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98. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 6 novembre. Classicisme et exotisme. Une étoile parnassienne : Mlle Schwarz. — Djemil. — Un maître français. — Reprise de « Roméo ». »

Il se peut que les quelques feuillets que je détache de mon journal de danse contribuent à guider le lecteur dans ce dédale de manifestations variées, voire contradictoires d’un art qui s’est perdu — ou peu s’en faut — et qui tend passionnément à se reconstituer.

99. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XII. » pp. 115-121

ce qu’ils savent le moins bien est ce qu’ils devroient savoir le mieux ; tous ces mauvais copistes gâtent et entachent les plus aimables productions ; ils sont à l’art ce que les chenilles sont aux fleurs ; ils les dégradent, et leur font perdre tout à la fois leur forme, leur fraîcheur et leur éclat.

100. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse et le ballet »

Son origine se perd dans l’antiquité la plus reculée. […] Rameau, du sort desquels on n’ose décider, et qui conserveront, ou perdront leur supériorité, selon que le goût de la nation pour la musique se fortifiera, ou s’affaiblira par la suite. […] Ces deux hommes rares ne furent point remplacés ; leur art ne fut plus encouragé par le gouvernement, et il tomba dans une dégradation sensible depuis le règne d’Auguste jusqu’à celui de Trajan, où il se perdit tout à fait.

101. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre VIII » pp. 106-119

L’amour-propre la perdra.

102. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre IV. Fragment de Lucien »

Un Compositeur de Ballets perdrait des sujets trop heureux, s’il ignorait ce qui s’est passé à Némée, les disgrâces d’Hypsipyle, le serpent qui dévora le jeune Archémore, la prison et les amours de Danaé, la naissance de Persée, son combat contre la Gorgone, son mariage avec Andromède, l’orgueil de Cassiopée, les regrets de Céphée et l’apothéose de ces quatre Personnages, qui peut former un dénouement aussi magnifique que théâtral.

103. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — IX, alexandre dumas » pp. 98-

Très grand ; le regard un peu rêveur, perdu au loin, il vous regardait longuement, et au fond de ses yeux brillait un éclair de profonde bonté intelligente.

104. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE PREMIERE. » pp. 2-14

Les Programmes des Ballets qui ont été donnés, il y a un siecle ou environ, dans les différentes Cours de l’Europe, feroient soupçonner que cet Art, loin d’avoir fait des progrès, a perdu beaucoup : ces sortes de traditions, il est vrai, sont toujours fort suspectes.

105. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre X. le coucher de l’astre  » pp. 365-413

Un nouveau procès commença, comme le premier, devant le Tribunal de commerce, et Fanny le perdit encore. […] Elle était regrettable pour Paris, qui perdait une danseuse excellente. […] Une autre fois, soutenue par Théodore, elle enleva d’un bond hardi toute sa gracieuse personne au-dessus de la tête de son danseur et avec tout cela ces efforts avaient l’air de ne lui rien coûter ; elle ne perdit pas un seul instant sa légèreté habituelle, sa grâce intarissable… Elle s’enleva, voltigea, pirouetta, joyeuse et flambloyante, rapide et enivrée, s’inspirant de l’inspiration générale, entraînée par l’enthousiasme universel. […] Elle trouvait que les grandes traditions se perdaient et que toute noblesse disparaissait de la scène, où d’indignes créatures n’avaient que de la lubricité pour faire oublier leur manque de travail, de science et de goût. […] Ce fut un bonheur pour moi, que cette musique simple fût d’une exécution facile, car, pour ne perdre aucun mouvement de Fanny, j’étais obligé de jouer en détournant la tête du piano.

106. (1806) L’Art de la danse, poëme en quatre chants, calqué sur l’Art poétique de Boileau pp. -247

Ce pas était trop faible ; et vous le rendez dur : Je veux être brillant ; et je deviens obscur : L’un craignant de sauter, a trop de retenue : L’autre a peur de ramper ; il se perd dans la nue. […] Que jamais votre corps ne perde son aplomb19 : En sautant, imitez le ressort du ballon20. […] Hâtez-vous lentement ; et, sans perdre courage, Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage : Polissez-le sans cesse et le repolissez ; Ajoutez quelquefois, et souvent effacez. […] N’allez pas, jour et nuit, vous exercer d’abord34 ; Un arc toujours tendu perd bientôt son ressort. […] « La mort tragique de Henri ii ayant fait perdre en France le goût des tournois, les grands ballets, les mascarades et les bals furent l’unique ressource de la gaîté française ».

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