/ 186
66. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — LETTRE XII. » pp. 157-180

En supposant que les enfans aient été mal emmaillotés. […] Je ne vous parlerai point d’une machine que lon nomme tourne-hanche, machine mal imaginée, et mal combinée, qui loin d’opérer efficacement, estropie ceux qui s’en servent, en imprimant dans la ceinture un défaut beaucoup plus dèsagréable que celui qu’on veut détruire. […] La rupture du tendon d’Achille et de la jambe, le déboitement du pied, en un mot la luxation des parties quelconques, sont communément occasionnées dans un danseur par trois choses ; 1°. par les inégalités du théatre, par une trappe mal assurée, par du suif, ou quelqu’autre chose semblable qui, se trouvant sous son pied, occasionnent souvent sa chûte ; 2°. par un exercice trop violent et trop immodéré, qui, joint à des excès d’un autre genre, affoiblissent et relachent les parties : dèslors il y a peu de souplesse ; les ressorts n’ont qu’un jeu forcé ; tout est dans une sorte de désséchement. […] Si les danseurs même les plus médiocres sont en possession d’une grande quantité de pas (mal cousûs à la vérité, et liés la plupart à contre-sens et de mauvais goût) il est moins commun de rencontrer chez eux cette précision d’oreille, avantage rare mais inné, qui caractèrise la danse, qui donne de l’esprit et de la valeur aux pas, et qui répand sur tous les mouvemens un sel qui les anime, et qui les vivifie.

67. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre XII » pp. 167-185

VI Ravel seul, dans une pièce de Lambert Thiboust, a dit du mal des blondes. […] Ce qu’il y a de charmant dans cette classe nuancée, c’est que les femmes qui la composent sont ou bien ou mal.

68. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VII, un voyage en russie. — un contrat rompu » pp. 72-81

Comme il était Français je ne le comprenais du reste que très mal. […] Elle eut une première attaque de paralysie et le mal gagna insensiblement, laissant de jour en jour moins d’espoir de guérison.

69. (1908) L’École de danse de Grünewald « L’école de danse du Grünewald » pp. 261-268

Oui, oui, c’est pour imiter les bas-reliefs de la Grèce, c’est pour réjouir nos yeux par la grâce et la souplesse de leurs gestes, qu’elles se donnent tout ce mal, qu’elles gigotent et tournent comme des totons, qu’elles se dressent sur la pointe de leur orteil comme des pantins de fil de fer, des automates bien articulés….. […] Ces corps d’enfants souples et beaux, leurs longs cheveux bouclés et libres, leurs petits bras s’agitant au rythme des jambes et des pieds nus, au son d’une musique suave, la grâce merveilleuse du moindre de leurs gestes débarrassés de cette sorte d’ankylose empruntée et maladroite que donnent chez nous aux petits rats d’opéra les exercices mal compris, surtout leurs yeux, leurs doux yeux candides et tendres d’enfants du Nord, me mirent dans un état d’exaltation pure et religieuse que je ne connaissais pas.

70. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre II. Des Danses des Anciens dans les Fêtes publiques »

Leurs premières Fêtes n’eurent pour objet que leurs Dieux, et les Danses qu’ils formèrent pour les honorer, eurent toutes par conséquent quelque rapport aux fonctions qu’ils leur avaient attribuées, aux maux qu’ils en craignaient, ou aux faveurs qu’ils espéraient en recevoir.

71. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre V. Honneurs et Privilèges accordés à la Danse »

Je ne parle ici de Tibère que relativement à mon objet ; que certainement il a mal saisi.

72. (1728) Trattato del ballo nobile di Giambattista Dufort « Trattato del Ballo Nobile di Giambattista Dufort — Trattato del Ballo Nobile — Capitolo VII. Dichiarazione de’ segni che si trovano nelle Figure de’ Passi. »

[1] Tutte le figure de’ Passi che seguiranno, essendo di tanti e sì diversi segni composte che mal si potrebbono, secondoché io estimo comprendere, se prima la significazione di quelli non si sapesse; convenevole cosa è che, innanzi d’entrare a dire de’ passi, i quali fanno di questo trattato la maggior parte, la sposizione de’ detti segni si dea premettere.

73. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur l’interprétation du chanteur »

Sans son secours, tous les hommes chantent, bien ou mal, et il n’y en a point qui en donnant une suite d’inflexions différentes de la voix, ne chante ; parce que quelque mauvais que soit l’organe, ou quelque peu agréable que soit le chant qu’il forme, l’action qui en résulte alors est toujours un chant. […] Une voix sans agrément et mal conduite distrait autant de son propre ennui la personne qui chante, qu’une voix sonore et brillante, formée par l’art et le goût. […] Tel est le pouvoir de l’habitude, que sa figure mal dessinée, colossale et sans grâces, passait pour théâtrale : on prenait pour de la noblesse, une morgue insupportable ; pour gestes d’expression, des mouvements convulsifs qui n’étaient jamais d’accord avec les choses qu’elle devait exprimer ; et pour une voix propre à la déclamation, des sons durs, presque toujours forcés, et souvent faux. […] Cette espèce de voix est très rare ; on en donne mal à propos le nom à des organes plus volumineux et moins étendus que les premiers dessus ordinaires, parce qu’on ne sait quel nom leur donner. […] Mais souvent le talent est égaré par l’esprit ; alors il fait toujours plus mal, pour vouloir mieux faire.

74. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre V. Témoignages des Évêques dans leurs Instructions pastorales, des Catéchismes, et des Théologiens contre les Danses. » pp. 51-71

A leur place, les jeux, les danses dissolues, les intempérances, les querelles s’y pratiquent hautement ; voilà, sans doute, de grands maux qui sont dignes de la compassion et des gémissemens des gens de bien… La véritable charité ne doit point se lasser de parler sans cesse contre les vices enracinés, et les mauvaises coutumes, que je viens de toucher. […] Le seigneur en interjeta appel au parlement, mais il fut mal reçu. […] Le cardinal Bellarmin, dans son sixième sermon, qui est sur le troisième dimanche de l’avent, se fait cette question : Peut-être n’y a-t-il pas de mal, ou y en a-t-il peu que les hommes dansent avec des femmes ? […] Je dirai sans hésiter ce que je pense à ce sujet : Si l’adultère et la fornication sont un mal, je ne vois pas comment ce n’en est pas un que des hommes dansent avec des femmes, la danse pouvant facilement porter à ces crimes. » Enfin, dans le troisième sermon du même cardinal, sur ces paroles de saint Luc : (c. 1, v. 26.)

/ 186