(1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — V — article » p. 425
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(1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — V — article » p. 425

Villars (Louis-Hector, marquis, puis duc de), né à Moulins en 1653. Il porta les armes fort jeune sous le maréchal de Bellefons, son cousin, et se fit remarquer en diverses actions par une intrépidité peu commune. Louis XIV, témoin de son courage au siège de Maestricht, dit de lui : Il semble que dès que l’on tire en quelque endroit, ce petit garçon sorte de terre pour s’y trouver. La victoire complète qu’il remporta en 1702 sur le prince de Bade à Fridelinghem, lui valut, huit jours après, le bâton de maréchal de France. En 1703, il fut pleinement vainqueur à Hochstet ; et l’on a remarqué que le terrein qu’il occupa, est précisément le même où Marlborough et le prince Eugène prirent leurs postes l’année suivante, dans la seconde bataille de ce nom qu’ils gagnèrent sur nos généraux. Villars étoit alors dans les Cévennes, où il réduisit des fanatiques appelés Camisars, qui, soutenus par des puissances étrangères, avoient pris les armes, et commettoient toutes sortes de violences. Rappelé en Allemagne, il remporta plusieurs grands avantages sur les ennemis. Il revint delà dans le Dauphiné, où il eut les mêmes succès contre les Savoyards. Envoyé en Flandres en 1709, il attaqua les Impériaux à Malplaquet, près de Mons, leur tua vingt mille hommes, et perdit le champs de bataille, qu’il n’auroit pas perdu, s’il n’avoit pas été dangereusement blessé dans l’action. Enfin, en 1712, lorsque les alliés commandés par le prince Eugène, menacèrent de venir à Paris, il sauva la France, en forçant leurs retranchemens à Denain ; et par les succès qui furent la suite de cette victoire, il termina cette fameuse et sanglante guerre de la Succession. Les dernières années de Villars furent encore utiles à l’état. Dans la guerre de 1733, il fut envoyé en Italie, où le duc de Savoie l’honora du titre de maréchal général de ses camps et de ses armées. Après plusieurs conquêtes qu’il fit cette même année, il fut attaqué à Turin d’une maladie qui le conduisit au tombeau, en 1734, à l’âge de 82 ans.