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69. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre IV. le ballet a l’opéra vers 1830  » pp. 129-155

» ……………… « Le matin de cette nuit agitée, avant neuf heures, Albouy était sur le théâtre ; à dix heures, on faisait une répétition générale de l’illumination et, le soir, on représentait la Tempête qui, sous une autre direction, n’eût pas pris la mer de longtemps50. » Soucieux de n’exhiber dans les ballets que des filles jolies et bien faites, Véron procédait avec beaucoup de vigilance au recrutement des danseuses. […] Toutes les qualités de la pauvre fille furent impuissantes à contrebalancer cette disgrâce de la nature. […] C’était une fille bien gardée, dit Véron, qui ne cache pas ses faiblesses pour elle, et l’on peut être sûr que ce pacha de la rue Le Peletier profita plus d’une fois des occasions que lui ménageait l’entremetteur octogénaire. […] Un jour Mme Duvernay dit majestueusement à Véron : « Le talent de ma fille n’a besoin de la protection de personne. » Le directeur fit un signe à son fidèle Auguste, qui comprit, comme d’habitude. […] Ainsi la fille de Mme Duvernay devint, en justes noces, Mme Lyne-Stepsens.

70. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « I. Origines, composition, organisation. » pp. 1-13

*** On comprendra que ce n’est pas avec des émoluments qui s’échelonnent de cent sous à deux francs cinquante par jour, que ces petites filles peuvent grignoter à leur ordinaire des truffes sous la serviette ou des ortolans à la provençale. […] Providence, en tablier d’indienne et en cornette de travers, de toutes ces étoiles surnuméraires qui déjeunent de privations, dînent d’espérances et soupent le plus souvent d’une taloche de famille, lorsqu’elle en voyait une pénétrer dans son antre, — embarrassée, souffreteuse, parfois même pâle et chancelante, — elle l’interpellait brusquement : — Ma fille, de quoi as-tu besoin ?

71. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « IV. Le mastic et le chausson » pp. 36-53

Il devint amoureux de mademoiselle Nanine Dorival, élève comme lui et fille de l’ouvreuse de la loge du comte d’Artois. […] La mère d’une danseuse entre un soir, en sanglotant, dans la loge de sa fille, au moment où celle-ci achève de se maquiller : — Oh ! […] … La fille tamponne ses yeux avec son mouchoir… Et, étouffant un sanglot : — Oh !

72. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Question d’un homme de lettres sur la musique. » pp. 4-7

En France, l’étude de la musique est si générale, que des artisans mêmes en font l’éducation de leurs filles, et l’on ne seroit pas embarrassé de trouver, à Paris seulement, vingt mille personnes des deux sexes, qui savent lire la musique et l’exécuter avec la voix, ou sur un instrument quelconque.

73. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — La mort d’agamemnon. ballet tragique. en cinq actes.  » pp. 141-169

Electre, Iphise, } filles d’Agamemnon et de Clytemnestre. Cassandre, fille de Priam, captive d’Agamemnon. […] Ce Prince est dans son char ; Cassandre, .Princesse Troyenne et fille de Priam est placée à sa gauche ; le peuple de Mycènes suit ce char, en jettant des cris d’allégresse et et portant des couronnes de laurier, tandis qu’une autre partie s’empresse à parsemer de fleurs les chemins par les quels Agamemnon doit passer, Scène ii. […] Clytemnestre, dont la vue de Cassandre a redoublé la haîne, paroît avec Egisthe ; elle lui offre d’une main sa couronne, et de l’autre un poignard avec la condition qu’il tranchera tout à la fois les jours de son époux et ceux de la fille de Priam. […] La jeune Iphise, craignant tout des emportemens de sa sœur, et du ressentiment d’Egisthe, tombe a ses genoux pour le calmer, mais Electre, appercevant sa sœur dans cette posture humiliante, recule d’indignation ; vole et l’arrache d’une situation ; qui avilit la fille d’Agamemnon, en disant au Tyran que c’est à lui à tomber à leurs pieds.

74. (1845) Notice sur Giselle pp. 3-24

Du haut de son rocher, le milan a vu passer une colombe dans la plaine ; cette colombe, c’est Giselle, la fille de Berthe, une honnête et douce et charmante créature. […] » À ces sages remontrances maternelles, Giselle répond ce que toute fille répond à sa mère qui lui rappelle que l’heure est bien avancée : « Je ne suis pas lasse, encore une petite contredanse, rien qu’une. » Au fond, l’incorrigible enfant n’est pas très alarmée de cette menace. […] Justement la chaumière de Giselle est là, La mère Berthe sort avec force révérences, tenant par la main sa fille, toute honteuse de paraître ainsi à l’improviste devant une si grande dame ; cependant elle a l’air si bon, que l’on oublie presque qu’elle est belle, et riche, et noble, et puissante. […] J’ai bien peur que la pauvre fille ne dorme pas tranquille dans son lit de gazon.

75. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — III, comment je créai la danse serpentine » pp. 22-

Deux de mes amies, Mme Hoffman et sa fille, Mme Hossack, venaient de temps en temps voir où j’en étais de mes découvertes. […] Mme Hoffman m’offrit de venir demeurer auprès d’elle et de sa fille, ce que j’acceptai avec reconnaissance, sans savoir le moins du monde quand et comment il me serait possible de m’acquitter envers elle. […] La fille de Mme Hoffman m’accompagnait.

76. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1665 — 26 janvier : Ballet de la Naissance de Vénus — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 7 février 1665 »

Fille d’Honneur de Madame.

77. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre IV. Des Bals »

Pendant sa Régence, elle mena le Roi à Bayonne, où sa Fille Reine d’Espagne, vint la joindre avec le Duc d’Albe que la Régente voulait entretenir. […] Les Filles d’honneur des deux Reines, vêtues élégamment partie en Nymphes, partie en Naïades, servirent la Table du roi.

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