Quel peut être le sujet de sa rêverie et de sa tristesse, — lui ordinairement si gai, si gracieux et si doux ?
Nous ne terminerons point un ouvrage sur la danse sans répondre à la critique grossière de ceux pour qui un tel sujet a toujours trop d’importance, parce qu’ils jugent toujours du goût et des habitudes des autres d’après les leurs, pour qui la danse n’a aucun attrait et qui ne voient en elle qu’un plaisir brutal, frivole ou dangereux.
de M. de Rancé, le réformateur de la Trappe, M. de Chateaubriand, s’arrêtant dans le récit de ces austérités chrétiennes, se mettait à saluer, d’un sourire jeune encore, la danse de Marie Taglioni, et ce nom-là, inattendu dans un si grave sujet, ajoutait une grâce nouvelle à ce livre tout rempli des plus austères et mélancoliques reflets.
Aussi jaloux de la gloire de son maitre que de la félicité du peuple, ce sage Ministre n’ignoroit pas combien il est important à l’éclat d’un empire et au bonheur de ses sujets, de caresser les arts, de protéger les lettres, d’encourager les sciences, de soutenir le commerce, d’aiguilloner l’industrie, et d’honorer l’agriculture.
Supposez qu’il soit assez entraîné, sûr de ses moyens, pour n’être plus, au moment de l’observation que vous faites de lui, qu’un exécutant et, par conséquent, pour que ces opérations successives tendent à s’effectuer en des temps commensurables, c’est-à-dire avec un rythme ; vous pouvez alors concevoir la réalisation d’une œuvre d’art, une œuvre de peinture et de sculpture, comme une œuvre d’art elle-même, dont l’objet matériel qui se façonne sous les doigts de l’artiste n’est plus que le prétexte, l’accessoire de scène, le sujet du ballet.
Si on réplique que les danses ne se feront pas toujours avec de telles chansons de voix et de paroles prononcées, mais au son des instrumens, ce n’est pas encore assez pour les justifier ; car les instrumens représenteront à l’esprit le sujet de ces chansons, et ne serviront qu’à donner le poison avec plus de plaisir ».
Numa, roi pacifique, crut pouvoir adoucir la rudesse de ses sujets, en jetant dans Rome les fondements d’une religion ; et c’est à lui que les Romains doivent leurs superstitions, et peut-être leur gloire.
« Mademoiselle Guimard, dit Bachaumont (mai 1762), le nouveau sujet dont l’Opéra vient de faire l’acquisition, a doublé mademoiselle Allard, avec le plus grand succès, dans les Caractères de la Danse.
Son sujet, l’amour du prochain, amena des allusions à la charité, bien connue, de sa belle auditrice.