(1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — E — article » p. 411
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(1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — E — article » p. 411

Énée, fils de la déesse Vénus, suivant la fable, et d’Anchise, qui étoit fils de Capys, dont le père étoit Assaracus, frère d’Ilus, roi de Troie. Enée échappa à la ruine de sa patrie, après avoir vaillamment combattu pour la défendre. Portant sur ses épaules son père, qui s’étoit chargé de ses dieux Pénates ; tenant par la main son fils Ascagne, et suivi de Creuse, sa femme, fille du roi Priam, laquelle s’égara et disparut dans les ténèbres, il se retira sur le mont Ida, y construisit une flotte, et s’embarqua avec le plus de Troyens qu’il put rassembler. Il erra pendant sept ans sur les mers, et aborda enfin en Italie, où il épousa Lavinie, fille du roi Latinus, et fonda un nouvel empire des Latins, qui fut le berceau de celui de Rome. Les Romains en effet regardoient Enée comme un des ancêtres de Romulus, fondateur de leur ville. Ils l’avoient mis au rang des Dieux, et l’honoroient sous le nom de Jupiter indigètes. Virgile en a fait le héros de son poëme.