Titus (Vespasianus), né l’an 40 de J. C., de Vespasien, empereur de Rome, et de Fa. Il s’étoit signalé par
la prise et la ruine de Jérusalem, lorsqu’il succéda à son père. Ses mœurs avoient été
jusqu’alors peu réglées. Mais à peine fut-il sur le trône impérial, qu’il fit admirer en lui
les plus grandes vertus sans aucun mélange de vices. Son attachement pour Bérénice, reine de Palestine, qu’il devoit épouser, déplaisoit aux Romains ; et il
la renvoya malgré lui et malgré elle. Il ne laissa
échapper aucune occasion de faire du bien. Ce prince magnifique et généreux s’étant souvenu un
soir qu’il n’avoit rien donné dans la journée, dit cette parole à jamais mémorable :
Mes amis, voilà un jour que j’ai perdu.
Universellement
chéri, il fut surnommé l’amour et les délices du genre humain. Son règne,
qui ne fut malheureusement que de deux ans et
près de trois mois,
fut marqué par trois événemens funestes, où Titus montra à l’égard de ses
sujets toute la sollicitude d’un prince, et toute la tendresse d’un père. Ce furent
l’embrasement de plusieurs villes de la Campanie (aujourd’hui terre de
Labour dans le royaume de Naples) par l’éruption du mont Vésuve ; l’incendie de
Rome, qui dura trois jours et trois nuits, et l’horrible peste qui dépeupla considérablement
cette ville. Titus mourut l’an 81, âgé de 41 ans.
(1813)
Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.)
« Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — T — article »
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