(1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Regnard. (1655-1709.) » pp. 242-253
/ 220
(1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Regnard. (1655-1709.) » pp. 242-253

Regnard.
(1655-1709.)

[Notice]

Après Molière, le premier de nos poëtes comiques a été Regnard. Une vie romanesque et aventureuse, en lui faisant voir bien des pays1, éprouver bien des conditions diverses, l’avait initié à cette science du cœur humain sans laquelle on ne saurait offrir un tableau véritable de la société. Né à Paris en 1655, ce fut seulement à l’âge de quarante ans que de retour en France, et fixé près de Paris, il songea à devenir auteur. Une fortune aisée, dont il usait largement, lui permit de ne l’être que pour son plaisir. Aussi la gaieté d’un homme heureux éclate-t-elle dans tous ses ouvrages. Outre cet enjouement, beaucoup de verve le distingue : son invention est facile et originale, les expressions et les tours piquants abondent dans ses vers parfois négligés ; mais on regrette qu’il n’ait pas donné à son théâtre un caractère assez moral. Peu fidèle au principe de l’art, il ne s’est pas assez préoccupé de corriger en amusant : la leçon ne se mêle que trop rarement chez lui au rire qu’il excite2. Une fois néanmoins dans le Joueur, qui est son plus bel ouvrage et l’un des meilleurs de notre scène, il a parfaitement atteint le but de la comédie. On a prétendu qu’il avait connu par lui-même cette passion qu’il a peinte en traits si frappants et si propres à nous en défendre.

Regnard a composé aussi des satires, et dans l’une d’elles, dans le Tombeau de Boileau, il eut même l’imprudence d’attaquer le modèle du genre ; mais, par une épitre placée en tête de la comédie des Ménechmes, il fit amende honorable : le successeur de Molière ne pouvait demeurer injuste pour Boileau, l’ancien ami et le panégyriste de ce grand homme.

Le Joueur1.

(Extraits.)

Acte I, scène i.

Hector, seul (c’est le valet du joueur, de Valère). Il est dans un fauteuil, près d’une toilette.

Hector.

Il est, parbleu, grand jour. Déjà de leur ramage
Les coqs ont éveillé tout notre voisinage.
Que servir un joueur est un maudit métier !
Ne serai-je jamais laquais d’un sous-fermier ?
Je ferais mon chemin ;… et que sait-on ? Peut-être
Je deviendrais un jour aussi gras que mon maître ;
J’aurais un bon carrosse à ressorts bien liants2 ;
De ma rotondité j’emplirais le dedans :
Il n’est que ce métier pour brusquer la fortune ;
Et tel change de meuble et d’habit chaque lune,
Qui, Jasmin autrefois, d’un drap du sceau3 couvert,
Bornait sa garde-robe à son justaucorps vert.

Acte I, scène iv.

Valère, Hector. (Valère paraît en désordre comme un homme qui a joué toute la nuit.)

Hector,apercevant son maître.

On soupçonne aisément, a sa triste figure,
Qu’il cherche en vain quelqu’un qui prête à triple usure.

Valère.

Quelle heure est-il ?

Hector.

Il est… Je ne m’en souviens pas.

Valère.

Tu ne t’en souviens pas ?

Hector.

Non, monsieur.

Valère.

Je suis las
De tes mauvais discours ; et tes impertinences…

Hector, à part.

Ma foi ! la vérité répond aux apparences.

Valère.

Ma robe de chambre.
(A part.) Euh !

Hector, à part.

Il jure entre ses dents.

Valère.

Hé bien ! me faudra-t-il attendre encor longtemps ?
(Il se promène.)

Hector.

Hé ! la voilà, monsieur.
(Il suit son maître, tenant sa robe de chambre toute déployée).

Valère, se promenant.

Une école maudite
Me coûte, en un moment, douze trous tout de suite1.
Que je suis un grand chien1 ! Parbleu, je te saurai,
Maudit je de trictrac, ou bien je ne pourrai.
Tu peux me faire perdre, ô fortune ennemie !
Mais me faire payer, parbleu, je t’en défie ;
Car je n’ai pas un sou.

Hector, tenant toujours la robe.

Vous plairait-il, monsieur…

Valère, se promenant.

Je me ris de tes coups, j’incague2 ta fureur.

Hector.

Votre robe de chambre est, monsieur, toute prête.

Valère.

Va te coucher, maraud, ne me romps point la tête.
Va-t’en.

Hector.

Tant mieux.

Acte I, scène v.

Valère, se mettant dans un fauteuil.

                     Je veux dormir dans ce fauteuil.
Que je suis malheureux ! Je ne puis fermer l’œil.
Je dois de tous côtés, sans espoir, sans ressource,
Et n’ai pas, grâce au ciel, un écu dans ma bourse.
Hector !… Que ce coquin est heureux de dormir.
Hector !

Acte I, scène vi.

Valère, Hector.

Hector, derrière le théâtre.

Monsieur.

Valère.

Hé bien ! bourreau, veux-tu venir ?
(Hector entre à moitié déshabillé.)
N’es-tu pas las encor de dormir, misérable !

Hector.

Las de dormir, monsieur ? Hé ! je me donne au diable :
Je n’ai pas eu le temps d’ôter mon justaucorps.

Valère.

Tu dormiras demain.

Hector, à part.

>Il a le diable au corps.

Valère.

>Est-il venu quelqu’un ?

Hector.

>Il est, selon l’usage,
Venu maint créancier ; de plus, un gros visage,
Un maître de trictrac qui ne m’est pas connu.
Le maître de musique est encore venu.
>Ils reviendront bientôt.

Valère.

>Bon ! Pour cette autre affaire,
>M’as-tu déterré…

Hector.

>Qui ! cette honnête usurière
Qui nous prête, par heure, à vingt sous par écu ?

Valère.

>Justement, elle-même.

Hector.

>Oui, monsieur, j’ai tout vu.
Qu’on vend cher maintenant l’argent à la jeunesse !
Mais enfin j’ai tant fait, avec un peu d’adresse,
Qu’elle m’a reconduit d’un air fort obligeant ;
Et vous aurez, je crois, au plus tôt votre argent.

Valère.

J’aurais les mille écus ! ô ciel ! quel coup de grâce !
Hector, mon cher Hector, viens çà, que je t’embrasse.

Hector.

>Comme l’argent rend tendre !

Valère.

>Et tu crois qu’en effet
Je n’ai, pour en avoir, qu’à donner mon billet ?

Hector.

Qui le refuserait serait bien difficile :
Vous êtes aussi bon que banquier de la ville…
Pour la réduire au point que vous la souhaitez,
Il a fallu lever bien des difficultés :
Elle est d’accord de tout, du temps, des arrérages,
Il ne faut maintenant que lui donner des gages.

Valère.

>Des gages ?

Hector.

>Oui, monsieur.

Valère.

>Mais y penses-tu bien !
>Où les prendrais-je, dis ?

Hector.

>Ma foi, je n’en sais rien.
Pour nippes nous n’avons qu’un grand fonds d’espérance
Sur les produits trompeurs d’une réjouissance1 ;
Et dans ce siècle-ci, messieurs les usuriers
Sur de pareils effets prêtent peu volontiers.

Valère.

Mais quel gage, dis-moi, veux-tu que je lui donne ?

Hector.

Elle viendra bientôt elle-même en personne ;
Vous vous ajusterez ensemble en quatre mots.
Mais, monsieur, s’il vous plaît, pour changer le propos,
Aimeriez-vous toujours la charmante Angélique ?

Valère.

Si je l’aime ? Ah ! ce doute m’outrage et me pique.
>Je l’adore.

Hector.

>Tant pis. C’est un signe fâcheux :
Quand vous êtes sans fonds, vous êtes amoureux ;
Et quand l’argent renaît, votre tendresse expire.
Votre bourse est, monsieur, puisqu’il faut vois le dire,
Un thermomètre sûr, tantôt bas, tantôt haut,
Marquant de votre cœur ou le froid ou le chaud.

Valère.

Ne crois pas que le jeu, quelque sort qu’il me donne,
Me fasse abandonner cette aimable personne.

Hector.

Oui, mais j’ai bien peur, moi, qu’on ne vous plante là.

Valère.

Et sur quel fondement peux-tu juger cela ?

Hector.

Nérine2 sort d’ici, qui m’a dit qu’Angélique
Pour Dorante, votre oncle, en ce moment s’explique ;
Que vous jouez toujours, malgré tous vos serments,
Et qu’elle abjure enfin ses tendres sentiments.

Valère.

>Dieu, que me dis-tu là ?

Hector.

>Ce que je viens d’entendre.

Valère.

Bon ! cela ne se peut, on t’a voulu surprendre…
Le joueur a réussi, par un emprunt usuraire (il a mis en gage le portrait de sa future, d’Angélique), à se procurer de l’argent. Il a de nouveau tenté les chances du jeu, qui lui ont été favorables.

Acte III, scène vi.

Valère, Hector. (Valère entre d’argent dans son chapeau.)

Hector, à part, en voyant son maître.

Mais le voici qui vient, poussé d’un heureux vent :
Il a les yeux sereins et l’accueil avenant.
(Haut.)
Par votre ordre, monsieur, j’ai vu monsieur Géronte1,
Qui de notre mémoire a fait fort peu de compte :
Sa monnaie est frappée avec un vilain coin ;
Et de pareil argent nous n’avons pas besoin2.
J’ai vu, chemin faisant, aussi monsieur Dorante3 :
>Morbleu ! qu’il est fâché !

Valère, comptant toujours.

>Mille deux cent cinquante…

Hector, à part.

La flotte est arrivée avec les galions4 :
Cela va diablement hausser nos actions.
(Haut.)
J’ai vu pareillement, par votre ordre, Angélique ;
>Elle m’a dit…

Valère, frappant du pied.

>Morbleu ! ce dernier coup me pique ;
Sans les cruels revers de deux coups inouïs,
J’aurais encor gagné plus de deux cents louis.

Hector.

Comment ! quelle froideur s’empare de votre âme !
Quelle glace ! Tantôt vous étiez tout de flamme.

Valère.

J’aime autant que jamais ; mais sur ma passion
J’ai fait, en te quittant, quelque réflexion.
Je ne suis point du tout né pour le mariage :
Des parents, des enfants, une femme, un ménage,
Tout cela me fait peur. J’aime la liberté.

Hector.

>Et le libertinage.

Valère.

>Hector, en vérité,
Il n’est point dans le monde un état plus aimable
Que celui d’un joueur : sa vie est agréable ;
Ses jours sont enchaînés par des plaisirs nouveaux.
Comédie, opéra, bonne chère, cadeaux :
Il traîne en tous les lieux la joie et l’abondance ;
On voit régner sur lui l’air de magnificence,
Tabatières, bijoux ; sa poche est un trésor ;
Sous ses heureuses mains le cuivre devient or1

Hector.

Et l’or devient à rien2………
……………
A ce qu’on peut juger de ce discours charmant,
Vous voilà donc en grâce avec l’argent comptant,
Tant mieux. Pour se conduire en bonne politique,
Il faudrait retirer le portrait d’Angélique.

Valère.

>Nous verrons.

Hector.

>Vous savez…

Valère.

>Je dois jouer tantôt.

Hector.

>Tirez-en mille écus.

Valère.

>Oh ! non, c’est un dépôt.

Hector.

Pour mettre quelque chose à l’abri des orages,
S’il vous plaisait du moins de me payer mes gages ?

Valère.

>Quoi ! je te dois ?

Hector.

>Depuis que je suis avec vous,
Je n’ai pas, en cinq ans, encor reçu cinq sous.

Valère.

Mon père te paîra, l’article est au mémoire.

Hector.

Votre père ! Ah ! monsieur, c’est une mer à boire3.
Son argent n’a point cours, quoiqu’il soit bien de poids4.

Valère.

Va, j’examinerai ton compte une autre fois.
>J’entends venir quelqu’un.

Hector.

>Je vois votre sellière :
>Elle a flairé l’argent.

Valère, mettant promptement son argent dans sa poche.

>Il faut nous en défaire.

Hector.

Et monsieur Galonier, votre honnête tailleur.

Valère.

>Quel contre-temps !

Acte III, scène vii.

Madame Adam, M. Galonier, Valère, Hector.

Valère.

Je suis votre humble serviteur1. Bonjour, madame Adam. Quelle joie est la mienne !
Vous voir ! c’est du plus loin, parbleu, qu’il me souvienne.

Madame Adam.

Je viens pourtant ici souvent faire ma cour ;
Mais vous jouez la nuit et vous dormez le jour.

Valère.

C’est pour cette calèche à velours à ramage ?

Madame Adam.

Oui, s’il vous plaît.

Valère.

Je suis fort content de l’ouvrage :
(Bas à Hector.)
Il faut vous le payer… Songe par quel moyen
Tu pourras me tirer de ce triste entretien.
(Haut.)
Vous, monsieur Galonier, quel sujet vous amène ?

M. Galonier.

Je viens vous demander…

Hector, à M. Galonier.

Vous prenez trop de peine.

M. Galonier, à Valère.

Vous…

Hector, à M. Galonier.

Vous faites toujours mes habits trop étroits.

M. Galonier, à Valère.

Si…

Hector, à M. Galonier.

Ma culotte s’use en deux ou trois endroits…

Acte IV, scène xiii.

Valère, Hector.

Hector.

Le voici. Ses malheurs sur son front sont écrits :
Il a tout le visage et l’air d’un premier pris1.

Valère.

Non, l’enfer en courroux et toutes ses furies
N’ont jamais exercé de telles barbaries.
Je te loue, ô destin, de tes coups redoublés2 :
Je n’ai plus rien à perdre, et tes vœux sont comblés.
Pour assouvir encor la fureur qui t’anime,
Tu ne peux rien sur moi : cherche une autre victime.

Hector, à part.

Il est sec3.

Valère.

De serpents mon cœur est dévoré :
Tout semble en un moment contre moi conjuré.
(Il prend Hector à la cravate.)
Parle. As-tu jamais vu le sort et son caprice
Accabler un mortel avec plus d’injustice,
Le mieux assassiner ? Perdre tous les paris,
Vingt fois le coupe-gorge4, et toujours premier pris !
Réponds-moi donc, bourreau.

Hector.

Mais ce n’est pas ma faute.

Valère.

As-tu vu, de tes jours, trahison aussi haute ?
Sort cruel, ta malice a bien su triompher,
Et tu ne me flattais que pour mieux m’étouffer.
Dans l’état où je suis, je puis tout entreprendre :
Confus, désespéré, je suis prêt à me pendre.

Hector.

Heureusement pour vous, vous n’avez pas un sou
Dont vous puissiez, monsieur, acheter un licou.
Voudriez-vous souper ?

Valère.

Que la foudre t’écrase !
Ah ! charmante Angélique, en l’ardeur qui m’embrase,
A vos seules bontés je veux avoir recours :
Je n’aimerai que vous ; m’aimeriez-vous toujours ?
Mon cœur, dans les transports de sa fureur extrême,
N’est point si malheureux, puisqu’enfin il vous aime.

Hector, à part.

Notre bourse est à fond, et par un sort nouveau,
Notre amour recommence à revenir sur l’eau.

Valère.

Calmons le désespoir où la fureur me livre.
Approche ce fauteuil.
(Hector approche un fauteuil.)

Valère, assis.

Va me chercher un livre.

Hector.

Quel livre voulez-vous lire en votre chagrin ?

Valère.

Celui qui te viendra le premier sous la main :
Il m’importe peu, prends dans ma bibliothèque.

Hector  sort, et rentre, tenant un livre.

Voilà Sénèque.

Valère.

Lis.

Hector.

Que je lise Sénèque ?

Valère.

Oui. Ne sais-tu pas lire ?

Hector.

Hé ! vous n’y pensez pas.
Je n’ai lu, de mes jours, que dans des almanachs.

Valère.

Ouvre, et lis au hasard.

Hector.

Je vais le mettre en pièces.

Valère.

Lis donc.

Hector lit.

« Chapitre six. Du mépris des richesses.
« La fortune offre aux yeux des brillants mensongers :
« Tous les biens d’ici-bas sont faux et passagers ;
« Leur possession trouble et leur perte est légère :
« Le sage gagne assez lorsqu’il peut s’en défaire. »
Lorsque Sénèque fit ce chapitre éloquent,
Il avait, comme vous, perdu tout son argent.

Valère, se levant.

Vingt fois le premier pris ! Dans mon cœur il s’élève
Des mouvements de rage. Allons, poursuis, achève.
………………
(Il s’assied.)
De mon sort désormais vous serez seule arbitre,
Adorable Angélique !… Achève ton chapitre.

Hector.

« Que faut-il… »

Valère.

Je bénis le sort et ses revers,
Puisqu’un heureux malheur me rengage en vos fers.
Finis donc.

Hector.

« Que faut-il à la nature humaine ?
« Moins on a de richesse, et moins on a de peine.
« C’est posséder les biens que savoir s’en passer. »
Que ce mot est bien dit ! et que c’est bien penser !
Ce Sénèque, monsieur, est un excellent homme.
Etait-il de Paris ?

Valère.

Non, il était de Rome…
Dix fois, à carte triple, être pris le premier !

Hector.

Ah ! monsieur, nous mourrons un jour sur le fumier.

Valère.

Il faut que de mes maux enfin je me délivre :
J’ai cent moyens tout prêts pour m’empêcher de vivre,
La rivière, le feu, le poison et le fer.

Hector.

Si vous vouliez, monsieur, chanter un petit air ;
Votre maître à chanter est ici : la musique
Peut-être calmerait cette humeur frénétique.

Valère.

Que je chante !

Hector.

Monsieur…

Valère.

Que je chante, bourreau !
Je veux me poignarder : la vie est un fardeau,
Qui pour moi désormais devient insupportable.

Hector.

Vous la trouviez pourtant tantôt bien agréable.
« Qu’un joueur est heureux ! Sa poche est un trésor ;
« Sous ses heureuses mains le cuivre devient or »,
Disiez-vous.

Valère.

Ah ! je sens redoubler ma colère…

 

Bientôt, nouvelle déception ou plutôt nouvelle punition pour le joueur : Angélique, dont il recherchait la main, instruite de la destination qu’avait reçue son portrait, ne voudra plus être sa femme. Valère aura donc perdu avec son argent l’établissement qu’il désirait. Telle est la fin de la pièce de Regnard, morale dans sa conclusion, si elle ne l’est pas dans tous ses détails.