(1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — I — article » p. 414
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(1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — I — article » p. 414

Icare, fils de Dédale, mécanicien fameux de la ville d’Athènes. La fable dit qu’ayant été tous les deux enfermés, par les ordres de Minos, dans le labyrinthe de Crète, que Dédale avoit lui-même bâti, ils s’évadèrent, au moyen des ailes que celui-ci construisit, et qu’ils s’attachèrent avec de la cire. Mais le jeune Icare oubliant les leçons que lui avoit données son père avant de s’élancer dans les airs, vola si haut, que le soleil fondit la cire de ses ailes ; et il tomba dans cette partie de la mer Egée (aujourd’hui l’Archipel), qui fut nommée depuis Ie. On dit que ce qui a donné lieu à cette fiction, c’est que Dédale fut l’inventeur des vergues suspendues aux mâts, et des voiles de vaisseaux ; qu’il s’en servit pour sortir avec Icare de l’île de Crète, et que son fils n’ayant pas dirigé les voiles, tomba dans la mer, et s’y noya. On ajoute que cet habile ouvrier avoit trouvé l’art de mettre à ses statues des yeux mobiles qui les faisoient paroître vivantes.