Diderot
1713-1784
[Notice]
Intelligence étendue, mais incomplète et anarchique dans laquelle se heurtent les défauts et les qualités les plus contradictoires, Diderot fut, pendant toute sa vie, un prodigue, dont la verve aussi désordonnée qu’inépuisable se dispersa dans une foule d’essais improvisés à bride abattue, et où quelques-éclairs traversent le chaos. Toutes ses pensées, tous ses sentiments éclataient au dehors avec l’impétuosité de la poudre faisant explosion. Il était la proie de ses idées : de là, les saillies aventureuses d’un style qui participe à l’ardeur de son sang et à la fougue d’une imagination mobile. Dans sa turbulence, il eut souvent des instincts de poëte et d’orateur, du feu, de l’entrain, des accès d’enthousiasme, mais rien de soutenu, de suivi, de réglé. Chez lui l’hyperbole surabonde : il exagère ses aversions jusqu’à la fureur, ses amitiés jusqu’à l’idolâtrie. On dirait qu’il n’est pas responsable de ses actes et de ses paroles.
Incapable de mener à fin un bon livre, il excellait pourtant à tracer en courant de belles esquisses ; mais ne lui demandons ni la tenue, ni l’équilibre du bon sens : sa plume est aussi téméraire que ses opinions ; un sophiste et un rhéteur se cachent sous l’artiste et le savant. On sait qu’après la retraite de d’Alembert, il devint le principal architecte de l’encyclopédie, ce monument philosophique1 qui, de l’aveu de Voltaire, était bâti moitié de marbre, moitié de boue2. Novateur au théâtre, il tenta d’inaugurer le mélodrame sentimental et la tragédie bourgeoise. Si ses pièces1 sont oubliées, ses théories leur ont survécu, et n’ont encore produit aucun chef-d’œuvre. Mais ses Salons de peinture sont de merveilleuses causeries ; il y porte à sa perfection la critique d’art, dont il est le créateur.
Vernet
Vingt-cinq tableaux2, mon ami ! vingt-cinq tableaux ! et quels tableaux ! c’est comme le Créateur, pour la célérité ; c’est comme la nature, pour la vérité. Il n’y a presque pas une de ces compositions à laquelle un peintre, qui aurait bien employé son temps, n’eût donné les deux années qu’il a mises à les faire toutes. Quels effets incroyables de lumière ! les beaux ciels ! quelles eaux ! quelle ordonnance ! quelle prodigieuse variété de scènes ! Ici, un enfant échappé du naufrage est porté sur les épaules de son père ; là, une femme étendue morte sur le rivage, et son époux qui se désole. La mer mugit, les vents sifflent, le tonnerre gronde, la lueur sombre et pâle des éclairs perce la nue, montre et dérobe la scène. On entend craquer les flancs d’un vaisseau qui s’entr’ouvre ; ses mâts sont inclinés, ses voiles déchirées : les uns, sur le pont, ont les bras levés vers le ciel ; d’autres se sont élancés dans les eaux. Ils sont portés par les flots contre des rochers voisins, où leur sang se mêle à l’écume qui les blanchit. J’en vois qui flottent ; j’en vois qui sont prêts à disparaître dans le gouffre ; j’en vois qui se hâtent d’atteindre le rivage, contre lequel ils seront brisés. La même variété de caractères, d’actions et d’expressions règne parmi les spectateurs : les uns frissonnent et détournent la vue, d’autres secourent ; d’autres, immobiles, regardent. Il y en a qui ont allumé du feu sous une roche ; ils s’occupent à ranimer une femme expirante, et j’espère1 qu’ils y réussiront.
Tournez vos yeux sur une autre mer, et vous verrez le calme avec tous ses charmes. Les eaux tranquilles, aplanies et riantes, s’étendent en perdant insensiblement de leur transparence, et s’éclairent graduellement à la surface, depuis le rivage jusqu’où2 l’horizon confine avec le ciel. Les vaisseaux sont immobiles ; les matelots, les passagers ont tous les amusements qui peuvent tromper leur impatience. Si c’est le matin, quelles nuées légères s’élèvent ! comme ces vapeurs éparses sur les objets de la nature les ont rafraîchis et vivifiés ! Si c’est le soir, comme la cime de ces montagnes se dore ! de quelles nuances les cieux sont colorés ! comme les nuages marchent, se meuvent, et reflètent ainsi dans les eaux la teinte de leurs couleurs ! Allez à la campagne, tournez vos regards vers la voûte des cieux, observez alors sa physionomie, et vous jurerez qu’on a détaché une partie de la grande toile lumineuse que le soleil éclaire, pour la transporter sur le chevalet de l’artiste ; ou fermez votre main, et faites-en un tube qui ne vous laisse apercevoir qu’un espace limité de l’horizon, et vous jurerez que c’est un tableau de Vernet, qu’on a pris sur son chevalet et transporté dans le ciel.
Quoique de tous nos peintres celui-ci soit le plus fécond, aucun ne me donne moins de travail. Il est impossible de rendre ses compositions ; il faut les voir. Ses nuits sont aussi touchantes que ses jours sont beaux ; ses ports sont aussi beaux que ses morceaux d’imagination sont piquants. Également merveilleux, soit que le pinceau captif s’assujettisse à l’imitation d’un modèle, soit que sa muse, dégagée d’entraves, s’abandonne à elle-même ; incompréhensible, soit qu’il emploie pour éclairer ses tableaux l’astre du jour ou celui de la nuit, la lumière naturelle ou les lumières artificielles ; toujours harmonieux, vigoureux et sage, tel que ces grands poëtes, ces hommes rares, en qui le jugement gouverne si parfaitement la verve qu’ils ne sont jamais ni exagérés ni froids. Ses fabriques3, ses édifices, les vêtements, les actions, les hommes, les animaux, tout est vrai. De près il vous frappe, de loin il vous étonne plus encore. Chardin1 et Vernet, mon ami, sont deux grands magiciens. On dirait de celui-ci qu’il commence par créer le pays, et qu’il a des hommes, des femmes, des enfants en réserve, dont il peuple sa toile comme on peuple une colonie ; puis il leur fait le temps, le ciel, la saison, le bonheur, le malheur qu’il lui plaît. C’est le Jupiter de Lucien, qui, las d’entendre les cris lamentables des humains, se lève de table et dit : « De la grêle en Thrace » ; et l’on voit aussitôt les arbres dépouillés, les moissons hachées, et le chaume des cabanes dispersé : « La peste en Asie » ; et l’on voit les portes des maisons fermées, les rues désertes, et les hommes se fuyant : « Ici, un volcan » ; et la terre s’ébranle sous les pieds, les édifices tombent, les animaux s’effarouchent, et les habitants des villes gagnent les campagnes : « Une guerre là » ; et les nations courent aux armes et s’entr’égorgent : « En cet endroit une disette » ; et le vieux laboureur expire de faim sur sa porte. Jupiter appelle cela gouverner le monde, et il a tort. Vernet appelle cela faire des tableaux, et il a raison2.
Portrait de Diderot
Moi, j’aime Michel1 ; mais j’aime encore mieux la vérité. Assez ressemblant, il peut dire à ceux qui ne le reconnaissent pas, comme le jardinier de l’opéra-comique : C’est qu’il ne m’a jamais vu sans perruque. Très-vivant, c’est sa douceur, avec sa vivacité ; mais trop jeune, tête trop petite, joli comme une femme, lorgnant, souriant, mignard, faisant le petit bec, la bouche en cœur ; rien de ce coloris sobre qui distingue le cardinal de Choiseul 2 ; et puis un luxe de vêtements à ruiner le pauvre littérateur, si le receveur de la capitation vient à l’imposer sur sa robe de chambre. L’écritoire, les livres, les accessoires aussi bien qu’il est possible ; mais le peintre a trop voulu la couleur brillante et l’harmonie. Pétillant de près, vigoureux de loin, surtout les chairs. Du reste, de belles mains bien modelées, excepté la gauche, qui n’est pas dessinée. On le voit de face ; il a la tête nue ; son toupet gris, avec sa mignardise, lui donne l’air d’une vieille coquette qui fait encore l’aimable ; la position3 d’un secrétaire d’État, et non d’un philosophe. La fausseté du premier moment a influé sur tout le reste. C’est cette folle de madame Van-Loo qui lui a donné cet air-là ; elle venait causer avec lui tandis qu’on le peignait, et elle a tout gâté. Si elle s’était mise à son clavecin, et qu’elle eût préludé ou chanté, le philosophe sensible eût pris un tout autre caractère, et le portrait s’en serait ressenti ; ou, mieux encore, il fallait le laisser seul, et l’abandonner à sa rêverie. Alors sa bouche se serait entr’ouverte, ses regards distraits se seraient portés au loin, le travail de sa tête fortement occupée se serait peint sur son visage ; et Michel eût fait une belle chose. Mon joli philosophe, vous me serez à jamais un témoignage précieux de l’amitié d’un artiste, excellent artiste, plus excellent homme ; mais que diront mes petits-enfants. lorsqu’ils viendront à comparer mes tristes ouvrages avec ce riant, ce mignon, cet efféminé, ce vieux coquet-là ? Mes enfants, je vous préviens que ce n’est pas moi. J’avais en une journée cent physionomies diverses, selon la chose dont j’étais affecté. J’étais serein, triste, rêveur, tendre, violent, passionné, enthousiaste ; mais je ne fus jamais tel que vous me voyez là. J’avais un grand front, des yeux très-vifs, d’assez grands traits, la tête tout à fait du caractère d’un ancien orateur, une bonhomie qui touchait de bien près à la bêtise, à la rusticité des anciens temps. Sans l’exagération de tous les traits dans la gravure qu’on a faite d’après le crayon de Greuze, je serais infiniment mieux. J’ai un masque qui trompe l’artiste : soit qu’il y ait trop de choses fondues ensemble, soit que, les impressions de mon âme se succédant très-rapidement et se peignant toutes sur mon visage, l’œil d’un peintre ne me retrouvant pas le même d’un instant à l’autre, sa tâche devienne beaucoup plus difficile qu’il ne la croyait. Je n’ai jamais été bien fait que par un pauvre diable appelé Garant, qui m’attrapa, comme il arrive à un sot qui dit un bon mot. Celui qui voit mon portrait par Garant me voit ; ecco il vero Pulcinello 1. M. Grimm l’a fait graver, mais il ne le communique pas. Il attend toujours une inscription, qu’il n’aura que quand j’aurai produit quelque chose qui m’immortalise. — Et quand l’aura-t-il ? quand ? Demain peut-être. Et qui sait ce que je puis ? Je n’ai pas la conscience d’avoir encore employé la moitié de mes forces ; jusqu’à présent je n’ai que baguenaudé2.
Lettre narrative
Montesquieu et Chesterfield 3
Le président de Montesquieu et milord Chesterfield se rencontrèrent, faisant l’un et l’autre le voyage d’Italie. Ces hommes étaient faits pour se lier promptement ; aussi la liaison entre eux fût-elle rapide. Ils allaient toujours disputant sur les prérogatives des deux nations. Le lord accordait au président que les Français avaient plus d’esprit que les Anglais, mais qu’en revanche ils n’avaient pas le sens commun. Le président en convenait ; mais il n’y avait pas de comparaison possible entre l’esprit et le bon sens. La dispute durait déjà depuis plusieurs jours ; ils étaient à Venise. Le président se répandait1 beaucoup, allait partout, voyait tout, interrogeait, causait, et le soir tenait registre des observations qu’il avait faites. Il y avait une heure ou deux qu’il était rentré, lorsqu’un inconnu se fit annoncer. C’était un Français assez mal vêtu, qui lui dit : « Monsieur, je suis votre compatriote. Il y a vingt ans que je vis ici ; mais j’ai toujours gardé de l’amitié pour les Français, et je me suis cru quelquefois trop heureux de trouver l’occasion de les servir, comme il m’arrive aujourd’hui avec vous. On peut tout faire dans ce pays, excepté se mêler des affaires d’État. Un mot inconsidéré sur le gouvernement coûte la tête, et vous en avez déjà tenu plus de mille. Les inquisiteurs d’État ont les yeux ouverts sur votre conduite ; on vous épie, on suit tous vos pas, on tient note de tous vos projets ; on ne doute point que vous n’écriviez. Je sais de science certaine qu’on doit, peut-être aujourd’hui, peut-être demain, faire chez vous une visite. Voyez, monsieur, si en effet vous avez écrit, et songez qu’une ligne innocente, mais mal interprétée, vous coûterait la vie. Voilà tout ce que j’ai à vous dire. J’ai l’honneur de vous saluer. Si vous me rencontrez dans les rues, je vous demande, pour toute récompense d’un service que je crois de quelque importance, de ne me pas reconnaître, et si par hasard il était trop tard pour vous sauver, et qu’on vous prît, de ne me pas dénoncer. » Cela dit, mon homme disparut, et laissa le président de Montesquieu dans la plus grande consternation.
Son premier mouvement fut d’aller bien vite à son secrétaire, de prendre les papiers, et de les jeter dans le feu. À peine cela fut-il fait, que milord Chesterfield rentra. Il n’eut pas de peine à reconnaître le trouble terrible de son ami ; il s’informa de ce qui pouvait lui être arrivé. Le président lui rend compte de la visite qu’il avait eue, des papiers brûlés, et de l’ordre qu’il avait donné de tenir prête sa chaise de poste pour trois heures du matin ; car son dessein était de s’éloigner sans délai d’un séjour où un moment de plus ou de moins pouvait lui être si funeste. Milord Chesterfield l’écouta tranquillement, et lui dit : « Voilà qui est bien, mon cher président ; mais remettons-nous pour un instant, et examinons ensemble votre aventure à tête reposée. — Vous vous moquez ! lui dit le président. Il est impossible que ma tête se repose où1 elle ne tient qu’à un fil. — Mais qu’est-ce que cet homme qui vient si généreusement s’exposer au plus grand péril pour vous en garantir ? Cela n’est pas naturel. Français2 tant qu’il vous plaira, l’amour de la patrie n’inspire point de ces démarches périlleuses, et surtout en faveur d’un inconnu. Cet homme n’est pas votre ami ? — Non. — Il était mal vêtu ? — Oui, fort mal. — Vous a-t-il demandé de l’argent, un petit écu pour prix de son avis ? — Oh ! pas une obole. — Cela est encore plus extraordinaire. Mais d’où sait-il tout ce qu’il vous a dit ? — Ma foi, je l’ignore… Des inquisiteurs, d’eux-mêmes. — Outre que ce conseil est le plus secret qu’il y ait au monde, cet homme n’est pas fait pour en approcher. — Mais c’est peut-être un des espions qu’ils emploient. — A d’autres3 ! On prendra pour espion un étranger, et cet espion sera vêtu comme un gueux, en faisant une profession assez vile pour être bien payée ; et cet espion trahira ses maîtres pour vous, au hasard d’être étranglé si l’on vous prend, et que vous le défériez4, si vous vous sauvez, et que l’on soupçonne qu’il vous ait averti ! Chanson que tout cela, mon ami. — Mais qu’est-ce donc que ce peut être ? — Je le cherche, mais inutilement. »
Après avoir l’un et l’autre épuisé toutes les conjectures possibles, et le président persistant à déloger au plus vite, milord Chesterfield se promène un peu, se frotte le front comme un homme à qui il vient quelque pensée profonde, puis s’arrête tout court, et dit : « Président, attendez ; mon ami, il me vient une idée. Mais… si… par hasard… cet homme… — Eh bien ! cet homme ? — Si cet homme… oui, cela pourrait bien être, cela est même, je n’en doute plus. — Mais qu’est-ce que cet homme ? Si vous le savez, dépêchez-vous vite de me l’apprendre. — Si je le sais ! oh oui, je crois le savoir à présent… Si cet homme vous avait été envoyé par… — Épargnez, s’il vous plaît ! — Par un homme qui est malin quelquefois, par un certain milord Chesterfield, qui aurait voulu vous prouver par expérience qu’une once de sens commun vaut mieux que cent livres d’esprit ; car avec du sens commun… — Ah ! scélérat, s’écria le président, quel tour vous m’avez joué ! Et mon manuscrit ! mon manuscrit que j’ai brûlé ! »
Le président ne put jamais pardonner au lord cette plaisanterie. Il avait ordonné qu’on tînt sa chaise prête, il monta dedans et partit la nuit même, sans dire adieu à son compagnon de voyage. Moi, je me serais jeté à son cou, je l’aurais embrassé cent fois, et je lui aurais dit : « Ah ! mon ami, vous m’avez prouvé qu’il y avait en Angleterre des gens d’esprit, et je trouverai peut-être l’occasion, une autrefois, de vous prouver qu’il y a en France des gens de bon sens. » Je vous conte cette histoire à la hâte ; mettez à mon récit toutes les grâces qui y manquent, et puis, quand vous le referez à d’autres, il sera charmant.
De la grâce et du naturel
Sachez donc ce que c’est que la grâce, ou cette rigoureuse et précise conformité des membres avec la nature de l’action. Surtout ne la prenez point pour celle de l’acteur ou du maître à danser. La grâce de l’action et celle de Marcel1 se contredisent absolument. Si Marcel rencontrait un homme placé comme l’Antinoüs2, lui portant une main sous le menton et l’autre sur les épaules : « Allons donc, grand dadais, lui dirait-il, est-ce qu’on se tient comme cela ? » Puis, lui repoussant les genoux avec les siens, et le relevant pardessous les bras, il ajouterait : « On dirait que vous êtes de cire, et que vous allez fondre, Allons, nigaud, tendez-moi ce jarret ; épanouissez-moi cette figure ; ce nez un peu au vent. » Et quand il en aurait fait le plus insipide petit-maître, il commencerait à lui sourire, et à s’applaudir de son ouvrage.
Si vous ne sentez plus la différence de l’homme qui se présente en compagnie, et de l’homme intéressé1 qui agit, de l’homme qui est seul, et de l’homme qu’on regarde, jetez vos pinceaux dans le feu. Vous académiserez2, vous redresserez, vous guinderez toutes vos figures.
Voulez-vous comprendre, mon ami3, cette différence ? Vous êtes seul chez vous. Vous attendez mes papiers, qui ne viennent point ; vous pensez que les souverains veulent être servis à point nommé ; vous voilà étendu sur votre chaise de paille, les bras posés sur vos genoux, votre bonnet de nuit renfoncé sur vos yeux, ou vos cheveux épars et mal retroussés sous un peigne courbé, votre robe de chambre entr’ouverte, et retombant à longs plis de l’un et de l’autre côté : vous êtes tout à fait pittoresque et beau. On vous annonce M. le marquis de Castries, et voilà le bonnet relevé, la robe de chambre croisée, mon homme droit, tous ses membres bien composés, se maniérant, se marcélisant, se rendant très-agréable pour la visite qui lui arrive, très-maussade pour l’artiste. Tout à l’heure vous étiez son homme ; vous ne l’êtes plus4.