Un petit Livre dont je tire Tout ce qu’ici je viens d’écrire Se tait des Décorations Dans ses belles Narrations ; Mais, aux Fêtes du grand MONARQUE, Pour l’ordinaire l’on remarque Que ce sont des Enchantements, Et non de communs Ornements.
Le titre du livre était Au loin, et Jean Lorrain déclarait que c’était le plus beau livre sur l’Inde qu’il eût jamais lu. La mère de Gab avait dû écrire ce livre pendant son voyage là-bas, car peu de temps avant sa mort elle avait visité cet intéressant pays et avait pénétré dans les maisons et aussi dans les cœurs où aucun Européen ne trouve accès. […] Entre autres choses elle a dit, en parlant des effets qu’elle obtenait : « Tout le monde sait quand c’est réussi, mais personne ne sait comment il faut s’y prendre pour y arriver et c’est cela que je cherche sans cesse. » Son interlocuteur lui demanda encore s’il n’y avait pas un système établi ou des livres qui pussent le mettre sur la voie.
Aussi ai-je balancé long-tems avant que d’oser prendre la liberté de vous dédier mon Livre.
Pour moi, je dirai seulement que je regarde les bras qui accompagnent bien le corps en dansant comme la bordure fait à un Tableau : car si elle n’est faite de façon qu’elle puisse convenir au Tableau, quelque beau qu’il soit, il n’est pas si parent : ainsi quelque bien qu’un Danseur fasse les pas, s’il n’a point les bras doux & gracieux, sa danse ne paroîtra pas animée, & par consequent fera le même effet que le Tableau hors de sa bordure : quelque-uns m’allegueront que c’est un don particulier, je l’avoüe ; mais néanmoins j’espere que je ne laisserai pas de donner des moyens pour les acquerir par une ample & distincte démonstration que j’en ferai dans cette Partie, & qui ne doit pas moins contribuer à l’avancement de la jeunesse, qu’au soulagement des Maîtres ce qui est tout ce que je me suis proposé dans mon Livre.
[Voir Traité historique, IIe partie, livre III, chap. 5, « Établissement de l’Opéra Français »] Le mot ballet vient de ce qu’originairement on dansait en jouant à la paume. […] Voyez Sapate [Article non rédigé : voir Traité historique de la danse, IIe partie, livre I, chap. […] Les plus célèbres sont le Ballet des Prospérités des armes de la France, dansé peu de temps après la majorité de Louis XIV [voir Traité historique, IIe partie, livre III, chap. 1, « Des Fêtes dont la Danse a été le fond à la Cour de France, depuis l’année 1610 jusqu’en l’année 1643 »]. […] [voir Traité historique, IIe partie, livre III, chap. 9, « Du Ballet moderne »] L’Europe Galante est le premier ballet dans la forme adoptée aujourd’hui sur le théâtre lyrique. […] (B) [voir Traité historique, IIe partie, livre I, chap. 2, « Origine des ballets »]
Si on a lu le premier livre de l’histoire de l’ancien Testament, qui est le livre de la Genèse, on sait ce qui arriva à Dina, fille de Jacob et de Lia, âgée alors d’environ quinze ou seize ans. […] C’est ce que reconnoît Salomon par ces paroles du livre de la Sagesse : (c. 8, v. 21.)
Déjanire se livre à tous les excès de la jalousie et du désespoir ; elle tombe évanouie dans les bras d’Hilias et d’Jolé. […] Déjanire qui ignore le retour d’Hercule sur lui-même, se livre à toutes ses inquiétudes ; accablée par l’idée de l’infidélité de son époux ; occupée des moyens qui peuvent le ramener à ses premiers sermons ; absorbée sous le poids de sa douleur ; anéantie par une multitude de réflexions désespérantes qui se détruisent à mesure qu’elles se succèdent, elle tombe sur un lit de gazon, et la tête appuyée sur une de ses mains, elle s’abandonne aux plus tristes pensées. […] Ses douleurs s’accroissent ; ses entrailles se déchirent ; il se livre à toute sa rage ; il déracine les arbres ; le malheureux Lycas devient la victime de sa fureur.
Ceux de quelques premiers sujets étoient portés jusqu’à cent louis, et ceux des chanteurs des chœurs, des figurans et des figurantes étoient fixés à 400 livres ; les sujets de l’orchestre n’étoient pas plus magnifiquement traités.
Il y a même d’autres pas de danses dont je n’ai point fait de mention, ne m’étant engagé dans ce Livre que de traiter de la maniere de faire tous les principaux pas des danses de Ville, & de fournir en même tems les moïens les plus faciles de les executer avec les bras, pour que l’on puisse apprendre à danser avec tout le bon goût, & la delicatesse que cet exercice demande, à quoi je me flatte d’avoir réussi.