J’ai parlé dernièrement des qualités de son exécution gymnastique ; mais voyez encore ces ports de bras qui paraissent, telle est la précision élégante des contours, circonscrits par le crayon d’Ingres, les renversements du torse, l’unité, le lié du mouvement depuis le regard jusqu’aux pointes.
Dans ce bref intermède « rococo » elle fit, en somme, bien ; on applaudit ses entrées joliment agrémentées de tous ces petits mouvements battus, frappés, frottés — rocaille chorégraphique, fusant en étincelles autour de ses talons coquettement surélevés ; et l’on ne fut nullement insensible à sa jolie personne.
Mais ses mouvements de danse sont bien liés, désinvoltes, très sensibles à la mesure : ainsi j’ai beaucoup aimé ses jetés en tournant.
Nouveau Protée, elle revêt, avec un succès égal, les formes les plus disparates ; tour à tour sévère, séducteur de cette pantomime à la fois pittoresque et dramatique qui fait asservir à ses lois les nuances les plus fugitives du sentiment, ainsi que les mouvements de l’âme les plus rebelles et les plus impétueux.
Différentes manières de saluer Révérence ordinaire d’une demoiselle Elle se placera à la première position, les deux bras croisés à la hauteur des coudes, les coudes serrés au corps, sans avoir l’air gêné (voyez planche septième ) les épaules effacées, le menton en arrière, pliant les genoux dans cette position, tel que le démontre la planche sixième, ni trop vite ni trop lentement, et se relevant de même ; elle aura soin de ne point lever les talons, et de ne faire aucun faux mouvement du corps, des bras et de la tête.
Tous les temps doivent toujours être présents à son esprit ; mais il doit surtout étudier les différentes opérations de l’âme, pour pouvoir les peindre par les mouvements du corps. […] Qu’il passe de là au mouvement de l’Île de Délos, aux couches miraculeuses de Latone, à la défaite du serpent Python, au vol des Aigles, par le moyen desquels on a découvert le milieu de la terre, au déluge de Deucalion, à l’Arche où furent conservés les restes malheureux du genre humain.
Un Ballet est un tableau, la Scene est la toile, les mouvements méchaniques des figurants sont les couleurs, leur phisionomie est, si j’ose m’exprimer ainsi, le pinceau, l’ensemble & la vivacité des Scenes, le choix de la Musique, la décoration & le costume en font le coloris ; enfin, le Compositeur est le Peintre. […] Ce seroit être aussi fidelle imitateur qu’excellent Peintre, que de mettre de la variété dans l’expression des têtes, de donner à quelques-uns des Faunes de la férocité ; à ceux-là moins d’emportement ; à ceux-ci un air plus tendre ; aux autres enfin un caractere de volupté, qui suspendroit ou qui partageroit la crainte des Nymphes ; l’esquisse de ce Tableau détermine naturellement la composition de l’autre ; je vois alors des Nymphes qui flottent entre le plaisir & la crainte ; j’en apperçois d’autres qui me peignent par le contraste de leurs attitudes, les différents mouvements dont leur ame est agitée ; celles-ci sont plus fieres que leurs compagnes ; celles-là mêlent à leur frayeur un sentiment de curiosité, qui rend le Tableau plus piquant : cette diversité est d’autant plus séduisante qu’elle est l’image de la nature.
Un destin propice lui conserva jusqu’à son heure suprême la beauté des traits, la grâce des mouvements, la vivacité de l’esprit, une bonne humeur inaltérable, et retint autour d’elle de fidèles amitiés. […] Les comptes réglés, elle exécutait un des pas qui l’avaient rendue célèbre et d’habitude le spectacle se terminait par une valse d’un mouvement vertigineux. […] Les deux doyens notamment, le ministre Schmerling et Dessauer, ne savaient assez raconter avec quelle grâce indescriptible Fanny avait dansé la cachucha, plutôt avec des mouvements des bras, du buste, de la tête, que des pieds. […] Elle me pria de me mettre au piano et m’indiqua le mouvement de la cachucha, qu’elle prenait beaucoup plus lentement qu’on ne le prend d’ordinaire. Ce fut un bonheur pour moi, que cette musique simple fût d’une exécution facile, car, pour ne perdre aucun mouvement de Fanny, j’étais obligé de jouer en détournant la tête du piano.
Cette transition des plus grands mouvements à l’immobilité produit un effet étonnant ; Constance évanouie aux pieds du Sacrificateur, Dorval & Clairville voyant à peine la lumiere, sont renversés dans les bras de quelques Sauvages. […] Il veut la frapper, mais le mouvement qu’elle fait pour voler au devant du bras qui la menace, arrête le transport du jaloux & lui fait tomber le fer de la main. […] Si Mr. de Cahusac s’étoit attaché aux pas de la Danse, aux mouvements compassés des bras, aux enchaînements & aux mêlanges compliqués des temps, il auroit couru les risques de s’égarer ; mais il a abandonné toutes ces parties grossieres à ceux qui n’ont que des jambes & des bras. […] J’ai éprouvé, me dit-il, tous ces mouvements. […] Il avoit mis enfin l’action en Musique ; chaque trait étoit une expression qui prêtoit des forces & de l’énergie aux mouvements de la Danse & qui en animoit tout les Tableaux.