En France, on écoute tout avec attention, plaisir ou patience ; ce n’est qu’a la longue que l’on devient turbulent, et la plus grande chûte y obtient plus de silence que le plus beau succès en Italie.
Pendant de longues semaines, Paris ne s’entretint que de l’attentat. […] Autant Véron était petit et ventru, autant Duponchel était long et maigre. […] Charles Maurice fut obligé de prononcer dans son journal de longs plaidoyers pour la défense de la cachucha et de l’artiste qui la dansait. […] La malade était sauvée, mais la convalescence allait être extrêmement longue. […] Marie Taglioni, débarrassée pour de longues semaines de sa rivale, fit sentir plus durement que jamais au directeur son insupportable tyrannie.
Subitement les files de figures sculptées tout au long d’une frise ne sont plus, « ô maligne Syrinx », que des triolets de croches courant sur d’invisibles portées. […] La mignonne baladine de terre cuite qui, la tête rejetée, les bras étendus battant l’air, le long chiton festonné bouillonnant autour des jambes, exécute son cake-walk ionien, est plutôt faite pour illustrer le sautillant dialogue de Lucien, cet étourdissant feuilletoniste de la décadence. […] Et ce n’est guère par un hasard que, tout au long de cette paraphase, le nom de Goethe s’est constamment insinué sous ma plume, mais par la plus pressante des analogies et l’irrésistible effet des « affinités électives ». […] Et nous invoquions, à l’appui de cette conclusion, ces pleureuses égyptiennes qui, depuis quatre mille années et plus, perpétuent, tout au long des parois d’un tombeau de Sakkara, le mouvement même des « marcheuses » dans le « Chahut » de Seurat.
Les premiers étoient ceux qui voltigeoient autour d’une corde, comme une roue qui tourne autour de son essieu, & qui se suspendoient par le cou ou par les pieds : les seconds étoient ceux qui se couloient du haut en bas sur une corde, appuyez sur l’estomac, ayant les bras & les jambes étendues : les troisiémes étoient ceux qui couroient sur une longue corde tendue en droite ligne, & même sur une autre tendue du haut en bas, ce qui paroissoit fort périlleux ; & les quatriémes étoient ceux qui dansoient naturellement sur une corde tendue, avec le contre-poids, comme nous le voyons familierement aujourd’hui. […] Néanmoins il arrive souvent que la tête leur tourne en dansant, & qu’il leur en coûte la vie, comme il est arrivé à un Turc que j’ai vû à la Foire de Saint Germain, il y a plus de trente ans : il montoit tout droit le long d’une corde qui étoit attachée de haut en bas au bout d’un grand mât, & dont le sommet alloit jusqu’au plafond du Jeu de paume ; & quand il étoit monté, il attachoit son contrepoids au sommet du mât, sur lequel il y avoit un rond de bois large comme une assiette, & y dansoit en tournant de tous côtez, ensuite il y dansoit sur la tête & les pieds en haut, & y faisoit quantité de mouvemens conformes à la cadence des violons, & puis il descendoit tout debout sur la corde, quoique tendue de haut en bas. […] L’art Gymnastique dont Tuccaro faisoit profession, étoit selon lui le plus noble exercice des Héros de l’Antiquité, & le plus célébre aux Jeux Olimpiques ; ses fonctions consistoient dans la danse grave & sérieuse, à voltiger sur le cheval de bois, faire des armes, le saut, la lute, tirer de l’arc, lancer le dard, le javelot, jetter le palet, la course & la longue Paume : les Cubistes étoient ceux qui s’attachoient à faire les sauts périlleux ; mais de tous ces exercices, ceux qui convenoient à l’art de la Guerre, étoient les plus estimez : c’étoit aussi ces sortes d’éxercices qui composoient les Jeux Olimpiques.
Les larges burnous blancs, drapés au-dessus des longues blouses bleues, flottaient autour des corps. […] Si j’avais su que ma défection entraînerait de telles conséquences, au lieu de câbler à mon manager, j’eusse envoyé une longue dépêche à l’Impératrice elle-même, en lui disant la cause de mon défaut de parole. […] Il était trop énervé pour me fournir une plus longue explication.
Les productions trop longues, fussent-elles dailleurs éxcellentes, finissent par produire l’ennui. […] D’un autre coté c’est une symphonie à grand orchestre éxécutée par les artistes les plus célèbres, elle est longue, et chargée de notes ; qu’offre-t-elle à l’oreille ? […] L’histoire de la Traine, ou des longues queües adaptées aux habits de cour devinrent un costume très gênant ; en se tournant ou s’embarrassoit les jambes, en reculant, on s’empêtroit ; la chute étoit inévitable.
Mais son mouvement de danse en lui-même est saccadé, les linéaments déchiquetés, les raccourcis souvent sans beauté ; le dos, très long, se casse et ondule.
Celui-ci recule et, pendant un long instant, elle se maintient dans cette position, défiant l’équilibre banal.
Si le danseur est long de buste, il doit s’appliquer à lever les jambes plus haut qu’à l’ordinaire ; par ce moyen il fera disparaître le défaut qui existe dans la longueur de sa construction ; et s’il est court de buste, il doit sans cesse maintenir ses jambes au-dessous de la hauteur que prescrit la règle commune. […] Les personnes ainsi construites ont d’ailleurs le pied long et plat, la cheville extérieure saillante, et le tendon d’Achille gros et rapproché de l’articulation ».