Je ne peux plus lire sans lunettes et les lunettes me gênent tant. Elle avait toujours beaucoup aimé la lecture et ne pouvait pas se faire à l’idée de ne plus lire. […] Et elle se plaignait de ne plus pouvoir lire sans lunettes ! […] Figurez-vous donc mon étonnement, lorsque je lus, le lendemain, dans le Temps, un article d’une colonne et demie entièrement consacré à notre visite chez M.
Ainsi un Traité qui corrigerait les abus, et qui aiderait les progrès de l’Art, leur deviendrait par contrecoup infiniment utile, sans même qu’il fût besoin qu’ils se donnassent la peine de le lire.
Pour éclaircir ce que je dis, En marge ici je vous écris Tous leurs noms que vous pourrez lire, Et je n’ai plus rien à vous dire, Ajoutant ceux de deux Marquis, Qui la chantèrent les Récits, Si ce n’est que la COUR de FRANCE Est la seule, comme je pense, Où Gens triés sur le Volet, Puissent ainsi faire un BALLET : NYMPHES : Madame la Princesse de Monaco, Mesdemoiselles d’Elbeuf, de la Vallière et de Longueval.
Lisez cette première lettre, faite pour exposer la matière que je traite.
Le maître de ballets après avoir approfondi les connoissances du méchanisme de la danse, doit sacrifier tous ses loisirs à l’etude de l’histoire et de la mythologie, se pénétrer de toutes les beautés de la poésie, lire Homère, Virgile, l’Arioste et le Tasse, connoitre enfin les règles que la poètique a établies. Ce n’est pas assez que de lire, il faut graver dans sa mémoire tous les grands traits que l’on croit propres à l’action pantomime ; pour y réussir, on doit les écrire sur trois cahiers ; l’un sera historique, l’autre renfermera tous les sujets de la mythologie, et le troisième contiendra ceux qu’offre la poésie ; c’est dans ce répertoire abrégé qu’il trouvera des sujets de ballets variés et intéressans. […] Je passe au second exemple et je choisis pour sujet les Champs Elisées, sujet d’autant plus difficile à bien traiter qu’il ne présente que des ombres ; il est nécessaire que le maître de ballets lise et médite le sixième livre de l’Eneïde de Virgile ; il y trouvera une foule de beautés, mais elles ne sont que descriptives et historiques, elles font le charme de la poésie et ne peuvent faire celui de la danse.
Ils avaient tous à la main des tambours, et ils chantèrent en dansant, avec les plus vifs transports de reconnaissance, ce beau Cantique que nous lisons dans l’Exode13.
Je ne parlerai point du reste De ce Ballet pompeux et leste ; On en a fait un Imprimé, Où tout est si bien exprimé, Qu’aux Curieux il peut suffire, Et qu’on doit acheter et lire : Mais je désire, en ce moment, Dire deux mots, tant seulement, De cinq admirables Personnes, De cinq adorables Mignonnes, Qui dans cet illustre Ballet Jouèrent si bien leur Rollet De Bergères et d’Amazones, Que je crois que sous les cinq Zones, Et partout où luit le Soleil, Il ne se voit rien de pareil Madame en était la première, Qui paraissait toute lumière, Tant par ses habits précieux Que par l’éclat de ses beaux yeux ; On ne pouvait, sans allégresse, Voir danser icelle Princesse, Et rien n’égalait les appas De sa grâce et de ses beaux pas : C’est ce qu’on ne lui peut débattre ; Voici les noms des autres quatre.
Turpin. » Sic : pour « M » lire « Mlle »
Les réflexions sensées dont j’accompagne cette Epître, ne pourront manquer de vous convaincre que j’ai beaucoup lu, beaucoup pensé, que je possède les règles d’un art dégradé de nos jours ; & que tous ceux qui ôsent courir la même carrière que j’entreprends de franchir, ne sont que des mirmidons. […] Que M. de Voltaire ne craigne donc pas de composer des Pantomimes , & qu’il lise attentivement les grandes vérités dont je vais lui faire part. […] « Vous ne serez point surpris, Monsieur, quand vous aurez lu cette Pantomime , que plusieurs personnes se soient plaintes de n’y pas trouver de ces situations à retenir », ou de ces coups de théâtre, si fréquens sur la Scène moderne. […] Depuis six mois, je cours tout Paris, afin de la lire de cercle en cercle, de société en société.