Elle représentait une action étrangère à la Pièce, sur des Chants qui lui étaient relatifs.
Or nous trouvâmes dans le programme des indications comme celle-ci : Polonaise de Chopin, Chant homérique (inspiré par le Michel Angello).
Outre trente actions célèbres, On y vit des Pompes funèbres, Avec des chants si musicaux, Qu’on les estimait sans égaux.
Les chœurs dans ces Tragédies dansoient en rond, de droit à gauche, au son des instrumens, pour exprimer les mouvemens des Cieux qui se font du levant au couchant, qu’ils appeloient Strophes ; ils se tournoient après de gauche à droite, pour représenter les mouvemens des Planetes, qu’ils nommoient Antistrophes ou Retours : après les deux danses ils s’arrétoient pour chanter, & ces chants fixes se nommoient Epodes, parce qu’ils représentoient la fermeté & l’immobilité de la terre, suivant l’opinion des anciens Astronomes. […] Les Indiens qui adoroient le Soleil dans l’Orient, & dans une partie des Indes Occidentales, n’avoient point d’autre culte que la Danse au chant des hymnes, pour marquer leurs respects à leur Divinité, au lever & au coucher du Soleil, comme s’ils vouloient imiter par-là le branle de ce bel astre : ces sortes de danses étoient caractérisées selon les principes de l’Astronomie. Ce qui se pratique encore aujourd’hui dans quelques Isles de la mer du Sud, où les insulaires adorent la Lune, & changent leurs chants & leurs danses en lamentations, quand ils la voïent obscurcie par les nuages, & surtout dans le tems des éclipses. […] Il y a, dit-il, un Traité curieux fait par Thoinet Arbeau, imprimé à Langres en 1588, intitulé Orchesographie : c’est le premier ou peut-être le seul qui a noté & figuré les pas de la Danse de son tems par des caracteres, de la même maniere qu’un Musicien note le chant & les airs ; on ne le trouve plus, ou du moins il est devenu fort rare ; à plus forte raison ceux qui ont été faits sur cette matiere depuis trois ou quatre mille ans par les Egyptiens, les Grecs & les Latins : mais j’ose dire qu’il est surprenant que M. de Furetiere qui a lû les œuvres de Platon, n’ait pas fait mention de ce qu’il rapporte au sujet des caracteres hiéroglifiques inventez par les Egyptiens pour la description de la Danse, comme on les trouve dans la Corographie de Feuillet, dont je parlerai plus amplement.
Voyez Chant, […] Les sons ont fait naître le chant, et sont par conséquent la cause première de toutes les espèces de Musique possibles. Voyez Chant,
« Si vous voulez donner à votre esprit quelque relâche, et vous procurer quelque délassement permis, allez vous promener dans quelque campagne, sur les bords d’une rivière ou d’un étang ; considérez avec attention et admiration la beauté des fleurs et des fruits qui sont dans les jardins ; écoutez le chant et le ramage si varié des oiseaux ; allez visiter les tombeaux des martyrs, où non-seulement vous ne trouverez rien qui puisse vous nuire, mais où vous trouverez encore des avantages spirituels pour votre ame, et la santé de votre corps, que les malades ont souvent recouvrée par la vertu des reliques des martyrs et par l’efficacité de leurs prières. […] Nul récit, nulle musique, nul chant, (j’ajoute nulle danse) ne tient devant ce plaisir.
Mes chants ont changé avec les sentiments de mon cœur.
Quant à la Dame TERPSICORE, Dont l’ENTRÉE est plaisante encore, Étant Maîtresse, de tout temps, Des rustiques Danses et Chants, Huit FEMMES SAUVAGES et FAUNES, Qui montrent à maints leurs Becs-jaunes Dans l’Art de figurer un Saut, La réjouissent comme il faut.
Un saint zèle dicte les Chants, et anime la Danse.