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25. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre VII. Des Spectacles des Danseurs de corde, & de l’Art Gymnastique, & des sauts périlleux. » pp. 161-182

Il plut si fort aux Romains, que Capitolin l’Historien dit que le Sénat en ordonna un qui fut représenté dans le Circle, pour honorer le triomphe des Empereurs Marc-Aurele & de Lucius Verus, où ils assisterent en habits de triomphes ; & qu’ils firent mettre des matelats étendus sous la corde, parce qu’un petit garçon de la troupe s’étoit laissé tomber en dansant devant eux : ce qui fut cause aussi que jusqu’au régne de Dioclétien, on tendit toujours des filets sous la corde, crainte de pareil accident, surtout quand les Empereurs honoroient les Danseurs de corde de leur présence. […] Ceux qui ont lû les Relations des Voyages de la Chine, sçavent que cette nation disloque les membres de leurs enfans, pour leur rendre le corps aussi souple & aussi dispos que celui d’un singe, surtout ceux qui font profession de gagner leur vie aux représentations des Jeux publics. […] Il est assez ordinaire de voir de pareils attentats contre ceux qui excellent dans les Arts : l’Histoire nous en fournit quantité d’éxemples, surtout pour la Peinture & la Sculpture. […] Tuccaro, comme je l’ai déja dit, attribue la corruption de la danse Théâtrale aux Danseurs de corde, qui joignirent à leur troupe des danseurs, des bouffons & des farceurs, pour représenter sur leur Théâtre des danses qui tendoient à la corruption des mœurs, & surtout par des danses aussi impudiques qu’indécentes, qui furent si fort au goût de la jeunesse Romaine, que les Maîtres de Danses établirent dans Rome pour leur plaire, les danses Nuptiales pour la célébration des noces, qui étoient très-licentieuses, & dont les mouvemens exprimoient les devoirs maritals ; ce qui dura jusqu’au régne de Tibere, qui pour en réformer les abus, fit bannir de Rome par un Arrest du Sénat, la troupe des Danseurs de corde, & tous les Maîtres de Danses qui étoient établis dans Rome depuis un fort long-tems pour l’éducation de la jeunesse ; desorte que la danse y fut interdite jusqu’au régne de Caligula qui succéda à l’Empire.

26. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 19 juin. « Les Femmes de bonne humeur ». »

Tous sont bons ; je citerai néanmoins Idzikovsky, petit-maître coquet, et surtout Niemtchinova, la soubrette, charmante comédienne, bonne musicienne, faite pour les variations prestes et fantasques, évidemment inapte aux grandes lignes lyriques de l’adage, mais si piquante dans les « scherzandi » de Scarlatti-Massine.

27. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 9 octobre. Madame Joergen-Jensen dans « Coppélia ». »

Quant au reste de l’exécution et surtout de la mise en scène, j’ai trop peu à en dire — ou trop, si je m’y mets : cela sera pour une autre fois.

28. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 8 janvier. Esquisse pour un portrait de Mlle Camille Bos. — les Ballets Léonidoff. — « l’automne » et les « chansons arabes ». »

Les grands temps d’élévation, surtout les jetés, nous laissent mesurer leur ampleur uniquement vus de profil et de biais. […] Non, la danseuse française n’est pas faite pour escalader des cieux imaginaires ; il lui est donné surtout de fouler allègrement les fleurs du paradis terrestre.

29. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre II. De la Danse Sacrée des Hébreux, des Chrétiens dans la primitive Eglise, & des Payens, depuis son origine jusqu’à présent. » pp. 33-58

Le Pere Menetrier rapporte même avoir vû dans quelques Cathédrales les Chanoines danser en rond avec les les enfans de Chœur, surtout le jour de Pâques. […] Limoges n’est pas le seul lieu en France où l’usage de la danse Sacrée subsiste encore, surtout en Provence, aux Processions solemnelles ; quoiqu’il semble que Dieu même ait voulu réformer cet abus par une punition divine, sous le regne de Charles V, l’an 1373, au rapport de Mezeray, qui dit qu’en France le peuple fut attaqué d’une passion maniaque ou phrénésie inconnue à tous les siécles précedens : ceux qui en étoient atteints se dépouilloient tout nuds, se mettoient une couronne de fleurs sur la tête, & se tenant les mains par bandes, alloient dansant dans les rues & dans les Eglises, chantant & tournoyant avec tant de roideur, qu’ils en tomboient par terre hors d’haleine ; ils s’enfloient si fort par cette agitation, qu’ils eussent crevé sur la place, si on n’eût pris le soin de leur serrer le ventre avec de bonnes bandes. […] Signé, Robert. » Mais l’Espagne & le Portugal ont retenu jusqu’à présent l’usage des danses Sacrées dans leurs Eglises, & surtout aux Processions les plus Solemnelles ; il y a même des Théâtres exprès pour ces représentations. […] Pour la danse Astronomique, elle a été confondue dans les premiers tems avec la danse Sacrée, parce que les Sacrificateurs dans l’antiquité étoient aussi profonds dans l’Astrologie que dans l’Astronomie, qui servoient de fondemens à la Théologie des Payens, surtout parmi les Caldéens, les Egyptiens, les Perses, & les Grecs.

30. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre X. Vues des Philosophes : objet des Législateurs relativement à la Danse. »

Mais lorsque l’âme agit, surtout au printemps de l’âge, que de passions contraires l’embarrassent, que d’ennemis domestiques l’assiègent !

31. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 1er janvier 1923. Carte de visite. »

On créerait une classe de perfectionnement pour les étoiles, dirigée par de grands artistes ayant pris leur retraite ou des maîtres étrangers, car il est humainement impossible qu’elles viennent demander des conseils à une collègue, surtout quand cette collègue est une très grande danseuse.

32. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 11 décembre. La querelle des Anciens et des Modernes. Le procès de Miss Duncan. — Les têtes de l’hydre. — Chopin chez la Goulue. — Mon courrier. »

D’ailleurs, cette emprise de la danse sur un public à peu près aussi candide et par conséquent aussi exigeant, je la constate régulièrement à « l’Olympia », surtout à ces terribles matinées où il n’y a pas de désœuvrés, mais uniquement des amateurs sérieux, des connaisseurs, des sportifs. […] Ses robes sont discrètes et charmantes, surtout celles en batiste blanche à falbalas et à traîne.

33. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1661 — 19 février : Ballet de l’Impatience — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 26 février 1661 »

Mais, surtout, les trois Chanteresses, Ou, plutôt, trois Enchanteresses, Charmèrent par leurs doux accords Tous ceux qui les oyaient, alors.

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