Il naissait.
Il était né à Lisbonne.
Un Danseur, un Maître des Ballets qui ont des idées, savent toujours faire naître les occasions de les bien placer : aussi est-ce moins à eux qu’aux jeunes Poètes qui voudront tenter à l’avenir la carrière du Théâtre Lyrique, que j’ose adresser le peu de mots que je vais écrire.
Sully, Duchesse des mieux née, De quantité d’appâts ornée, Et dont le Père, assurément, Fut Homme de grand jugement.
Il faut saluer les personnes même avec qui l’on n’a que des rapports de familiarité ; et avec les inférieurs, s’abstenir de ce ton de fierté indigne des personnes bien nées et qui ont de l’esprit. […] Tous ces défauts qui naissent de l’ignorance et du mauvais ton, je ne les aurais pas encore signalés s’ils étaient restés où ils ont pris naissance : mais je les combats ici dans l’intérêt de la bonne société, qui les voit avec peine s’introduire chaque jour dans son sein ; c’est pour mettre les jeunes gens qui la fréquentent à portée de s’en garantir, que j’en ai tracé un long et fidèle tableau. […] C’est aussi, nous le disons encore avant de finir, c’est des principes de la danse que naissent ceux des manières civiles et honnêtes pour saluer, se présenter et se conduire selon les usages de la bonne société.
Mais le surnaturel la vit naître. […] L’âme de la danse devait naître dans ce siècle douloureux et fiévreux.
Cependant la Danse sacrée de l’Église, susceptible, comme les meilleures institutions, des abus qui naîtront toujours de la faiblesse et de la bizarrerie des hommes, dégénéra après les premiers temps de ferveur, en des pratiques dangereuses qui alarmèrent la piété des Papes et des Évêques.
Il avait prévu les troubles qu’ils exciteraient, les disputes qu’ils feraient naître, les mouvements tumultueux qu’ils pourraient susciter.
Car cette parade délicieusement burlesque prouve qu’il nous est né un corps de ballet masculin jeune, discipliné, vaillant.