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1 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre premier. Des caractères essentiels de la poésie » pp. 9-15
principe consiste dans les émotions mystérieuses qui s’emparent de l’ âme du poète, et qui lui donnent une manière de voir,
e frappe. S’il considère le monde physique dans ses rapports avec son âme et ses sentiments, la nature lui semble vivante e
? L’homme, dit M. Pérennès, est composé d’organes matériels et d’une âme intelligente ; et, à cette double nature, physiqu
nsibles. On peut encore les considérer dans leurs rapports avec notre âme , nos idées, nos sentiments et nos passions, en un
ù nous apercevons des sentiments, des passions, une intelligence, une âme . La nature entière se présente sous ce double asp
poète, c’est une heure de silence, de recueillement, de rêverie, où l’ âme , émue par le majestueux spectacle d’un ciel parse
t alimenter les ruisseaux voisins et faire mouvoir les usines. Mais l’ âme du poète ne peut rester insensible à ce tableau ;
r la souffrance et le deuil. Cette tristesse de la nature pénètre son âme , il fait un retour sur lui-même, il songe à ses p
ses espérances, il rêve sans cesse un bien qui apaise la soif de son âme , ce bien idéal que toute âme désire, et qui n’a p
cesse un bien qui apaise la soif de son âme, ce bien idéal que toute âme désire, et qui n’a pas de nom au terrestre séjour
n de l’humanité. Par ses peintures idéales, elle élève et ravit notre âme . Elle crée un monde plus beau, plus pur, plus heu
ardins délicieux où tout se réunit pour charmer les yeux et réjouir l’ âme  ; des palais ravissante où se font entendre d’ine
, et font vibrer je ne sais quelle corde mystérieuse au fond de notre âme . Quelle que soit l’élévation de notre raison et l
2 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre premier. Division générale. »
ral et intellectuel. C’est une lumière divine qui se réfléchit dans l’ âme humaine, une harmonie qui trouve en nous son écho
t génie. L’inspiration est une émotion profonde et momentanée de l’ âme , une vive exaltation du sentiment et de l’intelli
core, Jusques aux pieds des immortels. Ainsi, quand tu fonds sur mon âme , Enthousiasme, aigle vainqueur, Au bruit de tes a
de la pensée L’instinct des sens s’oppose en vain : Sous le dieu mon âme oppressée Bondit, s’élance, et bat mon sein. La f
es plus riches couleurs10. L’imagination suppose un esprit vif et une âme sensible : un esprit vif saisit les rapports, les
rences, et les peint en leur donnant du mouvement et de l’éclat ; une âme sensible est facilement impressionnée, et reprodu
olin dans la tour de la Faim, il n’a pas ressenti les tortures de son âme paternelle en voyant ses enfants mourir d’inaniti
es qui captivent l’admiration des hommes, et vont éveiller dans leurs âmes l’écho endormi de l’imagination : c’est par cet é
, elle doit avoir un effet essentiellement moral ; elle doit élever l’ âme au-dessus de la matière, et lui inspirer le goût
et la perfection du dessin. La musique enchante l’oreille et touche l’ âme par la mélodie des sons et par la savante harmoni
importante, plus complète et plus variée que celle des arts : c’est l’ âme elle-même, avec tous ses sentiments, toutes ses p
émoire. Le vers se plie, comme la musique, à toutes les émotions de l’ âme ; il se modifie selon les sujets et les genres, so
le goût, qui éclaire et dirige le sentiment : elle prépare ainsi à l’ âme les plus vraies et les plus douces jouissances, c
aies et les plus douces jouissances, car la poésie double la vie de l’ âme . 4° Essence du beau. Si nous examinons la n
lime. L’impression que nous recevons du sublime produit dans notre âme une sorte de ravissement et de stupeur qui confon
appe moins peut-être que dans la nature, parce qu’elle parle plus à l’ âme qu’aux sens : il appartient surtout aux esprits c
si les sens ont besoin d’éducation dans l’enfance, les facultés de l’ âme ne demandent pas moins une culture assidue et dél
e au genre descriptif. Le drame est infecté de l’esprit de système. L’ âme , blasée sur les nobles jouissances, cherche des é
3 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Staël, 1766-1817 » pp. 399-408
trop métàphysique dont les fictions recouvrent les confidences d’une âme supérieure ; et l’Allemagne, tableau brillant d’u
assez la critique des gens de cette cour ; c’est le ridicule que les âmes froides donnent aux âmes ardentes. Ils appellent
ns de cette cour ; c’est le ridicule que les âmes froides donnent aux âmes ardentes. Ils appellent exagéré tout ce qu’ils ne
humanité anime, et qui paraît plein de talent parce qu’il est plein d’ âme . Il a pourtant été dénoncé au parlement hier. On
t de la beauté ne fait-il pas éprouver ! car la beauté est aussi de l’ âme , et l’admiration qu’elle inspire est noble et pur
tante et dans les traits défigurés ; la même expression qui part de l’ âme et traverse, comme un rayon céleste, l’aurore de
deux natures, et confond dans une même jouissance les sensations et l’ âme  ? Les palpitations de leur cœur ont-elles suivi l
ptes. L’enthousiasme et le malheur Si l’enthousiasme enivre l’ âme de bonheur, par un prestige singulier il soutient
notre secours : il rassemble dans notre sein quelques étincelles de l’ âme qui s’est envolée vers les cieux ; nous vivons en
i, me paraît sans couleur. Je vous assure que si vous lisiez dans mon âme , je vous ferais pitié. Je suis bien convaincue qu
ts et pour mes amis. Pardon de vous peindre un éclat1 si maladif de l’ âme , quand vous êtes vous-même dans une situation où
t plaire à tout le monde. Il y a dans la première plus de vie, plus d’ âme dans le second. « Naturellement, l’âme se chante
a première plus de vie, plus d’âme dans le second. « Naturellement, l’ âme se chante à elle-même tout ce qu’il y a de beau o
heureux, c’est qu’il unit plus qu’aucun autre toutes les forces de l’ âme dans le même foyer. » 1. Madame Récamier, célè
eur est toute mondaine et féminine. 1. C’est-à-dire l’effusion d’une âme maladive qui laisse éclater ses sentiments. 2.
es plus simples rapports de la société deviennent des services qu’une âme fière ne peut supporter. Parmi mes amis, il en es
4 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre VI. Massillon. »
int de compromettre en pensant autrement. Mais c’est surtout pour les âmes sensibles et aimantes que Massillon est le livre
urs réservée pour lui dans les bibliothèques de tous ceux qui ont une âme et du goût ? Ah ! c’est que la religion est dans
nous dit : « Ah ! mes frères, si nous sentions les misères de notre âme , comme nous sentons celles de notre corps ; si no
ateur, et que l’on ne se rende pas à sa voix. Un homme, dont la belle âme avait plus d’un rapport avec celle de Massillon,
citait pas même de doutes chez les philosophes païens, et qui était l’ âme de tout ce qui se faisait alors de grand ou d’est
ont convaincu dans tous les temps les hommes de l’immortalité de leur âme  ; et s’il s’en est trouvé quelquefois d’assez mal
s a dénoncés d’avance à la postérité qui en a fait justice. Puisque l’ âme est immortelle, puisque c’est un ridicule pour le
st pas moins certain qu’un sort quelconque attend dans l’avenir cette âme , quand elle aura brisé les liens qui l’arrêtent i
de la brute, et ils commencent par se persuader qu’ils n’ont point d’ âme , pour se dispenser de songer à son état futur. Re
le crime lui a paru des polices humaines ; l’avenir, une chimère ; l’ âme , un souffle qui s’éteint avec le corps ? » À mesu
r à tous les hommes de tous les siècles et de tous les pays, que leur âme était immortelle ? D’où a pu venir au genre humai
dit-il, plus je me consulte, et plus je lis ces mots écrits dans mon âme  : Sois juste, et tu seras heureux. Il n’en est ri
u m’as trompée ! Je t’ai trompée, téméraire ! et qui te l’a dit ? Ton âme est-elle anéantie ? as-tu cessé d’exister ? Ô Bru
e ; et c’est alors que je tiendrai tout ce que je t’ai promis. » Si l’ âme est immatérielle, elle peut survivre au corps ; e
est justifiée. Quand je n’aurais d’autre preuve de l’immortalité de l’ âme , que le triomphe du méchant, et l’oppression du j
ne sais quoi de sombre et de farouche qui exprime les fureurs de son âme  ; il pousse, du fond de sa tristesse, des paroles
s saisissements ou l’on ignore si c’est le corps qui se dissout, ou l’ âme qui sent l’approche de son juge : il soupire prof
d’elle-même, tout son esprit frémit ; et, par ce dernier effort, son âme infortunée s’arrache comme à regret de ce corps d
5 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Lacordaire, 1802-1861 » pp. 542-557
sont pas le terme où s’arrête l’efficacité de la vertu agissant sur l’ âme et y créant son règne. Elle apporte à l’homme un
ni ne retire à son gré, et dont aucune puissance ne peut dépouiller l’ âme humaine qui l’a conquise en la méritant. Notre g
érité, elle retourne à Dieu bien plus qu’elle ne descend à l’homme. L’ âme sent sa dignité, et en jouit. Elle la sent inalté
La gloire de la vertu n’est pas seulement intérieure, elle sort de l’ âme et se répand autour de l’homme. Si petit et obscu
, nous ne pouvons arriver à la persuasion de notre petitesse1 ; notre âme proteste contre nos yeux, et, de l’abîme où elle
er enfin à sa famille un nom honoré. C’est déjà beaucoup ; mais notre âme ne s’apaise point à ce prix. Le temps est une lim
s, l’ombre de tous les grands hommes descendant de leur gloire dans l’ âme qui veut leur ressembler, et lui apportant, avec
es voluptueux, elle y produit aussi des citoyens ; si elle énerve des âmes , elle en fortifie d’autres. Mais, là où la patrie
ce et le passage, il se crée une oisiveté formidable, où la force des âmes , s’il leur en reste, se dépense à se flétrir. (Co
peut-être, mais il vivra sans le savoir, hôte infirme de la création, âme perdue dans l’impuissance de se trouver elle-même
regarde, le touche, et par ses frémissements essaye d’éveiller cette âme endormie. Et enfin, après des jours qui ont été d
le dieu qui a fait le monde, le père de la justice et l’habitant des âmes . Il l’adore en esprit, il le prie avec foi. Le so
e, le sénat, ont été les noms dont ils ont couvert l’avilissement des âmes et l’opprobre de leur tyrannie. Mais pendant que
yrannie ; elle a rencontré çà et là, comme en un champ moissonné, des âmes demeurées pures de leur siècle, et, semant par el
é. L’étonnement, la défiance, le mépris, le regret s’empareraient des âmes avant toute réflexion, et rien ne me préserverait
romettre ou affaiblir en moi l’honneur du chrétien. N’y eût-il qu’une âme attentive à la mienne, je lui devrais de ne pas l
sque, par suite d’une providence divine, on est le lien de beaucoup d’ âmes , le point qu’elles regardent pour s’affermir et s
ardiesse de mon discours2. La nature même de mon auditoire, composé d’ âmes jeunes, entraîne la mienne ; je me rajeunis sans
s plus délicats et les plus controversés de la théologie. C’est que l’ âme en écrivant se possède tout entière ; rien ne se
e. J’ai songé que je pourrais, dans de simples paroisses, édifier des âmes moins périlleuses que celles à qui je me suis don
t se déploie dans le trouble, réclame ensemble toutes les forces de l’ âme . C’est de lui surtout qu’on peut dire qu’il est l
6 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre IV. Continuation du même sujet. Historiens latins. »
ent ; et de ce concours admirable, de ce choc sublime de deux grandes âmes , résultent ces traits qui frappent, qui entraînen
nt paternels, dans le début de ce discours ; comme tout y annonce une âme révoltée de l’horreur du forfait, et pénétrée en
aut sublime de construction qui peint si heureusement le trouble de l’ âme , et le désordre des idées dans un pareil moment :
éressant et si animé ; ce qui attache si puissamment à sa lecture les âmes faites pour l’apprécier, c’est qu’il ne se borne
nt affecté ; et il épanche sur le papier l’émotion douloureuse de son âme . Ou voit avec quel plaisir il s’arrête au tableau
ffaçable. Partout sa diction est forte, et sa pensée grande comme son âme . Ses harangues sont moins des discours travaillés
séas, un Agricola ; on reconnaît, à leurs discours, l’écrivain dont l’ âme n’a eu qu’à traduire ses propres pensées, pour fa
(Ibid. c. 44). On sent qu’un pareil discours n’a pu sortir que d’une âme capable de s’élever à la hauteur de celle de Germ
ciens. On y remarque, entre autres, un passage sur l’immortalité de l’ âme , qui prouve que les belles âmes et les esprits bi
res, un passage sur l’immortalité de l’âme, qui prouve que les belles âmes et les esprits bien faits n’ont eu, dans tous les
être sera anéanti, au moment où je cesserai de vivre. Jusqu’ici, mon âme a été cachée à vos yeux ; mais à ses opérations,
elle existait. Non, mes enfants, jamais je n’ai pu me persuader que l’ âme , qui vit lorsqu’elle est renfermée dans un corps
capable de raisonnement. Il me paraît bien plus naturel de dire que l’ âme , plus pure alors, et totalement dégagée de la mat
mposaient, se rejoindre aux éléments auxquels elles appartiennent : l’ âme seule échappe aux regards, soit lorsqu’elle anime
de la mort ? Eh bien ! c’est pendant ce temps même du sommeil, que l’ âme donne les signes les moins équivoques de son exis
essence toute divine. Si donc les choses sont comme je le pense, si l’ âme survit en effet au corps qu’elle abandonne, faite
recommande aujourd’hui ma tendresse : si je suis dans l’erreur, si l’ âme reste et périt avec le corps, craignez, du moins,
z les hommes en général, et les races futures. » Mais je sens que mon âme commence à m’abandonner ; je le reconnais aux sym
u discours de Cyrus tout ce magnifique passage sur l’immortalité de l’ âme . C’est Caton l’ancien qui le cite, dans ce petit
che imprimée au nom romain, et d’humilier l’orgueil de la Germanie. »  Âme du divin Auguste, reçue maintenant parmi les Dieu
s, que de la vouer tout entière au travail et à la fatigue ? Mais mon âme prenant sans cesse un nouvel essor, s’élançait av
x de l’insensé, agités de tant de trouble ? N’est-ce pas parce qu’une âme exercée à voir plus et mieux, sent parfaitement q
7 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Silvestre de Sacy. Né en 1801. » pp. 522-533
pas les derniers restes de la barbarie à dissiper et tout un monde d’ âmes et d’esprits à affranchir de l’ignorance ? Person
l’État contre les factieux : une douce chaleur se répandait dans mon âme et me rendait meilleur en me faisant croire à la
t plus de cette vie présente que d’une vie future. L’immortalité de l’ âme n’est pour eux qu’une espérance un peu vague. La
us laisseront celles-ci à la fraîcheur, au contentement qui pénètre l’ âme à la lecture des divines pages de Platon. Les Loi
ant dans leur sagesse, et s’étudiant à se mettre par la force de leur âme au-dessus des accidents de la fortune et de la co
a vie pour échapper à l’oppression ; un Socrate buvant la ciguë d’une âme calme et sereine, bien sûr que s’il y a des dieux
dier, Librairie académique.) Le rêve d’un lettré Quelle est l’ âme sensible aux lettres qui n’ait pas fait ce rêve d
i long et si doux commerce, ils sont devenus comme une portion de mon âme  ! Mais quoi ? rien n’est stable en ce monde, et c
uses encore, selon moi, par les rapports qu’elles établissent entre l’ âme de celui qui les lit et la belle et excellente âm
tablissent entre l’âme de celui qui les lit et la belle et excellente âme de Cicéron. On y trouve et on y a relevé avec bie
rois ; il n’a jamais exprimé que des pensées droites et honnêtes. Son âme a pu être abattue, déchirée ; son patriotisme et
, jamais ils ne le flattent par de belles paroles pour surprendre son âme et y allumer une mauvaise passion ou y introduire
oins leurs ouvrages, où ils ont déposé l’immortelle empreinte de leur âme et de leur génie. C’est là qu’ils vivent et que n
eptions, que les lettres soient notre refuge et le lieu de toutes les âmes élevées ! Il y a plus d’une manière de participer
trouvé ce qui est le véritable fruit des livres, la tranquillité de l’ âme , le goût d’une vie simple, modeste et cachée M. D
ions qu’eux ! Le goût des livres, quand il n’est pas la passion d’une âme honnête, élevée, délicate, est le plus vain et le
8 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Victor Hugo Né à Besançon en 1802 » pp. 540-556
tous les sentiments, et capables d’exprimer tous les mouvements de l’ âme humaine, de peindre toutes les couleurs, ou toute
rore,   Sur mon tombeau muet et noir2 ! Mais dans l’autre horizon l’ âme alors est ravie. L’avenir sans fin s’ouvre à l’êt
parlons, en remuant la flamme, De patrie et de Dieu, des poëtes, de l’ âme   Qui s’élève en priant ; L’enfant paraît, adieu
ssant errer sa vue étonnée et ravie, Offrant de toutes parts sa jeune âme à la vie,   Et sa bouche aux baisers ! Seigneur
lu ! Je ne résiste plus à tout ce qui m’arrive   Par votre volonté. L’ âme de deuil en deuil, l’homme de rive en rive   Roul
enus, d’autres vont y venir ; Et le songe qu’avaient ébauché nos deux âmes , Ils le continueront sans pouvoir le finir ! Car
a tant de nuits ta couche qui chancelle, Pour celle qui te prit jeune âme dans le ciel, Et qui te mit au monde, et depuis t
Nous jette bien souvent sa honte pour la gloire, Et que l’on perd son âme à ce jeu de hasard ! Va donc prier pour moi ! — D
s êtes bon ! grâce, vous êtes grand ! — Laisse aller ta parole où ton âme l’envoie ; Ne t’inquiète pas (toute chose à sa vo
souffle, tout rayon, ou propice ou fatal, Fait reluire et vibrer mon âme de cristal1, Mon âme aux mille voix, que le Dieu
ou propice ou fatal, Fait reluire et vibrer mon âme de cristal1, Mon âme aux mille voix, que le Dieu que j’adore Mit au ce
la pierre ; les uns meurent, d’autres vont mourir : ils ont une même âme dans l’éternité, et elles ne sont différentes que
dant qu’elles sont jointes au corps. 3. Le bonheur est de sentir son âme bonne. 1. Ce vers est d’une simplicité charmante
ourdonnez comme l’abeille aux champs ! Ma joie et mon bonheur, et mon âme et mes chants   Iront où vous irez, jeunesse !
e la vie éternelle    En ses divins accents. Parle, pour consoler mon âme inquiétée ; Parle, pour la conduire à quelque ame
bronze épuré par la flamme,   Et chaque passion, en frappant sur mon âme , En tirait un sublime accord. 2. Nos emprunts
u’une preuve invincible de l’immortalité entre avec violence dans mon âme et l’occupe tout entière. »
9 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Silvestre de Sacy Né en 1804 » pp. 271-274
et nous ne l’achetons pas1. Le rêve d’un lettré Quelle est l’ âme sensible aux lettres qui n’ait pas fait ce rêve d
i long et si doux commerce, ils sont devenus comme une portion de mon âme  ! Mais quoi ? rien n’est stable en ce monde, et c
s et morales. Édition Didier, Librairie académique.) La nature, l’ âme et dieu S’il est vrai que l’univers tout enti
est vrai que l’univers tout entier ne soit rien en comparaison d’une âme , parce qu’une âme se connaît et que l’univers ne
ivers tout entier ne soit rien en comparaison d’une âme, parce qu’une âme se connaît et que l’univers ne se connaît pas2, l
’une âme se connaît et que l’univers ne se connaît pas2, l’étude de l’ âme ne sera-t-elle pas toujours la première et la plu
à l’utilité de nos arts, c’est une grande chose, assurément, et notre âme même y trouve un témoignage authentique de sa sup
’est par elle que la science connaît l’univers et s’en empare. Mais l’ âme , qui étudie et connaît tout, a le privilége de s’
ailleurs : « Le goût des livres, quand il n’est pas la passion d’une âme honnête, élevée délicate, est le plus vain et le
10 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre V. Analyse de l’éloge de Marc-Aurèle, par Thomas. »
té même, quelque chose d’attachant, qui s’empare victorieusement de l’ âme . Cette manière de transporter le lecteur sur le l
le vos ancêtres ont toujours mis un si grand prix, et qui prépare à l’ âme un corps robuste et sain. Il ne fut donc point am
rient, chez qui la mollesse dégrade l’homme dès sa naissance ; et vos âmes se trouvent presque énervées avant de se connaîtr
s se rassemblent des extrémités de l’univers, aurait pu se former une âme qui devait être austère et pure ? Eût-il appris à
i ont plus d’une fois égaré sa candeur et son talent, en exaltant une âme et une tête également susceptibles de l’enthousia
ur sont comme anéantis, où les sens ont perdu tout leur pouvoir sur l’ âme , où la pauvreté, les richesses, la vie, la mort n
e ; elle apprenait à mourir : et tandis que la tyrannie dégradait les âmes , elle les relevait avec plus de force et de grand
de grandeur. Cette mâle philosophie fut faite de tout temps pour les âmes fortes. Marc-Aurèle s’y livra avec transport. Dès
 ; il remercia les dieux d’avoir pu lire les Maximes d’Épictète : son âme s’unissait à ces âmes extraordinaires qui avaient
eux d’avoir pu lire les Maximes d’Épictète : son âme s’unissait à ces âmes extraordinaires qui avaient existé avant lui. Rec
Demande-toi donc si tout ce qui t’environne n’a pas de prise sur ton âme pour corrompre ou l’égarer ? Marc-Aurèle (et ici
u obéiras en croyant commander : tu auras le faste d’un empereur et l’ âme d’un esclave. Oui, ton âme ne sera plus à toi, el
der : tu auras le faste d’un empereur et l’âme d’un esclave. Oui, ton âme ne sera plus à toi, elle sera à l’homme méprisabl
t agrandir mes sens, je résolus de chercher les moyens d’agrandir mon âme , c’est-à-dire, de perfectionner ma raison et d’af
11 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Eugénie de Guérin , 1805-1848. » pp. 578-584
. Elle fut l’idéal de la sœur chrétienne ; elle aima dans Maurice une âme à sanctifier, un talent à glorifier. À la puissan
r-propre n’altéra la pure inspiration de ses épanchements. Elle eut l’ âme triste ainsi que son frère, mais cette mélancolie
ssemblent à peu de chose près, quant au dehors seulement. La vie de l’ âme est différente ; rien n’est plus varié, plus chan
t écrire parce qu’elle fait penser. On entre en conversation avec son âme . Je demande à la mienne ce qu’elle a vu aujourd’h
auparavant, je regrettais qu’on l’eût troublée, et me figurais notre âme quand quelque chose la remue ; la plus belle même
lle même se décharme quand on en touche le fond, car au fond de toute âme humaine il y a un peu de limon. Voilà bien la pei
. Aussi suis-je triste en moi, malgré moi. Je ne voudrais pas que mon âme prît tant de part à l’état de l’air et des saison
erme au froid ou au soleil. Il ne faut pas garder l’ennui qui ronge l’ âme . Je le compare à ces petits vers qui se logent da
st la prière, la prière qui me calme. Quand devant Dieu, je dis à mon âme  : « Pourquoi êtes-vous triste et pourquoi me trou
, plus haut que n’est tombé ce corps. Le ciel, le ciel ! oh ! que mon âme monte au ciel ! Aujourd’hui grande venue de lettr
la paraîtrait folie. Qui sait ce que c’est que cet épanchement de mon âme au dehors, ce besoin de se répandre devant Dieu e
12 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre II. — Division de la rhétorique : Invention, Disposition, Élocution »
but principal est de persuader, c’est-à-dire de faire passer dans les âmes les sentiments dont ils sont animés ; et, pour ré
te aux sens une impression de fraîcheur qui semble pénétrer jusqu’à l’ Âme . Il y a là une demi-heure d’enchantement auquel n
mère ensuite tous les effets que la mort de ce prince produisit sur l’ âme de Télémaque : Causes Ce jeune roi ne savait ni
la guerre. Ici, ou offre le sacrifice adorable de Jésus-Christ pour l’ âme de celui qui a sacrifié son sang et sa vie pour l
e ; la mode vient de la fantaisie ; la fantaisie est une faculté de l’ Âme  : l’âme est ce qui nous donne la vie ; la vie fin
ode vient de la fantaisie ; la fantaisie est une faculté de l’Âme : l’ âme est ce qui nous donne la vie ; la vie finit par l
le Jugement. 1° L’Imagination L’Imagination est une faculté de l’ âme par le moyen de laquelle nous nous représentons l
s’accomplissent à sa surface. C’est la sensibilité qui remplit notre âme d’attendrissement à la vue de la misère d’autrui,
es définirons ainsi : Les Passions sont des mouvements impétueux de l’ âme qui l’emportent vers un objet, ou qui l’en détour
jet, ou qui l’en détournent. Elles sont l’effet des impressions que l’ âme reçoit Lorsque ces impressions sont produites sur
essions que l’âme reçoit Lorsque ces impressions sont produites sur l’ âme par des objets qui lui paraissent agréables ou ut
utes nos passions parce qu’ils comprennent les deux rapports de notre âme avec le bien et le mal. Ils nous affectent de mil
motifs se réunissent, et agissant comme de concert, allument dans son âme des désirs légitimes, des passions généreuses aux
r les pages qu’il a tracées, ne vivent plus qu’en lui et n’ont plus d’ âme que la sienne. Pour bien faire sentir toute l’im
diteurs. 1° Joie La Joie est un mouvement vif et agréable que l’ âme ressent dans la possession d’un bien réel ou imag
La Douleur est le contraire de la joie, C’est une peine qui afflige l’ âme . On se sert quelquefois du mot regret dans le mêm
Cid. 4° Honte La Honte est un sentiment pénible qui affecte l’ âme par l’idée de quelque déshonneur qu’on a reçu, ou
Crainte, Terreur La Crainte est un sentiment pénible excité dans l’ âme par l’image d’un mal qui la menace. Elle est plus
º 158. 9° Pitié La Pitié est ce sentiment si doux qui pénètre l’ âme lorsqu’elle est témoin des misères d’autrui. C’es
de pain pour les miens ! » Et puis, à votre fête, il compare en son âme Son foyer où jamais ne rayonne une flamme, Ses en
e tombeau ! 10° Dévouement Le Dévouement est un mouvement de l’ âme qui nous fait tout sacrifier, fortune, honneurs,
romaque. 12° Colère La Colère est un mouvement désordonné de l’ âme par lequel nous nous emportons avec violence cont
une action honteuse et blâmable, soit un outrage qui fait révolter l’ âme . Esther manifeste toute son indignation en pensa
13 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160
ofonde ; c’est alors un transport d’enthousiasme, un ravissement de l’ âme . Ce genre, dit Boileau, Élevant jusqu’au ciel so
nie, ne seront que des sons funestes, s’ils ne présentent pas à notre âme , créée pour la vertu, des exemples et des leçons
e Créateur, et en cherchant dans ses accords à réjouir saintement les âmes vertueuses et à procurer la gloire de Dieu. Ar
e, dans lequel le poète exhale les sentiments les plus intimes de son âme , et qui est partagé en un certain nombre de stanc
e distingue-t-elle des autres genres de poésie ? Tout ce qui agite l’ âme avec violence, tout ce qui lui cause une émotion
Quel est le principal caractère de l’ode ? Le caractère essentiel, l’ âme de la poésie lyrique, et surtout de l’ode, c’est
ntiment est alors porté au plus haut point. Dans cette situation de l’ âme , comment pourrait-il s’annoncer par un début simp
à coup sur un ton élevé. On voit dès le début toute la chaleur de son âme , et tout l’enthousiasme dont elle est remplie. Le
liaison sensible. On sait quelle est la vitesse de l’esprit. Quand l’ âme est échauffée par la passion, cette vitesse est i
lles quelques vides que le lecteur remplit facilement quand il a de l’ âme , et quand il a saisi l’esprit du poète. Citez un
peuvent admettre des passions vives, parce qu’ils sont l’effet d’une âme troublée, et que le trouble ne peut être causé qu
ible dans l’ode, parce qu’une passion véhémente suffit pour occuper l’ âme tout entière. De plus, et cela résulte de ce que
ssion des plus vives : il faut que cette impression soit durable. Son âme , échauffée d’un feu divin, nous a embrasés de la
ousiasme de tout un peuple ; le concert et l’accord d’une multitude d’ âmes qui s’élèvent, soit en admiration des merveilles
able simplicité, la suavité, l’onction, quelque chose qui recueille l’ âme et la pacifie, quoique chose qui nous touche et n
Cette composition lyrique est l’expression d’un sentiment élevé de l’ âme , et demande à être chantée. C’est le nom qu’a pri
a vérité, ou la laideur du mal et de l’erreur. Il doit éclairer notre âme par la splendeur du vrai, et en même temps nous é
présente vivement un objet quel qu’il soit. Mais, dans la première, l’ âme du poète est agitée avec violence ; dans celle-ci
endons aujourd’hui, est moins de plaire que de toucher, d’attendrir l’ âme  ; elle veut exciter la pitié, et non pas l’admira
n peindre le sentiment avec des couleurs vraies et naturelles. Ici, l’ âme du poète doit être toute remplie de son objet, to
rer tout entière. Dans ce poème, tout doit respirer cet abandon d’une âme livrée modérément à la mélancolie. En cet état, l
les plaintes de Job, qui expriment les pins terribles angoisses de l’ âme , et qui semblent résumer les gémissements de l’hu
premier lieu le célèbre dithyrambe de Delille sur l’Immortalité de l’ âme , dirigé contre les révolutionnaires de 1793, dans
, une allégorie exacte dont les récits soient le corps, et les airs l’ âme et l’application. Il admet la même noblesse d’idé
14 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre II. De l’Éloquence. » pp. 318-338
uelque chose. Pour en venir à bout, il faut émouvoir puissamment leur âme , et y imprimer avec force les sentiments dont nou
’Orateur doive éprouver les sentiments qu’il veut faire passer dans l’ âme de ses auditeurs, puisqu’il y a tant d’écrivains
d’une énergie et d’une véhémence extraordinaire qui émeut et agite l’ âme  ; le sublime, un trait d’une noblesse et d’une gr
r le secours des deux autres, parce que pour subjuguer et maîtriser l’ âme , il faut nécessairement l’agiter avec violence, e
rement l’agiter avec violence, et l’élever au-dessus d’elle-même. Une âme vraiment grande a des idées sublimes : un cœur vr
Néron. On croira sans peine que le paysan du Danube fit passer dans l’ âme des Sénateurs la juste indignation dont il était
vexations tyranniques des Préteurs romains ; et que Burrhus remplit l’ âme de Néron du sentiment d’horreur dont il avait été
acieuses : s’il exprime des sentiments, ces sentiments portent dans l’ âme une émotion plus douce que vive. Agréable et touc
ntiments. Il émeut les esprits avec une adresse merveilleuse, agite l’ âme avec violence, la transporte, l’enlève à elle-mêm
ui tantôt brise tout ce qui ose lui résister, tantôt s’insinue dans l’ âme des auditeurs par des charmes secrets, et tantôt
urs par la hardiesse des hyperboles, apostrophe les Dieux, prête de l’ âme et du sentiment aux êtres inanimés, excite la col
droits où il veut toucher, il doit parler fortement au cœur, élever l’ âme par le sublime des pensées et des sentiments. Le
15 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Buffon, 1707-1788 » pp. 175-184
e2 sur laquelle est imprimé le caractère de sa dignité ; l’image de l’ âme y est peinte par la physionomie ; l’excellence de
e qui peut plaire, pour le mettre à portée des autres sens. Lorsque l’ Ame est tranquille, toutes les parties du visage1sont
ie des pensées, et répondent au calme de l’intérieur ; mais lorsque l’ âme est agitée, la face humaine devient un tableau vi
es avec autant de délicatesse que d’énergie, où chaque mouvement de l’ âme est exprimé par un trait, chaque action par un ca
lles se peignent et qu’on peut les reconnaître : l’œil appartient à l’ âme plus qu’aucun autre organe ; il semble y toucher,
e ; il les transmet par des traits rapides qui portent dans une autre âme le feu, l’action, l’image de celle dont ils parte
t fut doué par les dieux. Du riant Eurotas près de quitter la rive, L’ âme de ce beau corps à demi fugitive, S’avançant pas
 Paris est un gouffre où se perdent le repos et le recueillement de l’ âme  ; la vie n’est plus qu’un tumulte importun. Je ne
sentiments, des pensées, des habitudes morales de la personne. 3. L’ âme éclaire les traits du visage. 4. Comparez Fénelo
ipales lignes du corps, Buffon revient à la physionomie où se peint l’ âme . 2. Pathétique (du grec πάθος, passion) signifi
16 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — [Notice] Maurice de Guérin, 1810-1839. » pp. 598-606
ses sources. Sous une sérénité apparente se cachait la blessure d’une âme frappée à mort. Quand la destinée sembla s’attend
comme le tressaillement involontaire d’un cœur ému. Écho sonore, son âme correspondait avec les choses par des sympathies
lus triste qu’en hiver. Par ces jours-là, il se révèle au fond de mon âme , dans la partie la plus intime, la plus profonde
pos soit altéré par ce qui se passe dans l’air, et que la paix de mon âme soit ainsi livrée au caprice des vents ? Oh ! c’e
éjouissant, plein de soleil, brise tiède, parfums dans l’air ; dans l’ âme , félicité. La verdure gagne à vue d’œil ; elle s’
tés et dire : la seconde dépasse la première ? Disons seulement : mon âme se complaît mieux dans la sérénité que dans l’ora
armonies sauvages et retentissantes qui venaient toutes converger à l’ âme de deux êtres de cinq pieds de hauteur, plantés s
oments d’agitation sublime et de rêverie profonde tout ensemble, où l’ âme et la nature se dressent de toute leur hauteur l’
te la sûreté, un certain calme et autant de place qu’il en faut à mon âme pour ses petites évolutions. Un rayon de lumière
i dormaient, les unes à la surface, les autres au plus profond de mon âme , s’agitent et se lèvent. « Tous les bruits de la
17 (1839) Manuel pratique de rhétorique
langage décèle son talent comme orateur, il atteste en même temps une âme noble et pure, animée d’une piété sincère. Dans c
elle dont Gratien a orné votre tête. » Indulgence. Disposition de l’ âme à pardonner les injures. Attentat. Les habitants
rtir de votre bouche. Les sentiments qui nous animent soulèvent notre âme et lui impriment ces mouvements par lesquels sa s
ustice. » Jour terrible. Qui épouvante, qui porte l’effroi dans les âmes . Tribunal de la suprême justice. Justice s’enten
re positivement. Juste indignation. Sentiment que soulève dans notre âme tout acte qui porte atteinte à notre dignité ou à
e est excitée par un motif légitime. Bienveillance. Disposition de l’ âme à vouloir ou à faire du bien à autrui. « Mais si
être éloquent sans art, parce que la source de l’éloquence est dans l’ âme  ; mais il ne le sera qu’un instant. Mais si la qu
Passions. Passions, en latin affectus, manières différentes dont l’ âme est affectée, soit en bien, soit en mal, sont des
fectée, soit en bien, soit en mal, sont des mouvements par lesquels l’ âme se porte vers les objets, ou s’en éloigne, selon
rateur les cherchera-t-il ? Elles sont : 1° dans le sujet ; 2° dans l’ âme de l’orateur lui -même ; 3° dans le cœur de ses a
es objets font sur nous des impressions propres à produire dans notre âme des affections ou des sentiments agréables ou dés
’orateur y trouve des pensées et des tableaux propres à faire sur son âme les mêmes impressions qu’y feraient les objets eu
ant, et enfin qu’il termine par quelque chose de décisif qui laisse l’ âme au degré de chaleur propre à entraîner la volonté
’il faut porter le coup décisif, qu’il faut frapper de toutes parts l’ âme déjà ébranlée. Mais il ne suffit pas de frapper f
i qui connaît les règles, mais l’éruption subite et involontaire de l’ âme ravie et jetée hors d’elle-même. Telle est l’idée
pants, les mouvements décisifs qui doivent porter le dernier coup à l’ âme ébranlée, il n’est plus qu’un furieux et un insen
es fortes et sublimes. Le sentiment est sublime, lorsqu’il part d’une âme saisie de quelque passion forte, de courage, de g
thétique, on en distingue de deux sortes : l’un plus véhément agite l’ âme par des secousses violentes, l’enflamme d’indigna
tout ensemble. Il arrache des larmes, et si quelquefois il déchire l’ âme , on aime cette douleur. La péroraison de la Milon
endre, tantôt véhément : « Pour moi, juges, mon cœur se déchire, mon âme est pénétrée d’une douleur mortelle, lorsque j’en
des hommes vertueux ; si, comme les sages s’en flattent, les grandes âmes ne s’éteignent pas avec les corps, repose en paix
ses actions et ses paroles, en embrassant ta gloire et l’image de ton âme plutôt que celle de ton corps : non que je pense
hommes qu’ils représentent : ils sont seuls éternels les traits de l’ âme , que nul art, nulle matière ne peut exprimer, mai
guerre. Ici, l’on offre le sacrifice adorable de Jésus-Christ pour l’ âme de celui qui a sacrifié sa vie et son sang pour l
un chef dont ils ne savent pas les intentions ; c’est une multitude d’ âmes pour la plupart viles et mercenaires, qui, sans s
sûreté. Vous diriez qu’il y a en lui un autre homme, à qui sa grande âme abandonne de moindres ouvrages, où elle ne daigne
de Clodius, imaginez, citoyens, car nos pensées sont libres, et notre âme peut se rendre de simples fictions aussi sensible
espoir ? « Vaincu par lui, j’entrai dans une autre carrière, « Et mon âme à la cour s’attacha tout entière. « J’approchai p
l’ai pris pour l’effet d’une sombre vapeur : Mais de ce souvenir mon âme possédée, À deux fois, en dormant, revu la même i
ne prince parut un autre homme. Touché d’un si digne objet, sa grande âme se déclara toute entière ; son courage croissait
oyait porté-dans sa chaise, et, malgré ses infirmités, montrer qu’une âme guerrière est maîtresse du corps qu’elle anime. M
ts ou aux êtres inanimés ; elle s’empare de l’attention, et dispose l’ âme aux impressions qu’on veut lui donner. Mais seule
postrophe : la répétition surtout accable l’adversaire, en frappant l’ âme de coups pressants et redoublés. Voyez quel effet
es, les mouvements, dans un ordre progressif et qui porte par degré l’ âme au point d’attendrissement et de chaleur où l’on
, ô vous qui courez avec tant d’ardeur dans la carrière de la gloire, âmes guerrières et intrépides ! quel autre fut plus di
C’est une figure grande et hardie qui ouvre les tombeaux, invoque les âmes des grands hommes, prête la vie, le sentiment, la
ime et digne d’un Romain : « Ô Fabricius ! qu’eût pensé votre grande âme , si, pour votre malheur, rappelé à la vie, vous e
l du sentiment, l’éruption subite d’une passion, d’un mouvement que l’ âme ne peut plus contenir ; le plaisir, la joie, l’in
ssi est une exclamation, mais grave, sentencieuse, qui imprime dans l’ âme un sentiment profond ; elle est placée à la fin d
tude de l’esprit indécis entre plusieurs partis, ou les anxiétés de l’ âme combattue par différentes passions. Elle paraît f
r la mort de son héros : « Pourquoi, mon Dieu, si j’ose répandre mon âme en votre présence et parler à vous, moi qui ne su
ion exprime des vœux ardents, des souhaits tendres et empressés d’une âme généreuse ou d’un cœur reconnaissant. Cette figur
ne, met dans la bouche de son client des vœux d’un bon citoyen, d’une âme élevée et supérieure aux passions du vulgaire : «
ion touchante18. Imprécation. C’est le mouvement immodéré d’une âme troublée par l’indignation, la fureur, ou égarée
e, puisque ce sens est une des avenues par lesquelles on parvient à l’ âme . Elle aura souvent des mots imitatifs, des phrase
naturellement rapide, pressé, sans liaison, et imite le tumulte de l’ âme agitée. Dans des situations plus tranquilles, le
source de beautés si l’orateur peut y trouver un moyen de donner à l’ âme l’espèce de mouvement qui lui convient, de captiv
latter l’imagination par des tableaux qui l’attachent ; ou d’élever l’ âme par des idées grandes et nobles, ou enfin de l’ém
ants succèdent à des images plus fortes, à des idées plus grandes ; l’ âme , après une agitation violente, se repose dans des
18 (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-
que l’art de les présenter, de les grouper et de les faire valoir. L’ âme humaine est une lyre, dont les cordes sont les pa
recommande comme les plus belles peut-être qui soient sorties de son âme divine : — « L’orateur ne doit se servir de la pa
imagination, d’une mémoire heureuse, d’une organisation délicate : l’ âme d’un artiste unie à la raison d’un philosophe. A
férentes nuances des impressions que leurs paroles éveillent dans les âmes  : la foule est le miroir de l’orateur. Dites-vous
les artistes qui, les yeux fixés sur la toile ou sur le marbre, ont l’ âme attachée à la contemplation d’un type dont leur m
vorable à l’adversaire. Comme le prélude dans une mélodie, il ouvre l’ âme aux impressions que l’ensemble du plaidoyer doit
ndre, même quand elle est déjà plus d’à moitié vaincue. Il en est des âmes comme du royaume de Dieu, elles appartiennent à c
cœur, l’oreille, les yeux, tout y est satisfait. Il semble que votre âme se détache pour voler sur les lèvres de l’orateur
elles font jaillir de tout son être des étincelles qui embrasent les âmes les plus froides. Il n’y a pas de musique sur la
avaient raison, car s’il y a un moment où il importe de troubler les âmes , c’est quand elles sont déjà ébranlées par le rai
thique qui communique aux autres les impressions dont il est agité. L’ âme humaine est un écho qui répond à tout sentiment v
ues et s’épanche en torrents. Rien de plus fécond que ces crises de l’ âme . C’est d’elles que jaillissent les inspirations s
ion a dans ses effets spontanés quelque chose de soudain qui saisit l’ âme , qui prévient la réflexion et que l’art ne peut i
rd il ne faut pas le prodiguer. La passion est un état violent dont l’ âme se fatigue vite et qu’on doit craindre de prolong
la tempête, une sorte de rhythme et de progression : le désordre de l’ âme a ses lois comme celui des éléments. Mais ces règ
e n’est pas la réflexion qui les trouve, c’est l’intuition. Ayez de l’ âme , soyez ému, et quand vous verrez vos impressions
ant les deux termes, il dira : La vie est un combat. Il n’y a que les âmes passionnées pour franchir ainsi d’un bond les nom
loquence. Elle fait vivre les objets inanimés, elle leur communique l’ âme , le sentiment, la volonté : — Que faisait ton épé
rriers morts, le souvenir des victoires remportées. Elle transforme l’ âme humaine en un champ de bataille où les sentiments
es moyens les plus simples produisent les plus grands effets. C’est l’ âme qui donne le ton au geste et à la voix. Je tiens
a parler. L’action est l’éloquence du corps. Tous les mouvements de l’ âme ont leur physionomie, leur intonation, leur geste
ndre les choses plutôt qu’il ne les montre. Toute l’action vient de l’ âme , et l’âme a pour miroir le visage et pour interpr
hoses plutôt qu’il ne les montre. Toute l’action vient de l’âme, et l’ âme a pour miroir le visage et pour interprètes les y
sse d’être choquant à mesure que l’argumentation s’échauffe : c’est l’ âme haletante de la passion, le souffle embrasé du vo
s-mal ménagée, ne laisse pas que de plaire ; mais elle ne fait dans l’ âme aucune des impressions touchantes qu’elle ferait
trante ; elle imprime, comme avec une pointe acérée, la vérité dans l’ âme des auditeurs ; veut-elle remuer les passions, ta
19 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Lamennais, 1782-1854 » pp. 455-468
ns sa vie comme dans ses œuvres les douloureuses contradictions d’une âme altière, ardente, incapable d’équilibre, se préci
ression dominante qu’il nous laisse est pénible et triste : c’est une âme fébrile dans un corps malade. Il appelle et repou
n mémoire ; je revois tout ce qui était là, et je vous plains, et mon âme s’unit encore avec la vôtre. Ah ! croyez-moi, la
autres ne peuvent les comprendre. C’était bien la peine d’ouvrir mon âme à tant de fureurs, et d’attrister la terre par ta
ecrètes consolations que la Providence fait couler d’en haut dans les âmes malades, ces joies intimes qui n’ont point de nom
l’empire. Et ailleurs : J’ai vu, Ciel, tu le sais par le nombre des âmes Que j’osai l’envoyer par des chemins de flammes,
eurs vaines et dangereuses subtilités où ils tâchaient de prendre les âmes ignorantes et curieuses. Ils apprendront, non à r
sé est religieux. Le calcul est l’ouvrier du génie, le serviteur de l’ âme  ; mais s’il devient le maître, il n’y a plus rien
lle est mille fois plus que la vie physique dans l’univers, et dans l’ âme de chacun de nous qui est aussi un univers. « Qua
nt où l’on pourra toujours sceller une chaîne. Toute possession lie l’ âme , tout ce qu’on recherche au delà du simple besoin
rite dans une de ces heures clémentes, où s’apaisait la fièvre de son âme . 2. On lit dans une autre lettre à M. de Coriol
Je lis dans Eugène de Guérin : « Le 27. — Je ferme saint Augustin, l’ âme remplie de ces douces paroles : “Jetez-vous dans
20 (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique
perte de l’avenir. Cette préoccupation sérieuse et patriotique est l’ âme de ce nouveau recueil ; jamais la déférence pour
our un maître de la littérature n’a passé avant le respect des jeunes âmes qui nous sont confiées ; je n’ai admis comme beau
est la conséquence naturelle des sentiments et des dispositions de l’ âme . À ce sujet, la seule règle possible, c’est de me
brillante image, Ce monde merveilleux, mais moins encor que toi ! Mon âme en t’admirant frémit d’un saint effroi ! Ah ! qui
main fait éclore Cette tendre lueur, prémices de l’aurore ! Et toi, l’ âme à la fois et l’œil de l’univers, Soit que ton cha
fer, en ses gouffres obscurs, Ne les a point reçus, car les coupables âmes En tireraient honneur, brûlant aux mêmes flammes.
esquif, venir un vieillard blanc, Criant : « Malheur à vous, malheur, âmes damnées ! N’espérez point revoir vos rives fortun
marais livide, Éteignit ses regards comme la braise ardents. Or, les âmes des morts allaient grinçant des dents, Car elles
ainte se change En un brûlant désir de passer cette fange. Or, jamais âme humaine, éprise de vertu, N’est descendue ici ; c
guinaire ; Et les riches, grossiers, avares, insolents, N’ont pas une âme ouverte à sentir les talents. Guidé par ce bâton,
ces vers remplis de flamme Dont le bon sens sublime élève, agrandit l’ âme , Ressuscite l’honneur dans un cœur abattu ; Prove
e les instincts physiques de son corps et les instincts moraux de son âme , vous reconnaissez le signe d’une déchéance, la n
al et d’y rendre compte de leurs actions. Tibère a humilié toutes les âmes , il a dompté tous les courages, il a mis sous ses
es de désespoir. Il découvre à nu les inquiétudes et les peines d’une âme ennuyée de tout, et mal satisfaite de soi-même, a
du supplice, c’est l’intérieur de l’homme, c’est le plus profond de l’ âme . Et là dedans il y a une solitude affreuse et ter
ette flamme, Et revit en la regardant : Charlemagne en fait la grande âme Dont il anime l’Occident. Il meurt ; son colosse
ces peu à peu et usait par le même progrès toutes les facultés de son âme . Comme on en désespérait et qu’il paraissait même
nt de départ, non le but du christianisme ; son but, c’est d’amener l’ âme humaine à se gouverner elle-même selon la loi div
a nature, le raisonnement en éloigne. Sénèque l’appelle le vice d’une âme faible. — Ne te lamente point avec ceux qui pleur
ble aux douleurs d’autrui, qu’il faille l’y endurcir, en trempant son âme dans des doctrines barbares9 ? Au contraire, le p
dans une région plus élevée. C’est en combattant les mouvements de l’ âme , qu’elle prétend séduire ; c’est en apaisant tout
il ne faut tenter Dieu ; Par monsieur saint Denis, certes ce sont des âmes Qui passent dans les airs sur ces vapeurs de flam
roche noire ; Le plus fort, dans sa main, élève un cor d’ivoire, Son âme en s’exhalant nous appela deux fois. » Dieu ! que
et d’une manière pittoresque, si une musique harmonieuse n élève leur âme vers les cieux. Leurs divertissements portent le
rgile et moi nous gravissions les pentes Du saint mont qui guérit les âmes pénitentes, Et quand nous descendions au royaume
ien équarri contre les coups du sort ; Et ce serait la paix pour mon âme inquiète De savoir quels revers la fortune m’appr
Bien qu’il ne manquât point de courage, Mazarin n’avait ni la grande âme ni l’intrépidité de Mathieu Molé ; bien qu’il eût
t à le cacher. La promptitude des yeux à voler partout en sondant les âmes , à la faveur de ce premier trouble de surprise et
de grands seigneurs qui l’entouraient étaient pour sa bonne et faible âme un sujet de tourment aussi vif que les plaintes e
des garanties contre les retours d’un prince qui changeait presque d’ âme et de volontés en changeant d’air. Réformateur au
rmées. C’est un pêle-mêle d’esprits honnêtes révoltés par les abus, d’ âmes généreuses éprises des améliorations, d’ambitieux
ciétés ce jugement qu’un prophète met dans la bouche de Dieu : « Leur âme a varié envers moi, et je leur ai dit : Je ne ser
its ; mais il n’était pas possible qu’elles n’eussent froissé quelque âme ardente et irrité de grandes passions. Cette âme
sent froissé quelque âme ardente et irrité de grandes passions. Cette âme fut celle de Mirabeau, qui, rencontrant dès sa na
se fût permis de les battre en ruine, de revendiquer les droits de l’ âme en faisant le plus simple appel à la conscience d
t prononcé dans leurs chaires certains mots alors oubliés, ces mots d’ âme et de libre arbitre, de mérite et de démérite, de
ent rappelé qu’ils étaient des personnes, des êtres responsables, des âmes libres faites pour n’obéir qu’à la souveraineté d
Sous ses drapeaux la Muse enrôla de tout temps Le bataillon sacré des âmes de vingt ans... Tous, alors, adoptant nos poètes
uttèrent de toute leur science, et le malade de toute la force de son âme , contre le mal toujours renaissant et croissant ;
nt la lumière est flamme Du genre humain croissant féconder la grande âme ... Des peuples écoulés dépassant les niveaux, Les
escriptif Vanité des grandeurs humaines N’espérons plus, mon âme , aux promesses du monde : Sa lumière est un verre
rgueilleux étonnait l’univers ; Et dans ces grands tombeaux, où leurs âmes hautaines Font encore les vaines, Ils sont mangés
freuse nuit ne les prend tout entiers. À défaut d’action, leur grande âme inquiète De la mort et du temps entreprend la con
l, exclu de tout lien, Ne connaît pas un cœur où reposer le sien, Une âme où dans ses maux, comme en un saint, asile, Il pu
perdre de la constance, Dont il vit ses honneurs accrus, Et sa grande âme ne s’altère Ni des triomphes de Tibère, Ni des di
Le moindre petit caprice Nous attire leur courroux. Cependant, notre âme insensée S’acharne au vain honneur de demeurer pr
n chérie Un mot, à travers ces barreaux, A versé quelque baume en mon âme flétrie ; De l’or peut-être à mes bourreaux... Ma
. Il semble qu’en nous élevant avec elles, nous prenons un essor de l’ âme plus haut, un regard plus profond, et ce n’est pa
tion. Saint Jérôme, jeune, étudiant à Rome avec toute l’ardeur de son âme , descendait chaque dimanche dans ces entrailles d
n, Voilà son bien, sa vie et son ambition. A. de Musset 38. L’ Âme du Poëte Beau lac, j’ai vu, de ce bois sombre
s ondes immaculées Comme les neiges des sommets : Dans la source et l’ âme troublées Les cieux ne se peignent jamais. Toi d
nfin l’adorable nature Respire et vive en tes tableaux... — Garde ton âme toujours pure Et profonde comme ces eaux. De L
ouverez sur les livres de Platon qui traitent de la spiritualité de l’ âme et de sa distinction d’avec le corps, ou la plume
imité à se croire digne de grandes choses et ce sentiment naît dans l’ âme qui espère. Dans leur conduite ils préfèrent le b
Le corps baisse avec l’âge, l’esprit peut-être aussi, mais non pas l’ âme , par laquelle nous aimons. La paternité est autan
blât la résistance en la disciplinant. La grandeur du danger tenait l’ âme en haleine. Et nourrissait ainsi la fierté sous l
se ne vient l’arracher à la mort. Pour la régénérer et lui redonner l’ âme , De son orgueil éteint pour rallumer la flamme, P
aisé de croire Que de la liberté vous feriez votre gloire, Que votre âme en secret lui donne tous ses vœux ; Mais, si je m
uire un pouvoir que fait régner l’amour. Ainsi parlent, seigneur, les âmes soupçonneuses, Mais n’examinons point ces questio
r misère est le fruit de votre illustre peine. Et vous pensez avoir l’ âme toute romaine ! Vous avez hérité ce nom de vos aï
fis, après lui, mon plus cher confident. Aujourd’hui même encor, mon âme irrésolue Me pressant de quitter ma puissance abs
ns, et veux m’assassiner. CINNA. Moi ! seigneur, moi, que j’eusse une âme si traîtresse ! Qu’un si lâche dessein… auguste.
ome y consacrait à d’éternels affronts.     Voilà l’ambition dont mon âme est saisie. Ne croyez point pourtant qu’éloigné d
ffrir la vie et le poids qui me tue. Eh ! qu’offre donc la mort à mon âme abattue ? Un asile assuré, le plus doux des chemi
et me tiendrais infâme, Si ses bienfaits passés ne vivaient dans mon âme . LOUIS. Mais les miens sont présents, et tu trahi
un don qu’on vous doit, un bienfait qu’on vous jette, Laissent votre âme à l’aise avec le bienfaiteur. On paye un courtisa
votre voix réclame, Plus juste envers vous-même, invoquez-les pour l’ âme . LOUIS. Non, c’est trop à la fois : demandons pou
l’âme. LOUIS. Non, c’est trop à la fois : demandons pour le corps ; L’ âme , j’y songerai. FRANÇOIS DE PAULE.                
                        La charité l’ordonne. Viens, viens sauver ton âme . LOUIS.                                          
ondant, d’effroi vertigineux· Et partout l’action, le mouvement et l’ âme  ! Partout, roulant autour de leurs centres en fla
Et condamné par vous à l’inutilité, Certe, ils admireraient qu’en mon âme la haine N’ait pas vaincu plus tôt la patience hu
répondrez à Dieu des malheurs du pays ; Car, je l’affirme ici sur mon âme immortelle, La France périra si je m’éloigne d’el
eds la loi qui n’a pas pour tutelle Le dogme d’un Dieu juste et d’une âme immortelle. Dogmes consolateurs, soutenez l’innoc
pâlissant ! Célestes alliés de la justice humaine, Épurez, exaltez l’ âme républicaine ! Vous faites les héros, et l’athéis
et d’aimer les discours, À de plus nobles soins, ailleurs on avait l’ âme . On était matelot, on n’aimait que sa rame ; Et l
d vous êtes venue en mon orgueil aride Épancher la fraîcheur de votre âme limpide, Et mettre dans mon cœur, aux portes du t
quelque chose de beau. HIPPOLYTE. Ah ! seigneur, vous vivrez ! votre âme raffermie Sans fléchir maintenant peut soutenir l
vous ne savez pas de quels coups assailli ! Comment le sauriez-vous, âme chaste et tranquille À qui la vie est douce et la
u’on ne peut y marcher avec un pied humain, Vous répondrez à Dieu des âmes fourvoyées Que vos rigueurs auront au vice renvoy
emier instinct c’était le prompt effet : Un sacrifice fier charme une âme hautaine ; La gloire en est présente, et la doule
eurs amis de mon Dieu ; j’ai porté l’épouvante et la douleur dans ces âmes simples et fidèles que j’aurais dû plaindre et co
evons invoquer, et nous savons que presque tous les sentiments dont l’ âme d’un roi est susceptible, l’amour de la gloire, c
, appuyé en quelque sorte sur sa vie entière, il vous a manifesté son âme  ; il a voulu que vous connussiez, et la nation pa
nts cent fois exprimés avant lui ; il cherche à se faire, non pas une âme artificielle, non pas un cœur original qui n’appa
mais d’une plus pure flamme Et chatouilla l’oreille et pénétra dans l’ âme  ? Mais leurs mœurs et leurs lois, et mille autres
Rendaient le siècle heureux plus propice aux beaux-arts. Eh bien ! l’ âme est partout ; la pensée a des ailes. Volons, volo
s ; ils choisissaient même parmi les Grecs ; ils avaient le goût et l’ âme de Virgile. Bossuet, d’un génie plus vaste et plu
distingue dans une action le moment, les pensées, les mouvements de l’ âme , les plus capables de produire de grands effets ;
pas atteint ; il n’a enfanté que des chimères sans intérêt pour notre âme . A-t-il été trop humain, trop réel, trop nu, il e
e, d’évoquer ainsi d’un seul coup les puissances de la nature et de l’ âme . Ils ne le peuvent, et par là ils reconnaissent l
toutes les idées, toutes les facultés humaines, tous les replis de l’ âme , toutes les faces des choses, tous les mondes rée
it. On peut dire même que ces hommes-là gagnent à mourir, et que leur âme , qu’ils ont mise tout entière dans leurs ouvrages
La vraie Rhétorique La vertu du discours étant d’entraîner les âmes , celui qui veut devenir orateur doit savoir combi
celui qui veut devenir orateur doit savoir combien il y a d’espèces d’ âmes . Elles sont en certain nombre et elles ont certai
i ont certaines qualités. Or, on persuade aisément à telles ou telles âmes telle ou telle chose par tels discours, pour tels
l pourra le pénétrer soudain et se dire à soi-même : « Voilà bien une âme de telle nature, telle qu’on me la dépeignait ; l
chants pleins de douceur, des hymnes d’une beauté sublime, reposent l’ âme effrayée par ces sombres tableaux. Quelquefois on
pour atteindre un bien qu’ils ne possèdent pas, et auquel toute leur âme aspire. Dans l’Évangile, c’est le calme de la pos
que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes  ; car mon joug est aimable et mon fardeau léger. 
uses encore, selon moi, par les rapports qu’elles établissent entre l’ âme de celui qui les lit et la belle et excellente âm
tablissent entre l’âme de celui qui les lit et la belle et excellente âme de Cicéron. On y trouve et on y a relevé avec bie
rois ; il n’a jamais exprimé que des pensées droites et honnêtes. Son âme a pu être abattue, déchirée ; son patriotisme et
sclaves si vils. On ne le voit pas, comme Horace, tourner autour de l’ âme  ; il y pénètre, la perce, la déchire. Son style e
s, alors, du sein de cette ruine et de cette cendre, il fait sortir l’ âme chrétienne, qui prend son vol vers son créateur.
oreille Qu’à notre esprit qu’il étonna ; Ce Corneille qui crayonna L’ âme d’Auguste et de Cinna, De Pompée et de Cornélie,
mis de la douane, qui ne sait que chiffrer. Les lettres nourrissent l’ âme , la rectifient, la consolent ; elles vous servent
ilà dans la retraite de Potsdam ; le tumulte des fêtes est passé, mon âme en est plus à son aise. Je ne suis pas fâché de m
on tient ses sens dans l’inaction, dans la contrainte et le néant, l’ âme devient aride comme une plante sans rosée. Mêlez,
int assez sage. Le Ciel a fait des biens divers ; il en a créé pour l’ âme  ; il en a créé pour le corps. Oseriez-vous n’acce
pidement par tous les autres, pour ne m’arrêter qu’à lui. Lorsque mon âme a pu y parvenir, elle s’y tient, et pour toujours
trouve sur le théâtre de si grands événements ; ce qui doit élever l’ âme ne perd pas à être vu de près, et ce petit villag
e voir un jour ou l’autre l’épreuve se tourner à votre bien, et votre âme revenir à la tranquillité de la foi. Qui sait si
érité religieuse, c’est-à-dire la nourriture nécessaire de toutes les âmes , soit le fruit de longues recherches, impossibles
e, on lui cède, il ordonne à son gré : Ainsi Pacuvius, du droit d’une âme forte, Sort du sénat, le ferme, en fait garder la
scrit les sénateurs, et non pas le sénat. Ce conseil nécessaire est l’ âme de l’État, Le gardien de nos lois, l’appui d un p
ande et heureuse destinée, et toute l’attente qu’elle excite en votre âme sera remplie ; mais si vous comptez qu’elle le se
mêle pas un jour à cette folle accusation, jeunes élèves ; que votre âme ne tombe point à son tour dans ce misérable décou
e cultes souvent monstrueux, qui leur a enseigné qu’ils possèdent une âme , et une âme libre, capable de faire le mal, mais
vent monstrueux, qui leur a enseigné qu’ils possèdent une âme, et une âme libre, capable de faire le mal, mais capable auss
nspiré cette touchante et solide espérance que, cette vie terminée, l’ âme immatérielle, intelligente et libre, sera recueil
rop heureux d’en voir venir le terme ? Non, le sort qui m’attend, mon âme est assez ferme Pour en porter le poids… Mais si,
tribut que son ombre réclame, La douleur, le remords eût torturé mon âme . — Tes menaces, d’ailleurs, ne sauraient m’émouvo
ne connaît qu’un seul but infaillible et nécessaire : le salut de son âme . L’honneur et le mérite de la vie ne consistent q
oute sa dignité et n’en pas dégoûter les nobles cœurs, le réserve aux âmes réellement éprises du commandement ou de la gloir
esprit aux connaissances les plus avancées de son temps, et plié son âme à la vertu par des soins et avec un art qu’il a v
s des fausses idées, des bons sentiments que Dieu a déposés dans leur âme , pour combattre les passions et les vices qui ren
e prend l’homme par en haut, quand elle s’occupe, premièrement de son âme , de son éducation religieuse, morale, politique,
s mœurs et des sentiments d’humanité qui dominent de plus en plus les âmes . On craint plus qu’autrefois la ruine et la mort 
dont la musique est capable : c En mon bon droit j’ai confiance, » l’ âme s’émeut, et le nom de Dieu invoqué ne nous paraît
liberté modérée et attachez-vous-y de toutes les puissances de votre âme . Ne fléchissez pas le genou devant la fortune, ma
, qui fait la cour aux sens et à l’imagination, au lieu de parler à l’ âme et d’élever la pensée. Défendez-vous de la maladi
 ; qu’il pût ramener dans le droit chemin de la vie quelqu’une de ces âmes énervées qui se plaignent de manquer de foi, qui
e corps tient-il à toi comme tu tiens au corps ? Quel jour séparera l’ âme de la matière ? Pour quel nouveau palais quittera
détruits je t’attendrais encore ! Lamartine. Immortalité de l’ âme On a, depuis soixante ans, assez plaidé la ca
proie attaché. Non ! dans ce noir chaos, dans ce vide sans terme, Mon âme sent en elle un point d’appui plus ferme, La cons
ette loin d’elle La coupe des plaisirs, et la coupe mortelle ; Et mon âme , qui veut vivre et souffrir encor, Reprend vers l
doit être la fin ? Quel découragement plus grand que de douter si son âme n’est pas matière comme la pierre et le reptile,
qui est pur, qui n’a point commencé et qui ne peut finir, dont notre âme est l’image, et, si j’ose dire, une portion comme
servir après lui ton prochain, Et tu te verras libre au dedans de ton âme  ; Tu seras au-dessus de ta fragilité, Et n’auras
ligion d’un Dieu fait homme est une religion qui, d’une part, élève l’ âme vers le ciel, vers son principe absolu, vers un a
fluence plus restreinte, mais encore très-élevée. L’une s’adresse à l’ âme tout entière, y compris l’imagination. L’autre ne
ce donc être heureux ? Non, c’est cesser d’être homme et dégrader son âme . Dans la création le hasard m’a jeté ; Heureux ou
ésir, la foi vous a manqué. Je vous plains ; votre orgueil part d’une âme blessée. Vous sentiez les tourments dont mon cœur
jugé par un témoin de sa vie à Rome, par Mendelssohn, esprit délicat, âme rêveuse et poétique, le plus idéaliste peut-être
as de la philosophie spiritualiste. C’est d’abord la distinction de l’ âme et du corps ; puis, c’est la découverte que cette
istinction de l’âme et du corps ; puis, c’est la découverte que cette âme est libre. Cette connaissance de la liberté produ
n faisant l’homme. En dernier lieu vient l’idée de l’immortalité de l’ Âme , et, pour calmer les incertitudes que laisse cett
e de l’univers ? » Il y a une grâce touchante dans cette phrase : « L’ âme immatérielle, intelligente et libre, sera recueil
21 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre premier. Apologie de Socrate par Platon. »
e de la Grèce, Platon a fait de la doctrine de Socrate, son maître, l’ âme , le fonds et le mérite de ses ouvrages. Cette man
le drame, dont chaque scène est une leçon de courage et de grandeur d’ âme  ; et le dénouement, ce que l’on pouvait offrir de
ton père à la femme qui t’a donné le jour. Ton éducation, ta vie, ton âme , tout lui appartient. Tu es son fils, son esclave
n par ses propres lumières, ni de monter plus haut par l’essor de son âme . Socrate a fait et dit, en matière de morale, tou
ort. Qu’est-ce en effet que la mort ? N’est-ce pas la séparation de l’ âme d’avec le corps ? Et ne sommes-nous pas convenus
avec le corps ? Et ne sommes-nous pas convenus que la perfection de l’ âme consiste surtout à s’affranchir le plus qu’il est
mmes-nous pas d’accord que le plus grand obstacle à cet exercice de l’ âme est dans les objets terrestres et dans les séduct
comme moi, si l’on a soin de préparer, comme moi, et de purifier son âme  ». C’est sans doute après la lecture de pareils
22 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Musset 1810-1857 » pp. 564-575
ose être lui-même, et respecte sa muse, il a des accents qui vont à l’ âme , parce qu’ils en viennent. Vif, net, ferme, sobre
freuse nuit ne les prend tout entiers. A défaut d’action, leur grande âme inquiète De la mort et du temps entreprend la con
ts secrets : Quelque autre étudiera cet art que tu créais ; C’est ton âme , Ninette, et ta grandeur naïve, C’est cette voix
e, après toi, ne nous rendra jamais. Ah ! tu vivrais encor sans cette âme indomptable. Ce fut là ton seul mal, et le secret
; Et puisque tôt ou tard l’amour humain s’oublie, Il est d’une grande âme et d’un heureux destin D’expirer comme toi pour u
sir, la foi vous a manqué5. Je vous plains ; votre orgueil part d’une âme blessée. Vous sentiez les tourments dont mon cœur
tuaire qui ne sait pas, dans toutes ses figures, faire resplendir une âme , ne produit rien qui soit vraiment beau. 1. Ell
sculpture, en raisonnement même, rien n’est beau que ce qui sort de l’ âme ou des entrailles. Il faut de l’enthousiasme dans
e donc être heureux ? Non, c’est cesser d’être homme, et dégrader son âme . 2. Hélas ! ce fut trop vrai. 3. La muse l’a
23 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Joubert, 1754-1824 » pp. 388-398
prits du monde, si cet esprit était plus froid, et une des meilleures âmes que le ciel ait jamais créées, quoiqu’il ne soit
ée de votre malheur en voulant vous le rendre plus léger. Toute votre âme est malade ; mais puisque je l’ai imprudemment pr
sonne, parce qu’elles supposent plus la faiblesse et l’entêtement des âmes qui les éprouvent que la grandeur des pertes qu’o
le que la vie de celui qui l’éprouve, parce qu’elle ne fatigue ni son âme , ni son corps ; une douleur haute, qui permet aux
vec le sort, ni avec le monde, ni avec nous-mêmes, et qui pénètre une âme en paix, dans les moments de son loisir, sans int
auses agissent perpétuellement l’une sur l’autre, et bouleversent les âmes dans leurs sentiments les plus louables et les pl
néral de l’Université. Cette lettre où il y a tant d’esprit et tant d’ âme honore également le haut fonctionnaire qui l’a éc
trompeur ; un génie silencieux et secourable, qui offre son bras à l’ âme fatiguée du pèlerin, qui la fait monter sur les d
e a rajeuni ses traits, épuré son regard, adouci sa parole, élevé son âme . Il se rappelle quelques erreurs, quelques préjug
en en arrive là, donnons à nos amis envolés un sanctuaire dans notre âme , et continuons la reconnaissance et l’affection a
24 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Cousin, 1792-1867 » pp. 492-503
à la perfection2, ce sentiment du beau, du bien et du vrai qui est l’ âme du talent. La langue française La langue
us depuis un demi-siècle, et rendre leur essor aux deux facultés de l’ âme humaine sans lesquelles on ne peut atteindre à ri
pas atteint ; il n’a enfanté que des chimères sans intérêt pour notre âme . A-t-il été trop humain, trop réel, trop nu, il e
ien. Édition Didier.) Le besoin de l’infini et l’immortalité de l’ âme Toute chose a sa fin. Ce principe est aussi a
à résoudre que les difficultés qu’on élève contre l’immortalité de l’ âme . Quand on a recueilli tous les arguments qui auto
rmée. Répétons-nous sans cesse que, dans la mort comme dans la vie, l’ âme est sûre de trouver Dieu, et qu’avec Dieu tout es
que quinze années n’ont point affaiblis, et qui sont encore dans mon âme aussi vifs, aussi profonds qu’ils l’ont jamais ét
monde, si quelque chose de lui subsiste dans un monde meilleur, si l’ âme que nous avons aimée respire encore avec ses sent
n. Il y consacrait ses veilles, et, quand ses forces diminuaient, son âme soutenait encore son infatigable persévérance. »
it prêt à s’élever des frivolités de la vie commune aux mystères de l’ âme et de la destinée. Parfois, en l’écoutant, on lui
25 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 313-335
e. Toutefois, il faut lui savoir gré d’avoir admirablement parlé de l’ âme et de Dieu en un siécle où il y eut des matériali
pour les actions héroïques, ces ravissements d’amour pour les grandes âmes  ? Cet enthousiasme de la vertu, quel rapport a-t-
quel que soit le nombre des méchants sur la terre, il est peu de ces âmes cadavéreuses devenues insensibles, hors leur inté
rdant mieux, on trouve, au contraire, que la plus douce habitude de l’ âme consiste dans une modération de jouissance qui la
élicité, tous les états du cœur ne sont pas propres à la sentir. Si l’ âme la plus pure ne suffit pas seule à son propre bon
t malpropres aux exercices du corps, et aux exercices de l’esprit les âmes boiteuses » ; or, en ce siècle savant, on ne voit
stant, pour me livrer sans distraction aux sentiments exquis dont mon âme était pleine ! Cependant, au milieu de tout cela,
air sur mon épinette, je trouvais dans mon lit un repos de corps et d’ âme cent fois plus doux que le sommeil même. Ce sont
s trompé, ou vous sentirez dans ces dernières une certaine sérénité d’ âme qui ne se joue point, et d’après laquelle on peut
ible à la gloire ; et il n’y a point d’homme, ayant quelque hauteur d’ âme et quelque vertu, qui pût penser, sans le plus mo
voluptueuse lâcheté ; inutile et paresseuse activité, qui engraisse l’ âme sans la rendre meilleure, qui donne à la conscien
Bossuet sur la mort, je lis ces admirables pensées : « Quoi ! cette âme plongée dans le corps, qui en épouse toutes les p
ine clarté. “Un rayon de votre face, ô Seigneur, s’est imprimé en nos âmes .” » 1. C’est le lieu de citer cette belle pag
te, deviennent des amusements par l’art de les diriger. En un mot une âme saine peut donner du goût à des occupations commu
mes, peindre la beauté des vertus qu’il éteignait trop souvent dans l’ âme de ses lecteurs. » 1. Guillaume de Lamoignon d
ance, de tout ce qui me rappelle à ma situation, tout cela dégage mon âme , me donne une plus grande audace de penser, me je
e individu. Le sentiment, plus prompt que l’éclair, vient remplir mon âme  ; mais au lieu de m’éclairer, il me brûle, il m’é
26 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — L. Racine. (1692-1763.) » pp. 267-276
ève un front noble et regarde les cieux. Ce front, vaste théâtre où l’ âme se déploie, Est tantôt éclairé des rayons de la j
sée, Loin de moi, quand je veux, va porter ma pensée : Messagère de l’ âme , interprète du cœur, De la société je lui dois la
oujours prêts à partir, Attendent le signal qui les doit avertir. Mon âme les envoie, et, ministres dociles, Je les sens ré
udiant sa propre nature : sa misère, sa grandeur ; immortalité de son âme . Je ne suis que mensonge, erreur, incertitude,
r le corps tombe et périt, En ruines aussi je vois tomber l’esprit. L’ âme mourante alors, flambeau sans nourriture, Jette p
achevant son supplice, Lorsque vide de sang le cœur reste glacé, Son âme s’évapore, et tout l’homme est passé. »     Sur l
unis entre eux : De la chair et du sang, le corps, vil assemblage ; L’ âme , rayon de Dieu, son souffle, son image… Le corps,
rends que je suis fait pour l’immortalité. De tout bien qui périt mon âme est mécontente : Grand Dieu ! c’est donc à toi de
e appelait le fils du grand poëte Racine : il y a de l’émotion, cette âme de la véritable poésie. Châteaubriand, au ch. 7 d
27 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre II. Moyens de se préparer à la composition. »
outre les arts, des notions élémentaires de diverses sciences. Plus l’ âme est cultivée, plus elle sent sa noblesse, mieux e
mme nous, une destinée immortelle. Enfin, descendons au fond de notre âme , pour y sentir palpiter et vivre cette partie imm
rant nos cœurs, fortifiera aussi notre esprit. Laissons surtout notre âme s’émouvoir à la voix douce et pénétrante de la re
qui conviennent le mieux à votre âge, à vos études, à l’état de votre âme et de votre esprit. Choisissez de préférence les
il se trouve quelque chose qui peut façonner l’esprit et fortifier l’ âme est celle que j’aime le plus. Surtout, j’ai une e
à parler avec élégance ; ils sentiront en eux, par cette culture de l’ âme , une élévation de sentiments, une puissance de pe
l’imagination et des images. L’imagination est cette faculté de l’ âme par laquelle on saisit vivement les objets absent
ination de l’écrivain ou de l’artiste est d’autant plus forte que son âme est plus sensible. Celui qui sent vivement, expri
ment les beautés et les imperfections d’un ouvrage ; un instinct de l’ âme les lui fait sentir ; la réflexion s’y mêle, et l
t de goût ? 1° Consultons le sentiment intérieur et spontané de notre âme  : s’il n’est pas gâté par une mauvaise éducation,
28 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre III. Beautés de sentiment. »
au sentiment ; de se faire un jargon aussi ridicule que barbare, où l’ âme et le cœur ne sont et ne peuvent être pour rien,
e de l’auteur même de la nature, n’ont cédé qu’à l’impression de leur âme , sans chercher jamais à affaiblir par des beautés
bîmées dans le sentiment d’une grande douleur, porte à la fois dans l’ âme l’attendrissement et la consolation, l’amertume d
me laisse, après ces jours d’amertume. Oui, mon Dieu, tu as sauvé mon âme de la mort qui la menaçait, tu as rejeté mes faut
uis. Tout cela est sans doute très poétiquement beau. Mais c’est aux âmes sensibles à nous dire si la vraie douleur s’expri
est bien son langage, et si enfin les derniers accents, où s’exhale l’ âme entière d’un mourant, sont bien ceux que le poète
r la paix, …………………………… Heureux l’homme Qui……………… Trouve la santé de l’ âme Dans les souffrances du corps. …………………………… J’ira
ais au-dessus de nos éloges quand il peint les douces affections de l’ âme . C’est que, pénétré des charmes de son sujet, qui
s et les plus familiers, Florian s’est abandonné à l’impulsion de son âme , et n’a fait, en traduisant la Bible, qu’épancher
celui qu’en traits de flamme La nature a gravé dans le fond de notre âme , C’est de chérir l’objet qui nous donna le jour.
. Écoutons maintenant le commentaire que l’auteur va trouver dans son âme  : Qu’il est doux à remplir ce précepte d’amour !
. Le goût peut se faire illusion, sans doute ; mais comment une belle âme se peut-elle tromper en fait de sentiments ? Thom
29 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lamartine 1790-1869 » pp. 506-523
révolutions et des catastrophes publiques : il exprima le malaise des âmes , l’inquiétude de l’infini. En l’écoutant, chacun
ore, Jusques aux pieds des immortels. Ainsi, quand tu fonds sur mon âme , Enthousiasme, aigle vainqueur, Au bruit de tes a
de la pensée L’instinct des sens s’oppose en vain : Sous le dieu mon âme oppressée Bondit, s’élance, et bat mon sein. La f
voir encore : On ne doit l’enterrer que demain, à l’aurore. Sa pauvre âme du moins s’en ira plus en paix, Si vous l’accompa
cées2 ; Il avait vu le ciel déjà dans ses pensées, Et le bonheur de l’ âme , en prenant son essor, Dans son divin sourire éta
vertus ont allumé leur flamme ; Il est où ses soupirs ont devancé son âme  ! » Je dis ; et tout le soir, attristant ces dése
pleurs qui flottaient sur sa vue Laissait à chaque aspect percer son âme émue. Elle nous entraînait partout d’un pas rêveu
son bras au nôtre une étreinte plus vive, Qui trahissait l’élan d’une âme convulsive. Enfin de la demeure ouverte, d’un cou
ul il sait quel degré de l’échelle de l’être Sépare ton instinct de l’ âme de ton maître ; Mais seul il sait aussi par quel
mme nous nous aimâmes. Qu’importe à ses regards des instincts ou des âmes  ? Partout où l’amitié consacre un cœur aimant, Pa
stres annales de l’empire, avec l’accent mélancolique et sombre d’une âme éloquente, et d’une imagination souvent indignée.
à jamais ! Mais cet homme est allé se reposer dans l’éternité, où son âme vivait d’avance, et il a fait ici-bas ce qu’il y
30 (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)
néglige bien des instincts secrets, bien des situations intimes de l’ âme , bien des aspirations vers un monde autre que le
x-septième siècle nourrit toujours l’esprit comme il élève toujours l’ âme . Les grands poètes, tels que Corneille, Racine, M
r des lieux détournés, Je m’en allais rêvant le manteau sur le nez, L’ âme bizarrement de vapeurs occupée, Comme un poète qu
n qui si fort nous réveille l’esprit ; Car j’eus, au son des plats, l’ âme plus altérée Que ne l’aurait un chien au son de l
pour la belle prosopopée qu’elle renferme : Reviens la voir, grande âme … La mémoire des hommes ne saurait non plus perdr
’il a imitées en homme de génie du psaume clv : N’espérons plus, mon âme , aux promesses du monde, etc. On citera toujours
Malgré de grandes beautés il lui manque l’imagination, la chaleur, l’ âme . Son style n’est ni chaud, ni brillant, ni frais,
eureusement elles étaient épuisées, taries dès les premières gouttes. Âme froide, génie tout négatif, il n’eut guère d’enth
. La foi de ses aïeux, ton amour et ta crainte, Dont il porte dans l’ âme une éternelle empreinte, D’actes de piété ne pour
nc, Seigneur, et qu’il nous fasse vivre ! Que de toutes ces peurs nos âmes il délivre ; Et rendant l’univers de son heur éto
ir en sacrifice au démon50 de la France Les fronts trop élevés de ces âmes d’enfer, Et n’épargne contre eux pour notre déliv
s yeux qu’on ait vantée Lyncée,            Il en a de meilleurs. Son âme toute grande est une âme hardie, Qui pratique si
yncée,            Il en a de meilleurs. Son âme toute grande est une âme hardie, Qui pratique si bien l’art de nous secour
         À la table des dieux. Mais quoi ! tous les pensers dont les âmes bien nées Excitent leur valeur, et flattent leur
éternellement. Imitation du psaume CXLV. N’espérons plus, mon âme , aux-promesses du monde : Sa lumière est un verre
rgueilleux étonnait l’univers : Et, dans ces grands tombeaux où leurs âmes hautaines              Font encore les vaines,   
ie ne touche point et elle inspire peu d’intérêt, bien qu’elle soit l’ âme de toute la pièce et que son rôle soit plein de c
leux de grandeur morale et leur donne certainement plus d’élévation d’ âme qu’ils n’en eurent jamais. Il grandit toutes leur
pour faire seoir Carlos ? Vous reste-t-il encor quelque scrupule en l’ âme  ? (Don Manrique et Don Lope se lèvent, et Carlos
nouveaux serments qu’il nous a fallu faire Montraient bien dans votre âme un tel choix préparé. Enfin vous le pouvez, et no
es états elle veut demeurer ; Que vous tenez encor même rang dans son âme  ; Qu’elle prend vos transports pour un excès de f
tion ; Je ne puis regarder sceptre ni diadème, Qu’ils n’emportent mon âme au-delà d’elle-même. Inutiles élans d’un vol impé
t injuste effet, son absolu pouvoir, Qui du sang le plus vil tire une âme si belle, Et forme une vertu qui n’a lustre que d
r, mais non pas d’un infâme ; La bassesse du sang ne va pas jusqu’à l’ âme  ; Et je renonce aux noms de comte et de marquis A
habile et si magnifique développement des plus secrets ressorts de l’ âme est un prodige de l’art. Après avoir traité dans
reprit courage comme il faut, Et, contre tous les maux fortifiant son âme , Pour réparer le sang qu’avait perdu madame, But,
igne à n’avoir affection pour rien ; De toutes amitiés il détache mon âme  ; Et je verrais mourir frère, enfants, mère et fe
e, ce discours sent le libertinage78 ; Vous en êtes un peu dans votre âme entiché, Et, comme je vous l’ai plus de dix fois
e ce qu’ont les mortels de plus saint et sacré. Ces gens qui, par une âme à l’intérêt soumise, Font de dévotion métier et m
m’érige aux repas en maître architriclin, Je suis le chansonnier et l’ âme du festin : Je suis parfait en tout, ma valeur es
        Que sans respecter ni rang ni qualité, Vous nourrissez dans l’ âme une velléité De me barrer son cœur. Valère.     
z dicté plein de sens et raison. Le repentir sitôt saisirait-il votre âme  ? Monsieur était présent aussi bien que madame ;
ont la blancheur est souvent empruntée, Que d’un soin différent votre âme est agitée ! Si vous ne vous voulez priver d’un b
prends le souci. » Le Ciel comblait de dons cette humble modestie. L’ âme de nos bergers, du péché garantie, Ne se contenta
a Fontaine, Molière lui-même, qu’il faisait profession d’admirer. Son âme était généreuse, désintéressée, toujours prête au
: « Le jour que tu fais éclore Est le dernier de mes jours108. » Mon âme est dans les ténèbres, Mes sens sont glacés d’eff
ces saints trésors, Et qui, rallumant sa flamme, Trouve la santé de l’ âme Dans les souffrances du corps ! C’est pour sauve
re époque, retrouve les accents de la vraie poésie, de la poésie de l’ âme , et prépare la rénovation, la résurrection de la
lle la pièce réellement chrétienne de Voltaire. L’émotion y pénètre l’ âme d’un bout à l’autre. J.-J. Rousseau, qui la vit r
sait tirer profit d’une situation, mais il n’émeut pas profondément l’ âme , parce que lui-même n’est pas ému. Cependant l’am
point et du prosaïsme dans la haute poésie. Il manque à la Henriade l’ âme , la chaleur, la conviction, la foi, l’enthousiasm
ébranlant l’univers. Il reçoit de Henri tous ces ordres rapides, De l’ âme d’un héros mouvements intrépides, Qui changent le
se souiller du sang des malheureux humains. De son roi seulement son âme est occupée : Pour sa défense seule il a tiré l’é
bâille, et puis lui dit : « Madame, J’apporte ici tout l’ennui de mon âme  ; Joignez un peu votre inutilité À ce fardeau de
ur le temps, Sur son sermon, sur le prix des rubans, Ont épuisé leurs âmes excédées. Elles chantaient déjà faute d’idées ; D
acun met son espoir Dans tes cartons peints de rouge et de noir. Leur âme vide est du moins amusée Par l’avarice en plaisir
ient du corps, En bien mangeant remonte ses ressorts ; Avec le sang l’ âme se renouvelle, Et l’estomac gouverne la cervelle.
magnificatus es vehementer. Inspire-moi de saints cantiques, Mon âme , bénis le Seigneur. Quels concerts assez magnifiq
ens, que son zèle m’enflamme,                      Et qu’à jamais mon âme                      Bénisse le Seigneur ! S
du hasard, n’a point de Dieu qui le gouverne ; La mort doit frapper l’ âme , et, roi des animaux, L’homme voit ses sujets dev
toi qui m’appelles Aux voûtes brillantes des cieux ! Je te suis ; mon âme agrandie, S’élançant d’une aile hardie, De la ter
promenant l’année, Produit des fleurs et des moissons. Je te salue, âme du monde, Sacré Soleil, astre de feu, De tous les
grandeur sublime et simple qui surpasse ses modèles ; il peignit avec âme et vigueur les douleurs et les joies paternelles
i que ses vertus156. Comme le disait encore son ami, « c’est dans son âme que Ducis a cherché la tragédie, comme d’autres d
les fois qu’il y a des sentiments touchants ou sublimes à exprimer, l’ âme chaleureuse de Ducis rencontre le vrai pathétique
               À quelle horreur livrée, Par quels combats affreux son âme est déchirée ! Hamlet, à sa mère. C’est vous, h
homme éminent. La poésie avait spontanément fait irruption dans cette âme qui eut aussitôt conscience d’elle-même et sut do
et la dignité d’une haute vocation poétique. Il trouve au fond de son âme des expressions d’une merveilleuse douceur, d’une
        De mâle constance et d’honneur Quels exemples sacrés doux à l’ âme du juste,                 Pour lui quelle ombre d
        Un mot, à travers ces barreaux, A versé quelque baume en mon âme flétrie ;         De l’or, peut-être, à mes bourr
ne lui avait pas dites encore ; lui faire exprimer les troubles de l’ âme et les nuances des moindres pensées ; lui faire r
temps du premier Empire190. Les œuvres de ces descriptifs parlent à l’ âme moins qu’à non l’imagination, font du bien au cœu
nte après cent hivers la grandeur de Louis. Je préfère ces lieux où l’ âme , moins distraite, Même au sein de Paris peut goût
de Bruno ne troublent point l’asile ; Le bruit les environne, et leur âme est tranquille. Tous les jours, reproduit sous de
 ! » Le son sous cette voûte expire lentement, Et quand il a cessé, l’ âme en frémit encore. La méditation, qui seule, dès l
; Elle approche : déjà son calme attendrissant Jusqu’au fond de votre âme en secret s’insinue. Entendez-vous un Dieu dont l
sais quel attrait. Tout à coup, si j’entends s’agiter la forêt, D’une âme qui n’est plus la voix longtemps chérie Me semble
n soufflant sur leur cime flétrie. Non loin s’égare un fleuve, et mon âme attendrie Voit, dans le double aspect des tombes
e, on lui cède, il ordonne à son gré : Ainsi Pacuvius, du droit d’une âme forte, Sort du sénat, le ferme, en fait garder la
scrit les sénateurs, et non pas le sénat. Ce conseil nécessaire est l’ âme de l’État, Le gardien de vos lois, l’appui d’un p
arme, à leur vue, il se sent pénétrer ! Il médite, il compose, et son âme l’inspire ; Jamais un vain orgueil ne le presse d
ire. Un aussi bon fils que Millevoye devait trouver les accents de l’ âme pour chanter l’amour maternel. Le recueil des œuv
ès des maux si longs, je retrouve en ces lieux ! Là, tout plaît à mon âme et tout rit à mes yeux : Voilà les bois, le roc,
   L’arrêt fatal est prononcé : L’art n’a point de secours pour cette âme souffrante,               Le monde pour elle a ce
encore : Espère. Hélas ! pour espérer est-il jamais trop tard ? Jeune âme de ma fille, oh ! suspends ton départ ; Et, pour
ux pour témoins. De fronts purs et joyeux j’étais environnée ; Et mon âme pourtant ne goûtait qu’à moitié Le bonheur imparf
ordre. D’ailleurs ce n’était pas un caractère vulgaire. Il avait une âme à l’épreuve de la crainte, de l’intérêt ou de l’a
ts prêchaient la vérité, Où de leur bouche d’or descendaient dans nos âmes             L’espérance et la charité. « Sur ce
votre voix réclame, Plus juste envers vous-même, invoquez-les pour l’ âme . Louis, vivement. Non, c’est trop à la fois ; d
is, vivement. Non, c’est trop à la fois ; demandons pour le corps ; L’ âme , j’y songerai. François de Paule.               
                        La charité l’ordonne. Viens, viens sauver ton âme . Louis.                                         
le prodigieuse fatigue de sa supériorité ! quelle lassitude de vivre, âme dépareillée, dans l’éternel célibat du génie. Que
t mes yeux de flamme, Car ils venaient, hélas ! d’y voir plus que mon âme . J’ai vu l’amour s’éteindre et l’amitié tarir. Le
de la même tige, de la même saison, étaient parfaitement semblables d’ âme , d’inspiration, de défauts ou de qualités237. Les
tre encore la diversité des impressions jetées par la nature dans son âme , et par son âme dans ses vers, le fond en fut tou
versité des impressions jetées par la nature dans son âme, et par son âme dans ses vers, le fond en fut toujours un profond
ement de celui qui est ; enfin, que les religions sont la poésie de l’ âme . Ailleurs il écrit : « Je ne puis jamais avoir u
’idolâtrie panthéiste pour la création. Au fond, ce qui domine dans l’ âme de Lamartine, c’est une mélancolie sceptique. Il
introduction en drame d’un vaste poème projeté, dont le sujet était l’ âme humaine, la métempsycose de l’esprit, les phases
n personnage imaginaire, ce qu’il avait éprouvé lui-même de chaleur d’ âme contenue, d’enthousiasme pieux répandu en élancem
avait doué. Il a dilapidé le temps, ce capital du génie. Il a eu de l’ âme , il a jeté quelques cris justes du cœur ; mais, c
r ; mais, comme il le dit encore avec une mélancolique modestie, si l’ âme suffit pour sentir, elle ne suffit pas pour expri
bruits du jour mêle de saints concerts. Mais à ces doux tableaux mon âme indifférente N’éprouve devant eux ni charme ni tr
vant eux ni charme ni transports ; Je contemple la terre ainsi qu’une âme errante ; Le soleil des vivants n’échauffe plus l
à, je retrouverais et l’espoir et l’amour, Et ce bien idéal que toute âme désire, Et qui n’a pas de nom au terrestre séjour
 ! Cet éclair dans nos yeux que nous nommons la vie, Étincelle dont l’ âme est à peine éblouie           Qu’elle va s’allume
lé sous les traits d’une femme Dans le Dieu sa lumière eut exhalé son âme , Comme on souffle une lampe à l’approche du jour,
sur la poussière Dieu n’aurait pas créé cette immense lumière, Cette âme au long regard, à l’héroïque effort ! Sur cette f
t ; Et donnant un langage à toute créature, Prête, pour l’adorer, mon âme à la nature. Seul, invoquant ici son regard pater
toi-même et du monde, Toi qui rends d’un regard l’immensité féconde. Âme de l’univers, Dieu, père créateur, Sous tous ces
brillant ouvrage ! L’univers tout entier réfléchit ton image, Et mon âme à son tour réfléchit l’univers. Ma pensée, embras
eauté suprême, Je te cherche partout, j’aspire à toi, je t’aime ! Mon âme est un rayon de lumière et d’amour, Qui, du foyer
la douce majesté, Enveloppé de calme, et d’ombre, et de silence, Mon âme de plus près adore ta présence : D’un jour intéri
ns de ta bonté soutiens mon indigence, Nourris mon corps de pain, mon âme d’espérance ; Réchauffe d’un regard de tes yeux t
rêveur Que nous baisions tous deux pour l’effacer, ma sœur, Quand son âme , le soir, au jardin recueillie, Nous regardait jo
ns du printemps de la femme Laissèrent en partant leur rayon dans son âme . Hier, fatale idée ! elle conçut l’envie De revo
pleurs qui flottaient sur sa vue Laissait à chaque aspect percer son âme émue ; Elle nous entraînait partout d’un pas rêve
son bras au nôtre une étreinte plus vive, Qui trahissait l’élan d’une âme convulsive ; Enfin de la demeure ouverte, d’un co
la lumière, le grotesque au sublime, en d’autres termes le corps à l’ âme , la bête à l’esprit. » Toute cette belle théorie
sée ; elle est presque constamment absente : c’est un beau corps sans âme  ; c’est de la peinture pour la peinture, de la mu
cences du monde extérieur, ou éloquent interprète des sentiments de l’ âme . Ses défauts nous apparaissent agrandis, lorsque,
x une galerie de tableaux lugubres ; quand on quitte le livre, on a l’ âme en proie à des sentiments poignants. Enfin le moy
fond, Dore la toile d’araignée Entre les poutres du plafond. Alors l’ âme du pauvre est pleine : Humble, il bénit ce Dieu l
e flamme, En parlant des splendeurs du ciel. Je composais cette jeune âme Comme l’abeille fait son miel. Doux ange aux can
plus à tout ce qui m’arrive                      Par votre volonté. L’ âme de deuil en deuil, l’homme de rive en rive       
oile, On apercevait Dieu comme une sombre étoile. Je m’écriai : — Mon âme , ô mon âme ! il faudrait, Pour traverser ce gouff
ercevait Dieu comme une sombre étoile. Je m’écriai : — Mon âme, ô mon âme  ! il faudrait, Pour traverser ce gouffre où nul b
t point obstacle                      Au salut du pécheur, Pour que l’ âme de roi, qu’il était prêt à rendre, Aux sources de
ois de langueur et de travail ; tantôt appelé par la tendresse de son âme aux rêveries les plus douces et les plus élevées,
d’un critique, et « ces défaillances de la raison, ces vertiges de l’ âme , ces cris de l’homme perdu dans le vide du monde,
feu divin, Peu dont les passions alimentent la flamme, Chaleur que l’ âme exhale et communique à l’âme270. Le Calme. (Po
doux, mais non moins monotone, Vieillir sans rien trouver dont notre âme s’étonne ; Ne pas quitter sa mère et passer à l’é
comme on aime Dieu, même alors qu’il châtie, Et comme la prière, à l’ âme repentie, Verse au pied de l’autel d’abondantes f
de aux maux baisant le crucifix : Vous avez agité bien des rêves de l’ âme  ; Vous vous êtes donné ce que tout cœur réclame,
i, qu’est revenu ce jour, Par degrés attendris jusqu’au fond de notre âme , De nos beaux ans brisés nous renouons la trame,
rêvant ainsi, pauvre rêveur, voilà Que soudain, loin, bien loin, mon âme s’envola, Et d’objets en objets, dans sa course i
urtant sans savoir que jamais je naîtrais. Et tout cela revint en mon âme mobile, Ce jour que je passais le long du quai da
ainsi j’en prisse soin. Hélas ! pensais-je alors, la tristesse dans l’ âme , Humbles hommes, l’oubli sans pitié nous réclame,
oète, parce qu’il avait non seulement un rare talent, mais beaucoup d’ âme . Il a dit quelque part : « Ah ! frappe-toi le cœ
losophe platonicien et comme un rêveur indien les développements de l’ âme humaine arrivée à une plus haute conscience d’ell
on, le panthéisme et le naturisme ; dans ses Odes et poèmes (1844), l’ âme des fleurs et des chênes. Au sens de ses première
es célèbrent les rapports de lame humaine avec le monde extérieur ; l’ âme goûte les charmes de la création, mais les domine
ueil est la Symphonie alpestre, petit poème admirablement gradué ou l’ âme se repose, se console, s’épure dans la contemplat
a de sa lâche cognée, Ô roi qu’hier le mont portait avec orgueil, Mon âme , au premier coup, retentit indignée, Et dans la f
s recule chaque jour ; Rien ne nous restera des asiles mystiques Où l’ âme va cueillir la pensée et l’amour. Prends ton vol
rts échappe à ses tyrans : De ces chastes hauteurs où vous portez mon âme Coulent de froids dédains que je verse à torrents
permet à quelques abeilles De boire aux fleurs de notre Éden ; Et l’ âme , aspirant à les suivre, Goûte, avec leur miel mer
merci ! Et j’ai pour principal souci, Mes enfants, de vous faire une âme . Avant de savoir l’allemand, La physique et le la
il y retrouve surtout l’inspiration religieuse et son action sur les âmes , et par là il rencontre les grands côtés de l’exi
cette pensée Du paradis fût claire à ma raison, Et donnât trêve à mon âme lassée ! « Mon Dieu ! ta face est désirable à vo
loire future, Chants inouïs, divins échos de ceux Que Dieu promet à l’ âme qui s’épure. Le prêtre, ému, dans le ravissement
ître. Vers sa cellule il veut porter ses pas, Y recueillir sa pauvre âme égarée ; Mais sa cellule, il ne la trouve pas, Un
appas ; Profond mystère, et pourtant si facile, Quand dans nos sens l’ âme ne s’endort pas, Et qu’elle observe, ô mon Dieu,
la nature et de l’art, les meilleures, les plus saintes émotions de l’ âme humaine ; de n’avoir jamais prêté sa voix aux acc
de n’avoir eu pour poétique que d’épurer les cœurs et de consoler les âmes . Il a aimé ardemment sa patrie, ses aspirations é
nts ou des ombres ; De pauvres naufragés perdus sur les îlots, Ou des âmes en peine errant le long des flots. Cependant, le
Que faites-vous, ô femme ? Si mon corps est sauvé, faut-il perdre mon âme  ? Cette nuit, quand les flots se dressaient contr
variété : Taillis, hameaux épars, landes, sombres rivages ! Partout l’ âme y respire un parfum des vieux âges. « Vous aimez
ment de ces terribles drames D’émouvants souvenirs occupe encor leurs âmes . L’autel, à leur entrée, était vêtu de deuil, Dan
ous préserve le ciel de l’observer de près ! Mais vous devineriez son âme par ses traits. — Un visage livide et crispé par
science, toutes les spéculations de la philosophie, produisant dans l’ âme une impression vraie, lui ont semblé et lui sembl
ir         Un sifflement lugubre, intense, Comme le cri perçant d’une âme au désespoir         En fuite par le vide immense
31 (1883) Morceaux choisis des classiques français (prose et vers). Classe de troisième (nouvelle édition) p. 
perte de l’avenir. Cette préoccupation sérieuse et patriotique est l’ âme de ce nouveau recueil ; jamais la déférence pour
our un maître de la littérature n’a passé avant le respect des jeunes âmes qui nous sont confiées ; je n’ai admis comme beau
est la conséquence naturelle des sentiments et des dispositions de l’ âme . À ce sujet, la seule règle possible, c’est de me
ces flancs déchirés ! » Hector ne répond point ; mais du fond de son âme Tirant un long soupir : « Fuis les Grecs et la fl
de sentiment qui sont le vrai sublime, et toujours laisser dans notre âme une impression profonde qui semble l’étendre et l
à leurs enfants à mépriser leur corps, à le sacrifier pour donner à l’ âme le plaisir de la vertu et de la gloire. Chez eux,
Bayard mourant, c’est Bayard prisonnier. À rejoindre Nemours déjà son âme aspire ; Il meurt… Le nom du Christ sur ses lèvre
ne lui avaient rien offert qui pût remplir son cœur et satisfaire son Âme ardente. Dégoûté du monde et des hommes, il se re
int Louis ne fut point obligé de lire un traité de l’immortalité de l’ âme pour se convaincre de l’existence d’une vie futur
ns votre maison et je vous adorerai dans votre saint temple. » Et son âme s’envola dans le saint temple qu’il ôtait digne d
ressaillir d’admiration en songeant à tout ce qu’il y a eu dans cette âme de saint Louis ; à ce sentiment si violent et si
rnier de ses sujets, lui inspirait une si tendre sollicitude pour les âmes d’autrui, et le dirigeait pendant ses heures de d
lammée,          Ici, la toile est animée, Et la matière emprunte une âme à ton pinceau ; Là, pour peupler les arcs et les
voluptueuse lâcheté ; inutile et paresseuse activité, qui engraisse l’ âme sans la rendre meilleure, qui donne à la conscien
           Sortez de la nuit éternelle,            Rassemblez-vous, âme des morts ;            Et, reprenant vos mènes co
L’Anniversaire Hélas ! après dix ans je revois la journée Où l’ âme de mon père aux cieux est retournée ! L’heure son
nonça qu’un mortel avait quitté le jour, Chaque son retentit dans mon âme navrée,        Et je crus mourir à mon tour. Tout
ts joyeux, Faisant signe aux canons qui vomissent les flammes, De son âme à la guerre armant six cent mille âmes, Grave et
i vomissent les flammes, De son âme à la guerre armant six cent mille âmes , Grave et serein avec un éclair dans les yeux. P
nce et de foi, Ma plus ferme raison, mes ardeurs les plus hautes, Mon âme entière… hormis ses erreurs et ses fautes ; L’œuv
, nous courbe l’un et l’autre. Nous sommes, en deux parts, une seule âme encor. J’ai de vous, ô ma mère ! avec trop de mél
que votre pensée est en moi comme un feu ; Je ne puis enchaîner cette Âme de ma vie ; Elle déborde en moi lorsque je chante
t, lui parler sur son lit de douleurs. Au miroir de tes vers que son âme se voie Telle que Dieu l’a faite, avec tous ses t
s réflexions. « La réflexion, dit un Père de l’Église, est l’œil de l’ âme  : c’est par elle que s’introduisent la lumière et
arle de réveil ! Paix et mélancolie Veillent là près des morts, Et l’ âme recueillie Des vagues de la vie Croit y toucher l
ps nous disperse, et l’hiver nous rallie ; Auprès de nos foyers notre âme recueillie Goûte ce doux commerce à tous les cœur
; un homme qui est le consolateur car état de toutes les misères de l’ âme et du corps, l’intermédiaire obligé de la richess
à jamais ! Mais cet homme est allé se reposer dans l’éternité, où son âme vivait d’avance, et il a fait ici-bas ce qu’il av
à l’ennemi, de plier sous le nombre ou sous les obstacles ; comme une âme du premier ordre, pleine de ressources et de lumi
r, instruit l’ignorant, fortifié le faible, affermi dans la vertu des âmes troublées par les orages des passions. Après une
les maladies, les réflexions, tout l’enfonce plus profondément dans l’ âme , et elle se nourrit et s’enflamme par les remèdes
riture, ne conserver, dans la défaillance totale des facultés de leur âme , un reste de sensibilité, et, pour ainsi dire, de
s et les heures saintes où Dieu veut être loué. À mes tintements, les âmes pieuses prononceront le nom de Jésus, de Marie ou
i dormaient, les unes à la surface, les autres au plus profond de mon âme , s’agitent et se lèvent. Tous les bruits de la na
a de sa lâche cognée, Ô roi qu’hier le mont portait avec orgueil, Mon âme , au premier coup, retentit indignée, Et dans la f
sipe ; le voyageur éprouve une terreur secrète qui, loin d’abaisser l’ âme , donne du courage et élève le génie. Des aspects
u’attaque notre bras. Battre un homme à jeu sûr n’est pas d’une belle âme  ;          Et le cœur est digne de blâme         
n Aulide L’arrivée d’Iphigénie a réveillé tous les regrets dans l’ âme d’Agamemnon. Ulysse.     Je suis père, seigneur,
de vertu pourrait vous rendre criminelle, Lui-même il porterait votre âme à la douceur. Andromaque. Quoi ! je lui donnerais
issez, madame ! Andromaque Ah ! de quel souvenir viens-tu frapper mon âme  ! Quoi ! Céphise, j’irai voir expirer encor Ce fi
Que vous allez souiller d’une tache trop noire, Si vous ouvrez votre âme à ces impressions Jusques à condamner toutes vos
quel que soit votre blâme, Lui donnent à jamais tout pouvoir sur mon âme . Vous en étonnez-vous ? votre esprit prévenu, Dan
m’excite contre elle, et tâche à la braver, Mais (je t’expose ici mon âme toute nue), Sitôt que mon malheur me ramène à sa
part, au besoin, de sa force infinie. Qui craint de le nier, dans son âme le nie : Il croit le pouvoir faire, et doute de s
         Parle sans t’émouvoir. Je suis jeune, il est vrai ; mais aux âmes bien nées La valeur n’attend point le nombre des
rait aux miens ; Et croyant voir en toi l’honneur de la Castille, Mon âme avec plaisir te destinait ma fille. Je sais ta pa
Robespierre déclame Ses lieux communs sans ordre et ses phrases sans âme . Ponsard 39. Les Prodigalités d’Harpagon
faisant sonner la dot : « Je ne vends, disais-tu, ni mon corps ni mon Âme , Et ne me marirai que pour aimer ma femme. » Ali 
ne sais quoi de sombre et de farouche qui exprime les fureurs de son âme  ; il pousse du fond de sa tristesse des paroles e
s saisissements où l’on ignore si c’est le corps qui se dissout, ou l’ âme qui sent l’approche de son juge ; il soupire prof
re d’elle-même : tout son corps frémit ; et parce dernier effort, son âme infortunée s’arrache comme à regret de ce corps d
s, l’ombre de tous les grands hommes descendant de leur gloire dans l’ âme qui veut leur ressembler, et lui apportant, avec
es voluptueux, elle y produit aussi des citoyens ; si elle énerve des âmes , elle on fortifie d’autres. Mais là où la patrie
ce et le passage, il se crée une oisiveté formidable, où la force des âmes , s’il leur en reste, se dépense à se flétrir. L
enfin. Il dit : « Ne pleurez point ; Trois jours au plus rendront mon âme satisfaite ; Je reviendrai dans peu compter de po
e rue,           Près du malade se trouva ; Il entendit ses cris, son âme en fut émue.           Il n’est tel que les malhe
ta encerrada el alma del licenciado Pedro Garcias. Ici est enfermée l’ âme du licencié Pierre Garcias. » Le plus jeune de ce
t de toute sa force : « Rien n’est plus plaisant : ici est enfermée l’ âme  ; une âme enfermée, je voudrais savoir quel origi
sa force : « Rien n’est plus plaisant : ici est enfermée l’âme ; une âme enfermée, je voudrais savoir quel original a pu f
comme elle était auparavant, et reprit le chemin de Salamanque avec l’ âme du licencié. Lesage. L’Esprit du peuple
it des cris perçants. À cette vue, l’homme qui travaillait sentit son âme plus troublée qu’auparavant ; car, pensait-il, la
nt espoir, né d’une ardente foi, Je recommande à Dieu de recevoir son âme ,          Au mourant de prier pour moi. A. Guira
oquer ainsi d’un seul coup toutes les puissances de la nature et de l’ âme . Ils ne le peuvent, et par là ils reconnaissent l
toutes les idées, toutes les facultés humaines, tous les replis de l’ âme , toutes les faces des choses, tous les mondes rée
t le monde, mais on y peut puiser des consolations qui agissent sur l’ âme intérieurement. Schiller ne présente jamais les r
ce charme secret qui invite à la regarder, qui attire, qui remplit l’ âme d’un sentiment doux. Les grâces dans la figure, d
gouvernés par la puissance ou charmés par le talent. Rivarol. L’ Âme et ses deux Coursiers Nous avons distingué da
L’Âme et ses deux Coursiers Nous avons distingué dans chaque âme trois parties différentes, deux coursiers et un c
pour nous enchanter, tout est mis en usage ; Tout prend un corps, une âme , un esprit, un visage, Chaque vertu devient une d
eur Souvent ne nous remplit d’une douce terreur, Ou n’excite en notre âme une pitié charmante, En vain vous étalez une scèn
heureux, c’est qu’il unit plus qu’aucun autre toutes les forces de l’ âme dans le même foyer. » Mme de Staël. De la Co
muets, La poésie encore, avec art mensongère, Ne peut-elle prêter une âme imaginaire ? Tout semble concourir à cette illusi
té découvre, jusque dans l’excès du crime, la vraie grandeur de notre âme  ; là brille en pleine lumière la force de la natu
e extrême pitié de voir tant de vertu, tant de force et de grandeur d’ âme vaincues, en un moment, par le plus léger revers
es mouvements énergiques, mais décents et retenus, la grandeur de son âme et son respect pour les dieux. Les nœuds que form
it la descente d’Énée aux enfers plus belle que n’est l’évocation des âmes qui est dans l’Odyssée. Virgile. Mes derniers li
rs de la légion de Mars tombés au champ de bataille, il donne à leurs âmes cette immortalité que Cicéron n’osait promettre q
utes les vicissitudes des émotions, toutes les parties sensibles de l’ âme , non pour exciter ces affections violentes, ces a
antique éloquence, mais pour adoucir, pour apaiser, pour purifier les âmes . Armé contre toutes les passions, sans avoir le d
ir la pensée par l’expression. Son style ne dit que ce qu’il a dans l’ âme . Ses idées ne sont point un jeu de son esprit, c’
me les faibles, Pascal fait effort pour se contenir ; l’ardeur de son âme ne paraît qu’à travers la sévérité de son esprit.
âme ne paraît qu’à travers la sévérité de son esprit. Oui c’est par l’ âme que Pascal est grand et comme homme et comme écri
grand et comme homme et comme écrivain : le style qui réfléchit cette âme en a toutes les qualités, la finesse, l’amère iro
é d’aucun devoir. On ne trouvait pas prosaïque qu’il crût à Dieu, à l’ âme , à l’autre vie, fût aussi correct dans sa conduit
. A. de Musset 78. Le Rêve d’un ami des lettres Quelle est l’ âme sensible aux lettres qui n’ait pas fait ce rêve d
umeur, et par des situations épineuses qui versent du fiel dans votre âme  ; enfin par le malheureux plaisir que vous vous ê
perstition ; le lecteur veut des exemples de ce transport secret de l’ âme appelé enthousiasme ; ensuite il est permis de di
et les mêmes plaisirs, et n’étaient, à proprement parler, qu’une même âme . « Union merveilleuse, dit saint Grégoire, qui ne
    L’arrêt fatal est prononcé, L’art n’a point de secours pour cette âme souffrante,               Le monde pour elle a ce
ncore : Espère ! Hélas ! pour espérer est-il jamais trop tard ? Jeune âme de ma fille, oh ! suspends ton départ, Et pour qu
eux pour témoins. De fronts purs et joyeux j’étais environnée, Et mon âme pourtant ne goûtait qu’à moitié Ce bonheur imparf
! » Jacques un instant le regarda : « C’est juste ! » dit cette bonne âme , Et dans la rue il se jeta. IV Ah ! ton n
oi que j’appelai Jacques, ô brave compagnon ! Inconnu qui portais une âme douce et grande, Pour l’honneur du pays, héros, d
ces mots : « Me voici, mon fils ! » ne cessaient de retentir dans mon âme et d’en ébranler puissamment toutes les facultés.
que changer ; Et l’homme et l’animal, par un accord étrange, De leurs âmes entre eux font un bizarre échange. De prisons en
prit bon, mais le principal est de l’appliquer bien. Les plus grandes âmes sont capables des plus grands vices aussi bien qu
ancolie comme un don fatal du ciel, comme un mystérieux privilège des âmes délicates, il n’y a pas plus de tristesse sans ca
rsqu’elles nous sollicitent en sens contraire. Ce parti pris de notre âme nous étonne alors nous-mêmes, et nous nous demand
qu’une disposition contraire a été déterminée à notre insu dans notre âme et qu’elle a encore assez de force pour résister
que nous oublions volontiers lorsque nous attribuons l’état de notre âme à un pur caprice de la nature. Vous avez, par exe
tances extérieures, vous ne pouvez vous résoudre à être triste, votre âme se soulève sans effort pour rejeter le fardeau, o
t s’élevant d’autant plus haut qu’elle a été frappée plus fort, notre âme adolescente, rabattue par les premières déception
que s’épuise en nous ce fonds de force et de vie, cette alacrité de l’ âme qui nous permet de résister si aisément aux premi
accompli ou possédé une partie de ce qui excitait nos désirs, quelle âme humaine n’a en elle-même, au bout d’un certain te
rissable de tristesse, sinon un indice de la pente constante de notre âme , une sorte de témoignage irrécusable sur la direc
vérité, l’inutile effort vers le bien, le découragement inquiet de l’ âme qui s’élance vers la lumière et qui retombe, sont
moment, Amoureux d’une vie ingrate et fugitive, Ils acceptent pour l’ âme une mort toujours vive ! Ou, mourant à toute heur
geur reprend haleine Après sa course du matin ; Et c’est l’heure où l’ âme qui pense Se retourne, et voit l’espérance Qui l’
à mourir, et il oublie de vivre. La Bruyère. L’Immatérialité de l’ âme Plus je rentre en moi, plus je me consulte, e
en moi, plus je me consulte, et plus je lis ces mots écrits dans mon âme  : « Sois juste, et tu seras heureux ! » Il n’en e
Tu m’as trompé ! » « Je t’ai trompé, téméraire ! Qui te l’a dit ? Ton âme est-elle anéantie ? as-tu cessé d’exister ? Ô Bru
jeux sacrés sont couronnés, c’est après qu’ils l’ont parcourue. Si l’ âme est immatérielle, elle peut survivre au corps ; e
t justifiée. Quand je n’aurais d’autre preuve de l’immatérialité de l’ âme que le triomphe du méchant et l’oppression du jus
rentre dans l’ordre à la mort. » J.-J. Rousseau. Immortalité de l’ âme Créature d’un jour qui t’agites une heure, De
es une heure, De quoi viens-tu te plaindre et qui te fait gémir ? Ton âme t’inquiète, et tu crois qu’elle pleure ? Ton âme
te fait gémir ? Ton âme t’inquiète, et tu crois qu’elle pleure ? Ton âme est immortelle, et tes pleurs vont tarir. Le regr
oile l’avenir ; Ne te plains pas d’hier ; laisse venir l’aurore : Ton âme est immortelle et le temps va s’enfuir. Ton corps
t tes genoux fléchir : Tombe, agenouille-toi, créature insensée ; Ton âme est immortelle, et la mort va venir. A. de Musse
toi-même et du monde, Toi qui rends d’un regard l’immensité féconde ; Âme de l’univers, Dieu, père, créateur. Sous tous ces
brillant ouvrage ; L’univers tout entier réfléchit ton image, Et mon âme à son tour réfléchit l’univers, Ma pensée, embras
s de ta bonté soutiens mon indigence ; Nourris mon corps de pain, mon âme d’espérance, Réchauffe d’un regard de tes yeux to
a tant de nuits ta couche qui chancelle, Pour celle qui te prit jeune âme dans le ciel, Et qui te mit au monde, et depuis,
s êtes bon ! grâce, vous êtes grand ! — Laisse aller ta parole où ton âme l’envoie : Ne t’inquiète pas, toute chose a sa vo
société particulière ; il va droit au fond de l’âme humaine, de toute âme humaine ; il met à découvert le mal moral de l’ho
rir, d’abord en eux-mêmes, puis dans tous les hommes : « Sauvez votre âme , car que servirait-il à un homme de gagner tout l
que servirait-il à un homme de gagner tout le monde s’il perdait son âme  ? » — « Allez et instruisez toutes les nations. »
at éternel. Dès le berceau, sa voix mystérieuse Des vœux confus d’une âme ambitieuse Sait réprimer l’impétueuse ardeur, Et
32 (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie
iantes captivités. C’était le plus sûr moyen de développer dans cette âme ardente la haine d’un régime politique où la libe
rses que lui donne le génie des peuples, l’émotion enthousiaste d’une âme sensible et religieuse, l’éclat d’un style sobre
mort. Des idées morales, des sentiments désintéressés, remplissent l’ âme , dès qu’elle sort de quelque manière des bornes d
maine ou quelque objet existant dans la nature, réveillent dans notre âme des idées parfaitement claires et positives ; mai
me est imposant par cette infirmité même de sa nature, qui soumet son âme divine à tant de souffrances, et que le culte de
rieur de cet édifice. Je vais m’y promener souvent, pour rendre à mon âme la sérénité qu’elle perd quelquefois. La vue d’un
s, dit Alfieri, le plus fier de nos écrivains modernes. Il y a tant d’ âme dans nos beaux-arts, que peut-être un jour notre
état par des passions plus profondes et plus terribles que celles des âmes habituellement actives. » En achevant ces mots, C
arts les ont consacrées. Les merveilles du génie portent toujours à l’ âme une impression religieuse, et nous faisons hommag
istoire, les réflexions qu’elle excite, agissent bien moins sur notre âme que ces pierres en désordre, que ces ruines mêlée
mêlées aux habitations nouvelles. Les yeux sont tout-puissants sur l’ âme  : après avoir vu les ruines romaines, on croit au
ent la cause ; mais en général l’étendue des idées et la chaleur de l’ âme doivent inspirer le besoin de se communiquer aux
s objets qu’il observe : s’il avait eu une carrière politique, si son âme s’était développée par les actions, son caractère
altérer ses écrits ; car ses écrits étaient lui ; ils exprimaient son âme , et il ne concevait pas la possibilité de changer
’ont pas une nature intellectuelle ; l’habitude du vice a changé leur âme en un instinct perverti. Schiller était le meille
dans ses abîmes, l’imagination même ne suffit pas ; il faut avoir une âme que la tempête ait agitée, mais où le ciel soit d
des objets de leur affection ? Quelle triste économie que celle de l’ âme  ! elle nous a été donnée pour être développée, pe
eureux, c’est qu’il réunit plus qu’aucun autre toutes les forces de l’ âme dans le même foyer. Ibid., IVe partie, ch. xii
visiblement l’extrême fatigue de ce grand esprit. Les mécomptes d’une âme généreuse et élevée, mais plus habituée à se cont
sait à marcher vers Rome. Ces nouvelles, en portant le trouble dans l’ âme de Galérius, avaient rendu plus cuisante la plaie
rgue, toutes les pensées deviennent sérieuses, mâles et profondes ; l’ âme fortifiée semble s’élever et s’agrandir ; devant
fet remarquable de la puissance des sentiments et de l’influence de l’ âme sur le corps. J’étais monté sur le pont avec la f
être élevé plus haut. « Rien ne lui échappa, a dit M. de Sacy, dans l’ âme ardente, sombre, égoïste, mais profondément angla
haute trahison. La conviction grandissait de moment en moment dans l’ âme de ses juges, et il en suivait habilement les pro
hommes ; nul ; traitement n’est injuste envers qui veut le subir. Mon âme , près de s’échapper, pardonne tout et à tous avec
té ou qui produit l’immoralité, est sans doute la plus funeste pour l’ âme humaine, pour sa dignité et son sort ; mais l’imp
suffisent ; c’est comme un sommeil des instincts et des besoins de l’ âme humaine qui dépassent cette région infime, et sin
nus ; Malherbe avait enseigné l’harmonie146, et Corneille élevait les âmes en leur montrant le sublime, qui semblait disparu
rs de la légion de Mars tombés au champ de bataille, il donne à leurs âmes cette immortalité que Cicéron n’osait promettre q
utes les vicissitudes des émotions, toutes les parties sensibles de l’ âme , non pour exciter ces émotions violentes, ces ani
antique éloquence, mais pour apaiser, pour adoucir, pour purifier les âmes . Armé contre toutes les passions, sans avoir le d
ourante au milieu des pompes et des dangers de la cour ; soit que ton âme s’élance avec celle de Condé et partage les ardeu
t pas de frapper l’oreille et d’occuper les yeux : il faut agir sur l’ âme , et toucher le cœur en parlant à l’esprit. » Mais
el le goût et la vérité gagneront. « Le style est la physionomie de l’ âme  », disait heureusement un philosophe antique, Ora
tions s’avancent ou s’égarent, lorsque les réformes demandées par des âmes généreuses, et souvent repoussées par d’imprudent
souillée, quand des meurtres ensanglantèrent des théories, alors son âme fut saisie d’indignation. Cependant cette émotion
, le plus intime. Il y a physiquement et moralement entre un son et l’ âme un rapport merveilleux. Il semble que l’âme est u
alement entre un son et l’âme un rapport merveilleux. Il semble que l’ âme est un écho où le son prend une puissance nouvell
ices, ou terrestres et vulgaires. Son charme singulier est d’élever l’ âme vers l’infini. Elle s’allie donc naturellement à
r ; elle excelle à transporter aux pieds de l’éternelle miséricorde l’ âme tremblante sur les ailes du repentir, de l’espéra
le vieux texte consacré ! Ils ont un moment entrevu le ciel, et leur âme a pu y monter sans distinction de rang, de pays,
comme la musique, elle exprime les sentiments les plus profonds de l’ âme , et elle les exprime tous. Dites-moi quel est le
de l’homme, et son regard, ce vivant miroir de ce qui se passe dans l’ âme . Plus pathétique que la sculpture, plus claire qu
, parce qu’elle exprime davantage la beauté sous toutes ses formes, l’ âme humaine dans toute la richesse et la variété de s
oquer ainsi d’un seul coup toutes les puissances de la nature et de l’ âme  ! ils ne le peuvent, et par là ils reconnaissent
toutes les idées, toutes les facultés humaines, tous les replis de l’ âme , toutes les faces des choses, tous les mondes rée
qui lui pèse, l’écho fidèle des regrets que fait naître dans quelques âmes élevées une civilisation qui s’éteint191. » Malgr
les passions, ni les caractères, ni cette sombre fatalité qui était l’ âme de la tragédie antique, et qui donne aux accident
de l’anxiété maternelle, quelque chose d’étrange se passa dans cette âme si brutalement égoïste. Elle eut des éclairs de c
et le trouble des pensées qui l’obsédaient. Dans un pareil état de l’ âme , il arrivait souvent aux femmes germaines de pren
a destinée humaine révèle le côté mélancolique et douloureux de cette âme élevée, mais que n’éclairaient plus les grands ho
usin241, nul ne pratiqua mieux la méthode d’observation appliquée à l’ âme humaine. Il interrogeait la conscience avec tant
conscience elle-même racontant les merveilles du monde intérieur de l’ âme dans un langage exquis, pur, lucide, harmonieux. 
rdait cependant avec prédilection la question de la spiritualité de l’ âme , et lui donnait une solution conforme à sa méthod
ropre, c’est d’avoir su démontrer l’existence et l’immatérialité de l’ âme par l’intuition directe que le moi a de son activ
s énergique. Ce spectacle du développement de la force éveille dans l’ âme humaine le sentiment de la sympathie, fait mystér
eine obtenu, ce bonheur si ardemment, si uniquement désiré, effraye l’ âme de son insuffisance ; en vain elle s’épuise à y c
èce, soit sur celle de cette terre que nous habitons, évoquent dans l’ âme la plus préoccupée, la plus exclusivement renferm
eplonge bientôt dans l’obscurité, un sentiment d’effroi s’empare de l’ âme , et l’individu se sent accablé de la mystérieuse
ur est commun à toutes et ce qui fait qu’elles conduisent également l’ âme à ce mélancolique retour sur elle-même, c’est qu’
esprit aux connaissances les plus avancées de son temps, et plié son âme à la vertu par des soins et avec un art qu’il a v
des fausses idées ; des bons sentiments que Dieu a déposés dans leur âme , pour combattre les passions et les vices qui ren
r les maîtres de la terre ; mais un pareil acte révèle autre chose. L’ âme humaine, dans ces moments où elle éprouve des dés
’édification morale et religieuse qui se rapportaient au salut de son âme . Il n’y eut pas dans la longue carrière de Ducis
la couronne et l’élève à son rang. Mais cet espoir prochain, dont son âme est ravie, Ne l’a point préservé des fureurs de l
e faire naître encore une seconde fois, Dans ce trouble confus de mon âme oppressée, Glamis vint tout à coup s’offrir à ma
’a détruit. FRÉDEGONDE. Ainsi, mon cher Macbeth, vous me fermez votre âme . L’hymen qui nous unit par la plus tendre flamme,
anniques M’ont-ils banni du sein de mes dieux domestiques ! Quand mon âme , lassée après tant de malheurs, Soulevant par deg
erniers plaisirs, sont nos premiers penchants. Qui de nous, lorsque l’ âme encor naïve et pure Commence à s’émouvoir et s’ou
on peut le dire, est impersonnelle : comme elle ne jaillit pas de son âme , elle ne va pas à l’âme du lecteur ; elle ne l’éb
ersonnelle : comme elle ne jaillit pas de son âme, elle ne va pas à l’ âme du lecteur ; elle ne l’ébranle pas, elle glisse a
me, il écrivit l’Ode à l’Immortalité, qui était la protestation d’une âme fière et indignée307. Il voulut même plus tard re
la mélancolique et douce rêverie, Reviennent vers les lieux chers à l’ âme attendrie. Je l’éprouvai moi-même. Après vingt an
e fifre imprudent fait entendre ces airs Si doux à son oreille, à son âme si chers, C’en est fait, il répand d’involontaire
e à ses chalets, il vole à ses troupeaux, Et ne s’arrête pas, que son âme attendrie De loin n’ait vu ses monts et senti sa
ne sais quel instinct l’arrête en ce séjour. À l’abri du danger, son âme encor tremblante Veut jouir de ces lieux et de so
brillante image, Ce monde merveilleux, mais moins encor que toi ! Mon âme en t’admirant frémit d’un saint effroi. Ah ! qui
n fait éclore Cette tendre lueur, prémices de l’aurore339 ! Et toi, l’ âme à la fois et l’œil de l’univers, Soit que ton cha
C’est un spectacle touchant que de voir aux approches de la mort une âme irritée et violente s’apaiser par degrés et se dé
ateurs Abaissaient tristement des yeux accusateurs. Je respirais leur âme , et dans Rome flétrie Cnéius, au milieu d’eux, re
le, À la tribune encore inspirant Cicéron ; Nos dieux réfugiés dans l’ âme de Caton ; Leurs temples, le sénat, et notre gloi
opprima sous d’horribles bienfaits. Là, du nouveau tyran j’ai connu l’ âme altière ; J’ai vu les chevaliers, le sénat, Rome
’affermirai les droits. Donnez-leur vos vertus ; mais dans ces jeunes âmes D’un orgueil dangereux n’attisez point les flamme
s serait prêt à mourir. PISON. Ah ! je sais de quels traits sa grande âme est capable : Il ne méritait pas un père aussi co
tuné Qu’avec la calomnie ils ont assassiné ! L’injustice agrandit une âme libre et fière. Ces reptiles hideux, sifflant dan
adoration désintéressée que les plaintes violentes ou résignées d’une âme que les autres ont froissée ou qui s’est blessée
attentif et tendrement inquiet d’une mère qui devait laisser dans son âme d’ineffaçables impressions. « Toutes ses pensées
t d’expression aux sentiments les plus profonds, les plus vrais, de l’ âme humaine. La parole enchanteresse du poète ressemb
prit en face du problème de la destinée, les élans et les chutes de l’ âme s’élevant jusqu’à Dieu et retombant sur elle-même
sérieuses, celles même qui expriment le découragement, n’affectent l’ âme que comme une douleur qui a perdu son aiguillon.
’homme est ta victime. Ton œil, comme Satan, a mesuré l’abîme, Et ton âme , y plongeant loin du jour et de Dieu, À dit à l’e
songe elle s’élance ; Le réel est étroit, le possible est immense, L’ âme avec ses désirs s’y bâtit un séjour Où l’on puise
livre fermé ! Tantôt, pour deviner le monde inanimé, Fuyant avec mon âme au sein de la nature, J’ai cru trouver un sens à
oi-même de nos jours avais mêlé la trame, Sa vie était ma vie, et son âme mon âme ; Comme un fruit encor vert du rameau dét
de nos jours avais mêlé la trame, Sa vie était ma vie, et son âme mon âme  ; Comme un fruit encor vert du rameau détaché. Je
irer, Se penche sur sa lampe et la voit expirer, Je voulais retenir l’ âme qui s’évapore ; Dans son dernier regard je la che
ta voix ; de la vivante flamme Un rayon descendra dans l’ombre de ton âme  ; Peut-être que ton cœur, ému de saints transport
veur. Ses lèvres s’entr’ouvraient pour l’embrasser encore ; Mais son âme avait fui dans ce divin baiser. Comme un léger pa
ont imprimé leur trace Sur l’ivoire amolli. Ô dernier confident de l’ âme qui s’envole, Viens, reste sur mon cœur ! parle e
faible parole N’arrivait plus qu’à toi ; À cette heure douteuse où l’ âme recueillie, Se cachant sous le voile épaissi sur
ort incertaine, Comme un fruit par son poids détaché du rameau, Notre âme est suspendue et tremble à chaque haleine Sur la
sa bouche expirante Exhala sur tes pieds l’irrévocable adieu ; Et son âme viendra guider mon âme errante Au sein du même Di
ala sur tes pieds l’irrévocable adieu ; Et son âme viendra guider mon âme errante Au sein du même Dieu. Ah ! puisse, puiss
entôt une muse sévère, celle de la France en deuil, vint arracher à l’ âme du jeune poète des accents plus élevés. Ce fut so
ts prêchaient la vérité, Où de leur bouche d’or descendaient dans nos âmes L’espérance et la charité. « Sur ce rivage, où d
, et me tiendrais infâme Si ses bienfaits passés ne vivaient dans mon âme . LOUIS. Mais les miens sont présents, et tu trahi
un don qu’on vous doit, un bienfait qu’on vous jette, Laissent votre âme à l’aise avec le bienfaiteur. On paye un courtisa
votre voix réclame, Plus juste envers vous-même, invoquez-les pour l’ âme . LOUIS, vivement. Non, c’est trop à la fois : dem
IS, vivement. Non, c’est trop à la fois : demandons pour le corps ; L’ âme , j’y songerai426. FRANÇOIS DE PAULE.             
i. L’intérêt le défend.La charité l’ordonne. Viens, viens sauver ton âme . LOUIS. Viens, viens sauver ton âme.En risquant
ordonne. Viens, viens sauver ton âme. LOUIS. Viens, viens sauver ton âme .En risquant ma couronne ! Roi, je ne le peux pas.
te exclusif de la forme et de restreindre l’élément humain, qui est l’ âme même de la poésie lyrique. Ce reproche s’adresser
stes ardeurs du sentiment maternel se trouveront comme égarées dans l’ âme corrompue d’une femme souillée de vices et de cri
joyeux437, Faisant signe aux canons qui vomissent les flammes, De son âme à la guerre armant six cent mille âmes, Grave et
i vomissent les flammes, De son âme à la guerre armant six cent mille âmes , Grave et serein avec un éclair dans les yeux. P
a tant de nuits ta couche qui chancelle, Pour celle qui te prit jeune âme dans le ciel, Et qui te mit au monde, et depuis,
! — à jamais ignore-les comme elle ! —  Ces misères du monde où notre âme se mêle, Faux plaisirs, vanités, remords, soucis
Nous jette bien souvent la honte pour la gloire, Et que l’on perd son âme à ce jeu de hasard ! L’âme en vivant s’altère ;
onte pour la gloire, Et que l’on perd son âme à ce jeu de hasard ! L’ âme en vivant s’altère ; et quoique en toute chose La
s êtes bon ! grâce, vous êtes grand ! » Laisse aller ta parole où ton âme l’envoie ; Ne t’inquiète pas, toute chose a sa vo
récipice qui s’entr’ouvre Sous notre foule à tout moment ! Toutes ces âmes en disgrâce Ont besoin qu’on les débarrasse De la
flot qui se plaint sur sa rive, Sous des arbres dont l’ombre emplit l’ âme d’effroi, Parfois, dans les soupirs de l’onde et
enferme la tombe, Cette racine des autels ! Ce n’est pas moi, dont l’ âme est vaine, Pleine d’erreurs, vide de foi, Qui pri
est Dieu ! Le soir il est bien las ; il faut, pour qu’il sourie, Une âme qui le serve, un enfant qui le prie, Un peu d’amo
! et quand, à quelque flamme Qui d’une chaleur douce emplira ta jeune âme , Tu verras qu’il est proche, alors, ô mon bonheur
e la prière : c’est là, on ne peut le nier, l’état moral que bien des âmes obscures de notre âge ont traversé. A. de Musset
esprits frivoles et légers, l’auteur de l’Espoir en Dieu a touché les âmes sérieuses et élevées : elles ont beaucoup pardonn
ce donc être heureux ? Non, c’est cesser d’être homme et dégrader son âme . Dans la création le hasard m’a jeté ; Heureux ou
ésir, la foi vous a manqué. Je vous plains ; votre orgueil part d’une âme blessée. Vous sentiez les tourments dont mon cœur
peindre Charlotte Corday, cette fille, elle aussi, de Corneille par l’ âme et par le sang. Ponsard, sans justifier son crime
faisant sonner la dot, « Je ne vends, disais-tu, ni mon corps ni mon âme , « Et ne me marîrai que pour aimer ma femme. » Ah
emier instinct c’était le prompt effet : Un sacrifice fier charme une âme hautaine ; La gloire en est présente, et la doule
ème partie. « L’enthousiasme, c’est l’amour du beau, l’élévation de l’ âme , la jouissance du dévouement, réunis dans un même
que de Staël le besoin de se communiquer aux autres ; l’ardeur de son âme elles mouvements de son esprit se reflétaient dan
ce mot. 139. Ce tableau, d’une simplicité sobre et grave, pénètre l’ âme de pitié et d’admiration : l’émotion douloureuse
qu’elle subit moins les conditions de la matière et qu’elle saisit l’ âme plus directement par l’élément immatériel du son.
ède. (A. T.) 240. Rien n’est plus tragique que le spectacle de cette âme barbare vaincue par l’instinct maternel et ramené
les comme un écho mélancolique ; c’est l’éternel tourment des grandes âmes blessées par le spectacle de la vie, n’est déjà l
rable à la lumière du grand dogme spiritualiste de l’immortalité de l’ âme , M. de Lamartine lui aussi a été heureusement ins
pus n’y ont aucun droit. » 297. « L’amitié, a dit Aristote, est une âme qui habite deux corps. » 298. Ces deux vers n’of
uits du monde ; Nautonier sans étoile, abordez, c’est le port : Ici l’ âme se plonge en une paix profonde, Et cette paix n’e
sa fierté, d’abaisser sous les coups de la fortune la hauteur de son âme et de ne pas irriter à Rome, par des prétentions
re que le poète prête à Agrippine. Celle-ci, touchée de la grandeur d’ âme de Cnéius qui lui a tout révélé, renonce à poursu
lange d’ironie et de lyrisme, est l’image vraie et saisissante de son âme inquiète, sceptique et religieuse tout ensemble,
sentiment de pitié chrétienne, s’opposent fort bien au spectacle de l’ âme si troublée, si violente, de Louis XI. 426. « Se
raison expresse à saint Eutrope pour lui recommander et son corps son âme , il fit ôter ce mot de l’âme, disant que c’était
pe pour lui recommander et son corps son âme, il fit ôter ce mot de l’ âme , disant que c’était assez que le saint lui fit re
ssant errer sa vue étonnée et ravie, Offrant de toutes parts sa jeune âme à la vie Et sa bouche aux baisers ! La Librairie
ralysée par une cause secrète. L’imagination est saisie, effrayée ; l’ âme n’est pas touchée. Cela vient, à notre sens, de c
nos cœurs et la faire jaillir de nos lèvres, il faut nous parler de l’ âme qui souffre et qui appelle notre âme à son secour
lèvres, il faut nous parler de l’âme qui souffre et qui appelle notre âme à son secours. 447. Le ravissant cantique que M
33 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Massillon 1643-1743 » pp. 133-138
s qui viennent toujours nous reprocher les horreurs secrètes de notre âme  ; des songes funestes nous remplissent d’images n
t Job, succède à l’instant à une vaine espérance de plaisir dont leur âme s’était d’abord flattée. Toute leur vie n’est qu’
suivre ; enfin, elle seule inspire des pensées magnanimes, forme des âmes héroïques, des âmes dont le monde n’est pas digne
e seule inspire des pensées magnanimes, forme des âmes héroïques, des âmes dont le monde n’est pas digne, des sages seuls di
ait ici de cette image. 2. Voici le remède de cette maladie : « Les âmes justes qui vivent dans l’ordre trouvent dans l’or
tres la famine me semble être celle qui représente mieux l’état d’une âme criminelle, et la peine qu’elle mérite. L’âme, au
ente mieux l’état d’une âme criminelle, et la peine qu’elle mérite. L’ âme , aussi bien que le corps, a sa faim et sa nourrit
34 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre I. Du Discours oratoire. »
en faisant admirer cette vérité ; toucher, c’est-à-dire, maîtriser l’ âme , en faisant sentir tout le poids et toute la forc
n chef, dont ils ne savent pas les intentions : c’est une multitude d’ âmes , pour la plupart, viles et mercenaires, qui, sans
er 10, au milieu des plaisirs d’une cour superbe, savait affliger son âme par le jeûne, et se dérober aux réjouissances pub
e de changements en nos corps par la défaillance de la nature, en nos âmes par l’instabilité de nos désirs ; enfin ce dérang
les idées, de les combiner et de les lier ensemble, de leur donner l’ âme et la vie par le coloris de l’expression. Cette m
sira, plus aisément, à porter la conviction et la persuasion dans les âmes . Un des plus efficaces moyens de faire aimer la v
, ses paroles sont des traits de feu qui éclairent et pénètrent notre âme . Elles s’y gravent en caractères ineffaçables ; e
que le courage et l’intrépidité de leur chef n’aient passé dans leur âme . Vous allez les voir au milieu des plus grands da
mes, parce que les disgrâces de la vie n’ont point encore flétri leur âme  : aussi se croient-ils capables des plus grandes
erai, disent-ils ; il faudra voir ; cela pourra se faire, etc. » Leur âme basse et petite, occupée de minuties, susceptible
e c’est par elle que l’orateur parvient plus aisément à entraîner les âmes vers ce qui est aimable et utile, et à les arrach
es passions sont, en général, des mouvements qui s’élèvent dans notre âme , et qui sont un effet des impressions qu’elle reç
mpressions sont légères, les mouvements qui se font sentir dans notre âme , sont doux ; et alors on les nomme simplement sen
ents. Si ces impressions sont vives, les mouvements qui agitent notre âme sont véhéments ; et alors on les nomme proprement
alors on les nomme proprement passions. Les objets présentés à notre âme , lui paraissent-ils agréables ou utiles ? Notre v
ux-là, et qui n’en soit comme une émanation. Ces mouvements que notre âme éprouve à la vue des objets, sont indifférents pa
me de bien, cette indignation est criminelle. Ces mouvements de notre âme peuvent donc être en nous les principes des diffé
à exciter une passion quelconque, il faut que ses auditeurs aient une âme susceptible de cette passion ; que la chose pour
si connu, que, pour être éloquent, il faut sentir vivement, avoir une âme toute de feu : sans cela on ne pourra jamais enfl
voir une âme toute de feu : sans cela on ne pourra jamais enflammer l’ âme des autres. Mais comment sentir vivement des chos
a rigueur des autres tourments, n’étaient pas capables de branler ton âme , ne devais-tu pas, au moins, être touché des sang
u-dessous. Nous ne pouvons rien, faibles Orateurs, pour la gloire des âmes extraordinaires. Le Sage a raison de dire que leu
feu du sentiment, pour exciter les grandes passions, et maîtriser les âmes . Cicéron possédait ce talent au suprême degré. L
n inspire au vrai chrétien, s’écrie : « Que se faisait-il dans cette âme  ? Quelle nouvelle lumière lui apparaissait ? Quel
ô vous qui courez avec tant d’ardeur dans la carrière, de la gloire, âmes guerrières et intrépides ; quel autre fut plus di
, il faut qu’il s’applique à les embellir, à leur donner une espèce d’ âme par la force et les grâces de l’expression : voil
35 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Cousin 1792-1867 » pp. 257-260
t à la perfection, ce sentiment du beau, du bien et du vrai qui est l’ âme du talent. Berlin Le premier aspect de Be
’Église catholique5. (Souvenirs d’Allemagne.) La nature parle à l’ âme Tout ce qui existe est animé. La matière est
eloppes les plus grossières. Contemplons la nature avec les yeux de l’ âme aussi bien qu’avec les yeux du corps : partout un
que quinze années n’ont point affaiblis, et qui sont encore dans mon âme aussi vifs, aussi profonds qu’ils l’ont jamais ét
monde, si quelque chose de lui subsiste dans un monde meilleur, si l’ âme que nous avons aimée respire encore, avec ses sen
ure, mais l’interprète du sentiment, des idées, de l’expression, de l’ âme intérieure qui donne aux objets leur physionomie.
36 (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique
ècle, le vrai génie lyrique, celui qui a été défini « l’émotion d’une âme ébranlée et frémissante comme les cordes d’une ly
lative. C’étaient les grands problèmes de la certitude, de Dieu, de l’ âme qu’elle agitait. Descartes s’était fort peu préoc
ou simplement supprimé les hautes questions qui sont le tourment de l’ âme humaine et le signe de sa grandeur ? Était-il vra
relevée, l’histoire renouvelée, la critique agrandie, pendant que les âmes sont charmées par une poésie tout empreinte de re
cette lourde et grossière doctrine qui, en chassant du monde Dieu, l’ âme , la liberté, ôte à la vie son sens, aux lettres e
ens et chez les modernes ; mais ce qui est vraiment de lui, c’est son âme et son cœur, qu’il mêle à tout, c’est le sentimen
si haut. Les plus hautes places sont toujours au-dessous des grandes âmes  : rien ne les enfle et ne les éblouit, parce que
suppliants, n’étaient plus, vus de près, que de faibles idoles, sans âme , sans vie, sans courage, sans vertu, livrés dans
idera de mes destinées éternelles ? Quelle vie, grand Dieu ! Pour une âme destinée à vous servir, appelée à la société immo
i lui échappent ! Carême, Lundi de la Passion. L’immortalilé de l’ âme . Si tout doit finir avec nous, si l’homme ne d
à tous les hommes, de tous les siècles et de tous les pays, que leur âme était immortelle ? D’où a pu venir au genre humai
ceux qui reviennent des îles les plus éloignées : l’immortalité de l’ âme a toujours été et est encore la croyance de tous
ls attendent tous un avenir ; mais le sentiment de l’immortalité de l’ âme n’a pu s’effacer de leur cœur ; mais ils se figur
s’effacer de leur cœur ; mais ils se figurent tous une région que nos âmes habiteront après notre mort, et, en oubliant Dieu
de ses conquêtes ni la longue suite de ses prospérités. La grandeur d’ âme que montra constamment dans de tels et si longs r
; au milieu de ces fers domestiques, cette constance, cette fermeté d’ âme , cette égalité extérieure, ce soin toujours le mê
a cour pour n’y jamais revenir126. Peu ébloui du cardinalat, il fut l’ âme de l’Assemblée de 1682, comme il le fut toujours
l’expression, est une admirable peinture du triomphe remporté par une âme stoïque sur les menaces et les violences du despo
s en y mêlant de dangereuses insinuations contre la spiritualité de l’ âme . Sans compter les tragédies, d’un mérite et d’un
re que pour ses intérêts ; le monarque suédois libéral par grandeur d’ âme , le Moscovite ne donnant jamais que par quelque v
le défaut d’esprit qui donne un goût de travers191. Il y a aussi des âmes froides, des esprits faux, qu’on ne peut ni échau
excite pas à secouer l’engourdissement dans lequel vous laissez votre âme , rien ne vous guérira. Si je vous aimais moins, j
mmis de la douane qui ne sait que chiffrer. Les lettres nourrissent l’ âme , la rectifient, la consolent ; elles vous servent
ouvrir les yeux pour voir et pour sentir ; consentons à laisser notre âme dans l’engourdissement, notre esprit dans les tén
nt enfin que vous reconnaîtrez dans mes intentions la franchise d’une âme droite, et dans mes discours le ton d’un ami de l
bien la question de la Providence tient à celle de l’immortalité de l’ âme , que j’ai le bonheur de croire. Si je ramène ces
est sage et puissant, tout est bien ; s’il est juste et puissant, mon âme est immortelle ; si mon âme est immortelle, trent
st bien ; s’il est juste et puissant, mon âme est immortelle ; si mon âme est immortelle, trente ans de vie ne sont rien po
e votre immortalité, vous philosophez paisiblement sur la nature de l’ âme  ; et, si le corps ou le cœur souffre, vous avez T
métaphysique ne me feront pas douter un moment de l’immortalité de l’ âme , et d’une Providence bienfaisante. Je la sens, je
tes avoir pour la vie contemplative, et qui n’est qu’une paresse de l’ âme condamnable à tout âge, et surtout au vôtre246. L
tant, pour me livrer sans distractions aux sentiments exquis dont mon âme était pleine ! Cependant, au milieu de tout cela,
air sur mon épinette, je trouvais dans mon lit un repos de corps et d’ âme cent fois plus doux que le sommeil même. Ce sont
sans aucun mélange de l’apprêt que la réflexion met à tout ; c’est l’ âme du peintre qui se répand librement sur la toile.
e jeune écrivain mort à trente-deux ans, et qui, par la fierté de son âme comme par la brièveté de ses jours, fait penser à
qui observe à loisir, mais un homme qui souffre, et qui met toute son âme dans ses écrits. Là cependant s’arrête le rapproc
êt n’en est que plus grand) ils sont la confidence involontaire d’une âme naturellement trop active pour ne pas ressentir d
es à côté de celle de La Bruyère et de Fénelon263. De la grandeur d’ âme . La grandeur d’âme est un instinct élevé qui p
La Bruyère et de Fénelon263. De la grandeur d’âme. La grandeur d’ âme est un instinct élevé qui porte les hommes au gra
té découvre, jusque dans l’excès du crime, la vraie grandeur de notre âme  : là, la force de la nature brille au sein de la
e extrême pitié de voir tant de vertu, tant de force et de grandeur d’ âme vaincues, en un moment, par le plus léger revers,
Monsieur, parce qu’il est « mon ennemi capital, et parce qu’il a une âme atroce, connue « pour telle dans tout Paris, » et
casion de lui offrir mes premiers hommages. Quant à l’atrocité de mon âme , j’espère « lui prouver par la modération de mes
iantes captivités. C’était le plus sûr moyen de développer dans cette âme ardente la haine d’un régime politique où la libe
ve et d’affaiblir les expressions fortes318. La musique doit bercer l’ âme dans le vague et ne lui présenter que des motifs.
système dont nous avons eu le bonheur de te séparer entièrement. Ton âme est un papier blanc sur lequel nous n’avons point
de beau que Dieu ; et, après Dieu, ce qu’il y a de plus beau, c’est l’ âme  ; et après l’âme, la pensée ; et après la pensée,
; et, après Dieu, ce qu’il y a de plus beau, c’est l’âme ; et après l’ âme , la pensée ; et après la pensée, la parole. Or do
s l’âme, la pensée ; et après la pensée, la parole. Or donc, plus une âme est semblable à Dieu, plus une pensée est semblab
lus une âme est semblable à Dieu, plus une pensée est semblable à une âme , et plus une parole est semblable à une pensée, p
me est imposant par cette infirmité même de sa nature, qui soumet son âme divine à tant de souffrances, et que le culte de
rieur de cet édifice. Je vais m’y promener souvent, pour rendre à mon âme la sérénité qu’elle perd quelquefois. La vue d’un
s, dit Alfieri, le plus fier de nos écrivains modernes. Il y a tant d’ âme dans nos beaux-arts, que peut-être un jour notre
état par des passions plus profondes et plus terribles que celles des âmes habituellement actives. » En achevant ces mots, C
arts les ont consacrées. Les merveilles du génie portent toujours à l’ âme une impression religieuse, et nous faisons hommag
t la cause ; mais, en général, l’étendue des idées et la chaleur de l’ âme doivent inspirer le besoin de se communiquer aux
s objets qu’il observe : s’il avait eu une carrière politique, si son âme s’était développée par les actions, son caractère
expression de gaieté, quelle que soit la disposition intérieure de l’ âme  ; la physionomie influe par degrés sur ce qu’on é
des objets de leur affection ? Quelle triste économie que celle de l’ âme  ! elle nous a été donnée pour être développée, pe
eureux, c’est qu’il réunit plus qu’aucun autre toutes les forces de l’ âme dans le même foyer. Ibid., IVe partie, ch. xii.
e cherchait et ne parvenait pas à se saisir, l’inquiétude enfin d’une âme plus sensible que réellement tendre, ne pouvaient
visiblement l’extrême fatigue de ce grand esprit. Les mécomptes d’une âme généreuse et élevée, mais plus habituée à se cont
rgue, toutes les pensées deviennent sérieuses, mâles et profondes : l’ âme fortifiée semble s’élever et s’agrandir ; devant
de des souvenirs, l’abondance des sentiments, vous oppressent ; votre âme est bouleversée à l’aspect de cette Rome qui a re
ées. Avec la jeunesse commencèrent pour Lamennais les tourments d’une âme ardente, inquiète, dominée par son imagination, e
soumission exigée est légitime et nécessaire ? C’est là conduire les âmes non à la foi mais au scepticisme. Dans le même te
oles, la même logique hautaine et tranchante. D’année en année, cette âme s’assombrit davantage. Un mépris amer de son temp
it des cris perçants. A cette vue, l’homme qui travaillait sentit son âme plus troublée qu’auparavant : « car, pensait-il,
être élevé plus haut, « Rien ne lui échappe, a dit M. de Sacy, dans l’ âme ardente, sombre, égoïste, mais profondément angla
haute trahison. La conviction grandissait de moment en moment dans l’ âme de ses juges, et il en suivait habilement les pro
s hommes ; nul traitement n’est injuste envers qui vent le subir. Mon âme , près de s’échapper, pardonne tout et à tous avec
ntré. La force n’inspire rien que l’obéissance : elle n’élève pas les âmes de ceux qui obéissent ; elle ne suscite pas le ta
nus : Malherbe avait enseigné l’harmonie439, et Corneille élevait les âmes en leur montrant le sublime, qui semblait disparu
rs de la légion de Mars tombés au champ de bataille, il donne à leurs âmes cette immortalité que Cicéron n’osait promettre q
utes les vicissitudes des émotions, toutes les parties sensibles de l’ âme , non pour exciter ces émotions violentes, ces ani
antique éloquence, mais pour apaiser, pour adoucir, pour purifier les âmes . Armé contre toutes les passions, sans avoir le d
ourante au milieu des pompes et des dangers de la cour ; soit que ton âme s’élance avec celle de Condé et partage les ardeu
, le plus intime. Il y a physiquement et moralement entre un son et l’ âme un rapport merveilleux. Il semble que l’âme est u
alement entre un son et l’âme un rapport merveilleux. Il semble que l’ âme est un écho où le son prend une puissance nouvell
ices, ou terrestres et vulgaires. Son charme singulier est d’élever l’ âme vers l’infini. Elle s’allie donc naturellement à
r ; elle excelle à transporter aux pieds de l’éternelle miséricorde l’ âme tremblante sur les ailes du repentir, de l’espéra
le vieux texte consacré ! Ils ont un moment entrevu le ciel, et leur âme a pu y monter sans distinction de rangs, de pays,
comme la musique, elle exprime les sentiments les plus profonds de l’ âme , et elle les exprime tous. Dites-moi quel est le
de l’homme, et son regard, ce vivant miroir de ce qui se passe dans l’ âme . Plus pathétique que la sculpture, plus claire qu
, parce qu’elle exprime davantage la beauté sous toutes ses formes, l’ âme humaine dans toute la richesse et la variété de s
oquer ainsi d’un seul coup toutes les puissances de la nature et de l’ âme  ! ils ne le peuvent, et par là ils reconnaissent
toutes les idées, toutes les facultés humaines, tous les replis de l’ âme , toutes les faces des choses, tous les mondes rée
qui lui pèse, l’écho fidèle des regrets que fait naître dans quelques âmes élevées une civilisation qui s’éteint468. » Malgr
de l’anxiété maternelle, quelque chose d’étrange se passa dans cette âme si brutalement égoïste. Elle eut des éclairs de c
et le trouble des pensées qui l’obsédaient. Dans un pareil état de l’ âme , il arrivait souvent aux femmes germaines de pren
a destinée humaine révèle le côté mélancolique et douloureux de cette âme .élevée. A peine Jouffroy était-il monté dans la c
usin481, nul ne pratiqua mieux la méthode d’observation appliquée à l’ âme humaine. Il interrogeait la conscience avec tant
conscience elle-même racontant les merveilles du monde intérieur de l’ âme dans un langage exquis, pur, lucide, harmonieux. 
rdait cependant avec prédilection la question de la spiritualité de l’ âme , et lui donnait une solution conforme à sa méthod
ropre, c’est d’avoir su démontrer l’existence et l’immatérialité de l’ âme par l’intuition directe que le moi a de son activ
s énergique. Ce spectacle du développement de la force éveille dans l’ âme humaine le sentiment de la sympathie, fait mystér
e obtenu, ce bonheur si ardemment, si uniquement désiré, effraye    l’ âme    de    son insuffisance ; en vain elle s’épuise
èce, soit sur celle de cette terre que nous habitons, évoquent dans l’ âme la plus préoccupée, la plus exclusivement renferm
eplonge bientôt dans l’obscurité, un sentiment d’effroi s’empare de l’ âme , et l’individu se sent accablé de la mystérieuse
r est commun à toutes, et ce qui fait qu’elles conduisent également l’ âme à ce mélancolique retour sur elle-même, c’est qu’
s ardente confiance : « Mon Dieu, j’ai espéré en vous ; je remets mon âme entre vos mains. » Elle croyait qu’on l’exécutera
esprit aux connaissances les plus avancées de son temps, et plié son âme à la vertu par des soins et avec un art qu’il a v
des fausses idées ; des bons sentiments que Dieu a déposés dans leur âme , pour combattre les passions et les vices qui ren
r les maîtres de la terre ; mais un pareil acte révèle autre chose. L’ âme humaine, dans ces moments où elle éprouve des dés
t aux foires de Tarbes qu’il doit aller. Il y vient près de dix mille âmes  : on s’y rend de plus de vingt lieues. Là, vous t
qu’ils étaient accablés, qu’il sentait avoir par là « fort chargé son âme . » S’il eut ce bon mouvement, il n’était plus à m
de ton aile. Est-ce un oiseau ? est-ce un esprit ? Ah ! si tu es une âme , dis-le-moi franchement, et dis-moi cet obstacle
rvateur profond et grand peintre, il observe tout ce qu’il y a dans l’ âme du méchant, et il le révèle d’un mot. A un siècle
Je me défie de l’humanité, parce que je ne crois pas qu’elle ait une âme qui la constitue, et, quoi qu’en dise le poète, j
uoi qu’en dise le poète, je suis plus sûr d’être devant Dieu avec mon âme individuelle, toute petite et toute faible qu’ell
esse Avec l’autre univers visible qui nous presse ! Mêlez toute votre âme à la création ! Ici encore le poète grandit ou g
orants comme aux savants, suffisent pour animer la nature. Toutes les âmes , même les plus humbles, peuvent se mêler à la cré
incèrement, et il est difficile de faire naître ce sentiment dans une âme qui ne connaît rien de la vie, qui se voit entour
détails sont infinis. Il faut saisir l’occasion d’allumer dans cette âme la flamme du sacrifice, sans laquelle tout homme
igence ; poussez du pied, comme de vains songes, les pèlerinages de l’ âme au pays de Dieu ; faites cela, et étonnez-vous qu
nglais, de Wordsworth et de Coleridge, mais plus souvent l’état d’une âme malade, trop complaisante à exprimer et à décrire
e force puissante, écrasante au monde, sénat, camp ou légion. C’est l’ âme légère de la Grèce qui, passant en elle et se com
e d’Auguste. Soit directement, soit dorénavant par les Romains, cette âme légère, cette étincelle (car il ne faut pas plus
l’humide, la fièvre ou la santé ; et il est de tels courants pour les âmes . Ce sentiment de premier contentement, où il y a,
ien ne va jusqu’à la pensée poignante. Les plus tristes n’affectent l’ âme que comme une douleur qui a perdu son aiguillon.
ie, de doute et de croyance, d’espoirs et de découragements, qui de l’ âme du poète se communiquent à la nôtre, mais de ses
nt à mes pas ; Viens consumer par ta flamme Ceux que je vois dans mon âme Et ceux que je n’y vois pas. Si de leur triste es
prix ces traits de vive flamme Et ces ailes de feu qui ravissent une âme Au céleste séjour. C’est par là qu’autrefois d’un
hasseur le plus sauvage Respecte vos jours innocents. Cependant votre âme , attendrie Par un douloureux souvenir, Des malheu
t la terreur par la pitié, et, au dénouement, ramènent la paix dans l’ âme du spectateur. Ce qui chez Crébillon est encore t
t offrez-vous à ma vue ? ZÉNOBIE. D’où vient, à mon aspect, que votre âme est émue, Seigneur ? RHADAMISTE, à part. Ah ! si
laircir les doutes que les paroles du grand prêtre ont jetés dans son âme . Œdipe, Jocaste 607. ŒDIPE. Non, quoi que vous
n âme. Œdipe, Jocaste 607. ŒDIPE. Non, quoi que vous me disiez, mon âme inquiétée De soupçons importuns n’est pas moins a
Je me suis en secret interrogé moi-même ; Et mille événements de mon âme effacés Se sont offerts en foule à mes esprits gl
ce jour affreux, présent à ma pensée, Jette encor la terreur dans mon âme glacée) ; Pour la première fois, par un don solen
ieux que tu dois implorer. » Tandis qu’à la frayeur j’abandonnais mon âme , Cette voix m’annonça, le croirez-vous, madame ?
je vis des pleurs couler ; Moi-même en le perçant je sentis dans mon âme , Tout vainqueur que jetais… Vous frémissez, madam
tes pieds tes serments et ta foi. O moitié de moi-même ! idole de mon âme  ! Toi qu’un amour si tendre assurait à ma flamme,
d’Alzire. Mais, au moment d’expirer, les remords se réveillent dans l’ âme de Gusman et étouffent en lui tout sentiment de v
et qui l’a suspendue, Mon père, en ce moment m’amène à votre vue. Mon âme fugitive, et prête à me quitter, S’arrête devant
ar vos soins, le jour luise sur eux. Aux clartés des chrétiens si son âme est ouverte, Zamore est votre fils, et répare ma
. J’ai connu l’amitié, la constance, la foi ; Mais tant de grandeur d’ âme est au-dessus de moi ; Tant de vertu m’accable, e
re, en ce moment, voudrait mourir pour vous. Entre Zamore et vous mon âme déchirée Succombe au repentir dont elle est dévor
un centre commun tout gravite à la fois625. Ce ressort si puissant, l’ âme de la nature, Était enseveli dans une nuit obscur
iers par-delà six mille ans630. Que ces objets sont beaux ! Que notre âme épurée Vole à ces vérités dont elle est éclairée 
e indépendant de l’humaine prudence ? Suis-je libre en effet ? ou mon âme et mon corps Sont-ils d’un autre agent les aveugl
 ? Enfin ma volonté, qui me meut, qui m’entraîne, Dans le palais de l’ âme est-elle esclave ou reine ? Obscurément plongé da
ar on voit quelquefois ces fils de la lumière Éclairer d’un mondain l’ âme simple et grossière, Et fuir obstinément tout doc
entendre, et qu’on peut révéler. « J’ai pitié de ton trouble ; et ton âme sincère, « Puisqu’elle sait douter, mérite qu’on
, et même à tes désirs. « Ah ! sans la liberté, que seraient donc nos âmes  ? « Mobiles agités par d’invisibles flammes, « No
Qui, plongés dans le luxe, énervés de mollesse, Nourrissez dans votre âme une éternelle ivresse ; Apprenez, insensés, qui c
en des vanités humaines. Ver-Vert était un perroquet dévot, Une belle âme innocemment guidée : Jamais du mal il n’avait en
out, n’est esclave de rien... ARISTE. Vous le croyez heureux ? Quelle âme méprisable ! Si c’est là son bonheur, c’est être
édification morale et religieuse qui se rappportaient au salut de son âme . Il n’y eut pas dans la longue carrière de Ducis
anniques M’ont-ils banni du sein de mes dieux domestiques ! Quand mon âme , lassée après tant de malheurs, Soulevant par deg
erniers plaisirs, sont nos premiers penchants. Qui de nous, lorsque l’ âme encor naïve et pure Commence à s’émouvoir et s’ou
me, il écrivit l’Ode à l’Immortalité, qui était la protestation d’une âme indignée677. Il voulut même plus tard retracer da
ne sais quel instinct l’arrête en ce séjour. A l’abri du danger, son âme encor tremblante Veut jouir de ces lieux et de so
t pourtant aujourd’hui la faim est mon partage, La faim qui flétrit l’ âme autant que le visage, Par qui l’homme, souvent im
es humains. Veillez sur Cléotas ! Qu’une fleur éternelle, Fille d’une âme pure, en ces traits étincelle ; Que nombre de bie
e t’afflige. C’était lui, je l’ai vu…………. ………  Les    douleurs de son âme Avaient changé ses traits717. Ses deux fils et sa
pide, abondant, magnifique, nerveux, Creusant dans les détours de ces âmes profondes, S’y teindre, s’y tremper de leurs coul
un tel supplice : il pense, il imagine ; Un langage imprévu, dans son âme produit, Naît avec sa pensée, et l’embrasse et la
s serait prêt à mourir. PISON. Ah ! je sais de quels traits sa grande âme est capable : Il ne méritait pas un père aussi co
tuné Qu’avec la calomnie ils ont assassiné ! L’injustice agrandit une âme libre et fière. Ces reptils hideux, sifflant dans
adoration désintéressée que les plaintes violentes ou résignées d’une âme que les autres ont froissée, ou qui s’est blessée
ttentif et tendrement inquiet d’une mère, qui devait laisser dans son âme d’ineffaçables impressions, « Toutes ses pensées
t d’expression aux sentiments les plus profonds, les plus vrais, de l’ âme humaine. La parole enchanteresse du poète ressemb
prit en face du problème de la destinée, les élans et les chutes de l’ âme , s’élevant jusqu’à Dieu et retombant sur elle-mêm
’homme est ta victime. Ton œil, comme Satan, a mesuré l’abîme, Et ton âme , y plongeant loin du jour et de Dieu, A dit à l’e
songe elle s’élance ; Le réel est étroit, le possible est immense, L’ âme avec ses désirs s’y bâtit un séjour Où l’on puise
livre fermé ! Tantôt, pour deviner le monde inanimé, Fuyant avec mon âme au sein de la nature, J’ai cru trouver un sens à
i-même de nos jours avais mêlé la trame : Sa vie était ma vie, et son âme mon âme ; Comme un fruit encor vert du rameau dét
e nos jours avais mêlé la trame : Sa vie était ma vie, et son âme mon âme  ; Comme un fruit encor vert du rameau détaché, Je
irer, Se penche sur sa lampe et la voit expirer, Je voulais retenir l’ âme qui s’évapore ; Dans son dernier regard je la che
ta voix, de la vivante flamme Un rayon descendra dans l’ombre de ton âme  ; Peut-être que ton cœur, ému de saints transport
uveur. Ses lèvres s’entr’ouvraient pour l’embrasser encore ; Mais son âme avait fui dans ce divin baiser, Comme un léger pa
ont imprimé leur trace Sur l’ivoire amolli. O dernier confident de l’ âme qui s’envole, Viens, reste sur mon cœur ! parle e
faible parole N’arrivait plus qu’à toi ; A cette heure douteuse où l’ âme recueillie, Se cachant sous le voile épaissi sur
ort incertaine, Comme un fruit par son poids détaché du rameau, Notre âme est suspendue et tremble à chaque haleine Sur la
sa bouche expirante Exhala sur tes pieds l’irrévocable adieu ; Et son âme viendra guider mon âme errante Au sein du même D
ala sur tes pieds l’irrévocable adieu ; Et son âme viendra guider mon âme errante Au sein du même Dieu. Ah ! puisse, puiss
entôt une muse sévère, celle de la France en deuil, vint arracher à l’ âme du jeune poète des accents plus élevés. Ce fut so
ts prêchaient la vérité, Où de leur bouche d’or descendaient dans nos âmes L’espérance et la charité, « Sur ce rivage, où de
votre voix réclame, Plus juste envers vous-même, invoquez-les pour l’ âme . LOUIS, vivement. Non, c’est trop à la fois : de
S, vivement. Non, c’est trop à la fois : demandons pour le corps ; L’ âme , j’y songerai779. FRANÇOIS DE PAULE. L’âme, j’y
mandons pour le corps ; L’âme, j’y songerai779. FRANÇOIS DE PAULE. L’ âme , j’y songerai.Roi, ce sont vos remords, C’est cet
. L’intérêt le défend.La charité l’ordonne. Viens, viens sauver ton âme . LOUIS. Viens, viens sauver ton âme.En risquant
ordonne. Viens, viens sauver ton âme. LOUIS. Viens, viens sauver ton âme .En risquant ma couronne ! Roi, je ne le veux pas.
Moïse, il exprimait, non sans retour sur lui-même, la tristesse d’une âme supérieure que sa grandeur même sépare du monde.
qui n’arrive à toute sa force que par un long et silencieux travail, âme fière et repliée, chez laquelle il y eut de bonne
dans une chute immense, Son éternelle plainte au chant de la romance. Ames des Chevaliers, revenez-vous encor ? Est-ce vous
l ne faut tenter Dieu. « Par monsieur saint Denis, certes ce sont des âmes « Qui passent dans les airs sur ces vapeurs de fl
he noire ; « Le plus fort, dans sa main, élève un cor d’ivoire, « Son âme en s’exhalant nous appela deux fois. » Dieu ! que
e tant de rapports nouveaux entre le monde extérieur et le monde de l’ âme , qu’il nous montre la nature tantôt indulgente et
tout ensemble le plus tendre, le plus passionné des pères ; dans une âme corrompue et criminelle (Lucrèce Borgia, 1833), a
a tant de nuits ta couche qui chancelle, Pour celle qui te prit jeune âme dans le ciel, Et qui te mit au monde, et depuis,
! — à jamais ignore-les comme elle ! —  Ces misères du monde où notre âme se mêle, Faux plaisirs, vanités, remords, soucis
Nous jette bien souvent la honte pour la gloire, Et que l’on perd son âme à ce jeu de hasard ! L’âme en vivant s’altère ; e
honte pour la gloire, Et que l’on perd son âme à ce jeu de hasard ! L’ âme en vivant s’altère ; et, quoique en toute chose L
s êtes bon ! grâce, vous êtes grand ! » Laisse aller ta parole où ton âme l’envoie ; Ne t’inquiète pas, toute chose a sa vo
bienveillante et pieuse, elle n’avait d’autre but que de charmer les âmes tendres en renouant la chaîne des anciens âges813
dans sa main brillait comme de l’or ; Grave, elle murmura : « C’est l’ âme de Grégor ! Bientôt viennent les froids : ce soir
Une fleur apparut jaune comme de l’or, Et chacun s’écria : « C’est l’ âme de Grégor ! » Et tous, dès qu’ils voyaient la tom
éduit les esprits frivoles, l’auteur de l’Espoir en Dieu a touché les âmes sérieuses : elles ont beaucoup pardonné à un poèt
ce donc être heureux ? Non, c’est cesser d’être homme et dégrader son âme . Dans la création le hasard m’a jeté ; Heureux ou
ésir, la foi vous a manqué. Je vous plains ; votre orgueil part d’une âme blessée. Vous sentiez les tourments dont mon cœur
hênes, traduit dans une langue plus riche les hautes aspirations de l’ âme . Son premier poème, Psyché (1840), par la pureté
’une poésie austère, pure, qui s’adresse moins à l’imagination qu’à l’ âme elle-même, qui aux vives impressions reçues du sp
étranger, si triste en l’écoutant, Explique en sa chanson ce que ton âme entend. LE POÈTE. Voici ce que nous dit la voix p
son nid... Elle aimait entre tous, de son amour de mère, Ceux dont l’ âme innocente attend une lumière. Les petits révoltés
, savent lire et prier... L’âge vint sans courber ni son corps ni son âme  ; Elle abondait toujours en paroles de flamme, Et
endaient du ciel ou s’ils montaient du sol. C’était comme un essaim d’ âmes ou de colombes Qui venaient chastement voltiger s
les travaux, les fêtes et les deuils. Mais la tristesse passe sur son âme sans l’accabler. La mélancolie n’est jamais chez
beau rapporté des déserts. Oui, ce fut un spectacle émouvant pour les âmes  ! Sous le ciel de Provence, étincelant de flammes
peindre Charlotte Corday, cette fille, elle aussi, de Corneille par l’ âme et par le sang. Ponsard, sans justifier son actio
eds la loi qui n’a pas pour tutelle Le dogme d’un Dieu juste et d’une âme immortelle. — Dogmes consolateurs, soutenez l’inn
pâlissant ! Célestes alliés de la justice humaine, Épurez, exaltez l’ âme républicaine ! Vous faites les héros, et l’athéis
faisant sonner la dot, « Je ne vends, disais-tu, ni mon corps ni mon âme , « Et ne me marîrai que pour aimer ma femme. » Ah
emier instinct c’était le prompt effet : Un sacrifice fier charme une âme hautaine ; La gloire en est présente, et la doule
on forfait, je le pleurerais mieux. Poussé par ce désir, qu’en vain l’ âme comprime, J’avais soif de revoir le théâtre du cr
aisant trembler les monts du son de l’oliphant ! J’étais là seul, mon âme en mon crime absorbée, Frissonnant, à genoux, la
ir humble et doux, joignant ses petits doigts, Elle courait après les âmes charitables. De longs cheveux touffus chargeaient
ns les tuer, les étendre, Une épingle au cœur, deux à deux. Ainsi nos âmes restent pleines De vers sentis mais ignorés ; Vou
 ! disait-elle, ils m’ont pris mon cœur ! « Tant qu’il est parti, mon âme est absente. » Et l’enfant pensait : « Ma mère es
ssis au fond des bois, j’ai dîné de noisettes ; Mais cela m’a donné l’ âme d’un écureuil, Et puis, presque partout on me fai
de la vérité. 78. Vous aurez la foi qui enseigne l’immortalité de l’ âme . Cette conclusion est présentée un peu sèchement.
ume que le long usage des prospérités leur donne toujours ; sa grande âme ne parut point émue ; au milieu de la tristesse e
e plus grand de tous, c’est la paix que vous pouvez répandre dans nos âmes . Vous êtes comme ces sources limpides, cachées à
e, vous nous donnez le repos ; et si nous savons vous adorer avec une âme reconnaissante et un esprit intelligent, vous ajo
vre III, chap. ix : « Le voyager me semble un exercice profitable : l’ âme y a une continuelle exercitation à remarquer des
fond même de la doctrine de Platon sur le beau, cette ascension de l’ âme , qui, de la contemplation de la beauté sensible,
es nommer en gros. Quand l’esprit de l’homme descend dans le fond des âmes ou dans le fond des sciences pour y chercher les
ire que tout tend à faire triompher les sentiments religieux dans les âmes … Tous les penseurs solitaires, d’un bout du monde
Mme de Staël le besoin de se communiquer aux autres ; l’ardeur de son âme et les mouvements de son esprit se reflétaient da
qu’elle subit moins les conditions de la matière, et qu’elle saisit l’ âme plus directement par l’élément immatériel du son.
ède. (A. T.) 476. Rien n’est plus tragique que le spectacle de cette âme barbare vaincue par l’instinct maternel et ramené
renvoyée par tous les siècles : c’est l’éternel tourment des grandes âmes blessées par le spectacle de la vie ; c’est déjà
rable à la lumière du grand dogme spiritualiste de l’immortalité de l’ âme . Lamartine, lui aussi, a été heureusement inspiré
otre voix ne se mêle pas un jour à cette folle accusation ; que votre âme ne tombe point, à son tour, dans ce misérable déc
’homme qui s’est laissé aller au mal par les mille entraînements de l’ âme humaine, et on n’adore pas moins celui qui, malgr
tation du doute, rêveries, désenchantement, tout ce qui a passé par l’ âme de René, René, le type de la poésie personnelle,
tinue, non par imitation, mais parce que sa mélancolie est l’état des âmes d’élite au dix-neuvième siècle. » 558. Lamartine
à propos succéder des émotions douces, qui détendent et charment les âmes , aux mouvements terribles qui les ont agitées. 6
nullement inaccessible aux affections naturelles. La vertu douce et l’ âme pure d’Arsame, toujours fidèle à ses devoirs de s
e peut-être de cette scène d’Œdipe. Traits de caractère, mouvements d’ âme , détails touchants, un dernier trait, enfin, qui
ait privés d’une création neuve et originale. Pauline renferme en son âme le souvenir de ses premières préférences, et c’es
rassurait sa propre conscience en l’égarant. Il se fait alors dans l’ âme du spectateur, comme dans celle de Gusman, après
et des vices     D’un astre impérieux doit suivre les caprices     L’ âme est donc tout esclave : une loi souveraine Vers l
mpus n’y ont aucun droit. » 669. « L’amitié, a dit Aristote, est une âme qui habite deux corps. » 670. Ce morceau, d’un t
ans à peine, aux élégies voluptueuses, et en qui maintenant respire l’ âme des Archiloque, en qui revivent l’hyperbole de Ju
re que le poète prête à Agrippine. Celle-ci, touchée de la grandeur d’ âme de Cnéius, qui lui a tout révélé, renonce à pours
faiblement l’effet poétique et moral de cette poésie si neuve sur les âmes qu’elle venait charmer et baigner de ses rayons.
ésies d’alentour, pour sentir ce que ces élégies et ces plaintes de l’ âme avaient de puissance voilée sous leur harmonie éo
sentiment de pitié chrétienne, s’opposent fort bien au spectacle de l’ âme si troublée, si violente, de Louis XI. 779. « S
son expresse à saint Eutrope pour lui recommander et son corps et son âme , il fit ôter ce mot de l’âme, disant que c’était
pour lui recommander et son corps et son âme, il fit ôter ce mot de l’ âme , disant que c’était assez que le saint lui fît re
ssant errer sa vue étonnée et ravie, Offrant de toutes parts sa jeune âme à la vie Et sa bouche aux baisers ! 809. Les œ
adour. Des rois, des évêques, des guerriers, gisent à terre, et leurs âmes sont recueillies par des anges et des démons. A g
ec l’industrie, et, en second lieu que, l’ironie est une maladie de l’ âme qui la rend aveugle pour tout ce qui est beau. Un
37 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-10
, la métaphore, l’hyperbole, il donne l’idée d’un beau corps auquel l’ âme fait défaut. Les artifices de son noble langage l
sens, ou, pour le plus4, elle ne touche que légèrement le dehors de l’ âme . Si elle prend courage, et si elle se déborde que
ses ornements que de ses armes, et qu’elle songe davantage à gagner l’ âme pour toujours par une victoire entière, qu’à la d
ntiquité appelait cela puiser ses discours dans l’estomac1 et avoir l’ âme éloquente : elle a donné cette qualité à Ulysse,
eur racine. Et de fait, les aiguillons que Périclès laissait dans les âmes , les tonnerres qu’il excitait dans les assemblées
al et d’y rendre compte de leurs actions. Tibère a humilié toutes les âmes  ; il a dompté tous les courages ; il a mis sous s
es de désespoir. Il découvre à nu les inquiétudes et les peines d’une âme ennuyée de tout et mal satisfaite de soi-même, ab
le cabinet, c’est l’intérieur de l’homme, c’est le plus profond de l’ âme . Et là-dedans il y a une solitude affreuse et ter
38 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IV. Du Beau et des Plaisirs du Goût. »
hose de plus aimable, de plus séduisant ; elle n’élève point autant l’ âme  ; mais elle y répand une satisfaisante sérénité.
physionomie consiste dans cette expression fidèle des mouvements de l’ âme , du bon sens, de la vivacité, de la candeur, de l
qualités aimables. On peut observer qu’il est certaines qualités de l’ âme , qui, exprimées par les traits du visage, ou par
énérosité, toutes les vertus douces, en un mot. Elles excitent dans l’ âme de l’observateur une sensation de plaisir si semb
, soit dans les pensées. C’est un genre particulier qui excite dans l’ âme du lecteur une émotion douce et agréable, semblab
spect de la beauté dans les ouvrages de la nature. Il n’élève point l’ âme très haut, il ne l’agite que faiblement ; mais il
39 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Corneille 1606-1684 » pp. 310-338
rait dire avec Chimène : Le trouble de mon cœur ne peut rien sur mon âme . Il en résulte parfois qu’ils nous paraissent tr
Espagne féodale, et Rome républicaine ou impériale. Ses acteurs ont l’ âme , les mœurs, l’esprit, le langage de l’époque à la
encore en ces lieux. Avant que de payer le droit de la nature, Son âme , s’élevant au delà de ses yeux, Avait au créateur
emplissez un cœur qui vous peut recevoir ; De vos sacrés attraits les âmes possédées Ne conçoivent plus rien qui les puisse
et le ciel n’en connaissent point d’autre. Pauline. Adorez-le dans l’ âme , et n’en témoignez rien1. Polyeucte. Que je sois
est temps que ma douleur éclate4, Et qu’un juste reproche accable une âme ingrate ; Est-ce là ce beau feu ? Sont-ce là tes
, par pitié2, cherche à vous soulager ; Il voit quelle douleur dans l’ âme vous possède, Et sait qu’un autre amour en est le
égarde au moins ses pleurs, écoute ses soupirs ; Ne désespère pas une âme qui t’adore9 polyeucte. Je vous l’ai déjà dit,
mors de bride ? — Afin que, par contrainte, J’arreste la fureur de l’ âme en douce crainte. — Et pourquoy sous tes pieds fo
le de l’outrager sans le moindre danger, ce qui réunit la faiblesse d’ âme à la dureté du cœur. Vous ne lui avez pas fait de
ux frivoles   Quiconque en eux veut espérer ! 1. Adorez-le dans l’ âme . Pauline a la raison trop pure pour ne pas reconn
e à l’ardeur qui m’enflamme, Les intérêts du corps cèdent à ceux de l’ âme . Déployez vos rigueurs, brûlez, coupez, tranchez 
nouveau jour la fierté de Corneille. Nous sentons ici la griffe et l’ âme du lion. Le Cid en personne n’aurait pas parlé d’
es vers remplis de flamme, Dont le bon sens sublime élève, agrandit l’ âme , Ressuscite l’honneur dans un cœur abattu : Prove
40 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Chateaubriand, 1768-1848 » pp. 409-427
entre la religion et la société française. Ce livre, qui ramenait les âmes à la foi par l’imagination et la sensibilité, ren
(1805) fixa par des couleurs immortelles les principaux traits d’une âme qui souffrait d’un mal que son talent rendit cont
un désert, comme une grande pensée s’élève, par intervalles, dans une âme que le temps et le malheur ont dévastée. Je médit
ude des souvenirs, l’abondance des sentiments vous oppressent ; votre âme est bouleversée à l’aspect de cette Rome qui a re
parts les habitations des hommes : mais, dans ces régions sauvages, l’ âme se plaît à s’enfoncer dans un océan de forêts, à
on cher ami, vous et moi nous sommes convaincus de son existence. Une âme telle que la vôtre, dont les amitiés doivent être
accompli ou possédé une partie de ce qui excitait nos désirs, quelle âme humaine n’a en elle-même au bout d’un certain tem
rissable de tristesse, sinon un indice de la pente constante de notre âme , une sorte de témoignage irrécusable sur la direc
vérité, l’inutile effort vers le bien, le découragement inquiet de l’ âme qui s’élance vers la lumière et qui retombe, sont
Des différents objets la couleur affaiblie, Tout repose la vue, et l’ âme recueillie. Reine des nuits, l’amant devant toi v
Quand les semences de la religion germèrent la première fois dans mon âme , je m’épanouissais comme une terre vierge qui por
41 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Origine et principe des beaux-arts »
sprit, en leur faisant concevoir ses propres idées ; d’échauffer leur âme , en leur faisant éprouver ses propres sentiments.
isible les attributs du souverain créateur : il prêta un corps et une âme aux différents êtres sortis de ses mains, et les
entation ». Ainsi, quand nous lisons une description bien faite de l’ âme d’un scélérat, notre esprit est agréablement flat
é, et qu’il trouve que l’imitation est exacte et fidèle, voyant que l’ âme de ce scélérat ressemble à celle d’un ou de plusi
urs scélérats qui existent, ou qui peuvent exister. Il est vrai que l’ âme de ce scélérat, ainsi décrite, inspire à notre cœ
nous laisse intimement persuadés qu’elle ne doit jamais avilir notre âme  ; ce prosateur sera éloquent. Si le versificateur
42 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre IV. »
œurs, par lesquelles il s’attire la confiance et l’estime. Que votre âme et vos mœurs, peintes dans vos ouvrages, N’offren
ions. On entend généralement par passions, de vifs mouvements de l’ âme qui nous portent vers un objet ou nous en détourn
ions en littérature, c’est l’emploi que l’on fait des sentiments de l’ âme pour émouvoir et intéresser ; l’orateur s’en sert
drame des peuples ; la poésie lyrique peint les émotions intimes de l’ âme  ; le roman, les passions de la vie commune. L’élo
manier les passions en écrivant, il faut avoir l’imagination vive : l’ âme qui est fortement frappée, comme un timbre sonore
te. Qu’ils se laissent aller dans leurs compositions à ces élans de l’ âme  ; qu’ils ne prennent des passions humaines que ce
us laisser aller au mensonge ; c’est un vice odieux qui dégrade notre âme , qui nous avilit à nos propres yeux et aux yeux d
43 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Notions préliminaires » pp. 2-15
er, à un degré supérieur, les principales facultés ou puissances de l’ âme . Parmi ces facultés, nous citerons le génie ou à
ution. Le génie et le talent sont le produit des autres facultés de l’ âme . 7. Qu’est-ce que la sensibilité ? La sensibilit
ibilité ? La sensibilité est une disposition tendre et délicate de l’ âme , qui la rend facile à être émue, à être passionné
8. Qu’est-ce que l’imagination ? L’imagination est une faculté de l’ âme par laquelle on se représente, avec les circonsta
. Qu’est-ce que la mémoire ? La mémoire est la faculté que possède l’ âme de conserver les impressions et les images des ob
. 10. Qu’est-ce que le jugement ? Le jugement est cette faculté de l’ âme qui sert à comparer, à juger, et qui donne une ex
goût se fonde principalement sur la sensibilité : il faut avoir de l’ âme , dit Vauvenargues, pour avoir du goût. Cependant
44 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre II. Des qualités essentielles du poète » pp. 16-21
la sensibilité ? La sensibilité est cette disposition délicate de l’ âme qui fait qu’on s’émeut, qu’on se passionne facile
er la nature. Or, quel est l’état où l’homme est disposé à prêter une âme , du mouvement et de la vie aux objets qui l’entou
end présents à la pensée une foule d’objets propres à produire dans l’ âme de vives émotions. Elle communique aux objets une
entiment inconnu d’une ravissante surprise ; c’est enfin l’état d’une âme qui prend son essor au-dessus des intelligences v
oduire l’enthousiasme et l’inspiration. Plus un objet réveille dans l’ âme de souvenirs, d’espérances, de craintes, de press
45 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Pascal, 1623-1662 » pp. 56-71
ers retranchements. Ses Pensées sont inspirées par le feu sacré d’une âme éprise du vrai et dévouée au bien de l’humanité.
misérables, le même ordre de Dieu les oblige de prendre soin de leurs âmes criminelles ; et c’est même parce qu’elles sont c
scal.) Grandeur de l’homme Nous avons une si grande idée de l’ âme de l’homme, que nous ne pouvons souffrir d’en êtr
vons souffrir d’en être méprisés et de n’être pas dans l’estime d’une âme  ; et toute la félicité des hommes consiste dans c
homme est si visible, qu’il y en a qui ont pensé que nous avions deux âmes  ; un sujet simple leur paraissant incapable de te
s posthumes.) Joubert a dit : « Il faut que les pensées naissent de l’ âme , les mots des pensées, et les phrases des mots. —
ir la pensée par l’expression. Son style ne dit que ce qu’il a dans l’ âme . Ses idées ne sont point un jeu de son esprit, c’
me les faibles, Pascal fait effort pour se contenir ; l’ardeur de son âme ne paraît qu’à travers la sévérité de son esprit.
me ne paraît qu’à travers la sévérité de son esprit. Oui, c’est par l’ âme que Pascal est grand et comme homme et comme écri
grand et comme homme et comme écrivain : le style qui réfléchit cette âme en a toutes les qualités, la finesse, l’amère iro
46 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nicole, 1625-1695 » pp. 72-75
répugnait à son caractère. Ses Essais de morale sont le miroir de son âme tendre et recueillie. M. de Maistre les déclare u
s, il faudrait désespérer de pouvoir conserver la tranquillité de son âme si on l’attachait à ce moyen. Il faut donc s’atte
nous ébranlent, nous troublent, nous renversent et font sortir notre âme de son assiette ? Il faut donc les souffrir avec
uffrir avec patience et sans s’émouvoir, si nous voulons posséder nos âmes , comme parle l’Écriture, et empêcher que l’impati
lieu qu’il n’y a que notre volonté qui puisse donner entrée dans nos âmes aux maladies de l’esprit. Nous ne devons pas seul
47 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Malherbe 1555-1628 » pp. 302-309
oir en sacrifice au démon3 de la France Les fronts trop élevés de ces âmes d’enfer4 ; Et n’épargne contre eux, pour notre dé
de Richelieu. Paraphrase d’un psaume 2 N’espérons plus, mon âme , aux promesses du monde ; Sa lumière est un verre
rgueilleux étonnait l’univers ; Et, dans ces grands tombeaux où leurs âmes hautaines   Font encore les vaines,   Ils sont ro
etrouve encore dans cet autre fragment : Allez à la malheure, allez, âmes tragiques, Qui fondez votre gloire aux misères pu
orgueilleux éblouit l’univers ; Et dans ces grands tombeaux, où leurs âmes hautaines   Font encore les vaines,   Ils sont ma
 ! 3. Il veut dire le bon génie de la France. 4. Les fronts de ces âmes . L’expression est mal venue. Il s’agit ici des hu
48 (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français
à définir d’une manière absolue, parce que le sentiment, qui en est l’ âme , échappe à la définition par sa mobilité, son ind
type excellent de beauté, a dit Cicéron, où se fixaient les yeux et l’ âme de Phidias, et d’après lequel se dirigeait sa mai
étiques qui les rend éternellement jeunes et qui fait passer dans nos âmes les passions exprimées avec la langue du génie, p
à-dire le goût du bien, qui anime le poëte, et qui développe dans les âmes les sentiments honnêtes et les pensées généreuses
armonieuse, musicale, presque toujours rhythmée, qui aide à toucher l’ âme en charmant l’oreille. Langue poétique. — Cette
lui donner le nom de poëme, et cependant, ce livre a été écrit avec l’ âme d’un poëte. La versification est donc un instrume
sie. — Dans la littérature, qui n’est autre chose que le langage de l’ âme , les genres correspondent aux formes diverses de
ormes diverses de la pensée et aux mouvements de la sensibilité. Si l’ âme est toute à la réflexion, si l’intelligence et la
sse se prêtent mieux à l’analyse et à l’exposition de la vérité. Si l’ âme , vivement émue, s’abandonne aux élans de la passi
t, prend le nom de poésie. L’inspiration poétique est mobile comme l’ âme , et les genres poétiques sont l’expression de cet
L’art poétique, qui exige encore chez le critique quelque chose de l’ âme du poëte, est le recueil des observations faites
t avec Pindare ces victoires des jeux Olympiques, qui passionnaient l’ âme ardente d’un peuple artiste et libre. De ces subl
’intervention des puissances surnaturelles, Tout prend un corps, une âme , un esprit, un visage ; Chaque vertu devient une
ces du poète, elle peint la mélancolie et les angoisses infinies de l’ âme . Quant aux genres tout à fait inférieurs de notre
ssion ou qu’elle soit impuissante à rendre les grands mouvements de l’ âme . En étudiant les caractères de la poésie, nous av
oëtes. Nous retrouverons la passion dans l’éloquence, dont elle est l’ âme  ; nous la rencontrerons encore, à des degrés diff
la description du système du monde, dans l’analyse des facultés de l’ âme et la démonstration de la vérité. Buffon, peintre
expriment par les mouvements de la passion et par les effusions de l’ âme les vives émotions que fait naître en eux l’étude
veilles du monde extérieur, et ramenées plus tard aux phénomènes de l’ âme et aux lois de la morale, ont créé la philosophie
secret de toutes les autres. La philosophie analyse les facultés de l’ âme dans la psychologie. Elle montre dans la logique
 Pouvait-il faire à Dieu un plus beau sacrifice que de lui offrir une âme pure de l’iniquité de son siècle, et dévouée à so
ions. —  « On sait, dit encore Rollin, que les passions sont comme l’ âme du discours ; que c’est ce qui lui donne une impé
misère, l’amour pour la vertu. Voilà ce que Platon appelle agir sur l’ âme de l’auditeur et émouvoir ses entrailles. » (Féne
rbare, un cœur comme le tien ; Et si tu veux enfin que je t’ouvre mon âme , Rends-moi mon Curiace, ou laisse agir ma flamme.
n beau semblant de ferveur si touchante Cacher un cœur si double, une âme si méchante ? Et moi qui l’ai reçu gueusant et n’
Toute œuvre où l’homme met quelque chose de ses sentiments et de son âme , pour toucher l’âme d’autrui, demande une étude p
mme met quelque chose de ses sentiments et de son âme, pour toucher l’ âme d’autrui, demande une étude profonde des mœurs et
t savoir les présenter, les nuancer, les ordonner… il faut agir sur l’ âme , et toucher le cœur en parlant à l’esprit. » Dis
nes, quand la confusion s’est répandue dans tous les esprits et que l’ âme découragée est tentée de s’écrier avec le grand p
n général, de l’espace, de la matière, du mouvement et du temps, de l’ âme , de l’esprit humain, des sentiments, des passions
me notre langage, par le choix excellent des termes, comme il élève l’ âme , l’éclaire et la fortifie par la beauté des pensé
a terre à regret s’en tapisse et s’en peint, Ibid. Là se suspend son âme , et ne scait que résoudre. Livre VI L’horreur, co
) « Loin du commerce des affaires et de la société des hommes, — les âmes sans force aussi bien que sans foi, — qui ne save
blime que dans l’antiquité, s’il n’avait commenté à part, avec plus d’ âme encore et plus d’enthousiasme, les beautés des Pè
y répondre. « Que restait-il à notre princesse, que restait-il à une âme qui, par un juste jugement de Dieu, était déchue
n emploi rare et difficile. 3° Exclamation. — C’est un cri subit de l’ âme profondément émue. « O spectacle merveilleux, et
ne sais quoi de sombre et de farouche, qui exprime les fureurs de son âme  ; il pousse du fond de sa tristesse des paroles e
saisissements, où l’on ignore si c’est le corps qui se dissout, ou l’ âme qui sent l’approche de son juge ; il soupire prof
e d’elle-même, tout son corps frémit ; et, par ce dernier effort, son âme infortunée s’arrache comme à regret de ce corps d
onse d’Alceste furieux à Célimène : Que toutes les horreurs dont une âme est capable À vos déloyautés n’ont rien de compar
49 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491
itique commence par aimer les beaux arts d’un amour sincère ; que son âme en ressente les nobles impressions ; qu’il entre
Grand, n’avait été soutenu que par des favoris et des ministres. Son âme , que l’on croyait subjuguée par la mollesse et le
nt même au milieu des faiblesses et des vices, et porté dans quelques âmes jusqu’à la vertu la plus sublime. La magistrature
cette magnificence si triste, cette pompe si vaine consternaient les âmes avant même que l’orateur eût parlé. Mais si le rè
s ; ils choisissaient même parmi les Grecs ; ils avaient le goût et l’ âme de Virgile. Bossuet, d’un génie plus vaste et plu
nguer les beautés et les défauts des productions qu’il juge, mais une âme qui se passionne pour les uns et s’irrite des aut
ais une âme qui se passionne pour les uns et s’irrite des autres, une âme que le beau ravit, que le sublime transporte, et
cable de son ennui. » 1. Le goût est la conscience littéraire de l’ âme 2. Parfait. Que de gens se permettent de régente
50 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre IV. Du genre dramatique. » pp. 252-332
ides compositions, symétriques, tirées au cordeau, sans intérêt, sans âme , sans accent, et qui veulent se faire admirer uni
ure, la candeur, la sensibilité, la noblesse et surtout la grandeur d’ âme  ? La comédie corrige les mœurs en amusant : ride
ses agréables, ce trouble inquiétant, ces désirs, ces alarmes : car l’ âme ne pourrait pas être remplie d’un même sentiment
u’il soit imprévu, parce que l’intérêt ne se soutient qu’autant que l’ âme est suspendue entre la crainte et l’espérance. Le
êt languit ; et l’on peut dire de l’intérêt ce qu’un poète a dit de l’ âme , que c’est un feu qu’il faut nourrir, et qui s’é
usqu’au dernier degré de pathétique et de chaleur. On a éprouvé que l’ âme des spectateurs peut suffire à l’attention, à l’i
agique soit héroïque, il faut qu’elle soit l’effet d’une qualité de l’ Âme portée à un degré d’élévation extraordinaire. L’h
ïsme est un courage, une valeur, une générosité qui est au-dessus des âmes vulgaires. C’est Auguste qui pardonne à Cinna ; c
plus grands ressorts qui paissent être mis en jeu pour émouvoir notre âme . 470. Comment le poète tragique excite-t-il la te
ète tragique excite-t-il la terreur ? La terreur est un trouble de l’ âme craignant qu’il n’arrive quelque malheur. Ce sent
ur. Ce sentiment, le plus tragique et le plus agissant sur les fortes âmes des peuples de l’antiquité, a ses germes profonds
u monde. Le poète tragique doit, pour exciter ce sentiment dans notre âme à l’égard du personnage auquel nous nous intéress
a pitié peut-elle être mise en jeu ? La pitié est le sentiment d’une âme qui s’attendrit sur les malheurs d’autrui. C’est
r lequel on s’intéresse, il ne manquera pas d’exciter la pitié dans l’ âme du spectateur. C’est ainsi que Racine sait si bie
on est le plus noble des sentiments que la poésie puisse inspirer aux Âmes honnêtes. Comme exemple de ce genre appelé admira
situations de quelques moments de joie et d’espérance qui relèvent l’ âme pour la faire retomber avec plus de force. 474. Q
s tragiques ? Les passions sont des mouvements, des agitations que l’ âme éprouve pour ou contre un objet, une action quelc
lons pour être émus par la représentation vive de ces sentiments de l’ âme , et quelque habileté que le poète ait déployée da
e qui parle est sous l’impression d’une passion qui remplit toute son âme , ou dans un moment d’enthousiasme. 481. La variét
intérêt vif et touchant, mais qui, par intervalles, laisse respirer l’ âme . 492. Donnez une idée de l’opéra qui est fondé su
ves, il exprime le choc des passions, les mouvements interrompus de l’ âme , l’égarement de la raison, les irrésolutions de l
la chaîne des idées est rompue, et à chaque instant il s’élève dans l’ âme un mouvement subit et nouveau. Pour cette partie
les objets autrement qu’ils ne sont, et affaiblit, amollit, énerve l’ âme . Aristote l’appelle le souffle des passions, fla
51 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre IX. De l’élégie. »
ons tantôt vives et entrecoupées, comme des sanglots qui partent de l’ âme  ; tantôt douces et harmonieuses, comme les soupir
t caresse l’image de la mort. L’écueil de l’élégie, c’est d’énerver l’ âme  : malgré le soulagement passager qu’elle procure,
id l’expression la plus vraie et la plus touchante de la douleur de l’ âme , tempérée par les élans de la foi et de l’espéran
ues de civilisation où les, malheurs publics et privés pèsent sur les âmes , les replient sur elles-mêmes et les découragent 
52 (1870) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices par Gustave Merlet,... à l'usage de tous les établissements d'instruction. Cours moyens, grammaire et enseignement spécial. Première partie : prose
’une volonté vaillante, d’un cœur honnête, d’un esprit droit et d’une âme saine. GUSTAVE MERLET.   EXTRAITS DES CLASSIQUES
solennité jusqu’à l’emphase. Il donne l’idée d’un beau corps auquel l’ âme fait défaut, et les artifices de son noble langag
la place où l’on donne des couronnes. Voilà le style de ces grandes âmes , qui méprisaient la mort comme si elles eussent e
u relâche, et non pas dans les supplices et dans les tourments. O mon âme , que d’honneur et de gloire ! O mon imagination,
rrait dire avec Chimène : Le trouble de mon cœur ne peut rien sur mon âme . Aux peintures généreuses du cœur humain, il sut
’Espagne féodale et Rome républicaine ou impériale. Ses acteurs ont l’ âme , les mœurs, l’esprit, le langage de l’époque à la
se trouve quelque chose qui peut façonner132 l’esprit et fortifier l’ âme est celle que j’aime le plus. Surtout j’ai une ex
nt tout le monde.143 L’intrépidité est une force extraordinaire de l’ âme qui l’élève au-dessus des troubles, des désordres
il nous découvre aussi pourtant, sous ses œuvres, la cordialité d’une âme généreuse, éclairée, tolérante, indulgente, digne
hacun le faisoyent révérer ; Il avoit le cœur grand, l’esprit beau, l’ âme belle ; Et ce sont des sujets279 à toujours le pl
langue que parleront les maîtres. Ses Pensées sont inspirées par une âme chrétienne, éprise du vrai, et dévouée au bien de
répugnait à son caractère. Ses Essais de morale sont le miroir de son âme tendre et recueillie. Si l’on n’y trouve ni la vi
sont cachées, mais qui sont très-réelles. Il se trouve dans certaines âmes une plénitude de volonté358 qui renferme l’essenc
e qui nuit à la santé. Il n’en est pas de même dans les aliments de l’ âme . Nous n’avons point naturellement de goût spiritu
s qui sont l’ornement d’une raison solide. Son cœur valut son esprit. Ame chevaleresque, elle resta fidèle à l’infortune tr
t toujours mourant : il me semblait qu’on m’arrachait le cœur393 et l’ âme  ; et en effet, quelle rude séparation ! Je demand
e étant faits l’un pour l’autre. Dès lors, l’illustre prélat devint l’ âme de son siècle, et mérita ce titre de Père de l’Ég
oir. Jamais il n’eut souci de l’éloge. Édifier, éclairer, diriger les âmes fut son unique ambition, et c’est de lui qu’on pe
un si beau rayon de la puissance qui la soutient ; et qu’ainsi notre âme , supérieure au monde et à toutes les vertus qui l
us-mêmes, nous retirant de tant d’objets inutiles dans lesquels notre âme s’est elle-même si longtemps dissipée ? Ce sera s
ncipe qui est Dieu ; qui voit Aristote louer ces heureux moments où l’ âme n’est possédée que de l’intelligence de la vérité
prince parut un autre homme : touchée d’un si digne objet, sa grande âme se déclara tout entière ; son courage croissait a
it porté dans sa chaise572, et, malgré ses infirmités, montrer qu’une âme guerrière est maîtresse du corps qu’elle anime ;
fait trouver quelque chose de nouveau dans la retraite, et enfonce l’ âme plus profondément dans les vues de la Foi. Il me
sert à l’homme, dit-il, de gagner le monde, si cependant il perd son âme  ? et quel gain pourra le récompenser605 d’une per
hef, dont ils ne savent pas les intentions632 ; c’est une multitude d’ âmes , pour la plupart mercenaires633, qui, sans songer
i se dissipent ; c’est la partie la plus vive et la plus subtile de l’ âme qui s’appesantit, et qui semble vieillir avec le
d’un apôtre, et une austérité chrétienne que tempère l’onction d’une âme évangélique. Écrivain juste, clair, exact, uni, p
trine et par l’exemple. Ni Dieu, ni le roi ne nous ont donné charge d’ âmes . Sanctifiez la vôtre, et soyez sévère pour vous s
ant à Madame de Maintenon un Mémoire sur les misères du royaume ? Son âme , prompte à s’exalter, était de celles qui font le
i grand fonds ne se peut bien faire que lorsque tout s’imprime dans l’ âme naturellement et profondément, que la mémoire est
ul cœur, une même félicité, qui fait comme un flux et reflux dans ces âmes unies. Dans ce ravissement divin, les siècles cou
toute à tous882. Il faut se familiariser avec les défauts des bonnes âmes , et les laisser tranquillement jusqu’à ce que Die
nt, on arracherait le bon grain avec le mauvais. Dieu laisse dans les âmes les plus avancées883 certaines faiblesses, sembla
e quelle profondeur a été l’ouvrage des hommes. Dans les plus grandes âmes , Dieu laisse aussi des témoins, ou restes de ce q
séve et leur force à toutes les vertus et à toutes les qualités de l’ âme , même suivant le monde. Un homme livré à sa molle
ne sais quoi de sombre et de farouche qui exprime les fureurs de son âme  ; il pousse, du fond de sa tristesse, des paroles
s saisissements où lion ignore si c’est le corps qui se dissout, ou l’ âme qui sent rapproche de son juge ; il soupire profo
re d’elle-même, tout son corps frémit, et, par ce dernier effort, son âme infortunée s’arrache comme à regret de ce corps d
s qui viennent toujours nous reprocher les horreurs secrètes de notre âme  ; des songes funestes nous remplissent d’images n
t Job, succède à l’instant à une vaine espérance de plaisir dont leur âme s’était d’abord flattée. Toute leur vie n’est qu’
el, une langue nette et saine : tels sont ses traits distinctifs. L’ âme du licencié Garcias Avant que d’entendre l’his
a laver, et ils lurent ces paroles castillanes : « Ici est enfermée l’ âme du licencié Pierre Gardas. » Le plus jeune de ces
t de toute sa force : « Rien n’est plus plaisant : ici est enfermée l’ âme  ; une âme enfermée ! je voudrais savoir quel orig
sa force : « Rien n’est plus plaisant : ici est enfermée l’âme ; une âme enfermée ! je voudrais savoir quel original a pu
comme elle était auparavant, et reprit le chemin de Salamanque avec l’ âme du licencié. Qui que tu sois, ami lecteur, tu vas
onne le mouvement et la vie. Elle ornait tous les spectacles, était l’ âme des fêtes, des plaisirs, des bals, et y ravissait
ettre dans l’esprit que Dieu, qui est un être très-sage, ait logé une âme , surtout une âme bonne, dans un corps tout noir.
it que Dieu, qui est un être très-sage, ait logé une âme, surtout une âme bonne, dans un corps tout noir. On peut juger de
isé, vient seul à mon secours : quelle instruction1105 ! » La bonté d’ âme de Colin développa dans le cœur de Jeannot le ger
re directeur pour ce royaume des belles-lettres ; vous êtes une belle âme à diriger. Continuez dans le bon chemin, travaill
Paris est un gouffre où se perdent le repos et le recueillement de l’ âme , sans qui1142 la vie n’est qu’un tumulte importun
88 sur laquelle est imprimé le caractère de sa dignité ; l’image de l’ âme y est peinte par la physionomie ; l’excellence de
e qui peut plaire, pour le mettre à portée des autres sens. Lorsque l’ âme est tranquille, toutes les parties du visage1192
ie des pensées, et répondent au calme de l’intérieur ; mais lorsque l’ âme est agitée, la face humaine devient un tableau vi
es avec autant de délicatesse que d’énergie, où chaque mouvement de l’ âme est exprimé par un trait, chaque action par un ca
lles se peignent et qu’on peut les reconnaître : l’œil appartient à l’ âme plus qu’aucun autre organe ; il semble y toucher
e ; il les transmet par des traits rapides qui portent dans une autre âme le feu, l’action, l’image de celle dont ils parte
rme au moins les ennuis du cloître1258, et porte de la gaîté dans les âmes innocentes et captives1259. Une absence à l’ac
uelle vous trouverez du rouge, avec quelques pots de pommade de Rome. Ame candide, personne nette et fraîche n’a pas besoin
ligence mille fois plus distinctes encore que n’est la certitude de l’ âme , nier l’existence d’un Dieu est mille fois plus f
s. Toutefois, il faut lui savoir gré d’avoir admirablement parlé de l’ âme et de Dieu à un siècle où il y eut des matérialis
es vagues et l’agitation de l’eau, fixant mes sens et chassant de mon âme toute autre agitation, la plongeaient dans une rê
ment continu qui me berçait, et qui, sans aucun concours actif de mon âme , ne laissait pas de m’attacher au point qu’appelé
te aux sens une impression de fraîcheur qui semble pénétrer jusqu’à l’ âme . Il y a là une demi-heure d’enchantement auquel n
tes avoir pour la vie contemplative, et qui n’est qu’une paresse de l’ âme , condamnable à tout âge et surtout au vôtre1387.
e tour spirituel de la Bruyère, il nous touche par l’accent ému d’une âme fière, indépendante et haute dans une destinée tr
ue je vois autour de moi toutes les passions qui se promènent, et mon âme s’afflige et se trouble à la vue de ces infortuné
x-mêmes, et leur cœur est toujours serré. Donnez plus d’essor à votre âme , et n’appréhendez rien des suites1416. L’amour
dez rien des suites1416. L’amour des lettres On ne peut avoir l’ âme grande, ou l’esprit un peu pénétrant, sans quelqu
at de ses descriptions et sa douceur harmonieuse, il ravit toutes les âmes sensibles. En 1788, parut son quatrième volume, q
ntelligentes : c’est de ne considérer dans les écoliers que de jeunes âmes , et dans les maîtres que des pasteurs d’enfants,
t on ne sait quelle peur attachée à notre sensibilité, qui fait que l’ âme , comme la fleur, son image, se replie et se recèl
fleurs, où nul souffle ne peut entrer ; un charme qu’on porte en son âme , et qu’elle applique à toutes choses, en sorte qu
s : Corinne, roman dont les fictions recouvrent les confidences d’une âme supérieure ; et l’Allemagne, tableau brillant d’u
sipe ; le voyageur éprouve une terreur secrète qui, loin d’abaisser l’ âme , donne du courage et élève le génie. Des aspects
le qui rentre dans ton Eternité.1584 Napoléon 1769-1821 Toute âme supérieure, au moment où elle s’anime, peut se di
e la nuit dans l’anxiété de sauver ou de voir périr ces malheureux. L’ âme était entre l’éternité, l’océan et la nuit. A 5 h
s dont il faut s’assurer, avec précaution toutefois ; le secret est l’ âme de toute opération militaire. A minuit on monte à
ns sa vie comme dans ses œuvres les douloureuses contradictions d’une âme altière, ardente, incapable d’équilibre, et obsti
ression dominante qu’il nous laisse est pénible et triste ; c’est une âme fébrile dans un corps malade. L’impiété Il s
 : « Je ne crois point, » se trompe souvent. Il y a bien avant dans l’ âme , jusqu’au fond, une racine de foi qui ne sèche po
and vous avez prié, ne sentez-vous pas votre cœur plus léger et votre âme plus contente ? La    prière rend l’affliction mo
te languissante. Il y a toujours des vents brûlants qui passent sur l’ âme de l’homme et la dessèchent. La prière est la ros
urs que Job a déplorés dans sa douleur toute prophétique, et dont son âme ne pouvait soutenir le poids ; mais au bout est l
t c’est beaucoup. Vous la jugez trop défavorablement ; sans doute les âmes y sont, comme partout, affaiblies par l’égoïsme,
laisse l’autre, quelque chose de profondément touchant qui pénètre l’ âme d’un sentiment de bienveillance que la sécheresse
t dans le cœur des peuples asservis. Il releva par l’enthousiasme des âmes abattues par l’oppression. Parlant au nom de l’hu
ourante au milieu des pompes et des dangers de la cour ; soit que ton âme s’élance avec celle de Condé et partage les ardeu
profond. Que reste-t-il, en effet, du génie, de l’imagination et de l’ âme de la plupart des hommes qui ont matériellement d
t à la perfection, ce sentiment du beau, du bien et du vrai qui est l’ âme du talent. La nature parle à l’âme Tout ce q
au, du bien et du vrai qui est l’âme du talent. La nature parle à l’ âme Tout ce qui existe est animé. La matière est m
pes les plus grossières1683. Contemplons la nature avec les yeux de l’ âme aussi bien qu’avec les yeux du corps : partout un
cultes souvent monstrueux ? qui leur a enseigné qu’ils possèdent une âme , et une âme libre, capable de faire le mal, mais
ent monstrueux ? qui leur a enseigné qu’ils possèdent une âme, et une âme libre, capable de faire le mal, mais capable auss
s ardente confiance : « Mon Dieu, j’ai espéré en vous ; je remets mon âme entre vos mains. » Elle croyait qu’on l’exécutera
tant que leur esprit, parce que l’on gouverne et l’on combat avec son âme tout entière. Mais entendons toutefois que gouver
re charger à la tête d’un régiment : autrement il faudrait donner une âme et un esprit à trop de gens. L’homme appelé à com
n jour ou l’autre, aperçu avec effroi dans quelque coin reculé de son âme la petite semence où, sans le soin vigilant de la
el sentiment de fraîcheur délicieuse s’insinuait jusqu’au fond de mon âme . J’oubliais mon temps ; je me croyais presque le
llant, nous soupirons et nous ne l’achetons pas.1730 La nature, l’ âme et dieu S’il est vrai que l’univers tout entie
est vrai que l’univers tout entier ne soit rien en comparaison d’une âme , parce qu’une âme se connaît et que l’univers ne
ivers tout entier ne soit rien en comparaison d’une âme, parce qu’une âme se connaît et que l’univers ne se connaît pas1731
e âme se connaît et que l’univers ne se connaît pas1731, l’étude de l’ âme ne sera-t-elle pas toujours la première et la plu
à l’utilité de nos arts, c’est une grande chose, assurément, et notre âme même y trouve un témoignage authentique de sa sup
’est par elle que la science connaît l’univers et s’en empare. Mais l’ âme qui étudie et connaît tout, a le privilège de s’é
té, dont il était et se sentait l’égal. Ce contraste plaisait à cette âme blasée et à cet esprit curieux. Il l’eût trouvé s
s évoquait sans effort comme sans orgueil, et ils venaient dans cette âme qui était de leur rang, sans s’inquiéter si leur
e la tempête, comme elle dominait alors la tempête elle-même dans les âmes que ranimait ce cantique, qui ne sera jamais chan
es siècles ne lui avait ôté la jeunesse du corps et la virginité de l’ âme . Je l’ai vu, je l’ai aimé. Il m’a parlé de vertu,
lus déchoir par les revers extérieurs, sans prouver que la grandeur d’ âme était vaine, et son habilité une simple chance he
lle commença de la sorte : « Charles-Baptiste ! le Christ reçoive ton âme  ! — Vivre, c’est souffrir. — Tu vas clans un lieu
tes jours sont des dimanches. —  Charles-Baptiste, le Christ ait ton âme  ! — Ton fils gouverne ta maison. — J’ai vu tomber
a. Il serait difficile de définir ce qui se passa en ce moment dans l’ âme d’Orso ; mais la présence de l’ennemi de son père
, les excès ou les fatigues. Rien n’est perdu de la délicatesse d’une âme si elle se retrouve sensible en présence de Virgi
; c’est vouloir habiter et marquer son rang dans le monde des grandes âmes  : et pourtant n’est-ce pas risquer, avec la grand
demande tout ce que votre esprit a de pénétration, tout ce que votre âme a d’ouverture. Si par l’étude patiente de ce que
Qui vont tomber. 28. Il les compare à des malades, qui rendraient l’ âme , en passant d’un lit à un autre. 29. Ils ne lai
é par son caractère au-dessus des jugements humains, il abandonne aux âmes communes le mérite d’une vie suivie et uniforme,
ns étymologique. Il veut dire ce qui détourne l’homme de soi, jette l’ âme hors d’elle-même. 298. Accable ; c’est le mot,
ce, son impuissance, son vide. Incontinent, il sortira du fond de son âme l’ennui, la noirceur, le chagrin, le dépit, le dé
du combat contre les passions. Elle est le règne de la justice dans l’ âme , sa conformité acquise et constante à la nature d
réflexions. «  La réflexion, dit un Père de l’Eglise, est l’œil de l’ âme ; c’est par elle que s’introduisent la lumière et
ce sera assez tôt d’y aller passer le carême pour la nourriture de l’ âme et du corps. » 415. Attrapée ; ce sont termes
yeux de Dieu que de vains ornements ; Il ne s’abaisse point vers des âmes si hautes, Et la vertu sans eux est de telle vale
cheminées de l’enfer. Voulez-vous voir une image de l’enfer, et d’une âme damnée, regardez un pécheur. » Plus loin, il appe
’avons sous la main l’appareil de l’enfer ; Dût le bourreau manquer l’ âme en fera l’office ; Le remords saura bien se charg
âce, et avait alors le cœur plein d’amertume. Bossuet s’adresse à une âme religieuse, qui n’attend plus rien du côté de la
ade. Ici, il emploie les dérivatifs, à savoir les nobles soucis d’une âme guerrière. 604. Quelle discrétion, et quelle élo
us subtile de l’amour de nous-mêmes si profondément enraciné dans nos âmes , par une triste fatalité, il s’insinue, non-seule
mutuels. La Bruyère dit encore : L’incivilité n’est pas un vice de l’ âme  ; elle est l’effet de plusieurs vices, de la sott
mportons de cette vie que la perfection que nous avons donnée à notre âme  ; nous n’y laissons que le bien que nous avons fa
us. Faites en sorte surtout de ne point laisser s’éteindre dans votre âme cette espérance que la foi et la philosophie allu
ée, un ciel, Que ne parcourent pas de longs ruisseaux de miel, Où les âmes des bons, de Dieu seul altérées, D’un nectar éter
approchent pas encor du fortuné séjour Où le regard de Dieu donne aux âmes le jour ; Où jamais dans la nuit ce jour divin n’
ns le ciel ? la mort avec la vie ? — Oui, des corps transformés que l’ âme glorifie ! L’âme, pour composer ces divins vêteme
ort avec la vie ? — Oui, des corps transformés que l’âme glorifie ! L’ âme , pour composer ces divins vêtements, Cueille en t
ieux accords, So mêlent sous ses doigts et composent son corps : Et l’ âme , qui jadis esclave sur la terre A ses sens révolt
yle simple. 878. Ouvre les yeux, par un subit repentir. 879. Quelle âme vraiment évangélique ! 880. Fénélon terminait ai
goûter à son lecteur ; c’est un ami qui s’approche de vous, et dont l’ âme se répand dans la vôtre ; il tempère, il suspend
saint ministre s’entretient avec l’agonisant de l’immortalité de son âme  ; et la scène sublime que l’antiquité entière n’a
Le sacrement libérateur rompt peu à peu les attaches du fidèle ; son âme , à moitié échappée de son corps, devient presque
comment ailleurs Massillon indique le remède de cette maladie. « Les âmes justes qui vivent dans l’ordre, elles qui ne donn
 : « C’est rand pitié quand le valet chasse le maître ; au reste, mon âme est à Dieu mon cœur au roi et mon corps entre les
iarches ; c’est lui qui par son sang et ses exemples a transmis à mon âme ses principaux traits et ses maîtresses formes. A
, parler de tout, ne douter de rien ; n’habiter que les dehors de son âme , et ne cultiver que la superficie de son esprit ;
ntiments, des pensées, des habitudes morales de la personne. 1189. L’ âme éclaire les traits du visage. 1190. Comparez Fén
ipales lignes du corps, Buffon revient à la physionomie où se peint l’ âme . 1193. Pathétique (du grec παθος, passion) signi
des créatures vivantes. 1207. Je ne me fierais guère à sa grandeur d’ âme , en dépit des légendes sur le lion d’Androclès. L
besoin de maître ; le serin, on le serine. 1250. Oui, mais moins d’ âme . Ce n’est qu’un gosier adroit, une boîte  à musiq
t on ne sait quelle peur attachée à notre sensibilité, qui fait que l’ âme , comme la fleur qui est son image, se replie et s
s leçons. 1382. Parmi des souffrances trop réelles, Rousseau avait l’ âme d’un malade imaginaire. 1383. Il composait alors
fin toutes les images du malheur des hommes réveillent la pitié d’une âme tendre, contentent le cœur, et plongent l’esprit
il eût cédé à la plus tendre conviction, il ajouta : « Que ferait une âme isolée dans le ciel même ? » Ces mots touchants f
plus agréablement à son mal. Le premier des biens lui manquait : son âme semblait tenir à ses organes par des attaches si
y a autant de vrai courage à souffrir avec constance les peines de l’ âme , qu’à rester ferme sous la mitraille d’une batter
paraître devant mon Créateur ; mais j’espère qu’il aura pitié de mon âme et me pardonnera mes fautes, comme je pardonne, a
t, Et, donnant un langage à toute créature, Prête, pour l’adorer, mon âme à la nature. Seul, invoquant ici son regard pater
sa figure vous paraîtra belle. C’est qu’elle exprime la beauté de sou âme . Peut-être en toute autre circonstance la physion
e de cet homme est-elle commune, triviale même ; ici, illuminée par l’ âme qu’elle manifeste, elle s’est ennoblie, elle a pr
ire la ciguë, s’entretenant ave ; ses disciples de l’immortalité de l’ âme , et alors ses traits paraîtront sublimes. » 16
nclinations partagent leur application, soit que la faiblesse de leur âme les empêche d’employer la force de leur esprit, o
nfant lui-même doit s’habituer déjà à regarder attentivement dans son âme et son cœur. 1725. L’attention fait la principal
  Ainsi devise et pense chacun. » 1816. Le moi, c’est la personne, l’ âme même. Ces beaux esprits sont pour la plupart des
cliné devant ces questions redoutables où son esprit s’arrête, où son âme s’émeut par cela même qu’elle ne les peut dépasse
n’imaginent que ceux des sens ! Faute de connaître les plaisirs de l’ âme qui durent, ils courent après des plaisirs passag
53 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre I. — Rhétorique »
ce est le talent de bien dire, c’est le talent de faire passer dans l’ âme des auditeurs, et d’y imprimer avec force les sen
s d’éloquence remarquables qui peignent fortement les mouvements de l’ âme , et qui en sont comme les éclairs rapides et brûl
toire sous le charme. Massillon, par exemple, ébranle puissamment les âmes par l’éloquence continue qui règne dans son admir
République ? Aussi Euripide appelait-il l’éloquence la souveraine des âmes . Et en effet, on doit reconnaître qu’elle élève a
é toutes les volontés, soumet tous les cœurs, et règne sur toutes les âmes avec une puissance absolue. Mais la mission d’un
54 (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique
al et d’y rendre compte de leurs actions. Tibère a humilié toutes les âmes , il a dompté tous les courages5, il a mis sous se
es de désespoir. Il découvre à nu les inquiétudes et les peines d’une âme ennuyée de tout, et mal satisfaite de soi-même, a
du supplice, c’est l’intérieur de l’homme, c’est le plus profond de l’ âme . Et là-dedans il y a une solitude affreuse et ter
t d’aller faire de votre bouche celui qui a la conduite de toutes les âmes . Lettres 20, II, 11. Descartes (1596-1650.)
obligé de faire pour l’amour d’eux tout ce qu’ils veulent ; mais une âme forte et généreuse, comme la vôtre, sachant la co
uer ce qui est vrai de ce qui est faux. Ils laissent entrer dans leur âme toutes sortes de discours et de maximes ; ils aim
les raisons de ces philosophes ne sont pas plus capables d’empêcher l’ âme de se rendre à la vérité, lorsqu’elle en est fort
mpe encore davantage. L’intrépidité est une force extraordinaire de l’ âme , qui l’élève au-dessus des troubles, des désordre
et notre premier devoir dans la vie est de chercher si nous avons une âme immortelle ou non. Toute notre conduite en dépend
e cherchent parce qu’elles ne le connaissent pas. L’immortalité de l’ âme est une chose qui nous importe si fort, qui nous
que voient les personnes les moins éclairées. Il ne faut pas avoir l’ âme fort élevée pour comprendre qu’il n’y a point ici
choses. Je ne sais ce que c’est que mon corps, que mes sens, que mon âme et cette partie même de moi qui pense ce que je d
t-ils nous avoir bien réjouis, de nous dire qu’ils tiennent que notre âme n’est qu’un peu de vent et de fumée, et encore de
es par la religion chrétienne. Nous avons une si grande idée de l’ âme de l’homme, que nous ne pouvons souffrir d’en êtr
vons souffrir d’en être méprisés et de n’être pas dans l’estime d’une âme  ; et toute la félicité des hommes consiste dans c
qu’elle puisse subsister jamais séparée de cette solidité qui est son âme , sa vie, sa substance et son fondement, je croira
ouvelles de la cour élégante de Louis XIV, ou des sentiments dont son âme de mère était remplie, qu’elle a rencontré la glo
éritable veuve selon l’Évangile. Difficulté de la conversion pour les âmes entrainées par l’amour du monde et des plaisirs.
illuminés on se jette dans les voies du siècle, qu’arrive-t-ii à une âme qui tombe d’un si haut état, qui renouvelle contr
d’une chute si déplorable. « Il est impossible, dit-il, qu’une telle âme soit renouvelée par la pénitence201. » Impossible
e parole ! Soit, messieurs, qu’elle signifie que la conversion de ces âmes , autrefois si favorisées, surpasse toute la mesur
fet il n’y a plus de retour à ces premières douceurs qu’a goûtées une âme innocente, quand elle y a renoncé avec connaissan
l’immortalité, voilà ce qu’on vous préfère ; voilà ce qui éblouit les âmes qu’on appelle grandes214 ! Oraison funèbre du
à faire connaître, sinon un orgueil caché, du moins les efforts d’une âme agitée qui combat ou qui dissimule son trouble se
, ô vous qui courez avec tant d’ardeur dans la carrière de la gloire, âmes guerrières et intrépides ! Quel autre fut plus di
ouverez sur les livres de Platon qui traitent de la spiritualité de l’ âme et de sa distinction d’avec le corps, ou la plume
e fortune. Certitude de la religion chrétienne. Immatérialité de l’ âme humaine. Si ma religion était fausse, je l’av
corrompre ou séparer un être simple, et qui n’a point de parties ? L’ âme voit la couleur par l’organe de l’œil, et entend
bjets lui manquent, sans que pour cela elle cesse d’être, parce que l’ âme n’est point précisément ce qui voit la couleur ou
les vérités : elle est donc incorruptible. Je ne conçois point qu’une âme que Dieu a voulu remplir de l’idée de son être in
erain, il consacra sa vieillesse aux jouissances de l’amitié dont son âme tendre était avide256, à l’exercice d’une bienfai
t Augustin ; mais les paroles dépendent de lui263. » Un homme qui a l’ âme forte et grande, avec quelque facilité naturelle
es mots, il va droit à la vérité ; il sait que la passion est comme l’ âme de la parole. Il remonte d’abord au premier princ
le cacher308. La promptitude des yeux à voler partout en sondant les âmes , à la faveur de ce premier trouble de surprise et
nte exécution des lois, cette discipline d’une milice tranquille, mon âme ne saurait s’en occuper. » « Il est singulier, lu
’ambition, mais aucun amour pour la gloire : je voyais bien que votre âme était haute ; mais je ne soupçonnais pas qu’elle
ne passion trop populaire pour être compatible avec la hauteur de mon âme . Je me suis uniquement conduit par mes réflexions
les citoyens, tranquilles dans leurs maisons, rendaient aux dieux une âme libre, vous m’auriez vu passer ma vie dans cette
vie : vous verrez que j’ai tout tiré de ce principe, et qu’il a été l’ âme de toutes mes actions. Ressouvenez-vous de mes dé
ple ; et, dans cette situation, je portais tout le poids d’une grande âme . J’étais jeune, et je me résolus332 de me mettre
s fort, me l’a fait épargner. Je le regarde sans cesse ; j’étudie son âme  ; il y cache des desseins profonds ; mais, s’il o
ordinaire, se concilie peu d’ailleurs avec les grands mouvements de l’ âme . Mais il excelle dans le style simple et tempéré 
t pas de frapper l’oreille et d’occuper les yeux ; il faut agir sur l’ âme , et toucher le cœur en parlant à l’esprit. Le sty
n sentir et bien rendre ; c’est avoir en même temps de l’esprit, de l’ âme et du goût. Le style suppose la réunion et l’exer
n général, de l’espace, de la matière, du mouvement et du temps, de l’ âme , de l’esprit humain, des sentiments, des passions
; on reconnaît, dans les pages qu’il a laissées, l’accent d’une belle âme , qui souffre de manquer d’espace et de carrière,
e soutien. Elle les console de la maladie qui accable les plus fortes âmes , de l’obscurité qui confond l’orgueil des esprits
elles qu’on ne peut ni cacher ni guérir386, enfin des faiblesses de l’ âme , qui sont de tous les maux le plus insupportable
supportable et le plus irrémédiable. Hélas ! que vous êtes heureuses, âmes simples, âmes dociles ! Vous marchez dans les sen
le plus irrémédiable. Hélas ! que vous êtes heureuses, âmes simples, âmes dociles ! Vous marchez dans les sentiers sûrs. Au
re à loisir l’époux que tu m’as préféré. » À ces mots j’ai frémi, mon âme s’est troublée ; Ensuite des chrétiens une impie
part au besoin de sa force infinie ; Qui craint de le nier, dans son âme le nie ; Il croit le pouvoir faire406 et doute de
et le ciel n’en connaissent point d’autre. PAULINE. Adorez-le dans l’ âme et n’en témoignez rien. POLYEUCTE. Que je sois to
est temps que ma douleur éclate, Et qu’un juste reproche accable une âme ingrate : Est-ce là ce beau feu ? sont-ce là tes
La parque à ce mot lui coupe la parole ; Sa lumière s’éteint, et son âme s’envole : Et moi, tout effrayé d’un si tragique
’est trouvé digne de votre foi. Vous l’accusiez pourtant, quand votre âme alarmée Craignait qu’en expirant ce fils vous eût
dénierai point, puisque vous les savez, De justes sentiments dans mon âme élevés : Vous demandiez mon sang ; j’ai demandé l
. Quelque part que tu sois, on voit à tout propos L’inconstance d’une âme , en ses plaisirs légère, Inquiète, et partout hôt
chose indigne, lâche, infâme, De s’abaisser ainsi jusqu’à trahir son âme  ; Et si, par un malheur, j’en avais fait autant,
premier faquin il court en faire autant ? Non, non, il n’est point d’ âme un peu bien située490 Qui veuille d’une estime a
avoir pas pour eux ces haines vigoureuses Que doit donner le vice aux âmes vertueuses497. De cette complaisance on voit l’in
Je prends tout doucement les hommes comme ils sont : J’accoutume mon âme à souffrir ce qu’ils font ; Et je crois qu’à la c
mettre en courroux ? PHILINTE. Oui : je vois ces défauts, dont votre âme murmure, Comme vices unis à l’humaine nature505 ;
; mais je veux, madame, Ou pour eux ou pour moi faire expliquer votre âme . CÉLIMÈNE. Taisez-vous. ALCESTE.                 
uille sans raison frustrer tout l’univers : La louange agréable est l’ âme des beaux vers. Mais je tiens, comme toi, qu’il f
encor se nourrissait. Mais cette soif de l’or, qui le brûlait dans l’ âme , Le fit enfin songer à choisir une femme, Et l’ho
eur Souvent ne nous remplit d’une douce terreur, Ou n’excite en notre âme une pitié charmante566, En vain vous étalez une s
arité était sans bornes. De plus, un noble patriotisme échauffait son âme . Favori de Louis XIV, il aimait le peuple comme F
uelle voix salutaire ordonne que je vive, Et rappelle en mon sein mon âme fugitive ? ASSUÉRUS. Ne connaissez-vous pas la vo
e front empreinte : Jugez combien ce front irrité contre moi Dans mon âme troublée a dû jeter d’effroi ; Sur ce trône sacré
t être attaché. ASSUÉRUS. Quel jour mêlé d’horreur vient effrayer mon âme  ! Tout mon sang de colère et de honte s’enflamme.
e l’ai pris pour l’effet d’une sombre vapeur. Mais de ce souvenir mon âme possédée À deux fois en dormant revu la même idée
mière. Heureux qui pour Sion d’une sainte ferveur         Sentira son âme embrasée !         Cieux, répandez votre rosée, E
t offrez-vous à ma vue ? ZÉNOBIE. D’où vient, à mon aspect, que votre âme est émue, Seigneur ? RHADAMISTE, à part. Ah ! si
e courroux qui m’enflamme, La pitié s’ouvre-t-elle un chemin dans mon âme  ? Quelle plaintive voix trouble en secret mes sen
ant ce que m’a dit Arsame : Éclaircissez le trouble où vous jetez mon âme  ; Écoutez-moi, mon fils, et reprenez vos sens. AR
s esprits ? (Apercevant Rhadamiste.) Mais, pour le redoubler dans mon âme éperdue, Dieux puissants, quel objet offrez-vous
u moins par cet exemple apprenne à pardonner ! « Allez, la grandeur d’ âme est ici le partage « Du peuple infortuné qu’ils o
tes pieds tes serments et ta foi. Ô moitié de moi-même ! idole de mon âme  ! Toi qu’un amour si tendre assurait à ma flamme,
d’Alzire. Mais, au moment d’expirer, les remords se réveillent dans l’ âme de Gusman et étouffent en lui tout sentiment de v
et qui l’a suspendue, Mon père, en ce moment m’amène à votre vue. Mon âme fugitive, et prête à me quitter, S’arrête devant
ar vos soins, le jour luise sur eux. Aux clartés des chrétiens si son âme est ouverte, Zamore est votre fils, et répare ma
. J’ai connu l’amitié, la constance, la foi ; Mais tant de grandeur d’ âme est au-dessus de moi ; Tant de vertu m’accable, e
re, en ce moment, voudrait mourir pour vous. Entre Zamore et vous mon âme déchirée Succombe au repentir dont elle est dévor
n centre commun tout gravite à la fois730. Ce ressort si puissant, l’ âme de la nature, Était enseveli dans une nuit obscur
iers par-delà six mille ans735. Que ces objets sont beaux ! Que notre âme épurée Vole à ces vérités dont elle est éclairée 
es humains. Veillez sur Cléotas ! Qu’une fleur éternelle, Fille d’une âme pure, en ses traits étincelle. Que nombre de bien
l’ai vu…………………………… ………………………………………………… ……………………… Les douleurs de son âme Avaient changé ses traits784. Ses deux fils et sa
ouvrage de la cruauté, de la débauche, de l’injustice, qui font sur l’ âme les mêmes plaies que fait sur le corps le fouet d
aton, où le juge des enfers Rhadamanthe fait comparaître devant lui l’ âme du grand roi. Cf. République, liv. IX. 10. Tourn
mienne. Ce remède consiste dans la considération de la nature de nos âmes , que je pense connaître si clairement durer après
commencement de grandeur, qui, bien cultivé, peut se répandre dans l’ âme et dans la vie tout entière, soutenir ou réparer
ge une lettre de madame de Sévigné où ces terribles incertitudes de l’ âme sont exprimées avec une éloquence digne de Pascal
libertin, en public intrépide, Qui prêche contre un Dieu que dans son âme il croit Il irait embrasser la virile qu’il voit 
Buffon a dit aussi de cette imagination : « C’est l’ennemie de notre âme , la source de l’illusion, la mère des passions qu
Plutarque : « Ce qui est plongé et enfoncé dedans le corps s’appelle âme  ; mais ce qui est entier et incorrompu, le vulgai
gné de Pellisson ; mais qu’on le dédouble, et l’on trouvera une belle âme . » En lui, a remarqué aussi Huet (Mémoires, 1. IV
escartes, dans l’une de ses lettres : « Je connais clairement que nos âmes doivent durer après cette vie et sont nées pour d
ouver que Bossuet n’était point étranger à ces douces affections de l’ âme , à ce langage du cœur, à ces expressions sensible
c de Chevreuse, son beau-frère, qu’ils n’étaient qu’un cœur et qu’une âme , et que M. de Cambrai (Fénelon) en était la vie e
au dix-huitième siècle, désignait souvent toute faculté éminente de l’ âme ou de l’esprit. 327. Locution peu usitée aujourd
yché, avait bien caractérisé « ces beautés du sublime, qui enlèvent l’ âme , et se font sentir à tout le monde avec la soudai
s faibles ne peut les élever à la hauteur que la calamité inspire aux âmes fortes : et ceux qui sont courageux savent vivre
i vous n’étiez pas pour moi, seule et délaissée dans ses maux, où mon âme espérerait, elle ? » 394. « Je vais lire vos P
e celui du génie le plus naturel, de l’homme du plus grand goût, de l’ âme la plus haute et la plus simple, je mettrai votre
iveau avec tous les caractères sublimes. 416. « Quelle grandeur d’ âme dans Polyeucte, remarque Chateaubriand en citant
rté plus loin la terreur, et cette incertitude effrayante qui serre l’ âme dans l’attente d’un événement qui ne peut être qu
temps nous montre l’avarice détruisant par degrés successifs dans les âmes qu’elle domine tout ce qui peut lui faire obstacl
Menteur :                                 … Et de sa chère idée, Mon âme , à cet aspect, sera mieux possédée. 645. Mouv
voir les sentiments de la nature pénétrer en quelque sorte dans cette âme qui leur avait été jusque-là fermée, et en amolli
favorable de Montesquieu : « Nous n’avons pas d’auteur qui donne à l’ âme de plus grands mouvements que Crébillon et qui no
à propos succéder des émotions douces, qui détendent et charment les âmes , aux mouvements terribles qui les ont agitées.
nullement inaccessible aux affections naturelles. La vertu douce et l’ âme pure d’Arsame, toujours fidèle à ses devoirs de s
ait privés d’une création neuve et originale. Pauline renferme en son âme le souvenir de ses premières préférences, et c’es
rassurait sa propre conscience en l’égarant. Il se fait alors dans l’ âme du spectateur comme dans celle de Gusman, après c
55 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VII. Des différents exercices de composition. »
s formes, sans effort, sans contrainte, par l’instinct naturel de son âme  ; et pourtant elle est partout elle-même ; on la
récit touchant, où elle avait à peindre la plus grande douleur qu’une âme humaine puisse ressentir, celle d’une mère à la n
rieuses de caractère, douées d’un esprit plus vif, plus mobile, d’une âme plus délicate et plus sensible, elles mettent plu
és cette fois ; mais une église a écrasé je ne sais combien de bonnes âmes qui sont maintenant en paradis : voyez quelle grâ
’homme, les êtres vivants, pour rompre, par un peu de mouvement et, d’ âme , cette monotonie qui résulte toujours d’un tablea
ontemplaient le soleil couchant sur les flots ! Comme elle allait à l’ âme , cette invocation du pauvre matelot à la Mère des
parts les habitations des hommes : mais dans ces régions sauvages, l’ âme se plait à s’enfoncer dans un océan de forêts, à
u cœur ; la conscience, loi morale du devoir, qui incline doucement l’ âme au joug de la vertu et lui fait fuir le vice ; le
ous voulons un vrai qui nous saisisse d’abord, et qui remplisse notre âme de lumière et de chaleur. Il faut que la philosop
e corps tient-il à toi comme tu tiens au corps ? Quel jour séparera l’ âme de la matière ? Pour quel nouveau palais quittera
, tel est mon espoir, ô moitié de ma vie ! C’est par lui que déjà mon âme raffermie A pu voir sans effroi sur tes traits en
étaient pas des titres à l’indulgence du tribunal révolutionnaire ; l’ âme du poète s’émut, et il fit parler à la jeune capt
eize ans ? La vie s’ouvre, souriante et pleine d’illusions dorées ; l’ âme a des aspirations sans bornes ; elle entrevoit de
sentiment religieux, le sentiment chrétien. Je cherche en vain dans l’ âme de la captive une croyance, une aspiration vers l
n féconde…etc. La prison est une cage, mais elle ne peut arrêter l’ âme libre et vagabonde de la prisonnière : elle a les
son aspect, les fronts les plus tristes se dérident, ils sentent leur âme rassérénée. 5° Mon beau voyage encore est si l
ieux que lui ce débat intérieur de la vie contre la mort ? Pourtant l’ âme du poète est triste et languissante ; on voit qu’
56 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »
ination en exprimant cette vérité ; toucher, c’est-à-dire maîtriser l’ âme en en faisant sentir tout le poids et toute la fo
§ 6. Passions. Les passions sont des mouvements impétueux de l’ âme qui l’emportent vers un objet ou qui l’en détourn
qui l’en détournent. Ces passions sont l’effet des impressions que l’ âme reçoit. Si ces impressions sont agréables, la vol
la colère, la haine, la vengeance, et tous les sentiments exaltés. L’ âme est troublée par des secousses violentes qui la d
tes les passions, parce qu’ils comprennent les deux rapports de notre âme avec le bien et le mal. C’est qu’il suffit qu’une
mêler d’étranger et d’incompatible à la passion qu’on veut exciter. L’ âme veut suivre son objet ; et, si dans le temps que
sur la nature de Dieu même, sur son existence, sur l’immortalité de l’ âme , sur la véritable félicité. Les uns doutaient de
ait pas imposées lui-même : ceux-ci, incorporé avec tout l’univers, l’ âme de ce vaste corps, et faisant comme une partie d’
autant de nouvelles extravagances sur l’immortalité et la nature de l’ âme  : ici, c’était un assemblage d’atomes ; là, un fe
lorable, c’est que l’existence de Dieu, sa nature, l’immortalité de l’ âme , la fin et la félicité de l’homme, tous points si
feu du sentiment, pour exciter les grandes passions et maîtriser les âmes . Il n’est point de figures qui ne puissent trouve
oux et l’épouse ne sont plus qu’une même cendre ; et tandis que leurs âmes , teintes du sang de Jésus-Christ, reposent dans l
trant de la grandeur et de la sainteté de notre religion, élèvera son âme et son génie, donnera à ses pensées et à son styl
ence vive, ornée et pathétique, frappe l’esprit, pénètre et captive l’ âme . Le triomphe de ce grand orateur est de persuader
que le nom avec notre oraison funèbre. Le dogme de l’immortalité de l’ âme et des récompenses ou des peines éternelles après
use et rapide, qui étonne l’imagination et arrache en quelque sorte l’ âme à elle-même. Son génie abondant et impétueux crée
t pas de frapper l’oreille et d’occuper les yeux ; il faut agir sur l’ âme et toucher le cœur en parlant à l’esprit. Les ré
57 (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433
s divers mouvements du langage avec les mouvements correspondans de l’ âme et avec toutes les circonstances où se trouvent p
comme la justice, comme la vertu ; elles ont le privilége d’élever l’ âme et de la calmer ; elles inspirent à la fois l’ent
du crime, ils exprimaient vivement, pour satisfaire au besoin de leur âme , la pensée qui les agitait. Ainsi parla Brutus lo
les figures hardies, la véhémence des pensées ; ces expressions d’une âme fortement émue et brûlante de l’amour du bien pub
du dialecticien est peu de chose. C’est moins sur la raison que sur l’ âme qu’il faut agir. Ce n’est pas que le prédicateur
à qui tout est présent, et qui punit et récompense, le passage d’une âme immortelle de la vie à l’éternité ; les châtimens
ar la sublimité des pensées et des images, d’agrandir, d’ennoblir nos âmes par l’émotion quelles reçoivent des grands exempl
ienfaisance, dans la puissance du génie, la grandeur et la force de l’ âme . « On entend avec plaisir louer les actions don
éloquence enfin, dont le propre est d’agir sur les esprits et sur les âmes . Il faut inspirer plutôt qu’instruire, répandre e
iscernement et le goût, relativement aux matières littéraires. Notre âme a deux facultés principales. Notre âme, quoiqu’e
matières littéraires. Notre âme a deux facultés principales. Notre âme , quoiqu’elle soit une substance simple, a deux fa
s, c’est l’attention ; elles renaissent et se ressuscitent dans notre âme , c’est la réminiscence ; nous nous en rappelons l
aractères propres ; mais, dans la réalité, elles ne sont toutes que l’ âme appliquée à tel ou tel objet, d’une telle ou tell
’idée. L’idée est l’image sous laquelle une chose se fait sentir à l’ âme  ; en termes de l’école, c’est la représentation d
est négatif. Le jugement est un acte purement mental et intérieur à l’ âme . Si on veut le produire au dehors par la parole o
par les Grecs πάθος, mot que nous rendons par celui d’affection de l’ âme , ou de passion : l’autre est nommé par eux ἦθος,
ssez de pénétration et d’adresse pour découvrir tout ce qu’ont dans l’ âme , tout ce que pensent, désirent ou attendent ceux
ssion dans son acception la plus générale, désigne les mouvemens de l’ âme qui nous emportent vers un objet, ou qui nous en
n particulier, on ne saurait ni découvrir l’endroit sensible de leurs âmes , ni produire en eux toutes les émotions les plus
mploie ce moyen, dit Cicéron, lorsqu’il faut porter le trouble dans l’ âme , et y exciter les plus grands mouvemens, en quoi
toires. Moyens naturels. Les moyens naturels sont les facultés de l’ âme , la sensibilité, l’imagination ; les facultés du
essions ; la voix le regard, le geste, frappent les sens et remuent l’ âme de l’auditeur. Moyens oratoires. Les moyens ora
ndamental. « Je n’ai jamais essayé, dit le premier, d’exciter dans l’ âme de mes juges la douleur, la compassion, l’indigna
ré des sentimens qu’il veut inspirer aux autres. Les affections de l’ âme , ces émotions qui y portent le trouble, qui oppre
lui, son sujet et ses auditeurs, que l’orateur fait passer dans leurs âmes les sentimens qu’il veut inspirer. La source en e
récit d’un événement heureux ou malheureux, agréable ou douloureux, l’ âme de l’auditeur est saisie par l’impression du réci
vérités pressantes, d’importantes résolutions à faire passer dans les âmes , une extrême inertie à vaincre ou une forte incli
voir de quoi il s’agit. (De Orat., l. II, n. 213.) Les mouvemens de l’ âme supposent quelque connaissance dans l’esprit, et
d les esprits ont été ainsi préparés, alors l’orateur, pour toucher l’ âme , doit employer toutes les circonstances de la cho
n. C’est un feu qu’il faut allumer par degrés. On ne saurait remuer l’ âme qu’avec toutes les ressources de l’élocution et t
te que celle des paroles, et qui, en s’emparant des sens, passionne l’ âme et la trouble. Chez nous tout est différent. Poin
et du mensonge, de peindre sans ménagement la fraude, l’usurpation, l’ âme d’un fourbe démasqué, d’un scélérat confondu. Mai
pétueux, parce que la chaleur qui les inspire n’est pas encore dans l’ âme des auditeurs. Il suffit de donner aux cœurs une
mme a triomphé des ennemis de l’état par sa valeur, des passions de l’ âme par sa sagesse, des erreurs et des vanités du siè
’exposera jamais une chose horrible ou pitoyable, sans exciter dans l’ âme des juges un sentiment conforme ; et quand il s’a
ec une voix doucereuse, ni avec une voix glapissante, qu’on déchire l’ âme des auditeurs ; c’est avec les sanglots, les larm
stances, par la qualité des accusés, un vaste champ aux émotions de l’ âme , à l’indignation, à la commisération. Cicéron s’e
mbre des moyens de l’être la modération dans les désirs, la paix de l’ âme , et qui ne parlerait que des plaisirs des sens et
er que de dire : l’homme pense ; or l’homme est composé de corps et d’ âme  ; donc le corps et l’âme pensent : car il suffit,
pense ; or l’homme est composé de corps et d’âme ; donc le corps et l’ âme pensent : car il suffit, pour qu’on puisse attrib
On entend par sublime certains traits extraordinaires qui élèvent l’ âme , et lui causent un étonnement mêlé de grandeur et
es, déplaisent et révoltent tellement ou les sens par le dégoût, ou l’ âme par le mépris, que le discours n’en peut supporte
e une foule d’idées, de sentimens, d’images, et parle de près à notre âme par le rapport des sons avec les paroles. » (Trai
ue des nombres analogues à la pensée, au sentiment, au mouvement de l’ âme qu’ils voulaient exprimer. On ne peut donner sur
ffit pas de frapper l’oreille, d’occuper les yeux, il faut agir sur l’ âme et toucher le cœur en parlant à l’esprit. » (Disc
esse, élégance, et d’une manière qui soit d’accord avec les sens et l’ âme des auditeurs : Hoc enim est proprium oratoris, q
, ils ne doivent point avoir cette force, cette véhémence qui remue l’ âme et l’entraîne ; on exige que l’orateur y étale le
t-il exprimer une passion, rappelez-vous que chaque passion donne à l’ âme des secousses différentes, qui se marquent au deh
t animé, quelquefois véhément. Douceur. La douceur s’insinue dans l’ âme  ; elle émeut, elle attache. Nous n’entendons pas
i tient au fond des pensées et des sentimens ; de celle qui part de l’ âme de l’écrivain et se communique à celle du lecteur
tyle reçoit des sentimens qui naissent en foule et se pressent dans l’ âme , impatiens de se répandre et de passer dans l’âme
se pressent dans l’âme, impatiens de se répandre et de passer dans l’ âme d’autrui. La célérité des idées qui s’échappent c
ce charme secret qui invite à la regarder, qui attire, qui remplit l’ âme d’un sentiment doux ; les grâces dans la figure,
n sens complet. Chaque phrase est alors un membre de la période. « L’ âme se proportionne insensiblement aux objets qui l’o
Rousseau, Disc. sur les lett.) « S’il y a une occasion au monde où l’ âme , pleine d’elle-même, soit en danger d’oublier son
e sentiment, avec l’impulsion donnée au style par les affections de l’ âme et par la succession des idées. Sujets qui compo
i nous doit faire appréhender cette menace terrible que Dieu fait aux âmes qui ne sont pas assez touchées de sa crainte. » (
cond à mal ou à insensibilité, le troisième à menace, et le dernier à âmes . L’esprit s’écarte insensiblement du point d’où i
e doit nous faire appréhender cette menace terrible que Dieu fait aux âmes peu touchées de sa crainte. » De lier plusieurs
nous en soient quelquefois durs et pénibles, puisqu’il n’y a que des âmes injustes qui puissent trouver à redire à la justi
hrase subordonnée une phrase principale, et dites : Il n’y a que les âmes injustes qui puissent trouver à redire à la justi
ondition première, indispensable ; mais cela ne suffirait pas ; notre âme se plaît aux surprises, aux émotions qu’on lui ca
rs propres au sentiment. Il y a des tours propres aux sentimens. Une âme qui sent ne cherche pas la précision. Elle analys
ffet de l’impulsion. C’est par métaphore qu’on dit les mouvemens de l’ âme , les mouvemens du style. Il semble en effet que n
emble en effet que nos affections, nos passions produisent dans notre âme différens mouvemens : que la joie, l’admiration,
le sont l’expression des mouvemens que les passions produisent dans l’ âme . Les mouvemens du style, pour être louables et vr
pour être louables et vrais, doivent donc être analogues à ceux de l’ âme . Lucien veut que le style et la chose ne fassent
? » (n. 82.) L’endroit où J.-J. Rousseau prouve l’immatérialité de l’ âme , mérite d’être cité lorsqu’on parle de mouvemens
oi-même, plus je me consulte, et plus je lis ces mots écrits dans mon âme  : Sois juste, et tu seras heureux. Il n’en est ri
t : Tu m’as trompé ! Je t’ai trompé, téméraire ! qui te l’a dit ? Ton âme est-elle anéantie ? as-tu cessé d’exister ? O Bru
’un homme est bouillant de colère, parce que la colère produit dans l’ âme de celui qui s’y livre, une agitation violente qu
s plus spirituels ; et c’est ainsi que tout ce qui appartient à notre âme est exprimé dans le langage commun par des images
on est animé, à l’état de tranquillité ou d’agitation où se trouve l’ âme de celui qui parle, ou de ceux qui écoutent. App
’erreur que la naissance et l’éducation avaient fait croître dans son âme . » (Oraison funèbre du duc de Montausier.) Outre
u ce qui lui ressemble, soit pour frapper plus vivement l’esprit ou l’ âme de l’auditeur d’une impression qui lui est favora
rapporter ce qui existe ; son œil scrutateur pénètre dans le fond des âmes , ou dans l’avenir : il dévoile les intentions cac
le discours. Quintilien et Cicéron regardent l’amplification comme l’ âme du discours, parce que, disent-ils, toute la forc
de la prise de Fribourg. » Cette peinture imprime la terreur dans l’ âme en même temps qu’elle relève la gloire du prince
indignation, la douleur, la crainte et tous les autres mouvemens de l’ âme . Figuratum est quoties non sciscitandi gratiâ as
dans la Satire de l’homme. Qu’est-ce que la sagesse ? Une égalité d’ âme Que rien ne peut troubler, qu’aucun désir n’enfla
st l’expression naturelle de tout sentiment vif et subit qui saisit l’ âme , soit douleur, soit crainte, soit joie, soit admi
e la reine Marie-Thérèse, par cette vive et véhémente apostrophe : «  Ames tièdes, qui ménagez votre timide et avare piété,
are piété, et qui croyez avoir toujours assez fait pour votre salut ! âmes lâches, à qui le péché coûte moins que la péniten
hé coûte moins que la pénitence, venez ici vous confondre. Ou plutôt, âmes pures, qui portez le joug du Seigneur, et qui mar
s les plus propres, à exciter les passions, à remuer, à maîtriser les âmes  ; mirè movet. (Quint.) Mais on peut dire en génér
oses à dire. Elle est propre à marquer le trouble et l’agitation de l’ âme  : Reticentia ostendit affectus. (Quint.) Impré
ver un grand nombre de citoyens ; ce qu’il y a de meilleur dans votre âme , c’est la volonté de le faire. La cause aurait de
ns l’esprit. Car puisque les figures expriment les mouvemens de notre âme , celles que l’on mêle en des sujets où l’âme ne s
t les mouvemens de notre âme, celles que l’on mêle en des sujets où l’ âme ne s’émeut pas, sont des mouvemens contre nature,
al ? Faux dans le sentiment. Sentir, c’est avoir le cœur touché, l’ âme émue par quelque objet. Tout sentiment doit être
Son amant ne veut pas mesurer ses maximes à sa toise, et prendre une âme aux livrées de la maison. (Dict. phil., au mot fr
t dans Campistron, son imitateur. » Les sentimens qui échappent à une âme qui veut les cacher, demandent au contraire les e
e n’est plus si vive ni si animée. Lire un discours, c’est lui ôter l’ âme et la vie. Si l’on en excepte les discours d’appa
cours qui en font peu à la lecture. L’action est au discours ce que l’ âme est au corps. Sans l’action, le discours est sans
par lesquels nous faisons passer nos sentimens et nos pensées dans l’ âme des auditeurs. Nous suivrons la division établie
évation ou l’abaissement de la voix déterminé par le sentiment dont l’ âme est affectée. Accent oratoire On voit quelle es
est une modulation du ton de l’orateur, motivée par l’émotion de son âme . L’accent oratoire est aussi varié que les sensat
à la véhémence ; on s’introduit par tous les chemins possibles dans l’ âme , dans l’esprit et dans le cœur de ceux qui nous é
de près, combien les mouvemens du corps ont du rapport avec ceux de l’ âme , et sont propres à les faire éclater au dehors. L
it naturellement la voix et se conforme comme elle aux sentimens de l’ âme . Gestus voci consentit, et animo cum eâ simul pa
des passions que l’action se développe et s’anime ; c’est alors que l’ âme commande au corps les mouvemens qui expriment ce
tem ipso dominatus est oculorum,Cic.) C’est par eux surtout que notre âme se manifeste. Sans même qu’on les remue, la joie
lors qu’ils peignent d’une manière admirable toutes les passions de l’ âme . Vous les voyez ardens et enflammés dans la colèr
uditoire ; 4°. Que le geste doit suivre de lui-même le mouvement de l’ âme et celui du discours : Voci consentit et animo pa
de la parole sur cette multitude passionnée, et embrasait toutes les âmes . Chez nous où la multitude n’a point de part aux
urrir notre esprit, nous servent comme de flambeau, et nous élèvent l’ âme presque aussi haut que l’idée que nous avons conç
beauté, les larmes, l’attitude suppliante, etc., qui font passer à l’ âme le sentiment et la pensée. Elles produisent, à la
onc pouvoir la définir : la faculté d’agir sur les esprits et sur les âmes par le moyen de la parole. » (Élém. de litt., art
Justesse de raisonnement nécessaire aux écrits de toute espèce. Notre âme a deux facultés principales. Entendement et volon
la nature ; 2°. les mouvemens ; 3°. les passions et les émotions de l’ âme . Les sons de la nature. 1°. Un choix convenable
lait, était rendu. (La Fontaine.) Les passions et les émotions de l’ âme . 3°. Le son, au premier coup d’œil, semble n’avo
Le son, au premier coup d’œil, semble n’avoir avec les émotions de l’ âme aucune espèce d’analogie. Mais le contraire est a
quement certaines idées et non pas certaines autres, et dispose notre âme à recevoir telle impression que le poëte a voulu
58 (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)
s. Rien n’est plus vrai, dit Marmontel, quand il s’agit d’échauffer l’ âme et de l’élever. Mais les modèles les plus frappan
bare enfant de Pella, bourgade alors chétive et inconnue, dût avoir l’ âme assez haute pour aspirer à l’empire de la Grèce !
exemple : L’homme pense ; Or l’homme est composé d’un corps et d’une âme , Donc le corps et l’âme pensent. C’est encore ab
 ; Or l’homme est composé d’un corps et d’une âme, Donc le corps et l’ âme pensent. C’est encore abuser des mots que de pas
si bien qu’au poète, que s’adresse le conseil de Boileau : Que votre âme et vos mœurs peintes dans vos ouvrages N’offrent
moins mal ce qu’on ne sent pas, ce qu’on n’éprouve pas au fond de son âme . Heureux celui qui trouve toujours son modèle en
goïste seront toujours privés du plus puissant moyen de maîtriser les âmes par la parole. Vous me tenez lieu de père, de mè
des motifs de gloire et d’honneur, toujours puissants chez les belles âmes  : Je n’attendais pas moins de cet amour de gloir
9. En philosophie, on entend par passions de violents mouvements de l’ âme qui nous portent vers un objet ou qui nous en dét
i nous en détournent. Aristote les définit : diverses affections de l’ âme qui changent nos jugements et sont suivies de pei
ophique, sont des qualités inhérentes que chacun porte au fond de son âme  ; au contraire, les passions oratoires sont des a
s. Montrez-vous sensibles à tout ce qui peut faire impression sur des âmes nobles et pures ; laissez-vous toucher de bonne h
me, saint Augustin et saint Bernard : vous sentirez à chaque page une âme brûlante de charité et vous ne trouverez jamais q
§ II. De l’imagination. 129. L’imagination est cette faculté de l’ âme qui rend les objets présents à la pensée avec tou
rd les raisons et les faits, et n’oubliez pas que les mouvements de l’ âme supposent toujours la conviction de l’esprit. Lor
hétique ; car, dit Cicéron, rien ne tarit plus vite que les larmes. L’ âme , aussi bien que le corps, cesse d’être frappée pa
urs. On ne démontrera pas l’existence de Dieu ou la spiritualité de l’ âme devant une réunion de simples villageois, comme o
amplement la vérité, afin qu’elle se grave plus profondément dans les âmes . 210. Si l’amplification bien entendue n’a rien q
le dessin et le contour ; l’élocution achève l’ouvrage et lui donne l’ âme et la vie. Pour connaître le mérite des pensées e
ait. Si vous voulez toucher le cœur, parlez à la partie sensible de l’ âme humaine, peignez les objets réels de manière que
onnements ou d’idées, que tout prenne dans votre bouche un corps, une âme , un visage et de brillantes couleurs. 262. Les or
lle que la voix doit puiser les accents qui pénètrent et domptent les âmes . Une seule inflexion du sentiment donne plus de p
entir avec force tout ce qui est juste et vrai. Entretenez dans votre âme un mépris invariable pour la mauvaise foi, la bas
is dans la honte, ils peignent admirablement toutes les émotions de l’ âme . 290. Les gestes des bras et des mains varient à
3º les gestes affectifs, par lesquels on exprime les mouvements de l’ âme . 291. Il est fort difficile de donner des règles
oles intérêts de cette vie : il ne songe qu’aux intérêts éternels des âmes rachetées par le sang d’un Dieu. Ce ne sont point
oute, il ne lui est permis de s’en occuper qu’en vue de convertir les âmes  ; mais pourvu qu’il se propose ce noble but, il p
itoire comme une ardente charité et un zèle brûlant pour le salut des âmes . Quand le prêtre est embrasé de ce feu, on résist
la vérité dont il s’agit. Il est donc à souhaiter que le pasteur des âmes fasse un fréquent usage de ce genre de discours.
discute, la nature et la forme des débats, tout contribue à élever l’ âme de l’orateur et à lui inspirer de nobles pensées.
ntérêt et les passions pourront bien se faire entendre au fond de son âme  ; mais s’il ne reste pas sourd à leur voix, s’il
a balance du côté de l’or. L’accomplissement de ce devoir suppose une âme énergique et une vertu courageuse ; avec ces qual
d’une cause importante et propre à produire de fortes émotions dans l’ âme des auditeurs. Ils se prêtent d’ailleurs à toutes
les idées, il ne suffit pas de raconter des faits, il faut parler à l’ âme et captiver l’imagination. 407. Les mémoires sur
quence écrite44. 409. L’éloquence, dit La Bruyère, est un don de l’ âme qui nous rend maîtres du cœur et de l’esprit des
s’il en tire de grandes et solennelles leçons, si son récit remplit l’ âme d’horreur pour le crime et d’enthousiasme pour la
sée, et de la pensée que pour la vérité et la vertu. Un homme qui a l’ âme forte et grande, avec une grande facilité naturel
es mots, il va droit à la vérité ; il sait que la passion est comme l’ âme de la parole. Un discours n’est éloquent qu’autan
e de la parole. Un discours n’est éloquent qu’autant qu’il agit sur l’ âme de l’auditeur ; par là on peut juger sûrement de
nt bien. S’ils font une vive impression sur vous, s’ils rendent votre âme attentive et sensible aux choses qu’ils disent ;
erçu que par la puissance de la parole on dominait les esprits et les âmes , depuis qu’entre la vérité et le mensonge, entre
… Ce qui manque à ceux qui n’ont d’autres facultés que celles de leur âme , c’est surtout la méthode et le raisonnement, c’e
uoique confuse, il en vient à l’Évangile et à Jésus-Christ. Là, cette âme flottante entre l’erreur et la vérité perdit tout
plus grande que la sienne. Il la regarda souvent ; le malheur ouvre l’ âme à des lumières que la prospérité ne discerne pas.
mes dont le poids a fait gémir de tout temps et fait encore gémir les âmes vertueuses. Mais si cela était, reprend saint Ber
ensent aux richesses ; la cupidité n’a pas le moindre empire sur leur âme  : ils n’ont pas encore éprouvé l’indigence. Ils s
éducation ; magnanimes, parce que la vie n’a point encore flétri leur âme , et qu’ils ignorent les besoins des hommes : c’es
onneur n’est pour eux que l’honneur. La honte a peu d’empire sur leur âme , qui, moins sensible à la gloire qu’à l’intérêt,
oulons un vrai qui nous saisisse d’abord et qui remplisse toute notre âme de lumière et de chaleur. Il faut que la philosop
almodie ; la voilà honorée enfin comme elle méritait de l’être, cette âme récemment régénérée par le baptême, et créée par
s premiers accents… Frère vénérable et chéri ! puisse ta bienheureuse âme être montée dans les cieux, pour s’aller reposer
, ô vous qui courez avec tant d’ardeur dans la carrière de la gloire, âmes guerrières et intrépides ! Quel autre fut plus di
injures, aux égoïstes l’amour de leurs frères. Soit qu’il traîne les âmes épouvantées au bord des abîmes sans rivage et san
ire, comme un merveilleux écho, et retentissent profondément dans les âmes . Dieu, c’est tout dire, et la mort aussi, et l’ét
s’échappe, on peut la rappeler par un trait qui réveille, épanouit l’ âme  ; et parfois amène sur les lèvres ce léger sourir
nt d’occasions de s’attrister, que l’on doit être heureux de voir son âme s’épanouir un peu sous le souffle de la divine pa
XXIV. Extrait d’une conférence. — Avantages de la confession. L’ âme a ses maladies, l’esprit ses troubles, le cœur se
et les plus intimes du vice ? Cependant, dans le voyage si agité de l’ âme vers son terme, on porte toujours avec soi le sen
de la peine volontairement acceptée. Mais quoi donc ! Ce besoin de l’ âme est rempli ; l’âme se relève, délivrée d’un poids
airement acceptée. Mais quoi donc ! Ce besoin de l’âme est rempli ; l’ âme se relève, délivrée d’un poids immense, alors qu’
la sentence de l’Écriture. Enfin, un ami véritable, un père de notre âme nous est donné : on pourra tout lui dire. Il part
s de fruit. 2º Par la douceur de sa conduite dans le gouvernement des âmes . Témoin cet ordre illustre de la Visitation qu’il
tâche qu’on doit accomplir. Il y a encore à cette frayeur qui agite l’ âme de celui qui va parler une autre cause d’un ordre
de sa gloire l’inquiète plus que la vérité qu’il doit annoncer, que l’ âme des auditeurs qu’il doit éclairer ou édifier, c’e
racles de l’éloquence, qui changent les volontés et convertissent les âmes . C’est à ce but que doit tendre l’orateur chrétie
eu. Ne cherchez qu’une chose, si vous avez reçu le don de toucher les âmes  : les ramener à Dieu. Pour cela, combattez, étouf
ez les vôtres. Quand vous aurez, en quelque sorte, détaché toutes ces âmes de leur corps, qu’elles viendront d’elles-mêmes s
as, car elles sont à vous, car on dirait véritablement que toutes ces âmes ont passé dans votre âme. Voyez comme elles en su
car on dirait véritablement que toutes ces âmes ont passé dans votre âme . Voyez comme elles en suivent les ondulations et
tours, Mirabeau est un étonnant mélange de faiblesse et de grandeur d’ âme  ; aimable, fier, séduisant, superbe, mais condamn
59 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Molière 1622-1672 » pp. 379-400
, il nous découvre aussi pourtant sous ses œuvres la cordialité d’une âme généreuse, éclairée, tolérante, indulgente, digne
: Le moindre petit caprice Nous attire leur courroux. Cependant notre âme insensée S’acharne au vain honneur de demeurer pr
nception !) — Quand viendra-t-il, par son retour charmant, Rendre mon âme satisfaite ? — Le plus tôt qu’il pourra, madame,
où la guerre l’a mis ? Que dit-il ? que fait-il ? Contente un peu mon âme . — Il dit moins qu’il ne tait, madame, Et fait tr
n fat CLITANDRE, ACASTE. Clitandre. Cher marquis5, je te vois l’ âme bien satisfaite ; Toute chose t’égaie, et rien ne
e ne vois pas, lorsque je m’examine, Où prendre aucun sujet d’avoir l’ âme chagrine. J’ai du bien2, je suis jeune, et sors d
fendre ; Je vous excusai fort sur votre intention, Et voulus de votre âme être la caution. Mais5 vous savez qu’il est des c
Et ce n’est pas assez de bien vivre pour soi. Madame, je vous crois l’ âme trop raisonnable Pour ne pas prendre bien cet avi
lques gens d’un très-rare mérite3, Qui, parlant des vrais soins d’une âme qui vit bien, Firent tomber sur vous, madame, l’e
é par son caractère au-dessus des jugements humains, il abandonne aux âmes communes le mérite d’une vie suivie et uniforme ;
60 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Vauvenargues, 1715-1747 » pp. 336-343
uelle et savante de La Bruyère, il nous touche par l’accent ému d’une âme fière, indépendante et haute dans une destinée tr
té découvre, jusque dans l’excès du crime, la vraie grandeur de notre âme  ; là, brille en pleine lumière la force de la nat
e extrême pitié de voir tant de vertu, tant de force et de grandeur d’ âme vaincues, en un moment, par le plus léger revers
tique, quand la ruine de sa santé l’empêcha de le remplir. Une grande âme dans un petit destin : voilà toute sa vie. 2. Le
e celui du génie le plus naturel, de l’homme du plus grand goût, de l’ âme la plus haute et la plus simple, je mettrai votre
marches, avec la faim et la soif pour compagnes, tout ce qui trempe l’ âme , tout ce qui l’élève.
61 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Principes généraux des Belles-Lettres. » pp. 1-5
ariété d’objets, dont la seule vue développe toutes les facultés de l’ âme . L’esprit s’éclaire et s’enrichit ; le jugement s
sans doute ; tels que l’élévation, la noblesse et la sensibilité de l’ âme , l’énergie et l’aménité du caractère, des mœurs d
t point les Belles-Lettres contre l’ennui, ce fardeau, ce poison de l’ âme , qui bien souvent en est accablée et dévorée, dan
s que puisse goûter l’homme qui pense. La joie dont elle enivre notre âme , n’est point une joie vive et folâtre : mais elle
62 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Fénelon 1651-1715 » pp. 118-132
it toute à tous 1 Il faut se familiariser avec les défauts des bonnes âmes , et les laisser tranquillement jusqu’à ce que Die
nt, on arracherait le bon grain avec le mauvais. Dieu laisse dans les âmes les plus avancées2 certaines faiblesses, semblabl
e quelle profondeur a été l’ouvrage des hommes. Dans les plus grandes âmes , Dieu laisse aussi des témoins, ou restes de ce q
séve et leur force à toutes les vertus et à toutes les qualités de l’ âme , même suivant le monde. Un homme livré à sa molle
us remplies d’horreur pour la vice. La mollesse est une langueur de l’ âme qui l’engourdit, et qui lui ôte toute vie pour le
mportons de cette vie que la perfection que nous avons donnée à notre âme  ; nous n’y laissons que le bien que nous avons fa
nous Faites en sorte surtout de ne pas laisser s’éteindre dans votre âme cette espérance que la foi et la philosophie allu
s paroles contenues dans ce morceau. 3. Il concilia la dignité d’une âme fière et le respect pour une personne de sang roy
63 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre III. De l’Éloquence chez les Romains. »
anière convenable à son sujet. Lorsqu’un objet important exaltait son âme , et exigeait de la force et de l’indignation, il
Tous deux ont eu les mêmes succès, ont exercé le même empire sur les âmes . Mais il est facile de concevoir aujourd’hui que
u’y voit, qu’y entend un enfant qui puisse ne pas faire, sur sa jeune âme , l’impression la plus fâcheuse ? Qui prendra la p
ppuie surtout, et avec raison, sur la nécessité de ne point énerver l’ âme des jeunes gens, en traitant leur corps avec trop
ociété ; élevons-les donc comme des hommes, et sachons que jamais une âme forte et généreuse ne se rencontrera dans un corp
64 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre IV. Thomas. »
e aux malheureux ! Aussitôt ses idées se précipitent en foule, et son âme se répand au dehors ». Ce peut bien être-là le p
et Buffon viennent de nous donner des exemples ; aux mouvements de l’ âme , de froides et ridicules exclamations ; et le lan
de lettres, si tu as de l’ambition, ta pensée devient esclave, et ton âme n’est plus à toi. Va, la richesse ne cherche pas
Si tu t’occupes de fortune, tu te mets toi-même à l’enchère. — Si ton âme est noble, ta fortune est l’honneur ; ta fortune
binaisons faites sans nous ? Il fallait, pour ainsi dire, défaire son âme et la refaire. — Tant de difficultés n’effrayèren
65 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »
             Tel encore autour de sa tente,              Ajax198 à l’ âme impatiente, De moutons et de boucs fit un vaste d
à replis tortueux… De l’adulation la basse ignominie, En avilissant l’ âme , énerve le génie… Dans la retraite, ami, la sages
et s’étend ; Là règne avec la paix l’indépendance altière ; Là notre âme à nous seuls appartient tout entière. Cette âme,
ce altière ; Là notre âme à nous seuls appartient tout entière. Cette âme , ce rayon de la divinité, Dans le calme des sens,
s, Chatouiller l’oreille engourdie De cent ignares importants, Dont l’ âme massive, assoupie Dans des organes impuissants, O
privé de sens, Qui jette, furieux, son bien à tous venans, Et dont l’ âme inquiète à soi-même importune, Se fait un embarra
ne convient pas à son caractère. Le but de l’élégie est d’attendrir l’ âme , et non d’exciter la terreur. Il est aisé de juge
e Boileau 260 ; précepte fondamental, qui renferme tous les autres. L’ âme du poète doit être toute remplie de son objet tou
uisse, sans le talent, produire une bonne élégie. La sensibilité de l’ âme doit être aidée d’un génie facile, qui donne une
Cette élégie est un vrai chef-d’œuvre. Tout y porte l’empreinte d’une âme sensible et profondément affligée. La douleur a f
de quelque espèce et de quelque degré qu’il soit. Tout ce qui agite l’ âme avec violence, tout ce qui lui cause une émotion
erfection imaginable. Début de l’Ode. Dans cette situation de l’ âme , le poète saisissant la lyre, pourrait-il s’annon
, frappant, magnifique et pompeux : on y voit toute la chaleur de son âme et tout l’enthousiasme dont elle est remplie. Tan
ssion des plus vives : il faut que cette impression soit durable. Son âme échauffée d’un feu divin, nous a embrasés de la m
e, où ce digne imitateur du prophète David peint les mouvements d’une âme , qui s’élève à Dieu par la contemplation de ses o
urore : Le jour que tu fais éclore, Est le dernier de mes jours. Mon âme est dans les ténèbres, Mes sens sont glacés d’eff
randes vérités, de belles et solides maximes. Mais en éclairant notre âme , il faut qu’il l’échauffe et la transporte. Il fa
eprésente vivement un objet quel qu’il soit. Mais dans la première, l’ âme du poète est agitée avec violence ; dans celle-ci
une allégorie exacte, dont les récits soient le corps, et les airs, l’ âme et l’application. Il admet la même noblesse d’idé
sont toutes courtes : elles n’expriment souvent qu’un sentiment de l’ âme , ou ne présentent qu’un tableau gracieux. La déli
u prophète qu’il imite. Dans l’ode héroïque, il échauffe, élève notre âme , et la remplit des transports d’admiration dont i
66 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre IX. Parallèle des Oraisons funèbres de Condé, par Bossuet et de Turenne, par Fléchier et Mascaron. »
tre humble tout ensemble ! Les prospérités militaires laissent dans l’ âme je ne sais quel plaisir touchant qui l’occupe et
s » ! Voici Mascaron. « Certes, s’il y a une occasion au monde où l’ âme pleine d’elle-même soit en danger d’oublier son D
toire, les cris différents des vaincus et des vainqueurs, attaquent l’ âme par tant d’endroits, qu’enlevée à tout ce qu’elle
en vain sa seule présence, sans train et sans suite, faisait sur les âmes cette impression presque divine qui attire tant d
réglée, n’altéraient en aucune manière la situation tranquille de son âme  ; et il ne tenait pas à lui qu’on n’oubliât ses v
67 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — De Laprade Né en 1812 » pp. 576-582
e des légendes antiques, la nature semble être une médiatrice entre l’ âme et Dieu. Il y a là des pages qui rappellent Pouss
ux d’une sœur, d’une femme, Ayant à lui son champ et sa fierté dans l’ âme  ; Que tout chef d’une race, et tout enfant pieux
ette 2 Elle aimait entre tous, de son amour de mère, Ceux dont l’ âme innocente attend une lumière. Les petits révoltés
le excitait d’un mot chez ses petits convives Les curiosités de leurs âmes naïves…… ……………… C’était près d’elle à qui se fera
et ses vieilles pensées. » Joubert. 3. « La vertu est la santé de l’ âme . Les vertus rendent constamment heureux ceux qui
68 (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145
ions idéales des facultés de l’homme et des forces de la nature. Leur âme , douce comme leur climat, s’ouvre facilement aux
la haine leur paraissent honteuses, moins parce qu’elles révèlent une âme faible et incapable de se contenir, que parce qu’
il n’hésite plus, il devient le partisan le plus zélé de la guerre, l’ âme de l’expédition. Au camp, il trouve des chefs plu
 ; ils assistaient à leurs triomphes ; ils sentaient d’instinct que l’ âme de tout un peuple était suspendue aux lèvres de c
eur et de la liberté de leur patrie est bien fait pour agrandir leurs âmes , mais aussi pour les intimider. Devant eux se pre
er aucun sens, ni fâcheux, ni favorable. Tout ce qui peut frapper des âmes pieuses et des imaginations crédules, une vision
s grands mouvements oratoires, les riches expressions coulent de leur âme , enivrée de l’amour de la patrie, comme l’eau d’u
ils n’ont réalisé de glorieux projets que parce qu’ils ont trouvé des âmes capables de les comprendre. D’autres sont venus a
livraient la patrie à l’ennemi, sous prétexte de la sauver. Les uns, âmes lâches comme Démade, Eschine et Philocrate, se ve
illes de la Grèce. La source des grandes actions était tarie dans les âmes , mais non celle de grands sentiments. Elle était
uple le sentit, il fut vaincu et apprivoisé. L’orateur, maître de ces âmes rebelles, put les manier à plaisir. Il put aborde
basses de ses adversaires, comme si le souffle de cet homme eût été l’ âme même de la République. Ne croyez pas toutefois qu
tat et à l’intelligence de ses auditeurs. Ses exordes disposaient les âmes au recueillement nécessaire à la délibération. Il
es plus propres à exciter la terreur ou la pitié et à bouleverser les âmes . Réfléchissons d’ailleurs. Cette contrainte impos
particulier et au son qu’elles rendent en touchant les cordes de son âme , mais encore à l’attitude qu’elles prennent en se
ntrer, comme autant de pointes acérées, la honte et le remords dans l’ âme des auditeurs ? Voilà bien la véritable éloquence
69 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre I. Du Pathétique. » pp. 280-317
re, qui excite les passions, c’est-à-dire, qui touche, remue, agite l’ âme avec violence. Il comprend le style sublime, et c
es. Voici ce beau morceau. « Ô Fabriciusc, qu’eût pensé votre grande âme , si, pour votre malheur vous eussiez, vu la face
roit de son Discours sur les Lettres. « Ô vertu, science sublime des âmes simples, faut-il donc tant de peines et d’apparei
es les plus propres à exciter les passions, à remuer, à maîtriser les âmes . Mais il faut qu’elle soit amenée avec art, et qu
lle éclate par des interjections, pour exprimer un vif sentiment de l’ âme . Virgileen fournit un exemple dans cet endroit de
u faire. Cette figure est bien propre à exprimer les mouvements d’une âme , qui, agitée d’une passion violente, est dans une
un trait merveilleux, extraordinaire, qui ravit, transporte, élève l’ âme , au dessus d’elle-même, et qui lui fait sentir en
a constance d’un Dieu. L’univers tomberait sur la tête du juste ; son âme serait tranquille dans le temps même de sa chute.
une Reine impie, ambitieuse et vindicative, c’est un courage dont les âmes les plus fortes et les plus élevées sont seules c
upçons jaloux ; Mais j’ai trop de vertu pour craindre mon époux. Son âme inaccessible à la crainte, parce qu’elle est vert
70 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre premier. Idée générale de l’Éloquence. »
autres ce génie actif qui s’élance hors de la sphère commune ; cette âme de feu qui sent et qui s’exprime avec une vigueur
te la conviction dans les esprits, le trouble et l’agitation dans les âmes , et qui les entraîne au gré de l’orateur ; qui no
immédiat de la passion ; et nous définirons la passion, cet état de l’ âme fortement agitée par un objet qui l’occupe tout e
udié, soit dans les choses, soit dans le style, avec l’éloquence de l’ âme et du sentiment. De là enfin, la nécessité absolu
71 (1873) Principes de rhétorique française
t des grands hommes de la pensée, c’est vivre dans l’intimité de leur âme , c’est pénétrer les secrets de leur génie, c’est
est de faire passer certains sentiments ou certaines opinions dans l’ âme des auditeurs ou des lecteurs. 2. Utilité de cet
le précepte de Boileau s’adresse à tous les écrivains :    Que voire âme et vos mœurs peintes dans vos ouvrages N’offrent
é de celui qui, parle. Cette confiance est la première ouverture de l’ âme  ; si elle manque, les mots ne sont qu’un vain bru
, parler de tout, ne douter de rien ; n’habiter que les dehors de son âme et ne cultiver que la superficie de son esprit ;
it aussi rappelé. L’être ou la chose est le genre dont le corps et l’ âme sont des espèces. Ce lieu commun est surtout prop
u genre : Nous ne pouvons rien, faibles orateurs, pour la gloire des âmes extraordinaires ; le sage a raison de dire que le
ource dans le passage suivant : M. le Tellier ne ressembla pas à ces âmes oisives qui n’apportent d’autre préparation à leu
ieux et humble tout ensemble, énumère les effets de la victoire sur l’ âme humaine : Les prospérités militaires causent dan
ctoire sur l’âme humaine : Les prospérités militaires causent dans l’ âme je ne sais quel plaisir qui l’occupe et la rempli
pour le philosophe, ces mouvements vifs et puissants qui emportent l’ âme vers un objet ou qui l’en détournent.    Ce sont
er. La fonction propre de la sensibilité est d’aimer ou de haïr. Si l’ âme tend à s’unir à l’objet qui lui est présenté, c’e
tes les autres, parce qu’elles comprennent les deux rapports de notre âme avec le bien et le mal. L’amour prend les noms di
misère, l’amour pour la vertu. C’est ce que Platon appelle agir sur l’ âme et émouvoir les entrailles. La Fontaine éveille l
oignez même rudement, et achevez de lui serrer le cœur de tristesse ! Ame inhumaine ! Avez-vous donc laissé toute votre sen
rrive ? Moi, je ne connais point de nécessité plus pressante pour des âmes libres que l’instant du déshonneur. Voulez-vous t
ure et de goût. La première condition, c’est que l’émotion sorte de l’ âme de l’écrivain pour passer dans l’âme du lecteur ;
, c’est que l’émotion sorte de l’âme de l’écrivain pour passer dans l’ âme du lecteur ; Boileau a fort bien dit : Pour me t
vivement ressenti les émotions que je voulais faire passer dans leur âme … Et qu’on n’aille pas regarder comme un phénomène
sance de l’imagination et de la mémoire, et avec la sensibilité d’une âme chrétienne, a su deviner les gémissements de l’am
es réponses dures et insolentes d’Agamemnon pour pousser à bout cette âme ardente et provoquer les derniers éclats de son i
jamais, peut donc instruire les juges, mais il ne peut émouvoir leur âme , et c’est là toute l’éloquence. Le véritable or
enue dans le morceau suivant, et quelle émotion en découle dans notre âme  ! J’étais donc encore destiné à rendre ce triste
ader que par des mouvements qui les transportent. Les passions sont l’ âme et la vie de l’éloquence ; les preuves font estim
Espagnols m’ayant mutilé me présentèrent la mort, je recommandai mon âme à Dieu et ma vengeance à ma patrie. Pour compren
s esprits sont encore les plus accessibles aux passions ; ce sont les âmes dont la sensibilité est la plus facile à éveiller
dans l’argumentation, ou l’ardeur des passions en vue de toucher les âmes . Mais il s’agit d’une œuvre non moins sérieuse et
urs le courage de se défendre et jeta le trouble et la crainte dans l’ âme de l’accusé. Il n’est peut-être pas dans l’histoi
— La narration est intéressante lorsqu’elle éveille l’émotion dans l’ âme de celui qui écoute ou qui lit. Cette qualité rés
faits, est la condition di succès, car elle transporte l’émotion de l’ âme de l’écrivain dans l’âme du lecteur, 8. De la na
i succès, car elle transporte l’émotion de l’âme de l’écrivain dans l’ âme du lecteur, 8. De la narration dans le genre dém
ume que le long usage des prospérités leur dorme toujours : sa grande âme ne parut point émue ; au milieu de la tristesse e
pour l’imagination. Le poëte a dit avec raison : Les choses ont une âme et nous parlent aussi. Le lieu de la scène prése
tu ne pouvais mieux me conduire. Ainsi préparé, le lecteur a déjà l’ âme doucement ouverte aux images et aux sentiments de
donc la place la plus favorable pour la description ; elle prépare l’ âme aux impressions qui vont suivre. C’est au début d
sans doute celle qui fait pénétrer la lumière et la conviction dans l’ âme de l’auditeur ou du lecteur par un progrès et une
t-à-dire d’une affirmation plus étendue et plus forte, qui touche les âmes et les persuade ; car l’amplification est une man
qui me connaîtront n’auront pas là pensée Que ce soit un effet d’une âme intéressée ; Tous les biens de ce monde ont pour
convaincre par un résumé des preuves ; 2° toucher, en excitant dans l’ âme les émotions propres au sujet ; ainsi se complète
ections et il est bien difficile que l’orateur remue profondément les âmes avant d’avoir sondé et éprouvé son auditoire. Qui
ien a dit : Réservez pour la péroraison les plus vives émotions de l’ âme . C’est alors ou jamais qu’il nous est permis d’ou
e la science, l’amour de la vérité que Descartes veut éveiller dans l’ âme de ses lecteurs pour achever de les persuader dan
 ; qu’il pût ramener dans le droit chemin de la vie quelqu’une de ces âmes énervées qui se plaignent de manquer de foi, qui
, ô vous qui courez avec tant d’ardeur dans la carrière de la gloire, âmes guerrières et intrépides ! Quel autre fut plus di
citer comme le modèle des péroraisons pathétiques ce cri arraché à l’ âme charitable de saint Vincent de Paul par le specta
n, l’hyperbole et la prosopopée, conviennent à ce dernier effort de l’ âme sur l’âme. C’est ici surtout qu’il est bon de var
bole et la prosopopée, conviennent à ce dernier effort de l’âme sur l’ âme . C’est ici surtout qu’il est bon de varier les fo
n forme le contour, enfin l’élocution achève l’ouvrage et lui donne l’ âme et la vie, la grâce et la force. Buffon a dit :
nous en soient quelquefois durs et pénibles ; puisqu’il n’y a que des Ames injustes qui puissent trouver à redire à la justi
en moi, plus je me consulte, et plus je lis ces mots écrits dans mon âme  : Sois juste et tu seras heureux.    J. J. Rouss
mportons de cette vie que la perfection que nous avons donnée à notre âme  ; nous n’y laissons que le bien que nous avons fa
i doit nous faire appréhender cette menace terrible que Dieu fait aux âmes qui ne sont pas assez touchées de sa crainte. Un
doit nous faire appréhender cette menace terrible faite par Dieu aux âmes trop peu touchées de sa crainte. 7. Règles de l
tour impératif dans ses Stances à l’Eternité : N’espérons plus, mon âme , aux promesses du monde ! * Quittons ces vanit
. Le tour ironique, dans le genre sérieux, trahit l’égarement d’une âme qui ne se possède plus. Tel est le mouvement d’Or
ou l’exclamation, elles représentent toujours le même mouvement de l’ âme , d’une façon plus ou moins vive, plus ou moins he
a, issu d’une famille noble, eut en partage la force du corps et de l’ Ame , mats un naturel méchant et pervers. Dès le premi
assions ardentes ; il avait assez d’éloquence, peu de jugement. Cette âme insatiable ne cessait de former des vœux excessif
mpétueux que jamais sur son cheval de bataille, prouvant que pour son âme ardente la matière n’a point de poids, le malheur
et plus délicate. Mais on doit bien se donner de garde de montrer à l’ âme un rapport dans le bas ; car elle se-le serait ca
re Sully et Colbert : Tous deux eurent le courage et la vigueur de l’ âme , mais la politique de l’un se sentit de l’austéri
raduisent une émotion qui agitant Taine de Torateur se communique à l’ âme de ceux qui l’entendent. Un vieillard, cédant à l
succès les interrogations : Qu’est-ce que la sagesse ? Une égalité d’ âme Que rien ne peut troubler, qu’aucun désir n’enfla
igures puissent servir à manifester les mouvements les plus vifs de l’ âme , cependant il en est quelques-unes dont l’office
eau rappelant un passage de Virgile : Tant de fiel entre-t-il dans l’ âme des dévots ? Souvent l’orateur ou l’écrivain ram
on exprime par une interjection ou par un cri l’émotion soudaine de l’ âme . II. La sentence résume les pensées, les raisonn
de l’orateur avec lui-même ; elle peint l’agitation et l’anxiété de l’ âme . VII. L’obsécration et l’optation sont des prièr
it, la rapidité de la pensée, la chaleur du sentiment, la dureté de l’ âme , l’aveuglement du cœur, le torrent des passions,
J. B. Rousseau : La nature et l’art En maçonnant les remparts de son âme Songèrent plus au fourreau qu’à la lame. Même in
ue copié la Bruyère : Rien de plus funeste que l’assoupissement de l’ âme qui croit être avancée dans la vertu. L’esprit, v
usser à bout (imprécation et réticence) ! Elle pleure ! Ah ! la bonne âme  ! Vous allez voir que c’est moi qui ai tort (iron
ons plus de hasard.... Le but suprême de tous les arts est d’élever l’ âme par le déploiement des facultés les plus hautes d
d’un choix des sons capables de rendre les mouvements passionnés de l’ âme , son agitation ou vive ou profonde. — Dans ce déb
n général, de l’espace, de la matière, du mouvement et du temps, de l’ âme , de l’esprit humain, dès sentiments, des passions
sublime est le caractère propre du sentiment ou de l’idée qui élève l’ âme au plus haut degré. Un acte, un sentiment, unirai
cte, un sentiment, unirait, un mot est sublime quand il s’empare de l’ âme pour la transporter et pour la ravir hors d’elle-
ime de sentiment consiste dans une émotion vive et noble qui exalte l’ âme et l’élève an-dessus des émotions vulgaires. Tell
ent : La sentence pressée aux pieds nombreux de ta poésie élance mon âme d’une plus vive secousse. Par suite des difficul
s par la réflexion,, comme propres à expliquer toutes choses. Dieu, l’ âme et le monde sont les objets des spéculations phil
le est le reflet de tous les sentiments et de toutes les pensées de l’ âme humaine. Le Roman est le récit d’aventures et de
3. De la voix. — Interprète des sentiments et des pensées qui sont l’ âme du discours, la voix est un des moyens les plus p
l’amplification ou des grands mouvements est propre à exciter dans l’ âme de l’auditeur l’indignation ou la pitié. Nous all
e surtout des intonations justes et simples. Mais les mouvements de l’ âme doivent être accentués par les inflexions variées
nt dans une étroite harmonie avec les émotions et les sentiments de l’ âme  ; aussi suffirait-il presque de recommander à l’o
même soin le mouvement des yeux ; car si le visage est le miroir de l’ âme , les yeux en sont les interprètes ; ils exprimero
gination peuvent toujours rendre présentes, à l’occasion desquelles l’ âme des jeunes gens peut s’exalter jusqu’à la passion
te aux sons une impression de fraîcheur qui semble pénétrer jusqu’à l’ âme . Il y a là une demi-heure d’enchantement auquel n
rivait : Soyez vous et non autrui ; votre lettre doit m’ouvrir votre âme et non votre bibliothèque… Vous feriez de vos let
Domitien. Le souvenir du passé, l’incertitude de l’avenir agitent ces âmes guerrières : ils vont par tout le camp, se commun
elon ce passage, la cendre doit être aujourd’hui la nourriture de nos âmes  ; puis il a enchâssé dans son avant-propos, le pl
ressaillit d’admiration en songeant à tout ce qu’il y a eu dans cette âme de saint Louis ; à ce sentiment si violent et si
rnier de ses sujets, lui inspirait une si tendre sollicitude pour les âmes d’autrui et le dirigeait pendant ses heures de dé
s des lettres et des arts, tiennent une grande place dans la vie de l’ âme et contribuent à notre satisfaction, je dirais pr
72 (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres
erçu que par la puissance de la parole on dominait les esprits et les âmes , depuis qu’entre la vérité et le mensonge, entre
réceptes de ces docteurs ; que son affaire était ensuite d’affecter l’ âme de ceux qui l’écoutaient, comme ils voulaient qu’
et par quels objets, et avec quel genre d’éloquence on faisait sur l’ âme des hommes telles ou telles impressions. Or, disa
, mauvaises, indifférentes ; que la justice est l’état habituel d’une âme attentive et fidèle à rendre à chacun ce qui lui
érils et à supporter les travaux : qu’elle est composée de grandeur d’ âme , de confiance, de patience et de persévérance ; q
ance, de patience et de persévérance ; que le propre de la grandeur d’ âme est de former de généreux desseins, et d’y porter
modèles sur des sujets intéressants, qu’on lui élèverait l’esprit, l’ âme et le style, et qu’on lui donnerait cet ardent am
des mots ; l’extrait n’excite aucune ardeur, aucune émulation dans l’ âme  ; enfin la composition en grand est insensée avan
e et sans dessein dans l’éloquence. Je sais que les figures en sont l’ âme et la vie ; et il n’en est aucune qui, naturellem
organes, de quel prix ne seraient pas encore le talent, le génie et l’ âme d’un homme vertueux et sage, à qui, pour rendre s
’ignore qu’il y a deux entrées par où les opinions sont reçues dans l’ âme , qui sont ces deux principales puissances : l’ent
infiniment au-dessus de la nature : Dieu seul peut les mettre dans l’ âme , et par la manière qu’il lui plaît. Je sais qu’il
prit et le cœur sont comme les portes par où elles sont reçues dans l’ âme , mais que bien peu entrent par l’esprit, au lieu
convaincre, et il est impossible qu’elles ne soient pas reçues dans l’ âme dès qu’on a pu les enrôler à ces vérités qu’elle
encore reçues avec certitude, car aussitôt qu’on fait apercevoir à l’ âme qu’une chose peut la conduire à ce qu’elle aime s
’est que trop ordinaire, ce que je disais au commencement : que cette âme impérieuse qui se vantait de n’agir que par raiso
é par son caractère au-dessus des jugements humains, il abandonne aux âmes communes le mérite d’une vie suivie et uniforme ;
ègne-t-elle pas aussi vivement par ses images que dans le comique ? L’ âme ne va-t-elle pas jusqu’au vrai dans l’un et l’aut
est l’art de convaincre de quelque vérité, et l’éloquence un don de l’ âme , lequel nous rend maîtres du cœur et de l’esprit
i grand fonds ne se peut bien faire que lorsque tout s’imprime dans l’ âme naturellement et profondément, que la mémoire est
gymnastique est pour les corps ce que la science des lois est pour l’ âme  : elle forme, elle perfectionne. La médecine est
a médecine est aussi pour le corps ce que la jurisprudence est pour l’ âme  : elle corrige, elle guérit. Mais cette instituti
blouir : au lieu de la jurisprudence qui devait être la médecine de l’ âme , et dont il ne fallait se servir que pour guérir
leur donner ainsi des médecines amères, ont au contraire fait pour l’ âme comme les cuisiniers pour le corps. Leur rhétoriq
Platon dit qu’un discours n’est éloquent qu’autant qu’il agit dans l’ âme de l’auditeur : par là vous pouvez juger sûrement
ont bien. S’ils font une vive impression en vous, s’ils rendent votre âme attentive et sensible aux choses qu’ils disent, s
Si on n’a ce génie de peindre, jamais on n’imprime les choses dans l' âme de l’auditeur : tout est sec, languissant et ennu
que la poésie, c’est-à-dire la vive peinture des choses, est comme l’ âme de l’éloquence. C. Mais si les vrais orateurs so
N’est-ce pas à exprimer les sentiments et les passions qui occupent l’ âme  ? B. Je le crois. A. Le mouvement du corps est d
rois. A. Le mouvement du corps est donc une peinture des pensées de l’ âme  ? B. Oui. A.. Et cette peinture doit être ressem
un moment immobile ; cette espèce de saisissement tient et suspens l’ âme de tous les auditeurs. B. Je comprends que ces s
ne laisse pas de plaire ; mais vous voyez bien qu’elle ne fait dans l’ âme aucune des impressions touchantes qu’elle ferait,
est une espèce de déclamation passionnée ; elle agit fortement sur l’ âme . A. Je savais bien que la musique, à laquelle vo
pourtant beaucoup de force et d’éloquence. On voit partout une grande âme , une âme éloquente, qui exprime ses sentiments d’
beaucoup de force et d’éloquence. On voit partout une grande âme, une âme éloquente, qui exprime ses sentiments d’une maniè
les maladies de l’homme, et c’est un grand maître pour le régime des âmes . On ne peut rien voir de plus éloquent que son ép
mortel orgueilleux Qui fit la guerre au ciel, et détrôna les dieux. L’ âme ne me parut qu’une faible étincelle Que l’instant
olle argile Sous la main du potier moins souple et moins docile Que l’ âme n’est flexible aux préjugés divers. Précepteurs i
oreille Qu’à notre esprit, qu’il étonna ; Ce Corneille qui crayonna L’ âme d’Auguste et de Cinna, De Pompée et de Cornélie,
toujours quelque chose d’animé, et c’est dans le visage que paraît l’ âme  : ainsi on ne dit pas une démarche élégante, parc
naturelle de captiver ses juges et ses maîtres, le recueillement de l’ âme profondément frappée, qui se prépare à déployer l
ue ce même mot à plusieurs capitaines ; on l’attribue à Cromwell. Les âmes fortes se rencontrent plus souvent que les beaux
Espagnols m’ayant mutilé me présentèrent la mort, je recommandai mon âme à Dieu, et ma vengeance à ma patrie. » La nature
ent le défaut d’esprit qui donne un goût de travers. Il y a aussi des âmes froides, des esprits faux, qu’on ne peut ni récha
Shakespeare. S’il avait su traiter les passions, si la chaleur de son âme eut répondu à la dignité de son style, il aurait
st donc comme la philosophie : il appartient à un très-petit nombre d’ âmes privilégiées. Le grand bonheur de la France fut d
de faire fléchir un courage inflexible, De porter la douleur dans une âme insensible, D’enchaîner un captif de ses fers éto
u avec un extrême recueillement. J’y ai admiré de nouveau cette belle âme si sublime, si éloquente et si vraie, cette foule
bunal. J’ai la plus grande impatience de vous embrasser. Adieu, belle âme et beau génie. Au même. Mai 1746. La plupar
Mai 1746. La plupart de vos pensées me paraissent dignes de votre âme et du petit nombre d’hommes de goût et de génie q
e celui du génie le plus naturel, de l’homme du plus grand goût, de l’ âme la plus haute et la plus simple, je mettrai votre
difié par le génie de la tangue, par les qualités de l’esprit et de l’ âme de l’écrivain, par le genre dans lequel il s’exer
s que Racine avait à répandre, ni aux émanations célestes de la belle âme de Fénelon, ni à la véhémence et à la profondeur
esser par la pensée et par le sentiment, et de captiver l’esprit et l’ âme en dépit de l’oreille et sans le prestige de 1 im
ymphonie qui peut flatter l’oreille, mais qui ne dit presque rien à l’ âme , et ne laisse rien à l’esprit. L’habile écrivain
a langueur ou la véhémence du style, dépendent plus des qualités de l’ âme que des facultés de l’esprit. Mais de la tournure
ure habituelle de son esprit, comme des affections habituelles de son âme , résulte encore : dans le style de l’écrivain, un
simple, rien de plus pressant ; il n’y a pas un mot qui ne porte à l’ âme une impression. Le style grave tire son nom du po
se pressent dans Pâme, impatients de se répandre et de passer dans l’ âme d’autrui. La conviction est pressante, énergique 
sentiment ; elle en est l’explosion rapide, et lorsqu’elle part d’une âme forte et ardente, elle entraîne tout : c’était la
a poésie ce que M. Watelet dit de la peinture : « Les mouvements de l’ âme des enfants sont simples ; leurs membres dociles
franchise qui plaît La simplicité et la franchise des mouvements de l’ âme contribuent tellement à produire les grâces, que
gré possible d’étendue et d’élévation, tout ce qui se saisit de notre âme et l’affecte si vivement, que sa sensibilité, réu
aiblir, de ne pas nuire à l’effet qu’elles produiraient seules si les âmes se communiquaient sans l’entremise de la parole.
ut degré, le sublime de l’éloquence : étonner, enlever, transporter l’ âme des éditeurs, les ébranler, les terrasser, ou par
s à peindre la nature. Racine la saisit dans les passions des grandes âmes  ; Molière, dans l’humeur et les bizarreries des g
lieu méconnaissables en leur donnant le caractère de leur siècle. Les âmes véritablement grandes ne sont telles que parce qu
laissent l’esprit étonné, et des combats qui véritablement élèvent l’ âme  ; et enfin, quoiqu’il lui arrive continuellement
Occupés de chercher de grandes figures que de faire naître dans leur âme de grandes pensées. Les défenseurs de Rousseau ré
buté, Il souffre le mépris qui suit la pauvreté. L’opprobre avilit l’ âme et flétrit le courage. (Mérope, acte II, scène ii
ure partie de leurs succès qu’à l’éloquence vive et naturelle de leur âme . Il ne parait pas qu’ils aient cultivé la poésie
miers auteurs qu’à ceux qui les rendent utiles XL. On ne peut avoir l’ âme grande ou l’esprit un peu pénétrant sans quelque
t pas de frapper l’oreille et d’occuper les yeux ; il faut agir sur l’ âme et toucher le cœur en parlant à l’esprit. Le styl
ait, en vous lisant, que vous me parliez, que vous m’instruisiez. Mon âme , qui recueillait avec avidité ces oracles de la s
n sentir et bien rendre ; c’est avoir en même temps de l’esprit, de l’ âme et du goût. Le style suppose la réunion et l’exer
en général, de l’espace, de la matière, du mouvement et du temps de l’ âme , de l’esprit humain, des sentiments, des passions
qu’un veut avoir un style clair, il faut que la clarté règne dans son âme . Voulez-vous acquérir un grand style ? ayez le ca
eur. Les caractères de Sophocle ressemblent tous en quelque façon à l’ âme auguste du grand poète : il en est de même pouf S
poésie. Tout ce qui est mobile et variable, dans les affections de l’ âme , demeurera sans expression possible. Je dis plus 
de de l’esprit. » Heureux ceux dans lesquels il est une habitude de l’ âme  ! Chez les uns, le style naît des pensées ; chez
un talent extraordinaire. LIII. Il faut que les pensées naissent de l’ âme , les mots des pensées, et les phrases des mots. L
a grâce, à la beauté. L’habitude d’esprit est artifice ; l’habitude d’ âme est excellence ou perfection. LX. Il y a des for
les qui viennent de la mémoire seulement, de celles qui viennent de l’ âme . Ces dernières font les écrivains excellents. LXI
s humble style donne le goût du beau, s’il exprime la situation d’une âme grande et belle. Le style tempéré seul est class
res, inflexibles, devait produire bien moins d’effet que Racine sur l’ âme d’un homme tel que Vauvenargues, qui, naturelleme
s nous émeuvent plus fortement ; cette puissance qu’ils ont sur notre âme la dispose à nous accorder plus de lumières. Nous
ntiment nous porte malgré nous à croire que celui qui fait paraître l’ âme la plus fraude a l’esprit le plus éclairé ; et to
73 (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374
r séparation à la mort, d’où s’ensuit la preuve de l’immortalité de l’ âme . Les diverses opinions et les contrariétés des ph
même temps dans quel style poétique Racine établit l’immortalité de l’ âme dans son poëme sur ln. Je pense. La pensée, écl
éunis entr’eux ; De la chair et du sang, le corps, vil assemblage ; L’ âme , rayon de Dieu, son souffle, son image. Ces deux
intérêts : Leurs plaisirs sont communs aussi bien que leurs peines. L’ âme , guide du corps, doit en tenir les rênes. Mais pa
les rênes. Mais par des maux cruels quand le corps est troublé, De l’ âme quelquefois l’empire est ébranlé. Dans un vaissea
es ressorts : Un être simple et pur n’a rien qui se divise ; Et sur l’ âme la mort ne trouve point de prise. Que dis je ? to
c que l’instant où l’on cesse de vivre ? L’instant où de ses fers une âme se délivre. Le corps né de la poudre, à la poudre
et d’effroi palpitans, A leurs bouillans transports abandonnent leur âme  : Ils pressent leurs coursiers ; l’essieu siffle
ortel orgueilleux, Qui fit la guerre au ciel, et détrôna les Dieux. L’ âme ne me parut qu’une foible étincelle, Que l’instan
stant du trépas dissipe dans les airs. Tu m’as vaincu ; je cède, et l’ âme est immortelle Aussi bien que ton nom, mes écrits
piquans et aussi multipliés. Tout s’y réunit pour charmer à la fois l’ âme et les sens. Mais elle ne se borne pas à plaire :
es agréables, ce trouble inquiétant, ces désirs, ces allarmes : car l’ âme ne pourroit pas être remplie d’un même sentiment
ie, il s’affoibliroit, quelque vif qu’il pût être. Il faut donner à l’ âme quelque relâche ou quelque nouvelle secousse par
par le spectateur, parce que l’intérêt ne se soutient qu’autant que l’ âme est suspendue entre la crainte et l’espérance. Or
discours interrompus que lui tient Aricie portent le trouble dans son âme . Il est lui-même étonné de sentir une pitié secrè
objet qui fixe l’attention du spectateur. Il n’a, pour ainsi dire, d’ âme que pour sentir leur bonheur ou leurs peines : el
a hauteur, l’impiété et la cruauté de cette princesse ; la grandeur d’ âme de Joad, sa piété et sa confiance en Dieu ; la te
mot chaque sentiment, chaque passion a son langage particulier. Notre âme prend, pour ainsi dire, diverses formes, diverses
celte suite de raisonnemens, cette logique secrette, qui doit être l’ âme de tous les entretiens. Cependant il est des circ
e ; c’est dans une grande passion dans l’excès, d’un grand malheur. L’ âme n’est alors remplie que de ce qui, l’occupa, et n
sur la nature d’un caractère, sur un défaut, sur un ridicule ; et son âme , loin d’éprouver un vrai sentiment de joie, loin
avantage expliquer votre flamme, Qui choque l’amitié que me garde son âme . Valère. C’est elle, dites-vous, qui de sa part
enir donner cet avis franc et net, Et qu’ayant vu l’ardeur dont votre âme est blessée, Elle vous eût plutôt fait savoir sa
n. La présence de l’un m’est agréable et chère ; J’en reçois dans mon âme une allégresse entière ; Et l’autre par sa vue in
rs, tant poussé de soupirs, Tant dit qu’au désespoir je porterois son âme , Si je lui refusois ce qu’exige sa flamme, Qu’à c
les plus vives. La nature féconde en bizarres portraits, Dans chaque âme est marquée à de différens traits…… Etudiez la co
e qui arrache les larmes, et que c’est, en quelque façon, défigurer l’ âme que de la rendre en un même instant capable des c
émoins de votre trahison. Voilà ce que marquoient les troubles de mon âme  : Ce n’étoit pas en vain que s’alarmoit ma flamme
lot, d’Auteuil, ou de Pontoise, Cela ne me fait rien. Belise. Quelle âme villageoise ! La grammaire, du verbe et du nomina
jet, et par l’état des acteurs. Héroïque dans son pe. Elle part d’une âme forte, courageuse, élevée au-dessus des âmes vulg
s son pe. Elle part d’une âme forte, courageuse, élevée au-dessus des âmes vulgaires. Telles sont, parmi les actions vertueu
e ; personnages atroces, mais qui, dans leurs forfaits mêmes, ont une âme grande et ferme qui nous étonne. Héroïque dans so
plus grands ressorts qu’on puisse mettre en jeu, pour émouvoir notre âme . Que dans tous vos discours la passion émue Aill
eur Souvent ne nous remplit d’une douce terreur, Ou n’excite en notre âme une pitié charmante, En vain vous étalez une scèn
et de la pitié. La terreur, suivant Aristote, est un trouble de l’ âme , qui vient de ce que nous nous imaginons qu’il do
on. Le poëte tragique doit donc, pour exciter ce sentiment dans notre âme à l’égard d’un personnage qui nous intéresse, nou
La situation d’Hippolyte fait naître également la terreur dans notre âme , lorsque Thésée, sur le faux rapport de la malheu
r lequel on s’intéresse, il ne manquera pas d’exciter la pitié dans l’ âme du spectateur. C’est ainsi que Racine sait si bie
ituations, de quelques momens de joie et d’espérance, qui soulèvent l’ âme , pour la faire retomber avec plus de force. Ma
our cela que le malheur qui en sera la suite funeste, déchirera notre âme , sans la révolter. Hippolyte et Britannicus sont
té en effet seroit-il possible que la pitié qu’elle excite dans notre âme ne nous donnât point, ou ne fortifiât point en no
r, quelque heureux que paroisse le sort dont il jouit. D’ailleurs mon âme est moins occupée de son triomphe que de l’infort
ère davantage, parce que d’ailleurs elle n’excite aucun combat dans l’ âme de celui qui la fait. Les actions de cette espèce
ens ou à la sévérité de l’autre. Ce combat, ces oppositions agitent l’ âme avec violence, la déchirent, et la remplissent de
reur et la pitié. Le cinquième les porte à leur comble ; il déchire l’ âme , il est tout rempli de larmes. Analyse d’une t
sans que cependant on puisse rien prévoir. La curiosité s’empare de l’ âme du spectateur ; mais c’est une curiosité qui n’es
é, sent plus que jamais la tendresse paternelle se réveiller dans son âme . Achille qui vient le trouver, lui parle avec la
ateur qui va toujours en croissant. Un moment d’espérance a soulevé l’ âme , mais pour la faire retomber avec plus de force.
isse l’être. Le trouble et l’inquiétude ne peuvent être plus vifs : l’ âme est déchirée. Y a-t-il encore quelque ressource p
nage même, livré à une passion ; à un sentiment qui remplit toute son âme . Quant aux métaphores, on sait que bien souvent l
compte point pour un de vos sujets. Rome a trop cru de moi : mais mon âme ravie Remplira son attente, ou quittera la vie. Q
te fis après lui mon plus cher confident. Aujourd’hui même encor, mon âme irrésolue, Me pressant de quitter la puissance ab
personnage, ses vertus, ses malheurs, ses foiblesses fassent dans son âme un combat noble, attachant et animé : sans ces co
des larmes aux spectateurs les plus insensibles, il faut déchirer les âmes les plus dures. Sans la terreur et sans la pitié,
font le principal caractère : elles émeuvent, effraient, déchirent l’ âme . Ce poëte avoit un génie hardi, véhément et subli
sceptre de la scène. Si le premier, nous retraçant Sophocle, élève l’ âme par le sublime ; si le second, nous retraçant Eur
irés et d’enthousiastes, dont la tête seroit toujours exaltée, dont l’ âme seroit toujours dans l’ivresse et dans l’extase ;
son art, pour enchanter tout à-la-fois notre oreille et remuer notre âme . Si le poëte renonce aux sujets merveilleux, il d
naissent d’eux-mêmes ; un intérêt vif et touchant, mais qui donne à l’ âme quelques momens de relâche. Style de l’opéra
ésie lyrique est, de sa nature, consacrée à peindre la situation de l’ âme , pénétrée de quelque sentiment, agitée de quelque
qu’elle est héroïque, soit dans son principe, lorsqu’elle part d’une âme courageuse, et élevée au-dessus des âmes vulgaire
ncipe, lorsqu’elle part d’une âme courageuse, et élevée au-dessus des âmes vulgaires ; soit dans son objet, lorsqu’elle est
pour nous enchanter tout est mis en usage ; Tout prend un corps, une âme , un esprit, un visage1. Voyez comme Homère dans
lipsées par de grandes vertus ; qu’il triomphe de sa passion ; qu’une âme élevée et peu commune soit le principe de ses déf
s lumineux et perçans, qui viennent subitement éclairer et pénétrer l’ âme tout à-la-fois. Une morale un peu étendue ne peut
des traits de feu le vif sentiment qui l’anime, pour en remplir notre âme . Dans l’épopée, son inspiration est tranquille :
ont d’une rayonnante couronne d’étoiles immortelles, souffle dans mon âme une ardeur divine ; échauffe, élève mes chants ;
ion. Il faut donc que toute la chaleur et toute la sensibilité de son âme passent dans son récit, et le rendent agréable, e
arler ses personnages, il se livre lui-même à toute la chaleur de son âme , pour exciter les passions : il faut que son réci
écrits n’ont jamais démentie ; vers qui devroient être gravés dans l’ âme de tous les écrivains. Nous naissons tous, sujet
74 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VI. De l’Harmonie du Style. »
nsée a son étendue, chaque image son caractère, chaque mouvement de l’ âme son degré de force et de rapidité. Tantôt la pens
nt rapidement. Le style coupé convient aux mouvements tumultueux de l’ âme  : c’est le langage du pathétique véhément et pass
s, des nombres analogues à la pensée, au sentiment, au mouvement de l’ âme qu’ils voulaient exprimer. Ils se sont attachés,
dans des moments plus tranquilles, dans la peinture des émotions de l’ âme , l’éloquence française a prouvé mille fois le pou
te sur laquelle est imprimé le caractère de sa dignité : l’image de l’ âme y est peinte par la physionomie ; l’excellence de
75 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bossuet, 1627-1704 » pp. 89-123
urent comme étant faits l’un pour l’autre. Dès lors, Bossuet devint l’ âme de son siècle, et mérita ce titre de Père de l’Ég
oir. Jamais il n’eut souci de l’éloge. Édifier, éclairer, diriger les âmes fut son unique ambition, et c’est de lui qu’on pe
s avez rempli de bénédictions3 » le ciel et la terre. O Dieu, que mon âme est pauvre ! C’est un vrai néant d’où vous tirez
isiez toujours : « Que la lumière soit faite ! » (Élévations.) L’ âme humaine Je me suis levé pendant la nuit avec
. Mon Dieu, lumière éternelle, c’est la figure de ce qui arrive à mon âme , quand vous l’éclairez. Elle n’est illuminée que
aut que le pécheur s’admire lui-même ; car ces flatteurs industrieux, âmes vénales et prostituées, savent qu’il y a en lui u
nt pas l’efficace de cette action paisible et intérieure qui occupe l’ âme en elle-même ; ils ne croient pas s’exercer s’ils
ous rendre plus insupportable la tyrannie de la mort ; et quoique nos âmes lui échappent, si cependant le péché les rend mis
; c’est qu’il a dessein de le reformer suivant son premier modèle1 O âme remplie de crimes, tu crains avec raison l’immort
la vie de la gloire ; mais le corps est cependant sujet à la mort. O âme , console-toi : si ce divin architecte, qui a entr
, ô vous qui courez avec tant d’ardeur dans la carrière de la gloire, âmes guerrières et intrépides ! Quel autre fut plus di
dans ces constructions irrégulières se trahit l’essor spontané d’une âme et d’un cœur. 8. Nous dirions : ravis par une ce
ous ne manquerons d’écouter les autres ; car les flatteurs du dehors, âmes vénales et prostituées, savent bien connaître la
nelon à Louis XIV. 1. Ce premier point a pour objet de désabuser les âmes de tous les biens que la mort enlève. Cette pensé
76 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre III. — Ornements du Style, qui consistent dans les Mots ou Figures »
tent que dans l’imagination : elle exprime tout ce qui appartient à l’ âme par des images sensibles ; elle nous fait compren
s’écarter. Thomas, Éloge de Duguay-Trouin.   Mais de ce souvenir mon âme possédée À deux fois en dormant revu la même idée
semble. Voltaire, La Henriade.   S’il y a une occasion au monde où l’ Âme pleine d’elle-même soit en danger d’oublier son D
toire, les cris différents des vaincus et des vainqueurs, attaquent l’ âme par tant d’endroits, qu’enlevée à tout ce qu’elle
nt que Cinna veut l’assassiner, cherche à exciter le remords dans son âme en lui retraçant sous les yeux tous les bienfaits
roir, qu’il semble qu’il n’y ait qu’un sexe dans toute la ville. Leur âme , incapable de sentir les plaisirs, semble n’avoir
s, est celle du Palais de Lucifer, par Chateaubriand : elle remplit l’ âme de tristesse. Aussi opposerons-nous à ce triste t
angère… Que dis-je ? esclave dans l’Épire, Je lui donne son fils, mon âme , mon empire ; Et je ne puis gagner dans son perfi
dans l’esprit un souvenir inquiétant et douloureux, répandrait dans l’ âme une tristesse importune, empoisonnerait les douce
horreur à la nature ? Ils sont tout ce qu’il faut pour intéresser des âmes généreuses ; ils sont hommes, ils vous doivent êt
l est adressé à un rival ; la fureur et la jalousie s’emparent de son âme  ; et, partagé entre la tendresse et le désir de l
e l’autre. César et Henri IV Tous deux avaient reçu de la nature une âme élevée et sensible, un génie également souple et
le : et la harangue de Rouen prouve qu’il eut l’éloquence des grandes âmes . La Harpe. Richelieu et Mazarin. Henri dans ce m
lamation est l’expression de tout sentiment vif et subit qui saisit l’ âme  : elle éclate d’ordinaire par des interjections.
prisonnier dans le donjon : Ô Fabricius ! qu’eût pensé votre grande âme , etc. Lectures. — 1° Les Tombeaux de Saint-Deni
77 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Lamennais 1782-1854 » pp. 243-246
ns sa vie comme dans ses œuvres les douloureuses contradictions d’une âme altière, ardente, incapable d’équilibre, et obsti
ression dominante qu’il nous laisse est pénible et triste : c’est une âme fébrile dans un corps malade. La fuite du tem
secrètes consolations que la Providence fait couler d’en haut sur les âmes malades, ces joies intimes qui n’ont point de nom
t c’est beaucoup. Vous la jugez trop défavorablement ; sans doute les âmes y sont, comme partout, affaiblies par l’égoïsme,
78 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »
l’ouvrage de l’invention et de la disposition ; elle lui communique l’ âme et la vie, la grâce et la force. » Ce qui est di
n a un style particulier, expression de sa pensée, physionomie de son âme  : sous cette enveloppe parlante, on suit les batt
Pour nous faire vivre toujours ? » — Oui, mon fils ; nous avons une âme Qui par la mort ne périt pas : Le ciel l’attire e
air, ces hirondelles Filer et se perdre à tes yeux : À la mort, notre âme comme elles S’enfuit dans les hauteurs des cieux 
« La terre est indigne de toi. « Là, jamais entière allégresse; « L’ âme y souffre de ses plaisirs : « Les cris de joie on
onne comme une révélation du beau infini. Le sublime transporte notre âme d’étonnement et d’admiration. Les rhéteurs entend
uelles les termes manquent. C’est ainsi que l’on dit : La dureté de l’ âme , le printemps de la vie, les glaces de l’âge, les
langage poétique n’a qu’une justesse relative : cette lassitude de l’ âme , dont parle le poète, est un sentiment un peu vag
ts joyeux, Faisant signe aux canons qui vomissent les flammes, De son âme à la guerre armant six cent mille âmes, Grave et
i vomissent les flammes, De son âme à la guerre armant six cent mille âmes , Grave et serein, avec un éclair dans les yeux.
ion est une figure qui exprime les sentiments vifs et passionnés de l’ âme  ; c’est un cri qui se fait jour au moyen des inte
des lettres et des arts : « Ô Fabricius ! qu’eût pensé votre grande âme , si, pour votre malheur, vous eussiez vu la face
79 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre IV. Beautés morales et philosophiques. »
age, à ce mélange éternel de morgue et d’apathie, la sécheresse d’une âme absolument vide, et qui ne trouve rien en elle qu
lésiaste qui établissent d’une manière si positive l’immortalité de l’ âme , et la certitude de son rappel au lieu de son ori
tre poussière retourne à la terre, d’où elle est sortie, et que votre âme revienne au Dieu qui vous l’a donnée ». Antequàm…
ns, maîtresse et femme, Tout, jusques à tes fils, te détestent dans l’ âme . Faut-il s’en étonner ? Quand tu n’aimes que l’or
rodigués par l’esprit, mais une effusion nouvelle des sentiments de l’ âme . Tout est chaleur et mouvement dans ces écrivains
nt ou froidement sentencieux, ou ridiculement emphatiques. Mais ici l’ âme du sage se répand, se fond insensiblement dans se
la nature inspire pour son auteur. Le sage trouve tout cela dans son âme , et il est difficile au lecteur de ne pas ouvrir
d’images plus propres à la faire vivement sentir à d’autres. C’est l’ âme de son beau poème des nuits ; c’est cette touche
80 (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Lettre. A un ancien Elève de l’Ecole Militaire de Paris. » pp. 375-399
orales lui procure cette jouissance délicieuse. Mépris et malheur à l’ âme de boue, qui ne sent point le prix de ces vertus,
eux ne découvrit la vérité. On peut dire en général qu’une grandeur d’ âme affectée, une tranquillité seulement apparente, u
ppuyée sur des preuves incontestables l’opinion de l’immortalité de l’ âme , celle d’un Dieu vengeur du crime et rémunérateur
i lui sont prescrits, et dont la source est dans l’immortalité de son âme , y sont tracés et développés avec la plus grande
avec cette raison saine et religieuse, qui porte la conviction dans l’ âme , et avec cette éloquence de sentiment qui la pénè
t de cette lecture sera une piété douce et tendre, une tranquillité d’ âme inaltérable, un courage à toute épreuve dans les
tre incompatibles avec la vraie valeur, impriment au contraire dans l’ âme un caractère d’héroïsme plus élevé, que ne donne
81 (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des figures » pp. 324-354
e-bouchon), le nez de l’éléphant (c’est sa trompe). Le peuple dit : l’ âme du soufflet, le roulement du tambour, un coup de
end la cause pour l’effet : Le chypre incendiait les coupes ; Et leur âme chantait dans les clairons d’airain ; Ou l’effet
e sont que les attitudes naturelles que prennent les pensées dans une âme émue. Les principales figures de pensées, énuméré
nd la pitié, la haine, la colère, le mépris, la douleur remplissent l’ âme de l’orateur, ces sentiments débordent en cris pa
s images oratoires. Elle évoque les morts du tombeau ; elle donne une âme et une voix aux choses inanimées ; elle personnif
r les arts et les lettres : « O Fabricius ! qu’eût pensé votre grande âme , si, pour votre malheur, rappelé à la vie, etc. »
82 (1872) Cours élémentaire de rhétorique
e talent, de porter la conviction dans l’esprit, la persuasion dans l’ âme ou le cœur de l’auditeur. Plus simplement on la d
rité dans son évidence. Persuader, c’est remuer et par là maîtriser l’ âme ou le cœur de l’auditeur, c’est le contraindre à
viction et la lumière dans l’esprit, le trouble et l’agitation dans l’ âme , amène l’auditoire à partager les sentiments, les
ent. Conception et idée. La conception est la faculté qu’a notre âme « de se représenter les objets et leurs rapports
s’adresse pas moins à l’orateur qu’au poète (Art poét.) : Que votre âme et vos mœurs, peintes en vos ouvrages, N’offrent
l paraisse le faire à regret et par nécessité. Tout ce qui dénote une âme droite, des sentiments modestes, une humeur paisi
t Platon. Au contraire, si l’orateur que vous écoutez, fait sur votre âme une vive impression, dit à son tour Cicéron, s’il
vivement ressenti les émotions que je voulais faire passer dans leur âme . » Le véritable moyen de réussir c’est uniquement
n de réussir c’est uniquement de s’abandonner aux inspirations de son âme  ; car on ne parvient point à sentir par système e
de l’enthousiasme. Pectus est quod disertos facit, dit Quintilien, l’ âme fait l’orateur , et il n’y a rien à espérer d’un
t l’orateur , et il n’y a rien à espérer d’un auteur apathique : Son âme est sans chaleur ; jamais sur son visage La sensi
nsensiblement à se pénétrer des passions qu’on veut exciter dans leur âme . Les suppose-t-on déjà pénétrés, émus, convaincus
nt, s’insinuent, ou, suivant le degré de force, font irruption dans l’ âme des auditeurs. C’est là la marche naturelle des p
evé le nom romain, ramené au devoir les peuples de Germanie ! Que ton âme , divin Auguste, en possession du ciel, que ton im
age, ô mon père Drusus, que ta mémoire, avec ces mêmes soldats dont l’ âme s’ouvre au sentiment de l’honneur et de la gloire
eurs amis de mon Dieu ; j’ai porté l’épouvante et la douleur dans ces âmes simples et fidèles que j’aurais dû plaindre et co
, du reste, celui qui, dans ses péroraisons, sait le mieux pénétrer l’ âme d’une forte et puissante émotion, alors qu’il s’a
mortalité.             Quel feu ! tous les plaisirs ont volé dans mon âme ,             J’admire avec transport le céleste f
de plus propre à passionner un auditoire. Il entre d’assaut dans les âmes et les domine en maître souverain. Pour son allur
, ô vous qui courez avec tant d’ardeur dans la carrière de la gloire, âmes guerrières et intrépides ! Quel autre fut plus di
vation : c’est, pour le dire avec Longin, le son que rend une grande âme . Une chose pourrait être dite ou écrite en style
es pensées. Une pensée sublime frappe, saisit et fait éprouver à l’ âme un sentiment qui lui inspire une noble fierté. La
us en référons à la signification du mot, nous dirons qu’elles sont l’ âme , la vie, le mouvement et comme les gestes ou les
ssipe, le voyageur éprouve une terreur secrète qui, loin d’abaisser l’ âme , donne du courage et élève le génie. Des aspects
magnifique et éloquente apostrophe : « Ô vertu, science sublime des âmes simples, faut-il donc tant de peine et d’appareil
amilière aux poetes qu’aux orateurs, comme étant propre à donner de l’ âme , du feu et de l’énergie au style. Dans l’Andromaq
des idées, le tumulte du délire, le flux et le reflux continuel d’une âme qu’agite le remords, que tourmente l’image poigna
Elle s’emploie à exprimer les mouvements impétueux ou irrésolus d’une âme qu’agite une violente passion, qu’atterre le dése
œlestibus iræ ! Virg., Én., liv. IV. Tant de fiel entre-t-il dans l’ âme des dévots ? Boil., Lutrin, I, 12. Tantæ molis
mation. L’exclamation, expression d’un sentiment vif et subit de l’ âme , éclate par des interjections : c’est d’ordinaire
ue fournisse notre langue. « Ô Fabricius ! qu’eût pensé votre grande âme si, pour votre malheur, rappelé à la vie, vous eu
ctoire, les cris différents des vaincus et des vainqueurs attaquent l’ âme par tant d’endroits qu’enlevée à tout ce qu’elle
Écriture dit : Si peccaverit anima, portabit iniquitatem suam ; Si l’ âme pèche, elle portera son iniquité , c’est-à-dire l
eduxerit artus. Litt. : « Et quand la froide mort aura séparé de mon âme mes membres » pour animam artubus, l’âme s’en va
oide mort aura séparé de mon âme mes membres » pour animam artubus, l’ âme s’en va et les membres ou le corps restent. C’est
d’ordinaire quelque émotion, sinon toujours quelque désordre, dans l’ âme de celui qui parle ou agit. Elle devient, dans ce
Ce qu’un poète traduit ou imite de la manière suivante : Selon que l’ âme souffre ou que l’âme est contente, L’inflexion do
t ou imite de la manière suivante : Selon que l’âme souffre ou que l’ âme est contente, L’inflexion doit suivre, ou vive ou
uleur. « Si le visage, dit Cicéron (Orat., c. 48), est le miroir de l’ âme , les yeux en sont les interprètes. Ils exprimeron
83 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Racine, 1639-1699 » pp. 150-154
e ; que ce père si tendre et cet ami si dévoué reçut de la nature une âme ardente, une sensibilité inquiète, irritable, mal
ant à madame de Maintenon un Mémoire sur les misères du royaume ? Son âme , prompte à s’exalter, était de celles qui font le
sions de sensibilité éplorée, éclats de désespoir, fierté, grandeur d’ âme , abnégation prête à tous les sacrifices. On l’a b
é d’aucun devoir. On ne trouvait pas prosaïque qu’il crût à Dieu, à l’ âme , à l’autre vie, fût aussi correct dans sa conduit
84 (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes
il se tourmente. « I, i ; crie, i, se. «  M’ôtent toute clarté, toute âme , tout pouvoir. « Tan, tou, le, té, ta, en même ve
 : Mais si95 tiendray-je en mon entendement Geste amitié, jusques à l’ âme rendre A Dieu. Dixain Si j’ay du bien, hé
la précédente, « qui, dit d’Aubigné, n’avoit de femme que le sexe, l’ âme entiere aux choses viriles, l’esprit puissant aux
eu, les traits ne manquent pas. Il avait l’imagination brillante et l’ âme haute qui respirent dans la mine héroïque de cett
e vertu, vous en avez besoin. LADISLAS. S’il est temps de partir, mon âme est toute prête. VENCESLAS. L’échafaud l’est auss
ent ne bornera le cours. J’ai vu, ciel, tu le sais, par le nombre des âmes Que j’osai t’envoyer par des chemins de flammes,
effort humain… Non, non, cette vertu, Seigneur, vient de ta main : L’ âme la puise au lieu de sa propre origine Et, comme l
e à l’ardeur qui m’enflamme, Les intérêts du corps cèdent à ceux de l’ âme  : Déployez vos rigueurs, brûlez, coupez, tranchez
e de ses tableaux, telles sont la physionomie de ses personnages et l’ âme qui vit en eux. Cette âme respire dans leur langa
sont la physionomie de ses personnages et l’âme qui vit en eux. Cette âme respire dans leur langage ample et nerveux, simpl
ain qu’on la cherche avec la vanité : Celle d’un vrai chrétien, d’une âme toute pure, Jamais ne se mesure Que sur sa charit
pe les yeux que pour s’évanouir. Souffre, quoi qu’il en soit, que mon âme ravie Te consacre le peu qui me reste de vie. L’o
nt, il rend, il peint : de ses yeux, l’impression est passée dans son âme , de son âme dans un vers, dans un mot qui la reço
il peint : de ses yeux, l’impression est passée dans son âme, de son âme dans un vers, dans un mot qui la reçoit et nous l
faire à l’aurore sa cou Parmi le thym et la rosée. (VII, 16.) Son âme , avons-nous dit ; disons son cœur : il saigne dev
; Quelque part que tu sois, on voit à tout propos L’inconstance d’une âme en ses plaisirs légère, Inquiète, et partout hôte
s avec crainte et Finaut balancer ; Il se rabat soudain, dont j’eus l’ âme ravie ; Il empaume la voie921, et moi, je sonne e
lle ici cette confusion. Rappelle tous tes sens, rentre bien dans ton âme , Et réponds mot pour mot à chaque question. SOSIE
ous les plus beaux trésors que fournit la sagesse ; À lui j’ai de mon âme attaché la tendresse ; J’en ai fait de ce cœur le
hacun le faisoient révérer ; Il avoit le cœur grand, l’esprit beau, l’ âme belle ; Et ce sont des sujets à toujours le pleur
II.) Vers à mettre er chant Voici les lieux charmans où mon âme ravie Passoit à contempler Sylvie Ces tranquilles
ille, devint le ressort même de ceux de Racine. Corneille peignit des âmes , Racine fit parler des cœurs, et jamais la passio
perdit ces infâmes, L’or qui naît sous nos pas ne corrompt point nos âmes  : La gloire est le seul bien qui nous puisse tent
ur qui vous parle pour lui, Que vous et Bajazet vous ne faites qu’une âme , Que plutôt, s’il le faut, vous mourrez… ROXANE.
pant le voile épais qui couvroit la nature, Redonnent la couleur et l’ âme à l’univers. Ô Christ, notre unique lumière ! No
tre prière. Et sous ton divin joug range nos volontés. Souvent notre âme criminelle, Sur sa fausse vertu, téméraire s’endo
dicté, plein de sens et raison. Le repentir sitôt saisiroit-il votre âme  ? Monsieur étoit présent, aussi bien que madame :
fragile et transitoire… » CRISPIN. Ah ! quel cœur de rocher et quelle âme assez noire Ne se fendroit en quatre en entendant
e ne saurois arrêter mes sanglots. GÉRONTE. En les voyant pleurer mon âme est attendrie. Là, là, consolez-Yous ; je suis en
Intestat !… LISETTE.                    Intestat ! ce mot me perce l’ âme . M. SCRUPULE. Faites trêve un moment à vos soupir
e avec une sagesse douce et résignée les devoirs d’un « pasteur » des âmes et la paix des retraites embaumées de la Provence
de la fortune, (Maynard) L’attente de la mort. Sonnet Mon âme , il faut partir. Ma vigueur est passée, Mon derni
on Jésus te donne ses mérites, Espère tout et n’appréhende rien. Mon âme , repens-toy d’avoir aimé le monde ; Et de mes yeu
homson à la France. Ses apostrophes éternelles excèdent et glacent. L’ âme lui manque, écrit Diderot ; il est froid, fade et
 appas » de la violette. — Roucher a ce qui manque à Saint-Lambert, l’ âme , et quelquefois le souffle, mais il n’ose dire po
prix ces traits de vive flamme Et ces ailes de feu qui ravissent une âme Au céleste séjour. C’est par là qu’autrefois d’un
En vain ce sévère stoïque, Sous mille défauts abattu, Se vante d’une âme héroïque, Toute vouée à la vertu. Ce n’est point
s arme d’un fer barbare Qu’il, tourne contre notre sein. Caton, d’une âme plus égale, Sous l’heureux vainqueur de Pharsale
connoissez pas l’époux de Zénobie, Ni les divers transports dont son âme est saisie. Pour oser cependant outrager ma vertu
e, bon sens, élégance, aisance, éloquence, grandeur même, tout y est. Âme vibrant à tout, tout ce qui se pense, se dit, se
pas ce qu’il fut pour les grands tragiques, le motile complet de leur âme et de leur génie. Faire revivre les héros de la t
e indépendant de l’humaine prudence ? Suis-je libre en effet ? ou mon âme et mon corps Sont-ils d’un autre agent les aveugl
 ? Enfin ma volonté, qui me meut, qui m’entraîne, Dans le palais de l’ âme est-elle esclave ou reine ?     Obscurément plong
entendre, et qu’on peut révéler. « J’ai pitié de ton trouble ; et ton âme sincère, « Puisqu’elle sait douter, mérite qu’on
, et même à tes désirs. « Ah ! sans la liberté, que seraient donc nos âmes  ? « Mobiles agités par d’invisibles flammes, « No
que ton chagrin réclame. « La liberté dans l’homme est la santé de l’ âme . « On la perd quelquefois ; la soif de la grandeu
et qui l’a suspendue, Mon père, en ce moment m’amène à votre vue. Mon âme fugitive, et prête à me quitter, S’arrête devant
ar vos soins, le jour luise sur eux. Aux clartés des chrétiens si son âme est ouverte, Zamore est votre fils, et répare ma
. J’ai connu l’amitié, la constance, la foi ; Mais tant de grandeur d’ âme est au-dessus de moi ; Tant de vertu m’accable, e
re, en ce moment, voudrait mourir pour vous. Entre Zamore et vous mon âme déchirée Succombe au repentir dont elle est dévor
e : Hé ! pourquoi tant de gens ont-ils ce plat mérite, Stérilité de l’ âme et de ce naturel Agréable, amusant, sans bassesse
tout, n’est esclave de rien… ARISTE. Vous le croyez heureux ? Quelle âme méprisable Si c’est là son bonheur, c’est être mi
détestables ; Ce germe d’infamie et de perversité Est-il dans la même âme avec la probité ? Et parmi vos amis vous souffrez
a rien à répondre à de telles maximes : Tout est indifférent pour les âmes sublimes. Le plaisir, dites-vous, y gagne ; en vé
r, ce sol natal, cette douce patrie, N’a donc rien dit, hélas ! à ton âme attendrie ? Rien donc auprès de nous n’a pu te re
e dans ma pensée Que ta paix, tes flots et les fleurs. Près de toi l’ âme recueillie Ne sait plus s’il est des pervers : To
et son secrétaire, il fut le dispensateur de ses abondantes aumônes. Âme généreuse, cœur « sensible », comme on disait alo
remplie. Son style dur, roide, enflé, mythologique à l’excès, a de l’ âme et du feu ; et, dans l’épigramme, où il excelle,
re du génie, Cesse d’éclairer l’univers. Descends des hauteurs de ton âme , Abaisse tes ailes de flamme, Brise tes sublimes
voiles, Et fugitive du cercueil, De ces palais peuplés d’étoiles Ton âme aura franchi le seuil, Du sein brillant de l’empy
et dédaignant la rame, Le chêne en est le corps, et le vent en est l’ âme . L’aimant, fidèle au pôle, et le timon prudent Di
mète aux longs cheveux de flamme. Mes vers impatients, élancés de mon âme , Veulent parler aux dieux, et voient où reluit L’
ibre de ses fers, L’homme siége au conseil qui créa l’univers ; Où, l’ âme remontant à sa grande origine, Sent qu’elle est u
naire. « Et les riches, grossiers, avares, insolents, « N’ont pas une âme ouverte à sentir les talents. « Guidé par ce bâto
t où, sans être revenu à Paris, il s’apprêtait à un troisième voyage. Âme délicate et tendre, il donna successivement, dans
et me poursuit. Je n’occupe qu’un point de la vaste étendue ; Et mon âme éperdue Sous mes pas chancelans voit ce point qui
se détruire, Le temps s’engloutira comme un foible ruisseau. Mais mon âme immortelle, aux siècles échappée, Ne sera point f
u les généreuses flammes Peuvent, de mes écrits, passer dans quelques âmes  ; Si je puis d’un ami soulager la douleur ; S’il
monnaie courante. Dans ce vide, quelle secousse pour le public qu’une âme vibrant enfin dans des vers ! Quelle nouveauté qu
titre, qui ne sera plus le nom commun d’un genre, mais le cri de son âme et comme une confidence personnelle au public ; e
lyriques, épiques, satiriques où il a versé et verse chaque jour son âme . Mais il n’a plus reparu sur la scène que par les
bre de dire ce qu’il sent comme il le sent ; il a donné l’essor à son âme par la poésie intime. Pendant deux siècles la tra
ues qui avaient eu leurs chefs-d’œuvre, avait régné en souveraine ; l’ âme s’y était enfermée comme dans un cadre imaginaire
uné, Qu’avec la calomnie ils ont assassiné ! L’injustice agrandit une âme libre et fière. Ces reptiles hideux, sifflant dan
ser les rangs dans l’ombre des tombeaux. Mais la pensée humaine est l’ âme tout entière : La mort ne détruit pas ce qui n’es
iversaire. Élégie Hélas ! après dix ans je revois la journée Où l’ âme de mon père aux deux est retournée. L’heure sonne
nonça qu’un mortel avait quitté le jour, Chaque son retentit dans mon âme navrée, Et je crus mourir à mon tour. Tout ce qui
hemin creux de hêtres ombragé, Le château va paraître. Oh ! de quelle âme émue J’ai revu, j’ai monté cette antique avenue Q
enu. Ah ! se peut-il qu’un lieu, quelque cher qu’il puisse être, De l’ âme tout entière ainsi devienne maître ? C’est qu’un
peine ! Quelle aimable fraîcheur frémit dans chaque veine ! Que notre âme est légère, et qu’on se sent joyeux D’assister au
irci, Je vous envoie à Dieu pour obtenir merci1318. Le salut de votre âme est le point nécessaire ; Dieu la prenne en pitié
                       La charité l’ordonne : Viens, viens sauver ton âme . LOUIS.                                          
yez pas, je me tiendrais infâme Si ce honteux espoir avait séduit mon âme . BERNARD. On a, mon cher Victor, des amis, des pa
ient ici), il a donné à la poésie lyrique un essor inconnu en France. Âme vibrant à toutes les émotions de la joie ou de la
bruits du jour mêle de saints concerts. Mais à ces doux tableaux mon âme indifférente N’éprouve devant eux ni charme ni tr
vant eux ni charme ni transports ; Je contemple la terre ainsi qu’une âme errante : Le soleil des vivans n’échauffe plus le
à, je retrouverais et l’espoir et l’amour, Et ce bien idéal que toute âme désire, Et qui n’a pas de nom au terrestre séjour
tour de bonheur dont l’espoir est perdu ! Peut-être dans la foule une âme que j’ignore Aurait compris mon âme et m’aurait r
rdu ! Peut-être dans la foule une âme que j’ignore Aurait compris mon âme et m’aurait répondu !… La fleur tombe en livrant
; À la vie, au soleil, ce sont là ses adieux ; Moi, je meurs ; et mon âme , au moment qu’elle expire, S’exhale comme un son
ncore. (Ibid., II. — 4 : L’Infini dans les cieux.) Le cri de l’ âme Quand le souffle divin qui flotte sur le mond
e Quand le souffle divin qui flotte sur le monde S’arrête sur mon âme ouverte au moindre vent, Et la fait tout à coup f
u : Mais chaque impression t’y trouve et t’y ranime, Et le cri de mon âme est toujours toi, mon Dieu ! (Ibid., III. — 3 :
ns sa prison « Quoi ! vous pleurez, amis ! vous pleurez quand mon âme , Semblable au pur encens que la prêtresse enflamm
pelle la vie, Contre ses vils penchans luttant, quoique asservie, Mon âme avec mes sens a-t-elle combattu ? Sans la mort, m
ien ne lui est etranger dans le domaine de la muse ; il a répandu son âme , son cœur, son imagination, ses rêveries et ses e
…………… Ô poètes sacrés, échevelés sublimes1361, Allez, et répandez vos âmes sur les cimes, Sur les sommets de neige en butte
eaux retrouvés des régions bibliques, et qui ont toujours emporté son âme et son génie vers les cimes. Ses personnages dans
ans une chute immense, Son éternelle plainte au chant de la romance. Âmes des chevaliers, revenez-vous encor ? Est-ce vous
roche noire ; Le plus fort, dans sa main, élève un cor d’ivoire, Son âme en s’exhalant nous appela deux fois. » Dieu ! qu
es mesure, Les méprise en sachant qu’il en est écrasé1381, Soumet son âme au poids de la matière impure Et se sent mort ain
zur de l’Hellespont. Je suis un citoyen de tes siècles antiques : Mon âme avec l’abeille erre sous tes portiques. (Les Vœ
ntier où a passé un ami perdu : mais ses yeux distraient toujours son âme , et c’est l’âme qui immortalisera le « Souvenir »
un ami perdu : mais ses yeux distraient toujours son âme, et c’est l’ âme qui immortalisera le « Souvenir » d’Alfred de Mus
t ses doigts s’ensanglantent aux dards. Ainsi germa l’amour dans mon âme surprise ; Je croyais ne semer qu’une fleur de pr
r bleu, toutes blanches, Et se poser plus loin sur quelque toit. Mon âme est l’arbre où tous les soirs, comme elles, De bl
es yeux gonflés la source de tes pleurs Je conçois ce que vaut pour l’ âme droite et pure, Pour le cœur déchiré par l’ongle
Le silence des monts balayés par la houle, L’espace des déserts où l’ âme se déroule, Et l’aspect affligeant même des lieux
on d’une légende grecque et de la tradition biblique, l’héroïne est l’ âme qui au sein de la nature bienfaisante, a la soif
tagnes l’enivre ; les chênes sont ses « frères », il leur prête une «  âme  » qu’il envie. La continuité de ces transfigurati
t de s’aigrir comme Oberman à mesure qu’il monte sur les sommets, son âme se dresse et s’épure. Le Manfred de Byron entenda
d’autres maux que la faim sous leurs ombres : Dans un corps endurci l’ âme ne vit pas moins. « Je la sens s’agiter sous le
ieux écouter ces feuillages mobiles D’où pleut un frais sommeil sur l’ âme et sur le corps « Si j’ai vos bras noueux, vos c
solitudes, Ô chênes fraternels, frémit comme sur vous !… « Aussi mon âme est triste et mon regard est sombre ; Destructeur
Pour la sève paisible en ces chênes dormante Que j’échangerais bien l’ âme qui me tourmente1482, Que je voudrais jeter tout
je suis bien vivant. LE PÂTRE. Tu souffres d’un corps faible et d’une âme impuissante ; Ce mal dont tu te plains, c’est la
d fidèles, Les oiseaux vers les bois rentraient à tire d’ailes : Et l’ âme , vers le ciel prêt à le recevoir, Partit dans un
lots et des fleurs porte en haut les prières. Nous travaillons pour l’ âme en exerçant le corps. Toute vertu s’accroît de l
r eux, par le contact de leur grandeur paisible, J’ai mieux senti mon âme et le monde invisible ; J’ai plus adoré Dieu, plu
ut un pays s’enflamme, Comment un peuple entier semble n’avoir qu’une âme , Comment on s’affranchit ; dites par quels moyens
ant, d’effroi vertigineux.     Et partout l’action, le mouvement et l’ âme  ! Partout, roulant autour de leurs centres en fla
us n’arrêterez plus, tyrans, ce jour nouveau. Je lègue à l’avenir mon âme tout entière, Et fais l’humanité de mon âme hérit
. Je lègue à l’avenir mon âme tout entière, Et fais l’humanité de mon âme héritière ! (Galilée 1533, II, 1. — Calmann Lév
e, toute de couleurs et de, sons, faite plus pour les yeux Que pour l’ âme , excepté quand il arrive au poète de suivre dans
heure, avec un long soupir, Le Rédempteur baissa la tête et rendit l’ âme , Et le ciel s’empourpra d’une sanglante flamme ;
s, immobile en un pesant repos1538. Parfois, comme un soupir de leur âme brûlante, Du sein des épis lourds qui murmurent e
ant les récits1550 ? Non, par-delà le cours des heures éphémères, Son âme est en voyage au pays des chimères, Il rêve qu’Al
omme empêché dès le début, n’a donné que la note : Que songes-tu, mon âme emprisonnée ? Il l’a donnée du moins. C’est un co
ant quelque chose. Atlas ahane, dit Marot. Tu sçais combien ahane mon âme en compaignie d’un corps si tendre, dit Montaigne
 : La très plaisante histoire de… ; dans Racan : Plaisant séjour des âmes affligées, Vieilles forests… 420. On sent sous
urd’hui détrompés, qui nous railliez. 473. Montaigne avait dit : une âme forte et imployable. 474. Ad modum, admodum, co
e livre des Sonnets pour Helene, de Ronsard, sonnet 21. 526. Qui a l’ âme haute. 527. Je l’ai séparé et éloigné des… 528
7. Bénéfice simple, ou à simple tonsure, c.-à-d. n’ayant pas charge d’ âmes , et pouvant être possédé par un clerc tonsuré, qu
fait devant vous 795. Ladislas, fils du roi de Pologne Venceslas, âme ambitieuse, caractère fougueux, éprouve une arden
ndront de leurs beautés votre oreille idolâtre. Et sont aujourd’hui l’ âme et l’amour du théâtre. (I, 5.) 806. Qui tien
tragédie, une confidente, mais à laquelle elle ne se confie pas. Ces âmes -là se suffisent. « Moi seule, et c’est assez. » E
de son cœur et la marche progressive de l’action vers le dénouement. Ame entière, impérieuse et violente, elle n’a que fai
abbats, de furies ; J’erre dans les enfers, je rôde dans les cieux. L’ âme de mon aïeul se présente à mes yeux : Ce fantôme
de la vertu plutôt que vertueux. 1066. Ce caractère étrange, cette âme troublée, ce langage ému et âpre, tout excite la
aduirait. (Épigrammes.) Le Franc, philosophe et chrétien, avait l’ âme élevée, le cœur généreux, et du talent, mais « il
lle ; et puis lui dit : « Madame, « J’apporte ici tout l’ennui de mon âme , « Joignez un peu votre inutilité « À ce fardeau
quand je sommeille, Ma conscience quand je veille. Et la paix de mon âme et son vol vers les cieux Ducis était un chrétie
happer de mon cœur mes sombres et incultes ouvrages. » Il a versé son âme douce et ardente, de « colombe » et de « lion »,
ncore lin bonheur que d’avoir trouvé dans son batelet quelques bonnes âmes qui mêlent leurs provisions avec les vôtres et me
l’enfant de la terre Qui, dans ce monde injuste et vain, Porte en son âme solitaire Un rayon de l’Esprit divin ! Malheur à
avec joie Le génie au prix du malheur ? Quel mortel, sentant dans son âme S’éveiller la céleste flamme Que le temps ne sauv
e flamme », à travers Tous les champs du possible et les mondes de l’ âme . (Orientales, XXXIV.) soit un chêne que bat en
se irréparable (la duchesse de Bourgogne), qui, outre qu’elle étoit l’ âme et l’ornement de sa cour, étoit de plus tout son
font une fatigue ». On reste presque froid au feu et aux élans de son âme , et à ces heureuses rencontres, qui ne sont pas r
d’aile· ; d’autres, coupés, presque saccadés, traduisent l’élan de l’ âme haletante, enlevée par secousse aux cieux. Les ap
il : Des cavernes du Nord l’hiver s’est échappé. Roucher avait de l’ âme  ; mais sa poésie est boursoufflée, roide et banal
er et les bois. On suit ainsi les étapes de son imagination et de son âme  : La Mer et les Bois. Tancarville, 1817. Jeune,
ue douceur, Pour y chercher des vers, ou pour calmer mon cœur. Mais l’ âme y devient triste et s’y sent solitaire ; Le mouve
ipion (De Republicâ, VI). Plutarque au contraire (De la Sérénité de l’ âme ) dit que le sage, heureux de faire le bien καταφρ
lage, de gazouillements d’oiseaux, enveloppée dans des effusions de l’ âme , dans des cris du cœur, dans des élans de la foi.
tion, comme on dit le cœur, l’artère bat. Voltaire a dit : Tant que l’ âme bat dans le corps ; Lamartine (Harm., II, 7) : C
me descriptif de notre littérature, parce que la nature y prend, de l’ âme et de la vie des personnages dont le drame s’y dé
t de la vie des personnages dont le drame s’y déroule, une vie et une âme , comme, dans les Géorgiques de Virgile, elle vit
où il s’égare souvent en des conceptions fantastiques, mais d’où son âme s’élève très haut « ad excelsa », l’œil sur le mo
x « sept merveilles » du monde : je vous tue, et qui se tait devant l’ âme qui lui dit ; tu ne me tueras pas ; c’est, là (sé
par ces larges coulées de vers sonores et pleins. Molière mettait son âme sur les lèvres d’Alceste ; A. de Musset, dans l’i
, vagabonde, Livre a vos favoris la nature et le monde ; Par vous mon âme , au gré de ses illusions, Vole et franchit les te
Allons revoir la place où tomba le grand chêne Dont j’interrogeais l’ âme et que j’ai tant pleuré. En voici la conclusion 
nature, il voit en elle la saine et forte éducation du corps et de l’ âme de l’enfance. Ainsi se réduit et se dissipe peu à
s, n’y rêve pas comme dans Ischia ou le Golfe de Baïa. Autran a de l’ âme  ; il sent et il voit : la puissance et la souples
ps le grand air, À la ville un voleur qui m’habille l’hiver, Dans mon âme l’oubli des prospérités mortes, Et devant vos pal
85 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »
trant de la grandeur et de la sainteté de notre religion, élèvera son âme et son génie, donnera à ses pensées et à son styl
ce style pathétique et sublime, qui remuent, agitent, entraînent les âmes . Tout discours qui ne produit pas cet effet, n’es
’il doit tonner, foudroyer, porter le trouble et la terreur dans leur âme , pour vaincre leur opiniâtre résistance, pour les
ence vive, ornée et pathétique, frappe l’esprit, pénètre et captive l’ âme  : le triomphe de ce grand Orateur est de persuade
nu, qui règne dans tous ses sermons, décèle une imagination vive, une âme sensible et pleine de chaleur. On voit aisément q
’exécution lui rendait tout possible et tout facile ; cette fermeté d’ âme que jamais nul obstacle n’arrêta, que jamais nul
égarements vous reconnaîtrez les dons du ciel, et les vertus dont son âme était ornée. Des écueils mêmes de sa vie, vous ap
s. 2e Circonstance ; il eut le mérite des cœurs droits et des grandes âmes , en se condamnant lui-même. 3e Circonstance ; quo
en, parce qu’il a fait paraître, en mourant, toute la grandeur de son âme . Il est mort en parfait Chrétien, parce qu’il a c
quence noble, nerveuse et rapide, qui étonne l’imagination, arrache l’ âme à elle-même. Son génie abondant et impétueux, cré
que essentiel à la cause, pourrait, sans ces ornements, porter dans l’ âme le dégoût et l’ennui. Dans la confirmation, l’Ora
. Tout ce qu’il dit dans ces belles harangues, est l’expression d’une âme qu’enflamme l’amour de la patrie, et qui ne conço
les genres de savoir, au génie le plus brillant et le plus élevé, à l’ âme la plus sensible et la plus vertueuse. Il y a un
donc pas que son style ait cette force et cette véhémence qui remue l’ âme , et l’arrache à elle-même. Mais on exige que l’or
86 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Marc Girardin. Né en 1801. » pp. 534-541
s bornée que la nature morale, soit pour jouir, soit pour souffrir. L’ âme , dans ses douleurs, est patiente et variée, parce
. En effet, la bizarrerie est, pour ainsi dire, un mauvais geste de l’ âme , qui, comme les mauvais gestes dont le corps pren
pour vous-même ; vous ne craignez, vous n’espérez rien du ciel, et l’ âme de Thraséas traite de pair avec les dieux. Salut
je me déplaisais à moi-même, poursuivant sans cesse un mieux dont mon âme jouissait et que je ne pouvais pas atteindre par
e la vie terrestre, il le sait, mais qui n’est pas la vocation de son âme . Aujourd’hui même que le roman et le théâtre vise
87 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles
i, vous êtes extrêmement malheureuse, le coup qui vous abat, abat les âmes les plus fortes. Ce que la vôtre souffre, il n’y
, s’ils étaient de nature à recevoir quelque soulagement, ou si votre âme pouvait écouter d’autres conseils que ceux de la
seule chose que je souhaite en ce monde. Pour la tranquillité de mon âme , je souhaite bien d’autres choses pour vous. Enfi
ui se dissipent. C’est la partie la plus vive et la plus subtile de l’ âme qui s’appesantit et qui semble vieillir avec le c
un chef, dont ils ne savent pas les intentions, c’est une multitude d’ âmes pour la plupart viles et mercenaires, qui, sans s
sur leurs ailes de flamme, De veiller sur leur vie et de garder leur âme . Tout mortel a le sien ; cet ange protecteur, Cet
it au berceau, l’accompagne à sa tombe, Et portant dans les cieux son âme entre ses mains, La présente en tremblant au Juge
randioses, il suffirait de dire : « L’imagination est la faculté de l’ âme par laquelle l’homme se représente le passé, le p
te sur laquelle est imprimé le caractère de sa dignité ; l’image de l’ âme y est peinte par la physionomie ; l’excellence de
e qui peut plaire, pour le mettre à portée des autres sens. Lorsque l’ âme est tranquille, toutes les parties du visage sont
ie des pensées, et répondent au calme de l’intérieur ; mais lorsque l’ âme est agitée, la face humaine devient un tableau vi
es avec autant de délicatesse que d’énergie, où chaque mouvement de l’ âme est exprimé par un trait, chaque action par un ca
les se peignent, et qu’on peut les reconnaître ; l’œil appartient a l’ âme plus qu’aucun autre organe, il semble y toucher e
e ; il les transmet par des traits rapides qui portent dans une autre âme le feu, l’action, l’image de celle dont ils parle
r, instruit l’ignorant, fortifié le faible, affermi dans la vertu des âmes troublées par les orages des passions. Après une
livrent entre eux de très-vifs combats. L’impatience paraît être leur âme  : s’ils s’approchent d’une fleur et qu’ils la tro
. Nous sentons, tourmentes au dedans, au dehors, Et les chagrins de l’ âme et les douleurs du corps. Les fléaux avec nous ne
ma misère. Ce retour du poète sur lui-même jette la pitié dans notre âme . Il était bien naturel que Delille, devenu aveugl
gueil insensé ! tous ces ornements brillent d’un vain éclat, si votre âme est souillée. Vous êtes glorieux de votre nobless
inistres du salut, protégez-nous ? Es-tu un esprit de lumière, ou une âme proscrite ? apportes-tu avec toi les parfums du c
son, je pourrais te faire un récit dont le moindre mot remplirait ton âme d’horreur, et glacerait ton jeune sang dans tes v
dans ma tête éperdue. Me souvenir de toi !… Oui, j’arracherai de mon âme toutes les pensées frivoles, toutes les maximes d
. Vous n’aviez donc plus rien qui vous embarrassât sur la nature de l’ âme humaine, sur ses fonctions, sur son union avec le
rité ; car s’il n’avait consulté que sa nature et les mouvements de l’ âme , il aurait imploré le pardon de Sodome, le front
r de la pitié sainte il a reçu le don : C’est lui qui mène à Dieu les âmes rachetées, Et ce doux séraphin se nomme : le Pard
rance et de Charité, il le toucha délicatement, et leva doucement son âme et ses vertus, et laissa à terre ses dépouilles m
d’amour, ordonne à l’un de ses messagers d’aller chercher cette belle âme , destinée aux jours heureux du ciel. L’ange mysté
ncision dans la forme, si le lecteur n’avait pas l’indignation dans l’ âme , au moment où le loup finit. Lafontaine connaissa
résout en étincelles de feu sur la naissante verdure. O combien votre âme est émue ! quelle fraîcheur délicieuse pénètre al
ortent les terreurs du Très Haut ; ils en répandent le torrent dans l’ âme du Messie... Une seule plainte, mais une plainte
nce sur les lèvres du vieillard ; la gravité et le recueillement de l’ âme dans les traits de la jeunesse. J’ai eu ma cellul
es, notre imagination, restent à l’entrée de ce désert ; et que notre âme nous ramène alors à la nature et à son Auteur. Du
uchant : Tu sais que pour le soir j’eus toujours du penchant, Que mon âme un peu triste a besoin de lumière, Que le jour da
toutes les autres, sous les auspices de cette douce sécurité dont les âmes pieuses croient avoir obligation à la Providence.
x eux-mêmes se ressentent de cette crise universelle. On dirait que l’ âme du monde va se dissiper ou s’éteindre ; et dans s
uatre Saisons (forme allégorique). N° 132. — Le Printemps. L’ âme de la nature, l’aimable déesse du printemps, a ro
onde expression est plus romantique encore. On dirait qu’on entend l’ âme des morts passer. Qu’est-ce que cela veut dire ?
i de pompe ; mais l’expression du poète est plus chrétienne : car ces âmes qui viennent de quitter leurs enveloppes mortelle
Chacun sent la grâce et la douceur de ces détails. Il faut avoir une âme sensible pour écrire ainsi. Mais à côté de ces be
victoire, et non point de cœur glacé de sens frémissants , et de l’ âme des morts . Ces observations n’empêchent point ce
ainsi que ferait un indifférent. Comme un tigre affamé, ou comme une âme frivole, ou comme un enfant, il les prend, il les
x saints patrons de ce lieu et au bienheureux martyr saint Denis, mon âme et la cause de l’Église. »  Alors un coup d’épée
aux mouvants. C’est un seul corps qui n’a qu’une seule pensée, qu’une âme  ; une même ardeur, une même joie court dans les r
indigne aussi d’être fils de Créon. De l’amour du pays ra montant son âme atteinte, Au milieu des deux camps s’est avancé s
obscurcit tout-à-coup le front des étoiles et jeta l’effroi dans nos âmes . La mer ténébreuse faisait entendre au loin un br
’approche des barbares, et d’une voix, dont tous les sons pénètrent l’ âme , et qui semble émue par la pitié et l’indignation
bientôt n’a plus rien à craindre de tes coups ; mais aie pitié de mon âme . Que tes prières, qu’une onde sacrée versée par t
sa douleur je ne sais quoi de calme et de profond, qui annonçait une âme qui en était abreuvée et y était livrée tout enti
s accidents de sculpture, et il demandait au ciel dans le fond de son âme en détresse de pouvoir unir sa vie sur cet espace
écueils, enfant, où le pied glisse, Mais, si tu sens un jour que ton âme faiblisse, Souviens-toi de la dame et des bois de
un enfant ; elles ne servaient ni à te nourrir ni à te défendre ; ton âme était dans la nuit ; tu ne savais rien, tu me doi
ant, en avançant en âge, le dégoût des plaisirs se fit sentir dans l’ âme du sultan : il chercha dans la guerre un moyen d’
une habitude, était devenu un besoin pour la faiblesse exaltée de son âme . Il avait quitté la riante Dehli et transféré le
it : « Écoute, vieillard : je dormais, une voix prononça mon nom. Mon âme répondit : Me voilà !  et quittant son corps elle
ond pendant que cette voix parlait. « Ekber, approche ! dit-elle. Mon âme s’avança en tremblant. Des balances d’or étaient
ise, il aurait pu facilement se venger de ses ingrats amis ; mais son âme , grande dans le malheur, fut généreuse dans la pr
’y manque qu’un troubadour dont les doux chants viennent émouvoir mon âme , et me donner de sublimes leçons : tel a été mon
s chants de la poésie naissent dans les profondeurs mystérieuses de l’ âme  : ils en sortent et réveillent les sentiments qui
jette à genoux, et adore, dans la joie et le recueillement    de son âme , son sauveur et son Dieu. Un torrent grossi par l
un signe de croix, car ils sont pieux, nos chasseurs ; recommanda son âme à Dieu, et s’assura que sa carabine était armée.
e ne sais quel instinct l’arrête en ce séjour. A l’abri du danger son âme encor tremblante Veut jouir de ces lieux et de so
nge. « N’allez pas plus loin, Sire, » s’écria le concierge. « Sur mon âme , il y a de la sorcellerie là-dedans. À cette heur
pirant un air plus pur, ils s’imaginaient monter vers les cieux. Leur âme prend un nouvel essor, oubliant les objets terres
raissent que comme un point au milieu des espaces. Mais pendant que l’ âme des voyageurs est occupée de ces grandes pensées,
le à son chevet, s’efforçant de contenir la plus grande couleur que l’ âme puisse supporter sans se briser. Quelques minutes
es uns les autres, étonnés de sentir la clémence s’insinuer dans leur âme . Le rapprochement des malheurs d’Electre avec les
t, disait-il, d’autre traversin. Ah ! jeunesse ! jeunesse ! que votre âme est à plaindre ! on crut que nous portions les di
igion. Quatre anges ou quatre génies recevaient au-dessus cette belle âme . Le mausolée était encore orné de plusieurs anges
, j’ai pensé que s’il vivait et qu’il nous vit en cette détresse, son âme se briserait ; et j’ai reconnu que Dieu avait été
lit, et serra sur son cœur la jeune fille. A quelque temps de là, une âme sainte vit deux formes lumineuses monter vers le
là-haut ; » et avec ces ardentes paroles il lança quant et quant son âme au ciel, comme une sacrée sagette, que comme divi
our ! L’amour doncques fit en ce cœur l’office de la mort, séparant l’ âme du corps sans concurrence d’aucune autre cause. E
e temps du repentir, ne faites point périr à la fois son corps et son âme  ; nous le déclarons vaincu. » Il s’avança dans le
c joie et espérance au cœur, le suzerain revenait l’inquiétude dans l’ âme et la honte sur le front : Meinrad parlait toujou
ule où venaient tant de pèlerins. Il avait lu leur dessein dans leurs âmes , et leur avait dit. « Vous auriez du venir plus t
les mots sont d’une énergie effrayante. Je le sens  ; nous peint une âme bouleversée par les plus profonds remords ; c’est
une optation pour lui souhaiter une vie de bonheur. Ainsi, dans cette âme tourmentée, toutes les pensées marchent par bonds
pendant quelques instants ; cela soutiendrait l‘intérêt pendant que l’ âme du lecteur se préparerait à la disparition complè
tion ; ce qui m’indigne, ce qui me pénètre d’un sentiment pénible à l’ âme et d’une sinistre horreur, ce sont les murmures s
te vie mortelle : s’il est vrai qu’il y ait différents lieux pour nos âmes après la mort, je n’ai rien à craindre de ces end
sentiments d’amour et d’indignation qui devaient se combattre dans l’ âme du père et du chrétien. Son discours à sa fille e
mon dieu, venez à son aide. Je suis bien malheureux ! Soupir de l’ âme  ! Exclamation bien naturelle ! parce qu’il croit
d’un ordre surnaturel, qui vont inspirer l’héroïsme de la foi à cette âme naïve, si elle chancelle encore. Ton Dieu que tu
lés isole davantage l’auditeur, et produit déjà un mouvement dans son âme . Il n’aura pas le secours de ses frères, il sera
oyait porté dans sa chaise, et, malgré ses infirmités, montrer qu’une âme guerrière est maîtresse du corps quelle anime ; m
fois, ce n’est pas là ce qui me touche ; des motifs plus dignes d’une âme généreuse m’obligent à solliciter la justice de v
cupations domestiques de Callidore ! Ne faut-il pas ici être corps et âme à la patrie ? Et c’est ainsi que doit être un jeu
ses plaisirs, et ce n’est qu’après que le remords s’est levé dans son âme , qu’il va embrasser ses dieux domestiques. Mais q
ranchi les degrés. Murs sacrés ! saints autels ! je suis seul, et mon âme Peut verser devant vous ses douleurs et sa flamme
euls entendrez.     De Lamartine.     N° 253 — L’Immortalité de l’ Âme .     Oui, Platon, tu dis vrai : notre âme est
53 — L’Immortalité de l’Âme.     Oui, Platon, tu dis vrai : notre âme est immortelle ; C’est un Dieu qui lui parle, un
mble,    La terre est indigne de toi, Là jamais entière allégresse, L’ âme y souffre de ses plaisirs, Les cris de joie ont l
point faite. O divine amitié, félicité parfaite ! Seul mouvement de l’ âme où l’excès soit permis, Chance en bien tous les m
88 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre Ier. Des éléments du style. » pp. 22-78
n sentir et bien rendre ; c’est avoir en même temps de l’esprit, de l’ âme et du goût. Ainsi les pensées nobles, les sentime
ésente à l’esprit des objets grands, importants et propres à élever l’ âme  ; mais cependant sans traits extraordinaires et é
la grandeur extraordinaire des objets, saisit, transporte et élève l’ âme à un degré au delà duquel il semble qu’elle ne pu
œur. C’est, dit Boiste, une affection, une passion, un mouvement de l’ âme . Sentir, c’est donc avoir le cœur touché, l’âme é
on, un mouvement de l’âme. Sentir, c’est donc avoir le cœur touché, l’ âme émue par quelque objet. Pour bien sentir, il faut
ais encore et surtout de la sensibilité, c’est-à-dire du cœur et de l’ âme . Si c’est le cœur qui rend éloquent, comme dit Qu
nt fort ou énergique éclate avec une grande vigueur, et laisse dans l’ âme des traces profondes. On donne encore ce nom à un
oble ? Le sentiment grand, noble ou généreux est celui qui remplit l’ âme d’un plaisir mêlé d’admiration. Tel est le sentim
iration. D’après Longin, le sentiment sublime est le son que rend une âme magnanime. Voici quelques exemples de ce genre de
on jugement, balancer les opinions, les recueillir, etc. On dit que l’ âme s’élève, que les idées s’étendent, que le génie é
Nous disons le coloris des idées, la voix des remords, la dureté de l’ âme , la douceur du caractère, l’odeur de la bonne ren
ands objets avec des couleurs si vraies, si vives et si fortes, que l’ âme est ravie d’admiration. 85. Faites connaître quel
89 (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)
, il faut réunir à un degré plus qu’ordinaire certaines facultés de l’ âme . Les facultés qui sont les plus utiles pour la cu
après le génie. 16. La sensibilité est une disposition naturelle de l’ âme à recevoir aisément et à communiquer aux autres l
n’a pas de sensibilité, on est sec et froid : avec elle, on pénètre l’ âme dans ses profondeurs, on la remue, on la maîtrise
on la remue, on la maîtrise. 17. L’imagination est cette faculté de l’ âme qui nous représente les objets sous forme de tabl
mais c’est la sensibilité qui domine et prévaut. « Il faut avoir de l’ âme pour avoir du goût, » a dit Vauvenargues. Le juge
n sentir et bien rendre ; c’est avoir en même temps de l’esprit, de l’ âme et du goût. Quand l’âme est élevée, dit Chateaubr
; c’est avoir en même temps de l’esprit, de l’âme et du goût. Quand l’ âme est élevée, dit Chateaubriand, les paroles tomben
ns le style les principaux éléments qu’on découvre dans l’homme. Or l’ âme humaine possède trois facultés principales, l’int
ais ferme et généreuse, et fait ainsi une profonde impression sur les âmes . Judas Machabée dit à des guerriers qui lui conse
ée sublime présente des objets dont la grandeur transporte et élève l’ âme au-dessus d’elle-même, en lui laissant la conscie
nts sont plutôt des inclinations douces et paisibles qui laissent à l’ âme son calme et sa liberté. 66. La pensée n’est pas
e sentiment noble est celui qui part d’un grand cœur et qui remplit l’ âme d’un sentiment d’admiration. Alexandre demandait
sion nous émeut le plus, dit un critique, sont ceux qui émanent d’une âme belle et vertueuse, et qui prennent leur source d
armontel s’étonne de la crédulité de certains grands hommes : Dans l’ âme des héros quelle fatalité Mêle à tant de grandeur
s objets vils et populaires, les expressions basses ou triviales. Des âmes sans cesse nourries des idées de gloire et de ver
s effort d’une vue claire et nette des objets, ou d’un mouvement de l’ âme naturel et spontané. 141. Le style simple convien
   Heureux qui pour Sion d’une sainte ferveur             Sentira son âme embrasée !             Cieux, répandez votre rosé
ême. Le sublime, dit encore Longin, c’est le son que rend une grande âme . 159. Il y a donc une grande différence entre le
et les vaincus ne pensent pas pour cela nous persuader que la force d’ âme ait manqué à son courage, ni la vigueur à ses con
on veut graver dans l’esprit. Je suis jeune, il est vrai ; mais, aux âmes bien nées, La valeur n’attend pas le nombre des a
fet, mais on ne doit l’employer que dans les violents mouvements de l’ âme . Glaive du Seigneur, quel coup vous venez de fra
ar laquelle l’orateur, ne pouvant contenir les vifs sentiments de son âme , la laisse éclater en cris soudains et en interje
u parleur ignorant et vulgaire. Comment, en effet, pénétrer jusqu’à l’ âme avec des consonances dures et choquantes ? L’orei
et ces cadences harmonieuses qui captivent les sens et subjuguent les âmes . 242. Le style est appelé périodique lorsque les
nature ; 2º les mouvements des êtres sensibles ; 3º les émotions de l’ âme . I. — Sons de la nature. 246. La scie Tum f
a suit aussi prompt que l’oiseau. (Delille.) III. — Émotions de l’ âme . 248. De même que la musique a le pouvoir d’ex
rivain qu’il a choisi ; et, après s’être enrichi la mémoire, rempli l’ âme de ses beautés, il les transporte d’une langue da
des anciens, dit Longin, comme des vapeurs divines qui passent dans l’ âme des imitateurs et qui font partager à un talent m
ctère des personnages qu’on met en scène, et de faire passer dans son âme les émotions qu’ils éprouvaient pendant l’action.
qu’il fait égorger. Sa valeur, son activité, le don de maîtriser les âmes vulgaires, voilà ce qui frappera. Veut-on flétrir
n autrui, dit encore Mme de Sévigné, votre lettre doit m’ouvrir votre âme et non votre bibliothèque. Pour moi, j’écrirais j
agination et l’inspiration. 375. L’imagination est cette faculté de l’ âme qui rend tous les objets présents à la pensée et
ent en trois genres principaux. Si la vue d’un objet éveille en votre âme une émotion, et si vous ne faites que traduire au
422. L’enthousiasme est un mouvement passionné, une émotion vive de l’ âme à la vue d’un objet que la raison lui présente. C
tristesse, etc., produit par une idée. Il est ainsi nommé parce que l’ âme est remplie de son objet comme un dieu qui la dom
’indignation. Tel est le dithyrambe de Delille sur l’Immortalité de l’ âme (Voir le nº xv). Ode héroïque. 434. L’ode h
rs de sa patrie : nous sommes moins émus de ses chants, parce que son âme est froide, sceptique et toujours vide du sentime
popée : car le but de ce poème est d’exciter l’admiration, d’élever l’ âme , et de la remplir d’un étonnement mêlé de respect
ette règle. 462. L’intérêt exige que l’action attache tout ensemble l’ âme , l’esprit et l’imagination. Des exploits militair
ujet et donne plus d’intérêt à l’entreprise. C’est le héros qui est l’ âme , le principe, le mobile de tout ce qu’on entrepre
mprévu. Pour que l’intérêt se soutienne jusqu’à la fin, il faut que l’ âme du lecteur reste comme suspendue entre la crainte
s et d’incidents, d’intérêts et de caractères, d’où résultent, dans l’ âme du spectateur, l’incertitude, la curiosité et l’i
ar lui-même, et si les personnages montrent un courage et une force d’ âme au-dessus du vulgaire. Elle sera malheureuse si e
os grandes villes. Que le style de l’églogue soit donc simple comme l’ âme des bergers, doux comme leurs passions, naïf comm
est exprimé. 571. Dans l’élégie, tout doit respirer cet abandon d’une âme livrée modérément à la tristesse et à la mélancol
ne force d’impulsion à laquelle rien ne résiste. S’il veut agir sur l’ âme , il l’attaque, il l’ébranlé, il l’agite en tous s
xpression résultera de l’élaboration que l’idée aura subie dans notre âme . L’idée donnera à notre parole l’aspect qu’elle-m
e de votre cupidité ; au lieu de ces familiarités suspectes, où votre âme est toujours blessée, ôtez à la passion la barriè
e donc te voir ? (Juillet 1802.) XV. Dithyrambe. Immortalité de l’ âme . D’où me vient de mon cœur l’ardente inquiétu
vide et toujours dégoûté,         Vers une autre félicité         Mon âme ardente étend ses ailes ; Et rien ne peut calmer,
e : La terre est indigne de toi. « Là, jamais entière allégresse : L’ âme y souffre de ses plaisirs : Les cris de joie ont
48. Citez des exemples de l’harmonie qui représente les émotions de l’ âme  ? 249. Combien y a-t-il de moyens de se former à
90 (1854) Éléments de rhétorique française
errible, ce cri s’échappait de la bouche de l’un, retentissait dans l’ âme de l’autre ; emportés par un mouvement de fureur,
qui réchauffait ses membres, la nuit qui jetait la tristesse dans son âme , le soleil qui éclairait son séjour, toute la nat
res, qui sont moins destinés à charmer l’imagination qu’à fortifier l’ âme et à éclairer la raison. Première partie. Pri
’or. L’éloquence, en effet, est une force irrésistible qui saisit les âmes , et qui les gouverne en les charmant. Pour arrive
sprit et au zèle de la justice l’assiduité du travail, et méprisa ces âmes oisives qui n’apportent d’autre préparation à leu
. Les passions sont les émotions involontaires qui agissent sur notre âme . Los objets qui se présentent à elle lui paraisse
otifs se réunissent, et, agissant comme de concert, allument dans son âme des désirs légitimes, des passions généreuses, au
les pages qu’il a tracées, ne vivent plus qu’en lui, et n’ont plus d’ âme que la sienne. Que les jeunes gens s’habituent à
ns s’habituent à venir puiser dans cette source pure et féconde. Leur âme , que le malheur n’a point découragée et que le so
qu’ils n’ont point lus dans les livres, mais qui sont partis de leur âme , arrachent une larme à leur vieux professeur ; et
hantes, ces accents déchirants de pitié, qui auraient du pénétrer nos âmes  ? J’y vois de la concision, de la correction, et
les yeux ! que d’indignation et de haine il soulève au fond de notre âme  ! À cette lecture, l’image des supplices m’enviro
y en a un dans le morceau suivant de Massillon sur l’immortalité de l’ âme  : Tous les autres êtres, contents de leurs desti
osante, à laquelle se rattachent les accessoires, et qui soit comme l’ âme de tout l’ouvrage. Il en est de même en littératu
sant aux passions de ses auditeurs, et s’efforce de laisser dans leur âme une impression profonde : c’est la péroraison pro
, ô vous qui courez avec tant d’ardeur dans la carrière de la gloire, Ames guerrières et intrépides ! Quel autre fut plus di
dans le même ordre, mais que les mots trahissent la tendresse de son âme , qu’ils soient mal disposés pour la clarté et pou
bois, ont des charmes que je préfère aux plus brillants accords ; mon âme s’y abandonne, elle se berce avec le feuillage on
ouir avant qu’il nous échappe, et tandis qu’il en est encore temps. » Ame indigne de confesser jamais les miséricordes d’un
r les conduire plus sûrement à son but, et pour agir ensuite sur leur âme avec plus de puissance. Cette figure s’appelle co
remble de me pousser à bout (réticence) ! Elle pleure ! ah ! la bonne âme  ! vous allez voir que c’est moi qui ai tort (iron
sycose : « Que dirai-je de ceux qui croyaient à la transmigration des âmes , qui les faisaient rouler des cieux à la terre, e
pliqua ensuite le mot brûler aux différentes passions qui agitaient l’ âme de l’homme. Ou s’était servi du mot dans pour exp
la fin. Dans la tragédie d’Euripide, Iphigénie laisse voir dans son âme la terreur que lui inspire la mort, et le regret
les pensées sublimes, dit Longin, sont celles qui transportent notre âme au-dessus d’elle-même, en la remplissant de joie
ls se nourrissent de ces auteurs graves et utiles qui laissent dans l’ âme une trace profonde, et qui ont le double mérite d
il se trouve quelque chose qui peut façonner l’esprit et fortifier l’ âme est celle que j’aime le plus. Surtout j’ai une ex
bjets n’ont point passé devant leurs yeux sans rien laisser dans leur âme , et qu’ils peignent ce qu’ils ont vu et senti dan
ats de l’industrie. D’abord, l’exemple du travail exercerait sur leur âme une influence salutaire ; puis, l’explication des
besoin de s’observer eux-mêmes, de descendre dans l’intérieur de leur âme , d’y surprendre le secret de leur existence, d’an
par nos travaux particuliers. Il faut surtout qu’ils nourrissent leur âme de croyances religieuses : qu’ils s’élèvent jusqu
sur cette cause suprême qui a créé la lumière, la raison des sages, l’ âme des héros et le cœur des mères. Est-il une idée p
onnages dont il est question ; nous voulons encore pénétrer dans leur âme , et y démêler les motifs qui les ont fait agir. I
yait porter dans sa chaise, et, malgré ses infirmités, montrer qu’une âme guerrière est maîtresse du corps qu’elle anime. M
avoir longtemps tenus en suspens, après avoir violemment agité notre âme par des sentiments opposés, qu’il termine nos inq
sont surtout les pensées et les sentiments que l’orateur tire de son âme , et mêle à son récit : A la veille d’un si grand
oyait porter dans sa chaise, et malgré ses infirmités, montrer qu’une âme guerrière est maîtresse du corps qu’elle anime.
es hommes que la crainte de la mort, et n’inspirent pas cet élan de l’ âme , cet enthousiasme qui fait trouver des ressources
lui répondit que c’était l’hôpital des fous. À cette idée, toute son âme fut bouleversée ; il se retourna et ne vit plus a
i méprisé, vient seul à mon secours ! Quelle instruction ! La bonté d’ âme de Colin développa dans le cœur de Jeannot le ger
ous voulons un vrai qui nous saisisse d’abord, et qui remplisse notre âme de lumière et de chaleur. Il faut que la philosop
lé, et ajoute un charme inexprimable à toutes les affections de notre âme . L’homme religieux retrouve partout le sentiment
de joie très-vif, et le second de nous faire verser des larmes. Notre âme , frappée de cette lueur divine, se réjouit à la f
s ; ils choisissaient même parmi les Grecs ; ils avaient le goût et l’ âme de Virgile. Bossuet, d’un génie plus vaste et plu
t pas de frapper l’oreille et d’occuper les yeux ; il faut agir sur l’ âme , et toucher le cœur en parlant à l’esprit. « Le s
n général, de l’espace, de la matière, du mouvement et du temps, de l’ âme , de l’esprit humain, des sentiments, des passions
ir, un homme qui parle comme il pense, et qui a, pour ainsi dire, son âme sur ses lèvres. Les orateurs de profession prenne
vé, sur le champ de bataille, de ces discours inspirés qui font sur l’ âme du soldat une impression semblable à celle de la
t prêts à se jeter aux genoux de Henri IV, à le supplier d’ouvrir son âme , pour qu’ils puissent exécuter ses projets, et ad
ns une lettre surtout, ne doit-on pas être soi, et laisser parler son âme sans imiter personne ? Le premier principe, en fa
’écrit que quelques lignes, qui sont empreintes de la noblesse de son âme et de son attachement profond pour le jeune princ
es où l'on peut se livrer à toutes ses pensées, et laisser parler son âme tout entière : ce sont celles que l'on écrit à de
s, ou l’on discute une opinion, ou l’on exprime les sentiments de son âme . Quand on raconte, au lieu d’accumuler un grand n
usant. Madame de Sévigné avait à peindre la plus grande douleur que l’ âme humaine puisse concevoir, celle d’une mère à la n
gnerez des regrets peut-être irréparables. Les paroles glissent sur l’ âme , et ne laissent qu’une impression légère et confu
atteints d’une tristesse éternelle : si cette tristesse est dans leur âme , on doit les plaindre et les consoler ; mais souv
91 (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde
misérables, le même ordre de Dieu les oblige de prendre soin de leurs âmes criminelles ; et c’est même parce qu’elles sont c
en eux un projet confus, qui se cache à leur vue dans le fond de leur âme , qui les porte à tendre au repos par l’agitation
Ce sont les choses que le Seigneur a dites à celui qui a humilié son âme , qui a été en mépris et en abomination aux gentil
ouvelles de la cour élégante de Louis XIV, ou des sentiments dont son âme de mère était remplie, qu’elle a rencontré la glo
est renversé, que restait-il à notre princesse, que restait-il à une âme qui, par un juste jugement de Dieu, était déchue
de arrogamment, toute prête à arracher si on la refuse : ainsi dans l’ âme de ce mauvais riche ; et ne l’allons pas chercher
a parabole, plusieurs le trouveront dans leur conscience. Donc dans l’ âme de ce mauvais riche et de ses cruels imitateurs,
(Sermon149 pour le Jeudi de la 2e semaine de Carême.) Image de l’ âme humaine. Je me suis levé pendant la nuit avec
. Mon Dieu, lumière éternelle, c’est la figure de ce qui arrive à mon âme quand vous l’éclairez. Elle n’est illuminée que d
de cette puissance absolue que dans le moment où il consentit que son âme bienheureuse fût séparée de son corps. Ce fut don
ur quelques jours, cet adorable composé d’un corps souffrant et d’une âme glorieuse, en un mot, lui-même qui se fit mourir.
de ses vertus, combien de confesseurs, combien de martyrs, combien d’ âmes saintes dévouées à son culte, combien de disciple
é par son caractère au-dessus des jugements humains, il abandonne aux âmes communes le mérite d’une vie suivie et uniforme,
erain, il consacra sa vieillesse aux jouissances de l’amitié dont son âme tendre était avide250, à l’exercice d’une bienfai
l’habitude avec les anciens, et qui s’est profondément gravée dans l’ âme , y produit son effet, même sans que l’on y pense,
 : chaque bienfait porte avec lui ce tribut doux et secret dans notre âme  : le long usage, qui endurcit le cœur à tous les
une vie voluptueuse, je croirais qu’ils m’auraient donné en vain une âme grande et immortelle327. Ce n’est pas, ajouta-t-i
l admira ma résolution, et ce moment fut celui du retour de sa grande âme . Il me fit appeler ; et, me tendant la main : « L
ridée n’en était jamais sorti ; Olympias n’avait que la hardiesse des âmes faibles, et tout ce qui était cruauté était pour
ordinaire, se concilie peu d’ailleurs avec les grands mouvements de l’ âme . Mais il excelle dans le style simple et tempéré 
e comte de Montrevel, homme d’un grand courage, fidèle par grandeur d’ âme aux Espagnols, qu’il haïssait, et au parlement, q
ce charme secret qui invite à la regarder, qui attire, qui remplit l’ âme d’un sentiment doux347. Les grâces dans la figure
éation ; mais l’homme est votre être de choix : vous avez éclairé son âme d’un rayon de votre lumière immortelle ; comblez
sur laquelle est imprimé le caractère de sa dignité376 ; l’image de l’ âme y est peinte par la physionomie ; l’excellence de
e qui peut plaire, pour le mettre à portée des autres sens. Lorsque l’ âme est tranquille, toutes les parties du visage sont
ie des pensées, et répondent au calme de l’intérieur : mais lorsque l’ âme est agitée, la face humaine devient un tableau vi
es avec autant de délicatesse que d’énergie, où chaque mouvement de l’ âme est exprimé par un trait, chaque action par un ca
les se peignent, et qu’on peut les reconnaître : l’œil appartient à l’ âme plus qu’aucun autre organe378, il semble y touche
e ; il les transmet par des traits rapides qui portent dans une autre âme le feu, l’action, l’image de celle dont ils parte
en de tristes, d’arides vérités ; c’étaient de doux emblèmes pour les âmes sensibles. Les cygnes, sans doute, ne chantent po
nature les germes d’un des plus vigoureux talents qui aient dominé l’ âme des autres hommes. Mille embarras qui l’assaillir
ne pourrait mériter les récompenses de la vie future. 4. La paix de l’ âme chez l’homme de bien et les troubles de la consci
fallait-il le borner à l’instinct et le faire bête ? Non, Dieu de mon âme , je ne te reprocherai jamais de l’avoir faite- à
jeux sacrés sont couronnés, c’est après qu’ils l’ont parcourue. Si l’ âme est immatérielle, elle peut survivre au corps ; e
t justifiée. Quand je n’aurais d’autre preuve de l’immatérialité de l’ âme que le triomphe du méchant et l’oppression du jus
quel que soit le nombre des méchants sur la terre, il est peu de ces âmes devenues insensibles, hors leur intérêt, à tout c
es vagues et l’agitation de l’eau, fixant mes sens et chassant de mon âme toute autre agitation, la plongeaient dans une rê
ment continu qui me berçait, et qui, sans aucun concours actif de mon âme , ne laissait pas de m’attacher, au point qu’appel
lesses du cœur humain ni sur des crimes ignobles : il lui fallait des âmes fortes, sensibles, et par là même intéressantes ;
allait des âmes fortes, sensibles, et par là même intéressantes ; des âmes ébranlées par l’infortune, sans en être accablées
tion fougueuse dictait à Eschyle, et qui je1taient l’épouvante dans l’ âme des spectateurs : son style, comme celui d’Homère
tes qui ne traitaient pas leurs sujets avec une certaine décence. Les âmes s’énervaient, et les. bornes de la convenance s’é
les animer ; car ce poète, habile à manier toutes les affections de l’ âme , est admirable lorsqu’il peint les fureurs de l’a
flexible, qu’il paraît se prêter sans efforts à tous les besoins de l’ âme . Quant à la conduite des pièces, la supériorité d
   Mais tu pénètres tout. Ils n’arrosent sans toi que le dehors de l’ âme  : Mais sa fécondité veut ton bras souverain ; Et
. Ciel, à qui voulez-vous désormais que je fie504 Les secrets de mon âme et le soin de ma vie ? Reprenez le pouvoir que vo
fis, après lui, mon plus cher confident : Aujourd’hui même encor, mon âme irrésolue Me pressant de quitter ma puissance abs
ns, et veux m’assassiner. CINNA. Moi ! seigneur, moi, que j’eusse une âme si traîtresse ! Qu’un si lâche dessein… AUGUSTE.
nt Maxime ; mais ces épreuves multipliées ne font qu’élever sa grande âme . Entouré des coupables qui attendent leur arrêt d
enfin. Il dit : « Ne pleurez point ; Trois jours au plus rendront mon âme satisfaite : Je reviendrai dans peu conter de poi
de poids aux choses qu’il résout : Il a reçu du ciel certaine bonté d’ âme Qui le soumet d’abord à ce que veut sa femme586
e a résolu. Je voudrais bien vous voir pour elle et pour ma tante Une âme , je l’avoue, un peu plus complaisante, Un esprit
ela ne me fait rien. BÉLISE.                                   Quelle âme villageoise ! La grammaire, du verbe et du nomina
oi, le timbre un peu fêlé. PHILAMINTE. Quelle bassesse, ô ciel ! et d’ âme et de langage ! BÉLISE, Est-il de petits corps un
ands arbitres, dit-il, des querelles des rois, Est-ce ainsi que votre âme , aux périls aguerrie, Soutient sur ces remparts l
uerrier que la colère enflamme Ressuscite l’honneur déjà mort en leur âme  ; Et, leurs cœurs s’allumant d’un reste de chaleu
arité était sans bornes. De plus, un noble patriotisme échauffait son âme . Favori de Louis XIV, il aimait le peuple comme F
in à ses jeunes ardeurs, De les flatter lui-même, et nourrir dans son âme Le mépris de sa mère et l’oubli de sa femme ! BUR
prix ces traits de vive flamme Et ces ailes de feu qui ravissent une âme             Au céleste séjour. C’est par là qu’a
mortel se plaint et le fatigue             De ses cris superflus : L’ âme d’un vrai héros, tranquille, courageuse, Sait com
us me glacez de crainte. EURYCLÈS. Triste effet de l’amour dont votre âme est atteinte815 ! Le moindre événement vous porte
, Glacent ma triste voix tremblante à votre aspect. (À Euryclès.) Mon âme , en sa présence, étonnée, attendrie. MÉROPE. Parl
nnaissez mon fils aux coups qu’il a portés, À votre délivrance, à son âme intrépide. Eh ! quel autre jamais qu’un descendan
s, de sa vie, est un prix assez beau. Au loin dans l’avenir sa grande âme contemple Les sages opprimés que soutient son exe
s mon sein. Nul forfait odieux, nul remords implacable Ne déchire mon âme inquiète et coupable. Vos regrets la verront pure
sement, qui ne signifie qu’une occupation étrangère, propre à jeter l’ âme hors d’elle-même. 55. Il faut ici, pour suivre l
Il dit en parlant des grands : Et dans ces grands tombeaux, où leurs âmes hautaines                    Font encore les vain
on du sublime, donnée par Longin : « C’est le son que rend une grande âme . » Consulter aussi Marmontel, dans ses Éléments d
t alors vivement le problème si complexe des influences secrètes de l’ âme sur le corps et du corps sur l’âme. Descartes, da
plexe des influences secrètes de l’âme sur le corps et du corps sur l’ âme . Descartes, dans son Traité des passions, et Boss
les expressions, observe La Harpe en citant ce morceau, coulent d’une âme qui s’épanche ! Est-il possible de donner plus de
eût parlé ainsi. Les stoïciens ne croyaient pas à l’immortalité de l’ âme . « La mort, écrit Sénèque, nous remet dans le cal
oyait porté dans sa chaise, et, malgré ses infirmités, montrer qu’une âme guerrière est maitresse du corps qu’elle anime ;
parts les habitations des hommes ; mais, dans ces régions sauvages, l’ âme se plait à s’enfoncer dans un océan de forêts, à
é et d’une application presque continues (il avait, a dit Voltaire, l’ âme d’un sage dans le corps d’un athlète), n’était pa
chapitre des Esprits forts, à la fin. 396. « Il est donc au fond des âmes , dit encore fort bien Rousseau dans le même ouvra
es avoir pour la vie contemplative : et qui n’est qu’une paresse de l’ âme , condamnable à tout âge, et surtout au vôtre. L’h
ouvent aux accents tragiques la mollesse de l’élégie et d’énerver les âmes par l’abus de la pitié. La haine a sur plusieurs
res étrangers une situation pareille, un pareil mélange de grandeur d’ âme , de douleur, de bienséance, et je ne l’ai point t
irardin que cette tendresse est celle que « doit ressentir une grande âme qui se trouble et avoue son trouble ». 481. On o
ogue est bien placé (en effet, deux sentiments contraires partagent l’ âme d’Auguste et rendent cette lutte intérieure vraie
situation celui de peindre avec éloquence le vide douloureux de cette âme accablée sous le poids de sa fortune. 512. Il fa
le poète a montré, pour parler avec La Harpe, « qu’il avait dans son âme le sentiment de la vraie grandeur et qu’il en con
Condé ; larmes, a dit Voltaire, « qui n’appartiennent qu’à de belles âmes  », et que ce vers de Boileau a noblement rappelée
rechercher dans la tragédie, avant toute, chose, c’est une grandeur d’ âme bien exprimée, qui excite en nous une tendre admi
iration quelque ravissement pour l’esprit : le courage y est élevé, l’ âme y est touchée. » 525. « Le péril où je me trouv
omplète… Ainsi Racine, Britannicus, II, 2 : Mais je t’expose ici mon âme toute nue. Ce sens figuré nous vient des Latins.
es traits heureux répandus dans cette fable et les épanchements d’une âme tendre, qui partout s’y remarquent. La Motte, fab
d’une scélératesse qui presque aussitôt devient extrême. L’éveil de l’ âme de Néron aux passions qui la rendront atroce, tel
tragédie. Nous aimons avoir la nature l’emporter sur la vanité dans l’ âme du comte, et la voix paternelle le ramener à de m
92 (1863) Précis de rhétorique : suivi des règles auxquelles sont assujettis les différents ouvrages de littérature pp. 1-100
pensées qui conviennent au sujet de manière qu'elles impriment dans l' âme des autres les sentiments dont on est soi-même pé
ces suspensions qui peignent avec tant de vérité les mouvements de l' âme oppressée. Le langage de l'indignation est rapide
pensées sublimes sont des modèles parfaits du beau ; elles élèvent l' âme ou la frappent comme un éclair. Cette pensée de M
es ; il se nourrit de figures brillantes, de tours pompeux ; il est l' âme de cette éloquence qui porte avec elle la terreur
une grande rapidité un sentiment noble ou généreux, propre à élever l' âme , appartient également à ces trois sortes de style
on. L'action renferme la prononciation et le geste. L'action est l' âme du discours, et, souvent, l'orateur lui a dû son
se, quelquefois elle arrête les élans du génie, les épanchements de l' âme ou émousse les traits de l'esprit. Sans doute il
s, les larmes et le rire ; les idées abstraites aux épanchements de l' âme  ; le courage et la terreur ; le fanatisme religie
C'est aux écrivains romantiques qu'il appartient de laisser voir leur âme tout entière, de nous parler du moyen âge, de la
ève sa beauté. Heureuse du présent, les richesses et la beauté de son âme lui promettent encore un doux avenir, tandis que
dans une région plus élevée. C'est en combattant les mouvements de l' âme qu'elle séduit ; c'est en apaisant toutes les pas
aturelles, simples, riantes, et d'idées sombres et nobles font dans l' âme une impression durable. La poésie se nourrit de d
écoute la prière, Et la vertu trouve sur son chemin Un abri sûr, une âme hospitalière, L'amitié vraie et sa part du festin
ps. Le compas d'Uranie a mesuré l'espace. O Temps, être inconnu que l' âme seule embrasse ! Invisible torrent des siècles et
se, me poursuit : Je n'occupe qu'un point de la vaste étendue, Et mon âme éperdue Sous mes pas chancelants voit ce point qu
se détruire, Le temps s'engloutira comme un faible ruisseau. Mais mon âme immortelle, aux siècles échappée, Ne sera point f
la description de la chute du Rhin, où Lamartine dit : Regarde, ô mon âme  ! est un hors-d'œuvre. — Il faut que les pensées
93 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Voltaire, 1694-1778 » pp. 158-174
sicien se promène sans fatigue sur un clavecin1. Il faut donner à son âme toutes les formes possibles. C’est un feu que Die
Paris est un gouffre où se perdent le repos et le recueillement de l’ âme , sans qui3 la vie n’est qu’un tumulte importun. J
excite pas à secouer l’engourdissement dans lequel vous laissez votre âme , rien ne vous guérira. Si je vous aimais moins, j
mis de la douane, qui ne sait que chiffrer. Les lettres nourrissent l’ âme , la rectifient, la consolent ; elles vous servent
s à peine d’une grande maladie qui a traité fort mal mon corps et mon âme pendant six semaines. M. Pigalle1 doit, dit-on, v
e reste de corps, le même pouvoir que vous avez sur ce qui me reste d’ âme . L’un et l’autre sont fort en désordre ; mais mon
peu, parler de tout, ne douter de rien ; n’habiter que les dehors son âme , et ne cultiver que la superficie de son esprit ;
94 (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)
f, de la chaleur, de la noblesse, du sentiment ; il émeut, il élève l’ âme , il la maîtrise2. Ainsi Fléchier n’est, le plus s
oids spéculateurs. Rien n’est plus vrai quand il s’agit d’échauffer l’ âme et de l’élever. Mais les modèles les plus frappan
, parler de tout, ne douter de rien ; n’habiter que les dehors de son âme , et ne cultiver que la superficie de son esprit ;
re. Fléchier s’exprime ainsi : « M. Le Tellier ne ressembla pas à ces âmes oisives qui n’apportent d’autre préparation à leu
au n’est pas moins pour les orateurs que pour les poètes : Que votre âme et vos mœurs, peintes dans vos ouvrages, N’offren
onnaissance, jamais la passion ni la cupidité. Tout ce qui prouve une âme droite, un caractère modeste, sans aigreur, sans
Platon dit qu’un discours n’est éloquent qu’autant qu’il agit dans l’ âme de l’auditeur. Tout discours qui vous laissera fr
ue vous écoutez font une vive impression en vous, s’ils rendent votre âme attentive et sensible aux choses qu’ils disent, s
passions, considérées relativement à l’éloquence, des sentiments de l’ âme , accompagnés de douleur et de plaisir, et qui app
tes les autres, parce qu’elles comprennent les deux rapports de notre âme avec le bien et le mal36. Pour exciter la premièr
la pitié, si tous ces sentiments ne sont profondément imprimés dans l’ âme de l’orateur qui veut les inspirer. S’il devait f
vivement ressenti les émotions que je voulais faire passer dans leur âme . Eh ! comment le juge pourrait-il s’irriter contr
es ne sauraient s’enflammer si vous n’en approchez le feu : ainsi les âmes même les plus disposées à recevoir les impression
ansports de la haine ou de la douleur, et à tout autre mouvement de l’ âme , surtout pour des intérêts qui lui sont étrangers
nseille seulement à l’orateur de s’abandonner aux inspirations de son âme . C’est qu’on ne parvient point à sentir par systè
arvient point à sentir par système ni par règles. La sensibilité de l’ âme est un don de la nature, et non un effet de l’art
rrive ? Moi, je ne connais point de nécessité plus pressante pour des âmes libres que l’instant du déshonneur. Voulez-vous t
juges, doit se faire encore sentir dans l’impétuosité qui remue leur âme  ; et réciproquement l’impétuosité doit quelquefoi
jamais, peut donc instruire les juges, mais il ne peut émouvoir leur âme , et c’est là toute l’éloquence48. » L’auteur de
ur ne s’échaufferait si des paroles brûlantes ne pénétraient dans son âme . » Seconde partie. De la disposition. La
s avons vu, et nous commençons à imaginer ce que nous verrons ; notre âme se félicite de son étendue et de sa pénétration.
de sa pénétration. Mais dans un ouvrage où il n’y a point d’ordre, l’ âme sent à chaque instant troubler celui qu’elle veut
r indignation, et jette en même temps le trouble et la crainte dans l’ âme de l’accusé70. Quand on lit les Catilinaires, san
vés. La poésie, c’est-à-dire la vive peinture des choses, est comme l’ âme de l’éloquence. Nous avons supposé jusqu’ici une
ume que le long usage des prospérités leur donne toujours : sa grande âme ne parut point émue ; au milieu de la tristesse e
bre des moyens de l’être, la modération dans les désirs, la paix de l’ âme , la sagesse, et qui ne parlerait que des plaisirs
, par exemple : L’homme pense ; or, l’homme est composé de corps et d’ âme  : donc le corps et l’âme pensent ; car il suffit,
ense ; or, l’homme est composé de corps et d’âme : donc le corps et l’ âme pensent ; car il suffit, pour attribuer en généra
résumant les principales preuves, et de persuader, en excitant dans l’ âme les émotions propres au sujet que l’orateur a tra
ferai mon tranquille séjour. » Dans ces paroles respire la fermeté d’ âme , mais une fermeté douce et qui n’éclate point en
touchants ; alors Massillon fait entendre ces accents qui pénètrent l’ âme d’une pieuse émotion, et y réveillent le besoin d
faibles, donne de la grandeur aux plus simples109. L’expression est l’ âme de tous les ouvrages qui sont faits pour plaire à
achève l’ouvrage de l’Invention et de la Disposition, et lui donne l’ âme et la vie, la grâce et la force. Nam quum omnis
et plus délicate. Mais il faut bien se donner de garde de montrer à l’ âme un rapport dans le bas ; car elle se le serait ca
, parce qu’elle n’imite jamais, et que ce n’est point contenter notre âme , en poésie comme en musique, que de remplir seule
En effet, l’analogie des sons avec les pensées et les mouvements de l’ âme n’y est pas moins sensible : et les bons orateurs
indre. Un sceptre d’airain, par exemple, annonce l’inflexibilité de l’ âme d’un tyran et le poids accablant de son règne ; u
ègne ; un cœur de marbre nous présente la froideur et la dureté ; une âme de feu rassemble la chaleur, l’activité, la rapid
n général, de l’espace, de la matière, du mouvement et du temps, de l’ âme , de l’esprit humain, des sentiments, des passions
yle reçoit des sentiments qui naissent en foule et se pressent dans l’ âme , impatients de se répandre et de passer dans l’âm
se pressent dans l’âme, impatients de se répandre et de passer dans l’ âme d’autrui. La célérité des idées qui s’échappent c
us haut degré d’élévation ; tout ce qui s’empare si vivement de notre âme , que sa sensibilité, réunie en un point, laisse t
utre appelé sublime de sentiment, parce qu’il peint un mouvement de l’ âme Le trait fameux de Moïse, « Dieu dit : Que la lum
s plus spirituels ; et c’est ainsi que tout ce qui appartient à notre âme est exprimé dans le langage commun par des images
it, la rapidité de la pensée, la chaleur du sentiment, la dureté de l’ âme . Non seulement la métaphore rend sensible ce qui
flexion n’aurait pas le temps de nous apprendre, elle fournit à notre âme un secours convenable à nos besoins, en nous insp
lamation est l’expression de tout sentiment vif et subit qui saisit l’ âme . Elle éclate d’ordinaire par des interjections ;
é d’une famille patricienne, eut en partage la force du corps et de l’ âme , mais un esprit méchant, un cœur pervers. Les gue
is cœlestibus iræ ! (Æneid., I, 15.) Tant de fiel entre-t-il dans l’ âme des dévots ? (Lutrin, I, 12.) … Adeo in teneris
la diction propres à captiver en même temps les yeux, l’oreille et l’ âme  ; on concevra faiblement encore l’art oratoire de
l’amplification ou des grands mouvements est propre à exciter dans l’ âme de l’auditeur l’indignation ou la pitié. « On pro
e surtout des intonations justes et simples. Mais les mouvements de l’ âme veulent être accentués par les inflexions variées
même soin le mouvement des yeux ; car si le visage est le miroir de l’ âme , les yeux en sont les interprètes. Ils exprimeron
études oratoires. Chez eux l’esprit politique effaçait tout, et leur âme , toute remplie de l’amour de la patrie et de l’or
leur langage, que Marius ne sacrifia jamais aux Grâces, et que cette âme fière et ambitieuse se soulevait avec orgueil con
ge de toute la terre. Une seule chose, le dirai-je ? affligeait leurs âmes généreuses : quand j’étais obligé de leur parler
omitien. Le souvenir du passé, l’incertitude de l’avenir, agitent ces âmes guerrières : ils vont par tout le camp se communi
au bonheur de notre commune patrie, si le tyran avait pu souffrir une âme libre ? Grâces vous soient rendues, dieux immorte
adieu à tous ces pieux souvenirs qui du moins échauffaient encore nos âmes , quand il ne nous restait plus que des souvenirs 
use de toutes les persécutions ? quand trouvera-t-elle enfin dans nos âmes un sanctuaire digne de sa majesté ? Ô sénateurs !
95 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Balzac. (1594-1655.) » pp. 2-6
lumière. Ou le monde est éternel, ou il a eu un commencement ; ou l’ âme de l’homme meurt avec le corps, ou il y a une sec
s par une main qui en pourrait faire de plus beaux. Nous disons que l’ âme de l’homme est un feu inextinguible et perpétuel 
sens, ou, pour le plus, elle ne touche que légèrement le dehors de l’ âme . La vraie éloquence est bien différente de cette
un ancien, ou plutôt d’après le souvenir des anciens, qui appellent l’ âme  : divinæ particulam auræ. 1. Le célèbre roi des
96 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIX. des qualités accidentelles du style. — noblesse, richesse, énergie, sublime  » pp. 257-273
inguer du commun des citoyens et se refléter dans leur langage. « Des âmes sans cesse nourries de gloire et de vertus, dit M
ros, ne peut manquer d’être énergique, c’est-à-dire de produire sur l’ âme une impression vive et profonde. Parfois la métap
souvent contraires s’accumulent et se pressent tumultueusement dans l’ âme agitée par une passion vive ; bientôt elles débor
; c’est aussi le courage, le dévouement, la générosité, la grandeur d’ âme extrêmes de quelques-uns, opposés à la crainte, à
e, et à laquelle pourtant, en dépit de son égoïsme, appartiennent ces âmes d’élite. C’est donc moins encore la négation de l
détourne, arrête… » « Ne vous semble-t-il pas, ajoute Longin, que l’ âme du poëte monte sur le char avec Phaéton, partage
97 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Voltaire. (1694-1778.) » pp. 277-290
’injustice, Il ne crùt point le ciel à ses armes propice ; Soit que l’ âme , en effet, ait des pressentiments, Avant-coureurs
ns Jérusalem conduit avec sa sœur. Nérestan. De quel ressouvenir mon âme est déchirée ! A cet âge fatal j’étais dans César
etc. Depuis que je respire, Seigneur… Eh quoi ! D’où vient que votre âme soupire ? Lusignan. Ah ! daignez confier à mes t
mon sang à l’infidélité1. Nérestan. Je revois donc ma sœur !… et son âme … Zaïre. Je revois donc ma sœur !… et son âme…Ah
donc ma sœur !… et son âme… Zaïre. Je revois donc ma sœur !… et son âme …Ah ! mon père, Cher auteur de mes jours, parlez,
t le sang des neveux d’Erechthée. 1. Beau portrait du calme qu’une âme forte conserve au milieu des dangers : Duplessis-
98 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre III. Du genre épique » pp. 207-250
on épique doit être intéressante, c’est-à-dire de nature à attacher l’ âme et l’imagination. Des exploits où brille la seule
t à un personnage principal, comme à un centre commun. Le héros est l’ âme , le mobile, le principe de l’entreprise. Sa prése
éclipsées par de grandes vertus, qu’il triomphe de la passion, qu’une âme élevée et peu commune soit le principe de ses déf
travers les erreurs, les faiblesses et les passions ; une droiture d’ âme qui porte l’homme à l’équité et à la bienveillanc
ité et des agents surnaturels, tels que les anges, les démons, et les âmes sorties de ce monde. 367. Le merveilleux est-il i
fique de tous, est d’exciter l’intérêt et l’admiration, et d’élever l’ âme en réunissant tout ce que la poésie offre de plus
il nous donne partout des idées neuves, sublimes, qui agrandissent l’ âme et la font jouir avec joie de ses acquisitions. 3
erge Mère qui est toute-puissante auprès de son divin Fils, et dont l’ âme est profondément émue par le spectacle des misère
t avec des traits de feu le sentiment qui l’anime, pour remplir notre âme . Dans l’épopée, son inspiration est tranquille ;
eux et de la loi de l’unité, doit se livrer à toute la chaleur de son âme pour exciter les passions, soit qu’il raconte lui
99 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Lacordaire 1802-1861 » pp. 279-285
s, l’ombre de tous les grands hommes descendant de leur gloire dans l’ âme qui veut leur ressembler, et lui apportant, avec
es voluptueux, elle y produit aussi des citoyens ; si elle énerve des âmes , elle en fortifie d’autres. Mais, là où la patrie
ce et le passage, il se crée une oisiveté formidable, où la force des âmes , s’il leur en reste, se dépense à se flétrir1. (C
illeurs de la tristesse : « C’est un dard qu’on porte toujours dans l’ âme . Il faut tâcher de ne pas appuyer du côté où il s
100 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Vauvenargues 1715-1747 » pp. 196-198
e tour spirituel de La Bruyère, il nous touche par l’accent ému d’une âme fière, indépendante et haute dans une destinée tr
ue je vois autour de moi toutes les passions qui se promènent, et mon âme s’afflige et se trouble à la vue de ces infortuné
fin toutes les images du malheur des hommes réveillent la pitié d’une âme tendre, contentent le cœur, et plongent l’esprit
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