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48. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VIII. victoires et revers  » pp. 262-319

En Thérèse et en Fanny l’on applaudissait, avec autant d’affection que d’admiration, deux Viennoises qui avaient fait honneur au pays natal devant l’aréopage suprême, le public de Paris. […] Lorsque, à la fin du spectacle, le bruit des ovations se fut un peu apaisé, Fanny s’avança près de la rampe et, les yeux pleins de larmes, prononça ces mots : « Nous prenons congé de vous le cœur accablé ; jamais, jamais nous ne vous oublierons. » Elles partirent, suivies d’unanimes regrets, auxquels se mêlait un sentiment de colère contre Paris, « l’heureux Paris, digne d’envie, disait l’Allgemeine Theaterzeitung, la cité orgueilleuse et avide, qui sait attirer à elle ce qu’il y a de grand, de beau, d’excellent, de n’importe quel pays, et qui, de temps en temps seulement, daigne envoyer au dehors ses favoris pour quelques semaines à peine126 ». […] Sa poitrine même est assez remplie, chose rare dans le pays des entrechats, où la double colline et les monts de neige tant célébrés par les lycéens et les membres du Caveau paraissent totalement inconnus. […] Mais l’événement sensationnel qui défrayait toutes les conversations, c’était l’histoire d’un jeune et séduisant gentilhomme italien, M. de Candia, qui, après avoir donné sa démission d’officier dans l’armée sarde et quitté son pays, à la suite d’une aventure d’amour, avait débuté à l’Opéra, à la fin de novembre, dans Robert le Diable, sous le nom de Mario. […] En Allemagne, poètes et prosateurs donnaient du pays d’outre-mer une image le plus souvent enchanteresse.

49. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre XI » pp. 148-166

Le prédécesseur de celui qui exerce actuellement s’est retiré dans son pays et a acheté des terres.

50. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre IV. Des Bals »

On avait à peine joui quelques moments de cet agréable coup d’œil, qu’on vit successivement paraître pendant la durée de ce Festin, différentes troupes de Danseurs et de Danseuses représentant les habitants des Provinces voisines, qui dansèrent, les uns après les autres, les Danses qui leur étaient propres, avec les instruments et les habits de leur pays.

51. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VIII. Ballerines étrangères. » pp. 176-189

Elle était enfin prophète quelque part : prophète dans son pays !

52. (1841) Physiologie de la lorette pp. -127

Le pays latin est appelé à devenir une contrefaçon des steppes de Pologne, une parodie des landes de Gascogne, le bassin du Luxembourg sera frère du bassin d’Arcachon, la rue Saint-Jacques obliquera sur Montmartre, alors la grisette se fera Lorette, c’est ce qu’elle a de mieux à faire. […] J’ai vu un bail de loyer qui était signé Juli de Mommorenssy ; il ne vint même pas à la pensée du notaire de mettre en doute le droit que la signataire avait à la possession de ce beau nom si étrangement orthographié, et qu’elle avait sans doute exporté du pays des cerises. […] Mais le mal du pays court les monts avec elle. […] Au bout de deux mois de stage, l’ambitieuse Lorette fut obligée de renoncer à la conquête qu’elle avait préméditée ; elle n’avait pas même mis en réserve les frais de retour, croyant revenir à Calais dans un yacht royal : elle en était à blasphémer contre la sibylle… Enfin un quaker la prit en pitié et lui dit : Ma fille, tu as fait une boulette ; quand on s’aventure dans un climat où l’on peut manger jusqu’à son dernier denier, il faut choisir un pays d’où il soit possible de revenir à pied. […] Il y a des pays où la Lorette est maire, son époux se repose sur elle des soucis municipaux.

53. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre IX. De la Musiqué Elémentaire attribuée aux Esprits Aëriens & aux Oracles de l’Antiquité. » pp. 195-211

Quinte-Curce, dans l’Histoire d’Aléxandre le Grand, dit que quand Jupiter Hammon rendoit ses Oracles, les Prêtres le portoient dans une nef d’or garnie de quantité de coupes d’argent qui pendoient des deux côtez, & qu’ils étoient suivis d’une longue troupe de femmes vénérables, & de jeunes vierges qui dansoient & qui chantoient à la mode du pays certains cantiques grossiers à la louange de Jupiter ; ils croyoient par-là le rendre favorable à leurs demandes, & en tirer des réponses claires, certaines, & d’un ton harmonieux.

54. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VII. le diable boiteux  » pp. 220-261

L’on sait de quelle faveur ce pays jouissait auprès de nos romantiques. […] L’Espagne était le pays des rêves de Théophile Gautier. […] Cette Dolorès était Dolorès Serrai, l’étoile de la troupe, qui se montra pendant plusieurs années sur diverses scènes parisiennes, et dont Théophile Gautier donnait cette pittoresque description : « Son talent a un caractère tout particulier : dans les écarts les plus excessifs de cette danse si vive et si libre, elle n’est jamais indécente ; elle est pleine de passion et de volupté, et la vraie volupté est toujours chaste ; on la dirait fascinée par le regard de son cavalier ; ses bras se dessinent, pâmés d’amour ; sa tête se penche en arrière, comme enivrée de parfums et ne pouvant supporter le poids de la grande rose au cœur vermeil qui s’épanouit dans les touffes noires de ses cheveux ; sa taille ploie avec un frisson nerveux, comme si elle se renversait sur le bras d’un amant ; puis elle s’affaisse sous elle-même en rasant la terre de ses bras, qui font claquer les castagnettes et se relève vive et preste comme un oiseau, en jetant à son danseur son rire étincelant105. » Le Diable boiteux, qui transportait les spectateurs en Espagne, au pays de Gastibelza, l’homme à la carabine, de l’Andalouse au sein bruni, de Dolorès Serral, arrivait donc à son heure.

55. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXII, gab » pp. 250-

La mère de Gab avait dû écrire ce livre pendant son voyage là-bas, car peu de temps avant sa mort elle avait visité cet intéressant pays et avait pénétré dans les maisons et aussi dans les cœurs où aucun Européen ne trouve accès.

56. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre III. l’opéra de paris sous la direction véron  » pp. 97-128

Il se voit député ; il se voit constellé de ces décorations de tous pays qu’il convoitait avec une avidité enfantine : Ah ! […] *** La presse parisienne, et en particulier la presse théâtrale, était, dans les premières années du règne de Louis-Philippe, infiniment plus brillante que celle des autres pays.

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