En effet, tout y fut brillant, Poli, copieux et galant, Et de l’Hôtel la noble Hôtesse, La belle et charmante DUCHESSE, L’Aimant délicieux des Cœurs, De sa Maison fit les Honneurs, Avec tant de grâce et de gloire Qu’on n’en peut perdre la Mémoire. […] Après, BACCHUS, le Dieu des Brindes, Se fit voir Triomphant aux Indes, Dans un Ballet fort enjoué, Et qui fut aussi fort loué, Où, pour au Grand MONARQUE plaire, La charmante Sirène HILAIRE, Fit merveille avec d’ESTIVAL.
Ce qui, pour eux, importe, c’est la grâce des choses fanées, leur malicieux et mélancolique sourire ; ce n’est pas le vase, mais le parfum ; ce n’est pas la vérité austère, mais la splendeur imaginaire ; ce n’est pas la statue étiquetée du musée, mais le torse charmant qui s’effrite sous le lierre. […] Charmante, la répétition de danse où quelques jeunes gens s’entraînent en cabriolant et en pirouettant. […] Le dernier tableau nous apporte — avec l’intermède charmant du négrillon — un soliloque de Mlle Zambelli, la lecture des billets doux — où l’on voit que la ballerine a de l’esprit jusque dans les orteils ; songez à ces éclats de rire, répercutés par l’orchestre, mimés par les bras, marqués par les pointes agiles ! […] Mais le ballet de Caillavet et de Fiers est une charmante chose française à la manière d’un biscuit de Sèvres, d’un tapis de la Savonnerie ou des Trois Sultanes jouées par Mme Favart.
Après la première Musique Qui fut tout à fait harmonique, Mercure, Pallas et Vénus, Sur le Théâtre intervenus, Firent, entre eux, un Dialogue, Qui du sujet est le Prologue, Où ces belles Divinités, En Vers par elles récités, Prétendent donner la victoire, L’une à l’Amour, l’autre à la Gloire : Pallas, avec son sage Esprit, Le parti de la Gloire prit, (Seul but des Lettres et des Armes ;) Et Venus avec ses doux charmes À qui tant de cœurs font la cour, Ne parla qu’en faveur d’Amour, Chacune dans leurs contreverses, Alléguant des raisons diverses : Enfin, ne pouvant s’accorder, Mercure, sans rien décider, Leur fait accepter pour Arbitre Louis, qui mérite le titre Du Roi qui le plus judicieux Qui soit sous la rondeur des Cieux, Roi, qui dans la fleur de son âge Est aussi charmant qu’il est sage, Et dont ces trois Divinités Prônant les hautes qualités, À son honneur cent choses disent Et ses Vertus immortalisent. […] Mademoiselle Des-Oeillets, Qui dans ses Rôles, ou Rôlets, A paru toujours admirable, (D’autres disent incomparable) Ayant, et lance et coutelas, Faisait la Guerrière Pallas, Et du sieur Monfleury la Fille, Qui d’un air assez charmant brille, Et mieux que ses riches atours, Était la Mère des Amours, Dont tous trois de l’honneur acquirent, Et firent bien tout ce qu’ils firent. […] Sa Cadette, dont l’air charmant,33 Pourrait d’un Dieu faire un amant, Blanche et fraîche comme une Aurore, Et qui là représentait Flore. […] L’agréable de Montespan, Que l’on peut nommer un beau plan De toutes les grâces touchantes Qui rendent les Dames charmantes.
La plus récente est celle de la Demoiselle Chamerois, danseuse charmante qui luttoit avec avantage contre Vestris, son danseur favori : même force, même hardiesse, même vigueur ; elle à voit sur lui l’avantage du sexe et celui des grâces qui l’accompagnent. […] C’est-à lui que nous devons les Etourdis, charmante comédie, pleine de finesse, d’enjouement et d’esprit et dont plusieurs scènes peuvent le disputer à celles de nos meilleurs comiques. […] Le genre de cette dernière, celui qui s’ajuste le mieux à sa petite taille et à ses moyens physiques, est celui de pâtre ; mais ce genre à disparu avec Dauberval, et ce charmant modèle n’a point encore été copié. […] Le genre de cette dernière, celui qui s’ajuste le mieux à sa petite taille et à ses moyens physiques, est celui de pâtre ; mais ce genre a disparu avec Dauberval, et ce charmant modèle n’a point encore été copié.
Les Esclaves et Débauchés, De qui riraient les plus fâchés, Font après cela deux Entrées, En Cervelles évaporées, Et, par des Musiciens triés, Font donner à deux Mariés Une Charmante Sérénade, Qui les fait joindre à leur Ballade, Et forment une Entrée aussi, Laquelle est la neuvième ainsi. […] Après quoi, ce même Dieu chante, D’une manière bien charmante, Ainsi qu’avec lui le Destin, Un Air, de louanges tout plein Pour le MONARQUE et pour MADAME, Ces Dieux, empruntant lors la Gamme De deux modernes Amphions Dont on admire les fredons. […] Voilà, pour les Provinciaux, Ce que nos petits Vermissaux, Par épitome, peuvent dire De ce Ballet de notre SIRE, Et que l’on a trois fois dansé, Cela s’entend, en la Présence De la belle REINE de FRANCE Et de son DAUPHIN, si charmant, Qu’on ne peut voir conjointement Que, pour le certain, il ne semble Voir Vénus et l’Amour ensemble.
Or, parmi ce Ballet charmant, Se jouait, encor, galamment, Petite, et grande Comédie, Dont l’une était en mélodie ; Toutes deux ayant pour Auteur, Le comique et célèbre Acteur, Appelé Baptiste Molière, Dont la Muse est si singulière : Et qui le Livre a composé, Demi-rimé, demi-prosé, Qu'à l’illustre de Bensérade, Près d’Apollon, dans un haut Grade, J'ai, bonnement, attribué, Sur ce que ce grand Gradué, Fait ces livres-là, d’ordinaire, Etant du Roi, Pensionnaire. […] Je finis ce Chapitre-ci, Ajoutant, justement, aussi, Que cet admirable Génie132 Que nous a fourni l’Italie, Pour travailler, en bel arroi, À ces grands Spectacles de Roi, Avait de ses savantes Veilles, Tirés les charmantes Merveilles Qui ravissaient en ce dernier, Dont il mérite un beau Loyer.
Robinet, lettre du 14 juillet 1668100 Le Spectacle superbe et rare Qui dans Versailles se prépare Est, disent les uns, pour Mardi, Et quelques autres, pour Lundi ; Quoi qu’il en soit, vaille que vaille, Avecque chaleur on travaille À mettre tout en bel arroi Pour ce charmant Plaisir du ROI.
Loret, lettre du 26 avril 1664 De Monsieur, l’Altesse Royale Fit, l’autre jour, un grand Régal En son agréable Saint-Cloud, Séjour gai, séjour charmant, où Les trois Majestés se trouvèrent, Collationnèrent, soupèrent, De mets triés sur le volet, Eurent Comédie et Ballet, Et, bref, des yeux et des oreilles S’y divertissant à merveilles, Admirant les Appartements Et les rares Ameublements Dont est richement embellie Cette Maison plus que jolie.
Robinet, lettre du 17 octobre 1666 L’autre Jour, notre belle REINE, Dans le PETIT PARC de VINCENNE Ayant assemblé les BEAUTÉS Qui sont toujours à ses côtés, Les fit danser sur les Fleurettes, Au Concert des douces Musettes, Et la charmante de TOUSSI, (XXX.)