Et il faut voir Mlle Rousseau battre l’entrechat-six, ce mouvement complexe et symétrique qui est bien de son fait : on pourrait mesurer l’amplitude de chaque temps, les segments des deux lignes brisées que décrivent, en croisant et se décroisant, les jambes — et les rapports se montreraient exacts comme dans un tracé d’architecte. […] Mais nous exigerons d’elle le travail qui sculpte les formes et précise les lignes ; et alors nous la verrons s’épanouir.
Tout, dans le danseur, devient fonction de ce jeu divin des formes et des lignes, des droites et des courbes, de cette mélodie continue où un thème plastique s’enchaîne à un autre avec une fécondité inépuisable — ce qui fait que le pas d’une étoile est plus riche en variantes de composition et de mouvement, plus lourd de significations idéales qu’un musée de sculpture. […] Le mouvement saltatoire exclut toute velléité expressive ; s’il se laisse gagner par l’émotion psychologique, il se déforme fatalement, sa ligne dévie, son rythme se brise, il sombre dans le concret.
À cette ligne rythmique ténue, entrecoupée, ondoyante, Mlle Brociner adapte sa danse avec un sens musical très sûr.
& par consequent le droit prêt à partir, que l’on porte à côté sur la même ligne 2. mais comme l’on pose le talon premier en faisant ce pas, ce qui donne la facilité au corps de se poser dessus.
On doit observer dans cette Position que les deux pieds soient l’un devant l’autre, & sur une ligne droite sans les croiser, & sur tout en dansant ; en ce que lorsque l’on prend un mouvement, & que l’on croise le pied quand on va en avant, il arrive que l’on ne se releve pas avec la même facilité, outre que le corps sort de son équilibre, ce qui fait faire des contorsions.
Traduire par le jeu aisé et exact des lignes son rythme intérieur. […] C’est là, du moins, l’opinion du Russe qui écrit ces lignes.
Errata du tome III Page, ligne.
Elevation des bras pour Dancer Comme l’ornement du corps en dansant, ainsi que je viens de le dire, dépend de bien faire les bras, on ne peut donc prendre trop de précaution de les sçavoir bien poser d’abord, afin qu’ils puissent se mouvoir dans toute la liberté necessaire ; c’est pourquoi je suppose dans l’élevation que je represente par cette Figure, qu’une personne soit bien proportionnée : ainsi il m’a paru suivant les regles, qu’il faut les élever à la hauteur du creux de l’estomac, comme je le démontre par cette Figure : elle est representée de face pour que l’on puisse distinguer toutes les parties dans leur juste égalité, elle a la tête droite, le corps posé sur les deux jambes, les pieds à la deuxiéme position ; ce qui est relatif avec les bras, en ce que les jambes étant ouvertes, & les deux pieds sur une même ligne, les bras doivent estre ouverts & élevez également ; car s’ils étoient plus hauts, ils tiendroient du crucifix, outre qu’ils seroient plus portez à la roideur, & n’auroient pas la même douceur ; néanmoins comme nulle regle n’est pas sans exception, & que l’on est obligé d’aider ou de cacher les défauts de la nature, c’est dans cette occasion que les Maîtres doivent gouverner leurs Ecoliers : par exemple, si une personne a la taille courte il faut de necessité lui faire lever les bras un peu plus haut, afin de lui dégager la taille, ce qui par consequent lui donne plus d’agrément ; de même que si la taille est longue, il faut ne les faire lever qu’à la hauteur des hanches, ce qui diminue en quelque façon cette disproportion, & donne tout l’agrément que l’on n’auroit pas sans ces sortes d’attentions ; Je lui ai aussi répresenté les mains ni ouvertes ni fermées, pour que les mouvemens du poignet & du coude se fassent avec toute la douceur & la liberté qu’il faut observer dans leurs mouvemens : au lieu que si le pouce se joignoit à un des doigts, cela causeroit un retardement dans les autres jointures qui leur ôteroit cette facilité.
Pas du menuet à droite L’écolier étant placé à la troisième position, on lui dira : pliez, glissez le pied droit à la deuxième position, rapprochez sur la même ligne le pied gauche, le cou-de-pied tendu, sans quitter terre, jusqu’à la moitié de la deuxième position, où, à six pouces du pied droit et sans s’arrêter, pliez, passez le pied gauche à la troisième position derrière le pied droit, et marchez deux pas du côté droit, les jarrets tendus, dont l’un à la deuxième position et l’autre à la troisième derrière le droit.