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78. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VII. Brelan d’astres » pp. 134-175

Lorsqu’en l’absence de son mari, alors en Allemagne, madame Taglioni fut présenter sa fille au professeur Coulon, celui-ci, après avoir considéré l’enfant pendant quelques minutes, demanda brutalement à la mère : — Que diable voulez-vous que je fasse de cette petite bossue ? […] A la Scala de Milan, elle n’avait guère plus de cinq ans, et déjà elle vivait et faisait vivre sa mère de son jeune talent.

79. (1845) Notice sur La Sylphide pp. 3-23

C’est la sorcière qui jette les mauvais sorts, c’est elle qui ouvre la porte aux mauvais rêves, c’est elle qui dérange toujours quelque chose au bonheur des gens heureux ; quand elle passe, la fleur s’affaisse sur sa tige, l’oiseau arrête son chant commencé ; la jeune fille pâlit, le jeune homme le plus hardi veut en vain cacher sa pâleur ; la jeune mère, d’un geste convulsif, presse son enfant sur son cœur : elle est l’ennemie acharnée de la beauté, de la jeunesse.

80. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — LETTRE XII. » pp. 157-180

C’est, dira-t-on, la faute des nourrices ; raisons foibles, excuse frivole, qui loin de justifier la négligence des pères et des mères, ne servent qu’à les condamner.

81. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Discours préliminaire. » pp. -

Elle vous dit : Honorez votre père et votre mère ; et vous manquez au respect que vous leur devez.

82. (1834) L’Opéra. Paris ou Le Livre des Cent-et-un. tome XV « L’Opéra. » pp. 366-428

Ce Balthasarini fut anobli ; il prit le nom de Beaujoyeux, fut nommé valet-de-chambre du roi et de la reine sa mère ; il se rendit si illustre à la cour par ses inventions de ballets, de musique, de festins et de représentations, qu’on ne parlait plus que de lui. […] Il y a là d’ardentes passions, d’errantes et folles ardeurs ; il y a là aussi des dévouemens vrais et sublimes, puis des prostitutions anticipées, des contrats qui flétrissent l’âme et des marchés hideux que plus d’une fois la main d’une mère a signés.

83. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre V. marie taglioni  » pp. 156-187

Sa mère était contrefaite.

84. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VII. le diable boiteux  » pp. 220-261

Le Mémorial bordelais rappelait à Fanny et au public qui applaudissait cette danse « qu’il y avait dans la salle, des mères, des femmes, des sœurs, des filles ».

85. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre II. la dernière passion du chevalier frédéric de gentz  » pp. 37-96

La belle visiteuse, invitée à s’asseoir à côté de la maîtresse de maison, attache sur elle de longs regards souriants, caressants, pleins de confiance ; c’est l’enfant attendu, venant se serrer contre sa mère qu’il ne connaît pas encore.

86. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur les fêtes modernes »

L’aîné des enfants de Henri II ne régna que dix-sept mois ; il en coûta peu de soins à sa mère pour le distraire du gouvernement, que son imbécillité le mettait hors d’état de lui disputer ; mais le caractère de Charles IX, prince fougueux, qui joignait à quelque esprit un penchant naturel pour les Beaux-Arts, tint dans un mouvement continuel l’adresse, les ressources, la politique de la reine : elle imagina fêtes sur fêtes pour lui faire perdre de vue sans cesse le seul objet dont elle aurait dû toujours l’occuper. Henri III devait tout à sa mère ; il n’était point naturellement ingrat ; il avait la pente la plus forte au libertinage, un goût excessif pour le plaisir, l’esprit léger, le cœur gâté, l’âme faible.

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