de la douleur de ce grand homme) à douter si, d’après cela, l’ éloquence avait fait plus de bien que de mal à la société :
elles. Le vrai philosophe sait que la philosophie ne peut rien sans l’ éloquence  ; sapientiam sine eloquentiâ parùm prodesse civi
trouver un accès facile et se graver utilement dans les cœurs. Mais l’ éloquence seule, c’est-à-dire, le luxe des mots prodigués s
(id.) Ce peu de mots, qui renferment le caractère de toute espèce d’ éloquence , prescrivent surtout le ton et indiquent les limi
d’éloquence, prescrivent surtout le ton et indiquent les limites de l’ éloquence académique. C’est donc d’après la règle tracée pa
xaminer ici les productions académiques, considérées comme ouvrages d’ éloquence ou monuments de philosophie. Quoique le terme aca
t qui ont pour objet toutes les matières de grammaire, de poésie et d’ éloquence . Fidèles aux vœux de leur institution, les premie
, ou par des ouvrages utiles ; et lorsqu’ils proposaient des prix à l’ éloquence ou à la poésie, c’était toujours quelque trait de
leur imagination les écarts dangereux qui devaient bientôt outrager l’ éloquence , la langue et la raison. L’influence salutaire de
ne tarda pas à se faire remarquer ; et les progrès du langage et de l’ éloquence sont déjà très sensibles dans Pélisson, le premie
12 (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-
roisième partie la rhétorique I les sophistes Tandis que l’ éloquence , comme un arbre vigoureux, se développait spontan
x. Des rhéteurs, venus pour la plupart de la Sicile, appliquèrent à l’ éloquence ces beaux principes, et voici comment ils parlère
comment ils parlèrent aux Athéniens : — Vous avez regardé jusqu’ici l’ éloquence comme l’art de persuader ce qui est juste et util
de vrai et si les choses ne sont que ce qu’elles nous paraissent ? L’ éloquence n’intéresse donc en rien ceux à qui elle s’adress
er du crédit. C’est là son but et son utilité. Il faut donc étudier l’ éloquence , non pas pour éclairer les peuples sur leurs véri
rique, que nous professons, l’erreur peut sous elle tuer la vérité. L’ éloquence est devenue entre nos mains une véritable escrime
ux et les mettait en pièces, dompté désormais par la musique de votre éloquence , n’aura plus pour vous que des caresses, et si pa
mbonpoint. Puis il opposait à leurs procédés les vrais principes de l’ éloquence . — L’éloquence, disait-il, ne mérite le nom d’art
il opposait à leurs procédés les vrais principes de l’éloquence. — L’ éloquence , disait-il, ne mérite le nom d’art qu’autant qu’e
tre ennemi, employez pour le justifier toutes les ressources de votre éloquence et tout le crédit de vos amis. En le forçant à vi
peut rendre un peuple heureux et puissant, sans violer la justice ? L’ éloquence est-elle nécessairement un fruit de la spéculatio
bientôt de la déclamation et les ramenait aux conditions vraies de l’ éloquence . Périclès, à la tribune, ne songeait guère aux su
nte ans, renonçait tout à coup à son art et déclarait hautement que l’ éloquence est affaire d’expérience et non de théorie. II
t de généralisation. Celui qui le premier donna la vraie théorie de l’ éloquence fut Aristote, l’esprit le plus vaste et le plus c
son d’avoir réduit au silence Isocrate et son école. Il établit que l’ éloquence est un art pratique ; il la ramena à son seul et
-ci : plaire et toucher pour convaincre. Partant de ce principe que l’ éloquence est une dialectique à l’usage du peuple, il passa
un mot, il fit un livre qui n’est pas, comme on l’a dit, le code de l’ éloquence , mais qui en est une admirable généralisation. Li
i a le mieux connu son sujet et qui a traité le plus éloquemment de l’ éloquence , c’est sans contredit Cicéron. Qu’un orateur, vie
e sans effort du ton enjoué de la conversation familière à celui de l’ éloquence la plus élevée. Des patriciens, des hommes comme
tion publique, et, par une pente insensible, arrivent à discuter de l’ éloquence . La parole appartient aux plus dignes, à Crassus,
art un ensemble de connaissances dérivant de principes absolus. Que l’ éloquence ait pour but de persuader, tout le monde est d’ac
s lois, des mœurs et des institutions ; parce que, si la matière de l’ éloquence est toujours la même, le moule où on la jette se
souhaitant la bienvenue. Si donc nous voulions faire une théorie de l’ éloquence , nous ne dirions pas : Voilà la vraie méthode pou
orce à comparer, à réfléchir ; elle lui ouvre toutes les avenues de l’ éloquence . Libre à lui de s’en frayer de nouvelles, ou de s
spensable. L’homme ne fait bien que ce qu’il fait avec amour. Aimer l’ éloquence , c’est le commencement de l’éloquence. Les règles
qu’il fait avec amour. Aimer l’éloquence, c’est le commencement de l’ éloquence . Les règles ne viennent qu’en second lieu. Mais d
n vous gardant bien de le copier. Lisez les plus beaux monuments de l’ éloquence et de la poésie ; apprenez-les par cœur ; récitez
andez-vous pourquoi. La parole n’est qu’une note dans le concert de l’ éloquence  : sans le concours du geste, de l’attitude et de
cet art, ne vous contentez pas d’avoir sous les yeux les maîtres de l’ éloquence  : unissez à la véhémence de Démosthène l’ampleur
és. Qu’il soit philosophe surtout : sans philosophie, point de grande éloquence . C’est la science maîtresse, celle qui contient t
t toutes les autres. N’est-ce pas à l’école de Platon que s’inspira l’ éloquence de Démosthène et de Cicéron ? Cette large concept
e ? Qu’enfin votre modèle ait le caractère, sans lequel la plus belle éloquence n’est qu’un bruit harmonieux. Que ses mains soien
rs : l’esprit ébranlé entraînera le cœur à son tour, le triomphe de l’ éloquence sera complet. Regardez autour de vous : tout dans
que le corps. Après cet effort, ils sont épuisés ; la source de leur éloquence est tarie, il ne leur reste plus rien à dire. Leu
nge. Je me souviens qu’enfant j’admirais comme le nec plus ultra de l’ éloquence judiciaire le discours que le poëte Ovide prête à
sur le terrain. Notre rhétorique se borne aux principes généraux de l’ éloquence et laisse à la pratique le soin des détails. Son
amour ; c’est le morceau capital de leur plaidoyer, le joyau de leur éloquence  ; c’est leur récit de Théramène. Pour les vieux p
tant plus suspecte que votre narration aura été plus habile, et votre éloquence même deviendra une arme que votre adversaire tour
ntation Revenons toujours à nos principes. Prouver est le but de l’ éloquence  : plaire et toucher ne sont que les moyens. L’arg
du geste, cet homme est plus qu’un orateur, c’est le génie même de l’ éloquence . Les rhéteurs, supposant avec raison que le génie
s simulacres qui s’évanouissent aussitôt que s’éteint la lumière de l’ éloquence . L’orateur, plein de son sujet, se passionne pour
fait agir et parler. Avez-vous jamais assisté à une grande fête de l’ éloquence  ? La raison, le cœur, l’oreille, les yeux, tout y
lissent les inspirations soudaines qui sont les coups de théâtre de l’ éloquence . Crassus, plaidant pour Aquilius menacé d’une sen
bien des situations et des caractères, qu’on voit à chaque instant l’ éloquence arriver au même but avec les moyens les plus oppo
spects différents. De même les arguments sont la matière commune de l’ éloquence  : mais chaque orateur en varie l’ordonnance et la
la précision ; Bossuet la majesté ; Fénelon l’onction et la grâce. L’ éloquence de Voltaire est un courant clair et rapide ; cell
par conséquent leur style. Donc connaître les traits distinctifs de l’ éloquence , c’est connaître la couleur qui lui convient. L’é
nctifs de l’éloquence, c’est connaître la couleur qui lui convient. L’ éloquence , étant une dialectique à l’usage de tous, doit êt
e phrase alerte et rapide comme la marche des faits qu’elle expose. L’ éloquence , dont le but est de prouver, la veut plus ample e
estueuse. Le style doit rendre exactement les tons de la pensée, et l’ éloquence est une gamme qui les comprend tous. Unité dans l
enter ses idées par des images sensibles. C’est là ce qui distingue l’ éloquence de la dialectique pure et ce qui la rapproche de
que et la soudaineté de l’intuition. Tout s’enflamme au souffle de l’ éloquence . Elle fait vivre les objets inanimés, elle leur c
on oratoire On sait que Démosthène disait que ce qui domine dans l’ éloquence , c’est l’action. On connaît aussi le mot d’Eschin
e le bras soulevé soit tendu en avant comme pour lancer le trait de l’ éloquence  ; que le pied marque en frappant la terre le comm
faisait dire à chacun : Silence ! le maître va parler. L’action est l’ éloquence du corps. Tous les mouvements de l’âme ont leur p
nde, éclate et se précipite. En un mot, elle est dans le concert de l’ éloquence ce qu’est le style, ce qu’est le geste, un instru
ts. 22. Voir le Tableau des figures. 23. Fénelon, Dialogues sur l’ éloquence .
13 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre premier. Objet de l’Éloquence de la chaire. »
Chapitre premier. Objet de l’ Éloquence de la chaire. Le rhéteur chrétien avait autref
sa tâche quand il avait tracé les règles et proposé les modèles de l’ éloquence de la chaire. Les grandes vérités qu’elle annonce
le génie des grands hommes, ne se font point à l’idée de trouver de l’ éloquence et de voir de grands orateurs dans un Bossuet, da
u naturel enfin de leur âme, quand il cherche à les émouvoir. Ainsi l’ éloquence de la chaire est divine par la sublimité de ses m
jamais ouverte devant l’orateur ! Il ne s’agit plus ici, comme dans l’ éloquence politique, de quelques discussions à établir sur
présence de tout un peuple ; que l’on se figure une lice ouverte où l’ éloquence et le zèle divin, aux prises avec les passions, l
ntiment et de la raison. Voilà l’idée juste et le tableau fidèle de l’ éloquence de la chaire, considérée sous les rapports de la
e de l’orateur. 2º Humaine par ses moyens. Sous ce dernier rapport, l’ éloquence de la chaire est un art, et un art plus difficile
e de la chaire est un art, et un art plus difficile, peut-être, que l’ éloquence de la tribune et du barreau. Elle a plus d’obstac
obstacles à surmonter, et bien moins de ressources pour y parvenir. L’ éloquence profane emploie des armes presque toujours victor
uence profane emploie des armes presque toujours victorieuses, dont l’ éloquence sacrée s’interdit sévèrement l’usage. Comme l’ora
exiger, afin d’en triompher plus sûrement encore le moment d’après. L’ éloquence sacrée se renferme dans des limites beaucoup plus
; et si ce principe est rigoureusement vrai, par rapport aux genres d’ éloquence que nous avons examinés, à combien plus forte rai
chaleur et la gravité comme les deux attributs caractéristiques de l’ éloquence qui convient à la chaire : mais il n’est ni commu
e : mais il n’est ni commun ni facile de réunir ces deux caractères d’ éloquence . Si la gravité domine, elle peut devenir trop som
14 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre premier. Idée générale de l’Éloquence. »
Chapitre premier. Idée générale de l’ Éloquence . L’éloquence est l’art de persuader, et la rhét
Chapitre premier. Idée générale de l’Éloquence. L’ éloquence est l’art de persuader, et la rhétorique est la t
u’il mûrit ». Quintilien se demande ensuite si l’art fait plus pour l’ éloquence que la nature ; et il résout la question par une
tout avec plus de grâce. Les qualités fondamentales de toute espèce d’ éloquence , sont la solidité du raisonnement, la force des p
ison que la beauté touche et que les larmes attendrissent, mais que l’ éloquence seule persuade. Or, pour persuader un auditoire c
phe à la fois et orateur. Aussi les anciens ne séparaient-ils point l’ éloquence de la philosophie, et les véritables maîtres de l
s point l’éloquence de la philosophie, et les véritables maîtres de l’ éloquence furent chez eux des philosophes. C’est un hommage
convaincre les esprits par la force et la justesse du raisonnement. L’ éloquence a non seulement l’opinion, mais les affections, l
ez pour faire sentir aux jeunes gens que le caractère distinctif de l’ éloquence est une action pleine de chaleur, plus ou moins v
iteurs par les grâces du style et le piquant des pensées. Telle est l’ éloquence des panégyriques, des oraisons funèbres, des disc
a diction sont encore des accessoires que ne néglige point ce genre d’ éloquence , qui est spécialement celle du barreau. Le troisi
débats des assemblées populaires ouvrent un vaste champ à ce genre d’ éloquence , que la chaire admet également. Nous observerons
out ornement étudié, soit dans les choses, soit dans le style, avec l’ éloquence de l’âme et du sentiment. De là enfin, la nécessi
15 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »
les genres d’oraison, à toutes les matières qui sont du ressort de l’ éloquence . Ces lieux communs sont intérieurs ou extérieurs
eu à des discussions qui regardent la jurisprudence plus encore que l’ éloquence . La renommée est, selon les intérêts différents,
mœurs se prennent en deux sens différents : dans la poésie et dans l’ éloquence . Dans la poésie, il ne s’agit pas du poète, mais
qu’on veut peindre, ou plutôt à l’idée qu’on en a communément. Dans l’ éloquence , lorsqu’on parle de mœurs, il s’agit, en partie,
ciens trop austères se sont élevés contre l’usage des passions dans l’ éloquence . C’est, disait Aristote, vouloir courber la règle
ur faire aimer la vérité pour elle-même ; quand elle y aura réussi, l’ éloquence n’aura plus besoin d’avoir recours aux passions.
e fût interdit à ceux qui la défendent ? C’est par les passions que l’ éloquence triomphe, qu’elle règne sur les cœurs. Quiconque
que le torrent, il emporte, il renverse tout par les flots de sa vive éloquence . On regarde communément l’amour et la haine comme
Le trouble extérieur de son visage rend hommage à la supériorité de l’ éloquence  ; il absout celui qu’il avait déjà condamné, et C
a été dit ; et péroraison quand on y affecte une certaine élévation d’ éloquence . On a assigné à ces diverses parties un objet par
a toutes les ressources de son art ; il mettra en usage tout ce que l’ éloquence a de tours séduisants et de mouvements impétueux 
rrection éternelle. § 11. Genres de discours chez les modernes. —  Éloquence sacrée. Nous avons vu que les anciens distingu
’un des trois genres reconnus par les anciens. Prenons pour exemple l’ éloquence sacrée, que les anciens ne connaissaient pas, et
qui a produit chez nous les chefs-d’œuvre les plus admirables. Cette éloquence comprend ; entre autres ouvrages, les sermons, le
moins que l’autre, et nous comprenons tous ces discours sous le nom d’ éloquence sacrée. Pareillement, à l’époque de la rentrée de
nre délibératif ou démonstratif ; nous les plaçons, néanmoins, dans l’ éloquence du barreau, et avec raison, puisqu’ils en ont tou
u’ils en ont tous les caractères. Examinons donc ici successivement l’ éloquence sacrée, l’éloquence du barreau, l’éloquence acadé
s caractères. Examinons donc ici successivement l’éloquence sacrée, l’ éloquence du barreau, l’éloquence académique et l’éloquence
donc ici successivement l’éloquence sacrée, l’éloquence du barreau, l’ éloquence académique et l’éloquence politique. Ce sont les
éloquence sacrée, l’éloquence du barreau, l’éloquence académique et l’ éloquence politique. Ce sont les principales divisions admi
s admises aujourd’hui. Il n’est point de théâtre plus brillant pour l’ éloquence que la chaire catholique. C’est là qu’elle paraît
créa pour ainsi dire le vrai goût de la chaire, en introduisant cette éloquence noble, majestueuse, véhémente et sublime, qui con
de, et possède de plus l’art de tourner ses preuves en sentiment. Son éloquence vive, ornée et pathétique, frappe l’esprit, pénèt
et leurs actions. En ce sens, l’oraison funèbre n’appartient pas à l’ éloquence sacrée ; c’est l’epithaphios logos ou discours mo
leur éloge. Les Romains, suivant Polybe, ouvrirent cette carrière à l’ éloquence la même année qu’ils abolirent la royauté pour ét
e genre de discours est, chez nous, ce qu’il y a de plus élevé dans l’ éloquence . Il demande beaucoup d’élévation dans le génie, e
orce et de dignité. Il ne souffre rien de commun, rien de médiocre. L’ éloquence doit y déployer toute sa magnificence, toute sa p
dans son style. Aucun orateur n’a possédé au même degré que lui cette éloquence noble, nerveuse et rapide, qui étonne l’imaginati
cœurs le récit de tant d’actions édifiantes et glorieuses ! § 14. Éloquence du barreau. Défendre par le talent de la parol
, et qu’il ne lui est nullement permis d’exciter celles des autres. L’ éloquence du barreau a produit, de tout temps, d’illustres
es orateurs. Chez les Grecs, Périclès fut comme le fondateur de cette éloquence  ; Isocrate, un peu plus tard, tint une école de r
edit le plus grand orateur qu’aient eu les Grecs. Chez les Romains, l’ éloquence du barreau fut cultivée avec un soin particulier 
x passions, comme on le faisait sans cesse chez les anciens. § 15. Éloquence délibérative. L’éloquence délibérative compren
it sans cesse chez les anciens. § 15. Éloquence délibérative. L’ éloquence délibérative comprend tous les discours dans lesq
dans lesquels on délibère sur ce que l’on fera. Au premier rang est l’ éloquence politique, dans laquelle les hommes chargés de qu
blées nationales, dans les chambres, dans le conseil des ministres. L’ éloquence délibérative s’étend à d’autres intérêts encore.
à tout instant, à des délibérations moins élevées, sans doute, que l’ éloquence politique, qui demandent cependant de la part des
un seul, ou par quelques suffrages qu’il faut gagner à son opinion, l’ éloquence délibérative a sa place ; seulement elle varie se
patrie ni mériter ainsi une reconnaissance immortelle. Les modèles d’ éloquence délibérative ne manquent pas : les orateurs ancie
l ou de vade-mecum pour les jeunes gens qui se livrent à l’étude de l’ éloquence . Chez nous, l’éloquence politique ne s’est montré
les jeunes gens qui se livrent à l’étude de l’éloquence. Chez nous, l’ éloquence politique ne s’est montrée avec tout l’éclat qu’e
iennent à l’histoire littéraire de nos divers gouvernements. § 16. Éloquence académique. Discours de réception et de cérémonie
t de cérémonie. On désigne en général dans le monde, sous le nom d’ éloquence académique, deux ou trois sortes d’ouvrages essen
nent seules ou peuvent du moins être considérés comme appartenant à l’ éloquence oratoire ; la forme en est bien réellement celle
es siècles éclairés que l’on a bien écrit et bien parlé. La véritable éloquence suppose l’exercice du génie et la culture de l’es
r les matières édifiantes que l’Académie a si longtemps proposées à l’ éloquence des jeunes littérateurs. Balzac, fondateur de ces
juste d’en faire honneur, de proposer désormais pour sujet du prix d’ éloquence l’éloge des hommes célèbres de la nation. Le publ
MM. Chasles et Saint-Marc Girardin, sont certainement des morceaux d’ éloquence académique très distingués, et qui seront toujour
16 (1867) Rhétorique nouvelle « Introduction » pp. 2-33
Introduction entretiens familiers sur l’ éloquence I Je ne viens pas vous parler des règles d
là, vous verriez comment on démonte une à une toutes les pièces de l’ éloquence et comment on les remet ensuite à leur place. Vou
a Rhétorique, il voulait seulement généraliser ses observations sur l’ éloquence , et n’avait pas la prétention d’en tracer les règ
Voulez-vous faire un discours, n’oubliez pas qu’il y a trois genres d’ éloquence  : le genre démonstratif, qui blâme ou qui loue, l
combien il est téméraire de vouloir fixer les règles d’un art comme l’ éloquence , que les institutions et les mœurs transforment d
, sciences, arts, et qui menace d’absorber tous les autres genres ; l’ éloquence a quitté l’ample toge, la vaste tribune, les hori
à sourire et vous demander, puisque les règles sont inutiles et que l’ éloquence ne s’apprend pas, à quoi bon ces Entretiens sur l
et que l’éloquence ne s’apprend pas, à quoi bon ces Entretiens sur l’ éloquence . N’allez pas si vite. Je pense en effet que l’élo
retiens sur l’éloquence. N’allez pas si vite. Je pense en effet que l’ éloquence ne peut s’apprendre, parce qu’elle est un don nat
ons et à la facilité de les exprimer par des images sensibles. Mais l’ éloquence n’est pas la faculté oratoire. Permettez-moi, pou
sera orateur. Voyez-vous maintenant la différence qu’il y a entre l’ éloquence et la faculté oratoire ? L’éloquence est un don f
la différence qu’il y a entre l’éloquence et la faculté oratoire ? L’ éloquence est un don fort commun que la nature accorde aux
. La plupart ont leurs moments et, pour ainsi dire, leurs échappées d’ éloquence  : c’est quand ils sont assez frappés d’un objet p
usses. Le vétéran, c’est l’orateur. On peut donc apprendre l’art de l’ éloquence comme on apprend le métier de la guerre, et le pr
te de ces sortes de causes : l’inspiration s’y sent mal à l’aise et l’ éloquence y étouffe. Aussi ai-je glissé légèrement sur la p
ne sont plus les mêmes, mais pour vous échauffer à la flamme de leur éloquence . Voyez dans quelles circonstances leur génie s’es
nous allons, sur la foi de cet excellent guide, suivre la marche de l’ éloquence à travers les âges. Ce voyage terminé (et je fera
faire encore. Nous ferons ensemble une excursion dans le domaine de l’ éloquence , mais nous n’en tracerons pas les limites. Pour p
17 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre premier. Objet du genre judiciaire. »
Chapitre premier. Objet du genre judiciaire. L’objet de l’ éloquence du barreau est bien différent de celui que se pro
e l’éloquence du barreau est bien différent de celui que se propose l’ éloquence populaire. Dans les assemblées politiques, le but
C’est donc à l’entendement que s’adresse spécialement cette espèce d’ éloquence . Ici l’orateur a affaire à un petit nombre de jug
l’orateur n’a plus l’avantage de déployer toutes les ressources de l’ éloquence , comme dans une assemblée nombreuse et essentiell
iennent qu’en parlant à la multitude. Au barreau enfin, le champ de l’ éloquence est essentiellement borné. La loi et la coutume p
on devoir principal est d’en faire constamment un emploi judicieux. L’ éloquence du barreau est donc plus restreinte, et renfermée
streinte, et renfermée dans des bornes infiniment plus étroites que l’ éloquence politique ; et le genre judiciaire des anciens ne
et du bon sens des juges, et la jurisprudence était, bien moins que l’ éloquence , l’objet des études et du travail de ceux qui se
ois, mais d’une assemblée de citoyens romains. De là, ces moyens de l’ éloquence populaire, si souvent et si heureusement employés
e barreau et celui des anciens, il ne faut pas croire cependant que l’ éloquence y doive être constamment étrangère : il y a longt
onstances l’exigeront. La clarté est une qualité indispensable dans l’ éloquence du barreau. C’est avec la plus grande clarté qu’i
idoyer. Cette qualité précieuse est nécessaire dans tous les genres d’ éloquence  : elle est indispensable au barreau, par la natur
18 (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres
es de l’esprit. J’ai passé ensuite à Fénelon pour ses Dialogues sur l’ éloquence et pour sa Lettre à l’Académie française ; je lis
23-1799) Introduction – Rhétorique – Théorie de l’art oratoire L’ éloquence est-elle un art que l’on doive enseigner ? Ce fut
I) Bon Socrate, aurait-on pu lui dire, vous qui méprisez l’art dans l’ éloquence , croyez-vous ne devoir qu’à la simple nature les
ensait, comme Socrate, que toute espèce d’artifice était indigne de l’ éloquence  ; et cette opinion coûta la vie aux deux hommes p
ces citoyens pervers et dignes du dernier supplice, la force de votre éloquence leur aurait arraché du fond de l’âme toute cette
e, avec la véhémence et la vigueur du sien, l’aurait sauvé : et cette éloquence pathétique, dont Socrate ne voulait point, en fai
losophes moins austères, en admettant comme permis les artifices de l’ éloquence , prétendaient que tout son manège nous était donn
a soulever contre Philippe, était-ce assez des petits moyens de cette éloquence vulgaire ? Et la nature nous a-t-elle appris à ra
ences, soit par un adversaire adroit et armé de tous les moyens d’une éloquence artificieuse, sera-t-on prudent de se fier au don
e, entre le bon droit et la fraude, s’est élevée cette guerre, dont l’ éloquence est tour à tour l’arme offensive et défensive, ch
les procédés les plus ingénieux et les moyens les plus puissants de l’ éloquence naturelle, il en sera de l’éloquence comme de tou
s moyens les plus puissants de l’éloquence naturelle, il en sera de l’ éloquence comme de tous les arts, inventés par l’instinct,
t, la rhétorique n’est que la théorie de cet art de persuader, dont l’ éloquence est la pratique. L’une trace la méthode et l’autr
en œuvre avec intelligence. La rhétorique embrasse les possibles ; l’ éloquence s’attache à l’objet qu’elle se propose, aux faits
qui lui sont présentés : et c’est ainsi que ce premier instinct de l’ éloquence naturelle est devenu le plus savant, le plus prof
vices, ses affections et ses penchants, semblait former exprès pour l’ éloquence les disciples d’Anaxagore, de Socrate et de Théop
Théophraste ; et dans ce premier âge, où la philosophie était pour l’ éloquence une mère adoptive, la prenait au berceau, l’allai
en disait pas un seul mot. Ils ajoutaient que ces prétendus maîtres d’ éloquence n’avaient pas l’idée de l’éloquence et de ses moy
aient que ces prétendus maîtres d’éloquence n’avaient pas l’idée de l’ éloquence et de ses moyens ; que le point important pour l’
rait bien de quelle manière et par quels objets, et avec quel genre d’ éloquence on faisait sur l’âme des hommes telles ou telles
ens n’ont pas même effleuré les bords. Ainsi les véritables maîtres d’ éloquence , chez les anciens, furent les philosophes : et c’
quisquam dicere. (De Orat.) * A Rome, la philosophie se détacha de l’ éloquence , en même temps que des affaires ; et Cicéron comp
ilosophie, et des travaux dangereux et pénibles auxquels se livrait l’ éloquence . Il n’y a peut-être pas dans les écrits de l’anti
t. (De Orat. lib. III.) L’école de Zénon (je l’ai déjà dit) méprisa l’ éloquence comme un artifice également indigne de la vérité
osi. (De Orat. lib. 111.) Malgré ce divorce de la philosophie et de l’ éloquence , qui fut réellement celui de la langue et du cœur
et du cœur, les Romains ne laissèrent pas de s’adonner à l’étude de l’ éloquence avec une ardeur incroyable. Posteaquam, im-perio
ait encore à ses écoles qu’ils allaient prendre les éléments de cette éloquence qu’elle désavouait, et qui, à vrai dire, n’eut bi
avec ses opinions, son caractère et son génie, plus on sent combien l’ éloquence artificielle s’était rendue redoutable pour l’élo
ent combien l’éloquence artificielle s’était rendue redoutable pour l’ éloquence naturelle. Quintilien en a parlé en homme instrui
quent. Cicéron, au contraire, respire, même dans ses préceptes, cette éloquence dont il était plein ; il la répand plutôt qu’il n
rhéteurs se pressent d’initier leurs disciples dans les mystères de l’ éloquence , ils témoignent qu’eux-mêmes ils n’en ont pas l’i
nait Pétrone ; et il attribuait à ce vice d’institution la ruine de l’ éloquence . Cruda ad huc studia in forum propellunt ; et elo
cer, cet exercice peut lui être utile ; mais les grands procédés de l’ éloquence , la délibération, la contestation, l’amplificatio
erai cependant ne pas être de leur avis, car, si la meilleure leçon d’ éloquence est, comme disait Socrate, de ne parler que de ce
nc employer cet âge où l’étude de la rhétorique et les exercices de l’ éloquence seraient prématurés ? Quintilien l’a dit, sans av
regarde comme des sources qui grossiront un jour le grand fleuve de l’ éloquence  ; le second, où l’on commencera d’exercer leur ta
guere (Orat.). C’est donc à la philosophie à commencer l’ouvrage de l’ éloquence  ; et cette méthode est visiblement indiquée dans
aisse égarer. La dialectique est, si j’ose le dire, le squelette de l’ éloquence  ; et c’est avec ce mécanisme, ces articulations,
études philosophiques seraient comme le vestibule du sanctuaire de l’ éloquence . Quoi, dira-t-on, des analyses métaphysiques à de
merveilleux vraisemblable ou un naturel rare, curieux et piquant : l’ éloquence ne veut qu’une vraisemblance commune ; elle rejet
évue et soudaine qu’elle jette dans les esprits. Ainsi le comble de l’ éloquence est de dire ce que personne n’avait pensé avant q
n des idées abstraites, de s’attacher, à celles qui appartiennent à l’ éloquence , et d’éviter ces questions frivoles, singulières
) Alors, que peut avoir de si effrayant pour eux la métaphysique de l’ éloquence  ? Et, par exemple, quoi de plus clair, de plus se
s son entendement cette foule d’êtres intellectuels qui environnent l’ éloquence , et qui, classés avec méthode, doivent un jour po
vie et aux mœurs ; ce qui fut toujours, dit Cicéron, le partage de l’ éloquence  : Quod semper oratoris fuit. Et sans prétendre, c
qu’en laissant à la philosophie ses subtilités et ses profondeurs, l’ éloquence doit être prémunie de toutes les idées morales qu
tata, agitata esse debent. (De Orat. 1. III.) Mais il est temps que l’ éloquence elle-même reçoive ses disciples des mains de la p
t l’autorité de Cicéron garantissent l’utilité. « Pour me former à l’ éloquence (dit Crassus dans le dialogue de l’Orateur), j’av
souvenir, je commentais, j’amplifiais quelque morceau de poésie ou d’ éloquence , que je venais de lire en notre langue. Mais je m
crois, le genre d’exercice le plus propre à former les disciples de l’ éloquence  ; et c’est celui que je substituerais à ces compo
d’un historien, d’un orateur, ou d’un poète : car on sait bien que l’ éloquence est répandue dans toute la sphère de la littératu
art, sans lequel dans la vie, et singulièrement dans la carrière de l’ éloquence , on ne fait rien de grand. Studium, et ardorem qu
mo unquam assequetur. (De Orat. I. I.) Dans ces premières études de l’ éloquence , Pétrone, le grand ennemi de la déclamation, voul
; Longin la recommande à ceux qui veulent s’élever au ton de la haute éloquence . Quintilien pense comme eux : « C’est dans les po
cautions à prendre, pour empêcher que les jeunes gens ne confondent l’ éloquence du poète avec celle de l’orateur ; et le maître a
jets qu’on propose, ou des exemples qu’on présente aux disciples de l’ éloquence , on doit se souvenir que tout ce qui convient à u
ails de pur agrément, qui sont permis à la poésie, ne le sont pas à l’ éloquence . Dans celle-ci rien de superflu, tout doit tendre
les moyens. En deux mots, le luxe qui n’est que luxe est interdit à l’ éloquence  ; l’agréable, y doit être utile : les ornements d
la vérité connue, la feinte, le mensonge, tout est de son ressort. L’ éloquence , au contraire, n’a pour objet que ce qui intéress
e vrai qui n’est pas connu ou qui n’est pas assez senti ; sans quoi l’ éloquence serait sans objet et n’aurait plus aucune force E
lle se fait connaître et perd le nom d’élocution pour prendre celui d’ éloquence . Celsus avait donc quelque raison de dire que l’é
dre celui d’éloquence. Celsus avait donc quelque raison de dire que l’ éloquence ne s’exerçait que sur des choses contestées ; mai
irer, la philosophie a de plus l’erreur et le préjugé à combattre ; l’ éloquence a non-seulement l’opinion, mais les affections, l
celui de la philosophie, une discussion sagement animée ; celui de l’ éloquence , une action pleine de chaleur, et plus ou moins v
, ils brûleront de les répandre ; et s’ils ont en eux quelque germe d’ éloquence naturelle, on verra ces germes éclore à la chaleu
eur permet de composer, on pourrait de même permettre aux élèves de l’ éloquence de s’essayer en liberté, lorsqu’ils auraient acqu
des rhéteurs a été, comme je l’ai dit, de croire enseigner l’art de l’ éloquence à des enfants ; et pour cela ils l’ont réduit en
s’introduiront qu’à propos et comme sans étude et sans dessein dans l’ éloquence . Je sais que les figures en sont l’âme et la vie 
iments et les pensées, en mettant le doigt sur les cœurs. Sans cela l’ éloquence est vague, et manque des deux propriétés qui en f
leçons ; que celles de la seconde classe deviennent plus propres à l’ éloquence , mais conviennent également à l’orateur, au philo
la troisième classe, où l’on enseigne expressément les procédés de l’ éloquence , semblent ne convenir qu’aux jeunes gens qui se d
a longtemps dans la lice du plaidoyer : car il n’est point de genre d’ éloquence qui ne se réduise aux règles de la plaidoirie. In
à ces études. Le temps qu elles exigeront. Dans les beaux jours de l’ éloquence , les anciens ne le comptaient pas, et le croyaien
par la parole, que des hommes, sans cesse en guerre dans la lice de l’ éloquence , pour leurs amis ou pour eux-mêmes, et qui venaie
oit de se faire entendre ; et sous ce règne, où ne l’a-t-elle pas ? L’ éloquence n’a plus de tribune ! Mais la chaire en est une e
t assurée. Qu’on ne dise donc plus que les grands objets manquent à l’ éloquence  ; mais bien plutôt que l’éloquence manque le plus
que les grands objets manquent à l’éloquence ; mais bien plutôt que l’ éloquence manque le plus souvent aux grands objets qui la d
délatrice et calomnieuse ; mais si elle n’a pas toute la liberté de l’ éloquence républicaine, aussi n’en aura-t-elle pas la licen
sédaient pas, l’art de l’imprimerie, donne des ailes et cent voix à l’ éloquence , comme à la renommée ; les livres sont pour elle
gislation, d’une administration salutaire, seront développés avec une éloquence lumineuse et sensible, sera lui seul pour le mond
noncées dans des écrits judicieux, y seraient restées ensevelies si l’ éloquence n’était venue les retirer comme du tombeau, et le
n charme et tout son pouvoir ! Pascal (1623-1662.) Pensées sur l’ éloquence et le style I. Éloquence. — Il faut de l’agré
! Pascal (1623-1662.) Pensées sur l’éloquence et le style I. Éloquence . — Il faut de l’agréable et du réel ; mais il fau
éel ; mais il faut que cet agréable soit lui-même pris du vrai. II. L’ éloquence continue ennuie. — Les princes et rois jouent que
nuité dégoûte en tout. Le froid est agréable pour se chauffer. III. L’ éloquence est une peinture de la pensée ; et ainsi ceux qui
voir peint, ajoutent encore, font un tableau au lieu d’un portrait. L’ éloquence est un art de dire les choses de telle façon : 1°
’esprit plein d’inquiétude — Je suis plein d’inquiétude vaut mieux. —  Éloquence qui persuade par douceur, non par empire. — Étein
consume les chênes et les pins, ne leur fournissent aucune idée de l’ éloquence . Montrez-leur un feu grégeois qui les surprenne o
ite Sophocle, et que l’autre doit plus à Euripide. Le peuple appelle éloquence la facilité que quelques-uns ont de parler seuls
semble que la logique est l’art de convaincre de quelque vérité, et l’ éloquence un don de l’âme, lequel nous rend maîtres du cœur
leur inspirons et que nous leur persuadons tout ce qui nous plaît. L’ éloquence peut se trouver dans les entretiens et dans tout
ù on la cherche, et elle est quelquefois où on ne la cherche point. L’ éloquence est au sublime ce que le tout est à sa partie. Qu
s étaient ces grands artisans de la parole, ces premiers maîtres de l’ éloquence française ; tels vous êtes, Messieurs, qui ne céd
orien, théologien, philosophe ; d’une rare érudition, d’une plus rare éloquence , soit dans ses entretiens, soit dans ses écrits,
iserts orateurs, qui aient semé dans la chaire toutes les fleurs de l’ éloquence , qui, avec une saine morale, aient employé tous l
et je souffre à ne pas les nommer. Si vous aimez le savoir joint à l’ éloquence , vous n’attendrez pas longtemps ; réservez seulem
ociez-vous ? Fénelon (1652-1715.) Fragments des dialogues sur l’ éloquence . Dialogue I A. Platon fait parler Socrat
it plaisamment les deux orateurs à ne pouvoir dire ce que c’est que l’ éloquence . Ensuite Socrate montre que la rhétorique, c’est-
eu que ce qu’ils méritaient : s’ils les avaient rendus bons par leur éloquence , leur récompense eut été certaine. Qui fait les h
bus présents ? Après avoir entendu ce païen, que diriez-vous de cette éloquence qui ne va qu’à plaire et qu’à faire de belles pei
ois et les maîtres des peuples, pour leur enseigner la vertu ; mais l’ éloquence du barreau, chez les Romains, n’allait pas jusque
e la composition de l’homme et la nature de ses passions, parce que l’ éloquence a pour but d’en mouvoir à propos les ressorts. Po
grand rapport qu’il y a entre les figures de la poésie et celles de l’ éloquence  : en un mot, il répète souvent que l’orateur doit
cabale. Les gens qui savent les règles et qui connaissent le but de l’ éloquence , n’ont que du dégoût et du mépris pour ces discou
avant que de nous quitter, quel est, selon vous, le grand effet de l’ éloquence . A. Platon dit qu’un discours n’est éloquent qu’
-dessus de vous-même, croyez hardiment qu’ils ont atteint le but de l’ éloquence . Si, au lieu de vous attendrir ou de vous inspire
râmes ? De bonne foi, je ne m’en souviens plus. C. Vous parliez de l’ éloquence , qui consiste toute à émouvoir. B. Oui, j’avais
ifférence de la conviction de la philosophie et de la persuasion de l’ éloquence . B. Comment dites-vous ? Je n’ai pas bien compri
eu raison de dire qu’il ne fallait jamais séparer la philosophie de l’ éloquence  ; car le talent de persuader sans science et sans
eint aimable, et qu’elle émeut les hommes en sa faveur. Ainsi, dans l’ éloquence , tout consiste à ajouter à la preuve solide les m
vous maintenant ? B. Oui, je l’entends, et je vois bien par là que l’ éloquence n’est point une invention frivole pour éblouir le
en voici une qui vous contentera peut-être. Nous avons déjà dit que l’ éloquence consiste non-seulement dans la preuve, mais encor
s. Pour les exciter, il faut les peindre : ainsi je crois que toute l’ éloquence se réduit à prouver, à peindre et à toucher. Tout
s les poètes que dans les orateurs. La poésie ne diffère de la simple éloquence qu’en ce qu’elle peint avec enthousiasme et par d
is bien maintenant que ce que vous appelez peinture est essentiel à l’ éloquence  ; mais vous me feriez croire qu’il n’y a point d’
entiel à l’éloquence ; mais vous me feriez croire qu’il n’y a point d’ éloquence sans poésie. A. Vous pouvez le croire hardiment.
oésie, c’est-à-dire la vive peinture des choses, est comme l’âme de l’ éloquence . C. Mais si les vrais orateurs sont poètes, il m
et animées charment. Ainsi les trois choses que nous admettons dans l’ éloquence plaisent ; mais elles ne se bornent pas à plaire.
urs autres passions. De là venaient sans doute ces grands effets de l’ éloquence que nous ne voyons plus. B. Vous voudriez donc b
t rien, qui n’ont point de variété, ni par conséquent d’harmonie et l’ éloquence . B. Mais cette rapidité de discours a pourtant b
ait effrayer et faire couler des larmes, frappe bien plus au but de l’ éloquence . B. Mais quel moyen de connaître en détail les g
Je comprends cela ; mais vous nous avez parlé des yeux : ont-ils leur éloquence  ? A. N’en doutez pas. Cicéron et tous les autres
coulent de source ; ses expressions, si son naturel est riche pour l’ éloquence , sont vives et pleines de mouvement ; la chaleur
scolastique. B. Je conviens que l’école est un méchant modèle pour l’ éloquence  ; mais quelle forme donnait-on donc anciennement
s fort sensibles, me servirait à vous faire entendre ce qui regarde l’ éloquence  : aussi faut-il qu’il y ait une espèce d’éloquenc
e ce qui regarde l’éloquence : aussi faut-il qu’il y ait une espèce d’ éloquence dans la musique même : on doit rejeter les fredon
d’éloquence dans la musique même : on doit rejeter les fredons dans l’ éloquence aussi bien que dans la musique. Ne comprenez-vous
urdonnements de périodes languissantes et uniformes ? Voilà la fausse éloquence qui ressemble à la mauvaise musique. B. Mais enc
cet orateur, vous faites le procès de tous ceux qui recherchent cette éloquence fleurie et efféminée. A. Je ne parle que d’Isocr
n dit Cicéron ? A. Qu’Aristote voyant qu’Isocrate avait transporté l’ éloquence de l’action et de l’usage à l’amusement à l’osten
itecture ce que les antithèses et les autres jeux de mots sont dans l’ éloquence . L’architecture grecque est bien plus simple ; el
colifichets en architecture, et inventeurs de pointes en poésie et en éloquence . Tout cela est du même génie. B. Cela est fort p
n nommant les choses par leurs noms. Tout entre dans les sujets que l’ éloquence doit traiter. La poésie même, qui est le genre le
is aux viandes en y mettant beaucoup de sel et de poivre La véritable éloquence n’a rien d’enflé ni d’ambitieux ; elle se modère
irons vous chercher. Dialogue 3 (fragments.) A. Pour sentir l’ éloquence de l’Ecriture, rien n’est plus utile que d’avoir
hoses ; il faut les lire pour les sentir. B. Vous élevez bien haut l’ éloquence et les sermons des Pères. A. Je ne crois pas en
on temps et la dureté africaine, il a pourtant beaucoup de force et d’ éloquence . On voit partout une grande âme, une âme éloquent
ine d’éloquence59. Ce Père dit que Dieu a permis que ces traits d’une éloquence affectée aient échappé à saint Cyprien, pour appr
le style de cet orateur, et qu’elle l’a réduit dans les bornes d’une éloquence plus grave et plus modeste. C’est, continue saint
entiments qu’il en avait. Voilà la tendresse qui fait une partie de l’ éloquence . D’ailleurs nous voyons que saint Augustin connai
de surprendre et de toucher. Voilà les idées de saint Augustin sur l’ éloquence . Mais voulez-vous voir combien dans la pratique i
la langue et le style (vous savez bien qu’il ne faut pas confondre l’ éloquence avec l’élégance et la pureté de la diction). Sain
hommes, qui avaient des vues plus hautes que les règles communes de l’ éloquence , se conformaient au goût du temps, pour faire éco
s auditeurs. C. Mais quoi ! Tout était donc gâté, selon vous, pour l’ éloquence , dans ces siècles si heureux pour la religion ? A
la religion ? A. Sans doute. Peu de temps après l’empire d’Auguste, l’ éloquence et la langue latine même n’avaient fait que se co
t éloquente, je songeais en moi-même que c’étaient des témoins dont l’ éloquence est bien inférieure à celle que vous n’avez crue
ns les sermons que l’on compose. C. Mais combien a duré cette fausse éloquence que vous dites qui succéda à la bonne ? A. Jusqu
, Qui les éclaire, et qui règne sur nous Par les attraits de sa douce éloquence  ; Ce cardinal qui sur un nouveau ton En vers lati
Bourdaloue ne fit brûler de livres ; et moi j’ai déclamé avec tant d’ éloquence contre Pierre Bayle dans une petite province tout
diteurs, qu’il y en eut six qui brûlèrent chacun leur Bayle. Jamais l’ éloquence n’obtint un si beau triomphe. — Allez, frère Gara
Bourdaloue qui s’entretient avec Pascal sur le grand art de joindre l’ éloquence au raisonnement. Le P. Bouhours est derrière eux,
ue diligence ; Aimons jusqu’aux défauts heureux De leur mâle et libre éloquence  : J’aime mieux errer avec eux Que d’aller, censeu
s, comme chez les anciens Romains, à la sculpture, à la peinture, à l’ éloquence , et principalement à la poésie. Il ne signifie pa
arce que la démarche est animée. L’élégance d’un discours n’est pas l’ éloquence , c’en est une partie ; ce n’est pas la seule harm
tre élégant. L’élégance est encore plus nécessaire à la poésie qu’à l’ éloquence , parce qu’elle est une partie de cette harmonie s
e. L’élégance de la Vénus de Praxitèle pouvait être remarquée. II. Éloquence L’éloquence est née avant les règles de la rhé
e la Vénus de Praxitèle pouvait être remarquée. II. Éloquence L’ éloquence est née avant les règles de la rhétorique, comme
mon âme à Dieu, et ma vengeance à ma patrie. » La nature fait donc l’ éloquence  ; et si on a dit que les poëtes naissent, et que
s poëtes naissent, et que les orateurs se forment, on l’a dit quand l’ éloquence a été forcée d’étudier les lois, le génie des jug
venus après l’art Tisias fut le premier qui recueillit les lois de l’ éloquence , dont la nature donne les premières règles. Plato
uide secret de l’esprit de tous les arts : il creusa les sources de l’ éloquence dans son livre de la Rhétorique, il lit voir que
. Il examine quelles preuves on doit employer dans ces trois genres d’ éloquence . Enfin, il traite à fond de l’élocution, sans laq
osophe et la politesse d’un Athénien ; et, en donnant les règles de l’ éloquence , il est éloquent avec simplicité. Il est à remarq
e fut la seule contrée de la terre où l’on connût alors les lois de l’ éloquence , parce que c’était la seule où la véritable éloqu
s les lois de l’éloquence, parce que c’était la seule où la véritable éloquence existât. L’art grossier était chez tous les homme
laves : c’est un caractère de la servitude de tout exagérer : ainsi l’ éloquence asiatique fut monstrueuse. L’Occident était barba
ique fut monstrueuse. L’Occident était barbare du temps d’Aristote. L’ Eloquence véritable commença à se montrer dans Rome du temp
Curion, César et plusieurs autres, furent des hommes éloquents. Cette éloquence périt avec la république, ainsi que celle d’Athèn
ette éloquence périt avec la république, ainsi que celle d’Athènes. L’ éloquence sublime n’appartient, dit-on, qu’à la liberté ; c
foudre, ce fleuve et cette rivière, tout homme de bon sens voit que l’ éloquence simple est celle qui a des choses simples à expos
ent encore souvent l’un dans l’autre, ainsi que les trois objets de l’ éloquence qu’Aristote considère ; et le grand mérite de l’o
et le grand mérite de l’orateur est de les mêler à propos. La grande éloquence n’a guère pu en France être connue au barreau, pa
ue l’élocution d’un orateur soit quelquefois celle même d’un poëte. L’ éloquence de la chaire avait été presque barbare jusqu’au P
cherchées, que l’archevêque Fénelon condamne dans ses Dialogues sur l’ éloquence . Quoique nos sermons roulent sur l’objet le plus
, et en même temps la plus à sa place, est un des plus beaux traits d’ éloquence qu’on puisse lire chez les nations anciennes et m
porées naturellement au récit et qui n’y paraissent point ajoutées. L’ éloquence de Démosthène ne convient point à Thucydide ; une
V avait dans le cœur. Il y aurait encore bien des choses à dire sur l’ éloquence  ; mais les livres n’en disent que trop ; et, dans
s ; et c’est l’art de les assortir qui contribue à la perfection de l’ éloquence et de la poésie. C’est par cet art que Virgile s’
us les temps et de tous les pays ; mais il est des beautés locales. L’ éloquence doit être partout persuasive, la douleur touchant
es revenants qui remplissent le théâtre en foule, des sorciers, que l’ éloquence la plus noble et la plus sage. Collier a très-bie
ui l’Asie, l’Afrique, la moitié du Nord : où verrez-vous le goût de l’ éloquence , de la poésie, de la peinture, de la musique ? Pr
int-Réal ? D’où vient que Pellisson eut le premier le vrai style de l’ éloquence cicéronienne, dans ses mémoires pour le surintend
e, il est impossible qu’il y ait un seul bon ouvrage en aucun genre d’ éloquence et de poésie. La profusion des mots est le grand
ne homme nommé Lefebvre mort en 1732. On se plaint généralement que l’ éloquence est corrompue, quoique nous ayons des modèles pre
onsorts, votre Discours est un des bons préservatifs contre la fausse éloquence qui nous inonde. Franchement, nous autres Françai
cite. Ainsi des autres historiens. En parlant des différents genres d’ éloquence et de poésie, j’ai pris soin d’indiquer le style
t celle de Démosthène. C’est encore plus éminemment le caractère de l’ éloquence poétique et le langage des passions. Je ne t’éco
ant et soutenu, qui peut régner dans un poëme comme dans un morceau d’ éloquence , on a voulu, en abusant de quelques passages de L
ui répugne le plus, c’est l’abondance et l’ostentation de paroles. En éloquence , on a distingué le sublime, le simple, et le temp
grêle et le médiocre. Dans l’un, se déploient toutes les pompes de l’ éloquence  ; dans l’autre, c’est le langage nu de la raison
s ses ouvrages. » C’est là, dans son plus haut degré, le sublime de l’ éloquence  : étonner, enlever, transporter l’âme des éditeur
rnière partie de la Milonienne. Simple L’un des trois genres d’ éloquence que les rhéteurs ont distingués. Rollin, qui, d’a
simples. Cicéron, de son côté, en parlant de ce genre de style et d’ éloquence naturel et modeste, nous le présente sous la figu
sième à émouvoir. Ce sont bien là réellement les trois fonctions de l’ éloquence  ; mais elles ne sont ni exclusives l’une de l’aut
ir ; qu’il ne serait pas digne de la philosophie, de l’histoire, de l’ éloquence même d’un certain caractère, de donner trop à l’a
ues : l’un, qui sans doute n’appartient qu’aux mouvements de la haute éloquence , c’est celui qui ébranle et renverse ; l’autre, q
sujet même ou la richesse des peintures et des images solliciterait l’ éloquence , et viendrait s’offrir d’elle-même ; si l’un ou l
, éclairer, persuader par la raison : appliquez-vous à donner à votre éloquence un caractère délié, un langage lin et subtil. Vou
nous les présente tous les trois. Les sujets les plus favorables à l’ éloquence sont ceux qui donnent lieu à cette variété harmon
tit nombre de ceux dont on ne se lasse jamais. Tempéré Genre d’ éloquence qui tient le milieu entre le sublime et le simple
onum. (Orat.) Comment accorder ici avec lui-même ce grand maître de l’ éloquence  ?, me demandez-vous. Le voici. Il a permis à l’él
maître de l’éloquence ?, me demandez-vous. Le voici. Il a permis à l’ éloquence tempérée, ou médiocre, de se parer lorsqu’elle n’
liques des rhéteurs, faites pour amuser un peuple ; mais à cette même éloquence il a prescrit d’être modeste et réservée dans sa
at.) C’est, selon moi, une marque de mépris que Cicéron donne à cette éloquence oiseuse des sophistes, que de lui laisser avec ta
ion et le soin curieux de plaire. N’a-t-il pas observé lui-même qu’en éloquence , comme dans tous les grands objets de la nature,
stidium finitimum est, n’a-t-il pas reconnu qu’il en était de même en éloquence  ? In qua vel ex poetis vel ex oratoribus possumus
’ondulation, si je j’ose dire, qui doit régner dans tous les genres d’ éloquence , et sans laquelle le haut style est roide, guindé
du stoïcien Rutilius, qui avait dédaigné, comme Socrate, d’employer l’ éloquence pathétique pour sa défense. Ce n’était pas des or
oquence pathétique pour sa défense. Ce n’était pas des ornements de l’ éloquence tempérée, mais de la force, de la chaleur de la h
de l’éloquence tempérée, mais de la force, de la chaleur de la haute éloquence de Crassus, qu’il s’agissait dans cette cause. C’
œ. (De Orat.) Mais dans un degré de chaleur et de force inférieur à l’ éloquence de Crassus, la clarté, les développements, l’abon
rands effets. Cicéron ne lui attribue rien qui s’élève au-dessus de l’ éloquence tempérée, In quo itur homines exhorrescunt ? quem
les travers des hommes95 ; mais je crois que l’on peut trouver plus d’ éloquence et d’élévation dans ses peintures. On peut mettre
ut de prendre l’ostentation pour la hauteur, et la déclamation pour l’ éloquence  ; et ceux qui se sont aperçu qu’il était peu natu
oine, si ce n’est le génie d’un esprit supérieur et celui de la vraie éloquence  ? C’est le défaut trop fréquent de cet art qui gâ
nde dans la représentation d’un poëme dramatique, il fallait, par une éloquence continue, soutenir l’attention des spectateurs, q
e les saillies et la vive imitation des mœurs, Racine la dignité et l’ éloquence . Ils n’ont pas ces avantages à l’exclusion les un
paru deux morceaux remplis de charmes, et où la douleur, l’amitié, l’ éloquence et la poésie parlaient avec la grâce la plus ingé
blier la noblesse et le charme de ta parole, lorsqu’il est question d’ éloquence  ? Né pour cultiver la sagesse et l’humanité dans
chérissent l’honneur des lettres ! Restaurateurs des arts, pères de l’ éloquence , lumières de l’esprit humain, que n’ai-je un rayo
stinctif. Sur La Bruyère. Il n’y a presque point de tour dans l’ éloquence qu’on ne trouve dans La Bruyère : et si on y dési
s de la peinture ou de la musique, me fait connaître les beautés de l’ éloquence et l’étroite liaison des arts. Je dis d’un homme
prit des peuples, n’ont dû la meilleure partie de leurs succès qu’à l’ éloquence vive et naturelle de leur âme. Il ne parait pas q
des flaires et les occupations tumultueuses de la vie : au lieu que l’ éloquence se mêle partout, et qu’elle doit la plus grande p
esants, les sophistes, ne reconnaissent pas la philosophie, lorsque l’ éloquence la rend populaire, et qu’elle ose peindre le vrai
s incapables de les concevoir. XLII. Deux études sont importantes : l’ éloquence et la vérité ; la vérité, pour donner un fondemen
oquence et la vérité ; la vérité, pour donner un fondement solide à l’ éloquence , et bien disposer notre vie ; l’éloquence, pour d
ner un fondement solide à l’éloquence, et bien disposer notre vie ; l’ éloquence , pour diriger la conduite des autres hommes et dé
ir écrire. Nous aurions besoin tous les jours d’unir l’une et l’autre éloquence  : mais nulle ne peut s’acquérir, si d’abord on ne
la vérité. Tout continue notre maxime, l’étude du vrai la première, l’ éloquence après. XLIV. Tout ce qu’on n’a pensé que pour les
puisse être utile, il y a grande apparence qu’elle est fausse. LIV. L’ éloquence vaut mieux que le savoir. Buffon (1707-1788)
es siècles éclairés que l’on a bien écrit et bien parlé. La véritable éloquence suppose l’exercice du génie et la culture de l’es
e considérer les choses. Rien n’est encore plus opposé à la véritable éloquence que l’emploi de ces pensées fines et la recherche
ariables : il n’y aura plus de jeu dans la parole, et dès lors plus d’ éloquence et plus de poésie. Tout ce qui est mobile et vari
trop connues. SUARD. 99. Œuvres choisies de Fénelon, Lettres sur l’ éloquence , tome II, § VI, pages 238 et suivantes, Paris, 18
19 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre III. De l’Éloquence chez les Romains. »
Chapitre III. De l’ Éloquence chez les Romains. Sans cesse occupés d’expédit
espace de cinq cents ans, ni goût, ni imagination, ni sensibilité, ni éloquence . À mesure qu’ils étendirent leurs conquêtes, ils
les particuliers et l’état, cultivé les lettres, la philosophie et l’ éloquence , au milieu des orages, des succès et des malheurs
j’avoue que je suis moins touché de l’art infini et de la magnifique éloquence de Cicéron, que de la rapide simplicité de Démost
ue de la rapide simplicité de Démosthène ». Le règne de la véritable éloquence fut très court chez les Romains ; elle avait pris
populaires, cessèrent d’échauffer les esprits, et d’entretenir cette éloquence mâle et vigoureuse que le mouvement allume, et qu
er, dans son panégyrique de Trajan, quelques étincelles de l’ancienne éloquence . Encore ces étincelles sont-elles rares et faible
ture. De la, ce fameux dialogue sur les causes qui avaient corrompu l’ éloquence , chef-d’œuvre de goût et de raison, successivemen
. C’est là, que la cause du goût et de la raison est plaidée avec une éloquence et une solidité dignes de l’un et de l’autre ; qu
e ; que les limites qui séparent et doivent distinguer la poésie et l’ éloquence , sont assignées avec autant de justesse que de sa
es causes principales auxquelles il attribue la décadence totale de l’ éloquence romaine. « Ce n’est point, dit-il, la disette de
prits aux vrais principes et pour faire renaître les beaux jours de l’ éloquence , il faut en revenir à la simplicité des mœurs ant
20 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »
es Discours sacrés. Il n’est point de théâtre plus brillant pour l’ éloquence , que les discours sacrés. C’est là qu’elle paraît
evé d’un prédicateur ». Prédicateurs modernes. La carrière de l’ éloquence sacrée a été courue parmi nous avec les plus bril
éa, pour ainsi dire, le vrai goût de la chaire, en introduisant cette éloquence noble, majestueuse, véhémente et sublime, qui con
de, et possède de plus l’art de tourner ses preuves en sentiment. Son éloquence vive, ornée et pathétique, frappe l’esprit, pénèt
es ouvrages desquels ils pourront puiser le goût de la bonne et vraie éloquence . Ceux qui ne contribuèrent pas peu à illustrer ce
cité qui le fit applaudir à la cour de Louis XIV. « Le vrai goût de l’ éloquence chrétienne, dit-il dans la préface de ses Sermons
ine de chaleur. On voit aisément que l’amour de Dieu l’embrasait. Une éloquence simple et insinuante distingue ceux du P. Griffet
éhément, il est beaucoup moins profond ; et il s’en faut bien que son éloquence soit aussi mâle et aussi nerveuse. Ce qu’on doit
abbé Séguy, un des plus grands Orateurs sous Louis XV. Il y règne une éloquence vive et naturelle, quoiqu’on y trouve quelques en
s et frappantes. Mais l’art y paraît trop à découvert : tout ce que l’ éloquence a de plus brillant, y est étalé avec trop de pomp
rce et de dignité : il ne souffre rien de commun, rien de médiocre. L’ éloquence doit y déployer toute sa magnificence, toute sa p
X. Orateurs de ce genre. Dans le siècle de Louis XIV, ce genre d’ éloquence fut porté parmi nous à sa plus haute perfection.
dans son style. Aucun Orateur n’a possédé au même degré que lui cette éloquence noble, nerveuse et rapide, qui étonne l’imaginati
e de génie et le grand Orateur. Massillon n’a pas cultivé ce genre d’ éloquence avec un succès bien marqué. Il y a cependant de t
Maréchal de Luxembourg, comme une des plus belles que nous ayons. Une éloquence vive, brillante et soutenue caractérise les Orais
leur éloge. Les Romains, suivant Polybe, ouvrirent cette carrière à l’ éloquence , la même année qu’ils abolirent la royauté, pour
pour intéresser les Juges et se les rendre favorables, tout ce que l’ éloquence a de plus fort, de plus agréable et de plus touch
res. Il y a quelques autres espèces de discours, qui font partie de l’ éloquence du barreau. Ce sont ceux que prononce le procureu
i doivent respirer en tout l’amour du bien public. Les trois genres d’ éloquence entrent dans ces différentes espèces de discours.
ur simple, fleuri, sublime et pathétique. Orateurs du Barreau. L’ éloquence du barreau n’a pas été portée parmi nous au degré
devint si florissante et si redoutable, y fut comme le fondateur de l’ éloquence . Il pensait fortement, et s’exprimait de même : o
e peinture exacte des mœurs et des caractères. Quintilien compare son éloquence à un ruisseau pur et clair, plutôt qu’à un fleuve
lic, il se contenta de composer des harangues et d’ouvrir une école d’ éloquence . Du nombre de ses disciples furent Eschine et Dém
d de son cœur. Il remplit, dit Cicéron lui-même, l’idée que j’ai de l’ éloquence  : il atteint à ce degré de perfection que j’imagi
, fut à Rome ce que Démosthène avait été dans Athènes. Ce prince de l’ éloquence latine excelle dans les trois genres d’écrire. Si
possède au même degré que lui les qualités qui regardent le fond de l’ éloquence  ; le dessein, l’ordre, l’économie du discours, la
d le plus beau coloris, le tour le plus piquant et le plus varié. Son éloquence magnifique n’est jamais étalée au préjudice du bo
timents. Sa harangue pour le consul Marcellus est un parfait modèle d’ éloquence fleurie. On regarde avec juste raison comme un ch
n peu plus haut. C’est celui qui a le mieux exprimé le caractère de l’ éloquence de l’orateur romain. L’abbé Auger nous a donné au
ou de citoyens distingués, qui coururent avec éclat la carrière de l’ éloquence . Leurs ouvrages ne nous sont point parvenus. L’él
ès beaux morceaux dans leurs plaidoyers, qui ont été imprimés. Mais l’ éloquence du barreau a fait, depuis, de grands progrès parm
y a un très bon ouvrage qu’on peut regarder comme faisant partie de l’ éloquence du barreau, parce qu’il est exactement dans le ge
e sont susceptibles ni des richesses du style, ni des mouvements de l’ éloquence . L’écrivain ne devant parler qu’à la raison pour
ateur étale les plus beaux ornements, les plus brillantes fleurs de l’ éloquence , pourvu qu’il le fasse sans affectation et avec g
variée. Le plus parfait modèle qui puisse être proposé en ce genre d’ éloquence , est le discours que prononça Racine, à la récept
si : « Oui, monsieur, que l’ignorance rabaisse tant qu’elle voudra l’ éloquence et la poésie, et traite les habiles écrivains de
, tout est grand dans ce discours. Il y règne d’un bout à l’autre une éloquence noble, sublime, et en même temps naturelle : c’es
oupes. Il y a d’autres discours qui sont du ressort d’une espèce d’ éloquence qu’on peut appeler militaire, et qui paraît néces
e adressaient aux troupes, et qui sont de vrais modèles en ce génie d’ éloquence . On en a donné un recueil sous le titre de Harang
21 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre troisième. Du discours. »
re doit apprendre ailleurs que dans une Rhétorique les préceptes de l’ éloquence sacrée ; l'avocat, le tribun, l’académicien s’ins
s les volumineux ouvrages des maîtres, des graves devoirs imposés à l’ éloquence judiciaire, politique et scientifique21. Sans dou
osthènes : et quand Plotius vint donner à Rome les premières leçons d’ éloquence latine, les déclamations de ses élèves ne ressemb
, oraisons funèbres, panégyriques religieux, qui sont du domaine de l’ éloquence sacrée ; les discours faits pour les assemblées d
iscours faits pour les assemblées délibérantes, qui appartiennent à l’ éloquence politique ; 3° les longs plaidoyers civils et cri
s que revendiquent les hauts fonctionnaires de la magistrature dans l’ éloquence judiciaire : 4° les panégyriques civils, les disc
ans les solennités classiques et scientifiques, qui font l’objet de l’ éloquence académique. Nous garderons pour nos exercices 1°
hacun devra étudier plus tard suivant la profession qu’il choisira. Eloquence sacrée. C’est sans doute une grande et belle i
i n’est pas Dieu. Ces réflexions sont communes à tous les genres de l’ éloquence sacrée ; mais l’oraison funèbre mérite une mentio
stes et décidés, tout l’effet est perdu. La tribune sainte est pour l’ éloquence un théâtre auguste, d’où elle peut de toute maniè
lations divines ; en un mot, ce sera Bossuet. (Maury et La Harpe.) Eloquence politique. Le genre délibératif des anciens r
olitique. Le genre délibératif des anciens répond à merveille à l’ éloquence politique dans la division des modernes. Il est a
semblées nationales et législatives, et en effet, quels champs pour l’ éloquence que ces assemblées, sans contredit les plus augus
ute cette force, n’en a plus assez pour lui résister. Mais pour que l’ éloquence politique acquière généralement cet empire, il fa
rlant en maître devant des complices et des esclaves. (La Harpe.) Eloquence judiciaire. Les anciens, comme les modernes,
l’accusation ou la défense devant les tribunaux. Ainsi le genre (ou l’ éloquence ) judiciaire, comprend toutes les affaires qui se
se contrarier : c’est alors que le genre judiciaire est susceptible d’ éloquence . S’il s’agit du fait, la question est de savoir s
il est, par les règles du juste et de l’injuste. Dans toute cause, l’ éloquence de l’ orateur est employée à l’attaque et à la dé
rait cru devoir redouter un concurrent si dénué des fortes armes de l’ éloquence . Mais lorsque son adversaire l’avait échauffé en
st la plus forte recommandation d’une cause, et peut-être la première éloquence d’un orateur. De tout ce que je viens de dire, de
is la dernière impression est encore plus décisive que la première. L’ éloquence judiciaire doit être principalement forte de preu
r les affections dans le cœur des juges. (La Harpe et Marmontel.) Éloquence académique. Il  y a un genre d’éloquence qui
Harpe et Marmontel.) Éloquence académique. Il  y a un genre d’ éloquence qui est uniquement pour l’ostentation, et qui n’a
céron insiste beaucoup sur ce principe, comme sur une des règles de l’ éloquence les plus importantes.  Il faut, dit-il, choisir u
se qu’il est libre de faire ou de ne pas faire. Dans la division de l’ éloquence adoptée par les anciens, l’exhortation avait sa p
es quatre genres qu’ils ont créés. Elle peut en effet paraître dans l’ éloquence sacrée, au barreau, à la tribune politique et les
Elle participe donc par quelque côté à la nature des quatre genres d’ éloquence . Mais ce qui la distinguera toujours d’un discour
entendaient par harangues presque toutes les variétés de formes de l’ éloquence . Eloge, accusation, défense. délibération, etc. C
251. Appendice. C’est avec raison que l’action a été définie, l’ éloquence du corps. La connaissance des règles de l’action
rateur. Démosthènes faisait autant d’effet par ses gestes que par son éloquence . Les juges de l’aréopage se défiaient du geste, e
sens profond dans le mot soldat. C’est un soldat qui va parler, sans éloquence , sans fard, librement, à une impératrice. Nous no
feu sacré de s’occuper de prose. Pour encourager ceux-ci à cultiver l’ éloquence , en même temps que pour les rebuter d’une audacie
règles de cette science qui embrasse l’art de parler et d’écrire avec éloquence . C’est un peu restreindre la matière, et ce n’est
l’antiquité, dans ses institutions oratoires, écrites surtout pour l’ éloquence parlée, n’a point dédaigné de traiter des procédé
eurs modernes n’ont conservé que le genre judiciaire, et l’ont appelé éloquence du barreau. Les genres délibératifs et démonstrat
ntrant souvent l’un dans l’autre ont été supprimés et remplacés par l’ éloquence de la tribune ou éloquence politique, comprenant
autre ont été supprimés et remplacés par l’éloquence de la tribune ou éloquence politique, comprenant aussi l’éloquence militaire
l’éloquence de la tribune ou éloquence politique, comprenant aussi l’ éloquence militaire, l’éloquence de la chaire, ou éloquence
une ou éloquence politique, comprenant aussi l’éloquence militaire, l’ éloquence de la chaire, ou éloquence sacrée ; et enfin l’él
comprenant aussi l’éloquence militaire, l’éloquence de la chaire, ou éloquence sacrée ; et enfin l’éloquence académique ou scien
militaire, l’éloquence de la chaire, ou éloquence sacrée ; et enfin l’ éloquence académique ou scientifique. Cette division est pl
22 (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français
tés de critique, tels que la Lettre et les Dialogues de Fénelon sur l’ Éloquence . le Traité des Études de Rollin, les Leçons de de
riques qui remplissent l’Écriture sainte, et qui s’épanchaient dans l’ éloquence de Bossuet. Sa piété eût craint d’introduire la c
mier rang des plus grands poëtes. Nous retrouverons la passion dans l’ éloquence , dont elle est l’âme ; nous la rencontrerons enco
a passion, et dans l’ordre où ils ont dû se produire, il semble que l’ éloquence les ait précédés tous. L’intérêt, la colère, la r
t la douleur ont fait les premiers poètes. L’histoire est née après l’ éloquence , quand les hommes ont eu l’idée de conserver la m
s de l’âme et aux lois de la morale, ont créé la philosophie. IV. Éloquence  : caractères et divisions.  L’éloquence est l’
éé la philosophie. IV. Éloquence : caractères et divisions.  L’ éloquence est l’art de persuader ; elle démontre la vérité
règle de l’imagination. Chez l’orateur, le bon sens est le fond de l’ éloquence  ; la passion et les peintures passent après lui.
it divisé d’une manière simple et féconde les objets que se propose l’ éloquence . Trois motifs persuadent : le juste, l’utile et l
tifs persuadent : le juste, l’utile et le beau ; de là trois genres d’ éloquence  : le genre judiciaire, le genre délibératif et le
tête d’un accusé. Il est libre de s’abandonner aux inspirations de l’ éloquence pour persuader la vertu, comme Bossuet ou Bourdal
e et le beau ne sont que trois formes du vrai. V. Histoire.  L’ éloquence persuade le vrai : l’histoire le raconte « C’est
é, dans la Lettre de Fénelon à l’Académie et dans ses Dialogues sur l’ éloquence , le langage excellent d’un goût presque sans erre
les moyens possibles de persuader sur quelque point que ce soit. » L’ Éloquence est le talent de persuader, c’est-à-dire le don n
et réunies sous de certains chefs ; ce qui a donné lieu de dire que l’ éloquence n’était pas née de l’art, mais que l’art était né
ue l’éloquence n’était pas née de l’art, mais que l’art était né de l’ éloquence . » (Rollin, Traité des Études, iii, 1.)2 2° Uti
l’ont usage de la Rhétorique. L’art oratoire fait la supériorité de l’ éloquence savante sur l’éloquence instinctive. Celle-ci se
ique. L’art oratoire fait la supériorité de l’éloquence savante sur l’ éloquence instinctive. Celle-ci se trouve partout, jusque d
ns un cri du cœur. La réponse du vieil Horace est le sublime de cette éloquence . Que vouliez-vous qu’il fît contre trois ? — Qu’
rateurs qui poursuivent ce résultat positif, caractère essentiel de l’ éloquence politique et judiciaire ? La foi et la piété euss
ez les Romains. Cependant on peut voir, dans le second Dialogue sur l’ éloquence , que Fénelon la recommande au prédicateur, et en
corps qui parle au corps. » Mais Buffon, dans son discours, analyse l’ éloquence du philosophe et du savant plutôt que celle de l’
tion à la fois la première, la seconde et la troisième condition de l’ éloquence . L’action oratoire des anciens était toute une sc
sent que la puissance de la logique et de l’évidence. C’est mutiler l’ éloquence , en lui ôtant la passion. Bien penser et bien sen
prennent encore l’une et l’autre le nom de prémisses. Enthymème. — L’ éloquence , qui demande une arme plus maniable et plus rapid
nt à expliquer et à classer les actes de la pensée et les effets de l’ éloquence . L’analyse de l’esprit n’est pas moins intéressan
lle trouve son application dans la poésie, à plus forte raison dans l’ éloquence , quelquefois dans l’usage familier de la parole e
eint aimable, et qu’elle émeut les hommes en sa faveur : ainsi dans l’ éloquence , tout consiste à ajouter à la preuve solide les m
on discours sans qu’il y pense. On sent bien que non-seulement pour l’ éloquence , mais pour le commerce ordinaire de la vie, rien
, chap. iii, § 7.) Il est fâcheux pour la nature humaine que, dans l’ éloquence , il ait fallu distinguer les mœurs réelles des mœ
ter les apparences, pour persuader et pour séduire. Au reste, comme l’ éloquence s’adresse aux intérêts et aux passions, comme ell
plus général. Pour faire bien entendre la puissance des mœurs dans l’ éloquence , il est bon de montrer les effets des défauts con
la bienveillance, la prudence, sont des conditions essentielles de l’ éloquence . Ce sont les qualités comprises sous le nom de mœ
e dans une région plus sublime, au-delà des orages de la terre, notre éloquence sacrée n’en offre-t-elle pas des modèles au-dessu
teur ; on comprend mieux encore la puissance irrésistible où arrive l’ éloquence après des efforts toujours plus énergiques et des
r parlait dans de grandes assemblées ou devant tout un peuple. Dans l’ éloquence moderne, et à plus forte raison dans le commerce
er jusqu’au sublime. Ces exordes majestueux appartiennent surtout à l’ éloquence de la chaire ; cependant, on les rencontre aussi
qu’on cesse d’aimer sitôt qu’on en jouit, etc. (Acte II, scène i.) L’ éloquence sacrée, où l’idée du beau domine dans son express
se et d’Anne de Gonzague, celui du sermon sur l’Unité de l’Église, où éloquence s’élève au ton de l’ode et de l’épopée, et celui
e et sublime, simple et vigoureux. Mais, dans les grandes passions, l’ éloquence se passe des préparations même les plus courtes :
délité rigoureuse n’exclut pas l’art et la délicatesse du récit, ni l’ éloquence et l’énergie des tableaux. Il suffit de nommer Ta
utation ne procède pas toujours de même dans la dialectique et dans l’ éloquence . Dans la dialectique, ou discussion philosophique
les spectacles.) Ces principes sont communs à la dialectique et à l’ éloquence , ajoutons à la conversation. Au barreau, dans la
ommuns appartiennent plus à la dialectique et à la philosophie qu’à l’ éloquence . Mais tous les genres de composition littéraire o
. Dans ce beau langage, Buffon n’a fait que résumer les règles de l’ éloquence communes à l’orateur, au philosophe et au savant.
, dans tons les bureaux et toutes les commissions. Il y a une sorte d’ éloquence propre à ce genre de discours, qui consiste, si j
on se l’imagine… Il faut s’attacher à bien étudier le premier genre d’ éloquence , qui est le simple, en bien prendre le caractère
deux académies, il exposait à ses auditeurs les règles générales de l’ éloquence , telles qu’il les comprenait après Platon et Aris
remières de la grandeur et du sublime. Après cette magnifique leçon d’ éloquence et de rhétorique, Buffon termine en appliquant au
ir à l’usage même ordinaire de la vie aussi bien qu’à la plus sublime éloquence . C’est par là que le commerce de ces sublimes gén
II, scène iv.) Tantôt l’expression est recherchée et contournée ; Son éloquence accorte, enchaînant avec grâce L’excuse du silenc
e, universelle, impérissable. Il fait passer dans la poésie et dans l’ éloquence les pensées et les passions humaines avec toute l
n nommant les choses par leurs noms. Tout entre dans les sujets que l’ éloquence doit traiter. La poésie même, qui est le genre le
’en peignant les choses avec toutes leurs circonstances… La véritable éloquence n’a rien d’enflé ni d’ambitieux ; elle se modère
le n’est grande et sublime que quand il faut l’être. » (Dialog. sur l’ Éloquence .) Harmonie. — La dernière des qualités générale
essée. Art poétique, I, vers 109. Bossuet, dans le mouvement de son éloquence , a négligé parfois cette règle : « Alors qu’avons
deviendrait monotone. Cette forme flexible et brillante convient à l’ éloquence et surtout à la poésie, où les pensées s’enchaîne
eur et du nombre. D’autres genres littéraires, certaines parties de l’ éloquence elle-même, comme le récit, la discussion, l’attaq
s du style avait conduit les anciens à distinguer trois genres dans l’ éloquence , le simple, le tempéré, le sublime. Sans attacher
ce qu’on appelle le grand, le sublime. Il met en usage tout ce que l’ éloquence a de plus relevé, de plus fort, de plus capable d
ardiesse des figures, la vivacité des mouvements. C’est cette sorte d’ éloquence qui dominait autrefois souverainement à Athènes e
er qu’on n’a pas pu y parvenir. Ceux qui ont quelque goût de la vraie éloquence reconnaissent qu’il n’y a rien de si difficile qu
ascal et ses amis mêlèrent l’inflexible justesse à l’ardeur même de l’ éloquence . » (Préface du Diction. de l’Académie.) Origin
ence de la passion et du beau, qui distingue les vues de Pascal sur l’ éloquence des critiques de Condillac sur le style. » (M. Vi
rtait, dans la recherche de la vérité une pénétration effrayante, une éloquence passionnée que la philosophie ne connaissait pas
é la plus brillante, la plus éclairée, la plus polie qui fut jamais. Éloquence de la chaire ; son influence sur la prose françai
iété si délicate et ensemble si religieuse, que se forma cette grande éloquence de la chaire, inconnue des anciens, dont les modè
ctions les plus pures de la parole. Bossuet égala les mouvements de l’ éloquence aux plus sublimes accents de la poésie. Les Orais
des études de tout un siècle. Près de Bossuet, Bourdaloue ramenait l’ éloquence à la logique puissante dont Port-Royal avait déjà
yse délicate des passions, renouvela la fécondité et la richesse de l’ éloquence . Sa pensée, redoublée quelquefois à l’excès, se d
se vive et dégagée du xviiie siècle. N’oublions pas Fléchier, dont l’ éloquence fut d’ailleurs trop estimée de ses contemporains.
ton et le modèle de la critique dans les Dialogues et la Lettre sur l’ Éloquence , où les principes éternels du goût sont exprimés
elle s’élevait avec Buffon à cette magnificence de paroles qui est l’ éloquence sans la passion ; elle était, dans Rousseau, tour
n n’adoucit, et son goût pour les termes généraux ; Rousseau, par son éloquence souvent mise au service de la déclamation, du sop
ent dans la conversation la plus familière comme dans la plus sublime éloquence . Habiles et brillantes dans la bouche des savants
on peut le voir dans ces exemples, est une figure pleine d’éclat et d’ éloquence , mais d’un emploi rare et difficile. 3° Exclamati
es. C’est la figure par excellence de la poésie et souvent aussi de l’ éloquence . « Charles-Gustave parut à la Pologne surprise e
ccroîtra sa richesse. La Fontaine, liv. VIII, fab. I. La poésie, l’ éloquence , la conversation même font un perpétuel usage de
onnaîtra dans ce paragraphe beaucoup de souvenirs des Dialogues sur l’ éloquence  ; ces emprunts portent leur excuse avec eux ; au
23 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre II. Études du Prédicateur. »
Chapitre II. Études du Prédicateur. L’ éloquence de la chaire demande une étude méditée et suivie
étudiés : ainsi, plus ses connaissances seront multipliées, plus son éloquence sera parfaite. Mais s’il veut porter la convictio
s écritures, qu’il se nourrisse, qu’il enrichisse, qu’il fortifie son éloquence de leur lecture : il sera sûr alors de toucher, d
traits de sentiment, de pensées sublimes, de mouvements pathétiques l’ éloquence ne leur doit-elle pas ? Quelquefois un discours e
ains et devient le germe d’un des plus beaux discours dont s’honore l’ éloquence évangélique : et nunc reges intelligite ; erudim
joindre la lecture raisonnée de ces orateurs que leurs vertus et leur éloquence vraiment apostoliques ont fait nommer à si juste
à-dire, les fondateurs et les soutiens de l’église. C’est à eux que l’ éloquence sacrée doit son origine et ses modèles en même te
ée doit son origine et ses modèles en même temps : ce nouveau genre d’ éloquence était absolument inconnu aux anciens ; et saint A
24 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre III. Idée de l’Éloquence des Saints-Pères. »
Chapitre III. Idée de l’ Éloquence des Saints-Pères. On peut considérer les apôtr
n Lycaonie, qui voulurent lui offrir des victimes, comme au Dieu de l’ éloquence . Le célèbre Longin, que l’on ne peut accuser ici
pas à compter saint Paul au nombre des grands orateurs de la Grèce. L’ éloquence des premiers disciples des apôtres fut simple et
s orateurs, et il se forma des écoles où l’on enseigna publiquement l’ éloquence sacrée. Parmi les orateurs qui consacrèrent les p
exposer le vrai, saint Justin dédaigna les ressources et le fard de l’ éloquence  : mais son style rachète, par la force et la préc
isans de sa morale, dans tous les temps. Le caractère dominant de son éloquence est la force, la profondeur des idées, la vivacit
eut-être point assez senti saint Ambroise. L’éclat et la pompe de son éloquence tournèrent sûr lui tous les regards de l’occident
les yeux, si l’on veut remplir avec succès la carrière imposante de l’ éloquence sacrée. Voilà à quelle école respectable s’étaien
l’ordre des temps, et hâtons-nous d’arriver au règne de la véritable éloquence chrétienne chez les Français.
25 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre VI. D’Aguesseau et Séguier. »
allier à l’étendue du savoir une profonde sagesse ; aux charmes de l’ éloquence , l’empire de la vertu ; à l’élévation des dignité
si éclairé qu’intrépide pour le bien. On admire dans ses discours une éloquence naturellement proportionnée aux sujets : sublime
intilien, établi pour principe la nécessité d’unir la philosophie à l’ éloquence , pour former le parfait orateur, et nous nous som
a acquis celui de les connaître. » L’étude de la morale et celle de l’ éloquence sont nées en même temps, et leur union est aussi
iné cette distinction injurieuse aux orateurs, ce divorce funeste à l’ éloquence , des expressions et du sentiment, de l’orateur et
rs dignes du peintre et du modèle. « Ce fut dans le premier âge de l’ éloquence que la Grèce vit autrefois le plus grand de ses o
ature, jalouse de sa gloire, lui refuse ces talents extérieurs, cette éloquence muette, cette autorité visible qui surprend l’âme
se demande ensuite : « D’où sont sortis ces effets surprenans d’une éloquence plus qu’humaine ? Quelle est la source de tant de
ence du barreau, il parle des vices de style qui défiguraient alors l’ éloquence , et trace, à ce sujet, les règles du goût le plus
lan. Mais, bien loin de se laisser éblouir par l’heureux succès d’une éloquence subite, il reprend toujours avec une nouvelle ard
26 (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433
ion sur les formes extérieures du discours. Considérant un peu trop l’ éloquence comme un art, elles indiquent des procédés pour a
ours c’est l’homme qui parle à des hommes, et que les instrumens de l’ éloquence et les moyens de persuasion sont partout et toujo
s de Cicéron et de Quintilien, ramener perpétuellement le lecteur à l’ éloquence de la tribune et du barreau, comme si ces deux ge
et l’action renferment tous les élémens qui constituent l’œuvre de l’ éloquence . Je n’ai pas cru devoir donner, comme quelques au
ouvoir nous convenir. En effet, comment classer dans cette division l’ éloquence de la chaire ? j’ai cru devoir en adopter une nou
uvelle faite d’après les objets principaux auxquels nous appliquons l’ éloquence , tels que ceux de la tribune, de la chaire, du ba
s un ouvrage de la nature de celui-ci ? Les matières sur lesquelles l’ éloquence peut s’exercer sont si variées et si nombreuses q
vertir les jeunes gens du sens qu’ils doivent attacher au mot genre d’ éloquence consacré dans les livres de rhétorique. Rigoureus
nce consacré dans les livres de rhétorique. Rigoureusement parlant, l’ éloquence n’a pas de genre et ne peut point en avoir. Consi
l’est en toutes matières dont il a la science. Ainsi lorsqu’on dit l’ éloquence sacrée, l’éloquence judiciaire, etc…, c’est une p
ières dont il a la science. Ainsi lorsqu’on dit l’éloquence sacrée, l’ éloquence judiciaire, etc…, c’est une phrase elliptique dan
dans laquelle on sous-entend appliquée. C’est comme si l’on disait l’ éloquence appliquée aux choses sacrées, aux matières judici
me, je ne puis le croire inutile pour nos élèves. La dialectique et l’ éloquence ont une affinité palpable. Les anciens ne les sép
ainsi en plusieurs endroits de ses ouvrages. En effet, il faut que l’ éloquence s’appuie d’abord sur la raison ; et nul ne parvie
que j’ai faites des principes du raisonnement. La première règle de l’ éloquence en tout genre est de parler comme il convient aux
idées et induire en erreur. L’action, cette partie si importante de l’ éloquence , ne doit pas être oubliée dans une rhétorique. J’
eines et de travail pour s’y rendre habiles se changera en plaisir. L’ éloquence est devenue l’un des ressorts de nos institutions
nt à notre siècle un nouvel ordre politique, cette belle carrière à l’ éloquence , et de préparer ainsi dans l’avenir des occasions
à la tribune de l’une ou de l’autre chambre, et y feront entendre une éloquence animée par la passion du bien public et l’amour d
n extrait. Ceux d’entre eux qui se dévouent aux nobles exercices de l’ éloquence doivent, après leur cours de rhétorique, en repre
prétends pas qu’elle suffise pour élever quelqu’un aux honneurs de l’ éloquence . Un heureux naturel vaut sans doute mieux que l’a
. Rhétorique française. Notions préliminaires. Idee de l’ éloquence . L’ éloquence nous apparaît sous tant de formes
française. Notions préliminaires. Idee de l’éloquence. L’ éloquence nous apparaît sous tant de formes différentes, qu
Dieu est vivant et vous regarde ; et il les ramène au combat. C’est l’ éloquence d’inspiration. Tantôt repoussant toute espèce d’a
, dit l’abbé Fleuri, est éloquent dans son grec demi-barbare. Voilà l’ éloquence naturelle. Tantôt rassemblant tous ses moyens, el
orateurs de Rome. (De clar. Orat., nos. 139 et 140.) C’est par cette éloquence que Cicéron amène le peuple romain à renoncer au
effet dans son admirable sermon sur le petit nombre des élus. C’est l’ éloquence artificielle1. Définition de l’éloquence. Consi
it nombre des élus. C’est l’éloquence artificielle1. Définition de l’ éloquence . Considérée sous les deux premiers points de vue
n de l’éloquence. Considérée sous les deux premiers points de vue, l’ éloquence est un don de la nature, et n’est point soumise à
et fortifié par le secours de l’art : elle prend en cet état le nom d’ éloquence artificielle. Mais, au fond, l’éloquence artifici
e prend en cet état le nom d’éloquence artificielle. Mais, au fond, l’ éloquence artificielle n’est que l’éloquence naturelle, écl
nce artificielle. Mais, au fond, l’éloquence artificielle n’est que l’ éloquence naturelle, éclairée et réglée dans l’usage de ses
lairée et réglée dans l’usage de ses moyens. Les anciens ont défini l’ éloquence ainsi cultivée, l’art de persuader par la parole.
La rhétorique est la théorie de cet art. Elle trace la méthode, et l’ éloquence la suit ; l’une indique les sources, et l’autre y
utre y va puiser. On peut la définir : une collection de règles sur l’ éloquence . La rhétorique, selon Aristote, considère en chaq
plaidoyer, diffèrent dans la composition et le ton ; les moyens de l’ éloquence et les parties oratoires y sont modifiées par la
urs modernes, division prise des trois grands théâtres sur lesquels l’ éloquence s’exerce aujourd’hui : la tribune politique, le
litique, le barreau et la chaire. A ces trois genres nous joindrons l’ éloquence du panégyrique. Division de la rhétorique. Les
. 7.) De ces cinq parties, les deux dernières n’appartiennent qu’à l’ éloquence parlée, les trois premières lui sont communes ave
qu’à l’éloquence parlée, les trois premières lui sont communes avec l’ éloquence écrite. Invention, disposition, élocution. Cett
x, l’esprit, le caractère et la manière propres à chacun des genres d’ éloquence que nous avons distingués. Il est important de s’
rt que ce soit, si l’on n’en connaît bien la fin et l’objet. § Ier. Éloquence de la Tribune. Objet de l’éloquence de la tr
la fin et l’objet. § Ier. Éloquence de la Tribune. Objet de l’ éloquence de la tribune. Ce genre d’éloquence a pour objet
e de la Tribune. Objet de l’éloquence de la tribune. Ce genre d’ éloquence a pour objet la persuasion. Il s’agit de faire ad
sur la saine raison. On ne doit jamais perdre de vue que la véritable éloquence repose sur la solidité de la pensée : Est eloque
evoir, et alors c’est dans le principe de l’honnête et du juste que l’ éloquence puise ses forces ; ou il s’agit de les déterminer
sa dignité. Lorsque l’utilité publique et la dignité sont d’accord, l’ éloquence populaire a tous ses avantages. C’étaient les deu
ons. La tribune est le théâtre qui ouvre une plus vaste carrière à l’ éloquence passionnée. L’aspect d’une grande assemblée suffi
mue et brûlante de l’amour du bien public. Voilà ce qui caractérise l’ éloquence de la tribune. Restriction à faire. Cependant c
me semblent avoir l’un et l’autre merveilleusement observé. § II. Éloquence de la Chaire. Objet de l’éloquence de la cha
illeusement observé. § II. Éloquence de la Chaire. Objet de l’ éloquence de la chaire. L’éloquence de la chaire se propos
I. Éloquence de la Chaire. Objet de l’éloquence de la chaire. L’ éloquence de la chaire se propose principalement, d’inspire
e tout ce qui demande une logique déliée et suivie est peu propre à l’ éloquence sacrée. Ce n’est pas pour discuter une question o
s graver profondément dans le cœur. Voilà le véritable but du genre d’ éloquence dont nous parlons. Si vous ne savez pas intéresse
té ; Dieu qui reste et qui les attend ; voilà les grands leviers de l’ éloquence évangélique. Mais le champ fertile et vaste qui l
st possible. Destiné à captiver, à toucher une multitude assemblée, l’ éloquence de la chaire doit employer une action véhémente e
vers lequel l’orateur dirige toute la force de ses argumens et de son éloquence  : par exemple, si prenant une vertu, un vice, sou
n auditoire. C’est la marque la plus certaine du véritable génie de l’ éloquence de la chaire. Il doit prendre en considération, l
er dans ses discours, ni lui fournir la matière principale. § III. Éloquence du Panégyrique. Définition du panégyrique.
forcer d’en prendre l’empreinte ; tel est le genre de persuasion de l’ éloquence des éloges. Lieux qui lui sont propres. Pour lo
émie ; mais des tableaux, des mouvemens, des peintures vivantes, de l’ éloquence enfin, dont le propre est d’agir sur les esprits
nfermait la louange et le blâme. Dans les anciennes républiques, où l’ éloquence a jeté un si brillant éclat, la fonction la plus
ses vices et de ses forfaits. » (De orat. l. II, n°. 349.) § IV. Éloquence du Barreau. Objet de l’éloquence du barreau.
rat. l. II, n°. 349.) § IV. Éloquence du Barreau. Objet de l’ éloquence du barreau. Le principal objet de l’éloquence du
rreau. Objet de l’éloquence du barreau. Le principal objet de l’ éloquence du barreau, c’est la conviction. L’orateur ne che
e et vrai. Par conséquent, c’est principalement à leur raison que son éloquence s’adresse. Elle doit prouver principalement. Ic
ribune. L’avocat ne doit pas imiter les anciens sans restriction. L’ éloquence du barreau est plus limitée, plus sobre, plus mod
ngues judiciaires de Démosthène et de Cicéron. A Athènes et à Rome, l’ éloquence du barreau se rapprochait plus de celle des assem
naître les passions, paraîtrait ridicule dans le barreau moderne. L’ éloquence du barreau peut en certains cas être passionnée.
ce du barreau peut en certains cas être passionnée. Le principe de l’ éloquence du barreau est donc que le juge a besoin d’être é
faits étant du ressort du sentiment, le cœur doit les juger. Alors, l’ éloquence pathétique peut avoir lieu ; mais l’avocat doit é
pèces de preuves. Un magistrat de nos jours, aussi distingué par son éloquence que par ses vastes connaissances dans la science
iffèrent qu’en ce que la dialectique serre ses raisonnemens, et que l’ éloquence les étend. Rien n’est plus juste que l’idée de Zé
que l’idée de Zénon, qui comparait la dialectique au poing fermé et l’ éloquence à la main étendue. (Cic., Orat., n. 113.) C’est t
ure, dans son anatomie ; le second, revêtu de toutes les parures de l’ éloquence . Sous cette dernière forme il prend le nom d’ampl
é dans tout son jour, d’éclairer et de convaincre les esprits. Mais l’ éloquence qui, outre cette première fin, se propose encore
ur qu’à l’esprit, ne peut s’accommoder de la forme syllogistique. « L’ éloquence , dit Quintilien, est de sa nature riche et pompeu
paroles, il faut conclure, non qu’il faille bannir le syllogisme de l’ éloquence dont il fait la force et la solidité, mais seulem
toire. L’enthymème est très-bien assorti à la nature et au goût de l’ éloquence  ; aussi Aristote (Rh. l. I, c. 2.) l’a-t-il appel
éclat à développer son motif, et c’est un des plus grands moyens de l’ éloquence oratoire et philosophique. (Arist. Rh. l. II, c. 
son sanctuaire. (Act. I, sc. I.) Dans ce morceau de la plus sublime éloquence , comme de la plus sublime poésie, la marche des p
nous en donne plusieurs fois le sage conseil dans ses dialogues sur l’ éloquence . Nous développerons davantage ces idées au livre
urs qui ont excellé, et particulièrement de Démosthène, apprend que l’ éloquence consiste plus à pousser brusquement ce qui intére
pensée que pour la vérité et la vertu. » (Lett. à l’Ac. franç. sur l’ éloquence .) Autres moyens de plaire dans l’orateur. Ce q
particulier…. Qui ne sait que la gravité du sénat demande un genre d’ éloquence , que la légèreté du peuple en demande une autre ?
Il est aisé de voir que chacune de ces circonstances veut une forme d’ éloquence particulière. C’est ainsi que les actions de la v
njurieuse à la majesté impériale. Grâce aux prestiges de sa flatteuse éloquence , tous les objets changent de face. La spoliation
a besoin de les étudier, pour profiter de toutes les ressources de l’ éloquence  ; car, si l’on ne connaît pas la nature de l’homm
VI, c. 2.) On a donc raison de dire que les passions dominent dans l’ éloquence et qu’elles sont la voie la plus sûre pour aller
exciter les plus grands mouvemens, en quoi consiste le triomphe de l’ éloquence ….. Vif, ardent, impétueux, il arrache la victoire
i fait les grands orateurs. « Pour ce qui est des autres parties de l’ éloquence , un génie médiocre peut y suffire, pourvu qu’il s
C’est néanmoins par là que l’orateur domine ; c’est ce qui assure à l’ éloquence l’empire qu’elle a sur les cœurs. » (Quint., l. V
c ses juges comme avec des hommes. D’ailleurs, lorsqu’on attribue à l’ éloquence le don d’émouvoir, et à l’orateur le droit de tou
’homme le plus vertueux de son siècle, refusa de même le secours de l’ éloquence . Le talent supérieur des orateurs Crassus et Anto
une douleur qui avait le caractère de la véritable. » (Loc. cit.) L’ éloquence ne manquera jamais à celui qui aura le don de s’a
Voilà la méthode qui rendait la sagesse de Phocion si redoutable à l’ éloquence de Démosthène. Celui-ci l’appelait, selon Plutarq
e s’être assemblé contre nous par hasard, Je veux dire la brigue et l’ éloquence  ; car, Etc… (Racine.) Toutes les fois qu’il s’ag
nt, du malheureux, l’orateur doit déployer toutes les ressources de l’ éloquence . Il ne suffit pas que le sujet donne lieu au path
ste risible fait perdre à son sujet tout ce qu’il a de sérieux, à son éloquence , toute sa dignité, à ses moyens, toute leur force
rateurs font moins usage du pathétique que les anciens. Pourquoi. L’ éloquence délibérative et judiciaire est chez nous plus res
moyens oratoires si souvent et si heureusement employés, de là cette éloquence de spectacle plus puissante que celle des paroles
ans plusieurs combats, ne produirait pas aujourd’hui le même effet. L’ éloquence a aussi ses modes. Elle reçoit des modifications
er en matière promptement ; dans les causes minces où l’appareil de l’ éloquence serait déplacé ; dans celles qui, au premier coup
ale, dès le commencement, toutes les richesses et toute la pompe de l’ éloquence . Alors son exorde est appelé pompeux. Ce qu’est
u La plaidoirie moderne donne rarement lieu à l’appareil de la haute éloquence . Dans le commun des procès, l’exorde n’est que l’
ribune. A la tribune, rarement la discussion des affaires permet à l’ éloquence de déployer ses plus beaux ornemens. L’exorde doi
mon et le panégyrique. Le grand appareil de l’exorde est réservé à l’ éloquence de la chaire et du panégyrique. C’est là, qu’il s
« Le plan, dit l’abbé Maury, doit ouvrir un champ vaste et fécond à l’ éloquence . S’il est trop circonscrit, il vous met hors de v
artitions oratoires, il la consacre comme une règle fondamentale de l’ éloquence du barreau. « Voici, dit-il, comment vous devez p
e d’admiration ceux qui l’écoutent. L’ordre n’est pas le même pour l’ éloquence de la chaire et celle du barreau. Observons ici
ur l’éloquence de la chaire et celle du barreau. Observons ici que l’ éloquence de la chaire procède à l’inverse de l’éloquence d
Observons ici que l’éloquence de la chaire procède à l’inverse de l’ éloquence du barreau ; celle-ci doit sans cesse descendre d
on, c’est la cause d’un peuple, celle de l’humanité. (Marmontel, art. Éloquence de la Chaire.) § II. Des repos dans l’expositi
ui à qui on l’attribue. » (Rh., l. III, c. 17.) De l’exemple dans l’ éloquence délibérative. 2°. Les exemples sont particulière
délibérative. 2°. Les exemples sont particulièrement d’usage dans l’ éloquence délibérative, soit que l’on conseille, soit que l
de toucher les cœurs. 2°. Si la nature de la cause donne lieu à une éloquence véhémente, le résumé doit être suivi d’un mouveme
r ses auditeurs. Péroraison dans les discours de la tribune. Dans l’ éloquence de la tribune où il s’agit d’intéresser et d’émou
. L’orateur peut y étaler toutes les richesses et toute la pompe de l’ éloquence , comme a fait Bossuet dans la magnifique pérorais
c ces faits. (Loc. cit.) Intérêt et agrément. Puisque le moyen de l’ éloquence pour faire triompher la vérité n’est pas seulemen
tre VI. De la Réfutation. De la réfutation considérée dans l’ éloquence du barreau et de la tribune. La réfutation consi
la proposition qu’on veut faire passer, enfin, tout l’artifice d’une éloquence tantôt insinuante et fausse avec douceur, tantôt
de temps ; mais il ne fait par là que nous découvrir les trésors de l’ éloquence , c’est à nous de savoir nous en servir. » L
aussi regardé l’élocution comme ce qu’il y a de plus important dans l’ éloquence . Voici ce que Voltaire en pensait : « Presque tou
uter : « qu’il serait inutile d’examiner lequel de ces trois genres d’ éloquence convient le mieux à l’orateur, puisqu’il doit les
faut en revenir à ce grand principe, qu’il n’y a à considérer dans l’ éloquence que la convenance, que ce que Quintilien appelait
ns certains genres, comme la tragédie, l’épopée, la poésie lyrique, l’ éloquence judiciaire, délibérative et démonstrative, quand
atoire, la recherche du langage détruisent la force et la vérité de l’ éloquence . Ce défaut est d’autant plus dangereux, qu’il por
ont forcées, insoutenables. Balzac écrit à un homme affligé : « Votre éloquence rend votre douleur vraiment contagieuse. Et quell
it à un jeune roi. On verra combien la mélodie des paroles ajoute à l’ éloquence de la vertu. Il faut que nous soyons bien pénétré
ve, parce qu’elle appartient plus particulièrement à la poésie qu’à l’ éloquence et à l’art d’écrire en prose(1). § VI. De la
style, on doit avoir égard au ton général(1) qui convient au genre d’ éloquence auquel appartient le sujet, et au ton particulier
et pro partibus causæ. (Quint.) 1°. Ton propre aux divers genres d’ éloquence . Ton propre à l’éloquence de la tribune. Le
1°. Ton propre aux divers genres d’éloquence. Ton propre à l’ éloquence de la tribune. Le sujet appartient-il à l’éloque
Ton propre à l’éloquence de la tribune. Le sujet appartient-il à l’ éloquence de la tribune : l’orateur doit parler d’une maniè
ebet ornatior esse quàm verbis. (Cic., Orat. part., n. 97.) C’est une éloquence de service qui rejette la parure, l’élégance rech
. franç.) Il n’est pas le même devant le peuple et dans un sénat. L’ éloquence politique ne prend pas le même ton dans les assem
ix des expressions propres à émouvoir et à persuader. Ton propre à l’ éloquence de la chaire. Cicéron, en déterminant le caractè
Toutefois il recommande au prédicateur de faire servir la parure de l’ éloquence à la parole de Dieu, et non de rendre la parole d
fleuri, brillant, et un style bas, rampant, négligé. Ce milieu est l’ éloquence qui convient à un pasteur : Illa-eloquentia apud
us quœ habent plurimum suavitatis. (Cic., loc. cit.) Ton propre à l’ éloquence académique. Il y a un autre genre d’éloquence qu
cit.) Ton propre à l’éloquence académique. Il y a un autre genre d’ éloquence qui est d’usage dans les académies et sociétés li
es académies et sociétés littéraires et qu’on appelle à cause de cela éloquence académique. Elle embrasse les discours de récepti
teur y étale les plus beaux ornemens, les plus brillantes fleurs de l’ éloquence  ; qu’il joigne à la justesse et à l’élévation des
e beautés et il déplaît à la longue à force de plaire. Il faut dans l’ éloquence , comme dans la peinture, des ombres pour donner d
ple le jour de leur réception à l’académie française. Ton propre à l’ éloquence du barreau. La vie, l’honneur ou les biens des c
et animées charment. Ainsi les trois choses que nous admettons dans l’ éloquence plaisent, mais elles ne se bornent pas à plaire….
uis examiner la nature du sujet qu’on veut traiter, à quelle espèce d’ éloquence il appartient, ensuite quels en sont les détails,
s, etc…. « L’élégance est encore plus nécessaire à la poésie qu’à l’ éloquence , parce qu’elle est une partie de cette harmonie s
il plaît par des beautés fortes. » Les grâces de la diction, soit en éloquence , soit en poésie, dépendent du choix des mots, de
ibid., n. 208 et seq.) Sujets qui comportent le style coupé. Dans l’ éloquence du barreau, le style périodique ne doit point dom
oublé, comme dans : il alla à Athènes, où il s’appliqua à apprendre l’ éloquence . Il y a des voyelles dont l’assemblage déplaît ;
les entraîne. » (L. VIII, c. 3) Cicéron avait dit avant lui : « Toute éloquence qui ne cause point d’admiration et de surprise, n
otection. (Cours de Litt., tom. 2.) Il y a encore un beau mouvement d’ éloquence dans le passage suivant du plaidoyer de Cicéron p
s, des passions plus ou moins violentes. Ils appartiennent à la haute éloquence , au style le plus élevé. Ils conviennent surtout
ntribuent infiniment à l’ouvrage de la persuasion qui est le but de l’ éloquence  : Affectus nihil magis ducit. (Quint., l. IX, c.
olies leur doivent le plus grand nombre de leurs beautés de détail. L’ éloquence , et la poésie surtout ; y ont continuellement rec
on donne plus d’expression à l’idée que si l’on disait qu’il dort. L’ éloquence ne saurait exister sans ce langage auxiliaire de
propre. Cette figure est d’un très-bel effet dans la poésie et dans l’ éloquence , lorsque le sens en est parfaitement clair, comme
ssuet. Orais. fun de la reine d’Angleterre.) Dans cette phrase d’une éloquence pompeuse, la périphrase employée pour désigner Di
and roi roule ici ses pas impérieux. » (Dict. phil.) Épithètes. En éloquence et en poésie on appelle épithète un adjectif sans
-il, en est si grande et si générale, qu’il n’y a pas un seul genre d’ éloquence où elle ne se fasse manifestement sentir. Quoiqu’
Alors, seulement alors, les figures sont les véritables organes de l’ éloquence . Les figures ou formes de pensées varient à l’inf
in augendo minuendoque consistit(Quint.), et que le grand mérite de l’ éloquence est d’amplifier les choses en les ornant : Summa
faits par une narration froidement exacte, mais par le prestige de l’ éloquence il dépeint les objets et les offre à l’esprit de
ui semblent être nés pour changer le monde. » Dans tous les genres d’ éloquence , un portrait peut être placé : dans la louange et
u’on ne veut pas expliquer ouvertement. Elle est fort en usage dans l’ éloquence du barreau, qui ne néglige rien qui puisse être u
es insensibles, est un tour de la plus haute et de la plus magnifique éloquence , et qu’elle ne convient guère parmi nous qu’aux d
r, toute la fécondité du génie le plus abondant, toute l’énergie de l’ éloquence , et toute la pompe du style, ne pourraient suffir
à l’enjouement, au ton de la société qu’elle soit indigne de la haute éloquence et de la haute poésie, qu’elle n’exprime avec aut
n dans les Plaideurs. (Dict. phil., au mot français.) « En matière d’ éloquence , dit Longin, il n’y a rien de plus difficile à év
imens, nous verrons que l’enflure ne gâte pas moins cette partie de l’ éloquence . Écoutez Hécube déplorant en termes pompeux les m
be, moins touchée de ses malheurs, qu’occupée de nous charmer par son éloquence . Ce n’est point là le langage d’une reine infortu
e expression animée qu’on n’y trouve pas. « Dans la poésie et dans l’ éloquence , dit Voltaire, les grands mouvemens des passions
ement à la poésie et ne peuvent jamais entrer dans la prose. La haute éloquence emploie avec succès des inversions hardies, des t
ns nous occuper de l’art de le prononcer en public. Cette partie de l’ éloquence n’est ni la moins importante, ni celle à laquelle
a chaire. L’usage de réciter par cœur est généralement établi dans l’ éloquence de la chaire, et l’expérience a prouvé et les maî
ens perdent-ils beaucoup de leur chaleur. Ceux même qui écrivent avec éloquence ne sauraient jamais être éloquens. Nous ne nous p
a mémoire et la prononciation. Et quelle peut être l’impression d’une éloquence froide, languissante, inanimée, qui, dans cet éta
us que l’ombre, ou, si l’on ose le dire, le squelette de la véritable éloquence . » (Tome I de ses œuvres.) Dans l’improvisation
ités, les propriétés, les causes, les effets, etc…. Cette partie de l’ éloquence semble échapper aux règles de l’art ; cependant Q
’ils imiteront même sans y penser ; ils se feront une juste idée de l’ éloquence , et ils y rapporteront naturellement tout ce qu’i
ns. De ce que nous venons de dire sur l’importance de l’action dans l’ éloquence , il ne faut pas conclure que le mérite de la comp
parties, la voix et le geste. Cicéron appelle l’action une espèce d’ éloquence du corps, qui se compose de la voix et du geste.
tion oratoire. Sous tous les points de vue, le cœur est le siége de l’ éloquence  : Pectus est quod disertos facit. L’accent de l’h
on pour émouvoir l’auditeur ; c’est un des principaux instrumens de l’ éloquence . Quel effet produisit Gracchus lorsqu’il prononça
rateur ne devait pas, dit-il, jouer comme un comédien. » (Essai sur l’ éloquence de la chaire. ch. 78. L’action des anciens étai
ue les anciens se faisaient de l’action oratoire. Ils pensaient que l’ éloquence emprunte d’elle toute sa force. L’action, selon e
es permettent-ils rarement. Ils s’attachent plus particulièrement à l’ éloquence du discours, et modèrent beaucoup leur geste. Ils
r interdit à eux-mêmes. Appendice sur les moyens de se former à l’ éloquence et à l’art d’écrire. Nous avons traité des di
fie le talent, c’est elle qui achève l’artiste. « Les préceptes sur l’ éloquence sont nécessaires à savoir ; mais ils ne sauraient
sées. Pétrone voulait que les jeunes gens qui se destinent à la haute éloquence se nourrissent de bonne heure de la lecture des p
sorte d’inspiration. La plume, dit Cicéron, est le meilleur maître d’ éloquence  : Stylus optimus et prœstantissimus dicendi effec
u moyens tirés des choses 10 Art. Ier. Sources des preuves 11 § I. Éloquence de la tribune 14 § II. Éloquence de la chaire 18
. Ier. Sources des preuves 11 § I. Éloquence de la tribune 14 § II. Éloquence de la chaire 18 § III. Éloquence du panégyrique
. Éloquence de la tribune 14 § II. Éloquence de la chaire 18 § III. Éloquence du panégyrique 21 § IV. Éloquence du barreau 26
Éloquence de la chaire 18 § III. Éloquence du panégyrique 21 § IV. Éloquence du barreau 26 1°. Des preuves directes ou d’iden
e 211 § VI. De la convenance 224 1°. Ton propre aux divers genres d’ éloquence 231 2°. Ton qui convient aux objets de détail 23
5 Du corps en général 416 Appendice sur les moyens de se former à l’ éloquence et à l’art d’écrire 420 § I. De la lecture des b
Page 425, ligne 10 : lisez ont mis, au lieu de ont mise. Idee de l’ éloquence . 1. Nous ne parlons pas de certaines expressions
e sentiment et la pensée. Elles produisent, à la vérité, l’effet de l’ éloquence , mais elles ne sont pas de l’éloquence. Celle-ci
ent, à la vérité, l’effet de l’éloquence, mais elles ne sont pas de l’ éloquence . Celle-ci entraîne l’idée d’un effet opéré par la
t le sentiment de La Harpe. (Lycée, tom. II, liv. 2.) Définition de l’ éloquence . 1. Marmontel observe que cette définition des
on des anciens n’embrasse pas tout le défini : « Lorsqu’on a défini l’ éloquence l’art de persuader, on n’a pensé, dit-il, qu’à ce
rreau et de la tribune. Persuader n’est pas toujours l’intention de l’ éloquence  : ni celle du théâtre, ni celle de la chaire, n’a
en prévaloir. Pour donner une idée plus étendue et plus complète de l’ éloquence , je crois donc pouvoir la définir : la faculté d’
art. Éloq.) Cette observation est fondée. Dans leur définition de l’ éloquence , les anciens n’avaient en vue que celle de la tri
anmoins cette définition, par la raison que nous ne considérons ici l’ éloquence que dans le discours oratoire, et que celui qui p
qu’il y a entre les lieux d’argumens et les lieux communs. Objet de l’ éloquence de la tribune. Elle admet les trois moyens de per
lui sont propres. Usage des passions. Restriction à faire. Objet de l’ éloquence de la chaire. Elle doit émouvoir plutôt qu’instru
cadémies. Chez nous le blâme est plus rare que la louange. Objet de l’ éloquence du barreau. Elle doit prouver principalement. L’a
palement. L’avocat ne doit pas imiter les anciens sans restriction. L’ éloquence du barreau peut en certains cas être passionnée.
l’usage de ceux qui se destinent au barreau, ouvrage excellent que l’ éloquence du barreau français attendait depuis long-temps c
é antécédent et conséquent. Exemple. L’ordre n’est pas le même pour l’ éloquence de la chaire et celle du barreau. Des repos dans
. En quoi consiste la preuve dans le panégyrique. De l’exemple dans l’ éloquence délibérative. Manière de s’en servir. L’orateur n
que et les discours de la tribune. De la réfutation considérée dans l’ éloquence du barreau et de la tribune. Moyens de réfuter.
élégie est triste ; etc. (Marmontel, Élém. de littér.) Ton propre à l’ éloquence de la tribune. Il n’est pas le même devant le peu
l n’est pas le même devant le peuple et dans un sénat. Ton propre à l’ éloquence de la chaire. Défauts à éviter. Ton propre au pan
a chaire. Défauts à éviter. Ton propre au panegyrique. Ton propre à l’ éloquence académique. (1). C’est à peu près ce que Quintil
are etiam hominibus in hoc advocatis. (L. II, c. 10.) Ton propre à l’ éloquence du barreau. Ton qui convient aux divers endroits
27 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)
les et ingénieuses, et par une méthode claire et facile. L’étude de l’ éloquence et de la philosophie fut l’occupation de toute sa
us belles fonctions ecclésiastiques, qu’il devait à son zèle et à son éloquence , débarrassé des détails minutieux des places suba
paraît que ce plan n’embrassait d’abord que les règles relatives à l’ éloquence , et principalement à l’éloquence de la chaire, et
d’abord que les règles relatives à l’éloquence, et principalement à l’ éloquence de la chaire, et que ce fut à la sollicitation de
s ; les prédicateurs cherchent moins à persuader par la force de leur éloquence , qu’à convaincre par l’évidence de leurs raisonne
n’aient été souvent employées à corrompre le bon goût et la véritable éloquence , plutôt qu’à concourir à leur perfectionnement. M
tés et les ignorants. Ceux qui n’ont jamais étudié les principes de l’ éloquence , qui n’ont point été formés à apprécier les beaut
Ceux, au contraire, qui sont entièrement insensibles au pouvoir de l’ éloquence , de la poésie, et, en général, des beaux-arts, of
obles et les grands exemples que nous rappellent souvent la poésie, l’ éloquence et l’histoire, viennent naturellement nourrir dan
vertueuses, on ne doit pas espérer d’atteindre jusqu’au sublime de l’ éloquence . Celui qui prétend émouvoir ou intéresser les hom
ent qu’à cette noble ardeur que l’on doit les plus beaux efforts de l’ éloquence , il faut bien que nous la possédions aussi pour e
a troisième ; nous examinerons, dans la quatrième, en quoi consiste l’ éloquence proprement dite, ou quelles sont les différentes
s tendres, doit être complètement insensible aux grandes beautés de l’ éloquence et de la poésie. Les caractères du goût le plus p
nsuite toute sa faveur, et s’empara seul de l’admiration générale. En éloquence et en poésie, les Asiatiques ne donnaient leurs s
faculté de produire. Tel peut avoir un goût très exercé en poésie, en éloquence , en telle partie que ce soit des beaux-arts, qui
beaux-arts, c’est-à-dire pour la musique, la poésie, la peinture et l’ éloquence tout à la fois ; mais il est bien plus rare d’en
ulier de composition, et qu’il forme un des plus beaux attributs de l’ éloquence et de la poésie, il fallait en parler avec quelqu
tre question, appartient le plaisir que nous procurent la poésie et l’ éloquence , je répondrais qu’il n’appartient à aucune, et qu
s écrivains qui ont traité les sujets qui nous plaisent le plus. Si l’ éloquence et la poésie possèdent ce bel avantage d’ouvrir u
ives et les plus frappantes. Aussi la plupart des critiques placent l’ éloquence à la tête des arts imitatifs ou mimiques ; ils la
ence. C’est Aristote qui, dans sa Poétique, a, le premier, envisagé l’ éloquence sous ce rapport, et son opinion, depuis cette épo
s, je vais traiter du langage, sur lequel repose tout le pouvoir de l’ éloquence . Je dois entrer ici dans quelques développements 
ns ses premières périodes, il était plus favorable à la poésie et à l’ éloquence  ; il se prête mieux de nos jours à la raison et à
dant c’est au langage plutôt qu’à l’écriture que nous devons ce que l’ éloquence a produit de plus grand et de plus beau. Lectu
projets, dans le caractère même des Athéniens, et Démosthène, par son éloquence , lui opposait un grand obstacle. « Sagesse, prude
de ces endroits est bien distinct. Ceux qui se livrent à l’étude de l’ éloquence doivent apporter toute leur attention aux circons
devait prendre. On croyait que la musique était encore nécessaire à l’ éloquence lorsque, du haut de la tribune, ce même Gracchus
’aux harangues préparées et aux discours où l’on vise à la plus haute éloquence  ; elle peut être employée dans des sujets bien mo
compositions dans lesquelles on s’efforce d’atteindre à la plus haute éloquence . L’auteur nous offre un parallèle entre notre Sau
inanimés, mais ce ne doit être que dans les discours de la plus haute éloquence . Il n’est pas déplacé qu’un orateur s’adresse à l
ons pas de vue que ce sont les plus grands efforts que puisse faire l’ éloquence , et qu’ils ne doivent être tentés que par les écr
deur et la vivacité du génie des Français convient mieux à ce genre d’ éloquence animée, que le génie plus correct, mais aussi plu
ersuader au lecteur que ces phrases sont des figures de la plus haute éloquence . Quelques écrivains du même genre ont imaginé de
rt. Nous nous tenons d’autant plus en garde contre les prestiges de l’ éloquence , que l’orateur laisse davantage apercevoir les ef
les hauteurs où peuvent parvenir les efforts de l’imagination et de l’ éloquence . Ses phrases sont toujours claires et dégagées de
rs admiré comme un écrivain supérieur, et considéré comme un modèle d’ éloquence de la chaire, Mais on s’est mépris sur son éloque
omme un modèle d’éloquence de la chaire, Mais on s’est mépris sur son éloquence , si toutefois on peut lui donner ce nom. Car si p
sur son éloquence, si toutefois on peut lui donner ce nom. Car si par éloquence nous entendons la véhémence et la force, les desc
e. Sans doute on ne le regardera pas comme un modèle de la plus haute éloquence , mais on le citera comme un écrivain simple et ai
t à des lecteurs étrangers à cette langue. Quatrième partie. De l’ éloquence . Lecture XXV. Éloquence ou discours publics,
cette langue. Quatrième partie. De l’éloquence. Lecture XXV. Éloquence ou discours publics, histoire de l’éloquence, élo
uence. Lecture XXV. Éloquence ou discours publics, histoire de l’ éloquence , éloquence grecque, Démosthène. Après avoir t
Lecture XXV. Éloquence ou discours publics, histoire de l’éloquence, éloquence grecque, Démosthène. Après avoir terminé la p
yle sert à développer. Je commencerai par ce qu’on appelle proprement éloquence ou discours publics. Je considérerai les différen
je crois devoir jeter un coup d’œil sur ce qu’on appelle en général l’ éloquence , et sur ce qu’elle fut dans les siècles précédent
ire. Il est d’autant plus nécessaire de donner une notion exacte de l’ éloquence , qu’il n’est aucun art sur lequel on ait adopté e
re aujourd’hui le sujet de maintes discussions. Lorsque vous vantez l’ éloquence à un homme d’un esprit ordinaire, il ne vous prêt
ter l’oreille. « Donnez-moi du bon sens, vous dit-il, et gardez votre éloquence pour des écoliers. » Il aurait raison si elle n’é
et honnêtes ; et la meilleure définition que l’on puisse donner de l’ éloquence , c’est de dire « qu’elle est l’art de parler de m
proposé. Ainsi il n’est pas de sujet qui ne soit un champ ouvert à l’ éloquence , et l’on peut être éloquent dans un développement
aussi bien que dans une harangue. La définition que j’ai donnée de l’ éloquence comprend ses différents genres, et convient égale
l’éloquence comprend ses différents genres, et convient également à l’ éloquence qui instruit, à celle qui persuade et à celle qui
se ces deux objets que doit se développer tout entier le pouvoir de l’ éloquence  ; et comme c’est principalement lorsqu’il s’agit
rs. Le bon sens est la base de toutes ces qualités ; sans lui point d’ éloquence , car les insensés ne peuvent persuader que d’autr
laire, soit dans la composition, soit dans le débit, font partie de l’ éloquence . Ce que je viens de dire fournira peut-être matiè
je viens de dire fournira peut-être matière à une objection contre l’ éloquence , que l’on regardera comme l’art de persuader égal
enoncer à la culture de nos facultés intellectuelles ? La raison et l’ éloquence , comme tous les arts que les hommes cultivent, pe
et de l’erreur, et il est probable que les premières l’emporteront. L’ éloquence n’est pas une invention de l’école. La nature l’e
vers peuvent en faire, et que nous apprenons à discerner la véritable éloquence des subtilités des sophistes. On peut distinguer
ités des sophistes. On peut distinguer trois genres ou trois degrés d’ éloquence . Le premier, et le moins important de tous, est c
est celui qui n’a pour objet que de plaire aux auditeurs. Telle est l’ éloquence des panégyriques, des discours d’inauguration, de
stentation et de devenir languissant et fastidieux. Le second degré d’ éloquence , celui qui occupe un rang immédiatement supérieur
l soutient. C’est à peu près dans ces limites que se renferme toute l’ éloquence du barreau. Mais l’éloquence s’élève au troisième
dans ces limites que se renferme toute l’éloquence du barreau. Mais l’ éloquence s’élève au troisième degré, et à sa plus grande h
lées populaires, offrent une belle et vaste carrière à cette espèce d’ éloquence , que la chaire même admet quelquefois. Je dois ob
server ici, et cette observation est fort importante, que cette haute éloquence dont je viens de parler n’est jamais que l’expres
persuader les autres par la seule force du raisonnement ; mais cette éloquence qui ravit l’admiration universelle, et qui consti
es larmes. (Trad. de Daru.) Ce principe une fois admis, que la haute éloquence est le résultat de la passion, on en peut tirer d
affectés d’un esprit froid et impassible n’ont rien de commun avec l’ éloquence qui persuade ; voilà pourquoi toutes ces grâces c
les persuader. Telles sont les idées principales que je me forme de l’ éloquence en général. J’ai dû commencer par les exprimer, p
estent à faire. D’après ce que je viens de dire, il est évident que l’ éloquence est un talent supérieur de la plus haute importan
la prononciation et du débit. Voyons maintenant quel fut l’état de l’ éloquence dans les différents siècles et chez les nations d
une observation faite par un grand nombre d’écrivains, qu’il n’y a d’ éloquence que dans un État libre. Longin surtout, à la fin
, ne doit être cependant adopté qu’avec quelques restrictions ; car l’ éloquence peut fleurir sous un gouvernement arbitraire, mai
leins de figures hardies, s’élèvent jusqu’au sublime. Cependant cette éloquence , il faut l’avouer, est en général plus fleurie qu
utôt destinée à flatter ou à plaire qu’à convaincre et à persuader. L’ éloquence mâle et forte ne se retrouve guère que dans le pa
rce sur ses semblables tout le pouvoir que lui donnent la raison et l’ éloquence  ; c’est là seulement que nous devons nous attendr
. Sans doute il existait déjà, dans ces siècles reculés, une espèce d’ éloquence  ; mais elle approchait plus de la poésie que de c
e importance à l’art oratoire. On ne trouve presque aucune trace de l’ éloquence , considérée comme art de persuader, jusqu’à la na
jamais eue à parcourir, et qu’elle n’eut même jamais depuis. Comme l’ éloquence grecque fut un objet constant d’admiration pour t
losophie furent encore dans la suite cultivées avec quelque succès, l’ éloquence , si brillante naguère, ne jeta bientôt plus que q
es pâles lueurs. Au milieu de toutes ces républiques, la culture de l’ éloquence et des beaux-arts éleva celle d’Athènes au premie
aux cours suprêmes. Il est évident que, dans un tel état de choses, l’ éloquence devait être cultivée comme un des plus sûrs moyen
tait possible d’acquérir d’influence et de pouvoir. Et quelle sorte d’ éloquence encore ! Elle n’était ni affectée ni brillante, m
rand danger les menaçait, alors ils savaient bien distinguer la vraie éloquence de celle qui ne cherchait qu’à les séduire ; et s
a libéralité des plus grands princes ne put jamais fonder une école d’ éloquence qui approchât de celle que la nature du gouvernem
de la méditation, qui ne sont pas, à beaucoup près, si favorables à l’ éloquence qu’on est tenté de le croire. Pisistrate, le cont
re le premier qui, à Athènes, cultiva l’art oratoire avec succès. Son éloquence lui servit pour arriver au pouvoir souverain, qu’
cette guerre, fut, à proprement parler, celui qui le premier porta l’ éloquence grecque à un degré de perfection tel qu’il ne sem
lu ; et les historiens attribuent cette grande influence autant à son éloquence qu’à ses talents politiques ; cette éloquence éta
influence autant à son éloquence qu’à ses talents politiques ; cette éloquence était si forte et si véhémente, qu’elle entraînai
dans Athènes, occupèrent un rang élevé, et se distinguèrent par leur éloquence . Ils n’étaient point orateurs par profession, ce
t de celui que l’on croit, de nos jours, convenir essentiellement à l’ éloquence populaire ; il contribue à nous donner une haute
peuple qui écoutait de tels orateurs. Après Périclès, le pouvoir de l’ éloquence s’étendit de jour en jour, et pendant cette guerr
iens sceptiques. Gorgias cependant ne se donnait que pour un maître d’ éloquence , et sa réputation était prodigieuse. Les habitant
ntaient pas de donner à leurs élèves des instructions générales sur l’ éloquence , et de former leur goût ; ils indiquaient l’art,
que tous les sujets. On conçoit qu’entre les mains de ces rhéteurs, l’ éloquence dut dégénérer de sa force et de sa vigueur premiè
nous avec raison les appeler les premiers corrupteurs de la véritable éloquence . Le grand Socrate s’éleva contre eux ; il combatt
us jusqu’à nous. C’était un professeur de rhétorique, et ses leçons d’ éloquence lui acquirent plus de richesses et de gloire qu’à
i, à écrire ses préceptes de rhétorique, où l’idée qu’il se fait de l’ éloquence est bien différente de celle qu’en avaient Isocra
ut célèbre pour avoir été le maître de Démosthène, qui sut donner à l’ éloquence un éclat dont ne la firent jamais briller aucun d
rend Plutarque, doivent encourager ceux qui se livrent à l’étude de l’ éloquence , et nous prouvent que l’art et l’application peuv
aisse au ton de la plaisanterie. Si l’on peut faire un reproche à son éloquence admirable, c’est d’être quelquefois trop près de
gers défauts sont plus que compensés par la force et l’énergie de son éloquence , qui entraîna ceux qui l’entendirent, et qui aujo
La Grèce perdit à la fois Démosthène et la liberté. Le flambeau de l’ éloquence pâlit, les rhéteurs et les sophistes reparurent,
ne compta plus d’orateurs. Lecture XXVI. Suite de l’histoire de l’ éloquence . — Éloquence romaine. — Cicéron. — Éloquence mode
us d’orateurs. Lecture XXVI. Suite de l’histoire de l’éloquence. —  Éloquence romaine. — Cicéron. — Éloquence moderne. Aprè
Suite de l’histoire de l’éloquence. — Éloquence romaine. — Cicéron. —  Éloquence moderne. Après avoir remonté jusqu’à l’origin
. — Éloquence moderne. Après avoir remonté jusqu’à l’origine de l’ éloquence , après avoir suivi ses progrès chez les Grecs, no
ueurs. (Trad. de Daru.) Les Romains empruntèrent donc aux Grecs leur éloquence , leur poésie, leurs beaux-arts ; mais il faut avo
mps barbares, le langage ne pouvait s’élever à ce que nous appelons l’ éloquence  ; et lorsque Cicéron, dans son Traité des orateur
e Cicéron nous dit sur ces orateurs illustres et sur le genre de leur éloquence . Ces temps ne nous offrent rien de plus digne de
lques défauts sur lesquels il importe de fixer notre attention. Car l’ éloquence de Cicéron est un modèle si rempli de beautés, qu
is même il a poussé cet art jusqu’à l’ostentation. On y voit trop une éloquence d’apparat ; on dirait qu’il cherche plus à se fai
d’amour-propre. Ces taches, que nous venons de faire remarquer dans l’ éloquence de Cicéron, n’échappèrent point à ses contemporai
rations vient de ce qu’à Rome, au temps de Cicéron, les amateurs de l’ éloquence étaient divisés en deux partis, celui des attique
celui des asiatiques. Les premiers se donnaient pour n’estimer que l’ éloquence chaste, simple et naturelle, et ils accusaient Ci
que cette secte avait substitué un style dur et froid à la véritable éloquence attique, que lui seul avait rappelée dans ses ouv
iliarisés avec les ressources de l’art oratoire, avaient besoin d’une éloquence plus facile, plus fleurie, plus déclamatoire. Mai
à celles qui occupaient le rang le plus élevé dans la république, une éloquence plus développée, plus lente que celle qui était à
de l’orateur parfait, et d’exceller également dans tous les genres d’ éloquence . Jamais on ne trouva, je crois, dans le même écri
mande si l’on pourrait en dire autant des discours de Cicéron, dont l’ éloquence , quoique très belle, quoique parfaitement assorti
eu d’étendue, qui se trouve ordinairement réuni à ses Dialogues sur l’ éloquence 55. Ces dialogues et ces réflexions seront toujou
’aucun critique moderne ait publiées sur le même sujet. Le règne de l’ éloquence ne dura pas longtemps à Rome. Elle languit, ou pl
re cultivés quelque temps ; mais on ne vit plus reparaître cette mâle éloquence déployée naguère au sénat, et qui jetait une si b
sse, quid judicaretur. C’est dans les écoles des déclamateurs que l’ éloquence acheva de se corrompre. On prenait pour texte de
habitant . J’ai montré comment, entre les mains des rhéteurs grecs, l’ éloquence mâle et pressante des grands orateurs dégénéra en
néra en subtilités et en sophismes ; avec les déclamateurs romains, l’ éloquence devint délicate, affectée, pointilleuse. Cette dé
le Jeune, morceau que l’on peut regarder comme le dernier effort de l’ éloquence romaine. L’auteur fut un homme de génie ; mais on
romain, l’introduction du christianisme fit naître un nouveau genre d’ éloquence , celui des apologies, des sermons et des pastoral
cun de ces Pères de l’Église ne fut, à proprement parler, un modèle d’ éloquence . Si nous descendons jusqu’au troisième ou quatriè
Mais il porte en même temps l’empreinte de ce caractère attribué à l’ éloquence asiatique ; c’est-à-dire qu’il est quelquefois tr
rop pompeux, et même enflé. Néanmoins, ceux qui veulent se former à l’ éloquence de la chaire pourront le lire avec fruit, parce q
plus rien qui soit digne de notre attention, je passe à l’examen de l’ éloquence des temps modernes. Il faut convenir qu’aucune na
vons nous attendre à retrouver davantage le sentiment de la véritable éloquence  ; la France, à cause du goût général qui y règne
dont elle jouit. Cependant, il n’est que trop vrai que chez aucune l’ éloquence n’a repris ce haut degré de splendeur dont elle b
ment nous surprendre, c’est que la Grande-Bretagne ne fut pas, pour l’ éloquence , un théâtre plus brillant, et que, dans cette con
i ait composé sa législature d’assemblées assez nombreuses pour que l’ éloquence y pût exercer tout son pouvoir57. Il faut conveni
ue, malgré ces avantages, nous sommes, dans presque tous les genres d’ éloquence , bien inférieurs, non seulement aux Grecs et aux
eur sagesse et à leur talent dans le maniement des affaires qu’à leur éloquence  ; et, si ce n’est dans quelques rares occasions o
guesseau ; les critiques français les citent même comme des modèles d’ éloquence . Il en est de même pour l’éloquence de la chaire.
s citent même comme des modèles d’éloquence. Il en est de même pour l’ éloquence de la chaire. Les discours des prédicateurs angla
eins de sens et respirent la piété et la morale la plus pure ; mais l’ éloquence , ce pouvoir de persuader, d’intéresser, de gagner
ier, qu’ils visent et qu’ils atteignent presque toujours à un genre d’ éloquence bien supérieur à celui des prédicateurs anglais.
ral, il faut attribuer cette différence remarquable entre l’état de l’ éloquence en France et en Angleterre, à ce que les Français
t de cette énergie, de cette conviction qui donnent tant de force à l’ éloquence . Ce défaut vient, peut-être du tour d’esprit de l
t aucune influence dans la conduite des affaires publiques58, prive l’ éloquence de la plus belle occasion qu’elle puisse avoir de
jà fait observer que les Grecs et les Romains aspiraient à un genre d’ éloquence plus élevé que celui auquel tendent ordinairement
e celui auquel tendent ordinairement les efforts des modernes ; cette éloquence était véhémente et passionnée, ils cherchaient à
nous paraîtraient fort extravagants partout ailleurs qu’au théâtre. L’ éloquence moderne est beaucoup plus froide, plus tempérée,
n Angleterre surtout, à la simple argumentation. C’est cette espèce d’ éloquence que les anciens appelaient tenuis ou subtilis ; e
sonnement. On peut donner quelques-unes des raisons pour lesquelles l’ éloquence moderne, si humble dans ses efforts, a été consta
devons habituellement nous tenir plus en garde contre les fleurs de l’ éloquence  ; nous veillons sans cesse, nous craignons toujou
éâtres où elle s’exerce davantage, les causes du peu de progrès que l’ éloquence a fait parmi nous. Quoique le parlement de la Gra
s vaste et la plus noble carrière qu’il puisse parcourir en Europe, l’ éloquence néanmoins n’y fut jamais un instrument aussi puis
primé ; et depuis, l’influence ministérielle se fit sentir partout. L’ éloquence , malgré le talent de la plupart de nos orateurs,
entière abandonnée au bon sens et à l’équité, et ce que l’on appelait éloquence judiciaire avait un vaste champ à parcourir. Mais
’une très petite partie de son temps et de son travail. Outre cela, l’ éloquence du barreau est aujourd’hui bien plus circonscrite
eu de les réciter de mémoire, a nui considérablement aux progrès de l’ éloquence de la chaire. Peut-être les sermons en sont-ils p
re au raisonnement et à l’instruction ; ce qui non seulement réduit l’ éloquence de la chaire au ton le plus bas qu’elle puisse pr
rès le même ton à leurs compositions. Je viens d’examiner l’état de l’ éloquence chez les modernes, et j’ai tâché d’indiquer les c
grands détails. Lecture XXVII. Différentes espèces de discours. —  Éloquence des assemblées populaires. — Extraits de Démosthè
raits de Démosthène. Après ces considérations préliminaires sur l’ éloquence en général, sur ses progrès et sa situation dans
assemblée du peuple ; le troisième, ce que nous appelons proprement l’ éloquence du barreau, était employé dans la discussion des
urs modernes, division prise des trois grands théâtres sur lesquels l’ éloquence s’exerce aujourd’hui : les assemblées populaires
chaire. Cette division a quelques rapports avec celle des anciens. L’ éloquence du barreau est la même que l’éloquence judiciaire
orts avec celle des anciens. L’éloquence du barreau est la même que l’ éloquence judiciaire ; l’éloquence de la tribune, quoique e
ns. L’éloquence du barreau est la même que l’éloquence judiciaire ; l’ éloquence de la tribune, quoique essentiellement délibérati
ent délibérative, se rapproche aussi du genre démonstratif. Quant à l’ éloquence de la chaire, elle est d’un genre bien distinct,
ition de toutes les parties d’un discours appartiennent également à l’ éloquence de la chaire, à celle de la tribune et à celle du
it, le caractère et la manière propres à chacun de ces trois genres d’ éloquence . Cette connaissance est essentielle pour applique
aque genre celles des règles générales qui ne conviennent qu’à lui. L’ éloquence d’un avocat est bien différente de celle d’un pré
. Laissons de côté la question de savoir lequel de ces trois genres d’ éloquence mérite le premier rang, et commençons par celui d
peut jeter le plus de lumière sur les deux autres, c’est-à-dire par l’ éloquence de la tribune politique. Le parlement de la Grand
un certain nombre d’hommes sont réunis pour discuter ou délibérer. L’ éloquence de la tribune a pour objet la persuasion ; il s’a
r, mais jamaison n’atteindrait le but où l’on arrive par la véritable éloquence . Cet éclat n’est fait que pour plaire un instant
plaisance de ses auditeurs. Ne perdons jamais de vue que la véritable éloquence repose sur la saine raison et la solidité des pen
les traces de ces vains et obscurs déclamateurs qui auraient avili l’ éloquence , si jamais elle avait pu l’être. Qu’en s’adressan
cédente, j’ai dit, en commençant à traiter ce sujet, que la véritable éloquence avait sa source dans la chaleur des passions on d
tout, chercher un arrangement clair et méthodique, autrement point d’ éloquence , point de conviction. Je donnerai plus loin les r
Ce théâtre est assurément celui qui ouvre une plus vaste carrière à l’ éloquence passionnée. L’aspect d’une réunion nombreuse, com
émue et brûlant de l’amour du bien public, voilà ce qui caractérise l’ éloquence de la tribune, lorsqu’elle est portée à son plus
t point de perfection. Cependant cette liberté, accordée à ce genre d’ éloquence , de prendre un caractère véhément ou passionné, n
n’écouter que la nature, et de ne pas vouloir atteindre à un genre d’ éloquence au-dessus des efforts de notre génie. On peut êtr
se laisse emporter trop loin. Si celui qui parle n’éprouve rien, son éloquence ne produira pas un grand effet ; mais, d’un autre
ordre qui l’accompagnent ordinairement, c’est là le chef-d’œuvre de l’ éloquence , c’est le dernier degré de perfection où elle pui
serait la délicatesse de leur goût. Ce goût peut être défavorable à l’ éloquence . Sans doute il ne faut pas arrêter les élans de s
ficile de déterminer le degré de concision ou de développement dont l’ éloquence de la tribune est susceptible. Je sais qu’on y re
ire s’ennuie le plus ; et, une fois qu’il en est venu là, toute notre éloquence est superflue. Un style verbeux et obscur produit
s mes réflexions et mes observations sur le caractère distinctif de l’ éloquence de la tribune. En voici le résumé. Le but d’un di
t du bon sens est solide et durable pour donner un exemple du genre d’ éloquence dont je viens de traiter, je citerai quelques pas
désavantages d’une traduction, ils donneront encore une idée de cette éloquence animée et vigoureuse que j’ai louée si souvent. J
it recourir au texte même de cet excellent modèle. Lecture XXVIII. Éloquence du barreau. — Analyse de la harangue de Cicéron p
ans ma dernière Lecture, les règles qui concernent particulièrement l’ éloquence de la tribune. Une grande partie de ces règles pe
ibune. Une grande partie de ces règles peut s’appliquer également à l’ éloquence du barreau, dont je vais m’occuper, et sur laquel
is devoir commencer par bien établir la différence qui existe entre l’ éloquence de la tribune et celle du barreau. En premier lie
principalement à leur raison, ce n’est même qu’à elle seule, que son éloquence s’adresse. C’est une différence essentielle qu’il
t la conduite des questions discutées au barreau exigent une espèce d’ éloquence bien différente de celle qui convient aux débats
ppliquer sans cesse au sujet qu’il discute. Il est donc évident que l’ éloquence du barreau est d’un genre plus limité, plus sobre
et criminelles, cependant il faut observer qu’à Athènes et à Rome, l’ éloquence du barreau se rapprochait plus de celle des assem
pportaient à la cause qu’il devait plaider ; il employait ensuite son éloquence à leur donner la forme et la couleur qu’il jugeai
. Aussi l’orateur employa-t-il avec succès toutes les ressources de l’ éloquence de la tribune ; aussi les larmes, la pitié étaien
haut, et que les circonstances et les mœurs ont introduite entre leur éloquence et la nôtre. Ceux qui se destinent à embrasser la
t d’entrer dans le détail des règles particulièrement applicables à l’ éloquence du barreau, qu’il me soit permis de faire remarqu
fortement, et qu’ils regardaient avec raison comme la base de toute l’ éloquence qu’il était possible de déployer dans la discussi
it tort de conclure qu’il n’est plus de carrière ouverte à ce genre d’ éloquence , et que l’étude de l’art oratoire est désormais s
la manière juste et convenable de s’exprimer. Nulle part peut-être l’ éloquence n’est plus nécessaire. En effet, dans presque tou
nt. Celui qui donne les meilleures preuves de son instruction, de son éloquence et de son habileté, ne manque jamais de clients.
anque jamais de clients. Il faut, avant tout, poser en principe que l’ éloquence du barreau, soit dans les plaidoyers, soit dans l
oir adresser à l’orateur qui se livre particulièrement à l’étude de l’ éloquence du barreau. Pour jeter plus de lumière encore sur
’imiter dans une circonstance analogue. Cicéron le suit avec autant d’ éloquence que de force, et nous découvre une série d’infami
mme on peut bien le croire, sont peints des plus fortes couleurs de l’ éloquence de Cicéron, et c’était effectivement une occasion
ance et avec force la cause la plus compliquée. Lecture XXIX. De l’ éloquence de la chaire. Avant de traiter de la disposit
bservations sur le caractère distinctif des trois principaux genres d’ éloquence  ; déjà je me suis occupé de l’éloquence de la tri
des trois principaux genres d’éloquence ; déjà je me suis occupé de l’ éloquence de la tribune et de celle du barreau ; le style e
ence de la tribune et de celle du barreau ; le style et l’esprit de l’ éloquence de la chaire feront l’objet de cette Lecture. Com
les secours qu’il a pu retirer d’une longue préparation. Toutefois l’ éloquence de la chaire a aussi ses difficultés. Le prédicat
édicateurs assez bons, et si peu qui soient véritablement éminents. L’ éloquence de la chaire est bien loin d’être parmi nous à so
point de perfection, mais il faut convenir qu’il n’est aucun genre d’ éloquence dans lequel il soit plus difficile d’exceller66.
enseront peut-être qu’un prédicateur ne devrait pas avoir recours à l’ éloquence , que l’art oratoire n’est applicable qu’au dévelo
comme le croient la plupart des personnes qui la mettent en avant, l’ éloquence n’était qu’un art brillant et insidieux, une vain
depuis longtemps mes lecteurs en garde contre cette fausse idée de l’ éloquence . Ce bel art n’est autre chose que celui de placer
aux discours des prophètes et des apôtres, qui sont des modèles de l’ éloquence la plus sublime et la plus persuasive, adaptée à
gieuses, et les graver profondément dans leur cœur. C’est ainsi que l’ éloquence de la chaire est l’éloquence qui s’adresse à la m
dément dans leur cœur. C’est ainsi que l’éloquence de la chaire est l’ éloquence qui s’adresse à la multitude. Une des principales
irateurs qu’il ait pu trouver, est contraire au véritable esprit de l’ éloquence de la chaire. C’est à la raison sans doute qu’on
de votre talent pour raisonner. Maintenant, si le but essentiel de l’ éloquence de la chaire est la persuasion, il est évident qu
ifficulté d’atteindre à ce haut degré de piété et de vertu qu’exige l’ éloquence de la chaire, et d’y réunir cette connaissance ap
La gravité et la chaleur doivent caractériser plus particulièrement l’ éloquence de la chaire, que celle de la tribune et du barre
Il est difficile et rare d’imprimer à la fois ces deux caractères à l’ éloquence . Lorsque la gravité domine, elle amène avec elle
eur, après s’être fait une juste idée de la nature et de l’objet de l’ éloquence de la chaire, doit mettre tous ses soins au choix
en les couvrant de son mépris. L’utilité est inséparable de la vraie éloquence , et l’on ne peut longtemps prétendre à la réputat
ers lequel l’orateur dirige toute la force de ses arguments et de son éloquence . Rappeler à la pratique d’une vertu, se déchaîner
n ne saurait alors leur donner une instruction assez complète. Mais l’ éloquence de la chaire a moins pour but l’instruction que l
rand point ; c’est la marque la plus certaine du véritable génie de l’ éloquence de la chaire ; car rien n’est si funeste au succè
désavantage que nous avons déjà fait remarquer comme inséparable de l’ éloquence de la chaire, celui de n’avoir à traiter que des
e la noblesse et de la vivacité ; car le style convient très bien à l’ éloquence de la chaire. La chaleur des sentiments d’un préd
un des plus grands obstacles qui puissent s’opposer aux progrès de l’ éloquence de la chaire. Un discours dont le seul but est la
et l’aisance d’un homme qui parle. Les prédicateurs français ont de l’ éloquence de la chaire une idée bien différente de celle de
très pathétiques à la conscience des auditeurs. Après cette époque, l’ éloquence de la chaire devint plus correcte et plus soignée
urs ont, plus que ceux d’aucun prédicateur anglais, le caractère de l’ éloquence populaire ; aussi c’est jusque aujourd’hui le mei
ur, original, mais génie trop sauvage que n’a point poli l’étude de l’ éloquence . Je ne tenterai pas de donner une idée du caractè
x, leurs instructions sont pleines de sagesse et d’utilité, mais leur éloquence n’est peut-être pas toujours à la hauteur du suje
et correct ; quelques-uns de ses sermons ont même une chaleur et une éloquence qu’on ne rencontre que rarement dans les discours
ré dans des détails qui sont particuliers à chacun des trois genres d’ éloquence que nous avons admis : celle de la tribune, celle
nnaître le caractère distinctif et le but essentiel de chaque genre d’ éloquence  ; lorsque quelques-unes d’entre elles seront plus
la marche naturelle d’un discours régulier, quel que soit le genre d’ éloquence auquel il appartienne, les parties diverses qui l
pter celle du peuple. Il y a beaucoup d’art dans cette préparation. L’ éloquence de l’orateur produisit l’effet qu’il en attendait
Un excellent juge, l’archevêque de Cambrai, dans ses Dialogues sur l’ éloquence , se déclare fortement contre cette méthode. Il ob
la musique et la poésie. Le principal avantage de la poésie, ou de l’ éloquence en général, est de pouvoir suivre une action à tr
 Bossuet, que je considère comme un des plus beaux chefs-d’œuvre de l’ éloquence moderne, on trouve souvent des prosopopées et des
ous avoue queje suis moins touché de l’art infini et de la magnifique éloquence de Cicéron, que de la rapide simplicité de Démost
générale l’a laissé à ce dernier. 57. M. Hume, dans son Essai sur l’ éloquence , fait la même observation, et avec son élégance o
mpossible de donner aucune raison satisfaisante de l’infériorité de l’ éloquence moderne sur celle des anciens. Je ne suis pas en
xquelles on peut, en grande partie, attribuer le peu de progrès que l’ éloquence a fait dans la discussion des affaires publiques.
e en comparant, dans son ouvrage intitulé les Erreurs de ce siècle, l’ éloquence de la chaire avec celle du barreau : « L’éloquenc
rs de ce siècle, l’éloquence de la chaire avec celle du barreau : « L’ éloquence de la chaire, en ce qui y entre d’humain et du ta
lui donnent de la force et de l’étendue, et contraignent bien moins l’ éloquence qu’elles ne la fixent et la dirigent. Il doit, au
sur le petit nombre d’orateurs qui se sont distingués dans ce genre d’ éloquence , est relatif, et ne doit être compris que dans le
de ne pas avouer qu’un assez grand nombre de prédicateurs ont porté l’ éloquence de la chaire au point nécessaire à l’édification,
0], qui observe qu’en prenant en considération combien le talent de l’ éloquence est accordé à peu de personnes, combien il est di
28 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre premier. »
er tous les suffrages. Les grands objets dont s’occupe cette espèce d’ éloquence , sont encore une raison de plus pour n’en jamais
n veut faire adopter aux autres. Cela est vrai pour tous les genres d’ éloquence  ; mais cela est indispensable pour celui dont il
comme nous, que cette dernière qualité exige et suppose plus que de l’ éloquence  ; qu’elle demande tout le courage de la vertu, to
s l’orateur public. Voilà pourquoi sans doute les anciens, pour qui l’ éloquence populaire était si importante, attachaient tant d
étermine plus puissamment que les motifs d’utilité publique. Aussi, l’ éloquence populaire ne triomphe-t-elle jamais avec plus d’é
s de Démosthène. Au reste, la grande et peut-être l’unique règle de l’ éloquence populaire, est de s’accommoder au naturel, au gén
pulaire, elles sont les mêmes à peu près que pour les autres genres d’ éloquence , avec cette différence cependant que le genre dél
ois cette lassitude commence à se faire sentir, tout l’effet de notre éloquence devient absolument nul. Préférons donc en général
29 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-10
aise un excellent professeur de rhétorique. La vraie et la fausse éloquence Il y a une faiseuse de bouquets et une tourne
faiseuse de bouquets et une tourneuse de périodes, je ne l’ose nommer éloquence , qui est toute peinte et toute dorée1 ; qui sembl
ulent au pied des arbres et des murailles, sans les ébranler.5. Cette éloquence de montre et de vanité a eu cours dans la servitu
saurait rien concevoir de plus déréglé. À la vérité, si c’était là l’ éloquence , l’opinion de ce philosophe, qui mettait la rhéto
sir des oreilles est en ceci plus que rien, mais ce n’est pas tout. L’ éloquence n’est pas le spectacle des oisifs et le passe-tem
qui nous avons l’obligation d’être sérieux. Disons donc que la vraie éloquence est bien différente de cette causeuse des places
éloigné du jargon ambitieux des sophistes grecs. Disons que c’est une éloquence d’affaires et de service ; née au commandement5 e
èce de divinité qu’un homme représentait sur la terre ? La souveraine éloquence gouverna ainsi longtemps la plus fine5 partie du
ble au nombre, à la force et à la valeur d’ériger de trophée contre l’ éloquence de Démosthène. Pour avoir ce Démosthène en son po
aut comparer ce morceau au Gorgias de Platon, à Pascal (Pensées sur l’ éloquence ), à Fénelon (Dialogue sur l’éloquence), à Buffon
Platon, à Pascal (Pensées sur l’éloquence), à Fénelon (Dialogue sur l’ éloquence ), à Buffon (Discours sur le style). 3. Serve, f
30 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Précis des quatre âges de la Littérature. »
ements des siècles passés. Démosthène défendit par les foudres de son éloquence , la liberté de sa patrie, contre la politique et
re, tous les jeunes Romains qui les entendirent, furent ravis de leur éloquence . Le goût de cet art merveilleux s’empara de tous
s dans les champs de Pharsale. Pline le jeune consacra le talent de l’ éloquence , à louer un des plus parfaits modèles des bons so
e et Quintilien avaient lutté contre le mauvais goût qui défigurait l’ éloquence et la poésie. L’enflure, le gigantesque, les jeux
atru, le Maistre, et Gautier commençaient alors à introduire la vraie éloquence dans le barreau. Louis XIV monta sur le trône ; e
us vigoureux. Bourdaloue, Bossuet, Massillon, Fléchier, donnèrent à l’ éloquence sacrée autant de force, d’agréments et de majesté
réments et de majesté, que Démosthène et Cicéron en avaient donné à l’ éloquence profane. Boileau suivit de près Horace, et laissa
nt du siècle dernier, d’Aguesseau, Cochin, et Normant furent par leur éloquence , les lumières du barreau D’Avrigny, Rollin et Bou
31 (1852) Précis de rhétorique
e qu’elle renferme les préceptes du langage et du style. Elle est à l’ éloquence ce que la grammaire est à la langue. 5. L’Éloquen
yle. Elle est à l’éloquence ce que la grammaire est à la langue. 5. L’ Éloquence est le talent de bien parler. C’est un don de la
ure plutôt qu’une science acquise. 6. La Rhétorique est la fille de l’ Éloquence . C’est des écrits des bons auteurs dans tous les
ecueil des préceptes dont l’étude nous aide à parler et à écrire avec éloquence sur des sujets moraux et instructifs. 9. Je dis m
4. Pourquoi la Rhétorique est-elle appelée art ? — 5. Qu’est-ce que l’ Éloquence  ? — 6. D’où est née la Rhétorique ? — 7. Peut-on
re exige une extrême réserve, et appartient presque exclusivement à l’ éloquence et à la poésie. Questionnaire. 1. Dites un mot de
ois l’enchaînement des idées, il parle aux passions. La tragédie et l’ éloquence pathétique l’emploient de préférence. 5. Le style
(20e Leçon) — Chapitre IV. De l’action20. 1. L’action est l’ éloquence du corps ; ses règles ont pour objet de détermine
(28e Leçon) — Chapitre III. Du discours28. [Divers genres d’ éloquence .] 1. Suivant les anciens rhéteurs, un discours
abandonnée par les rhéteurs modernes. 2. Ils ont créé quatre genres d’ éloquence , qui embrassent les discours de toute nature, sav
d’éloquence, qui embrassent les discours de toute nature, savoir : l’ éloquence sacrée, l’éloquence politique, l’éloquence judici
brassent les discours de toute nature, savoir : l’éloquence sacrée, l’ éloquence politique, l’éloquence judiciaire et l’éloquence
e toute nature, savoir : l’éloquence sacrée, l’éloquence politique, l’ éloquence judiciaire et l’éloquence académique. On y ajoute
’éloquence sacrée, l’éloquence politique, l’éloquence judiciaire et l’ éloquence académique. On y ajoute quelquefois un cinquième
l’éloquence académique. On y ajoute quelquefois un cinquième genre, l’ éloquence militaire. § I. — Éloquence sacrée. 3. Instr
joute quelquefois un cinquième genre, l’éloquence militaire. § I. —  Éloquence sacrée. 3. Instruire les hommes de leurs devoi
tous les âges, faire l’éloge des hommes justes, tel est l’objet de l’ éloquence sacrée. 4. Jamais mission plus sublime ne fut don
prême. C’est la parole de Dieu qui sort de la bouche de l’homme. 5. L’ éloquence sacrée a des ressources inconnues aux autres genr
5. L’éloquence sacrée a des ressources inconnues aux autres genres d’ éloquence . Les plus belles figures de pensées, les périodes
ères, les panégyriques religieux et les oraisons funèbres. § II. —  Éloquence politique. 7. L’éloquence sacrée s’occupe des
eux et les oraisons funèbres. § II. — Éloquence politique. 7. L’ éloquence sacrée s’occupe des destinées éternelles des homm
7. L’éloquence sacrée s’occupe des destinées éternelles des hommes, l’ éloquence politique traite des destinées temporelles des pe
, souvent énergique, quelquefois véhément, est celui qui convient à l’ éloquence politique : § III. — Éloquence judiciaire.
éhément, est celui qui convient à l’éloquence politique : § III. —  Éloquence judiciaire. 10. L’éloquence judiciaire possède
à l’éloquence politique : § III. — Éloquence judiciaire. 10. L’ éloquence judiciaire possède, mais moins que les deux genre
t est certain, il n’y a pas de plaidoirie possible, quelle que soit l’ éloquence d’un orateur, la justice devant suivre aveuglémen
et parer en même temps, et recourir quelquefois au pathétique. 12. L’ éloquence judiciaire doit être principalement forte de preu
ir les affections dans le cœur des juges. 13. Le style convenable à l’ éloquence judiciaire varie suivant le genre des causes. Nul
genre des causes. Nul genre ne prête davantage à la diversité. 14. L’ éloquence judiciaire comprend les plaidoyers civils et crim
curiales, rapports et autres discours en usage au barreau. § IV. —  Éloquence académique. 15. L’éloquence académique est tou
scours en usage au barreau. § IV. — Éloquence académique. 15. L’ éloquence académique est toute d’ostentation, et n’a d’autr
e condition de distribuer les ornements avec goût et variété.   17. L’ éloquence militaire n’a point de préceptes. C’est l’occasio
discours ? — 2. Qu’ont fait les modernes ? — 3. Quel est l’objet de l’ éloquence sacrée ? — 4. Est-il une mission plus sublime ? —
t-il une mission plus sublime ? — 5. Quelles sont les ressources de l’ éloquence sacrée ? — 6. Que comprend-elle ? — 7. De quelles
nce sacrée ? — 6. Que comprend-elle ? — 7. De quelles choses traite l’ éloquence politique ? — 8. Quels sont les devoirs de l’orat
evoirs de l’orateur politique ? — 9. Quel genre de style convient à l’ éloquence politique ? — 10. L’éloquence judiciaire est-elle
? — 9. Quel genre de style convient à l’éloquence politique ? — 10. L’ éloquence judiciaire est-elle aussi grande que les deux gen
endre parler un avocat ? — 12. Quelles sont les qualités de fond de l’ éloquence judiciaire ? — 13. Quel style exige ce genre d’él
de fond de l’éloquence judiciaire ? — 13. Quel style exige ce genre d’ éloquence  ? — 14. Quels discours comprend-il ? — 15. Quel e
uence ? — 14. Quels discours comprend-il ? — 15. Quel est le but de l’ éloquence académique ? — 16. N’est-ce point dans les discou
tous les moyens de l’élocution ? — 17. Y a-t-il des préceptes pour l’ éloquence militaire ? (29e Leçon) — [Exercices classiqu
e. 4. Elle participe par quelque côté à la nature des quatre genres d’ éloquence  ; mais ce qui la distingue d’un discours, c’est l
onie publique. À ce point de vue, elle appartient à tous les genres d’ éloquence  ; mais dans les essais classiques elle est beauco
votre définition l’exhortation serait du domaine de tous les genres d’ éloquence  ; n’est-il rien qui la distingue ? — 5. Quelles s
sens profond dans le mot soldat. C’est un soldat qui va parler, sans éloquence , sans fard, librement, à une impératrice. Nous no
feu sacré de s’occuper de prose. Pour encourager ceux-ci à cultiver l’ éloquence , en même temps que pour les rebuter d’une audacie
32 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Balzac. (1594-1655.) » pp. 2-6
Balzac. (1594-1655.) [Notice] Balzac, dont l’ éloquence a excité l’enthousiasme de son époque, peut offri
Eglise et leurs dogmes à ses commandements : toute la raison, toute l’ éloquence d’Athènes lui a cédé. C’est lui qui a humilié l’o
te de Dieu1. Ibid., VIII. Distinction de la vraie et de la fausse éloquence . L’éclat ne présuppose pas toujours la solidit
pèsent le moins. Il y a une faiseuse de bouquets, je ne l’ose nommer Eloquence , qui est toute peinte et toute dorée, qui semble
r le plus, elle ne touche que légèrement le dehors de l’âme. La vraie éloquence est bien différente de cette causeuse des places
éloigné du jargon ambitieux des sophistes grecs. Disons que c’est une éloquence d’affaires et de service, née pour le commandemen
ur l’éducation du grand Dauphin) : ce grand homme voulait aussi que l’ éloquence « ne fût pas une discoureuse, dont les paroles n’
ur, et, pour tout éclat, celui qui sort de la vérité même ». 3. « L’ éloquence , a dit Nicole (Pensées diverses), ne doit pas seu
33 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre IV. Des Ouvrages Didactiques. »
sentir qu’ici le génie n’a rien à créer pour le fond. Les règles de l’ éloquence , de la poésie et des autres arts ayant été prises
s d’une pièce de poésie, ou les morceaux peu saillants, d’une pièce d’ éloquence , lui donnerait une bien fausse idée du poète ou d
ttérateur philosophe, qui n’ignorait rien de ce qui est essentiel à l’ éloquence et à la poésie, et qui en avait approfondi toutes
able par la justesse et la sagesse des réflexions, les agréments et l’ éloquence du style. Boileau en a donné une excellente tradu
re ère, à Samosate, ville de Syrie, et professeur de philosophie et d’ éloquence à Athènes, on trouve un petit Traité sur la maniè
oir offert dans ses discours, les plus beaux exemples de la véritable éloquence , en donna les préceptes dans son livre de l’Orate
du mauvais goût, qui, de son temps, commençait à s’introduire dans l’ éloquence et dans la poésie. Après avoir enseigné la rhétor
s et médités par tous ceux qui se destinent à courir la carrière de l’ éloquence . Nous avons une foule d’ouvrages didactiques en n
traduit par l’abbé d’Olivet. Fénelon 128 a fait des Dialogues sur l’ éloquence , où tout est sagement pensé, exprimé avec la plus
34 (1881) Rhétorique et genres littéraires
que ce soit. D’après Bossuet, c’est l’art de parler éloquemment . Éloquence et rhétorique, leur différence L’Éloquence es
parler éloquemment . Éloquence et rhétorique, leur différence L’ Éloquence est le talent de persuader ; c’est un don naturel
entiment, il faut avant tout posséder ce don de l’âme qu’on appelle l’ Éloquence . Ex. Bossuet . — En dépit de la maxime de Quinti
loppe les dons naturels, règle les écarts de la passion, et donne à l’ éloquence instinctive une supériorité qui est le résultat d
e à Rome et n’a été à l’origine que la théorie de l’art oratoire. L’ éloquence chez les anciens Chez les anciens, en effet, l
rivée. Leurs mœurs et leurs institutions politiques avaient fait de l’ éloquence l’art le plus élevé. C’est alors que des orateurs
ες) sont venus, en ont donné les principes et déterminé les règles. L’ éloquence a donc précédé la rhétorique, comme les langues o
, et gardèrent généralement avec le même titre les mêmes divisions. L’ éloquence et la poésie sont si intimement unies que, suivan
de l’esprit ; — de la chaire) Fénelon 1651 — 1715 Dialogues sur l’ éloquence  ; — Lettre à l’Académie française. XVIIIe sièc
Éléments de littérature. Cardinal Maury 1746 — 1817 Essai sur l’ éloquence de la chaire. XIXe siècle. Leclerc (Victor
libératif est l’utile ; son objet de conseiller ou de dissuader. Ex. Éloquence de la chaire, — de la tribune. 3° judiciaire
 ; son objet d’accuser ou de défendre. Ex. Plaidoyers, — Mémoires, —  Éloquence du barreau. Division de la Rhétorique (4 par
physionomie), et la Mémoire. Excepté l’action qui n’appartient qu’à l’ éloquence , toutes les parties de la Rhétorique comprennent
onviction et la sincérité sont les conditions indispensables de toute éloquence . Le précepte de Boileau s’applique aux orateurs c
l aime, nous voulons ce qu’il veut. Les passions sont l’âme même de l’ éloquence . Toutes les passions peuvent se réduire à deux :
blâmé l’usage, même chez les prédicateurs, dans son 2e Dialogue sur l’ Éloquence . Ex. de division nette et régulière dans les dis
soutient. Elle est utile, surtout dans le genre judiciaire et dans l’ éloquence de la chaire. La narration historique est l’expos
tinguaient-ils trois genres de style correspondant au triple but de l’ éloquence , et à chacun desquels ils assignaient ses qualité
ariétés dans le style qu’il y en a dans la composition. Le style de l’ éloquence n’est pas celui de l’histoire ; celui de la poési
espèces, qui correspondent, comme celles du style, au triple but de l’ éloquence . 1° Figures de raisonnement. 2° Figures d’ima
t monotone. Dans Les Plaideurs de Racine, l’intimé fait allusion à l’ éloquence quelquefois soporifique du barreau : J’endormira
n La comparaison est la figure par excellence de la poésie et de l’ éloquence  ; elle rapproche les objets pour en marquer la re
ente à Dieu et même aux objets inanimés. « Elle est la mitraille de l’ éloquence  », a dit spirituellement P.-L. Courier. Ex. « Gl
n demandait un jour à Démosthène quelle était la première partie de l’ éloquence  : « C’est l’action, répondit-il ; et la seconde ?
et conçu dans l’esprit qu’on arrive à produire les grands effets de l’ éloquence . L’orateur doit se rappeler ses idées pour les su
e Lucien, de Cicéron ; — en France, ceux de Fénelon : Dialogues sur l’ éloquence , — Dialogues des morts ; — de Malebranche, Entret
même écrivain sur la Vieillesse ; — Fénelon dans ses Dialogues sur l’ éloquence . Il y a une distinction à établir entre ces noms,
des répétitions trop multipliées. (Voir le début des Dialogues sur l’ éloquence de Fénelon). 12° Dissertation La dissertati
re au dix-septième siècle (Villemain, Discours d’ouverture du cours d’ éloquence française, 1824). 13° Analyse littéraire L’
Ode, Élégie, Chanson, Rondeau, Ballade, Sonnet, etc. 1° Oratoire Éloquence  : politique, militaire, judiciaire, sacrée, acadé
leur démontrant la vérité, en la faisant pénétrer dans le cœur par l’ éloquence (genre oratoire) ; elle instruit en racontant les
sar et Salluste. Les Chants saliens ont précédé les premiers essais d’ éloquence militaire et politique (Caton, les Gracques), les
naturelle. 1° Genre oratoire. Le genre oratoire comprend : 1° l’ éloquence politique ou de la tribune ; 2° militaire ; 3° ju
barreau ; 4° sacrée ou de la chaire ; 5° académique ou savante. 1° Éloquence politique L’éloquence politique ou de la tribu
e la chaire ; 5° académique ou savante. 1° Éloquence politique L’ éloquence politique ou de la tribune est celle qui a pour o
es, sur les affaires d’une nation et les grands intérêts de l’État. L’ éloquence politique appartient au genre délibératif. Elle c
— celui de l’abbé Maury sur la constitution civile du clergé, etc. L’ éloquence politique s’adresse à tout un pays ; elle met que
. Chez les modernes, c’est à la tribune du parlement que se produit l’ éloquence politique. Les grandes discussions de nos assembl
Pitt, Fox, Sheridan, ont passionné plusieurs générations. Ce genre d’ éloquence paraît nécessairement froid, le jour où sont étei
d, le jour où sont éteintes les passions qui l’ont fait naître. 2° Éloquence militaire L’éloquence militaire est celle qu’e
es les passions qui l’ont fait naître. 2° Éloquence militaire L’ éloquence militaire est celle qu’emploie un général pour so
te à une certaine brièveté. Ex. les proclamations de Bonaparte. 3° Éloquence judiciaire L’éloquence judiciaire ou du barrea
. Ex. les proclamations de Bonaparte. 3° Éloquence judiciaire L’ éloquence judiciaire ou du barreau est celle qui s’exerce d
r accuser ou défendre. La science du droit est le fonds même de cette éloquence . Elle discute les affaires civiles et criminelles
oirie ne s’adresse pas à tout un pays, comme un discours politique. L’ éloquence judiciaire comprend les réquisitoires, les plaido
dans l’antiquité qu’il faut chercher les noms les plus illustres de l’ éloquence judiciaire : c’est au style immortel de Démosthèn
té déterminera le rang. Ex. Berryer, Dufaure, Jules Favre, etc. 4° Éloquence sacrée L’éloquence sacrée ou de la chaire est
. Ex. Berryer, Dufaure, Jules Favre, etc. 4° Éloquence sacrée L’ éloquence sacrée ou de la chaire est celle qui a pour objet
ns, en faisant du genre démonstratif l’une des grandes divisions de l’ éloquence , n’en ont pas connu la forme la plus élevée. Chez
loge funèbre. C’est au christianisme que nous devons la création de l’ éloquence de la chaire, dont Bossuet est chez nous la plus
e rien, mêlée d’érudition païenne et chrétienne au seizième siècle, l’ éloquence sacrée n’a atteint chez nous la véritable perfect
itième-siècle, malgré les fragments un peu surfaits du P. Bridaine, l’ éloquence de la chaire est devenue, pour ainsi dire, milita
id. d’O’Connell, etc. Si le christianisme devait donner à ce genre d’ éloquence un caractère véritablement grandiose, il n’en est
ciers morts dans la Guerre de la succession d’Autriche (1741). 5° Éloquence académique L’éloquence académique et savante e
de la succession d’Autriche (1741). 5° Éloquence académique L’ éloquence académique et savante est celle qui a pour théâtr
philosophe et le savant dans leurs livres, peuvent aussi atteindre l’ éloquence , sans être des orateurs de profession ; car il y
ains, ils le furent aussi, sauf Quintilien. Sous les empereurs, cette éloquence ne produisit que des déclamations. Les lectures p
rs de la fondation de l’Académie française, par Richelieu, ce genre d’ éloquence a eu à cette époque d’illustres représentant : La
de la Sorbonne et du Collège de France la philosophie, l’histoire, l’ éloquence et la poésie. Ce genre d’éloquence a encore trouv
ance la philosophie, l’histoire, l’éloquence et la poésie. Ce genre d’ éloquence a encore trouvé d’illustres représentants à l’Aca
ts à l’Académie française et dans les autres classes de l’Institut. L’ éloquence académique ou savante comprend : 1° les discours
 Rousseau par Gidel, etc. Rapports On doit aussi classer dans l’ éloquence académique les rapports annuels faits à l’Académi
étaire perpétuel, où il passe en revue les ouvrages couronnés (prix d’ éloquence , de poésie) ; les livres présentés et jugés digne
et belles-lettres, etc. Discours funèbres On peut rattacher à l’ éloquence académique les discours qu’on prononce de nos jou
Grecs, comme plus tard les Romains, n’ont pas séparé l’histoire de l’ éloquence  ; nihil est magis oratorium quam historia , disa
uvrages qui ne peuvent appartenir entièrement ni à l’histoire, ni à l’ éloquence , et qui, en général, ont pour objet l’enseignemen
ez les Romains, — en France, au xviiie  siècle, ceux de Fénelon sur l’ éloquence , les Entretiens de Fontenelle sur la Pluralité de
genre épistolaire admet tous les tons, depuis celui de la plus haute éloquence (lettre de Mme de Sévigné sur la mort de Turenne)
1° Oratoire. 2° Historique. 3° Didactique, etc. 4° Romanesque. Éloquence 1° Politique : générale, particulière, Discussion
35 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIII. du corps de l’ouvrage. — argumentation, confirmation, réfutation  » pp. 175-188
’est dans l’argumentation que réside toute l’adresse et la force de l’ éloquence judiciaire, d’une grande partie du genre délibéra
par la supériorité de leurs généralisations, une place à part dans l’ éloquence parlementaire. Remarquez aussi que c’est là un de
e livre, développe minutieusement cette idée dans ses rapports avec l’ éloquence du barreau. Les arguments choisis, comment les di
t le corps réel du discours dans presque toutes les subdivisions de l’ éloquence . Aussi me paraît-il que c’est ici le lieu de ment
que j’y attache réellement peu d’importance. Quelques-uns divisent l’ éloquence en divers genres d’après les lieux où elle s’exer
u sens intime du discours ; on leur demande d’où ils font ressortir l’ éloquence des livres qui présente souvent les différents ge
nt les différents genres. Ils pourraient répondre que, par là même, l’ éloquence des livres rentre naturellement dans l’un ou l’au
istote, et après lui la plupart des traités de rhétorique, divisent l’ éloquence en trois genres, le délibératif, le démonstratif
’antiquité, elle ne l’est pas pour nous, car à quel genre rattacher l’ éloquence de la chaire, qui n’a assurément rien de judiciai
es genres divers, et des préceptes à appliquer, et je distinguerais l’ éloquence de la tribune, du barreau, de la chaire, de l’aca
36 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Pascal, 1622-1662 » pp. 44-51
été construit, ses matériaux ont la beauté de ruines imposantes. Son éloquence porte, dans la défense de la religion, cette ango
ec le peuple, et par la dernière qu’il traitait avec lui-même3. L’ éloquence L’éloquence continue ennuie. L’éloquence est
par la dernière qu’il traitait avec lui-même3. L’éloquence L’ éloquence continue ennuie. L’éloquence est un art de dire l
it avec lui-même3. L’éloquence L’éloquence continue ennuie. L’ éloquence est un art de dire les choses de telle façon que
ucune qualité que par la rencontre, et l’occasion d’en user. La vraie éloquence se moque de l’éloquence ; la vraie morale se moqu
rencontre, et l’occasion d’en user. La vraie éloquence se moque de l’ éloquence  ; la vraie morale se moque de la morale3. 1.
ême, comme on veut opérer sur son auditeur. » Et ailleurs : « Toute l’ éloquence doit venir d’émotion, et toute émotion donne natu
loquence doit venir d’émotion, et toute émotion donne naturellement l’ éloquence . L’orateur est occupé de son sujet, et le déclama
37 (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)
e les yeux fixés sur les plus belles productions de la poésie et de l’ éloquence  ; ils les analysent, ils s’en pénètrent par l’étu
On entendra tour à tour parler ici Fénelon, dont les Dialogues sur l’ Éloquence rappellent si souvent le Gorgias de Platon et le
, et de la pensée que pour la vérité et la vertu1. Ne confondez pas l’ Éloquence , ou le talent de persuader, avec la Rhétorique, o
de persuader, avec la Rhétorique, ou l’art qui développe ce talent. L’ éloquence est née avant les règles de la rhétorique, comme
les langues se sont formées avant la grammaire. La nature fait donc l’ éloquence  ; et si l’on a dit que les poètes naissent, et qu
s poètes naissent, et que les orateurs se forment, on l’a dit quand l’ éloquence a été forcée d’étudier les lois, le génie des jug
. Ils servent encore à ceux qui se contentent de juger les ouvrages d’ éloquence , et qui veulent se rendre compte des impressions
la division des trois genres. Des trois genres. Le domaine de l’ éloquence est infini ; mais tous les sujets dont elle s’occ
. Cette partie, quoique nécessaire à l’orateur, est indépendante de l’ éloquence . Nous en dirons quelque chose à la fin de ces Élé
est régulièrement tracée11. Voilà l’image de l’orateur. L’objet de l’ éloquence est de persuader ; or, pour persuader les hommes,
chaient-ils ? que prétendais-tu ? que voulais-tu ? » C’est ce trait d’ éloquence qui fit une si vive impression sur César, qu’il l
esque pareille dans le discours du même orateur sur la décadence de l’ éloquence . Il y joint cette comparaison : « Semblable à ces
ode 13. Rien n’est plus sensé ni plus capable de donner une idée de l’ éloquence , que la définition du véritable orateur par Fénel
re sous certains chefs les parties d’un discours. Les disciples de l’ éloquence , dit Marmontel, ne doivent point dédaigner ces th
10.) En effet, les lieux intrinsèques ou extrinsèques ne sont point l’ éloquence . Il est permis de dire seulement que si une fois
ux qui ont le sentiment du juste et du beau se rangent du côté de son éloquence , et applaudissent à ses triomphes, parce qu’ils s
l le droit de supposer que Néron lui-même est désarmé par cette douce éloquence . Mais le vice, la fourberie, l’adulation, imitent
dit. Au contraire, l’orateur Cassius Sévérus, malgré sa réputation d’ éloquence ( orandi validus , Tacite, Ann., IV, 21), nous do
souvent plus puissant que la cause même. C’est le secret de la vraie éloquence , que le discours retrace en quelque sorte le cara
-dessus de vous-même, croyez hardiment qu’ils ont atteint le but de l’ éloquence . Si, au lieu de vous attendrir ou de vous inspire
s temples. On peut définir les passions, considérées relativement à l’ éloquence , des sentiments de l’âme, accompagnés de douleur
s’être assemblé contre nous par hasard : Je veux dire la brigue et l’ éloquence … Cet exorde est soutenu par des traits risibles
s, l’orateur ne doit pas s’y jeter brusquement et sans préparation. L’ éloquence pathétique n’entraîne les esprits que quand ils o
t nous faire sentir jusqu’à quel point il faut imiter les anciens ; l’ éloquence a ses modes, et un avocat qui se piquerait aujour
magistrat qui affecterait de porter la toge des sénateurs de Rome. L’ éloquence de la chaire donne plus de liberté dans l’usage d
parole. La Grèce, qui fut la première et la plus parfaite école de l’ éloquence , produisit de nombreux orateurs, également admira
on ne pense qu’à Philippe qui envahit tout45. Telle est la véritable éloquence , l’éloquence des passions. Les Romains, occupés d
qu’à Philippe qui envahit tout45. Telle est la véritable éloquence, l’ éloquence des passions. Les Romains, occupés des lois, de l
pour cultiver les lettres : cependant, si l’on en croit Tite-Live, l’ éloquence nerveuse et populaire était déjà florissante à Ro
it, et obstinatis animis triste judicium, etc. Chacun sait combien l’ éloquence des Gracques causa de troubles. Celle de Catilina
le de Catilina mit la république dans le plus grand péril. Mais cette éloquence ne tendait qu’à persuader et à émouvoir les passi
, et en même temps la plus à sa place, est un des plus beaux traits d’ éloquence qu’on puisse lire chez les nations anciennes et m
ceptes des anciens rhéteurs, parce qu’elles dominaient partout dans l’ éloquence . Aristote y consacre presque tout le second livre
et réciproquement l’impétuosité doit quelquefois animer la douceur. L’ éloquence , en général, n’a pas de plus heureuse combinaison
est la sensibilité de son cœur ; et on ne peut le toucher que par une éloquence riche, variée, abondante, soutenue d’un débit ani
chefs avides de l’entendre ; il parle, et la grâce vient embellir son éloquence  : Ô Grecs ! si vos vœux et les miens avaient été
n ne nous tire plus des coups de fusil de là-haut. Voilà l’image de l’ éloquence lorsqu’elle rencontre des difficultés et qu’elle
de beaucoup de dextérité pour ramener les esprits. C’est alors que l’ éloquence lui fournit ces tours adroits qui adoucissent ce
e conforme au sujet, il ne doit pas étaler d’abord les richesses de l’ éloquence . Cette règle est puisée dans la nature. De tout c
sthène (Orat., c. 7) : « Il remplit l’idée que je me suis formée de l’ éloquence , et il atteint ce beau idéal, ce haut degré de pe
e division exacte et philosophique. Fénelon, dans ses Dialogues sur l’ Éloquence , blâme la méthode des divisions. Il préfère l’ord
re la clarté sur des matières compliquées et souvent obscures. Dans l’ éloquence de la chaire, un plan bien conçu, une division he
donc blâmer la méthode des divisions comme une contrainte funeste à l’ éloquence  ; et adoptons-la néanmoins, sans craindre qu’elle
oésie, c’est-à-dire la vive peinture des choses, est comme l’âme de l’ éloquence . Nous avons supposé jusqu’ici une narration uniqu
pression. L’orateur romain a excellé dans cette partie puissante de l’ éloquence . À plusieurs preuves qui avaient démontré que Mil
it contenté de la montrer simplement, sans lui prêter le secours de l’ éloquence , elle n’aurait pas fort touché les juges : il la
oser à fatiguer l’attention. Le principe de Despréaux est vrai pour l’ éloquence comme pour la poésie : Tout ce qu’on dit de trop
oraison ne doit pas nous occuper, nous n’examinons que les preuves. L’ éloquence triompha : Lacrymantem inde juvenem cernens, med
nt, ou plutôt parce qu’elles sont pour la plupart des chefs-d’œuvre d’ éloquence , ils n’y voient que le fruit de l’imagination de
subtil et prompt, qu’il fera pour esquiver une objection solide ; à l’ éloquence de charlatan qu’il emploie à vous dérober le vice
eur, la force, la vivacité, le pathétique, enfin tous les moyens de l’ éloquence y semblent réunis pour venger l’orateur attaqué e
rs, ou jamais, qu’il nous est permis d’ouvrir toutes les sources de l’ éloquence , de déployer toutes les voiles. Il en est d’un ou
ette péroraison un chef-d’œuvre d’habileté et d’adresse, autant que d’ éloquence et de pathétique. Nous allons en détacher quelque
ce dans cette patrie ?… Qu’est devenue, ô mon ami, qu’est devenue ton éloquence  ? Cette voix en a protégé tant d’autres ; et moi
la plus touchante que nous devions au génie de ce grand homme. Dans l’ éloquence de la chaire, le pathétique de la péroraison a un
lent le besoin du repentir et de la prière. C’est là le triomphe de l’ éloquence évangélique ; c’est un genre de beauté oratoire q
pour cette partie de la Rhétorique qui traite du style. Elle est à l’ éloquence ce que le coloris est à la peinture. L’imaginatio
er aux objets de l’éclat, et rendre l’expression parfaite. De même en éloquence , le fond du discours est dans les faits et les id
end l’image plus touchante ou le sentiment plus vif est essentiel à l’ éloquence . Sit romanus orator, dit Jul. Severianus, attico
ait une prière : ainsi l’un doit être concis, et l’autre déployer une éloquence attendrissante. Au style précis est opposé le sty
beautés simples, faciles, claires, et négligées en apparence. Pour l’ éloquence et la poésie, comme pour l’architecture, il faut
qui n’ont pas besoin de-véhémence : en un mot, telle est à peu près l’ éloquence des disciples des philosophes ; elle est bonne en
elle est bonne en soi, mais qu’on se garde bien de la comparer à une éloquence plus mâle. En effet, ce style brillant et fleuri,
s, et leur a fait accorder, dans le gouvernement, tant de pouvoir à l’ éloquence  : je parle de cette éloquence qui se précipite et
ns le gouvernement, tant de pouvoir à l’éloquence : je parle de cette éloquence qui se précipite et retentit comme un torrent, qu
et c’est toujours lui qu’il faut croire dans ces grandes questions d’ éloquence et de goût ; car les autres rhéteurs ne l’ont pas
l’orateur. Dans un degré de chaleur et de force inférieur à la haute éloquence , la clarté, les développements, l’abondance, la g
la justesse et de l’agrément136. L’élégance d’un discours n’est pas l’ éloquence , c’en est une partie ; ce n’est pas la seule harm
laisir, plus tôt nous nous en lassons. « Il faut, dit Cicéron, dans l’ éloquence comme dans la peinture, des ombres pour donner du
n’ai pu en comprendre le sens. Rien n’est plus opposé à la véritable éloquence que l’emploi de ces pensées fines, et la recherch
aient fait un amas de grands mots et de pensées vagues. La véritable éloquence n’a rien d’enflé ni d’ambitieux. Elle se modère,
, éclairer, persuader par la raison ? appliquez-vous à donner à votre éloquence un caractère délié, un langage fin et subtil. Vou
nous les présente tous les trois. Les sujets les plus favorables à l’ éloquence sont ceux qui donnent lieu à cette variété harmon
; et c’est dans l’art de les assortir que consiste la perfection de l’ éloquence et de la poésie. C’est par cet art que Virgile s’
quand il dit du même héros, ce lion s’élance, c’est une métaphore. L’ éloquence ne saurait exister sans ce langage auxiliaire de
colore ; c’est par elle que tout est vivant dans la poésie et dans l’ éloquence . Cette hardiesse, qui donne du sentiment aux être
e Cicéron, à une époque même où il avait élevé si haut la gloire de l’ éloquence romaine, attachait encore quelque prix à ces leço
upés et sans dessein suivi ? Voilà en architecture ce que sont dans l’ éloquence les petites antithèses et les autres jeux de mots
e et discrète, Sait de l’homme d’honneur distinguer le poète. Dans l’ éloquence du barreau surtout, une objection pressentie, et
e cette partie, quoique nécessaire à l’orateur, est indépendante de l’ éloquence . C’est donc un orateur que nous allons laisser pa
pourrait avoir la même autorité. « L’action est, pour ainsi dire, l’ éloquence du corps199 ; elle se compose de la voix et du ge
t mal, par le seul mérite de l’action recueillir tous les fruits de l’ éloquence  ; et d’autres, qui savaient parler, ressembler à
mier, le second le troisième rang, car, si elle est indispensable à l’ éloquence , et que même sans l’éloquence elle ait tant de po
ang, car, si elle est indispensable à l’éloquence, et que même sans l’ éloquence elle ait tant de pouvoir, quel rang ne mérite-t-e
là nécessairement, dans l’antiquité, une des grandes conditions de l’ éloquence  : comment maîtriser une multitude agitée, comment
xclamation même. « Enfin, dans le ton propre aux grandes figures de l’ éloquence , si c’est l’indignation que l’orateur veut excite
Le visage, après la voix, a le plus de pouvoir dans cette partie de l’ éloquence  : quelle dignité, quelle grâce n’y ajoute-t-il pa
, ne donne point de règles générales et invariablement déterminées. L’ éloquence ne serait pas difficile à atteindre, si l’on pouv
x sublimes qui feront éternellement leur gloire, et que les maîtres d’ éloquence ne se lasseront jamais de citer et de proposer po
thène ; et quand L. Plotius vint donner à Rome les premières leçons d’ éloquence latine, les déclamations de ses élèves ne ressemb
chez ces deux peuples, les matières de composition dans les classes d’ éloquence  ; nous parlerons ensuite de la méthode qu’on suit
urent renoncé à l’usage austère de l’ancien aréopage, qui défendait l’ éloquence , l’enseignement dut prendre une forme nouvelle et
eur, réclame pour son art l’immense héritage de ces anciens maîtres d’ éloquence , fait dire à Crassus (de Orat., III, 31) : « Reco
de la vie sociale, appelaient l’imagination des jeunes disciples de l’ éloquence sur une foule d’objets intéressants et variés ; e
les amusements d’un peuple vaincu. Ils ne cultivèrent longtemps que l’ éloquence pratique ; et dès qu’il s’établit à Rome des rhét
et l’un des deux censeurs qui portèrent cet édit contre les maîtres d’ éloquence était l’orateur Crassus209. Quelle était donc l’é
uintilien. Si donc, malgré les soins de ce rhéteur, la décadence de l’ éloquence romaine fut alors si rapide, ce n’est point l’usa
ns du siècle de Néron s’amuse à parodier d’une manière si plaisante l’ éloquence des écoles : Hæc vulnera pro libertate publica e
an, les Romains de son temps l’appelaient dieu. Toutes ces matières d’ éloquence , qui n’avaient rien que de naturel et de vrai lor
ntelligence. Mais comme, entre tous ces objets d’étude, le genre de l’ éloquence historique est celui auquel on donne le plus de t
même pas l’exemple des livres saints, qui nous montreraient partout l’ éloquence des discours prêtant à l’histoire des faits son m
oge funèbre, regrette Du Guesclin regretté par ses ennemis, et déjà l’ éloquence française paye un tribut religieux à la cendre de
e, et les rives du Tanaïs répètent le nom de Nerva. C’est ainsi que l’ éloquence donna au monde Nerva et Trajan. Même sujet22
uel et timide ne pouvait pardonner à celui dont il avait à redouter l’ éloquence , la sagesse et l’exemple. Dion fut proscrit. Cont
es souvenirs ! Le forum ne sera plus pour nous l’antique théâtre de l’ éloquence , ni le Capitole le sanctuaire du dieu des bataill
us est quod disertos facit (Quintil., X, 7), que nous traduisons : l’ éloquence vient du cœur. Cependant les Latins eux-mêmes fon
38 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IX. De quelques autres figures qui appartiennent plus particulièrement à l’éloquence oratoire. »
e quelques autres figures qui appartiennent plus particulièrement à l’ éloquence oratoire. Indépendamment des figures que nous
enons de parcourir, et qui appartiennent également à la poésie et à l’ éloquence , il en est quelques autres qui semblent d’un usag
le de ne pas donner leur assentiment. C’est un des grands moyens de l’ éloquence du barreau et de celle de la chaire. Avec quel av
fait, de ce grand moyen oratoire, l’un des ressorts principaux de son éloquence  : Massillon, Bourdaloue, et M. le cardinal lui-mê
a si bien connu et si heureusement employé toutes les ressources de l’ éloquence , a surtout connu ce grand art de s’entretenir ave
e. Allons donc à l’économie des moments, et hâtons-nous d’arriver à l’ éloquence elle-même : nous n’avons fait jusqu’ici que prépa
re hommage à lui-même… « Il remplit l’idée que je me suis formée de l’ éloquence , et il atteint ce beau idéal, ce haut degré de pe
jamais trouvé d’autre exemple ». (M. le cardinal Maury, Essai sur l’ Éloquence ).
39 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre V. Beautés oratoires. »
ses contemporains, n’eût pas fréquemment de ces beaux mouvements de l’ éloquence que les circonstances inspirent, et dont nous avo
morceau qu’on vient de lire, contient plusieurs autres monuments de l’ éloquence de Moïse. Nous nous arrêterons au discours fameux
unal était l’Aréopage, et que sa sagesse fut étonnée, confondue par l’ éloquence de l’orateur, avec quel empressement on attendrai
a force de la vérité, quelques-uns des dogmes de la religion ; et son éloquence est si entraînante, ses preuves paraissent si lum
ile encore de donner des leçons de morale, que de citer des modèles d’ éloquence , apprenez de bonne heure et n’oubliez jamais, que
rouver, dans le cours de cet ouvrage, que les progrès du goût et de l’ éloquence étaient nécessairement attachés à ceux de la mora
40 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fénelon, 1651-1715 » pp. 178-204
démie lui donna le fauteuil de Pellisson en 1693. Ses Dialogues sur l’ éloquence sont d’un maître qui enseigne avec l’autorité de
musements dont on doit rougir dès qu’on est sorti de l’enfance. L’ éloquence Il ne faut pas faire à l’Éloquence1 le tort d
, la Sculpture et les autres beaux-arts doivent avoir le même but1. L’ Éloquence doit, sans doute, entrer dans le même dessein. Le
j’avoue que je suis moins touché de l’art infini et de la magnifique éloquence de Cicéron, que de la rapide simplicité de Démost
’aisance ingénieuse des conseils donnés sous forme de causerie. 2. L’ éloquence de ces pages est une sorte de mépris irrité contr
la moelle et l’esprit, non les scrupules minutieux et inquiets. 1. L’ Éloquence . La Bruyère a dit : « L’éloquence est un don de l
upules minutieux et inquiets. 1. L’Éloquence. La Bruyère a dit : « L’ éloquence est un don de l’âme, lequel nous rend maître de l
itant de grands mots. 3. Il pense, il sent. Joubert a dit : « Toute éloquence doit venir d’émotion, et toute émotion donne natu
loquence doit venir d’émotion, et toute émotion donne naturellement l’ éloquence . » 1. Les traits principaux de cette peinture d
dée d’une disposition un peu artificielle. Dans le IIe Dialogue sur l’ éloquence , Fénelon parle d’un certain ordre moins apparent,
3. Comparez l’éloge de Démosthène, qui est dans le Ier Dialogue sur l’ Éloquence , et un beau passage sur les Discours de Cicéron,
hap I, art. 1, § 3, Jugement des anciens sur Démosthène, et § 4, De l’ éloquence de Cicéron comparée avec celle de Démosthène. Le
s aux viandes en y mettant beaucoup de sel et de poivre. La véritable éloquence n’a rien d’enflé ni d’ambitieux ; elle se modère
Fénelon. Le discours ne leur parut que plus beau. (Maury Essai sur l’ éloquence , c. 59.) 1. Il y a des personnes qui ont beauco
41 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre V. Panégyrique de Louis XV, par Voltaire. »
tre que fort dangereux pour moi, sans doute, de me trouver, en fait d’ éloquence , d’un autre avis que M. le cardinal Maury : mais
de Louis XV d’autant plus éloquent, qu’il paraît ne pas prétendre à l’ éloquence , et cela est vrai. Cette manière simple et franch
rtés à prendre l’exagéré pour le vrai, et l’emphase pour la véritable éloquence . Familiarisé avec les mouvements de la grande élo
la véritable éloquence. Familiarisé avec les mouvements de la grande éloquence , et avec l’action impétueuse de la tribune politi
mpétueuse de la tribune politique, M. le cardinal a dû moins goûter l’ éloquence tranquille du cabinet, et trouver froid, par cons
42 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre premier. Apologie de Socrate par Platon. »
e en relief, il est certain que cette manière d’écrire appartient à l’ éloquence , comme à tous les autres genres de poésie ou de l
rement dite, on ne concevra plus ce qu’il peut avoir de commun avec l’ éloquence de la chaire, par exemple, ou avec celle du barre
e diction presque poétique est le plus ordinairement celle du genre d’ éloquence qui nous occupe pour le moment ; et c’est Platon
remarquables, où respire cette belle et noble simplicité de la belle éloquence  : « Athéniens ! vous venez de donner aux ennemis
éloge d’autant plus éloquent, qu’il n’a rien qui semble prétendre à l’ éloquence  : c’est un exposé pur et simple de la doctrine de
oids et mesquins, en comparaison de ces grands traits de la véritable éloquence , louant des vertus réelles, les éloges trop vanté
43 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre Ier. Considérations générales. »
ont en prose ; et les poèmes, quand ils sont en vers. § 2. Poésie, éloquence , littérature. Les poèmes écrits dans une langu
si réunis, moins absolument, mais au moins quelquefois, sous le nom d’ éloquence de telle ou telle nation. Ainsi, un cours d’éloqu
, sous le nom d’éloquence de telle ou telle nation. Ainsi, un cours d’ éloquence grecque, un cours d’éloquence française, font ent
elle ou telle nation. Ainsi, un cours d’éloquence grecque, un cours d’ éloquence française, font entendre l’étude de tous les ouvr
nous commençons, nous parlerons : 1º des discours oratoires, ou de l’ éloquence parlée ; 2º des lettres, ou de ce qu’on nomme le
44 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bossuet. (1627-1704.) » pp. 54-68
t porté par Quintilien sur Démosthène : c’est qu’il fut la règle de l’ éloquence elle-même1. Né à Dijon en 1627, quelques années a
plus approfondie, tel est le but que nous avons voulu atteindre2. Éloquence et mission de saint Paul3. N’attendez pas de l
établira plus d’églises que Platon n’y a gagné de disciples par cette éloquence qu’on a crue divine. Il prêchera Jésus dans Athèn
rqué avec raison que, dans les traits par lesquels est caractérisée l’ éloquence de ce grand apôtre, il y en a plus d’un que l’on
un que l’on pourrait appliquer justement à celle de Bossuet. « Jamais éloquence ne fut en effet, comme l’a écrit M. de Barante, p
2. Il est curieux de comparer à ce passage ce que dit Fénelon sur l’ éloquence de saint Paul dans ses Dialogues sur l’éloquence,
ue dit Fénelon sur l’éloquence de saint Paul dans ses Dialogues sur l’ éloquence , au commencement du dialogue III. On peut rapproc
III. On peut rapprocher aussi de là cette pensée de d’Aguesseau : « L’ éloquence n’est pas seulement une production de l’esprit ;
orateur sublime et un magnifique historien : il est le premier dans l’ éloquence didactique, où les Français sont les premiers. Pl
45 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IV. Genre didactique. »
re ère, à Samosate, ville de Syrie, et professeur de philosophie et d’ éloquence à Athènes, on trouve un petit traité sur la maniè
voir offert dans ses discours les plus beaux exemples de la véritable éloquence , a montré, dans son traité intitulé Orator, le vr
é du mauvais goût qui, de son temps, commençait à s’introduire dans l’ éloquence et dans la poésie. Après avoir enseigné la rhétor
és d’une pièce de poésie, ou les morceaux peu saillants d’une pièce d’ éloquence , lui donnerait une bien fausse idée du poète ou d
èbre que l’autre : le Traité des études de Rollin, et les Règles de l’ éloquence , de Gibert. Nous avons deux écrivains passionnés
doctrine oratoire. Il s’est donc déterminé à imprimer les Règles de l’ éloquence , livre qui n’a rien de commun avec un autre ouvra
ouvrage du même auteur, publié en 1703, sous le titre de la Véritable éloquence , et qui commença à établir sa réputation. M. Gibe
s des morts publiés en 1683. Fénelon nous a donné ses Dialogues sur l’ éloquence , où tout est sagement pensé, exprimé avec la plus
46 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre V. Barreau français. — Le Normant et Cochin. »
de notre jurisprudence avaient dû changer nécessairement celles de l’ éloquence judiciaire : de là, cette différence entre les av
emblait réservé d’offrir aux Français le modèle le plus accompli de l’ éloquence du barreau, et l’exemple, en même temps, de toute
’une cause, la première qualité de l’avocat, et peut-être la première éloquence de l’orateur. Cochin avait autant de modestie que
tait dans le temps du paganisme, je vous adorerais comme le dieu de l’ éloquence . — Dans la vérité du christianisme, répondit le s
47 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Pascal, 1623-1662 » pp. 56-71
été construit, ses matériaux ont la beauté de ruines imposantes. Son éloquence porte dans la défense de la religion cette angois
’arrêtât point quand il aura choisi. (Apologie de la Religion.) L’ éloquence L’éloquence continue ennuie. L’éloquence est
uand il aura choisi. (Apologie de la Religion.) L’éloquence L’ éloquence continue ennuie. L’éloquence est un art de dire l
e de la Religion.) L’éloquence L’éloquence continue ennuie. L’ éloquence est un art de dire les choses de telle façon que
it propre au sujet, qu’il n’y ait rien de trop1, ni rien de manque. L’ éloquence est une peinture de la pensée, et ainsi ceux qui,
aucune qualité que par la rencontre et l’occasion d’en user. La vraie éloquence se moque de l’éloquence ; la vraie morale se moqu
a rencontre et l’occasion d’en user. La vraie éloquence se moque de l’ éloquence  ; la vraie morale se moque de la morale4. À l
-même, comme ou veut opérer sur son auditeur. » Et ailleurs : « Toute éloquence doit venir d’émotion, et toute émotion donne natu
loquence doit venir d’émotion, et toute émotion donne naturellement l’ éloquence . L’orateur est occupé de son sujet, et le déclama
48 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Notions préliminaires » pp. 2-15
e révèle, dont le beau est le principal caractère, comme la poésie, l’ éloquence , l’histoire, et aussi la philosophie quand elle r
rai. L’Académie comprend, sous le nom de belles-lettres, la poésie, l’ éloquence , et aussi la grammaire dont la connaissance appro
ndres, sentira toujours faiblement les beautés les plus sublimes de l’ éloquence et de la poésie. 15. Faites connaître les caractè
e siècle en siècle, à mesure que le génie de l’homme a perfectionné l’ éloquence , la poésie et l’art de l’écrivain. C’est de là qu
upent agréablement, lui donne cette justesse de pensée, cette fleur d’ éloquence et d’élocution, cette finesse de goût qu’on ne tr
iquent à tous les genres de compositions. Comme la poésie a précédé l’ éloquence , on en fera ensuite connaître les règles spéciale
49 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VI. Analyse du discours sur l’esprit philosophique, par le P. Guénard. »
e plus propre, selon moi, à mettre dans tout leur jour les vices de l’ éloquence moderne, que l’excellent esprit et le style vraim
l’écrivain pour prêter aux discussions philosophiques le charme de l’ éloquence et l’intérêt du style. « Par quel endroit l’espr
uniquement les rapports de l’esprit philosophique à la religion, à l’ éloquence et à la poésie, tandis qu’il aurait dû en étendre
, que celui-ci, sur l’accord de la philosophie avec la la poésie et l’ éloquence  ! « Si j’osais dire que le génie des beaux-arts
n’appartiennent en rien à la critique littéraire. Quelle perle pour l’ éloquence , que le silence d’un homme qui s’était annoncé av
l’éloge du maréchal de Saxe, duquel date la révolution opérée dans l’ éloquence académique. 110. Ce fut, je crois, le cardinal M
50 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre quatrième. De la disposition oratoire, ou de l’Ordre mécanique du discours. — Chapitre premier. »
ndant dans ces orateurs prétendus qui prennent le bavardage pour de l’ éloquence , c’est de fonder leurs exordes sur des lieux comm
mum, ne quid naturæ dicamus adversum . (Quint. lib. iv, c. 2). Dans l’ éloquence de la chaire, l’explication du sujet que l’on va
c une énergie à laquelle rien ne résistait ; c’était le triomphe de l’ éloquence judiciaire, chez des peuples dont les tribunaux,
le, offraient un vaste théâtre à l’action oratoire. Mais c’est dans l’ éloquence de la tribune et dans celle de la chaire, où le b
te impassible de la loi. Une péroraison pathétique n’est indigne de l’ éloquence , que dans le cas où l’on s’en servirait pour fair
vata videatur . (Cic.) Mais si la nature de la cause donne lieu à une éloquence véhémente, le résumé doit être suivi d’un mouveme
51 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre premier. de la rhétorique en général  » pp. 13-23
idérèrent connue code unique et universel du style les préceptes de l’ éloquence . Pour se faire une idée de la puissance de la par
de tout autre, préface naturelle de tout ouvrage où il est question d’ éloquence , et dont plusieurs pages semblent écrites d’hier,
d’abandonner pour se borner, à l’exemple des Romains, aux règles de l’ éloquence . Sans doute, la tribune et le barreau ont conserv
le barreau ont conservé beaucoup de leurs anciennes prérogatives ; l’ éloquence de l’avocat en tout pays, et celle du représentan
fin la société moderne a vu naître et fleurir une troisième branche d’ éloquence inconnue à l’antiquité, celle de la chaire. Mais
ar des écrits, quels qu’ils soient, conduit souvent au même but que l’ éloquence proprement dite, et, sous bien des rapports, le p
52 (1811) Cours complet de rhétorique « Préface. »
qui, parmi les anciens et les modernes, ont écrit sur le bel art de l’ éloquence , depuis Aristote jusqu’à La Harpe ? Je dois beauc
de ces rhéteurs fameux, il pouvait résulter, en matière de goût et d’ éloquence , un cours complet de doctrine qui ne serait ni sa
ura fait un citoyen vertueux. Parcourons ce que Cicéron a écrit sur l’ éloquence , et nous le verrons poser partout la probité pour
le et constant chez les véritables grands hommes, de la vertu et de l’ éloquence , des mœurs et des talents. 1. J’eus en effet l’
53 (1873) Principes de rhétorique française
ntroduction Leçon I. De l’art d’écrire, de la rhétorique et de l’ éloquence . 1. De la rhétorique. — 2. De l’éloquence. — 3
de la rhétorique et de l’éloquence. 1. De la rhétorique. — 2. De l’ éloquence . — 3. Leurs rapports. — 4. Origine de la rhétoriq
siduité sans relâche ! C’est l’œuvre de la vie tout entière. 2. De l’ éloquence . — Dans les écrits comme dans les discours, il fa
écrits comme dans les discours, il faut distinguer la rhétorique de l’ éloquence . L’éloquence est le talent de persuader ; elle n’
dans les discours, il faut distinguer la rhétorique de l’éloquence. L’ éloquence est le talent de persuader ; elle n’est point un
oint un art, elle est un don naturel, comme l’imagination poétique. L’ éloquence est née bien longtemps avant les règles de la rhé
nt formées bien avant la grammaire : ce n’est pas l’art qui produit l’ éloquence , a dit Cicéron, c’est l’éloquence qui produit l’a
 : ce n’est pas l’art qui produit l’éloquence, a dit Cicéron, c’est l’ éloquence qui produit l’art. En effet, qu’est-ce que la rhé
es critiques sur les discours des plus grands orateurs ; elle est à l’ éloquence ce que la grammaire est au langage, ce que la poé
— Une conviction profonde, une passion ardente produit les élans de l’ éloquence , en dehors et au-dessus des leçons des rhéteurs.
ation fondée sur l’étude de l’esprit humain et des chefs-d’œuvre de l’ éloquence . L’admiration pour les puissants effets produits
torique. 5. Utilité de la rhétorique. — La rhétorique est fille de l’ éloquence qu’elle enseigne, et elle lui prête des forces no
savant, pour le poëte, pour l’historien que pour l’orateur. De plus l’ éloquence est la forme la plus élevée, la plus complète, la
. Quant à l’histoire, à la philosophie, h la morale, elles ont avec l’ éloquence un rapport si étroit que personne ne contestera l
oit précéder et préparer toutes les règles de détail. Le domaine de l’ éloquence n’a pas de bornes, cependant les sujets dont elle
la tribune et les journaux sont les organes principaux de ce genre d’ éloquence . Enfin les discours prononcés dans les conseils g
renferme le débit, le geste et la mémoire. L’action est en réalité l’ éloquence de la voix et du geste, c’est l’ensemble des mouv
ble des mouvements qui constituent la physionomie. Elle tenait dans l’ éloquence des anciens une place plus considérable que de no
moire, elle est. bien plus que la voix, et le geste indépendante de l’ éloquence  ; elle ne lui fournit qu’un secours accessoire. L
n discours, sans qu’il y pense. On sent bien que non-seulement pour l’ éloquence , mais pour le commerce ordinaire de la vie, rien
de la logique, du raisonnement et de l’évidence, ce serait mutiler l’ éloquence que de lui ôter l’émotion et le charme qui naisse
ieux à la démonstration scientifique qu’à l’exposition littéraire ; l’ éloquence demande une expression plus rapide et plus vive ;
En un mot, que poursuivais-tu ? Que prétendais-tu ? C’est ce trait d’ éloquence qui fit une si vive impression sur César que, sui
e de sa pensée et de son sujet. La dialectique est le squelette de l’ éloquence et c’est avec ce mécanisme, ces articulations, ce
perd de vue, on ne pense qu’à Philippe qui envahit tout. Telle est l’ éloquence des passions. 5. Conditions du pathétique. — Mai
est la sensibilité de son cœur ; et on ne peut le toucher que par une éloquence riche, variée, abondante, soutenue d’un débit ani
ire les juges, mais il ne peut émouvoir leur âme, et c’est là toute l’ éloquence . Le véritable orateur, dit Lucain, c’est celui
uvements qui les transportent. Les passions sont l’âme et la vie de l’ éloquence  ; les preuves font estimer notre cause la meilleu
chefs avides de l’entendre ; il parle, et la grâce vient embellir son éloquence  : « O Grecs, si vos vœux et les miens avaient été
se lever pour s’éloigner du terrible conspirateur ; alors élevant son éloquence à la hauteur de cette situation critique et décis
u sujet., il ne lui est pas permis d’étaler toutes les richesses de l’ éloquence . Rien dans la nature, dit Cicéron, rien en nais
aux objections contre la division. — Fénelon dans ses Dialogues sur l’ éloquence , blâme la méthode des divisions ; elle lui semble
oquence, blâme la méthode des divisions ; elle lui semble funeste à l’ éloquence , c’est, dit-il, une contrainte qui ralentit la ra
a main d’un maître comme Raphaël, Van Dyck ou Poussin aurait-elle une éloquence plus vive et plus touchante que cette admirable n
me intérêt dramatique, la description des lieux eux-mêmes a aussi son éloquence et sa valeur pour l’imagination. Le poëte a dit a
comparer au feu qui s’éteint, s’il ne s’augmente. Fénelon disait de l’ éloquence de Démosthène : C’est un discours qui croît et s
élicates pour Rousseau, et d’ailleurs elles prêtaient peu à la grosse éloquence et à la déclamation. Socrate a fait un emploi hér
subtil et prompt qu’il fera pour esquiver une objection solide ; à l’ éloquence de charlatan qu’il emploie pour vous dérober le v
lors ou jamais qu’il nous est permis d’ouvrir toutes les sources de l’ éloquence , de déployer toutes nos voiles. Il en est d’une c
e des misères auxquelles étaient condamnés les enfants trouvés. Cette éloquence du cœur est assurée de trouver un écho dans la sy
. — Le style est l’expression de la pensée par la parole ; il est à l’ éloquence ce que le coloris est à la peinture. L’imaginatio
er aux objets leur éclat et rendre l’expression parfaite. De même, en éloquence , le fond du discours est dans les faits et dans l
stes trop habiles comme Fléchier ramenait avec préférence Bossuet à l’ éloquence naturelle de saint Paul. Il aime à nous peindre :
s œuvres de nos poëtes tragiques ou dans les élans les plus vifs de l’ éloquence religieuse que les exemples en peuvent être cherc
gination et de passion ; par conséquent, le style figuré convient à l’ éloquence et à la poésie. Toute la difficulté est dans le g
e figure mise à propos. C’est par l’image, dit M, de Cormenin, que l’ éloquence produit ses plus grands, effets. La prosopopée de
de Mirabeau ; de l’audace et toujours de l’audace de Danton… Voilà l’ éloquence des images.    Mais dans tous les cas, la règle
e du sien, entraîné par <1 es passions ardentes ; il avait assez d’ éloquence , peu de jugement. Cette âme insatiable ne cessait
ne sort qu’une vie triste et monotone. L’Intimé faisant allusion à l’ éloquence soporifique du barreau : J’endormirais Monsieur,
clients. — Au métier des armes ? — De ta vie, tu n’as vu un camp. A l’ éloquence  ? Tu n’en possèdes aucune, et n’as de force et de
t et se colore : c’est par elle que tout vit dans la poésie et dans l’ éloquence . Aussi Racine le fils a-t-il justifié en poëte et
urreau qu’à la lame. Même incohérence dans les exemples suivants : L’ éloquence de Bossuet est un torrent qui enflamme tous les c
t faire un magistrat. Boileau. De même, M. Villemain à propos de l’ éloquence chrétienne : Le christianisme élevait une tribu
ls que Cicéron, à une époque où il avait élevé si haut la gloire de l’ éloquence romaine, attachait encore quelque prix aux leçons
beautés simples, faciles, claires, et négligées en apparence. Pour l’ éloquence et la poésie, comme pour l’architecture, il faut
’expressions gigantesques : ils nuisent à l’art sans rien ajouter à l’ éloquence ni à la pensée. De tels efforts étouffent les don
ère et la précision la plus rigoureuse ne sont-elles pas une espèce d’ éloquence  ? Ne sont-elles pas même l’éloquence la plus conv
e ne sont-elles pas une espèce d’éloquence ? Ne sont-elles pas même l’ éloquence la plus convenable ? La convenance est une quali
e nous les présente tous les Lois. Les sujets les plus favorables à l’ éloquence sont ceux qui donnent lieu à cette variété harmon
emier ; il est noble, riche, abondant ; il met en usage tout ce que l’ éloquence a de plus relevé de plus fort, de plus capable de
essentielles sont l’énergie, la magnificence, le sublime. C’est cette éloquence qui enlève et qui ravit l’admiration et les appla
habileté pour y réussir ; mais ceux qui ont quelque goût de la vraie éloquence , reconnaissent qu’il n’y a rien de si difficile q
nde. Buffon a dit à ce sujet : Rien n’est plus opposé à la véritable éloquence que l’emploi de ces pensées fines et la recherche
rit qu’on veut avoir gâte celui qu’on a. Il faut, dit Cicéron, dans l’ éloquence comme en peinture, des ombres pour donner des rel
dans l’esprit et sur les lèvres de l’homme vivement ému. C’est cette éloquence , dit Rollin, qui enlève et qui ravit l’admiration
aient fait un amas de grands mots et de pensées vagues. La véritable éloquence n’a rien d’enflé ni d’ambitieux. Elle se modère,
tique. 4. De la prose. — 5. Des différents genres en prose. — 6. De l’ éloquence . — 7. De l’histoire. — 8. De la philosophie. — 9.
ie ; mais ces qualités leur sont aussi strictement nécessaires qu’à l’ éloquence ou à l’histoire. Bien plus, les géomètres eux-mêm
tions du monde moral. Elles peuvent se classer en quatre groupes : l’ éloquence , l’histoire, la philosophie et les genres seconda
ence, l’histoire, la philosophie et les genres secondaires. 6. De l’ éloquence . — L’éloquence est l’expression vive des sentimen
e, la philosophie et les genres secondaires. 6. De l’éloquence. — L’ éloquence est l’expression vive des sentiments et des pensé
ire ne sont pas sans influence sur le succès d’un orateur. Il y a une éloquence par laquelle le corps parle au corps, et l’observ
ppléer. Mme Swetchine a dit, avec une noble exaltation, à propos de l’ éloquence religieuse : Il y a des paroles qui valent les m
te étude, même encore aujourd’hui : L’action est, pour ainsi dire, l’ éloquence du corps ; elle se compose de la voix et du geste
nt mal recueillir par le seul mérite de l’action tous les fruits de l’ éloquence  ; et d’autres qui savaient parler, ressembler à d
lité de la phrase. Enfin, dans le ton propre aux grandes figures de l’ éloquence , si c’est l’indignation que l’orateur veut excite
commander à l’orateur de ressentir ce qu’il veut exprimer, pour que l’ éloquence du corps suivit comme une conséquence de ce princ
us aviez entendu le lion lui-même ? Les Romains avaient le goût de l’ éloquence des gestes et des mouvements ; le corps parlait a
Le visage, après la voix, aie plus de pouvoir dans cette partie de l’ éloquence  : quelle dignité, quelle grâce n’y ajoute-t-il pa
vie, l’intérêt et l’apparence d’une inspiration spontanée. Ce genre d’ éloquence a ses inconvénients et ses dangers ; Fénelon les
s sentiments et le ton, mais en modérant plutôt qu’en exagérant cette éloquence du corps. VI. La mémoire s’applique au plan, aux
ous toutes ses formes ; il a été le premier professeur de poésie et d’ éloquence  ; il enseignait la langue poétique à la jeunesse
eur apprirent par d’ingénieux exercices les règles et les moyens de l’ éloquence délibérative et de l’éloquence judiciaire. Après
xercices les règles et les moyens de l’éloquence délibérative et de l’ éloquence judiciaire. Après avoir traité devant eux, pour l
ler. 3. De la rhétorique chez les Romains. — Au lieu de considérer l’ éloquence comme l’art universel de la parole appliquée à to
mains bornèrent le domaine de l’orateur à la tribune et au barreau. L’ éloquence politique et judiciaire animée par l’amour de la
me et non votre bibliothèque… Vous feriez de vos lettres des pièces d’ éloquence  ; cette pure nature est précisément ce qui est be
e, et les rives du Tanais répètent le nom de Nerva. C’est ainsi que l’ éloquence donna au monde Nerva, Trajan, les Antonins. 7.
asard dans tous ses écrits de ce genre : le début des dialogues sur l’ éloquence fournira la matière d’une étude instructive : Du
est faux ; 3° que le ton général est celui du bel esprit, et non de l’ éloquence religieuse. Développement. — Fénelon. — Hé bien
ez pas les traits d’esprit. Mais sans cet agrément, que deviendrait l’ éloquence  ? Voulez-vous réduire tous les prédicateurs à la
Napoléon avait bien compris, lorsqu’il disait dans sa vive et brusque éloquence  : J’aime les sciences ; chacune d’elles est une b
54 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre I. Du Discours oratoire. »
Du Discours oratoire. Le discours oratoire est le vaste champ où l’ éloquence peut étaler ses plus grandes richesses les distri
e ces trois choses se rapporte spécialement chacun des trois genres d’ éloquence dont nous avons parlé ; le genre simple, aux preu
les genres d’oraison, à toutes les matières qui sont du ressort de l’ éloquence . Ils sont intérieurs, ou extérieurs. Les lieux in
On peut juger, par ces deux exemples, que ce lieu commun fournit, à l’ éloquence , de bien brillants morceaux. On voit aussi que l’
tte définition n’est pas tout à fait juste et vraie, relativement à l’ éloquence considérée en elle-même, elle l’est, du moins, re
uence considérée en elle-même, elle l’est, du moins, relativement à l’ éloquence considérée dans les effets sensibles, universels
entraîne, il subjugue ses auditeurs par la chaleur et la force de son éloquence . Mais au moment même où ceux-ci sont persuadés, i
ression qu’ils éprouvent ? Un autre orateur, qui joint au talent de l’ éloquence , la pratique constante de la vertu, veut nous per
tôt que de survivre à leur défaite. Tels sont les heureux effets de l’ éloquence , lorsque l’orateur est reconnu pour un homme non
de la vie. Cette peinture des mœurs contribue aussi au triomphe de l’ éloquence , puisque c’est par elle que l’orateur parvient pl
tes puissent les comprendre, et en sentir la force et la certitude. L’ éloquence , dit Cicéron71, veut qu’on s’accommode au goût et
ssement à votre négligence, qu’à sa valeur ». Ce morceau est plein d’ éloquence , mais de cette éloquence mâle et solide, qui reje
e, qu’à sa valeur ». Ce morceau est plein d’éloquence, mais de cette éloquence mâle et solide, qui rejette toutes sortes d’ornem
ra toutes les ressources de son art, il mettra en usage tout ce que l’ éloquence a de tours séduisants et de mouvements impétueux 
sont les chefs-d’œuvre du barreau d’Athènes. On a dû remarquer que l’ éloquence d’Eschine, quoique brillante et fleurie, est néan
ville de Rhodes fut le lieu de sa retraite. Il y établit une école d’ éloquence , et commença par lire à ses auditeurs sa harangue
l’expression : voilà en quoi consiste l’élocution. C’est à elle que l’ éloquence doit principalement cette puissance irrésistible,
premier Volume. 61. Orthographié Fénélon (NdE). 62. Dialogue sur l’ Éloquence . 63. Voyez ce mot, dans les notes, à la fin du p
55 (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885
u Télémaque ? (28 juillet 1883). • Exposer les idées de Fénelon sur l’ éloquence et sur les orateurs. (11 août 1881). • Opinion de
uence et sur les orateurs. (11 août 1881). • Opinion de Fénelon sur l’ éloquence . (5 novembre 1881). • Des opinions de Fénelon sur
n sur l’éloquence. (5 novembre 1881). • Des opinions de Fénelon sur l’ éloquence . (9 août 1883). • Rappeler et discuter les moyens
nt spontanément et naturellement chez tous les peuples, l’histoire, l’ éloquence  ; ajoutons, pour être justes, la satire ( Satira
on l’a remarqué souvent, est le De re rustica, de Caton ; le droit, l’ éloquence du barreau, suffisent à occuper pendant longtemps
disciple et son successeur, enfin Aristote, le plus grand de tous. L’ éloquence , dont nous ne pouvons guère juger, à cette époque
la prose, l’histoire est glorieusement représentée par Tite-Live ; l’ éloquence , réduite au silence par le pouvoir absolu, est re
siècle d’Auguste, il fut plus fécond, plus universel ; le théâtre, l’ éloquence , la philosophie, qui sont ses plus beaux titres d
(27 octobre 1884) Montrer par des exemples et expliquer le rôle de l’ Éloquence dans les Républiques anciennes. Développement.
du peuple, et le peuple dépendait de la parole » ; d’où il suit que l’ Éloquence y jouait un rôle prépondérant. C’était le peuple
Chez les Grecs, nous voyons tout d’abord Thémistocle qui sut, par son éloquence à la fois insinuante et passionnée, dicter à ses
. Après Périclès, nous pouvons mentionner Alcibiade, qui sut, par son éloquence , mériter la confiance du peuple, puis, plus tard,
mporain de ces derniers, le plus grand orateur de l’antiquité, dont l’ éloquence véhémente et passionnée déjoua pendant quatorze a
donien n’eût commandé dans la Grèce. » Après Démosthène et Eschine, l’ Éloquence s’évanouit avec la liberté ; le peuple grec, deve
usement rempli. Si d’Athènes, nous passons à Rome, nous verrons que l’ Éloquence n’y tint pas une place moins considérable. Sans p
lesse et de l’hellénisme qui pénétrait à Rome ; orateur véhément, son éloquence nerveuse et pleine d’une mâle simplicité, eut un
ter les Gracques, ces deux grands citoyens, qui parvinrent, à force d’ éloquence , à faire adopter les fameuses lois agraires ; mai
est le confident de Crassus, Antoine, qui parvint, comme lui, par son éloquence , aux premières charges de la République, et enfin
iberté entre les mains de ceux à qui César avait montré la voie, et l’ éloquence , désormais sans objet, se tut pour toujours. Tel
re dans les deux principales républiques de l’antiquité, le rôle de l’ éloquence  ; elle guida la liberté et mourut avec elle. [
ndifféremment par les noms d’Académie des Beaux-Esprits, d’Académie d’ Éloquence , d’Académie éminente. Les lettres patentes de sa
yère ; la Lettre à l’Académie (1714), de Fénelon, ses Dialogues sur l’ éloquence et ses Lettres à La Motte sur Homère et les ancie
d le corps d’Hector. [2] (28 juillet 1885) Du pathétique dans l’ éloquence de Cicéron ; donner des exemples empruntés soit a
ires, soit aux Verrines, soit aux Philippiques. Développement. — L’ éloquence ne s’apprend pas, quoi qu’en aient dit les rhéteu
e. La passion est le grand ressort de toutes deux. Pour atteindre à l’ éloquence , il faut avoir un naturel sensible, prompt à s‘ém
, et l’art de faire partager son émotion. Cicéron voit la source de l’ éloquence dans une perpétuelle agitation de l’âme, « perpet
térêts étrangers ; il n’est pas besoin de feinte ; la vertu même de l’ éloquence émeut l’orateur plus vivement qu’aucun de ses aud
, agir sur sa volonté ; c’est vraiment là le but et l’efficacité de l’ éloquence . Mais, pour obtenir la persuasion, il ne suffit p
e en se jouant ; ajoutons à cela le mouvement et le pathétique de son éloquence , et nous avons signalé les principales marques de
si remplie et si agitée, l’activité de son esprit était prodigieuse : éloquence , poésie, histoire, grammaire, science astronomiqu
s des jugements mérités, soit qu’il s’entretienne de philosophie ou d’ éloquence avec un intime interlocuteur, soit enfin qu’il ba
la nôtre. [29] (4 novembre 1885) Des opinions de Fénelon sur l’ Éloquence . Plan. — Dans les théories qu’il a émises sur
on sur l’Éloquence. Plan. — Dans les théories qu’il a émises sur l’ Éloquence , Fénelon songeait surtout à celle de la chaire, m
es plus grandes vérités par un tour vain et trop brillant. » La vraie éloquence , pour lui, est celle qui « ne tend qu’à persuader
» En résumé, Fénelon, des trois conditions que Cicéron assignait à l’ Éloquence  : prouver, plaire, toucher (docere, delectare, f
rrection doit être pleinement approuvée, surtout en ce qui concerne l’ Éloquence de la chaire, que Fénelon avait principalement en
et fréquents, des paroles rapides et tonnantes » ; ce n’est pas là l’ éloquence . Le véritable orateur s’adresse seulement à « ceu
éployer dans cette œuvre les qualités du style et les ressources de l’ éloquence . Au point de vue de la méthode, mes Annales ne di
vers les fables d’Ésope. En effet, vous êtes un des maîtres de notre éloquence , et votre désapprobation, en pareille matière, ét
te dans toute cette partie où vous exposez les conditions de la vraie éloquence  ! Vous abordez la poésie pour traiter une grave e
56 (1839) Manuel pratique de rhétorique
de Narcisse, d’Ulysse, d’Achille, de Joad sont des modèles parfaits d’ éloquence , et il sera facile à l’élève de déduire de ces ex
la Mort de César, nous offriront aussi des exemples admirables d’une éloquence austère et d’un style pur. 2° L’analyse. La
s déjà connues. Traité de rhétorique. Sommaire. Définition. —  Éloquence naturelle. — Si elle suffit en toutes circonstanc
l faut un art, des préceptes et des règles. Il est vrai qu’il y a une éloquence naturelle. Tout homme, lorsqu’il est agité de que
uelque passion, peut être éloquent sans art, parce que la source de l’ éloquence est dans l’âme ; mais il ne le sera qu’un instant
lui donne la forme, et de la réunion des deux se compose la parfaite éloquence . Maintenant il s’agit de voir où la rhétorique tr
ptes, tirés en même temps de la nature et des modèles qui offraient l’ éloquence avec une certaine perfection. Les Grecs, destinés
mité les Grecs, ont trouvé chez eux et les règles et les modèles de l’ éloquence . Cicéron a extrait ce qu’il y avait de mieux chez
ue bien dire ? — Combien de sortes de convenances ? — Existe-t-il une éloquence naturelle ? — En quelle circonstance un homme peu
talent naturel l’art est-il utile ? — De quoi se compose la parfaite éloquence  ? — Où la Rhétorique puisa-t-elle d’abord ses pré
uet, a toute la magnificence et toute la grandeur qui caractérisent l’ éloquence . Celui de l’oraison funèbre de Madame, duchesse d
. — Nombre, etc., etc. C’est l’Élocution qui constitue proprement l’ éloquence qui en a tiré son nom. L’invention ne suppose qu’
en ait présenté l’heureuse réunion, tant il est difficile, surtout en éloquence , d’atteindre à la perfection ou même d’en approch
. Style élevé. C’est dans ce genre que Cicéron fait consister l’ éloquence tout entière, le pouvoir victorieux et irrésistib
ne doucement les suffrages ou les surprend par d’ingénieux détours, l’ éloquence dont nous parlons brille comme l’éclair, frappe c
graves et austères, dédaignent les ornements et n’estiment que cette éloquence mâle dont il leur semble que les grâces énerverai
Tous ont leur mérite, tous offrent quelques traits de cette véritable éloquence qui n’est entière et parfaite chez aucun, mais do
ions de l’Italie ? Qu’est devenue enfin, ô Cicéron, cette voix, cette éloquence , qui a été pour tant d’autres un si utile secours
objet dont on veut l’occuper. Les poètes abondent en similitudes ; en éloquence rien de plus noble que celle par laquelle Bossuet
e vaine, ni par une élégance recherchée ; il n’y entendit point cette éloquence frivole, l’étude, et le charme des hommes futiles
amenée par ce qui précède. En poésie, elle peut être plus forte ; en éloquence , elle doit être adoucie. On cite, dans Virgile, l
se, mesurée, et de parler presque autant à l’oreille qu’à l’esprit. L’ éloquence aussi, qui a besoin de plaire pour arriver à son
que l’observer et la copier ; il a mis le nombre et l’harmonie dans l’ éloquence , comme il l’avait mis dans la poésie, c’est-à-dir
age ordinaire et naturel ; mais il a dû les déguiser davantage dans l’ éloquence , parce qu’ils n’y sont que comme moyens secondair
. Quelle partie de la Rhétorique constitue, à proprement parler, l’ éloquence  ? — Quelle idée Cicéron et Quintilien nous donnen
res, ses dangers ? En quel genre de style Cicéron fait-il consister l’ éloquence  ? — À quel caractère reconnaît-on le genre élevé 
57 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XII. du corps de l’ouvrage. — portrait, dialogue, amplification  » pp. 161-174
Temps. A quels genres littéraires convient cette forme ? La poésie, l’ éloquence , l’histoire, le roman admettent le portrait, soit
ils sont destinés à une histoire, à des Mémoires ou à quelque œuvre d’ éloquence . Comparez le Catilina de Salluste et celui de Cic
doctrine ; après celle de Cicéron sur l’art oratoire, vous avez de l’ éloquence une idée plus précise et plus lumineuse. Chacun d
x idées leur grandeur réelle, ou les réduire à leur juste valeur. « L’ éloquence , selon un écrivain contemporain, est un vêtement
nce cette triomphante amplification, un des plus beaux monuments de l’ éloquence ancienne et moderne. Vous la trouverez partout ;
de la chair des animaux, etc. Elle ne s’emploie pas seulement dans l’ éloquence et la philosophie ; que d’amplifications poétique
58 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre IV. Prédicateurs français. »
pliquant. Bourdaloue fut le premier qui eut toujours dans la chaire l’ éloquence de la raison : il sut la substituer à tous les dé
le triomphe de sa puissance, est regardée comme le chef-d’œuvre de l’ éloquence chrétienne. Rien ne tient à côté de cette premièr
il n’en est pas d’un sermon de Bourdaloue, comme d’un autre ouvrage d’ éloquence . Ici toute la beauté est souvent dans la force, e
59 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre X. du commencement  » pp. 131-145
mmes ou les choses ; dans les longs récits, vrais ou fictifs ; dans l’ éloquence qui conseille ou dissuade, loue ou blâme, accuse
4. Il en est de même, ce me semble, mais pour un autre motif, dans l’ éloquence sacrée. Le ministre de Dieu, paraissant dans la c
uxquelles la suite ne répond pas. En parlant ainsi de l’exorde dans l’ éloquence de la chaire, je suppose, bien entendu, que l’ora
brigues46. » Au reste, toutes les formes de l’exorde rentrent dans l’ éloquence du barreau et de la tribune ; c’est là surtout qu
en général, et surtout dans les affaires civiles, je proscrirai cette éloquence canine, comme l’appelait Appius, qui aboie et qui
les voit tous attentifs, il commence, Et sa parole unit ls grâce à l’ éloquence  : « Si vos vœux et les miens avaient fléchi les D
60 (1872) Cours élémentaire de rhétorique
s puissant orateur, dans celle de Platon, le plus grand philosophe, l’ éloquence de la tribune, celle du genre didactique, vont s’
re. La chaire, émule de l’Agora grec, du Forum romain, révèle, pour l’ éloquence , pour l’ampleur du style, un second Démosthène, u
on, mais avec plus de correction que Bossuet, soutient l’honneur de l’ éloquence . Non moins correct, non moins éloquent se montre
on, plus de correction. Préceptes de rhétorique Prolégomènes. Éloquence . L’éloquence, qu’il ne faut pas confondre avec
ection. Préceptes de rhétorique Prolégomènes. Éloquence. L’ éloquence , qu’il ne faut pas confondre avec la rhétorique,
Démosthène, l’homme éloquent, quem mirabantur Athenæ torrentem 7. L’ éloquence , quels que soient ses dons les plus précieux, réc
, comme le temps au vin qu’il mûrit. » Et, sans vouloir décider si l’ éloquence est plus redevable à la nature qu’elle n’est rede
ame le secours de l’autre et, d’accord, concourent au même but8. » L’ éloquence , du reste, requiert, comme autant de qualités ess
is, plus que tous les mérites, ce qui distingue, ce qui caractérise l’ éloquence , c’est une action vive, pleine d’une chaleur plus
ngages qui peuvent se faire entendre du cœur humain. Trois genres d’ éloquence . Le champ de l’éloquence est sans limites. Néa
entendre du cœur humain. Trois genres d’éloquence. Le champ de l’ éloquence est sans limites. Néanmoins, tous les sujets qu’e
assé, tel autre de l’avenir 10. » Genre démonstratif. Ou bien l’ éloquence se propose de charmer un auditoire par la grâce e
 ; de là le genre dit démonstratif. Genre judiciaire. Ou bien l’ éloquence ne s’applique pas uniquement à plaire ; elle veut
ciaire. Genre délibératif. Le troisième et le plus haut genre d’ éloquence porte la conviction et la lumière dans l’esprit,
observations sur les procédés simples et naturels de cette primitive éloquence . Ces observations recueillies furent les premiers
pour le bien faire connaître. Fénelon nous donne une idée juste de l’ éloquence par la définition qu’il fait du véritable orateur
, en même temps, s’adonner à l’étude, si pénible, si attachante, de l’ éloquence et se laisser aller aux désordres qu’on lui repro
e le couvrir de ridicule. C’est donc sur l’autorité de la vertu que l’ éloquence devra établir son autorité. Le discoureur ne se p
isième et le plus puissant moyen de persuasion, celui qui constitue l’ éloquence proprement dite. « Tout discours qui vous laisse
it, croyez, sans crainte de vous tromper, qu’il a atteint le but de l’ éloquence . » Ajoutons que c’est uniquement en s’adressant
diteurs, déployer dès le début toute la richesse, toute la pompe de l’ éloquence . Fléchier va nous fournir un modèle de cet exorde
porta sur les chefs désireux de l’entendre : la grâce s’ajoute à son éloquence . Si mes vœux et les vôtres avaient été exaucés, G
le mieux au sujet : c’est là une nécessité. Fénelon (Dialogues sur l’ Éloquence ) improuve la méthode des divisions et croit, en s
célèbre critique rejeter, comme une contrainte déplacée, funeste à l’ éloquence , l’usage des divisions et, reconnaissant ce que c
a puissance du raisonnement. C’est le triomphe que doit se proposer l’ éloquence . Chapitre V. De la réfutation. La réfutati
t les principaux moyens, et de persuader en recourant à tout ce que l’ éloquence a de séduction et d’entraînement. » Elle a, comme
espoir de cause, et pour user de tous les moyens dont peut disposer l’ éloquence , de provoquer, comme le dit Quintilien (VI, 1), l
posons à ce passage les vers suivants, où le grand poète nous peint l’ éloquence de Nestor coulant comme un fleuve de miel (Il., α
dicieuses réflexions. « Rien, dit-il, n’est moins conforme à la saine éloquence que de courir après le bel esprit. Il n’arrive qu
vacité du sentiment se joint, dans le passage suivant, l’onction de l’ éloquence sacrée : « Vous êtes, Sire, le seul héritier du
pe vaine, ni par une élégance recherchée. Il n’y entendit point cette éloquence frivole, l’étude et le charme des hommes futiles.
style s’embellit et se colore, que tout vit dans la poésie et dans l’ éloquence . Dire d’une ville livrée au sommeil et à l’ivress
nduisait de ces paroles du grand orateur que le débit est tout dans l’ éloquence . Il faut dire seulement qu’un médiocre discours,
omain n’en définit pas moins l’action, le langage ou, si l’on veut, l’ éloquence du corps, est enim actio quasi sermo corporis ,
61 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre II. Qualités et devoirs de l’Orateur du Barreau. »
a parole : orator vir bonus, dicendi peritus . Sans cela, en effet, l’ éloquence , qui est le plus beau don que la nature ait fait
e un préjugé très fâcheux. Puisque nous ne concevons pas la véritable éloquence sans la probité, et que nous ne séparons pas l’or
le crédit dont il s’appuie, le crime n’y saurait avoir aucun droit. L’ éloquence est un asile qui ne doit s’ouvrir que pour la ver
62 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIV. de la fin  » pp. 189-202
Aussi est-ce alors qu’ils permettent d’ouvrir toutes les sources de l’ éloquence , et de mettre tontes voiles au vent ; hic, si usq
giques, la terreur et la pitié. Cicéron, en effet, distingue, dans l’ éloquence du barreau, deux espèces de péroraisons pathétiqu
’air de faire les funérailles, prêt à s’abîmer dans l’éternité ? » L’ éloquence de la chaire, dans les pères de l’Eglise grecque
oté de quarante mille livres de rente. Il est rare, sans doute, que l’ éloquence évangélique, si sublime qu’elle soit, obtienne de
n souscriptions. Quoi qu’il en soit, il est certain que nul genre d’ éloquence ne prête plus que celle de la chaire au pathétiqu
63 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre III. Discours académiques de Racine, de Voltaire et de Buffon. »
et de Buffon. Envisagée sous ses rapports purement académiques, l’ éloquence embrasse, 1º les discours de réception ; 2º les s
tous les temps : mais il nous semble qu’aucun d’eux n’avait défini l’ éloquence , comme va le faire l’historien et le peintre de l
es siècles éclairés que l’on a bien écrit et bien parlé. La véritable éloquence suppose l’exercice et la culture de l’esprit ; el
qu’il faut éviter. « Rien n’est, dit-il, plus opposé à la véritable éloquence , que l’emploi de ces pensées fines et la recherch
64 (1863) Précis de rhétorique : suivi des règles auxquelles sont assujettis les différents ouvrages de littérature pp. 1-100
pénétré. Remarquez que l'on peut être fort éloquent sans persuader. L' éloquence est la faculté d'agir sur l'esprit, sur la volont
e toucher et que la rhétorique peut développer. Des trois genres d' éloquence . Les sujets susceptibles d'éloquence peuvent s
lopper. Des trois genres d'éloquence. Les sujets susceptibles d' éloquence peuvent se réduire à trois classes ou genres : le
urrit de figures brillantes, de tours pompeux ; il est l'âme de cette éloquence qui porte avec elle la terreur ou l'enthousiasme,
rhétorique ? Quel est le but que se propose la rhétorique ? En quoi l' éloquence diffère-t-elle de la rhétorique ? Combien disting
diffère-t-elle de la rhétorique ? Combien distingue-t-on de genres d' éloquence  ? Quel est l'objet du genre démonstratif ? De quo
u discours oratoire ; la pureté, l'harmonie et l'énergie du style ; l' éloquence de la voix et du geste ne sont, pour l'orateur, q
t ma félicité En dérobant mon sang à l'infidélité. (Voltaire.) L' éloquence religieuse. A l'éloquence religieuse se rattac
sang à l'infidélité. (Voltaire.) L'éloquence religieuse. A l' éloquence religieuse se rattache la morale. La morale est u
vie éternelle. Château-briand a dit : « Les anciens n'ont connu que l' éloquence politique et l'éloquence judiciaire : la morale,
iand a dit : « Les anciens n'ont connu que l'éloquence politique et l' éloquence judiciaire : la morale, c'est-à-dire la science d
espérances de succès sur le trouble qu'ils jettent dans les cœurs. L' éloquence religieuse a cherché les siens dans une région pl
uler des larmes pour un homme de bien que l'on n'avait point connu. L' éloquence religieuse ne connaît ni la crainte ni l'injustic
étrangères ; mais ces choses, qui faisaient les premiers motifs de l' éloquence antique ne sont pour elle que des raisons seconda
ttre sous les yeux des élèves des exemples de ces différents genres d' éloquence . 2. La construction grammaticale, qui demandait
65 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre IV. Continuation du même sujet. Historiens latins. »
rs, plein de force et de vérité, est un des plus beaux monuments de l’ éloquence historique, et fait peut-être mieux connaître ce
et vengé par vos mains. (Rome sauvée, Act. ii). Voilà le modèle de l’ éloquence entraînante de la tragédie, comme nous venons de
nons de voir, dans Salluste, le modèle de la précision que commande l’ éloquence historique. Dans l’un et l’autre écrivain, Catili
que ces deux discours sont, chacun à sa place, un modèle parfait de l’ éloquence de la chose, et du style de l’histoire et de la t
te v. sc. dernière). Tite-Live est plein de morceaux où respire cette éloquence vraiment dramatique, qui identifie le lecteur ave
tout que lui donnait Quintilien : « Ses harangues, dit-il, sont d’une éloquence au-dessus de toute expression. Tout y est parfait
s réflexions sur un sujet dont il était bien capable de parler avec l’ éloquence et la dignité convenables. 79« Nemo unquam mihi
66 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VIII. L’éloquence militaire. »
Chapitre VIII. L’ éloquence militaire. Simpliciora militares decent. (Quin
jeunes gens, qu’il est aussi impossible d’établir les préceptes de l’ éloquence militaire, qu’il serait ridicule de prétendre dev
résultat de la méditation et de l’application raisonnée des règles. L’ éloquence , dit Voltaire, est née avant les préceptes de la
67 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre V. Analyse de l’éloge de Marc-Aurèle, par Thomas. »
re mêlé fort mal à propos de discussions théologiques, étrangères à l’ éloquence , et au-dessus de la portée de l’écrivain ; et d’a
ssances. La langue de Platon lui devint familière comme la sienne ; l’ éloquence lui apprit à parler aux hommes ; l’histoire lui a
de ces productions. Rien de plus opposé au caractère de la véritable éloquence , que cette manière de procéder dans une compositi
ui le prouve surtout, c’est qu’elle date précisément de l’époque où l’ éloquence commença à dégénérer entre les mains des sophiste
des idées neuves ; quoique la manie doctorale, cachet distinctif de l’ éloquence philosophique, y vienne à tout moment glacer des
68 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491
un bon sens rapide et revêtu de grâce. C’est d’instinct qu’il juge l’ éloquence . En le lisant, on croit l’écouter. Sa parole écri
nimé par un homme et fait pour sa gloire, pouvait-il assez inspirer l’ éloquence , cette altière élève des révolutions et de la lib
Mais si le règne de Louis XIV favorisait particulièrement ce genre d’ éloquence , son goût juste et noble3, son amour naturel du g
ables les scandales passagers de la cour, saisissait les crayons de l’ éloquence et de l’histoire pour honorer la vertu de Turenne
siècle barbare, il la déployait à tous les yeux avec la majesté d’un éloquence pure et sublime. Mêlant ainsi les lueurs hardies
69 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre V. De la disposition. »
i 1a majesté du sujet permet d’étaler tout d’abord les richesses de l’ éloquence  ; véhément, si la passion qui anime l’orateur et
ais plus disposée à recevoir tous les ornements d’une grave et solide éloquence que la vie et la mort de Turenne ? Où brillent av
es, et j’attirerai partout votre attention, non pas par la force de l’ éloquence , mais par la vérité et la grandeur des vertus don
e faux du vrai, découvrir les sophismes déguisés sous les fleurs de l’ éloquence . C’est surtout au barreau et à la tribune que la
ice celui qui la dit ? » Lally-Tollendal. On voit quelle vivacité d’ éloquence , quelle abondance de raisons inspire ici à l’orat
70 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VIII. De l’Oraison funèbre. »
asser dans l’autre. La philosophie de nos jours a réprouvé ce genre d’ éloquence , sous prétexte que la vérité y est quelquefois bl
le panégyriste ! « La tribune sainte, dit M. de La Harpe, est pour l’ éloquence un théâtre auguste, d’où elle peut de toute maniè
s oraisons funèbres, dont quatre surtout sont des chefs-d’œuvre d’une éloquence qui ne pouvait avoir de modèle dans l’antiquité,
incontestable. Quel sujet en effet, et quelles sources il ouvrait à l’ éloquence des choses et au sublime de la pensée ! Quel frac
71 (1854) Éléments de rhétorique française
e, pour qu’on lui fasse grace de ce qui est superflu et fastidieux. L’ éloquence elle-même, appliquée à la science et aux affaires
a à reproduire la pensée, et le style métaphorique fut réservé pour l’ éloquence et surtout pour la poésie. II. Origine et prog
lle s’élevait, avec Buffon, à cette magnificence de paroles qui est l’ éloquence sans la passion ; elle était, dans Rousseau, tour
mps de l’ancienne monarchie, se retrouva plus capable de sérieux et d’ éloquence . » La première différence qui sépare notre langue
elle semble faite pour la philosophie qui découvre la vérité, pour l’ éloquence qui lui prête son charme et sa puissance, pour l’
les hommes ont réduit en art a commencé par être un instinct. Ainsi l’ éloquence a précédé la rhétorique. Aussitôt que le langage
 ? Dieu est vivant et vous regarde : marchez. » La nature fait donc l’ éloquence , conclut l’auteur que nous venons de citer : mais
e les méthodes, les procédés divers par lesquels on était parvenu à l’ éloquence . Ces derniers ont été désignés sous le nom de rhé
s possibles de se faire croire. Une allégorie ancienne représentait l’ éloquence sous les traits d’Hercule, conduisant les hommes
sous les traits d’Hercule, conduisant les hommes avec un fil d’or. L’ éloquence , en effet, est une force irrésistible qui saisit
C’est la forme extérieure de l’art, et, comme disaient les anciens, l’ éloquence du corps. Elle est au discours ce que le talent d
et tout entier, et n’en laisser échapper aucune partie essentielle. L’ éloquence , dit Fénelon, se réduit à peindre, à toucher et à
ique, sanctionné par la raison, est le langage le plus persuasif et l’ éloquence la plus entraînante. Pour appuyer par un exemple
ne ne lui refuse cette qualité ; mais qu’on aille jusqu’à trouver son éloquence plus mâle, plus vive, plus riche que celle de Cic
reuse révélation d’un attentat public, où sont ces traits brillants d’ éloquence qu’on était en droit d’espérer ? Où est la haine
éloquent, c’est savoir prouver. Si la dialectique n’est point toute l’ éloquence , on ne peut nier qu’elle n’en soit une des partie
oir, on n’entend plus que ceux qu’il fait parler. » (Dialogues sur l’ éloquence .) Ne croyez-vous pas entendre sonner la diane et
mer les objets insensibles. Cette figure, nui dépasse le domaine de l’ éloquence pour entrer dans celui de la poésie, s’appelle pr
demandait un jour à Démosthènes quelle était la première partie de l’ éloquence  ? « C’est l’action. — Et la seconde ? — L’action.
avait été condamné, alla s’établir à Rhodes, où il ouvrit un cours d’ éloquence . Il lut un jour à ses auditeurs le discours qu’il
votre talent par l’étude des règles ; en vain même écririez-vous avec éloquence  : vous ne seriez jamais en public un orateur vrai
ée dans les larmes et expirant de douleur... Ce n’était pas tant son éloquence et son style passionné, que ses yeux, sa voix, so
y tenir, et versaient des pleurs. Le geste, qui accompagne si bien l’ éloquence , y supplée quelquefois. Plusieurs personnes se ra
ent encore avoir vu Mirabeau entraîner l’Assemblée Constituante par l’ éloquence de ses gestes et de son regard, autant que par la
et de la monotonie de l’histoire. Qu’ils étudient ces chefs-d’œuvre d’ éloquence qui ont conseillé la paix ou la guerre, qui ont f
t elles suppliaient Oswald de laisser brûler les juifs, avec autant d’ éloquence et de douceur que si elles avaient demandé un act
ts, quels sont le génie et les moyens particuliers de la poésie, de l’ éloquence , de la peinture, etc. La mémoire et la réflexion
ables les scandales passagers de la cour, saisissait les crayons de l’ éloquence et de l’histoire pour honorer la vertu de Turenne
iècle barbare, il la déployait à tous les yeux, avec la majesté d’une éloquence pure et sublime. Mêlant ainsi les lueurs hardies
son nom, » (M. Villemain, Discours prononcé à l’ouverture du cours d’ éloquence française en 1824.) III. Du discours. Le d
vérité.  » (D’Aguesseau, Discours sur l’union de philosophie et de l’ éloquence .) 2° Le discours doit plaire. Il faut qu’il y ai
à la persuasion. Or, ce charme invincible, sans lequel il n’y a pas d’ éloquence , vient de l’esprit même, du caractère de celui qu
araissait bien fait, mais indigne de lui. Quintilien en conclut que l’ éloquence n’est pas toujours l’art de persuader, puisque So
oire immortelle. 3° Le discours doit être pathétique. C’est mutiler l’ éloquence que de la réduire à l’argumentation. Sans doute l
pire sur les actions mêmes. » Ce n’est qu’à l’aide des passions que l’ éloquence peut obtenir ses plus grands triomphes, subjuguer
de passions, d’images et de raisonnements qui constitue la véritable éloquence . II. Discours dans le genre judiciaire. Dé
principales règles de l’art d’écrire. L’orateur distingue avec soin l’ éloquence naturelle qui entraîne la multitude, de cet art d
es siècles éclairés que l’on a bien écrit et bien parlé. La véritable éloquence suppose l’exercice du génie et la culture de l’es
considérer les choses, « Rien n’est encore plus opposé à la véritable éloquence que l’emploi de ces pensées fines, et la recherch
haut. » Il existe dans notre histoire plus d’un exemple de ce genre d’ éloquence qui peut appartenir, dans l’occasion, à tout homm
musique guerrière ; mais le plus beau monument qui nous reste de son éloquence , c’est son discours à l’assemblée des Notables. C
nnité politique devient une fête de famille : c’est le triomphe d’une éloquence facile, naturelle, et fondée sur la conscience.
milier a introduites même dans le style soutenu, est un défaut dans l’ éloquence et un ridicule dans la conversation. C’est un tra
dans ces nouveaux tournois, elles décernent au vainqueur le prix de l’ éloquence et de la raison ; soit qu’elles se mêlent aux com
72 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Résumé. » pp. 388-408
ision, qui doit être complète, naturelle et graduée. Le début dans l’ éloquence de la tribune et du barreau se nomme exorde. Parf
imaginaire. Les portraits, admis surtout dans le genre didactique, l’ éloquence et l’histoire, ne doivent offrir que des figures
éfutation formant le corps du discours dans presque tous les genres d’ éloquence , c’est ici que l’on peut mentionner les classific
tions du genre oratoire adoptées par les rhéteurs. Les uns divisent l’ éloquence en divers genres, d’après lès lieux où elle s’exe
ction, et n’être jamais l’effet du hasard. La conclusion des œuvres d’ éloquence se nomme péroraison. La péroraison est presque to
73 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre V. Des sermons de Bossuet. »
in de se dessécher sur les préceptes des rhéteurs, pour se former à l’ éloquence . Ce qui frappe le plus dans ses sermons, c’est ce
texte qui fournissent à Bossuet l’occasion de développer avec toute l’ éloquence du génie les plus grandes vérités de la morale de
tes les poétiques, serait beaucoup moins avancé dans la carrière de l’ éloquence , que l’orateur qui aurait profondément senti une
74 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fénelon. (1651-1715.) » pp. 101-109
onner de l’harmonie à ses paroles3 ; il n’a eu qu’une basse idée de l’ éloquence , et il l’a presque toute mise dans l’arrangement
 ; rien n’égala jamais sa rapidité et sa véhémence2. Dialogues sur l’ éloquence 3, dial. I. En quoi consiste l’art de peindre 
n’a été que juste et vrai pour lui, lorsqu’il l’a peint « doué d’une éloquence naturelle, douce et fleurie ». Vauvenargues rend
leur jour, en montrant qu’il avait su atteindre jusqu’à la plus haute éloquence . 2. L’auteur suppose ici une conversation entre
75 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mirabeau, 1749-1791 » pp. 368-376
licains qui se méfiaient de son désintéressement, la dictature de son éloquence ne put jamais s’établir assez souverainement pour
ure il s’était fait connaître par ses désordres, ses querelles et une éloquence emportée ses voyages, ses observations, ses immen
surprenante… Qu’y a-t-il dans l’histoire et dans les mouvements de l’ éloquence antique de plus libre, de plus fier, de plus héro
lus touchant que cette prière d’un cœur sincère et désespéré. C’est l’ éloquence de la douleur et du repentir, plaidant sa cause a
76 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre IV. Thomas. »
iversel ? Mais Thomas se croyait appelé à faire une révolution dans l’ éloquence  ; et cette révolution consistait à substituer le
emphase, bouffissure et aridité, voilà le caractère dominant de cette éloquence prétendue philosophique. Veut-on des exemples de
admire souvent de nerf et d’elévation dans les idées ». (Essai sur l’ Éloquence , tom. 2, pag. 162).
77 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Origine et principe des beaux-arts »
la fois ; ce sont les beaux-arts, appelés libéraux, parmi lesquels l’ éloquence et la poésie tiennent le premier rang. Quoiqu’il
n leur faisant éprouver ses propres sentiments. De là, l’origine de l’ éloquence . Tous les hommes apportent en naissant l’idée d’u
odernes, est l’imitation de la belle nature. On voit, en effet, que l’ éloquence et la poésie l’imitent par les diverses formes et
78 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XI. du corps de l’ouvrage. — narration, description  » pp. 146-160
s sur la tragédie et la comédie ! que d’Essais sur les éloges , sur l’ éloquence de la chaire, sur la manière d’écrire l’histoire,
on, le nœud et le dénoûment. Mais dans les livres didactiques, dans l’ éloquence démonstrative, délibérative et judiciaire, la dép
tremêler avec les développements de la thèse ? Il en est de même de l’ éloquence judiciaire. Tantôt il faut prémunir l’une ou l’an
Livre des orateurs, par Timon, 12e édit. ; Bruxelles, Jamar, 1843. —  Éloquence et improvisation, art de la parole oratoire, par
79 (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des arguments » pp. 306-
symétrie, qui sied à la discussion savante, répugne à la fougue de l’ éloquence . L’orateur, emporté par son imagination, supprime
eux. Cet étalage de lecture, ce faste d’érudition ne convient pas à l’ éloquence . Une tribune n’est pas une chaire d’histoire. Met
urs de Cicéron pour Ligarius, le plus bel exemple que l’histoire de l’ éloquence nous ait transmis. J’ai dit que ce moyen est habi
80 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre II. Application des principes à la première Philippique de Démosthène, et à la seconde Catilinaire de Cicéron. »
res nous ont semblé indispensables, pour mieux apprécier l’effet de l’ éloquence et le mérite des orateurs. À Athènes, le pouvoir
e encore âgé de trente ans, parut à la tribune, et fit entendre cette éloquence vraiment patriotique, dont nous allons admirer de
et l’ornement sont, au contraire, les deux caractères dominants de l’ éloquence de Cicéron. L’insinuation, parce qu’il avait à mé
grec ? Ce qui prouve que Cicéron savait se plier à tous les tons de l’ éloquence , et donner, quand il le fallait, à son style, la
defendant ». Un monument bien précieux, chez les anciens, du genre d’ éloquence que nous traitons actuellement, ce sont les disco
r quelques scélérats. » César vient de parler avec autant d’art que d’ éloquence sur la vie et sur la mort : il regarde sans doute
e l’homme capable de produire des tirades aussi fortes de choses et d’ éloquence  ; que l’auteur d’Électre, d’Atrée et de Rhadamist
81 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)
r. La raison, comme je l’ai déjà répété souvent, est la base de toute éloquence mâle et persuasive. Dans les arguments, il faut c
Les sophistes grecs découvrirent les premiers ce système artificiel d’ éloquence , et montrèrent dans l’invention des lieux communs
tain degré de finesse et de sagacité, et l’on peut fort bien vanter l’ éloquence de l’orateur, sans être persuadé de la vérité d’a
. Je passe maintenant à la partie pathétique. C’est ici le règne de l’ éloquence , c’est ici qu’elle exerce tout son pouvoir. Je ne
ue, avaient essayé d’établir un système complet sur cette partie de l’ éloquence , comme ils l’avaient tenté pour l’argumentation.
s qu’un froid orateur. Ici, comme dans toutes les autres parties de l’ éloquence , les règles n’ont pas pour but de suppléer au gén
enant, » qu’il eût été trop long d’insérer ici, est un chef-d’œuvre d’ éloquence pathétique. Dans tous les cas, il est de la plus
ciation ou du débit. Après avoir traité de tout ce qui concerne l’ éloquence ou l’art de parler en public, il nous reste à nou
qu’il s’est formées. Lecture XXXIV. Moyens de faire des progrès en éloquence . J’ai traité complètement des différents genre
ns sur les moyens les plus propres à se perfectionner dans l’art de l’ éloquence , et sur les études préparatoires auxquelles il co
mérite, j’ai cependant essayé de donner une bien plus haute idée de l’ éloquence . J’ai démontré qu’elle était le fruit des plus gr
ng sont moins nombreux, peut-être, que les excellents poètes ; mais l’ éloquence a cet avantage sur la poésie, que celle-ci ne sup
rte pas comme l’autre la plus légère médiocrité7. La simplicité a son éloquence comme le pathétique et le sublime, et le génie qu
iminaires, et cherchons par quels moyens on peut faire des progrès en éloquence . On doit mettre au premier rang de ces moyens le
ersonne de fourberie ou d’artifice, de bassesse ou de corruption, son éloquence perdra tout son effet. On pourra s’amuser de son
a vertu même, je dois démontrer que la vertu est encore favorable à l’ éloquence par des raisons indépendantes de la confiance que
ux qui nous écoutent, et qui, plus que toute autre chose, prêtent à l’ éloquence ce pouvoir si bien reconnu de saisir et de transp
concitoyens par leurs vertus et leur amour de la patrie que par leur éloquence . Sans doute, c’est à leur vertu que leur éloquenc
atrie que par leur éloquence. Sans doute, c’est à leur vertu que leur éloquence dut ses plus grands effets ; et celles de leurs h
tesse et la plus grande pureté. Lorsque ces qualités se ternissent, l’ éloquence perd aussitôt son éclat, et l’orateur ne doit plu
aractère de l’héroïsme et de la vertu. Rien n’est moins favorable à l’ éloquence qu’un genre d’esprit naturellement froid et scept
ive des meilleurs modèles contribue beaucoup au perfectionnement de l’ éloquence . Tout orateur, tout écrivain doit sans doute avoi
rin, Bourdaloue, Fléchier, Massillon, ce dernier surtout, ont porté l’ éloquence de la chaire à son dernier degré de perfection. M
orment dans la louable intention de se livrer ensemble à l’étude de l’ éloquence , ont encore besoin d’être bien dirigées pour être
t à montrer du bon sens et à persuader, qu’à faire une vaine parade d’ éloquence  ; et pour cela, je crois devoir répéter l’avis qu
critique et de rhétorique pour ceux qui veulent faire des progrès en éloquence . Sans contredit, on aurait tort de les négliger e
re à en retirer beaucoup de fruit. C’est aux écrits des anciens sur l’ éloquence que nous devons principalement nous reporter. Nou
e bon et de mauvais, suffirait pour dégoûter à jamais de l’étude de l’ éloquence . Les Français ont en ce genre un plus grand nombr
sur la rhétorique. Tout ce qu’un si grand orateur nous a laissé sur l’ éloquence mérite la plus grande attention. Le plus considér
gner beaucoup à bien connaître l’idée que Cicéron s’était formée de l’ éloquence . L’ouvrage intitulé l’Orateur, et adressé à M. Br
encore un traité fort important. Dans tous ses écrits, en général, l’ éloquence est considérée comme une science grande et sublim
ens sur la rhétorique, et ses écrits sont en même temps des modèles d’ éloquence . Dans quelques parties de son livre, il a peut-êt
uisqu’il a contre lui la nature humaine. En matière de goût, comme en éloquence et en poésie, à qui faut-il en appeler ? quel éte
latins, sont les plus précieux monuments que nous ayons de l’ancienne éloquence . Quelque belles qu’elles puissent être, je crois
illustre personnage que pour avoir une occasion de montrer sa propre éloquence , ou de développer sa manière de voir sous un nom
’auteur du dialogue élégant intitulé des Causes de la corruption de l’ éloquence dialogue que l’on trouve réuni quelquefois aux ou
ails fatigants, quelques peintures blâmables ; mais il y règne tant d’ éloquence , de tendresse, de passion, qu’elle mérite d’être
la lumière ; il est fort difficile d’indiquer précisément où finit l’ éloquence et commence la poésie. Pourvu que l’on connaisse
érature ou les belles-lettres. L’on confondait ensemble l’histoire, l’ éloquence et la poésie. Quiconque voulait persuader, émouvo
dans un siècle où les écoles des déclamateurs avaient déjà corrompu l’ éloquence et le goût ; il n’avait pas su se garantir de la
ant et soutenu, qui peut régner dans un poème comme dans un morceau d’ éloquence , on a voulu, en abusant de quelques passages de L
épugne le plus, c’est l’abondance et l’ostentation de la parole. « En éloquence on a distingué le sublime, le simple et le tempér
grêle et le médiocre. Dans l’un, se déploient toutes les pompes de l’ éloquence  ; dans l’autre, c’est le langage nu de la raison
s ses ouvrages. « C’est là, dans son plus haut degré, le sublime de l’ éloquence  ; étonner, enlever, transporter l’âme des auditeu
mé à comparer ces deux grands orateurs ; et, suivant leur goût pour l’ éloquence mâle, vigoureuse et concise, ou pour l’éloquence
ant leur goût pour l’éloquence mâle, vigoureuse et concise, ou pour l’ éloquence douce, gracieuse, insinuante, ils ont donné la pr
des hommes qui se sont mêlés du gouvernement, ou qui ont prétendu à l’ éloquence . » La Harpe partage l’opinion de Voltaire ; il l
nous allons transcrire celui de Quintilien : « C’est surtout dans l’ éloquence que Rome peut se vanter d’avoir égalé la Grèce. E
ulière de la Providence, qui voulait faire voir aux hommes jusqu’où l’ éloquence pouvait aller. En effet, qui sait mieux développe
du barreau, et que, dans la postérité, son nom est devenu celui de l’ éloquence . Ayons-le donc toujours devant les yeux comme le
sûr d’avoir beaucoup profité, qui aimera beaucoup Cicéron. » De l’ éloquence moderne. Tome I, page 381. Hume et Blair s’ét
e moderne. Tome I, page 381. Hume et Blair s’étonnent de ce que l’ éloquence de la tribune politique avait fait si peu de prog
, nous allons la rapporter ici. « Pour donner une idée de l’espèce d’ éloquence employée par les prédicateurs français, je citera
çais, je citerai un passage de Massillon que Voltaire, dans l’article Éloquence , qu’il fit pour l’Encyclopédie, a regardé comme u
la lumière ; il est fort difficile d’indiquer précisément où finit l’ éloquence et commence la poésie. » On sait que tel n’était
ix. Il a saisi, par une supériorité de goût, les premières idées de l’ éloquence dans tous les genres ; il a parlé le langage de t
82 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre III. De la partie oratoire dans les Historiens anciens. Historiens grecs. »
ur le rhéteur philosophe, que de suivre la marche et les progrès de l’ éloquence , depuis Hérodote jusqu’à Tacite. Peut-être serait
 J. C. ; et il est probable que ce que lui avait inspiré la muse de l’ éloquence , ne fut pas ce qui charma le moins ses auditeurs.
surplus, ces morceaux d’opposition ouvrent un champ si favorable à l’ éloquence du style, que les grands écrivains n’ont jamais m
mot est une pensée, et une grande pensée, caractérise parfaitement l’ éloquence de la nature : on sent que c’est ainsi qu’un barb
déployait pas moins de courage et d’énergie à la tête des armées. Son éloquence est aussi animée, aussi entraînante alors, qu’ell
83 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVIII. des qualites essentielles du style. — harmonie  » pp. 240-256
recherche continuelle du nombre et de l’harmonie finit par nuire à l’ éloquence , surtout à celle du barreau, elle lui ôte tout ca
t à fait piquant et léger s’en accommode mal. Son triomphe est dans l’ éloquence de la chaire, de la tribune, du barreau, de l’aca
émie, et j’ajouterai, en dépit des diatribes contre la tirade, dans l’ éloquence du drame et de la passion. Pour plaire aux habile
ns ce discours, assez de connaissance De l’adresse d’Ulysse et de son éloquence  ; Mais il éprouverait, en un pareil ennui. Que le
84 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-12
s qu’on pouvait lui appliquer les paroles de Quintilien relatives à l’ éloquence . Il est évidemment le fruit d’un consciencieux tr
produits par les modernes, sur l’art d’écrire, sur la poésie et sur l’ éloquence . La grande lucidité avec laquelle vous les énonce
es règles et de placer sous leurs yeux les sublimes inspirations de l’ éloquence sacrée. Pour lui, le beau ne peut jamais être que
85 (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique
e de prose. Balzac (1594-1655.) [Notice.] Balzac, dont l’ éloquence a excité l’enthousiasme de son époque, peut offri
leur discrétion. Socrate chrétien. Démosthène. La souveraine éloquence gouverna longtemps la plus fine partie du genre h
ble au nombre, à la force et à la valeur d’ériger de trophée contre l’ éloquence de Démosthène13. Pour avoir ce Démosthène en son
èce à l’autre et découvraient le tyran qui se cachait. De la grande éloquence , à M. Costar. Au cardinal de La Valette qui al
amner en même temps comme peu solide. Pellisson s’élève avec force et éloquence contre une pareille distinction, dont le secret m
ui pour qui la raison même n’est pas raison, et ne se peut appeler qu’ éloquence . Quelque impatience que nous ayons d’entrer dans
fendre. Qu’ils sachent donc, ces mauvais juges de la solidité et de l’ éloquence , qu’ils ne connaissent ni l’une ni l’autre, quand
e. Qu’ils sachent qu’on ne touche presque point sans instruire, que l’ éloquence n’est elle-même qu’une solide et forte raison, te
et désolés d’avoir perdu leur protecteur : la Peinture, la Musique, l’ Éloquence et la Sculpture. Quatre Vertus soutenaient la pre
eauté du spectacle et la perfection de la musique que la force de son éloquence . Ma tille, ce jeune homme a commencé en tremblant
tout son jour tout ce qui pouvait être admiré, il a fait des traits d’ éloquence et des coups de maître si à propos et de si bonne
t porté par Quintilien sur Démosthène : c’est qu’il fut la règle de l’ éloquence elle-même168. Né à Dijon en 1627, quelques années
faire le catéchisme aux enfants257. Des caractères de la véritable éloquence . Il ne faut pas faire à l’éloquence le tort d
es caractères de la véritable éloquence. Il ne faut pas faire à l’ éloquence le tort de penser qu’elle n’est qu’un art frivole
e, la sculpture et les autres beaux-arts doivent avoir le même but. L’ éloquence doit, sans doute, entrer dans le même dessein ; l
re : aucun n’a mieux connu le cœur humain et ne l’a peint avec plus d’ éloquence . Par là, cet orateur mérita d’être admiré de Loui
classique, Voltaire s’est toutefois élevé rarement au ton de la haute éloquence . Ses passions étaient plus vives et plus mobiles
hambre du roi pendant ses maladies, et lui lisait ces chefs-d’œuvre d’ éloquence et de poésie qui décoraient ce beau règne345. Lou
le style363. Après avoir déterminé les caractères de la véritable éloquence , qu’il distingue de la facilité de parler, Buffon
es siècles éclairés que l’on a bien écrit et bien parlé. La véritable éloquence suppose l’exercice du génie et la culture de l’es
onsidérer les choses371. Rien n’est encore plus opposé à la véritable éloquence que l’emploi de ces pensées fines et la recherche
arleurs à venir.         On ne sut pas longtemps à Rome         Cette éloquence entretenir475. Liv. XI, fab. 7. Épître à mada
Pascal détaille ensuite : c’est le détail qui fait impression dans l’ éloquence . Il explique tout ce qu’il y a sous ce mot moi-mê
évigné où ces terribles incertitudes de l’âme sont exprimées avec une éloquence digne de Pascal : voy. la lettre à madame de Grig
nt inspiré à Diderot une belle page, dans laquelle il prouve avec une éloquence lumineuse l’existence de Dieu par l’aile d’un pap
ires d’État traitées solidement, avec un art qui se montre peu et une éloquence touchante. » Au nombre des amis qui restèrent tou
e tous les mérites de style, me semble dans celle-ci rivaliser avec l’ éloquence de Bossuet. Marmontel a douté si madame de Sévign
l’énergie de ce portrait oratoire de Cromwell. » Maury, Essai sur l’ éloquence de la chaire. 179. Cf. dans Salluste, chap. V,
ateur et ce discours, l’opinion de M. Villemain dans son Tableau de l’ Éloquence chrétienne au quatrième siècle. Cf. Fénelon, Dial
loquence chrétienne au quatrième siècle. Cf. Fénelon, Dialogues sur l’ Éloquence , III. 188. « Cette oraison funèbre seule, dit le
; nous admirons ce portrait de Cromwell ; ce sont des chefs d’œuvre d’ éloquence qui charment l’esprit… Il ne faut point dire : Oh
, v. 3 et 5. 198. Ire Épître à Timothée, chap. V, v. 6. 199. Quelle éloquence touchante dans ce contraste de veuves jeunes et r
vait frappé vivement Bourdaloue, qui a rendu publiquement hommage à l’ éloquence de Bossuet : « Il ne m’appartenait pas, chrétiens
. 220. « Cette péroraison, a dit M. de Lamartine, est le sommet de l’ éloquence moderne. Les anciens n’ont pas de tels accents. »
a grandeur des images, la rapidité et la brusquerie des mouvements, l’ éloquence , en un mot, noble et familière tour à tour, et se
et, fidèle à ces grandes traditions platoniciennes, ne veut pas que l’ éloquence soit« une discoureuse dont les paroles n’ont que
Massillon s’est élevé aussi haut pour abaisser la vanité humaine : l’ éloquence chrétienne ne craint pas d’exposer dans leur crue
omme « l’un des morceaux les plus touchants et les plus parfaits de l’ éloquence chrétienne », n’est pas indigne d’être rapproché
aury, qui le loue beaucoup et ne le critique guère moins, Essai sur l’ éloquence de la chaire, chap. 58. Si le premier, en faisant
tant de religions différentes, douze pauvres pêcheurs, sans art, sans éloquence , sans force, répandent partout leur doctrine… »
la Biographie universelle ; M. Berryer, dans ses Leçons et modèles d’ éloquence judiciaire. 313. Équilibre, mesure, du verbe la
leau de la littérature française au dix-huitième siècle, déplore avec éloquence les tristes excès que tirent commettre à Voltaire
ts nouveaux. » 363. Sur ce discours, voir l’abbé Maury, Essai sur l’ éloquence de la chaire, chap. xxxix, et surtout M. Villemai
rs, mais supérieurs ; en d’autres termes, lire ce qu’ont écrit, sur l’ éloquence . Aristote. Platon, Cicéron, Tacite, etc., et, pou
ans le Dictionnaire philosophique. Déjà on a cité les Dialogues sur l’ éloquence , dont la Lettre sur les occupations de l’Académie
c. iv de son Tableau de la littérature française. — « Cela même est l’ éloquence , remarque également M. Villemain, au passage cité
era cette définition de celle que les anciens rhéteurs donnaient de l’ éloquence  : « Quid est eloquentia, nisi continuus animi mot
pour nous, à le dire : ces préceptes, où l’on aperçoit le goût d’une éloquence un peu apprêtée, montrent assez par où le ferme e
e comique de la scène à la plus parfaite sagesse et à la plus austère éloquence . Le ton d’une raison simple et tranquille se fait
mots : le grand cœur et le bon sens, voilà bien la double source de l’ éloquence . 474. C’est-à-dire patricien ou sénateur. Ce mo
es causes qui ont amené la décadence et ensuite la chute entière de l’ éloquence romaine, il faut voir Tacite, Dialogue des orateu
, ne s’élève-t-i1 pas ici au ton de la plus haute philosophie ou de l’ éloquence la plus sublime ? » Mais chez lui, on l’a remarqu
s peu surpris, des idées fort dissemblables, et employé son admirable éloquence à combattre un ennemi chimérique. Jamais en effet
ther fait une prière : l’un doit être concis, et l’autre déployer une éloquence attendrissante. Ce sont donc deux beautés différe
le début que, grâce à la pompe de la religion et à cette majesté de l’ éloquence des prophètes qui la soutient partout, Athalie no
Ce morceau est ce que l’on connaît de plus parfait en situation et en éloquence dramatiques » ; et à Geoffroy : « Dans tous les t
ement exécutée. Il n’y avait que la plus grande force de passion et d’ éloquence tragique qui pût soutenir Alzire devant Zamore da
86 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — De la Poétique » pp. 2-4
est la théorie de la poésie, comme la rhétorique est la théorie de l’ éloquence  : il sert à diriger le poète dans ses ouvrages, e
leur ont indiqué la voie qu’ils devaient suivre. Ainsi, de même que l’ éloquence a précédé la rhétorique qui en fait connaître les
87 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre IV. Éloge de Trajan, par Pline le jeune. »
finesse, et des morceaux entiers qui respirent le ton de la véritable éloquence . Tel est entre autres ce tableau de l’affabilité
es détachées achèveront de faire connaître le caractère et le genre d’ éloquence de Pline. 100« Unum ille se ex nobis, et hoc ma
88 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre II. Défense de Fouquet, par Pélisson. »
onument du talent oratoire de Pélisson, celui qui honorera à jamais l’ éloquence et l’amitié, ce sont les Mémoires qu’il composa p
le de malversations, et même de crime d’état ; il était difficile à l’ éloquence même de pallier de semblables torts ; et ce n’est
89 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Avertissement. »
les de l’art dramatique ; Bossuet, si l’on ne sait ce que c’est que l’ éloquence  ; J.-B. Rousseau, Lamartine, si l’on n’a pas étud
enres en prose qui termine l’ouvrage renferme un tableau complet de l’ éloquence , de l’histoire et du roman ; nous avons fait un h
90 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre V. — De l’Action »
Chapitre V. — De l’Action Cicéron dit que l’Action est l’ éloquence du corps. Nous dirons, pour ne pas répéter Cicéro
teur qui sait en faire usage, autant d’auxiliaires puissants pour son éloquence . Nous n’avons point parlé des défauts à, éviter :
91 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre V. — Qualités particulières du Style »
rassemblée des Athéniens, et qui employa tout son crédit et toute son éloquence pour les détourner de vous faire la guerre. Une s
sens a coutume de considérer les choses. Il proscrit de la véritable éloquence les pensées fines, les idées légères, l’esprit mi
ion des grandes choses. Rien n’est encore plus opposé à la véritable éloquence que l’emploi de ces pensées fines, et la recherch
e Genre sublime développe toutes les richesses et les ressources de l’ éloquence  : ses qualités distinctives sont : l’énergie, la
récit des grandes choses qu’il a faites, de recourir à la vanité de l’ éloquence ni de s’assimiler aux savants ou aux philosophes
rés racontent avec la plus grande naïveté sans viser aux charmes de l’ éloquence . Quoi de plus simple que le style dans lequel est
Israélites devaient apprendre par cœur, Ce beau cantique est plein d’ éloquence . Le tour en est grand, les pensées nobles, le sty
92 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Descartes, 1596-1650 » pp. 11-20
, sévère et hardi, trouve la grandeur dans la clarté. Il a inauguré l’ éloquence des idées. Nous lui devons autant qu’à Corneille,
le ils ne nous découvrent que les meilleures de leurs pensées ; que l’ éloquence a des forces et des beautés incomparables ; que l
à concevoir des desseins qui passent leurs forces. J’estimais fort l’ éloquence , et j’étais amoureux de la poésie ; mais je pensa
93 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Guizot. Né en 1787. » pp. 469-478
réussissant à force de hardiesse et de talent, et ressaisissant par l’ éloquence l’ascendant sur les passions qu’il cesse de flatt
mandaient quel était le premier homme du congrès : « Si vous parlez d’ éloquence , M. Rutledge, de la Caroline du Sud, est le plus
n’est bien jugé que par ses pairs. — C’est aux orateurs à parler de l’ éloquence et de ses maîtres. 2. M. Guizot était alors mini
94 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Préface de la première édition » pp. -
, et s’il ne possédait pas des notions exactes sur la poésie et sur l’ éloquence  ? Ce sont ces principes et ces règles que nous no
orique tous les principes de l’art d’écrire et toutes les règles de l’ éloquence . On pourrait d’ailleurs, dans ce cas, mettre le T
95 (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde
e de prose. Balzac (1594-1655.) [Notice.] Balzac, dont l’ éloquence a excité l’enthousiasme de son époque, peut offri
t porté par Quintilien sur Démosthène : c’est qu’il fut la règle de l’ éloquence elle-même98. Né à Dijon en 1627, quelques années
torien, théologien, philosophe, d’une rare érudition, d’une plus rare éloquence , soit dans ses entretiens, soit dans ses écrits,
tour à tour régent de seconde et de rhétorique, ensuite professeur d’ éloquence au collège royal, recteur principal, il offrit da
qui est la gardienne naturelle des grandes traditions du goût et de l’ éloquence . 4. Comment se montrera-t-elle digne de cette hau
ien dire. Ils ont prétendu, en fondant votre compagnie, fonder pour l’ éloquence , qui a mérité d’être appelée la reine de l’univer
ceux des modernes en qui règne pareillement le goût épuré de la saine éloquence . Traité des Études 288 : préface. Massillon
re : aucun n’a mieux connu le cœur humain et ne l’a peint avec plus d’ éloquence . Par là, cet orateur mérita d’être admiré de Loui
e et d’Athènes : aussi ne se sauvèrent-ils pas longtemps de la fausse éloquence et du mauvais goût ; et on les vit bientôt retomb
râces de leur ancienne simplicité. Mais, en général, quel faux goût d’ éloquence  ! les astres en fournissaient toujours les traits
ût est l’arbitre et la règle des bienséances et des mœurs, comme de l’ éloquence  ; c’est un dépôt public qui vous est confié, à la
iques. Tout change et se corrompt avec le goût : les bienséances de l’ éloquence et celles des mœurs se donnent, pour ainsi dire,
assique, Voltaire s’est, toutefois, élevé rarement au ton de la haute éloquence . Ses passions étaient plus vives et plus mobiles
urs attributs et par leurs regards. Les grâces de la diction, soit en éloquence , soit en poésie, dépendent du choix des mots, de
imer un homme, un discours poli. L’élégance d’un discours n’est pas l’ éloquence  ; c’en est une partie353 : ce n’est pas la seule
être élégant. L’élégance est encore plus nécessaire à la poésie que l’ éloquence , parce qu’elle est une partie principale de cette
le vrai et le faux, se trouvent mêlés et recouverts du prestige d’une éloquence entraînante. A la plus ardente imagination Jean-J
gens grossiers et sans goût, qu’ont séduits les faux ornements de son éloquence . Sophocle s’est déclaré pour Eschyle ; prêt à le
sages, et sera toujours regardé comme le philosophe de la scène. Son éloquence , qui quelquefois dégénère en une vaine abondance
ésir d’entendre Tes hautes vérités. Mais désarme d’éclairs ta divine éloquence  ; Fais-la couler sans bruit au milieu de mon cœur
passage : voy. Mélanges littéraires, discours d’ouverture du cours d’ éloquence en 1822. — On sait l’estime que madame de Sévigné
avoir un style plus parfait ?… Quelle solidité, quelle force, quelle éloquence  ! » Lettre du 21 décembre 1689 ; cf. celle du 15 
tome sur l’aumône, et traduites par M. Villemain dans le Tableau de l’ éloquence chrétienne au quatrième siècle, in-12, 1854, p. 1
belle et vive opposition ! quel saisissant et pathétique tableau ! l’ éloquence humaine saurait-elle aller au-delà ? Et aussi que
l’ampleur de la période latine et sont d’un si puissant effet dans l’ éloquence de la chaire. 157. Pompeux, magnifiques… Cet adj
83. Ce fragment, généralement regardé comme un des chefs-d’œuvre de l’ éloquence chrétienne, suffirait pour justifier l’admiration
e comporte » : Discours sur les sermons de Bossuet. Cf. l’Essai sur l’ éloquence de la chaire, c. LVII, et Fénelon, Mémoire sur le
à l’égal d’un malheur public. Saint-Simon lui-même a déploré avec une éloquence attendrie la perte de ce prince, ravi à l’amour d
269. Horace, Art poét., v. 365. 270. Tandis que les Dialogues sur l’ éloquence , qui n’ont été publiés qu’après la mort de Fénelo
ononcé aux Missions étrangères en 1685, rapporte dans son Essai sur l’ éloquence de la chaire (chap. 59), une piquante anecdote. I
 Au milieu du troisième siècle, dit M. Villemain dans le Tableau de l’ éloquence chrétienne au quatrième siècle, l’Église d’Afriqu
aury, qui le loue beaucoup et ne le critique guère moins, Essai sur l’ éloquence de la chaire, chap. 58. Si le premier, en faisant
nelon ne faisait dater que du dix-septième siècle la renaissance de l’ éloquence sacrée. V. la IIIe partie des Dialogues sur l’Élo
aissance de l’éloquence sacrée. V. la IIIe partie des Dialogues sur l’ Éloquence  : « C. Mais combien a duré cette fausse éloquence
des Dialogues sur l’Éloquence : « C. Mais combien a duré cette fausse éloquence que vous dites qui succéda à la bonne (celle des
t étouffa par ses étroites et abstraites formules le libre essor de l’ éloquence sacrée ; le seizième siècle épris de l’antiquité
lon et qui l’a souvent imité, a cité ce passage dans un article sur l’ éloquence , comme propre à en donner la plus haute idée. « L
, et en même temps la plus à sa place, est un des plus beaux traits d’ éloquence qu’on puisse lire chez les nations anciennes et m
t Carême), Massillon revient sur la même idée avec plus de force et d’ éloquence  : « Sa gloire (celle du roi conquérant) sera touj
temps est un des lieux communs les plus familiers à la poésie et à l’ éloquence de tous les siècles ; mais chacun des poètes ou d
la Biographie universelle ; M. Berryer, dans ses Leçons et modèles d’ éloquence judiciaire. 313. Montesquieu rend à ce verbe sa
leau de la littérature française au dix-huitième siècle, déplore avec éloquence les tristes excès que firent commettre à Voltaire
, pour n’en donner que la fleur. 352. Noctes atticæ, XI, 2. 353. L’ éloquence , en effet, comme dit Vauvenargues, embrasse toute
venargues, embrasse toutes les qualités de l’élocution : « Il y a une éloquence qui est dans les paroles et qui consiste à rendre
ablement ce que l’on pense, de quelque nature qu’il soit ; c’est là l’ éloquence du monde. Il y en a une autre dans les idées même
es plus belles pages que l’on puisse emprunter à Buffon : avec quelle éloquence il célèbre les conquêtes lentes et hardies du gén
s beautés de la sainte Écriture en général : IIIe des Dialogues sur l’ éloquence . Cf. encore Chateaubriand, Génie du Christianisme
e mélancolie, sont aussi, il faut le dire, un danger de sa séduisante éloquence . Lui-même le reconnaissait dans une fort belle le
nnu, par une de nos citations, la vive empreinte des émotions et de l’ éloquence du Promeneur solitaire sur M. de Lamartine. C’est
int au mérite de résumer fortement la situation celui de peindre avec éloquence le vide douloureux de cette âme accablée sous le
oles, et qui, dans toute la scène, prêtera une force merveilleuse à l’ éloquence d’Agrippine. 724. Octavie, fille de l’empereur C
96 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bourdaloue 1632-1704 » pp. 89-93
udieuse à laquelle s’ajouta l’expérience du monde nourrirent sa forte éloquence , qui, à partir de 1669, se multiplia sans relâche
. 3. De pareils accents nous montrent que le cœur est la source de l’ éloquence . 4. Voici un petit sermon de Madame de Sévigné s
97 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »
s’applique à l’un et à l’autre. « L’élocution, dit Crévier, est à l’ éloquence ce que le coloris est à la peinture. L’imaginatio
r aux objets de l’éclat, et rendre l’expression parfaite. De même, en éloquence , le fond du discours est dans les choses et dans
grâce et la force. » Ce qui est dit ici de l’élocution appliquée à l’ éloquence peut s’entendre du style dans tous les genres de
écrivain. Le style périodique convient surtout aux grands sujets, à l’ éloquence grave et mesurée, aux descriptions pompeuses, aux
arure du style ; elles donnent à la poésie son plus beau coloris, à l’ éloquence ses plus beaux mouvements ; sans elles, le style
me ce qu’on ne peut ou ce qu’on ne veut pas rendre par un seul mot. L’ éloquence et la poésie emploient souvent cette figure. Si l
98 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre V. Ouvrages historiques. »
randeur était tempéré par la douceur et la facilité de ses mœurs. Son éloquence insinuante et invincible était encore plus attach
à leurs personnages n’ont jamais été tenus, que ce sont des pièces d’ éloquence qu’ils ont composées eux-mêmes à l’occasion des f
ul, composez un poème sublime, ayez surpassé Cicéron ou Démosthène en éloquence , Thucydide ou Tacite dans l’histoire, je vous acc
opère par elle-même sur les esprits, sans le secours artificiel de l’ éloquence . Quelle sublimité dans le récit de la création de
confrères survivants, dont nous avons dit quelques mots à propos de l’ éloquence académique. Entre ces éloges historiques, il faut
99 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre III. Analyse et extraits des Harangues d’Eschine et de Démosthène, pour et contre Ctésiphon. »
ns lequel il aurait primé dans sa ville, et par la supériorité de son éloquence , et par son influence dans le ministère public. R
oire, leur firent épuiser toutes les ressources, tous les moyens de l’ éloquence , dans ces deux harangues qui sont le chef-d’œuvre
utables athlètes, armés, l’un, de toute la force de la vérité et de l’ éloquence  ; l’autre, de toutes les subtilités des sophismes
100 (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre VI. » pp. 89-94
able qu’Aristote oppose le caractère sérieux et sincère de l’ancienne éloquence , soit en vers, soit en prose, à l’éloquence plus
et sincère de l’ancienne éloquence, soit en vers, soit en prose, à l’ éloquence plus savante, mais moins naturelle, dont les rhét
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