I Le public des Délassements est un public spécial, qui semble avoir été créé expressément pour le théâtre.
Elle semble suffire, en effet, aux désirs des Spectateurs auxquels ils ont intérêt de plaire.
Comme il ne sortait d’une composition, que pour se plonger dans un nouvel enthousiasme ; lorsque ses yeux s’ouvraient sur les objets dont il était entouré, ils lui semblaient si petits, qu’il les apercevait à peine.
On reproche l’incrédulité sur les faits aux gens instruits, parce qu’ils n’admettent jamais que la vérité prouvée : il me semble qu’elle est bien plutôt l’humiliant apanage des ignorants, puisqu’ils rejettent toujours, sans discussion, tout ce qui passe leur portée.
Autour de chacune de ces machines roulantes, des troupes de Danseurs exécutaient au son des plus éclatantes Symphonies, les actions célèbres du Saint, et ceux qui étaient autour du Char de la Renommée semblaient par leurs attitudes aller les apprendre à tous les Peuples du monde.
Cet art, considéré comme faisant partie de l’éducation, acquiert une importance qu’il ne semble pas d’abord mériter : mais si l’on réfléchit sur la forme que la nature nous a donnée, sur les fonctions qu’elle a attribuées à chacun de nos membres, on sera porté à conclure que, si l’homme n’était pas sans cesse mû par l’imitation, peut-être resterait-il accroupi, ou ne marcherait-il que comme les quadrupèdes ; ce n’est que l’exemple et l’impression que font sur lui les images extérieures, qui le portent à un maintien tout autre que celui que lui donnerait sa structure : or les vrais principes de la danse n’étant autre chose que la belle manière d’exécuter les différents mouvements du corps, de composer son maintien et de se présenter avec grâce, il est indubitable que la danse corrige les vices et les erreurs de la nature.
Après avoir fait mes efforts pour vous donner une intelligence claire sur les differens mouvemens des bras, & sur la maniere de les conduire suivant les regles tant du poignet, du coude que de l’épaule, vous ayant fait sentir en même tems l’opposition ou le contraste du pied au bras, il ne me reste plus que de vous conduire dans la maniere de les conformer à chaque pas, en vous instruisant seulement des oppositions ou contraste que vous y devez observer, sans néanmoins vous repeter de quelle maniere ils se doivent faire, vous en ayant ce me semble assez parlé ; c’est pourquoi je vais commencer par les pas de Bourrée en avant.
Dans le meilleur de ces sortes d’ouvrages on voit tant de choses qui semblent communes ; la passion est si peu poussée dans les premiers, les détails sont si courts dans les autres ; quelques madrigaux dans les divertissements, un char qui porte une divinité, une baguette qui fait changer un désert en un palais magnifique, des danses amenées bien ou mal, des dénouements sans vraisemblance, une contexture en apparence sèche, certains mots plus sonores que les autres, et qui reviennent toujours ; voilà à quoi l’on croit que se bornent la charpente et l’ensemble d’un opéra. […] On avait tenté ce genre autrefois ; mais le peu de succès de Manto la fée, et de la Reine des Péris, semblait l’avoir décrédité. […] Il semble qu’on se serve plus communément du terme de fête pour les divertissements des tragédies en musique, que pour ceux des ballets.
Confuses, interdites et tremblantes, elles ne savent si elles doivent s’approcher ou fuir ; un charme inconnu les entraîne cependant vers l’amour, que les impressions agréables d’un songe embellissent encore ; elles avancent avec autant de précaution que de légèreté ; elles considèrent, et admirent en silence les traits de cet enfant : son sourire aimable, cette tendre innocence, cette bouche vermeille, dont le plaisir semble s’exhaler, ces yeux qui, quoique fermés, expriment le sentiment ; tout enfin jette les trois Arcadiennes dans une surprise qui tient du ravissement. […] Sa vue se portant de là vers le sommet d’une montagne, elle y découvre un Berger occupé du tendre soin de couronner sa Bergère et de l’orner de fleurs, que le plaisir semble faire éclore autour d’elle. […] Le dieu s’approche de plus près ; il agite ses ailes, et l’air frais et délicieux qu’elles répandent autour de la Bergère semble lui donner un nouvel être.