(1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — T — article » p. 423
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(1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — T — article » p. 423

Titus (Vespasianus), né l’an 40 de J. C., de Vespasien, empereur de Rome, et de Fa. Il s’étoit signalé par la prise et la ruine de Jérusalem, lorsqu’il succéda à son père. Ses mœurs avoient été jusqu’alors peu réglées. Mais à peine fut-il sur le trône impérial, qu’il fit admirer en lui les plus grandes vertus sans aucun mélange de vices. Son attachement pour Bérénice, reine de Palestine, qu’il devoit épouser, déplaisoit aux Romains ; et il la renvoya malgré lui et malgré elle. Il ne laissa échapper aucune occasion de faire du bien. Ce prince magnifique et généreux s’étant souvenu un soir qu’il n’avoit rien donné dans la journée, dit cette parole à jamais mémorable : Mes amis, voilà un jour que j’ai perdu. Universellement chéri, il fut surnommé l’amour et les délices du genre humain. Son règne, qui ne fut malheureusement que de deux ans et près de trois mois, fut marqué par trois événemens funestes, où Titus montra à l’égard de ses sujets toute la sollicitude d’un prince, et toute la tendresse d’un père. Ce furent l’embrasement de plusieurs villes de la Campanie (aujourd’hui terre de Labour dans le royaume de Naples) par l’éruption du mont Vésuve ; l’incendie de Rome, qui dura trois jours et trois nuits, et l’horrible peste qui dépeupla considérablement cette ville. Titus mourut l’an 81, âgé de 41 ans.