Ce dieu sensible à la prière du chantre de la Thrace, a résolu de le conduire aux Enfers et de lui rendre Euridice. […] Il triomphe de la rage et des aboyemens de Cerbère : c’est vainement qu’une troupe de Démons armés de torches s’oppose à son passage : la terreur d’abord le rend immobile, mais ranimant les accens de sa lyre, il avance ; il voit avec effroi les tourmens horribles aux quels les grands Criminels sont condamnés. […] Le jeune enfant s’approche d’Orphée, lui dit un mot à l’oreille et disparoît ; il lui a ordonné de se rendre au palais de Pluton ; Orphée quitte à regret sa chère Euridice, et lui promet, en lui faisant les plus tendres adieux, de revenir promptement. […] Il les supplie de lui rendre sa chère Euridice, et mêle à ses chants les accords enchanteurs de sa lyre : Pluton est ému et Proserpine attendrie ; le Dieu ordonne aux Juges de son empire de remettre Euridice à son époux ; mais il y joint une condition pénible et affligeante, celle de ne point jetter un regard sur Euridice tant qu’il sera dans son empire. […] Orphée y est conduit ; Euridice lui est rendue.
Chacun voit que si l’ouverture de la glotte, la longueur ou la tension des cordes gutturales est comme 8, il s’y fait un moindre changement pour les rendre comme 9, que pour les rendre comme 16. […] ) manière rapide de rendre un rôle de chant. […] ) terme d’opéra ; rendre avec vivacité, nuances et précision un rôle de déclamation. […] Il avait de plus une grande facilité pour les traits de chant, qui seuls peuvent l’embellir et le rendre agréable. […] Telle fut la célèbre Pélissier, qui dans le tragique surtout employait toutes les ressources de l’art pour rendre ce défaut moins désagréable.
Mais quand on veut remonter à son origine, on revient bientôt de l’idée que l’on a prise ; on trouve que la Danse a été inventée chez les Egyptiens pour représenter le mouvement des Astres, & chez les Juifs pour rendre plus vénérable le culte de la Religion. […] Bonnet n’en parle qu’en Historien ; il n’entre point dans cette discution, il la laisse aux Casuistes Etant obligé de rendre mon jugement sur son Livre, j’ai eu la même attention. Le caractere que j’ai l’honneur de porter, m’auroit empêché de le faire, si j’avois crû que le témoignage que je rends sur cet Ouvrage, eût tiré à consequence contre la bienséance & la circonspection que je ne dois jamais perdre de vûe.
J’étais tranquille dans mon obscurité ; mes vœux étaient ceux, non pas d’un simple bachelier, mais d’une ballerine — ils n’ont forcée à rendre ma vie publique. — Je l’ai rendue publique.
Les traces qui en restaient dans son imagination, rendaient son humeur égale, sa conversation gaie, son commerce facile. […] Dans les intervalles que laissaient à Pylade et à Bathylle les jours de relâche et les succès continus de leurs compositions, le premier s’occupait à faire des recherches profondes sur son art, à les écrire, à les rendre utiles65. […] Précédemment en jouant le même rôle chez l’Empereur, pour mieux rendre les fureurs d’Hercule, il avait jeté ses flèches sur l’Assemblée, et l’Empereur avait applaudi à cette extravagance, ou par un raffinement de politique, ou par un excès de bonté. […] Entre mille ressources que la malignité leur suggère, il en est une que la faiblesse, la légèreté, l’inconstance du Public rendent presque toujours infaillible.
[Dedica] [1] Ornatissimi Nobilissimi Signori Cavalieri Accademici [2] L’aver voluto introdurre in questa Metropoli un’Accademia nella quale, oltre gli onesti piaceri, esercitar volete le belle arti della Danza e della Musica, egli è così commendabile, che vi rende l’applauso universale; nel mostrar che impiegar volete l’ore, quali vi avanzano dalle serie occupazioni domestiche, in Cavaliereschi esercizi, e distaccarvi dalla comune degli oziosi. […] [4] In nessuna altra cosa si rende pubblica la confessione di una tenutezza più che in una Dedicatoria.
Tibère la dédaigna imprudemment, sans cependant la rendre aux Préteurs66. […] Ils se soutinrent, et s’affermirent jusqu’au règne de Trajan ; mais cet Empereur crut faire une action utile, en ôtant aux Romains un Spectacle que l’indécence avait rendu méprisable. […] plus l’amour que les Romains70 avaient pour Trajan rendait facile l’exécution d’une loi, dont on avait toujours murmuré jusqu’à lui ; plus ce Prince était blâmable de prendre, dans les circonstances où il se trouvait, le parti de tous, le moins digne d’un homme qui règne. […] Il fallait que Trajan se servît du pouvoir qu’il s’était acquis sur l’esprit et le cœur de ses sujets, pour purger ce Spectacle de toutes les indécences qui le déshonoraient, pour y ramener le bon ordre, pour rendre les Pantomimes plus circonspects dans leurs plaisanteries, plus retenus dans leurs tableaux ; et, s’il était possible, plus habiles dans leur art.
Combien de péchés et même de désordres pourra-t-on excuser, si la coutume, qui les rend très-ordinaires et très-communs, est une excuse légitime ? […] « Vous traitez, dit-il, les chrétiens en ennemis publics, parce qu’ils ne rendent pas aux empereurs des honneurs vains, faux et téméraires ; et que professant la vraie religion, ils célèbrent la fête de leur naissance ou de leurs triomphes, plutôt par les mouvemens d’une conscience pure, que par les désordres d’une honteuse débauche. […] Appliquons aux danses ce que Salvien dit des spectacles usités de son temps : ses raisonnemens, tous puisés dans le fond de la Religion, nous apprendront si l’occasion d’une réjouissance publique peut rendre les bals et les danses plus légitimes qu’en tout autre temps. […] Qui peut douter que celui-là ne se rende coupable d’un grand crime, qui rend le mal pour le bien, pendant qu’il ne lui est pas permis de rendre le mal pour le mal ? […] … Voilà sans doute une belle manière de lui rendre tout ce qu’il a fait et souffert pour nous, qu’après avoir été rachetés par sa mort, nous lui offrions une vie si criminelle !
Il fallait la plus grande adresse, et beaucoup de force pour rendre d’une manière agréable et précise, les expressions vives, fortes, et légères, dont elle était composée. […] Les hommes qui se croyaient nés pour elle, devaient par conséquent ne s’occuper que des exercices qui pouvaient rendre leur corps plus souple, et plus vigoureux.