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3. (1841) Physiologie de la lorette pp. -127

Sept francs un sou. […] L’hôtesse frappe sur la table avec son verre… — Allons, messieurs, huit francs, mesdames, huit francs ! Amélie, tu ne dis rien… Joséphine, regarde encore… huit francs… Avec le cadre… huit francs… Et on le portera à domicile, moyennant un franc qu’on donnera à ma bonne. Huit francs…. […] — 35 francs pour les agents de change, 15 francs pour les étrangers, et 10 francs pour les amis.

4. (1921) Le Ballet de l’Opéra pp. 191-205

Les étoiles touchent de 25 000 à 40 000 francs ; Maury en avait 40 000. […] 3º Vingt-deux seconds sujets : 5 à 600 francs par mois. On m’a cité un de ces seconds sujets qui grignota huit cent mille francs en six mois. […] Il y a quelque vingt ans, les élèves externes, chaque fois qu’elles jouaient, recevaient un cachet de deux francs, les marcheuses de 30 à 50 francs par mois. […] Les traitements des étoiles n’ont pas augmenté, ils ont même plutôt diminué ; ceux des autres membres du corps de ballet et des employés de l’Opéra ont sensiblement progressé, si bien qu’aujourd’hui chaque représentation coûte 40 580 francs, tandis que la recette moyenne de 1920 ne dépasse pas 25 000 francs.

5. (1834) L’Opéra. Paris ou Le Livre des Cent-et-un. tome XV « L’Opéra. » pp. 366-428

En 1810, les recettes de l’Opéra s’élevèrent à 660,327 fr. ; l’Empereur dépensa pour ce spectacle 1,027,676 fr. […] En 1793, l’Opéra n’avait reçu du Gouvernement, à titre de secours, que 150,000 fr. ; ses recettes s’étaient élevées à 853,719 fr. — Ensemble 1,003,719 fr. — Ses dépenses furent à 1,221,648 fr. — Il perdit 217,929 fr. […] En 1829, les dépenses furent de 1,770,103 fr. ; en 1830, elles furent de 1,717,347 fr. La première année offrit un bénéfice de 47,000 fr. ; la seconde, un déficit de 143,711 fr. […] Les talens qui font la fortune de l’entreprise actuelle n’ont jamais été aussi richement rétribués : Mlle Taglioni reçoit 30,000 fr. par an ; Adolphe Nourrit et madame Cinti-Damoreau reçoivent chacun 50,000 fr.

6. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1660 — Juillet : Ballets des comédiens espagnols à Paris — La Muse historique de Loret — Loret, lettre du 24 juillet 1660 »

Pour considérer leur manière, J’allai voir leur Pièce première, Donnant à leur Portier, tout Franc, La somme d’un bel écu blanc.

7. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1669 — 13 février : Le Ballet de Flore — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 9 mars 1669 »

Robinet, lettre du 9 mars 1669 Le lendemain, le Grand Ballet Chez le ROI joua son Rôlet, Et le lundi d’ensuite encore, S’entend bien, le Ballet de Flore, Où la Cohue et le Concours Furent tels, en ces derniers jours, Qu’à part Française Courtésie116, L’Officier, dans sa frénésie, Repoussait par de félons coups Le susdit Sexe aimant le doux, Et (dont il n’était pas en fête) Le jetait tout franc à la tête, Si qu’un Huissier en eut au Chef Fort malle bosse, par méchef.

8. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre VII » pp. 90-105

. — Une recette de dix-sept francs cinquante. — Désespoir de Markouski. — Arrivée d’étrangers de distinction. — Départ de Gil Perez. — Trois hommes comme il faut. — L’air morgue de Markouski. — Son orgueil. — La retraite des invités. — Les goûts de Markouski contre ceux de Gustave Claudin. — Causerie intime. — Rigolo, terme espagnol. — Les fêtes à l’eau de Cologne. — Le soleil. — Transformation des Russes en gardes du commerce. — Pourquoi Markouski ne cause plus avec ses invités à partir de quatre heures. — Moi. — Mes succès dans les bals. — Mon envie d’entrer au théâtre. — Henri Delaage. —  Arthur Delavigne. — Folichons et Folichonnettes. — Les Délassements-Comiques. […] A une heure, les salons se composaient simplement de ces sept ou huit jeunes danseuses qui reçoivent un cachet de deux francs par nuit pour « ornementer » ces fêtes. […] Deux heures allaient sonner, et la recette se montait à dix-sept francs cinquante.

9. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VI. Ballade des dames du temps jadis. » pp. 88-

— Il m’a payée en livres : j’aurais mieux aimé en francs. […] La recette s’éleva à plus de vingt-cinq mille francs. […] Cent mille francs par mois ! […] … — Soit. — Mais m’aimez-vous autant que cent mille francs. […] — Il y a là cent mille francs, murmura le vieillard.

10. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VII, un voyage en russie. — un contrat rompu » pp. 72-81

Ce billet de mille francs et un peu de monnaie constituaient tout mon avoir. Mon interprète s’empara des mille francs, me pris un ticket pour Berlin, puis disparut pour aller changer mon billet sans que je songeasse à le suivre, bien qu’il portât toute ma fortune avec lui. […] On me fit en Russie un long procès pour n’avoir pas tenu mon engagement et avant qu’il fût terminé je perdis, en manquant d’autres offres que je ne pouvais pas accepter sans mes lampes et mes costumes retenus en gage, tout près de deux cent cinquante mille francs.

11. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XX, une expérience » pp. 222-231

Bonne, énergique et gaie, c’était une femme franche, cordiale et sincère, et je me sentis aussitôt en confiance avec elle. […] Ma danseuse répondit textuellement par un télégramme ainsi libellé : « Seulement si vous déposez dix mille francs dans une banque de Vienne avant demain matin neuf heures. » Ce procédé était d’autant plus cruel qu’elle savait que je venais de perdre plus de cent mille francs du fait d’un directeur viennois qui avait rompu son contrat avec ma troupe japonaise.

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