On fit en vain des efforts pour la sortir de l’excès de langueur dans laquelle elle était plongée. […] On voit les Flamands avec des pots de bière, qui viennent recevoir les Français, et ceux-ci entrent dans la ville, malgré les efforts des Espagnols.
C’est à cela que doivent tendre tous les efforts des architectes : la répartition de la lumière. […] De fait, le mouvement a été le point de départ de tout effort d’expression et il est fidèle à la nature.
Hypermnestre livrée à la douleur fait tous ses efforts pour engager ses sœurs à renoncer à un projet si horrible ; mais celles-ci, peu sensibles à une union où leur cœur n’est que foiblemeut intéressé, assurent Hypermnestre, qu’elles volent au parricide pour conserver les jours de leur père ; Hypermnestre ne veut point tremper ses mains dans le sang de Lincée, et se retire dans la ferme résolution de tout entreprendre pour le soustraire à la haine de Danaüs. […] Danaüs, averti de la révolte, paroît à la tête de quelques troupes encore fidèles ; le combat recommence, mais ses efforts sont repoussés ; rien ne peut résister à la valeur de Lincée secondé des siens : Danaüs, se voyant prêt à être enveloppé, et à recevoir le châtiment qu’il mérite, s’élance sur Hypermnestre, qui, attentive à la conservation des jours de son père et de son époux, a volé au milieu d’eux, pour suspendre ou détourner leurs coups ; il la saisit d’une main, et lève le bras pour lui plonger dans le sein le glaive dont il est armé ; ici, Lincée, voyant le danger d’Hypermnestre, se jette sur Danaüs, lui arrête le bras et le désarme ; un Officier de confiance saisissant cet instant, plonge son poignard dans le sein du Tyran ; déjà la mort s’imprime sur ses traits ; des mouvernens convulsifs annoncent son dernier instant ; il tombe : c’est en vain que sa fille vole vers lui, qu’elle le presse et le conjure de jetter sur elle un regard de clemence ; déjà la mort étend ses voiles sur les traits de Danaüs ; il expire ; Lincée et Hypernmestre receuillent son dernier soupir ; Danaüs toujours cruel détourne avec horreur ses yeux de dessus eux, ou, si par hazard il les regarde, c’est pour leur reprocher sa mort, leur prouver qu’il emporte sa haine, et qu’il expire avec le regret de n’avoir pu éteindre sa vengeance dans leur sang.
Elle fait des efforts pour s’éloigner du fantôme ; il la suit toujours, et lui ordonne d’entrer dans le tombeau.
Or, pour la mieux embarrasser, L’Amour, en son Art, un grand Maître, Fait, encor, le Berger paraître, Qui, derechef, lui plaît si fort, Que, malgré tout son vain effort, Elle s’en déclare vaincue : Et voilà la Pièce conclue, Hors que les Faunes, avec Pan, Lequel se carre comme un Paon, Les Cupidons, avec leur Sire, Et les Bergers, pour vous tout dire, Viennent, par leurs Chants, et leur Pas, De ce Couple rempli d’Appas, Célébrer l’aimable Aventure : Qui, ce me semble, est la Peinture, Du Triomphe de mon Héros, Si digne d’amour, et de los, Sur la belle et rare Princesse Qui va, de sa Royale Altesse, Répondant à son Amitié, Etre l’excellente Moitié.
Une pareille invention est un des plus admirables efforts de l’esprit humain. […] Il est certain que le dessein de Quinault est un effort de génie, qu’on peut mettre à côté de tout ce qui a été imaginé de plus ingénieux pendant le cours successif des progrès des beaux Arts, mais il n’est pas moins certain que le plaisir, l’émotion, l’amusement qui en résultent sont très inférieurs aux charmes qu’on devrait et qu’on peut en attendre.
Les efforts, le zèle, le talent furent secondés par les récompenses : l’Art s’accrut, et les Romains en jouirent52.
Aussi cet Art y fut-il porté à un point de perfection, qui paraîtrait incroyable, si on ne savait les efforts dont les Artistes sont capables, lorsque les récompenses les encouragent, que les distinctions les animent, et que l’espoir de la gloire les enflamme.
Tant qu’on verra des hommes supérieurs dans leur Art, qui fixeront sur eux l’attention des autres ; on verra aussi l’orgueil et l’envie s’épuiser en efforts pour détourner les regards de la multitude et pour la forcer, s’il leur est possible, à briser l’idole qu’elle s’est choisie.