Chapitre XVII.
Se mettre à la place du spectateur.] Comparez la Rhétorique, III, 10, 11. — Dans le même ouvrage, II, 8, on retrouve le verbe συναπεργάζεσθαι, construit avec σχήμασι ϰαὶ φωναῖς ϰαὶ ἐσθῆτι.
Ce qui aurait le défaut contraire.] « Jusqu’aux moindres contrariétés,
qui pourroient nous être échappées. »
(Dacier.) Cette traduction offre
un excellent sens mais ne suppose-t-elle pas ἀλλἡλοις après
ὑπεναντία ? J’avoue cependant que ce dernier mot est employé seul et
dans ce sens absolu au chap. xxv.
Se placer dans la situation des personnages.] Dacier : « Que le
poëte en composant imite les gestes et l’action de ceux qu’il fait
parler. »
Batteux : « Que le poëte soit acteur en
composant. »
La sympathie, etc.] Même observation dans la Rhétorique, III, 7 cf. Physiognomonica, chap. iv Horace, Art poétique, v. 101-113 etc.
Nature facile.] Sur l’εὐφυἰα. Voy. Morale Nicom., III, 7 Topiques, VIII, 14.
Nature ardente.] Ἐϰστατιϰοί, leçon qui répond bien à μανιϰοῦ et que confirme un texte des Problèmes, livre XXX, chap. i. Bekker a conservé ὲξεταστιϰοί, qui paraît être dans tous les manuscrits sauf un, où Vettori avait lu ἐϰστατιϰοί.
« « L’heureux don d’être affecté fortement par les objets, et de pouvoir
reproduire leur image absente ou évanouie,
est le fond même de
l’imagination▶. La puissance de modifier ces images pour en former de
nouvelles, est encore indispensable sans quoi l’◀imagination serait
captive dans le cercle de la mémoire elle ne serait qu’une mémoire
imaginative, comme on l’a dit, tandis qu’elle doit disposer à son gré du
passé, du réel et du possible. Tout cela est beaucoup sans doute, et
pourtant ce n’est point assez si le cœur ne s’y ajoute, l’œuvre
demeure imparfaite : le feu sacré n’y est pas. Suffisait-il à Corneille
d’avoir lu Tite-Live, de s’en représenter vivement plusieurs scènes, d’en
saisir les traits principaux et de les combiner heureusement pour faire la
tragédie des Horaces ? Il lui fallait en outre le sentiment, l’amour du
beau il lui fallait ce grand cœur d’où est sorti le mot du vieil
Horace. »
(V. Cousin, Cours d’Hist. de la Philos. mod., 1re série, t. II, leçon xii
e.)
Polyidus.] C’est le sophiste poëte dont il a été question au chap. précédent. Diodore de Sicile, XIV, 46, le fait fleurir dans la XCVe olympiade, et nous apprend qu’il était en outre peintre et musicien.
Les épisodes.] D’Aubignac, Pratique du théâtre, III, 2, commente et discute les préceptes d’Aristote sur ce sujet. La Poétique de la Mesnardière, chap. v, mérite aussi d’être comparée avec ce chapitre.