« Que ni le temps, ni la dignité des personnes, ni les priviléges des pays ne peuvent prescrire contre la loi de Dieu ; car c’est quelqu’une de ces trois choses qui donne ordinairement lieu à la coutume qui, ne subsistant d’abord que par l’ignorance ou la simplicité des hommes, se fortifie ensuite par l’usage, et s’élève contre la vérité. […] Personne ne s’intéresse plus sincèrement au bien des rois et des états que les bons chrétiens ; ils se font un devoir de religion de prier souvent pour la santé et la vie des rois, pour la prospérité de leurs armes, pour éviter les fléaux dont l’état peut être menacé, pour faire cesser ceux dont il est affligé : par une suite nécessaire de ce sentiment, tout ce qui est favorable au prince et à l’état fait le sujet de leur joie ; mais alors leur joie et les témoignages publics qu’ils en donnent, prenant leur source dans la piété, sont dignes de la sainteté du christianisme, parce qu’ils ne les font jamais sortir des bornes étroites de la tempérance, de la modestie et de toutes les autres vertus qui font le vrai chrétien. […] « Nous prions pour les empereurs, pour leurs ministres, pour les puissances, pour le bon état des affaires et pour la tranquillité publique. » N’est-ce pas là donner des preuves plus réelles de l’amour qu’on a pour le prince et pour le bien de l’état, que de se livrer dans les réjouissances publiques à toutes sortes de folies et d’excès ? […] s’écrie ce saint homme, vouloir honorer Jésus-Christ par des spectacles (ou par des danses) lorsque nous avons reçu de lui quelque bienfait, après une victoire, et lorsqu’il a donné un heureux succès à quelqu’une de nos entreprises ! […] Est-ce là l’exemple qu’il nous a donné, lui dont il étoit dit dans l’Evangile, qu’il a pleuré, mais dont on ne dit pas qu’il ait jamais ri ?
La tradition de ces Religieux est, qu’il tourna en dansant pendant quatorze jours, sans se donner aucune relâche, au son de la flûte de Hansé son compagnon.
Comme la Nature a donné à l’homme des gestes relatifs à toutes ses différentes sensations, il n’est point de situation de l’âme que la Danse ne puisse peindre.
Il se place dans quelque air que l’on veut où il fait toûjours un fort bon effet, mais comme j’ai dit que l’on le fait differemment je donnerai aussi deux manieres d’y faire les bras.
Cette Princesse flattée de l’hommage de Jarbe, reçoit les présens qui lui sont offerts ; mais elle lui donne à entendre qu’elle ne peut accepter le don de son cœur, et que sa liberté lui est plus chère que toutes les couronnes de l’univers : Cependant en dédaignant les vœux de ce Roi, elle fait sentir à Enée que lui seul règne sur son ame, et qu’elle lui sacrifie avec plaisir un double trône, sur le quel elle est la maîtresse de monter. […] Jarbe s’empresse à donner une fête à Didon. […] Enée, accompagné des officiers Troyens, donne ses ordres pour l’embarquement. […] Cette Reine s’exhale en reproches, mais voyant Enée inébranlable, elle emploie les larmes et les prières pour le détourner d’un dessein, dont l’exécution va lui donner la mort.
Au Mariage de Madame Chrétienne de France avec le Duc de Savoie, on donna un spectacle de la première espèce.
Je réponds en second lieu, que si la présence des hommes peut arrêter les actions extérieures dont on sent qu’ils seroient choqués, elle ne peut certainement arrêter les mauvaises pensées, les mauvais désirs, et le consentement intérieur qu’on leur donne, parce qu’on sait que les hommes ne voient pas ce qui se passe au-dedans.
Monseignevr, Celuy qui offrit nagueres á vostre Grandeur comme vne nouueauté ce que i’auois Il y a quatre ans commencé sur la danse, ne m’a pas causé tant de desplaiseir de se preualoir en cela de mes peines, comme de publier vne piece qui ressentoit encores les imperfections qui accompaignent ordinairement la premiere forme qu’on donne a quelque ouurage, Car quoy qu’il s’en dise l’Autheur plusieurs auquelz la verité (de mon iuste ressentiment) n’est pas incognue, n’en pourroient voir les impertinences sans faire quelque iugement à mon des aduantage.
Sans la participation de la danse masculine, tout ballet reste incomplet, aucune étoile ne peut donner sa mesure.
Mlle Thamara Svirskaya, qui vient de donner une soirée au Théâtre Montmartre, est une de ces danseuses dont la vocation est déterminée plutôt par une belle ardeur intellectuelle et une curiosité musicale très vive que par le jaillissement spontané du rythme saltatoire.
Mais pour en donner une facile intelligence, je vais expliquer dans les Chapitres suivans, la maniere de prendre les mouvemens des poignets separément de ceux des coudes, afin que l’on en connoisse la difference, & que l’on puisse parvenir à cette précision de grace que la danse demande.
Quoi que les mouvemens des poignets ne semblent pas difficiles, ils meritent pourtant que l’on y fasse attention : en ce qu’ils se prennent dans les extremitez des bras ; & c’est de ces mêmes extremitez qu’il sort des graces infinies, quand les bras sont conduits avec douceur, & en suivant les regles que je vais décrire ; c’est pourquoi je donnerai des Figures dans tous les endroits necessaires : afin que l’on puisse s’instruire plus facilement.
Dans cette pièce je devais donner la réplique à deux acteurs américains : MM. […] Pour que la scène donnât tout son effet, il lui fallait une musique très douce et un éclairage vague. […] Hommerstein, le journal de la petite localité où nous avions donné triomphalement Quack, docteur médecin, et que les directeurs de New-York ignoraient si complètement, fit un article follement élogieux de ce qu’il appelait « mon jeu » dans la scène de l’hypnotisme. […] La longueur et l’ampleur de ma jupe de soie m’obligeaient à plusieurs répétitions du même mouvement pour donner à ce mouvement son dessin spécial et définitif. […] Il ne voulait plus signer que si je lui donnais le droit de résilier à son gré.
. — A La Haye, on me demanda de donner une séance pour le grandduc et la grande-duchesse de Mecklembourg et pour la princesse Victoria de Schaumbourg-Lippe et leur suite. […] Et lorsque je fus de retour à l’hôtel, le directeur du Kurhaus me remit une délicieuse petite montre, sur le boîtier de laquelle étaient gravés ces mots : « Souvenir de la représentation donnée pour la princesse Victoria. » La curiosité des archiduchesses d’Autriche. — Je me trouvais au gymnase suédois de Carlsbad, où les machines à vibrations électriques vous secouent des pieds à la tête. […] Le chef noir me promit de venir à mon hôtel et de me donner une idée de ce qu’étaient les pratiques rituelles dans son pays. […] Après avoir traversé le continent, j’allais m’embarquer avec ma mère, lorsque son état de santé me donna les plus vives inquiétudes. […] Je dansais alors à l’Hippodrome et, en me souvenant de ce que m’avait dit la Princesse Marie de Roumanie, je me décidai à ne pas laisser perdre cette occasion et j’écrivis à la Reine lui demandant de bien vouloir m’accorder une heure pour que je puisse donner une séance à son intention et où il lui plairait.
Gandin par ostentation, il dépense quinze louis à un souper et donne vingt lianes de pourboire au garçon qu’il tutoie. […] C’est un amant désastreux qui est convaincu qu’il n’accuse que quarante ans et qui cherche à faire des « victimes. » Quand ou lui donne la clef de son boudoir, il y dit tant de bêtises qu’on ne veut plus le recevoir que dans la cuisine.
On donna à ces Danseurs le nom de Mimes. […] Ce genre tout à fait nouveau (quoique composé d’un fond connu) formé par le génie, et adopté avec passion par les Romains, fut nommé Danse Italique ; et dans les transports du plaisir qu’il causait, on donna aux Acteurs le titre de Pantomimes, qui n’était qu’une expression vive, et point exagérée de la vérité de leur action.
Ainsi lors qu’une continuité de grands succès élève un homme à talents au-dessus de tous ses Contemporains : quand les traits lancés sur ses compositions, les ridicules donnés à sa personne, à ses partisans, à ses entours ne balancent plus son mérite ; on cherche alors quelque homme nouveau pour l’opposer à l’ancien. […] Après tous ces préparatifs, le moment arrive, l’impulsion est donnée.
La première idée leur en est venue des Tyrrhéniens ; et l’Antiquité a donné à ce genre le nom de pompe Tyrrhénique88. […] On donna l’un de ces Ballets Ambulatoires à l’occasion de la Canonisation du Cardinal Charles Borromée, qui sous le pontificat de Pie IV avait été Protecteur du Portugal89.
Elle l’animait par degrés : on lisait, dans ses expressions, une suite de sentiments : on la voyait flottante tour à tour entre la crainte et l’espérance ; mais, au moment où le Sultan donne le mouchoir à la Sultane Favorite, son visage, ses regards, tout son maintien prenaient rapidement une forme nouvelle. […] Qu’il y fût ou vainqueur ou vaincu, dit Plutarque, il avait toujours l’adresse de persuader aux Juges et au Peuple, que le prix ne devait être donné qu’à lui.
D’ailleurs, si les danses étoient un divertissement innocent de sa nature, tout ce qu’on devroit recommander par rapport à elles pour les jours de dimanches et de fêtes, ce seroit de n’y pas donner trop de temps en ces saints jours, et surtout de n’y pas employer le temps du service divin. […] e de celle de Blois, portant défenses de tenir des foires et des marchés, et des danses publiques les dimanches et fêtes, d’ouvrir les jeux de paumes et les cabarets ; et aux bateleurs et autres gens de cette sorte de donner aucune représentation pendant le service divin, tant les matins que les après-dinées, soient exécutées.
Le répertoire : « Sylvia » L’on sait que la donnée de Sylvia date de plus de trois siècles ; ce grand vent d’Italie qui, chaud et parfumé, souffla sur la France au temps de Ronsard, l’apporta comme une graine de fleur. […] Je me rappelle d’ailleurs un pas sauté, avec les bras croisés, dans l’Esméralda, de Jules Perrot, telle qu’on l’a donné à Pétersbourg, et où cette « abstention » est du plus grand effet.
Après avoir fait mes efforts pour vous donner une intelligence claire sur les differens mouvemens des bras, & sur la maniere de les conduire suivant les regles tant du poignet, du coude que de l’épaule, vous ayant fait sentir en même tems l’opposition ou le contraste du pied au bras, il ne me reste plus que de vous conduire dans la maniere de les conformer à chaque pas, en vous instruisant seulement des oppositions ou contraste que vous y devez observer, sans néanmoins vous repeter de quelle maniere ils se doivent faire, vous en ayant ce me semble assez parlé ; c’est pourquoi je vais commencer par les pas de Bourrée en avant. […] Il s’en fait encore d’une autre sorte de côté, en effaçant l’épaule, dont il y en a deux dans le premier couplet de l’Aimable Vainqueur, dans la Bretagne, dans la Nouvelle Forlanne, & dans plusieurs autres, & dont l’opposition ne se fait qu’à la fin du pas : par exemple, vous avez le pied gauche devant, & le bras droit opposé ; vous faites votre demi-coupé en pliant sur le pied gauche, & vous vous élevez sur le droit qui dans le même tems le bras s’étendant, vous donne la facilité d’effacer le corps, ou de vous tourner un peu de côté, & le pied gauche s’étant porté derriere, vous restez sur la pointe des deux ; ensuite vous laissez glisser le droit devant à la 4e. position, le bras gauche se plie du même tems, & s’avance aussi devant qui fait l’opposition au bras droit.
Monseigneur le Prince, Alexandre ; Et c’était assez bien l’entendre Que lui donner ce grand Nom-là, Chacun approuvant fort cela. […] Celle des Etoiles plût fort, Et chacun demeura d’accord Que ces agréables Fillettes ; Avec tambours et castagnettes, (Toutes quinze) ne pouvaient pas Réussir avec plus d’appâts, Chacune étant des mieux parée ; Et ce fut la dernière Entrée, Qui donna grand contentement, Et conclut admirablement.
Images dansées ou bien encore costumes dansés : voilà la formule de la matinée donnée par Mlle Germaine Nérys et M.
La Gravette de Mayolas, lettre du 21 juin 1665 Le ROI, dont la magnificence Égale la haute puissance, Désirant agréablement Donner un divertissement À la REINE, que son coeur aime Aussi tendrement que lui-même, Choisissant le plus bel endroit, Dit qu’à Versailles on irait.
Oui, oui, c’est pour imiter les bas-reliefs de la Grèce, c’est pour réjouir nos yeux par la grâce et la souplesse de leurs gestes, qu’elles se donnent tout ce mal, qu’elles gigotent et tournent comme des totons, qu’elles se dressent sur la pointe de leur orteil comme des pantins de fil de fer, des automates bien articulés….. […] Quelle cinématique lui a enseigné de se mouvoir ainsi, de donner à tout son corps simultanément les belles lignes des statues en marche, de ne jamais bouger sans une élégance divine, de régler ses moindres déplacements selon une insaisissable cadence ? […] Ces corps d’enfants souples et beaux, leurs longs cheveux bouclés et libres, leurs petits bras s’agitant au rythme des jambes et des pieds nus, au son d’une musique suave, la grâce merveilleuse du moindre de leurs gestes débarrassés de cette sorte d’ankylose empruntée et maladroite que donnent chez nous aux petits rats d’opéra les exercices mal compris, surtout leurs yeux, leurs doux yeux candides et tendres d’enfants du Nord, me mirent dans un état d’exaltation pure et religieuse que je ne connaissais pas.
Le Peuple suivit l’exemple que lui donnait la Noblesse : bientôt il n’y eut plus de distinction sur ce point entre les plus grands noms et la plus vile canaille de Rome.
Ce seroit ici l’occasion d’en étaler toute la grandeur, de parler de l’éclat de votre Sang, né pour former nos Rois, & de ce haut courage qui en est l’ame : mais il n’est permis qu’à des génies capables de manier adroitement la loüange, de vous en donner une digne de vous, & de raconter toutes les qualitez qui vous font estimer & aimer personnellement de toute la France.
Comme ce pas est fort en usage en Provence, je l’ai vû faire dans ce païs un peu differemment, c’est qu’au lieu d’ouvrir les jambes à côté, ils les passent en devant en les croisant un peu ; mais il n’a pas la même grace, & de plus c’est que lorsque vous le faites l’un devant l’autre, il semble que l’on aille donner un coup de pied à la personne avec qui l’on danse.
ce que je ne conçois pas, c’est de voir des artistes célèbres se disputer le triste honneur d’exécuter des plans tracés par la sottise et l’ignorance, sacrifier gaiement leur réputation à un paquet d’assignats, et se donner enfin des tourmens incroyables pour enfanter douloureusement une souris. […] Je dis se donnait, car, assurément la fête n’étoit point pour le peuple, qui méritoit, au moins, les égards dûs au maître du logis ; mais qu’on paroissoit n’avoir invité ce jour-là, que pour l’insulter et le rudoyer, au point que, de l’extrémité où il se trouvoit relégué, il ne pouvoit pas même distinguer les grands hommes, auteurs, acteurs, et devenus seuls spectateurs de cette sublime création.
Les hommes frappent l’oreille du corps, mais le Saint-Esprit ouvre celle du cœur, lui parle, et s’en fait obéir ; parce qu’il fait aimer ce qu’il enseigne, et qu’il donne la force de le pratiquer.
Vendredi, jour qui depuis un certain temps semble tout particulièrement propice à la danse, nous avons assisté à une matinée de danse donnée dans la presque intimité de la Comédie des Champs-Élysées ; une inconnue, Mlle Anna Brociner, y fit ses débuts.
Qu’ils reçoivent la juste correction que je leur donne.
& par consequent le droit prêt à partir, que l’on porte à côté sur la même ligne 2. mais comme l’on pose le talon premier en faisant ce pas, ce qui donne la facilité au corps de se poser dessus.
Et elle avouait dix-huit ans, pour qu’on ne lui en donnât pas plus de vingt. […] Histoire de donner raison à la chanson de Thérésa : Rien n’est sacré pour un sapeur. […] Celle-là, une petite bourgeoise de pâte tendre : on lui donnerait le bon Dieu sans confession. […] — C’est, m’a-t-il été répondu, le plus beau rhume qu’il nous ait été donné d’entendre. […] Sa mère donne des leçons de piano et des concerts.
Cette scène, Monsieur, perd tout à la lecture ; vous ne voyez ni la Deêsse, ni le Dieu, ni leur suite, vous ne distinguez rien ; et dans l’impossibilité où je suis de rendre ce que les traits, la physionomie, les regards et les mouvemens des Nymphes exprimoient si bien, vous n’avez, et je ne vous donne ici que l’idée la plus imparfaite et la plus foible de l’action la plus vive et la plus variée. […] Vénus et les Graces touchées de leurs peines, engagent l’Amour à leur être propice : ce Dieu voltige autour d’eux, et d’un souffle léger il les ranime et les rappelle à la vie : On les voit lever insensiblement des bras mourans, et invoquer le fils de Vénus, qui, par ses attitudes et ses regards, leur donne, pour ainsi dire, une nouvelle existence. […] Le Grand-Seigneur seul au milieu de ses femmes, semble indéterminé sur le choix qu’il doit faire ; il se promène autour d’elles avec cet air indécis que donne la multiplicité des objets aimables. […] Il présente le bouquet à Zaïde ; et dans l’instant qu’elle l’accepte, un regard de Zaïre suspend son choix : il l’éxamine, il promène de nouveau ses regards, il revient ensuite à Zaïde ; mais un sourire enchanteur de Zaïre le décide entièrement, il lui donne le bouquet ; elle l’accepte avec transport. […] Ce calme fait renaître la joye dans le Sérail, et le Grand-Seigneur permet alors aux Eunuques de donner une fête à Zaïre ; la danse devient générale.
*** Elle a donné aussi des preuves d’énergie morale. […] Rita Sangalli s’était engagée par traité, avec la direction du théâtre de San-Francisco, à donner, dans cette ville, le 5 janvier 1869, à huit heures du soir, une représentation des Chasseurs noirs, ballet anglais à grand spectacle. […] Et, sans avoir donné à sa mère le temps de répondre, elle s’engagea sur le fleuve, un petit ballot à la main où elle avait mis sa jupe de danse. […] Comme l’on causait devant elle, à la classe, d’une demoiselle qui venait de sauterie pas, — un pas non réglé par Mérante, — et comme quelqu’un demandait : — Connaissez-vous quelque chose de plus bête qu’une femme qui se donne pour cinq misérables louis ? — Oui, déclara péremptoirement la fillette : c’est celle qui se donne pour rien.
C’est la seule marque de respect qu’on donne à la correspondante. […] Dans le jour on y donne à déjeuner et à dîner ; le soir on y vend des rafraîchissements. […] Oui, donne… Là… s’ils me reconnaissent, il faudra qu’ils aient de bons lorgnons.
Dans cette succession historique des différents emplois de la Danse, on voit distinctement les divers degrés de beauté que peut lui donner l’art : car ce qu’il a pu dans un temps, il le peut toujours dans un autre. […] Ce personnage connu dans la Fable par ses transformations surprenantes n’était qu’un Danseur Grec, qui opérait ces sortes de prodiges par la rapidité de ses pas, par les formes diverses qu’il savait donner à l’ensemble de ses mouvements. […] On ne me donne, à la place de ce que je pouvais attendre, qu’une froide symphonie, des cartons mal peints, quelques poignées d’étoupes enflammées, et un escamotage grossier, qui ne sert qu’à me faire apercevoir, combien j’aurais pu être satisfait, si le jeu de la Danse et le mouvement des machines s’étaient adroitement concertés, pour rendre à mes yeux et à mon oreille l’intention ingénieuse du poète.
D’abord, s’ils ont de la piété, (et tous en doivent avoir) ils seront ravis que l’interruption de leurs travaux ordinaires leur donne le loisir, non-seulement d’assister (non par routine, mais avec religion et recueillement) à la sainte messe et aux offices publics, mais encore de faire en particulier des prières et des lectures par lesquelles ils se dédommagent de celles qu’ils ne peuvent faire, comme ils le souhaiteroient, les jours de travail, et qui les rappellent de la dissipation où les affaires inévitables de leur état les ont jetés pendant la semaine, comme malgré eux. […] Qu’on nous donne des chrétiens vraiment dignes de ce nom, et l’on verra qu’ils sauront bien trouver le moyen de passer les dimanches et fêtes sans s’ennuyer, et cependant sans faire ni se permettre rien qui offense Dieu. […] « Si vous voulez donner à votre esprit quelque relâche, et vous procurer quelque délassement permis, allez vous promener dans quelque campagne, sur les bords d’une rivière ou d’un étang ; considérez avec attention et admiration la beauté des fleurs et des fruits qui sont dans les jardins ; écoutez le chant et le ramage si varié des oiseaux ; allez visiter les tombeaux des martyrs, où non-seulement vous ne trouverez rien qui puisse vous nuire, mais où vous trouverez encore des avantages spirituels pour votre ame, et la santé de votre corps, que les malades ont souvent recouvrée par la vertu des reliques des martyrs et par l’efficacité de leurs prières.
Avant-propos Plus je travaille, et plus je sens mon insuffisance : d’après cet aveu, qui n’est sûrement pas celui de l’amour-propre, je me trouve obligé de continuer à donner des programmes. […] Il avoit autrefois, (à ce que l’on suppose par des traditions aussi vagues qu’incertaines) un langage fort éloquent ; quelques traits échappés à plusieurs auteurs sur la sublimité de cette poésie muette, en ont donné la plus haute opinion. […] L’amitié réunit les deux amans, concilie les deux époux, et cette entrée de neuf personnes qui n’est qu’un épisode, peut donner une esquisse des ballets moraux.
Et en effet, dans le petit nombre des conversions qui se font aujourd’hui, il est aisé de remarquer que pour l’ordinaire c’est par le ministère des confesseurs les plus instruits des règles et les plus attentifs à les suivre, que Dieu les opère : ils ont à la vérité la douleur de se voir souvent abandonnés de ceux à qui la sainte vérité de l’Evangile déplaît, et qui veulent être conduits par la voie large ; mais quant à l’exactitude et à la fermeté, les confesseurs joignent une grande charité et une grande douceur pour ceux qui leur résistent, et que leurs exhortations sont soutenues par des prières fréquentes et ferventes ; Dieu leur donne aussi de temps en temps la consolation de voir quelques-unes de ces personnes se repentir de leur résistance, céder enfin à la force de la vérité, les remercier de ce qu’ils ne la leur ont pas cachée, et de ce qu’ils n’ont pas eu pour elles une indulgence qu’ils auroient jugée cruelle, parce qu’elle les auroit perdus.
Gadescow, qui est, comme tout le monde, premier danseur au Metropolitan de New-York ; lui aussi montre certaines acquisitions techniques ; mais il n’a ni ampleur ni parcours ; il aurait été bien fait si un cou trop court ne donnait à son corps athlétique quelque chose de tassé.
Quatrieme Position Celle-ci sert à regler les pas en avant, ou en arriere, & leur donner cette juste proportion que l’on doit observer, soit pour marcher, soit pour danser.
Le Balancé est un pas qui se fait en place comme le Piroüetté, mais il se fait ordinairement en presence, quoiqu’il se puisse faire aussi en tournant ; mais comme ce n’est que le corps qui se tourne, & que cela ne change aucun mouvement ; c’est pourquoi je vais décrire la maniere de le faire en presence : je dirai d’abord qu’il est composé de deux demi-coupez, dont l’un se fait en avant & l’autre en arriere ; Sçavoir, en commençant vous pliez à la premiere position, & vous le portez à la quatriéme en vous élevant dessus la pointe, puis vous posez le talon à terre, & la jambe qui est en l’air s’étant aprochée de celle qui est devant, & sur laquelle vous vous estes élevé, étant en l’air vous pliez sur celle qui a fait ce premier pas, & l’autre étant plié se porte en arriere à la quatriéme position, & vous vous élevez dessus ce qui finit ce pas ; mais en faisant ce pas au premier demi-coupé l’épaule s’efface, & la tête fait un petit mouvement ; ce qui donne l’agrément à ce pas, & que j’expliqueray avec la maniere de conduire les bras dans la seconde Partie.
Car nous sommes loin avec elle de ces exclamations entrecoupées ou de ce hoquet intermittent qui, emprunté au vocabulaire de la danse, parvient à donner le change à une partie du public. Ayant exécuté ce pas de deux, du troisième acte de Coppélia, éliminé à l’Opéra, Mme Tréfilova nous donna une « danse japonaise » que je voyais venir avec une appréhension dont je suis, après coup, confus.
Mais il ne se donnait pas. […] Puis créer, car la France ayant, dans l’histoire donné à la danse son expression suprême peut être appelée à en déterminer la renaissance.
Il donna ses Obélisques à Rome, ses loix à la Grèce, ses institutions religieuses à l’Orient, ses colonnes et ses usages à plusieurs pays de l’Asie et de l’Europe ; il n’eût, presque surtout, que des idées vastes, ses ruines même nous étonnent, es ses pyramides qui subsistent depuis quatre mille ans semblent faire toucher le voyageur au premier siècle du monde. […] Chacun de ces arts s’empressa à l’envi à lui donner de la célébrité par les chefs-d’oeuvre immortels qu’il enfanta ; ces monumens de leur triomphe firent la gloire de l’heureuse contrée, qu’ils embellissoient ; ils servirent de modèles à toutes les nations ; et nous cherchons encore aujourd’hui dans ces chefs-d’oeuvre précieux, échappés à la main destructive des tems, et de la barbarie de l’ignorance, les sources rares et pures du vrai beau en tout genre.
Je la donnai ensuite à Paris et à Fontainebleau. […] La nature lui avoit donné tout ce qu’il falloit pour remplacer Vestris le père.
Après la première Musique Qui fut tout à fait harmonique, Mercure, Pallas et Vénus, Sur le Théâtre intervenus, Firent, entre eux, un Dialogue, Qui du sujet est le Prologue, Où ces belles Divinités, En Vers par elles récités, Prétendent donner la victoire, L’une à l’Amour, l’autre à la Gloire : Pallas, avec son sage Esprit, Le parti de la Gloire prit, (Seul but des Lettres et des Armes ;) Et Venus avec ses doux charmes À qui tant de cœurs font la cour, Ne parla qu’en faveur d’Amour, Chacune dans leurs contreverses, Alléguant des raisons diverses : Enfin, ne pouvant s’accorder, Mercure, sans rien décider, Leur fait accepter pour Arbitre Louis, qui mérite le titre Du Roi qui le plus judicieux Qui soit sous la rondeur des Cieux, Roi, qui dans la fleur de son âge Est aussi charmant qu’il est sage, Et dont ces trois Divinités Prônant les hautes qualités, À son honneur cent choses disent Et ses Vertus immortalisent. […] De leurs Noms voici, donc, la liste, Comme ils viendront à l’improviste, Sans y chercher d’autre façon ; On m’a donné cette leçon.
L’Avant-Scène en donnait un, par Régnier, qui la montrait dans le rôle d’Alcine. […] Mille détails, donnés en pâture par les journaux à un public avide, absorbaient son attention. […] Leur endurance, dans cette saison berlinoise, fut remarquable ; en moins de trois mois elles donnèrent plus de soixante représentations. […] Dans ce ballet, on avait fini par donner un rôle à Thérèse. […] Au moment où il court à un rendez-vous que lui a donné la belle senora, un jeune officier à la moustache triomphante l’arrête et croise le fer avec lui.
. — Quelle heure de joie, de consolation, d’orgueil leur avez-vous donnée, Karsavina vous qui apportez sur la scène quelque chose de notre âme à tous… Je sais fort bien que je dois, à mes lecteurs, un compte-rendu et que, ces lecteurs, je ne les ai guère habitués aux effusions.
Une robe blanche, aux plis monastiques, lui donne l’ampleur d’une statue baroque ; trop longue elle entrave son pas.
L’Amour satisfait unit Clairville à Constance, les Misogyniens aux Nymphes, et donne à Dorval Zénéide, jeune Nymphe que ce Dieu a pris soin de former. […] Inès qui dans les commencemens de cette scène, jouissoit du plaisir d’une vengeance qu’elle croyoit innocente et dont elle ne prévoyoit point les suites, s’appercevant de ses tristes effets, donne les marques les plus convainquantes de la sincérité de son repentir ; elle vole à son amant, le serre tendrement dans ses bras, le prend par la main et s’éfforce de le rappeller à la vie. […] Que l’on consulte, Monsieur, tous ceux qui applaudissent indifféremment, et qui croiroient avoir perdu l’argent qu’ils ont donné à la porte, s’ils n’avoient frappé des pieds, ou des mains ; qu’on leur demande, dis-je, comment ils trouvent la danse et les ballets ? […] Questionnez les artistes ; demandez leur pourquoi ils ne s’appliquent point à être originaux, et a donner à leur art une forme plus simple, une expression plus vraie, un air plus naturel ; ils vous répondront pour justifier leur indolence et leur paresse, qu’ils craignent de se donner un ridicule, qu’il y a du danger à innover, à créer ; que le public est accoûtumé à telle manière, et que s’en écarter, ce seroit lui déplaire. […] Ils s’efforceront enfin de vous persuader qu’il est plus glorieux de végéter et de languir à l’ombre des originaux qui les éclipsent et qui les écrasent, que de se donner la peine d’être originaux eux-mêmes.
La fillette enflamma par ses coquetteries la naïve passion de son camarade, et lui donna des espérances jusqu’au jour où elle trouva de belles moustaches à M. […] … Mesdemoiselles, donnons de l’air : On court à la croisée — et un cri retentit ! […] Elle enfume les teints les plus clairs, et donne aux peaux les plus brunes et les plus granulées le poli et l’éclat du marbre. […] … Demain, je vous renverrai tout ce que vous m’avez donné… Oh !
Ces fougueux Aventuriers à qui on donna le nom de Héros, et dont l’orgueil ne voyait qu’en pitié tous les autres hommes, fixèrent leurs regards sur les Dieux, et ils les imitèrent.
Sa marche va de tableaux en tableaux, auxquels le mouvement donne la vie.
J’espère, avec le secours de Dieu, que les réponses que je donnerai à chacune de ces objections, seront aussi solides que les objections sont frivoles.
Je ne douterois pas que l’on ne m’accusât d’indifference, ou bien de ne sçavoir montrer qu’aux hommes, si je ne marquois du zele & de l’attention pour l’instruction du beau Sexe, lui qui est l’ame de la danse, & qui lui donne tout le brillant qu’il a, outre que je retrancherois ce que la Nature a fait de plus gracieux ; c’est que sans la presence des Dames la danse n’est pas si animée, car ce sont elles qui font naître cette ardente & noble émulation qui paroît entre elles & nous quand nous dansons ensemble, & sur-tout avec celles qui possedent cet exercice, desquelles il y a un assez grand nombre, car rien ne me paroît plus interessant à une compagnie que de voir danser deux personnes de l’un & de l’autre sexe avec justesse, que d’applaudissement !
Mais pour donner une intelligence plus facile de comprendre ce pas dans tous ces differens mouvemens ; j’ay mis ces trois figures de suite qui en démontrent tous les tems ; Savoir, la premiere lorsque vous êtes élevé sur la pointe des pieds, comme je viens de le dire, le pied droit devant en laissant échaper les deux jambes à la fois, le pied droit qui étoit devant se trouve derriere, & les genoux pliez de même que le represente cette premiere Figure ; la seconde fait voir le changement au second mouvement, puis que le pied droit revient devant & les genoux sont pliez, comme au premier ; & la troisiéme represente le dernier mouvement qui se termine par un assemblé, ce qui finit l’étenduë de ce pas.
Le coude, comme le poignet a son mouvement de haut en bas & de bas en haut ; avec cette difference, que lorsque vous pliez les coudes, les poignets les accompagnent ; ce qui empêche que les bras ne soient roides, & leur donnent beaucoup de grace ; néanmoins il ne faut pas tant plier le poignet, parce qu’il paroîtroit outré, & il en est de même des jambes, quand vous pliez le genou, c’est le cou-de-pied qui acheve le mouvement en relevant le pas, & ainsi du coude avec le poignet.
Figure preste à faire le piroëté Mais comme ce pas est ordinairement prevenu par un autre pas qui vous prepare à faire le suivant, comme un coupé : par exemple, en posant la pointe du pied, ou une ouverture de jambe qui se termine la jambe en l’air, ces differens pas vous conduisant à faire le Piroüetté, je vais donc vous donner la maniere d’en faire les bras : aussi pour que vous soyez instruit plus intelligiblement, j’ai mis cette Figure qui en exprime les parties les plus essentielles & par laquelle vous devez comprendre plus facilement les mouvemens, que les bras doivent faire.
Enfin, ce Ballet magnifique, Moitié grave, moitié comique, Id est pompeux et jovial, Se peut nommer vraiment Royal ; Et si l’on me fait cette grâce De m’y donner, encore, place, Il sera (je pense) à propos D’en dire encor deux petits mots : Mais si l’entrée on me refuse, Foi de Poète, ou foi de Muse, Et, même, foi d’Homme de bien, Je jure de n’en dire rien Dans mon autre futur Ouvrage, Ô Quel malheur ?
Appliquez-vous à donner un parfait équilibre au corps ; et pour arriver à ce point certain, ne vous écartez pas de la perpendiculaire, qui doit prendre du centre des deux clavicules, et qui s’abaisserait, en traversant les chevilles des deux pieds. […] Dans cette Bacchanale, dont j’ai parlé ci-dessus note (I), p. 67, j’introduisis avec succès, pour donner à mes tableaux plus de caractère, et pour la rendre plus vraie et plus piquante, des attitudes, des arabesques et des groupes que m’offrirent les peintures, les bronzes et les marbres qui nous sont parvenus des fouilles d’Herculanum (a).
Le ministre, chargé de planter et d’arroser, ne sait pas si son travail réussira, parce que c’est Dieu qui donne l’accroissement à ce qui est planté et arrosé : mais il n’est pas douteux que si le ministre ne travaille pas, il ne pourra pas recueillir ce qu’il n’aura pas semé. […] Les maximes du monde sont des maximes meurtrières, parce qu’elles donnent la mort aux ames qui ont le malheur de les suivre, et qui, en les suivant, perdent la vie de la grâce, et se rendent dignes de la mort éternelle de l’enfer.
N’est-ce pas la confession d’un isolé sublime, confiée au seul piano qu’on donne, malgré lui, en spectacle ? […] Le bondissement de la danseuse, projetée et soutenue par le bras du danseur qui seconde et suit l’impulsion donnée, doit produire, — résultante de deux élans conjugués — un effet prodigieux d’élévation.
La vie que je menais en Amérique ne m’avait donné ni l’occasion ni le loisir de m’intéresser aux chefs-d’œuvre et ce que je connaissais dans le domaine de l’art ne vaut pas la peine d’être mentionné. […] En toute chose, nous ne donnons aucune valeur au mouvement qui exprime la pensée. […] *** Tâchons d’oublier les progrès de l’éducation en ce qui concerne la danse ; de nous dégager du sens que l’on donne généralement à ce mot ; tâchons d’oublier ce que l’on entend par là aujourd’hui.
Le premier homme qui fit un air, le composa sans règle et sans mesure ; son oreille suppléa au défaut de principes ; mais par succession de tems, il donna plus de variété à ses chants ; il en marqua les phrases par des signes, qu’il imagina, ou que la délicatesse de son tact lui suggéra, ses airs devinrent moins monotones, et moins barbares ; ils fixèrent les pas et les mouvemens de la danse ; ils furent mieux ordonnés, et moins diffus : ce fut donc la musique, dans son enfance qui donna les premières regles à la danse sortant à peine du berceau. […] L’idée des trones d’arbres employés dans les cabanes lui donna celle des colonnes ; les feuilles de différentes espèces, les fleurs, les coquilles, les congélations, les animaux, enfin les thermes, les caryatides, les grouppes d’enfans, les statues ; mais toutes ces choses ne sont que des accéssoires propres à orner, et à enrichir l’architecture, l’exécution appartient à la sculpture.
On amene Lincée paré d’ornemens funéraires ; du coté opposé on conduit Hypermnestre enchaînée ; ici ces deux epoux, prêts à être désunis pour toujours, volent l’un à l’autre, malgré la résistance de leurs gardes, et se donnent en présence de tout le peuple des témoignages de leur mutuelle tendresse : le peuple attentif à l’action de ces amans, s’y intéresse ; le parti de Lincée saisit cet instant pour se soulever contre un Roi Tyran ; la persuasion gagne de proche en proche, et le peuple aussi attendri que convaincu de l’innocence de ces infortunés, se déclare en leur faveur ; la faction s’accroit ; les gardes sont renversés ; le bucher est détruit ; on élève un trône à sa place ; on dépouille Lincée de ses ornemens funéraires ; on lui donne des armes ; on le place sur le trône avec Hypermnestre ; on le proclame Roi d’Argos, et on lui prête d’une commune voix le serment de fidelité. […] Pour donner à l’action un caractère plus effrayant, un chanteur dérobé par le grouppe de sculpture au devant du quel l’ombre apparoît, articule ces mots ; frémis tyran, la mort t’attend.
Puis, à la mort de Molière, la salle rue du Palais-Royal fut donnée aux chanteurs et aux danseuses. […] L’Académie royale de musique fut appelée Opéra en 1791, et depuis, le public n’a cessé de lui donner ce nom. […] Libres de toute hypocrisie, pourquoi se donnerait-elle la gênante vanité de l’intrigue, elle qui peut congédier en souriant l’amant de la veille devant l’amant du jour ?
C’est cependant une fille du Midi, une enfant de Cadix, Fanny Cérito, qui, transplantée à Londres, vient de donner le charme et la vie au personnage d’Ondine. […] » L’amant obéit, Térésa fait tourner son rouet, et la jeune fille arrête sur son jeune époux un regard plein de tendresse, quand la bise souffle tout à coup, et la fenêtre de la cabane en s’entrouvrant donne passage à l’Ondine. […] Bientôt elle redevient visible au pauvre Mattéo, que cette beauté magique entraîne encore, et qui, les bras étendus vers la vision céleste, s’abandonne au charme suprême ; il va la suivre… la fenêtre entrouverte donne issue à son vol. […] Cette dernière, mère de l’Ondine amoureuse, donne à sa fille tous les conseils de la prudence, et lui dit que les passions mortelles l’exposeront au triste sort des mortels. — « Voyez, manière ! […] Dans l’existence d’Ondine, idéale et surnaturelle, aucune ombre n’était projetée par le corps diaphane qui lui avait été donné.
Du nom qu’il donna aux Prêtres de Mars.
Les mœurs des Éthiopiens, que Lycurgue avait connues dans le cours de ses voyages, lui donnèrent l’idée du plan d’éducation qu’il traça pour la jeunesse de Sparte.
Antonin, et quelques autres Empereurs luttèrent en vain contre l’impulsion que la mauvaise administration de leurs Prédécesseurs avaient donnée à la machine générale.
Ils exigeaient des recherches fines pour le choix des habits, des idées vives pour l’assortiment des personnages, de l’habileté pour donner aux Danses l’expression convenable, du génie pour l’invention générale, du talent pour la composition des symphonies ; du goût, de l’ordre, de la variété dans les décorations, de l’imagination, de l’adresse dans les machines, et une dépense immense, pour mettre en mouvement une composition si compliquée.
Les grands Rois donnent toujours leur ton aux Cours même des autres Rois.
Plus la danse, comme la peinture, embrassera d’objets ; et plus elle aura des moyens fréquents de déployer les belles proportions, de les mettre dans des jours heureux, de leur imprimer le seul mouvement qui peut leur donner une sorte de vie.
Le mouvement du genoüil est different de celui-ci, parce qu’il n’est dans sa perfection qu’autant que la jambe est étenduë & la pointe basse, ce qui se voit dans les demi-coupez, le genoüil se plie & la pointe se leve un peu, mais lorsque vous passez le pied & que vous vous élevez, c’est le cou-de-pied qui perfectionne ce pas ; ainsi le mouvement du genoüil est inseparable du cou-de-pied : celui de la hanche est très-different, son mouvement n’est pas si apparent en ce qu’il est plus caché, néanmoins c’est elle qui conduit & dispose des autres mouvemens, puisque les genoux ni les pieds ne se peuvent tourner si les hanches ne sont tournées d’abord, ce qui est incontestable, puisqu’elle est superieure aux autres jointures ; il se fait des pas où il n’y a que la hanche qui agit comme dans les battemens terre à terre, les entrechats & les cabrioles qui sont des pas de Ballets, ou lorsqu’ils se font en l’air, il n’y a que les hanches qui agitent les jambes, parce que pour les faire dans leur perfection elles doivent être étenduës : ainsi le cou-du-pied ni les genoux ne se meuvent pas ; mais comme je n’ai entrepris que de donner l’instruction de faire les differens pas des danses de ville, c’est ce qui m’engage de ne me pas étendre sur ces pas qui sont d’une plus grande execution.
Mais comme cette opposition demande une démonstration, pour la rendre plus sensible ; c’est pourquoi j’ai tracé cette figure à qui j’ai donné l’attitude convenable.
Ils doivent se rendre esclaves de l’imitation la plus sévère des danses particulières à chaque peuple et, tout en dansant, donner à leurs pas et à leurs attitudes le genre et le caractère des danses nationales qu’ils exécutent69. […] De belles poses, de beaux mouvements, donnent à l’art de la danse une importance qui, sous le rapport de l’imitation, se rapproche de l’art du sculpteur.
Si j’affronte un ballet d’opéra avec ce sang-froid que nous donne une longue expérience, j’avoue approcher les jeux frivoles du music-hall avec une déférence qui va jusqu’à la timidité. […] Cependant, je ne me donnerai pas le ridicule de faire une apologie du music-hall.
Il fut régénéré intérieurement et mérita, par la beauté que lui donnèrent deux femmes surtout, Marie Taglioni et Fanny Elssler, d’autres suffrages que ceux de la foule des badauds. […] Parmi les ballets d’action le plus souvent donnés sous la Restauration, quelques-uns étaient assez anciens. […] Des mains hardies donnaient au décor plus de pittoresque et de variété. […] Leur système donnait du jarret, du souffle, de la cambrure. […] Pour beaucoup de ces dames, la danse n’était qu’un moyen de paraître en public, dans cette lumière spéciale de l’Opéra qui donne du prestige aux plus insignifiantes créatures.
Je le rapporterai dans leurs propres termes, comme j’ai fait à l’égard des autres extraits que j’en ai donnés. […] Mais si, au sortir de cette solennité sainte, on s’abandonne à tout plaisir sans modération, et que l’on vienne aux danses, voilà tous ces beaux commencemens renversés… On aura appelé Dieu pour être auteur de cette œuvre, et une heure après, on lui donnera congé avec outrage, pour recevoir le diable et ses suggestions. […] Mais on entre en mariage pour les éteindre… Et il n’y a pas de doute que ce n’aient été les pratiques du diable d’introduire là les danses, afin que l’ordonnance de Dieu fût violée, la sanctification du mariage changée en souillure et en malédiction, et qu’on vît naître d’une chose bonne, toutes sortes de maux… Il faut que toutes ces méchantes coutumes disparoissent ensemble du milieu de nous, et que nous rendions l’institution de Dieu sainte en son entier, de peur qu’il ne se courrouce, et que ce qu’il nous avoit donné pour remède, il ne le convertisse lui-même en punition, comme il n’arrive que trop souvent en de pareilles fautes… Jésus-Christ assista aux noces à Cana avec ses disciples : il sera aux nôtres avec toute l’abondance de ses grâces, si nous voulons ; mais qu’il nous souvienne toujours de la sentence de saint Jean Chrysostôme : Là où sont les menétriers et les danses, Jésus-Christ n’y est point.
… Donne-moi de l’esprit ! […] Chacun, sans le savoir, donne équitablement ce qui leur revient, à chacune des chances de vie, à chacun des germes de mort qui sont en lui. […] Je contemple cette femme qui marche et qui me donne le sentiment de l’immobile. […] … C’est un effet de cette attention passionnée qu’il donne au spectacle de la danse. […] … Elle danse là-bas et donne aux yeux ce qu’ici tu essayes de nous dire… Elle fait voir l’instant… Ô quels joyaux elle traverse !
Avant de commencer l’analyse de Giselle, nous croyons faire une chose agréable à nos lecteurs de leur donner quelques détails biographiques sur celle qui l’a si bien représentée. […] Guyet, fut son maître ; puis vint Perrot, qui lui donna d’excellentes leçons et d’utiles conseils. […] Maintenant que les lis et les roses sont des comparaisons souffertes uniquement autour des mirlitons de Saint-Cloud et des devises de Berthellemot, nous ne saurions mieux donner une idée de la finesse de sa peau que par le plus moelleux papier de riz de la Chine ou les pétales intérieurs d’un camélia qui vient d’éclore ; le caractère de sa physionomie est une naïveté enfantine, une gaieté heureuse et communicative, et parfois une petite mélancolie boudeuse qui rappelle la charmante moue de la Esméralda, cette Grisi bohémienne rêvée par le plus grand poète des temps modernes, et peut-être bien aussi des temps antiques. […] Ne vous donnez pas tant de mal, elle la sait déjà, et beaucoup mieux que vous, celle-là, et que bien d’autres ! […] Myrtha force Giselle de donner plus d’énergie à sa danse ; elle obéit, car, après tout, elle n’est pas une wili pour rien.
On voit d’ailleurs, dans les Descriptions qui nous restent des Temples de Jérusalem, de Garizim, et d’Alexandrie, qu’une partie de ces Edifices était formée en espèce de théâtre auquel les Juifs avaient donné le nom de Chœur.
Une imitation des mœurs, des passions, des actions fut la seule cause de cette dénomination qu’on donna à certains Ballets87 plutôt qu’à d’autres.
Mais seul, Idzikovsky trouve l’occasion — Arlequin, Oiseau bleu, puis Spectre — de donner toute sa mesure.
De plus, ses arabesques ne sont point assurées par cet équilibre absolu que donnent des jambes posées bien en dehors.
Révérence de deux personnes se rencontrant dans la rue ou sur un chemin Lorsqu’une demoiselle rencontrera dans la rue quelqu’un qu’elle voudra saluer, si c’est une personne dont on ne diffère aucunement, soit par l’âge soit par la condition, et que l’on ne veuille pas s’arrêter, étant près de la personne qu’elle veut saluer, elle portera le pied droit à la deuxième position, et rapprochant de suite le pied gauche à la première position, elle fera la révérence, et si c’est un jeune homme, il fera sa révérence de même, ôtant son chapeau de la main droite, et laissant tomber son bras tendu sur le côté ; il aura l’attention de céder le haut du pavé à la personne qu’il voudra saluer, supposé que ce soit une dame ou une demoiselle : s’il veut s’arrêter, il ira droit à elle, en la saluant de manière ordinaire ; et, ayant fini la conversation, il portera son pied droit à la deuxième position, [puis] rapprochant son pied gauche à la première position, il fera la révérence : si la personne diffère soit par l’âge, soit par la condition, soit par le sexe, il aura soin de donner le haut de la rue, et de prévenir par sa révérence la personne qu’il voudra saluer.
223. 23. pouvant oduner, lises : pouvant donner.
Reverence en passant Cette seconde Figure est pour representer & donner une juste idée de cette reverence ; elle saluë du côté droit, la tête est tournée du même côté, l’épaule droite, comme vous la voyez est retirée en arriere.
Pline nous assure qu’en la frappant elle rendoit des sons semblables à ceux de ce métal, et que les acteurs lui donnèrent la préférence ; mais il a oublié de nous dire de quelle nature étoit cette pierre, et à quelle espèce elle appartenoit. […] C’est l’âme seule qui imprime sur les traits du visage et en caractères énergiques, les sentimens, les affections, les passions, les plaisirs et les peines qu’elle éprouve ; c’est, elle encore qui donne aux muscles de la physionomie ce jeu varié, et ces teintes propres à l’expréssion ; mais cette variété et cette mobilité seroit imparfaite, si les yeux n’y ajoutoient pas le signe de la vérité, et de la ressemblance ; je les comparerai a deux flamheaux faits pour éclairer tous les traits, et y répandre ce clair-obscur qui les distingue, et les fait valoir.
Ce ne furent pas seulement ces chansons historiques ou fabuleuses, qui contribuerent à l’invention des Balets ; mais encore la coutume introduite dans les Fêtes & dans les festins, où des Musiciens chantoient & dansoient les Poésies d’Homere : car Aristocles écrivant des Chœurs de la Tragédie, mêlez de chants & de danses, donne le nom d’Homéristes à ces Rapsodeurs, qui chantoient les vers de l’Illiade & de l’Odyssée, avec une espece de représentation. […] Les Plaisirs troublez, Mascarade donnée au Roi par M. le Duc de Guise. […] A qui Appien Aléxandrin donne encore le nom de Pompe Thirrhénique, dont l’invention est attribuée aux Thirrhéniens ; il dit que ces Balets sont d’une institution très-ancienne : les danseurs étoient de jeunes gens, dont les habits étoient retroussez ; ils portoient des couronnes ou des guirlandes d’or sur leurs têtes, & alloient chantant & dansant dans les places publiques, avec autant d’ordre que de méthode : ce spectacle étoit en vénération parmi cette nation. […] Après quoi Atlas se plaignant de sa lassitude, dit qu’ayant appris d’Archimede que si on pouvoit lui donner un point ferme, il enleveroit toute la masse du monde, qui lui avoit donné tant de peine à porter, il étoit venu dans l’Isle Britannique, où étoit ce point fixe, pour se décharger d’un si pesant fardeau sur Alithie qui demeuroit dans cette Isle où le Roi l’avoit reçûe si favorablement. […] Jean, dans une grande Salle, une danse de Paysans & de Paysannes qui viennent danser en présence du grand Duc : ce Prince donne le prix de la danse à celui ou à celle qui a le mieux réussi.
La mort d’Agamemnon ne m’eût donné qu’un tableau, qui seroit devenu d’autant plus révoltant que le crime seroit resté impuni ; j’eûsse été privé de tous les contrastes qui naissent de la diversité des personnages, relativement aux intérêts particuliers qui les divisent, et les font agir différemment. […] Egisthe veut poignarder Agamemnon ; Clytemnestre recule épouvantée ; Egisthe veut fuir, se donner la mort ; la Reine tremble, s’oppose à sa fuite à ses transports, et, pour le conserver, paroît consentir à son dessein cruel. […] Dans ce moment, la jeune Iphise et les femmes accourent succéssivement ; elles annoncent en tremblant, l’arrivée du Tyran, A cette nouvelle, Oreste veut l’attendre et lui donner la mort ; mais ses sœurs suspendent un instant sa vengeance et le déterminent à se soustraire aux yeux d’Egisthe. […] Oreste et Electre au comble de leurs vœux, expriment le plaisir que donne l’espoir d’une vengeance légitime. […] Oreste qui ne peut plus supporter la vie, et qui est sans cesse livré à la barbarie des Euménides, et déchiré par les reproches que le Crime, le Remords et le désespoir portent à son cœur, veut se donner la mort ; mais Pylade, Electre et Iphise, toujours attentifs à sa conservation, s’opposent à ses transports funestes.
Ce prince religieux, emporté par les saillies de son amour pour Dieu, et devenu distrait pour tout ce qui l’environne, par une sainte ivresse, ne voit plus que son bienfaiteur qui le met en ce moment au comble de ses vœux ; et afin de donner à sa reconnoissance et à sa joie tout l’essor, et d’en suivre les transports, il prend une tunique, comme le vêtement le plus propre à en seconder l’activité ; et il quitte les marques de la majesté royale en la présence de Dieu, devant qui tout doit s’anéantir et disparoître. » Peut-on raisonnablement douter que ces grands sentimens de religion n’aient été le principe de la danse de David devant l’arche, lorsqu’on fait quelque attention à la réponse qu’il fit à Michol qui, le voyant danser et sauter devant le Seigneur, s’en étoit moquée en elle-même, et qui ensuite lui dit en raillant : Que le Roi d’Israël a eu de gloire aujourd’hui en paroissant devant les servantes de ses sujets comme un bouffon ! […] Celles-ci n’ont que des idées toutes charnelles, et saisissent avec empressement tout ce qu’elles peuvent trouver dans les Ecritures, qui paroît favorable au goût et aux maximes du monde pour s’en autoriser ; et les saints, au contraire, se servent, pour s’élever jusqu’à Dieu et aux choses spirituelles, de ce qui paroît dans certains endroits des Ecritures donner des idées charnelles ! […] Celles-là donc avoient pour unique fin une affection véhémente de donner louange à Dieu avec le témoignage d’une joie sainte ; et celles-ci ne tendent au contraire qu’à prendre et à donner du plaisir.