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10. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1671 — 5 août : Ballet des Songes accompagnant la tragédie de collège La Prise de Babylone — Lettres en vers à Monsieur de Robinet — Robinet, lettre du 8 août 1671 »

Robinet, lettre du 8 août 1671 […] À propos, encore, de Trépas, En cet Endroit, n’oublions pas, De marquer que la Tragédie, Où Balthazar perdit la Vie, Fut un Spectacle, Mercredi, Dont Maint, et Maint fut ébaudi, Qui, là, d’entrer, eut Privilège, Savoir au célèbre Collège Que l’on appelle de Clermont : Ou pareils Spectacles se font, Pour y rendre plus solennelle La Distribution annuelle Des Prix établis par le ROY ; Non pas, non, de je ne sais quoi, Mais de Volumes d’importance, Où brille sa magnificence, En faveur des grands Studieux, Pour qui sont ces Prix glorieux.

11. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — X. m. et mme camille flammarion  » pp. 108-

Je n’oublierai jamais l’impression que me produisit Camille Flammarion lorsque la comtesse m’emmena chez lui, rue Cassini. […] J’avais oublié que je donnais un diner d’environ quarante couverts. […] Le chef fit des prodiges, pour nous faire oublier que le festin n’était pas absolument correct.

12. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XVI, autres souverains » pp. 178-

J’allais oublier de dire que pendant la représentation, j’avais reçu de mes admirateurs, avec un album de croquis, signés de noms dont plusieurs, aujourd’hui, sont célèbres, une fine statuette me représentant. […] Moi, de mon côté je pensais à lui beaucoup plus que je ne voulais l’avouer, mais je fus tout de même assez raisonnable pour lui déclarer, au prix d’un grand effort de volonté, qu’il était trop jeune pour que notre sentiment mutuel pût se perpétuer sans danger et qu’il devait m’oublier. […] Quelques années plus tard, en 1900, j’avais installé, on ne l’a peut-être pas oublié, mon théâtre dans la rue de Paris à l’Exposition Universelle.

13. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — II, mes débuts sur une vraie scène a deux ans et demi » pp. 16-21

Comme ma mère ne pouvait pas comprendre de quoi il voulait parler, je me levai du tapis sur lequel j’étais assise avec quelques joujoux et je déclarai : — J’ai oublié de vous dire, maman, que j’ai récité ma pièce au Lycée, dimanche dernier. […] Je me jetai à son cou et la couvris de baisers en lui disant : — J’ai oublié de vous le dire… J’ai récité ma pièce.

14. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — CHAPITRE I. De la maniere de se poser le corps. » pp. 2-3

Tout dépend pour bien apprendre, du bon commencement, ce qui est l’affaire du Maître, mais comme l’Ecolier a beaucoup de vivacité, ou que souvent le trop d’étude dont il est chargé, lui fait oublier la plûpart de ses exercices, & ordinairement celui de la Danse, que l’on ne croit pas aussi nécessaire qu’elle est, puisque c’est par elle que nous nous comportons dans le monde avec cette bonne grace & cet air qui fait briller notre Nation ; & c’est sur cette idée que je me suis fait un plan ou maniere de leçon que le Maître donne à son Ecolier pour le mener de pas en pas, même lui enseigner tous les differens mouvemens des bras, afin de les conduire à propos à chacun de ces differens pas de danse : & comme il est essentiel de sçavoir se poser le corps dans une situation gracieuse, c’est ce qui est expliqué dans ce premier Chapitre, de même que le represente cette Figure : Il faut avoir la tête droite sans être gêné, les épaules en arriere (ce qui fait paroître la poitrine large & donne plus de grace au corps,) les bras pendans à côté de soi, les mains ni ouvertes ni fermées, la ceinture ferme, les jambes étenduës, & les pieds en dehors : j’ai tâché de donner à cette Figure l’expression possible, afin qu’en la voïant on puisse se poser le corps tel qu’il doit être.

15. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Médée. Ballet tragique. » pp. 65-74

Son action est celle de la fureur, mais habile en l’art de feindre, elle cache sa rage sous le voile de la candeur, elle court vers Créuse et la serre tendrement dans ses bras ; Jason, que sa passion emporte, et qui ne voit que Créuse, oublie ce qu’il doit à Médée. […] Jason hésite ; la reconnoissance balance encore les droits de l’amour ; mais à la vue du sceptre et de la couronne que Créon lui présente, Jason oublie tout ; il accepte avec transport. […] Il se débarrasse des bras, de son épouse pour voler dans ceux de son amante ; et sa passion lui faisant oublier qu’il doit tout à Médée, il pousse la cruauté jusqu’à lui ordonner impérieusement d’éviter sa présence, et de fuir pour jamais les états de Créon.

16. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre I. Époque du plus haut point de gloire de l’Art »

Les plus grands objets sont oubliés. […] L’Empereur imagina qu’un genre, qui serait oublier l’ancien, suppléerait encore mieux au défaut de ces grands Acteurs, qu’un remplacement douteux et peut-être impossible.

17. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XVIII. » pp. 185-200

Ce n’est qu’en tremblant qu’il se livre aux grands élans des passions ; il ne les peint qu’avec des demi-teintes, et toujours dans la gêne, il oublie tout ce qui pourroit prêter de la force et de l’énergie à sa diction ; la crainte qu’il a de rester court l’enchaine au milieu des plus belles tirades, et des couplets les plus intéressants ; toujours moins occupé de ce qu’il dit que de ce qu’il a encore à dire, ses gestes, son maintien, et jusqu’à son silence, portent l’empreinte de la crainte et de l’inquiétude. […] Fierville mort à l’âge de 106 ans, et qui fut contemporain de Molière, ne l’avoit point oubliée. […] » — « C’est que vous avez oublié de faire boire vos jambes ; tenez, mon ami, je vais vous montrer un bon Anglais qui, après avoir diné à la Taverne, et avoir avalé sans tricher, cinquante rasades, monte à cheval pour regagner sa maison de campagne Voisine de Londres, accompagné seulement par un Jokey, presqu’aussi bien conditionné que le maître. […] Garrick disoit que Grandval étoit le peintre fidèle des moeurs de son siècle ; qu’il les représentoit avec une vérité d’autant plus précieuse qu’il avoit l’art heureux d’embéllir jusqu’aux ridicules, de les peindre sans charge, et de faire oublier, par un agréable prestige, jusqu’à son nom, pour ne paraître que M. le comte, ou M. le Marquis. […] L’art d’un grand acteur est de faire oublier jusqu’à son nom, lorsqu’il paroit sur la scène.

18. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre IX » pp. 120-137

Car trop souvent ces dames oublient de venir, retenues qu’elles sont, l’une par le vilain temps, l’autre par le retard d’un chemin de fer. Julia, une biche de passage, a donné un soir pour excuse d’une représentation manquée : — Qu’elle avait oublié l’adresse du théâtre ! […] C’est lui qui s’occupe de les faire remplacer lorsqu’elles manquent, et qui les rappelle à l’ordre quand elles oublient que sur le théâtre elles ne sont pas chez elles.

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