Par la mal-adresse & par les mauvaises habitudes que l’on contracte dans l’exercice ; par les positions défectueuses des pieds qui ne se présentant point directement vers la terre lorsque le corps retombe, tournent, plient & succombent sous le poids qu’ils reçoivent. […] Que l’on fasse ces divers mouvements soit avec célérité, soit avec lenteur, soit avec douceur, soit avec force ; les pieds ne quitteront point terre, cette flexion & cette extension ne peuvent élever le corps, si les parties essentielles à la réaction ne jouent pas de concert. […] En admettant la possibilité de battre en descendant, on retranche l’intervalle nécessaire à la préparation de la retombée, or il est certain que les pieds rencontrant la terre dans le moment que les jambes battroient encore ne seroient pas dans une direction propre à recevoir le corps, ils succomberoient sous le poids qui les écraseroit, & ne pourroient se soustraire à l’entorse ou au déboîtement. […] Mais si sans être prévenu on cassoit ou on déroboit la planche, alors je tombois perpendiculairement ; mon corps s’affaissoit sur les parties inférieures ; mes jambes étoient immobiles, & mes pieds tendant directement vers la terre étoient sans mouvement, mais dans une position propre à recevoir & à soutenir la masse.
Ce sont neuf cris de joie qui s’élancent de la terre aux cieux, neuf harmonies dont la quinzième lettre de l’alphabet est la première modulation. […] Voilà toute la correspondance que nous avons pu saisir entre les anges et les démons de la terre. […] Toutes les tortures l’attendent et l’assaillissent sur cette terre d’exil, où souvent elle est condamnée à vernir elle-même ses brodequins. […] Le registre des hôtels garnis est la table mortuaire des noms de guerre ou plutôt des noms de terre. […] Un matin elle se réveille avec l’appétit de sa terre natale et la soif de son Arthur.
On croyait voir ; on voyait en effet ces barbares Divinités chargées de la vengeance du Ciel, poursuivre et punir les crimes de la Terre.
Les rues étaient parées de Tapisseries les plus riches ; la terre était jonchée de Fleurs.
La ballerine n’appartient plus à la terre ; son règne est la région éthérée, le domaine de la fantaisie délivrée. […] Des centaines de lithographies romantiques nous montrent la ballerine négligeant d’effleurer la terre, emportée par une cabriole ailée qui escalade le ciel. […] Or, cet incessant va-et-vient entre le ciel et la terre, cette échelle de Jacob éternellement dressée n’épuise point la matière du ballet romantique ; le clair de lune mélancolique argentant les ruines d’un donjon à mâchicoulis peint par Cicéri, la ronde nocturne des esprits élémentaires ou des fantômes dolents, la danse immatérielle et abstraite ne remplissent qu’un des hémisphères de ce monde imaginaire.
Une des intentions que l’Eglise a eues en instituant les fêtes en l’honneur des saints, a été qu’en nous réjouissant avec eux de ce que de cette terre pleine de misères ils sont passés dans le lieu du repos éternel, nous soyons en même temps excités, par le souvenir de leurs exemples, à prendre, pour arriver au bonheur dont ils jouissent, la route qu’ils ont prise. […] Aussi, saint Augustin dit qu’il y auroit moins de mal à travailler à la terre les jours entiers des dimanches et des fêtes, qu’à y danser : Meliùs totâ die foderent, quàm totâ die saltarent.
Quoiqu’il en soit, la danse noble, et terre à terre est la seule qui convienne à de pareils danseurs.
Je ne m’aviserois pas, certes, d’entretenir M. de Voltaire de ces jeux d’enfans, et de lui montrer les marionnettes, si je ne savois qu’après avoir éclairé le monde littéraire du feu de son génie, et avoir passé seize heures de la journée à embellir les arts, à donner de grands modèles dans tous les genres, et s’être élevé par la puissance de son imagination jusques dans les plus hautes régions des connoissances humaines, il se plaisoit à descendre sur la terre, à danser les soirs des branles aux chansons, à rire de mauvais contes bleus, et à les trouver couleur de rose. […] Les Anglais déploient, dans leurs terres, la plus grande magnificence, et y restent le plus long-tems qu’ils peuvent, parce qu’ils aiment la campagne les chevaux et la chasse.
La terre s’en trouve et laisse un libre passage aux flammes qui s’en exhalent. […] Psyché sans mouvement et étendue sur la terre va recevoir la mort.