Voilà les forts arguments ou plutôt les grands préjugés contre la Danse en action.
Troisieme Figure du demi Coupé Ainsi pour commencer ce demi-coupé vous apportez le pied droit contre le gauche à la premiere position, & vous pliez également les deux genoux, ayant toujours le corps posé sur le pied gauche, de même qu’il est representé par cette deuxiéme Figure, qui a les deux pieds l’un près de l’autre, mais le corps posé sur le gauche 1. le droit en l’air 2. sans qu’il pose à terre, les deux genoux sont pliez également & tournez en dehors la ceinture non pliée, & la tête fort en arriere.
On les fait encore d’une autre maniere, en ce qu’il faut prendre plus de force pour les sauter ; ce qui se fait en se relevant plus vîte, & étendre fort les jambes, en les battant l’une contre l’autre, en retombant sur le pied contraire à celui qui a plié, pour lors il change de nom & on l’appelle demie cabrioles ; mais comme c’est un pas de Ballet, & que je n’entreprends dans ce Traité que de donner la maniere de faire les pas qui sont en usage dans les danses de Ville, c’est ce qui m’engage de ne pas embarasser l’Ecolier des pas que l’on aprend les derniers, comme étant ce qui donne la perfection aux danseurs qui sont nez avec toute la belle disposition, & même à ceux qui en font leur principale occupation.
Le Théâtre était fort paré, Bien disposé, bien éclairé, Et des Machines l’artifice Y fit dignement son office.
Soit ; la faute en est aux autres qui vous en donnent l’occasion ; car quand vous aurez été appelé par vos amis, et que vous serez là avec eux tant qu’il vous sera permis pour votre salut et votre honneur, vous aurez abondamment satisfait à l’amitié ; mais que sous quelque prétexte vous oubliiez les devoirs de votre profession, il n’y a point de raison d’agir ainsi, parce qu’il ne fut jamais permis que l’amitié liât si fort, que de faire l’un complice et compagnon des vices de l’autre. […] Je veux même que la présence des curés qui assistent aux danses, arrête certaines libertés plus grandes ; (ce qui est fort douteux, parce que de tels curés ne se font guère respecter ni craindre.)
Le pas de Bourée est composé de deux mouvemens sçavoir, un demi coupé, un pas marché sur la pointe du pied & d’un demi-jetté, ce qui fait le second mouvement, & l’étenduë de votre pas, je dis un demi-jetté ; parce qu’il n’est sauté qu’à demi, & comme ce pas est un pas coulant, c’est pourquoi son dernier pas ne doit pas être marqué si fort, mais comme il faut avoir beaucoup de cou de pied, pour faire ce pas aisément & surtout pour les Demoiselles ; c’est pourquoi on en a adouci l’usage, en faisant des fleurets, qui est aprochant le même pas, puisqu’il ne contient non plus que 3. pas. […] Par exemple, le pas de Rigaudon est tiré du Rigaudon, qui est une danse fort en usage en Provence, & que les originaires du païs dansent naturellement, & même chaques Cantons le danse differemment les uns des autres, ce que j’ai vû dans le tems que j’étois dans ce païs.
Dieu a permis que plusieurs justes s’y soient brisés, afin que la chute des forts fasse trembler les foibles ; et que tous apprennent que le plus sûr moyen d’éviter les plus grands désordres, est d’en fuir les occasions, et même les moindres apparences. Nous ne sommes pas plus saints que David, plus sages que Salomon, plus forts que Samson ; et on sait combien les occasions où ces grands personnages se sont trouvés, leur ont été funestes. […] Les plus grandes précautions sont particulièrement nécessaires à la conservation de la chasteté ; la modestie la plus exacte dans les regards, les paroles et les manières, en est le plus fort rempart.
Les imprésarios milanais le paient fort cher. […] Les critiques milanais blâmèrent fort Viganò d’avoir donné ce spectacle immoral d’un ami entraînant au mal son ami. […] Ainsi finissait ce drame chorégraphique que Stendhal proclamait « aussi fort que le plus atroce de Shakespeare ». […] Les forts se ruent sur les faibles et les massacrent. […] Une humeur aussi agréable était d’autant plus surprenante qu’il était fort sourd, infirmité qui d’ordinaire aigrit les meilleurs.
Ces instruments, ces chœurs de Musique rassemblés et arrangés avec tant de promptitude, supposent une habitude du Chant et de la Danse, fort antérieure au moment de l’exécution.