Chapitre XII.
Tout ce chapitre est condamné par Ritter : 1° parce qu’il interrompt les belles analyses d’Aristote sur l’action tragique 2° parce qu’il ne contient que des définitions sèches et superficielles 3° parce que les premières lignes et les dernières trahissent la main d’un interpolateur, qui veut faire l’important et rattacher de son mieux sa maigre science au texte▶ du philosophe. — Voy. Waldæstel, Commentatio de tragœdiarum græcarum membris ex verbis Aristotelis recte constituendis (Neu-Brandenburg, 1837). — Comparez le grammairien anonyme, publié par Cramer, Anecdota Oxon., tome IV, p. 311 et suiv les vers de Tzetzès, publiés par le même, ibid., t. III, p. 334 et suiv., et réimprimés en partie par Meineke, à la suite des Fragments de la Comédie Ancienne. — Ne pouvant entrer, à propos de ce ◀texte, dans une longue discussion sur les parties d’étendue de la tragédie grecque, je me borne à quelques rapprochements, et je renvoie, pour chacune des six parties, à des exemples pris dans l’Œdipe roi, celle de toutes les tragédies grecques qu’Aristote a citée avec le plus de prédilection. M. Waldæstel étend cette analyse aux autres tragédies de Sophocle et aux sept tragédies d’Eschyle.
Le prologue.] Il est évident qu’il ne s’agit pas ici du prologue explicatif, dont Euripide introduisit l’usage sur la scène grecque. Voy. le schol. d’Aristophane sur les Grenouilles, v. 1119 Thémistius, disc. xxvi Cramer, Anecd. Oxon., t. IV, p. 314. — Exemple : Sophocle, Œdipe roi, v. 1-150.
L’épisode.] Exemples : ibid., v. 216-462 513-862 911-1085 1110-1185. Est-il besoin de faire observer que ce mot n’a pas ici le même sens qu’au chapitre xxiv ? Au chap. iv, on peut, à la rigueur, entendre έπεισόδιον dans le sens de la présente définition d’Aristote. Sur les contradictions apparentes du style d’Aristote, l’Index de la grécité Aristotélique de Bonitz (Berlin, 1870) est fort utile à consulter.
L’exode.] Exemple : ibid., v. 1223 jusqu’à la fin.
L’entrée du chœur.] Exemple : ibid., v. 151-215.
La station.] Exemples : ibid., v. 463-512 863-910 1080-1109 1186-1222. La station ne renferme ni anapestes ni trochées, parce que ces vers sont surtout propres aux mouvements vifs et à la danse. Voyez la Rhétorique, III, 8.
Le commos.] Exemple : ibid., v. 649-697. Ce morceau est donc contenu dans le deuxième épisode, d’où il résulte que les parties en question ne sont pas précisément juxtaposées dans une tragédie, mais quelquefois interposées l’une dans l’autre. — Sur les chants du chœur, voy. aussi Problèmes, XIX, 15 et 48, p. 65, 66 de cette édition.