Chapitre XVI
La lance, etc.] Fait rapporté aussi par Dion Chrysostome, Discours iv, t. I, p. 149, éd. Reiske, et par d’autres auteurs anciens.
Les étoiles.] Ἀστέρας est peut-être une faute de copiste car Julien (Discours ii, p. 81 C) et d’autres auteurs attestent que le signe naturel qui distinguait les. Pélopides était une épaule d’ivoire. Voyez Pindare, Olympique, I, v. 27.
La petite barque.] C’est la barque ou le petit berceau dans lequel les deux enfants de Tyro avaient été exposés par leur mère. Voy. Odyssée, XI, 235 Apollodore, Bibliothèque, I, 9, § 8. Cf. Welcker, livre cité, I, p. 313 et les Fragments de Sophocle, réunis et commentés par M. Ahrens dans la Bibliothèque Firmin Didot, p. 315.
Peu d’art.] Un manuscrit donne ἕντεχνοι. Mais ἄτβχνοι, qui est mieux autorisé, ne peut-il pas se défendre, si on établit la suite des idées comme nous avons fait dans la traduction ? Dacier s’y résigne Batteux, d’après d’anciennes éditions, lit οὺϰ ἄτεχνοι, en s’appuyant sur un passage de la Rhétorique, 1, 2, qui ne me paraît rien prouver en faveur de cette leçon.
Le Térée.] Térée est le mari de Procné et le beau-frère de Philomèle la navette qui parle est celle dont Philomèle, privée de la langue par un crime de Térée, se sert pour broder les caractères qui révéleront le crime à sa sœur Procné. Voyez Ovide, Métamorphoses, VI, 575 Welcker, livre cité, I, p. 379 Ahrens, livre cité, p. 341.
Les Cypriens.] Même sujet, selon Welcker, que l’Eurysacès de Sophocle : retour de Teucer à Salamine après la mort de son père Télamon, qui l’en avait exilé on suppose que rentrant, sous un costume étranger, dans le palais de ses pères, il se trahit par ses larmes devant un tableau qui représentait Télamon. (Virgile a imité ce trait dans le i er livre de l’Énéide.) Le chœur se composait sans doute de Cypriens, compagnons de Teucer. Voy. Ahrens, livre cité, p. 285.
Le Tydée et les fils de Phinée.] On ne sait rien de plus sur ces deux pièces que ce que nous en apprend Aristote. Il existait une pièce, probablement toute lyrique, de Timothée, sous le titre de Φινεῖδαι (Suidas).
C’est là que leur destin les attend.] C’est à peu près de même que l’Œdipe de Sophocle reconnaît, en arrivant dans le bourg de
Colone, ce qu’il appelle « le mot d’ordre de sa destinée »
,
ξυμφορᾶς ξύνθηιμ’ ἐμῆς (v. 47).
L’Ulysse Faux-Messager.] On ne sait rien de plus sur cette pièce, dont l’auteur même est inconnu. Græfenhan suppose que ce pourrait bien être le Philoctète de Sophocle, cité sous un second titre, et il renvoie surtout aux vers 52, 68, 77, 104, 250, 261, 568.
Qu’Iphigénie veuille adresser une lettre.] Ἐπιθεῖναι. Exemple unique peut-être en ce sens je ne trouve ailleurs que la forme moyenne de ce verbe : Hérodote, I, 111 III, 63 Athénée, IX, p. 465 D, cités par H. Estienne.
De toutes les obscurités qu’offre ce chapitre, des jugements que l’auteur y porte, et de la place qu’il occupe dans les développements relatifs à la tragédie, Ritter conclut qu’il n’est pas d’Aristote. Je ne relève pas toutes les décisions de ce genre que porte si facilement le même éditeur.