Le génie de Viganò éclate pourtant déjà aux yeux des contemporains qui admirent la parfaite mise au point, la réalisation minutieuse des détails, l’art incomparable des groupements et des mouvements de masses. […] La Vestale semble bien avoir été l’œuvre la plus parfaite de Viganò. […] Il commençait par montrer à chaque danseur séparément son rôle, puis il les faisait travailler par groupe et lorsque le moment était venu de répéter la scène entière on reconnaissait avec surprise que tous les gestes de chaque figurant se combinaient de façon parfaite avec ceux des autres, comme en un mouvement d’horlogerie toutes les pièces exécutées séparément doivent à un moment déterminé s’ajuster exactement entre elles pour constituer le mécanisme voulu par l’ouvrier. […] On trouve dans les relations contemporaines de fréquentes allusions à la musique des ballets de Viganò et l’on vante toujours la parfaite adaptation des airs choisis aux sujets représentés. […] L’union parfaite de la pantomime et de la danse en une action dramatique, rythmée par la musique, est ce vers quoi tendent plus ou moins consciemment tous les chorégraphes modernes.
Cependant quoique nous n’ayions pas encore recouvré l’idée de la Peinture dans toute son étendue, & que dans son rétablissement elle n’ait pû avoir pour guides des principes aussi certains, & des ouvrages aussi parfaits qu’étoient ceux de la Poésie, rien n’empêche que nous ne puissions en concevoir une idée assez juste sur les ouvrages des meilleurs Peintres qui l’ont renouvellée, & sur ce que nous en ont dit ceux mêmes qui nous ont donné les régles de la Poésie, comme Aristote & Horace : le premier assure dans sa Poétique que la Tragédie est plus parfaite que le Poëme épique, parce qu’elle fait mieux son effet & donne plus de plaisir. […] Aussi ne ferai-je point ici de différence entre la Peinture & la Sculpture ; car celle-ci n’a rien que la Peinture ne doive bien entendre pour être parfaite : ce que la Sculpture a de plus beau, lui est commun avec la Peinture. […] Le Dessein suppose la science du corps humain, non seulement comme il doit être pour être parfait, & selon la premiere intention de la nature ; il est fondé sur la connoissance de l’Anatomie, & sur des proportions tantôt sortes & robustes, & tantôt délicates & élégantes, selon qu’elles conviennent aux âges, aux séxes, & aux conditions différentes : cela seul demande des études & des réfléxions de beaucoup d’années. […] De quelle utilité n’est-elle pas dans les Livres de Voyages, & y a-t-il quelque science à laquelle son secours ne soit pas nécessaire pour sa parfaite intelligence ? […] C’est dans cet esprit-là qu’un Peinture habile m’a dit que quand il tenoit à la main sa palete chargée de couleurs, qu’il la regardoit comme le simbole du cahos, puisqu’ayant devant lui une toile préparée & son pinceau pour exprimer les effets de son imagination, il pouvoit donner une connoissance parfaite de la création du monde aux peuples les plus sauvages : c’est M. de Largiliere.
Parfaite.
Aveline en parfait comédien.
Il devoit à la nature les belles proportions de son corps ; et de cette excellente construction et de l’emmanchement bien combiné dans la charpente générale, résultoient naturellement des mouvemens doux et agréables, et un accord parfait dans le jeu liant de ses articulations.
Il est parfait pour elle, il est le meilleur des fils.
J’ai dans l’idée que les gens parfaits doivent trouver tous les autres au-dessous d’eux.
Ne les faites point mouvoir par secousses, ni par saccades, ce serait un grand défaut qui dégraderait l’artiste le plus parfait dans l’exercice de ses jambes.
C’est un parfait cavalier du xviiie , Lauzun ou Faublas, qui jette sa perruque et saisit une houlette à la grille du petit Trianon.