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70. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Des manières de civilités. » pp. 138-159

L’on marchera selon que nous l’avons démontré, modérant le pas, le corps dans une bonne contenance ; si c’est un cavalier, qu’il laisse tomber les bras ; il les soutiendra dans le mouvement naturel de la marche, lequel oppose toujours le bras à la jambe du même côté ; il ne balancera point les épaules en marchant ; cela est d’un mauvais genre. […] Il ne faut point se promener autour du salon pour regarder fixement les personnes qui y sont placées ; cela est indécent et d’un mauvais genre. […] La politesse est de tous les rangs ; cependant il faut en user suivant le genre des personnes à qui l’on a affaire ou devant qui l’on se présente ; car il existe une grande différence de genre et d’habitudes entre les personnes d’un haut rang et celles d’un rang inférieur : chez les premières, la politesse s’exécute en silence ; c’est alors que vous devez avoir recours aux principes qui vous prescrivent la manière de vous présenter et d’observer le corps dans tous ses mouvemens, ce qui devient une habitude dans la nature, quand on a souvent occasion d’en faire usage. […] En pareil cas, il est nécessaire de se rapprocher des usages des personnes à qui l’on a affaire ou devant qui l’on se présente ; mais en se réglant toujours sur les vrais principes, sans lesquels on tomberait dans tous les défauts du vulgaire, où l’on ne voit que corruption ou mélange de mauvaises habitudes plus ridicules les unes que les autres ; grimaces, minauderie, contorsions, tournure bizarre, guindée, triviale ou indécente, ton de fierté même envers ses égaux, quand on se croit au-dessus d’eux, soit par la différence de profession ou d’opulence, soit par le luxe de l’habillement qui est un des principaux points en ce genre. […] Son raisonnement était fondé sur ce qu’il soupçonnait un jeune homme qui n’aime pas la danse, de se livrer à d’autres genres d’amusemens qui, loin d’être passagers comme celui-là, nourrissent dans la jeunesse des vices, qui, presque toujours, s’accroissent avec l’âge.

71. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre V. » pp. 37-55

Les grands hommes parûrent dans tous les genres ; la nature sembla faire un nouvel effort pour immortaliser le règne de ce Prince ; et les arts se montrèrent à sa cour entourés du brillant cortège des sciences et de l’industrie. […] Je ne puis m’empêcher de rendre hommage au goût et à l’imagination du Marquis de Sourdéac Né riche, la méchanique fut le jeu de son enfance ; il appliqua une partie de cet art aux machines propres aux théâtres ; genre inconnu alors et qui tient du merveilleux ; genre, qui convient à l’opéra, puisque ce magnifique spectacle est celui des arts, et qu’ils doivent s’y montrer tous à la fois. […] Il appella des peintres-décorateurs, des doreurs et des artistes de tous les genres ; il les logea, nourrit et défraya pendant plus de deux mois, il machina son théatre. […] Cette tragédie d’un genre absolument neuf fut ensuite donnée à Paris en l’année 1661, et obtint tout le succès quelle méritoit. […] Cette ville fameuse, et embellie par la multitude des chefs-d’oeuvre qu’elle renferme offroit aux jeunes artistes des modèles parfaits dans tous les genres, bien propres à exciter leur émulation, à perfectionner leur goût à enflammer leur imagination et à exercer utilement leurs pinceaux, leurs ciseaux, leurs règles et leurs compas.

72. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1669 — 6 octobre : Monsieur de Pourceaugnac — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 12 octobre 1669 »

Robinet, lettre du 12 octobre 1669 […] Or, du mois courant le sixième, Pour empêcher qu’on ne s’y chême, Elle eut un Régale125 nouveau, Également galant et beau, Et même aussi fort magnifique, De Comédie et de Musique, Avec Entractes de Ballet, D’un genre gaillard et follet, Le tout venant, non de Copiste, Mais, vraiment, du Seigneur BAPTISTE Et du Sieur MOLIÈRE, Intendants, Malgré tous autres Prétendants, Des Spectacles de notre SIRE, Et, disant cela, c’est tout dire.

73. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Avant-propos. » pp. -

L’amertume et le dégoût dans ce qui tient aux révolutions, de quelque genre qu’elles soient, sont pour les personnes d’un âge fait : Ce n’est jamais que les générations suivantes qui jouissent de ce qu’elles peuvent avoir d’utile ou d’agréable. […] Aussi lorsque d’un côté je recueillois les éloges et les suffrages des artistes de tout genre, j’étois de l’autre en butte à l’envie et à la satyre de ceux pour qui j’écrivois. […]   Cette réflexion m’a porté à examiner avec une scrupuleuse attention ce qui se passe à la représentation d’un ballet pantomime et à celle d’une pièce parlée (en les supposant chacun dans leur genre d’un mérite égal).

74. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XI. » pp. 145-156

C’est cet aveuglement, c’est cette ignorance dans la quelle nous sommes de nous-mêmes, qui produit la foule immense de mauvais poètes, de peintres médiocres, de plats comédiens, de musiciens bruyans, de danseurs et de baladins détestables, que sais-je, Monsieur, d’hommes insupportables dans tous les genres. […] J’avoue, que pour y parvenir il faut une sagacité réelle ; car, sans réflexion et sans étude, il n’est pas possible d’appliquer les principes selon les genres divers de conformation, et les dégrés différens d’aptitude : on ne peut saisir d’un coup d’œil ce qui convient à l’un, ce qui ne sauroit convenir à l’autre, et l’on ne varie point enfin ses leçons à proportion des diversités que la nature ou que l’habitude, souvent plus rébelle que la nature même, nous offre et nous présente. C’est donc essentiellement au maître que le soin de placer chaque éléve dans le genre, qui lui est propre, est reservé. […] Les observations de ce genre ne peuvent être faites que par des artistes qui cherchent à decouvrir la cause de chaque effet dans leur art.

75. (1921) Danse et musique « Danse et musique, par André Suarès — IX »

Toute la question est de la période, en effet, quel en est le genre, quelle la teneur, quelle l’étendue.

76. (1761) Le Festin de Pierre. Ballet Pantomime « [Première partie] »

Elle embrassait tous les genres de Spectacles, et jouait la Tragédie, la Comédie, la Satire et la Farce. […] Les Comédies plaisent par le terrible ainsi que par l’agréable ; la variété qu’on demande dans les Spectacles exige que nous traitions alternativement les deux Genres.

77. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre I. Époque du plus haut point de gloire de l’Art »

Un genre inconnu a les attraits d’une Maîtresse nouvelle. […] L’Empereur imagina qu’un genre, qui serait oublier l’ancien, suppléerait encore mieux au défaut de ces grands Acteurs, qu’un remplacement douteux et peut-être impossible.

78. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre II. Des Fêtes du même genre dans les autres Cours de l’Europe »

Des Fêtes du même genre dans les autres Cours de l’Europe L’Italie était déjà florissante ; les Cours de Savoie et de Florence avaient montré dans mille occasions leur magnificence et leur galanterie ; Naples et Venise jouissaient des Théâtres publics de Musique et de Danse ; l’Espagne était en possession de la Comédie ; la Tragédie, que Pierre Corneille n’avait trouvée en France qu’à son berceau, s’élevait rapidement dans ses mains jusqu’au sublime ; notre Cour cependant, au milieu de ses triomphes et sous le ministère d’un homme vraiment grand, dont une économie bourgeoise ne borna jamais les dépenses, demeurait plongée dans la barbarie du mauvais goût. […] L’honneur, qu’on me passe le terme, y est l’idole de la nation ; et c’est l’honneur qui fut toujours l’esprit vivifiant des talents en tout genre.

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