Parmi ceux qui exécutent les rôles, il y a encore une très grande différence entre les premiers chanteurs, et ceux qui en leur absence (par maladie ou défaut de zèle) les remplacent, et qu’on nomme doubles [Voir Double]. […] ) Ce sont les chœurs de danse qui figurent dans un ballet, et qu’on nomme aussi figurants. […] Les anciens nommaient ainsi le chef de la troupe dont leurs chœurs étaient composés ; il vient d’un mot grec qui signifie le sommet de la tête. […] Les corps d’entrée sont composés de douze danseurs et de quatorze danseuses, qu’on nomme figurants ; et la danse entière, de quarante sujets.
Pylade avait cultivé les dispositions qu’il avait aperçues dans un de ses élèves qu’on nommait Hylas. Ce jeune homme joignait à une belle figure beaucoup d’ambition, qu’on prit pour du zèle, un désir extrême de se distinguer qu’on confondit avec le feu du grand talent, une grande souplesse dans l’esprit, qu’on nomma douceur de caractère.
Robinet, lettre du 21 juin 1665 […] Dessus la Scène du milieu, La TROUPE plaisante et comique Qu’on peut nommer Moliérique54, Dont le Théâtre est si chéri, Représenta le FAVORI, Pièce divertissante et belle D’une fameuse Demoiselle Que l’on met au rang des neufs Soeurs,55 Pour ses poétiques douceurs.
Loret, lettre du 7 juin 1664 […] À propos de ce noble Enfant, Pour qui de zèle je me pique, Sur ma foi, sa Troupe Comique, (Qui ne sont pourtant que Ragots) Avec leurs surprenants échos, Leurs danses et leurs mélodies, Pastorales et Comédies, Se font (foi d’Écrivain loyal) Admirer au Palais Royal, Où le plus petit de la Troupe, Et guères plus haut qu’une coupe, Dansant, récitant, annonçant, Est si rare et si ravissant, Qu’on le pourrait, entre autre chose, Nommer le petit Bellerose.
Robinet, lettre du 27 février 1667 Notre COUR éclatante et gaie, Ayant à SAINT GERMAIN en LAYE Encor vu, Samedi dernier, Avec un plaisir singulier, Le Grand BALLET de ces NEUF BELLES Qu’on nomme les Doctes Pucelles, En partit, Dimanche matin, Sans oublier son beau DAUPHIN, Pour aller faire dans VERSAILLES DU CARNAVAL les FUNÉRAILLES, Avec tant de solennité Qu’il se peut dire, en vérité, Que l’on n’en vit jamais de telles, Ni si pompeuses, ni si belles, Et, bref, où l’on fût plus joyeux.
Je dis qu’il faut le plier à propos, c’est qu’il faut que vous pliez sur la fin de la mesure pour vous lever, lorsque l’on frappe la mesure, ce qui se nomme en terme de danse cadence. […] Il se fait une autre espece de coupé que l’on nomme glissade, mais elle ne se pratique que pour aller de côté & sur une même ligne, soit à droit, soit à gauche : par exemple, si vous voulez faire des glissades en allant du côté droit, il faut plier sur le pied gauche, pour faire votre demi-coupé du pied droit en le portant à côté à la deuxiéme position, & en vous élevant dessus vous tirez le pied gauche du même tems derriere jusqu’à la troisiéme position, en laissant poser le corps dessus pour en reprendre un autre de suite du droit : parce qu’ordinairement on en fait trois de suite, quoiqu’il n’en entre que deux dans une mesure, c’est pourquoi on doit les faire de suite, afin que par cette liaison les mouvemens se succedent l’un à l’autre.
Loret, lettre du 26 août 1662 Mardi, le vingt-et-deux tout juste, Du mois nommé du nom d’Auguste, Dans ce Collège tant vanté Que tu vois écrit à côté, Les Ecoliers des Jésuites, Dont les Personnes sont instruites Aux Sciences, soir et matin, Représentèrent en Latin, Sur un Théâtre magnifique, D’Egeric, l’Histoire tragique, Dont les Vers, à ce que m’on dit Des Gens d’esprit et de crédit, (Et me l’ont dit en conscience) Sont pleins d’art et d’intelligence ; Le Père Du-Bois, ce dit-on, Sage et sensé comme un Caton (Je n’ose dire davantage) Est l’Auteur du susdit Ouvrage, Tiré de Grégoire de Tours, Et rempli de fort beaux Discours.
Troisieme Position Cette Position est pour les pas emboëtez & autres pas : on la nomme emboëture, & ce n’est pas sans raison : c’est que cette Position n’est parfaite, que lorsque les jambes sont bien étenduës l’une près de l’autre : ce qui fait que les deux jambes & les pieds étant bien serrez, l’on ne peut voir de jour entre deux : ainsi elles se joignent comme une boëte, aussi j’ai tracé cette Figure avec soin, pour qu’on la comprenne plus facilement, & que l’œil qui est le miroir de l’ame donne plus de force à mon expression, en conduisant plus aisément le Lecteur à cette intelligence claire que je desire lui donner.
Par un Dialogue vif, ou par quelque événement adroitement amené, on fait connaître au Spectateur le sujet qu’on va retracer à ses yeux, le caractère, la qualité, les mœurs des personnages qu’on va faire agir : c’est ce qu’on a nommé, l’Exposition. […] Elles développent l’action, et la conduisent par des degrés insensibles à une conclusion ingénieuse : c’est ce qu’on nomme le Dénouement.