Ce trait Historique nous est rapporté par les mêmes Auteurs qui nous apprennent que Sophocle fut un génie, que rien ne résistait à l’éloquence de Démosthène, que Thémistocle était un héros, que Socrate fut le plus sage de tous les hommes ; et c’était au temps de ces Grecs fameux, sur ces âmes privilégiées, à la vue de ces témoins irréprochables, que la Danse produisait de si grands effets.
Je rapporterai ensuite les principales objections avec lesquelles je me doute qu’on voudra pulvériser mon systême ; & je me flatte de les réduire en une fumée encore plus légère que celle qui s’évapore des fourneaux de l’Alchymiste, pour prix de l’or qu’il avait la bonhommie d’attendre. […] Après un exemple aussi frappant, il serait inutile d’en rapporter d’autres.
Le premier dont je dois rapporter le témoignage à ce sujet, est l’illustre martyr et docteur S. […] Il le fait d’abord en expliquant à son peuple l’endroit de l’Evangile selon saint Mathieu, (c. 14, v. 6.) où il est rapporté que la fille d’Hérodiade dansa devant le roi Hérode, qu’elle lui plut en dansant, et que ce prince lui ayant promis de lui accorder tout ce qu’elle demanderoit, elle eut la cruauté de lui demander, comme pour prix de sa danse, la tête de saint Jean-Baptiste. […] Il nous apprend dans une de ses lettres adressées à Alippe son ami et évêque de Tagaste, ce qu’il avoit fait pour cela : un des moyens qu’il employa fut de faire lire au peuple l’histoire de l’adoration du veau d’or par les Juifs, rapportée au chapitre 32 de l’Exode : il y est dit que le peuple se leva dès le matin, pour offrir à ce veau des holocaustes et des victimes pacifiques ; qu’ensuite il s’assit pour boire et pour manger, et qu’ils se levèrent pour danser : sur quoi saint Augustin, qui n’étoit alors que simple prêtre, fit observer au peuple que dans toute l’Histoire sainte on ne voit que la circonstance de la consécration et de l’adoration du veau d’or, où les excès de bouche et de danses aient eu lieu pour la célébration d’une fête : « et il en conclut que cette manière de célébrer les fêtes, n’est digne que des fêtes des idolâtres », et est par conséquent indigne des véritables chrétiens.
Mais étant pressé de conclure, Par mon Imprimeur qui murmure, En me disant, holà, holà, Je suis contraint de briser là, Non pas sans dire malepeste ; Apprenez de Balard le reste, Il en a fait un Imprimé Par qui tout Paris est semé ; Et, de plus, la Gazette en Prose En rapporte aussi mainte chose.
Et n’est-ce pas évidemment pour nous faire sentir que c’est ce que doit faire tout chrétien, que Tertullien a dit ce que j’ai rapporté, que Jésus-Christ ne s’est pas appelé la coutume, mais la vérité ? […] Mais l’Ecriture rapporte que Tobie fuyoit seul l’exemple de tous les autres, et qu’il alloit à Jérusalem au temple du Seigneur, où il adoroit le Seigneur son Dieu, en lui offrant fidèlement les prémices et les dîmes de tous ses biens.
Sancy rapporte, à cette occasion, que Claudin, musicien, composa des airs qu’il joua dans ces fêtes. […] On rapporte comme un fait merveilleux que le cheval Pégase y fut représenté par un cheval véritable. […] Nous les rapportons ici, parce qu’elles racontent l’histoire du temps actuel tout autant que celles du temps passé ; on y retrouve l’origine de tous les monopoles exercés dans la suite par l’Opéra, et de tous les priviléges dont il a joui. […] Il se manifeste ici une curieuse et frappante coïncidence entre cette période de l’histoire de l’Opéra et ce que nous avons rapporté de sa naissance. […] Nous n’en rapporterons cependant pas les dispositions, parce qu’il y est sans cesse dérogé par des traités particuliers entre la direction, les poètes et les musiciens.
Les cinq premiers se font ne plus ne moins comme les cinq premiers du precedant, & parce que les pieds se trouuent ioints ensemble, il faut au sixiesme escarter le pied gauche, à fin d’assembler au septiesme encore vne fois, puis au huictiesme rapporter le pied droict de son costé, en retirant tant soit peu en arriere, & glisser au neufiesme le gauche du mesme costé sur la pointe pour assembler, alors en pliant doucement les genoüils au dixiesme, faut releuer le pied gauche en l’air, qu’on escartera de son costé pour marquer onze, apres lequel faisant porter au douziesme le pied droict deuant quasi à la pointe de l’autre, en dégageant au treziesme le gauche, qui sera glissé à costé, faut que le droict le suiue de prés au quatorziesme, & aussi tost qu’il viendra à se ioindre, on doit escarter le gauche, qui est le quinziesme, & continuer ainsi durant qu’on iouëra l’air. […] Plus pliant esgalement les genoüils il faut rapporter le pied gauche en l’air, pour d’iceluy marquer vn pas à costé, qui sera à l’instant suiuy d’vn pas coupé du pied droict.
Elle s’était aussi approprié des danses des pays qu’elle traversait : tel était le « Zapateado de Cadiz » qu’elle avait rapporté de Cuba et qui fit fureur à New-York. […] Des représentations à bénéfice lui rapportèrent trois et même quatre mille dollars. […] D’autres souvenirs étaient des oiseaux des îles aux plumages diaprés dont Fanny rapporta toute une volière en Europe. […] Le lieutenant la prit par la main et, lui faisant faire quelques pas, lui dit : « Mademoiselle, nous voilà juste sur la poudrière. » — « Partons de là, partons de là, s’écria-t-elle, de peur que nous ne sautions. » — « Non pas, tant que vous serez avec nous, répondit le galant lieutenant ; il y a parmi les marins un proverbe qui dit que nous n’avons rien à craindre quand l’amour veille sur nous. » — « Quand vous quitterez ce pays, lui dit le capitaine, si le temps de mon départ coïncide avec le vôtre, je veux, belle Fanny, vous conduire en France sur mon navire. » « Ses manières, ses mouvements gracieux, son sourire fascinant avaient tourné les têtes des plus vieux grognards. » Le Siècle rapporte une autre réception sur un navire de l’Etat : « La charmante danseuse a été invitée à dîner à bord d’une frégate américaine. […] Au taux de trois mille francs que lui rapportait en moyenne chaque soirée, c’était une recette de plus de soixante mille francs qu’elle abandonnait aux nécessiteux.
Je me borne à rapporter une circonstance qui est de mon sujet, et qui peut servir à la consolation, à l’encouragement, et à l’instruction des gens de Lettres et des Artistes.