.° Il s’agit d’arrêter, ou du moins de diminuer le torrent des péchés dont les danses sont partout l’occasion : et peut-on opposer trop de digues à un torrent qui fait tant de ravages spirituels, et qui entraîne tant d’ames dans les enfers ? […] si, lors même que l’on est éloigné des occasions, on a tant de peine à conserver la chasteté, dont la garde est si difficile, comment se flatte-t-on de la garder en l’exposant aussi témérairement qu’on le fait aux danses ?
C’est aux parens qui souvent donnent des bals pour fournir à leurs enfans l’occasion de stimuler leur amour-propre ; c’est à eux seuls qu’il appartient de mettre un terme à ce désordre et à cette confusion.
Il est assez vraisemblable que leur récitatif, relativement à leur déclamation ordinaire, à l’accent de leur langue et à leur manière de la rendre dans les occasions éclatantes, est à peu près tel qu’était la Mélopée des Grecs ; mais moins serrés dans leur Dialogue, surchargeant l’action principale d’événements inutiles et romanesques, forçant presque toutes les situations, changeant de lieu à chaque Scène, accumulant épisodes sur épisodes pour éloigner un dénouement toujours le même, ils ont fardé le genre, sans l’embellir ; ils l’ont énervé, sans lui donner même un air de galanterie. […] Les chœurs dont les Grecs n’avaient fait qu’un trop faible usage, et dont les Italiens, ainsi que je l’ai déjà dit, n’ont pas su se servir, placés par Quinault dans les lieux où ils devaient être, lui procuraient des occasions fréquentes de grand spectacle126, des mouvements généraux127, des concerts ravissants128, des coups de Théâtre frappants129, et quelquefois le pathétique le plus sublime130.
des Fêtes de l’hymen, en est un moderne ; presque toutes les chaconnes de Lully, ainsi que ses passacailles ont été parodiées par Quinault ; c’est dans ces canevas que l’on trouve des vers de neuf syllabes, dont le repos est à la troisième ; ce Poète admirable ne s’en est servi que dans ces occasions. […] ) est une espèce de petit poème fort court auquel on joint un air, pour être chanté dans des occasions familières, comme à table, avec ses amis, ou seul pour s’égayer et faire diversion aux peines du travail ; objet qui rend les chansons villageoises préférables à nos plus savantes compositions. […] Pour des occasions particulières, ils avaient la chanson des noces, qui s’appelait hyménée, épithalame : la chanson de Datis, pour des occasions joyeuses : les lamentations, l’ialéme et le linos, pour des occasions funèbres et tristes : ce linos se chantait aussi chez les Egyptiens, et s’appelait par eux maneros, du nom d’un de leurs princes. […] On ignore pourquoi l’ancienne musique, beaucoup moins brillante que la nouvelle, et par cette raison moins propre aujourd’hui à former un beau concert, est pourtant la seule qu’on exécute dans cette occasion : peut-être croit-on devoir la laisser jouir encore de cette prérogative, dans une circonstance où personne n’écoute. […] On a beau quelquefois sur cet article employer la charlatanerie pour persuader le contraire, tout le monde fait que du vivant de Lully, les violons avaient besoin de recourir à des sourdines pour adoucir dans certaines occasions ; il leur fallait trente répétitions, et une étude pénible, pour jouer passablement des morceaux qui paraissent aujourd’hui aux plus faibles écoliers sans aucune difficulté.
Je ne m’attache ici qu’à rassembler quelques détails, qui forment un tableau historique des ressources ingénieuses de nos Arts dans les occasions éclatantes. […] Le mariage de Frédéric cinquième comte Palatin du Rhin, avec la princesse d’Angleterre, en fut l’occasion et l’objet. […] Turgot une occasion d’en donner une de ce genre ; on croit devoir la décrire avec quelque détail. […] A quoi destinera-t-on ces ingénieuses ressources de l’art, si on les laisse oisives dans les plus belles occasions? […] On vit à Paris, le 24 Janvier 1730, une fête aussi belle que toutes celles qu’on y avait données dans les occasions d’éclat.
Puisse-t-il en pareille occasion, être toujours suivi !
Le Théâtre Lyrique qui lui doit le Ballet moderne, lui est redevable encore de deux genres aimables, qui pouvaient procurer à la Musique des moyens de se varier, et à la Danse des occasions heureuses de se développer, si ces deux Arts avaient fait alors en France des progrès proportionnés à ceux de tous les autres.
C’est à cette occasion, qu’après avoir reçu de la bouche même de l’Empereur l’ordre de quitter Rome, Pylade osa lui dire : Tu es un ingrat.
(Nous dirons dans la suite qui est ce païen, et à quelle occasion il a parlé de la sorte.) […] Ambroise, mais c’est la fille d’une adultère : (ibid. n.° 31) Saltat sed adulterœ filia ; et il en prend occasion d’avertir les mères chastes et chrétiennes, « d’apprendre à leurs filles, non à danser, mais tout ce qui appartient à la Religion : Quæ verò pudica, quæ casta est filias suas religionem doceat, non saltationem ». […] Cor. c. 3, 113,) de porter la loi de Dieu écrite dans leur cœur, nous ne pussions pas amollir et briser le même cœur de ceux qui tiennent encore aux abus dont nous nous plaignons, et qu’ils persistassent à vouloir pratiquer tous les ans dans les solennités des Saints, ce que le peuple juif n’a fait qu’une seule fois, et dans une occasion d’idolâtrie ?