Chapitre XXI.
Emphatiques.] Nous adoptons la correction de Vahlen, bien que μεγαλεῖον n’ait nulle part le sens qu’il lui attribue ici. Ce sens pourrait d’ailleurs être tiré de la leçon des mss., μεγαλειωτῶν, en supposant un verbe μεγαλειόω, dérivé de μεγαλεῖος comme τελειόω dérive de τελεῐος, et dont μεγαλειωτός serait un adjectif verbal. — L’exemple renferme les noms des trois fleuves, Hermos, Caïcos et Xanthos. Cf. Ad. Regnier, De la formation et de la composition des mots dans la langue grecque (Paris, 1840), § 290-295.
D’ornement.] On s’étonne de ne rien trouver sur cette figure dans le reste du chapitre. Néanmoins, ϰόσμος, que Ritter suppose être une glose marginale, est assez justifié par deux passages du chap. xxii et par deux autres de la Rhétorique, III, 2 et 7.
Propre.] Cf. Longin, Du Sublime, chap. xxxiii, sur la ϰυριολογία, et l’opuscule d’Hérodien περὶ Ἀϰυρολογίας publié par Boissonade, Anecdota græca, vol. III, p. 262-270.
Sigynon.] Voy. sur ce mot : Hérodote, V, 9 Hésychius, et le Grand Étymologique.
La métaphore.] Comparez la Rhétorique, III, 2, 3, 10. On voit que ce mot avait, au temps d’Aristote, un sens plus général que celui que les rhéteurs lui ont donné dans la suite. Cf. Cicéron, De l’Orateur, III, 38.
Par proportion.] Voy. la Rhétorique, III, 4 et 11, où se retrouve le même exemple.
La coupe de Mars.] Expression qu’on trouvait dans le poëte Timothée. Voyez Athénée, X, p. 433 C.
Le coucher de la vie.] Expressions semblables dans : Platon, Lois, VI, p. 767 C Eschyle, Agamemnon, 1132 (1123) Alexis, cité par Stobée, CXVI, 19.
N’a pas d’analogue corrélatif.] Κείμενον. De même, Topiques, VI, 2 : ϰείμενα ὀνόματα. Dans ses morales, Aristote remarque souvent que tel ou tel caractère n’est désigné par aucun mot en usage, et qu’il est, par conséquent, ἀνώνυμος.
Semant la lumière.] Cf. Lucrèce, II, 211 : Sol lumine conserit arva.
La coupe sans vin.] Ἀλλ’ ἄοινον, conjecture de Vettori, adoptée par Batteux, par Hermann et Ritter, et par l’éditeur des œuvres d’Aristote dans la bibliothèque Firmin Didot. Bekker a maintenu la leçon des manuscrits, ἀλλ’ οἴνου, qu’il est bien difficile de justifier.
Le mot forgé.] Sur l’ὀνοματοποιἱα, voy. les Topiques, VI, 2 VIII, 2. Aristote a lui-même créé quelques mots, comme les adjectifs ἐϰείνινος (Métaph., VI, 7 VII, 7) et φιλοτοιοῦτος (Morale Niccm., 1, 8), et le célèbre substantif ἐντελέχεια.
Mots raccourcis.] Voyez Strabon, VIII, p. 364, qui donne plusieurs autres exemples de ce genre.
Neutres.] Τὰ μεταξύ. Le mot οὐδέτερος, dans ce sens, est d’un usage plus récent. Voy. Denys le Thrace, chap. xiv. Protagoras désignait les noms neutres par σϰεύη.
Qui finissent par ν, ρ, σ.] Καί Σ manquent dans plusieurs manuscrits. Mais cette addition est nécessaire au sens de la remarque suivante sur ψ et ξ. Les manuscrits et les éditions qui omettent ϰαί portent en outre ἐϰ τούτων ou ἐϰ τούτου ἀφώνων, ce qui augmente la difficulté de ce passage. Cf., sur les lettres doubles, le dernier chapitre de la Métaphysique, cité plus haut, p. 115.
Qui peuvent s’allonger comme a.] Le grec est ici d’une concision difficile à justifier, mais, heureusement, assez facile à comprendre. La phrase complète serait : ϰαὶ ὅσα εἰς τῶν ἐπεϰτεινομένων τι, οἶον εἰς A.
Trois en ι.] Athénée, II, p. 66 F, en reconnaît un quatrième, ϰῦφι ou ϰοῖφι, mais qu’il déclare être d’origine étrangère, comme πέπερι et ϰόμμι. Σίνηлι ou Σίναлι est dans le même cas.
Cinq en υ.] Ajouter σίναπυ, variante de σίναπι, blâmée par les puristes de l’antiquité (Athénée, IX, p. 366 D). Νάлυ (non νᾶπυ) est l’accentuation prescrite par Arcadius, p. 118, 25.