André de Chénier
1762-1794
[Notice]
Fils du consul général de France en Turquie, né d’une mère grecque, à Constantinople, élevé sous le beau ciel du Languedoc, André Chénier connut dès l’enfance la langue d’Homère. Il devait inaugurer l’ode, l’idylle et l’élégie, dans un siècle où l’on ne goûtait que des poésies légères, galantes et badines. « Au moment où il parut, dit M. Sainte-Beuve, j’aperçois dans l’air une multitude de papillons : on eut enfin une abeille ! » Admirateur des Grecs, il opéra une renaissance de l’art français. L’âme d’un moderne se laisse voir sous ses imitations. Ses emprunts s’accommodent à ses propres sentiments, à ses douleurs et à ses espérances. Il assouplit, attendrit et colora notre langue que desséchait alors l’abus des formes abstraites ; toutefois, il ne faut le lire qu’avec choix.
;On sait que ce grand poëte fut aussi un homme de cœur ; il combattit les excès de la démagogie, et mérita d’être une des pures victimes que la terreur fit périr sur l’échafaud1.
Le jeune malade
Ses œuvres ont été publiées par M. Charpentier. Nous le remercions d’avoir autorisé nos emprunts.
La jeune tarentine
Chrysé
Ces vers sont imités de Properce.
L’art de rendre l’imitation originale
La jeune captive
C’était Mlle de Coigny (depuis duchesse de Fleury), alors prisonnière à Saint-Lazare, comme Chénier. Le 9 thermidor lui rendit la liberté.