Il l’amusait, en développant ses grâces, en les lui faisant apercevoir, en lui donnant du goût pour un exercice qui devait flatter son amour propre, puisqu’il la rendait plus capable de plaire. […] Ces tableaux animés excitaient dans l’âme de Clytemnestre l’amour de la gloire, éloignaient d’elle l’esprit d’intrigue, et la distrayaient des ennuis de l’absence, que le feu de la jeunesse rend presque toujours dangereux.
Il ne faut que l’arrangement de ces mêmes choses, pour rendre aux yeux quelque action théâtrale que ce puisse être. […] Nous voyons tous les jours le bas comique rendu avec naïveté par la Danse.
3S’il y a quelque chose de sublime dans la Danse, c’est sans contredit un événement tragique représenté sans paroles, et rendu intelligible par les gestes. […] Nous sommes par conséquent forcés de croire que les Anciens qui voyaient représenter ces sujets terribles, versifiés avec toute cette pompe que la Poésie la plus sublime puisse imaginer, et joués par des Acteurs admirables, ne jugeaient pas qu’ils perdissent rien de leur pathétique, rendus par les Danseurs Pantomimes. […] Des liaisons heureuses y soutiennent les épisodes ; et ces liaisons quelquefois difficiles à démêler, sont rendues intelligibles au moyen de l’exposition. Quand on a la faculté de parler, il est aisé de se faire entendre ; et ces mêmes épisodes amenés avec art, ne refroidissent pas l’action principale ; ils la rendent même quelquefois plus intéressante. […] On ne pourrait pas plus l’obliger à étendre ses expressions, qu’un langage qui d’un seul mot rendrait une phrase entière d’un autre ; de manière qu’on est tout étonné en composant des Ballets Pantomimes sur des plans judicieux et réfléchis, de voir comme l’Action se rétrécit, et nous entraîne tout d’un coup à la catastrophe.
Il expliqua à son client qu’il ne rendrait la bottine que contre un dollar. […] Boosey fut exact au rendez-vous. […] — Les rendre ? […] — C’est la coutume, madame, ici on rend toujours les cadeaux. […] Vous me rendriez le plus grand service en vous chargeant de celui-ci.
Peu de prétention à en montrer, une négligence bien entendue à la dérober quelquefois ne la rend que plus piquante, & lui prête un nouvel attrait. […] Un bon Ingénieur ne s’emparera pas des ouvrages les plus foibles d’une Place, s’ils sont commandés par des hauteurs capables de les défendre & de l’en déloger ; l’unique moyen d’assurer sa conquête, est de se rendre Maître des principaux ouvrages & de les emporter, parce que ceux qui leur sont inférieurs ne feront plus alors qu’une foible résistance, ou se rendront d’eux-mêmes. […] Il pourroit se partager entre le méchanisme des pas & les mouvements qui sont propres à rendre les passions ; la Danse alors délivrée des petites choses, pourroit se livrer aux plus grandes. […] On ne doit pas s’étonner de trouver plus d’intelligence & de facilité à rendre le sentiment parmi les Comédiens que parmi les Danseurs. […] Sa situation touchera-t-elle, s’il ne la rend touchante, & s’il n’en paroît vivement affecté ?
Dédicace A Mané de l’Indépendance belge Je vous dédie ce livre parce que vous m’avez dédié le vôtre, — je ne sais pas accepter une politesse sans la rendre. […] Un jour il vous est passé une idée par la cervelle : — Si, pour faire enrager mes concitoyens, vous êtes-vous dit, j’élevais une statue de terre glaise à côté des leurs, et si je rendais cette statue plus solide et plus durable que les statues de marbre ?
Les Brigands qui avaient suivi Romulus, troupe féroce, rassemblée au hasard, prête à chaque instant à se diviser et à se détruire, ne connaissaient encore aucun de ces liens sacrés, qui rendent agréables, utiles, et solides, les sociétés des hommes. […] Il régla leurs fonctions, leur assigna des revenus, fixa leurs cérémonies, et il imagina, pour les rendre plus augustes, la Danse qu’ils exécutaient dans leurs marches, dans les sacrifices, et dans les fêtes solennelles.
Son but était de se rendre maître des passions de tous ces hommes nouveaux qu’il voulait former. En occupant à la Danse un grand Peuple qu’il souhaitait de rendre heureux, en appliquant cet exercice aux vues différentes qu’il avait pour la gloire de Sparte, il en conduisit tous les habitants au but qu’il était proposé par des routes aussi agréables que sûres ; parce qu’il sut opposer en Philosophe, les continuelles émotions de l’Art, aux mouvements perpétuels de la Nature.
Dans un siècle où on aurait pensé, la prévoyance du Gouvernement aurait su prévenir la disette, rendre les leçons des Philosophes profitables, et faire servir les Représentations même du Théâtre à la correction et à l’amusement des Citoyens ; mais la corruption des mœurs, l’avilissement des arts, et l’affaiblissement de l’esprit sont trois fléaux de l’humanité qui ne vont jamais les uns sans les autres. […] Mais si je la répudie, leur dit l’Empereur, ne dois-je pas lui rendre la dot ?