Chapitre III.
Le poëte peut, etc.] Ces divisions de la poésie, qui remontent jusqu’à Platon, se retrouvent, après Aristote, dans les extraits de la Chrestomathie de Proclus (Photius, Cod. 239) et dans un grammairien publié par Cramer, Anecdota Oxon., t. IV, p. 312, 313. Comparez notre Histoire de la Critique chez les Grecs, p. 93.
Les Mégariens, etc.] On sait qu’il y avait aussi une ville de Mégare en Sicile. Voyez M. Brunet de Presle, Recherches sur les établissements des Grecs en Sicile (Paris, 1845), p. 79, 80.
Chionidès.] Les manuscrits portent Xονύδου, ou Xωνύδου, ou Xωνίδου. Je n’ai pu me résigner à admettre cette altération barbare d’un nom qui est bien connu par d’autres témoignages. Voyez Meineke, Hist. crit. com. græc., p. 27 et suiv.
Commenter en détail les assertions contenues dans ce chapitre ne serait rien moins qu’écrire une histoire des origines du drame en Grèce. Sur ce point, nous ne pouvons que renvoyer aux traités spéciaux : Schneider, De Originibus tragœdiæ græcæ (Breslau, 1817) Grysar, De Doriensium Comœdia (Cologne, 1828) Meineke, livre cité Bœttiger, De quatuor Ætatibus rei scenicæ (p. 326 de ses Opuscules latins) Magnin, Origines du théâtre moderne Bode, Histoire de la poésie grecque, tome III (Leipzig, 1839-1840) Patin, Études sur les Tragiques grecs, tome I.
Par πράττɛɩν] Il est probable qu’ici le texte est mutilé. Il y manque sans doute ce qui devait concerner la tragédie. On peut, jusqu’à un certain point, combler cette lacune par un article du Grand Étymologique, où le mot tragédie est expliqué, soit par le mot τράγος, bouc, un bouc étant le prix que recevaient les vainqueurs dans les anciens concours Dionysiaques, soit par le mot τρύξ, lie de vin, ces fêtes étant d’ordinaire célébrées au temps et à l’occasion des vendanges. Comparez avec ce passage une addition à la Vie d’Euripide, publiée par Welcker dans le Rheinisches Museum, I, p. 299 Athénée, II, p. 40 Eustathe, sur l’Odyssée, XIV, 563 le scholiaste de Denys le Thrace, p. 747 des Anecdota græca de Bekker. Schœll (Hist. de la Litt. gr., t. II, p. 4), et, d’après lui, plusieurs autres ont cru voir dans l’article du Grand Étymologique un témoignage d’Aristote : rien n’est moins démontré.