Florian
1755-1794
[Notice]
Page chez le duc de Penthièvre, officier de dragons, littérateur de salons, Florian n’a jamais composé que des œuvres aimables. Sa Galatée et son Estelle sont des pastorales où ne manquent ni la grâce ni l’esprit ; ses arlequinades ont de la malice et de la gaieté. Ingénieux et sensible dans sa prose, il a su tourner de jolis vers, et ses fables méritent l’attention, ne fût-ce que pour nous faire mieux sentir le prix de La Fontaine. Elles sont adroitement composées ; il a de l’invention, et les images lui arrivent▶ sans effort. Sa morale est douce et humaine. Il sait conter et animer un récit par des traits agréables. On y voudrait plus de naïveté, une touche plus forte, quelques-unes de ces expressions créées qui portent un écrivain à la postérité ; mais sa gentillesse et sa finesse lui assurent le second rang dans un genre où un maître a tellement excellé qu’il rend toute concurrence impossible1.
Le singe qui montre la lanterne magique
Le chateau de cartes
L’aveugle et le paralytique
Au temps où Florian fit cette fable, la sensibilité était fort en honneur dans notre littérature. Comparez les Deux Amis de La Fontaine.
Le perroquet confiant
La vie
Florian fut un homme heureux, un talent facile et riant que tout favorisa, dès son entrée dans le monde et dans la vie ; mais il écrivit ces vers en 1793, sous la terreur, en prison, un an avant sa mort.