Avertissement de l’auteur sur la seconde édition.
Les circonstances qui m’avaient obligé de hâter l’impression de cet Ouvrage, lorsque je le publiai, ne m’avaient point laissé le loisir de le soigner autant que je l’aurais désiré. Je n’ai pas manqué depuis de le faire, pour contribuer de plus en plus à la saine instruction de la jeunesse ; et je crois devoir dire ici que j’ai été encouragé à continuer ce travail, par les suffrages dont les bons instituteurs ont honoré la première Édition ; par le jugement favorable qu’en ont rendu les journalistes français ; par la mention flatteuse qu’en a faite l’auteur de la Bibliothèque (allemande) des Sciences et des Arts, et par l’annonce de la Traduction qui en a été publiée en cette langue à Léipsick, avec des additions sur la littérature allemande.
Toutes les augmentations que j’ai faites à cet Ouvrage, ont fourni la matière d’un troisième volume. Je n’ai cependant rien changé au plan, à l’ordre, à la méthode : je n’ai même rien corrigé dans le fond des choses. Mais j’ai ajouté un assez grand nombre d’articles ; j’en ai développé bien d’autres avec beaucoup plus d’étendue, et je crois n’avoir rien omis, pour offrir, dans cette nouvelle Édition, un petit Cours complet des Belles-Lettres, où l’on pourra puiser les notions essentielles de toutes les parties de la littérature, depuis les premiers éléments de notre langue, jusqu’aux règles du Poème épique.
J’ai pensé aussi qu’en mettant sous les yeux des jeunes gens des morceaux choisis de nos meilleurs écrivains, je pouvais bien par occasion leur apprendre un trait d’histoire ; leur faire connaître un homme célèbre, un Dieu, un héros de la fable, la situation d’une ville, d’un pays, etc. Ainsi j’ai joint aux exemples, des notes historiques, mythologiques, géographiques, que j’ai portées à la fin de chaque volume, en les rangeant par ordre alphabétique, et auxquelles j’ai eu soin de renvoyer en citant l’exemple même.
On trouvera à la fin du troisième volume, une Lettre, qui n’a été écrite qu’après la première Édition de cet Ouvrage, et qui, par la seule importance de son objet, m’a paru ne devoir point être déplacée dans celle-ci.