Il ne m’est jamais apparu si clairement que ce sont bien plutôt les hommes qui fabriquent les dieux à leur image que les dieux qui créent les hommes à la leur… Comment l’impératrice de Chine destitua un mandarin a cause de moi. — Je dansais à New-York, lorsque la suite de Li Hung Chang vint un soir au théâtre. […] Comme, à cause des riches coloris du vêtement du haut mandarin, on en était venu à parler de moi et de mes danses colorées, mon amie dit à son voisin : — Vous ne connaissez sans doute pas Loïe Fuller ? […] Mon amie plaida ma cause, en alléguant l’état de santé de ma mère et la gravité de sa maladie lors de mon départ manqué pour le Céleste Empire. […] Si j’avais su que ma défection entraînerait de telles conséquences, au lieu de câbler à mon manager, j’eusse envoyé une longue dépêche à l’Impératrice elle-même, en lui disant la cause de mon défaut de parole. […] Elle ne comprenait toujours pas pourquoi la Reine était partie si brusquement et elle chercha la cause de ce départ précipité.
&c. mais comme il faut établir une règle générale, à cause des abus qui se glisseraient, si l’on se relâchait en quelque chose, je pense qu’il vaudrait mieux se priver du plaisir d’entendre réciter les vers de ces grands Hommes, afin de remédier plus sûrement à la mal-adresse des Acteurs, & au privilège qu’ont les Dramatiques modernes d’ennuyer le Public. […] La cause en est sans doute dans l’habitude qu’ont les Acteurs des deux Opéras, de ne point assez ouvrir la bouche, peut-être dans la crainte de faire la grimace ; ou bien les accompagnemens trop forts étouffent tout-à-fait leur voix. […] En effet, si l’on y établissait l’usage de ne plaider les Causes que par signes, quelques-uns de Messieurs les Avocats étourdiraient moins les Juges ; les Plaidoyers n’auraient qu’une juste longueur ; & l’on ne verrait pas tant de Jurisconsultes atteints de rhumes meurtriers & d’extinction de voix. — Mais comment citeraient-ils les Loix ? […] Les Orateurs ou Avocats romains, dans les Causes criminelles, & lorsqu’il s’agissait de quelque malheureux opprimé, se contentaient souvent de montrer aux Magistrats un tableau qui représentait l’événement dont il était question, afin, par cette peinture muette, d’émouvoir plus sûrement le cœur des Juges.
Pour d’autres encore — et ce sont les séraphiques révélations de Marie Taglioni qui en furent la première cause — la danse est une des incarnations de « l’éternel féminin » et de son exaltation idéale, un langage symbolique, une suite d’hiéroglyphes. […] Puis des causes d’ordre social s’en mêlèrent.
Je lui reprocherai pourtant de ne jamais tendre dûment le genou, ce qui cause une impression de malaise.
J’aurais surtout voulu rester indéfiniment dans la salle obscure à m’abreuver de cette délicieuse et déchirante tristesse que nous cause malgré nous le spectacle d’un être de grâce mêlé aux décevantes et amères choses de la vie.
Ces chassez s’y trouvent au commencement du troisiéme couplet, où ils sont précedez d’un coupé : ainsi dans ce coupé vous pliez les deux bras, & vous les étendez au premier mouvement du chassé ; mais au second mouvement qui se releve sur le pied contraire à la jambe, qui a chassé le même bras du côté de la jambe, qui se leve, il se plie, parce qu’ordinairement à la suite de ce pas, c’est un pas en tournant, & comme j’ai dit ci-devant dans le Chapitre des Piroüettez, que c’est le bras qui donne au corps la facilité de se tourner du côté qu’il s’étend ; c’est pour cela que l’on fait cette opposition : car si c’étoit comme à l’Allemande où il s’en fait plusieurs de suite, il n’y faudroit pas d’opposition ; il est vrai, que l’on ne fait pas de bras dans les chassez de cette danse, à cause qu’elle est parfaitement caracterisée.
Raymond étaient venus plaider la cause des danses Directoire, et l’étoile a même eu le courage d’exécuter une variation classique sur le tapis qui recouvrait le plateau ; ils firent honneur à la grande tradition française qu’ils représentent.
Il plut si fort aux Romains, que Capitolin l’Historien dit que le Sénat en ordonna un qui fut représenté dans le Circle, pour honorer le triomphe des Empereurs Marc-Aurele & de Lucius Verus, où ils assisterent en habits de triomphes ; & qu’ils firent mettre des matelats étendus sous la corde, parce qu’un petit garçon de la troupe s’étoit laissé tomber en dansant devant eux : ce qui fut cause aussi que jusqu’au régne de Dioclétien, on tendit toujours des filets sous la corde, crainte de pareil accident, surtout quand les Empereurs honoroient les Danseurs de corde de leur présence. […] Je puis dire aussi que les spectateurs ne le regardoient qu’en tremblant pour sa vie, comme il lui arriva quelque tems après de la perdre dans une représentation qu’il fit à la Foire de Troyes en Champagne, dont on a soupçonné un Anglois fameux Danseur de la troupe, qui jaloux de la réputation du Turc, graissa un endroit de la corde pendant qu’il étoit en haut ; il ne put s’en appercevoir, parce qu’il descendoit à reculon & ayant les pieds nuds, ce qui fut cause de sa chute. […] Tuccaro rapporte aussi que Galien, ce fameux Médecin de l’Antiquité, voulant s’éxercer à la lute dans le Gymnaste d’Athénes, s’y démit l’épaule à l’âge de trente ans, & n’osa plus se commettre à cet exercice ; ce qui fut cause qu’il s’appliqua depuis à la connoissance de la Médecine, où il a si bien réussi. […] Lucien fait mention que Sylene étoit un aussi bon danseur que grand Philosophe parmi les Egyptiens, & qu’il dansa la Cordace au son de la lyre d’Apollon, dans un festin qui fut fait en l’honneur des Dieux ; ce qui fut aussi cause que les Egyptiens le choisirent par préférence pour l’éducation de Bacchus, dont il fit aussi un excellent danseur.
Les Philosophes21 des siècles les plus reculés qui ont cherché la première cause de la Danse sacrée, ont cru la trouver dans l’idée qu’ils s’étaient faite de la Divinité.