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23. (1845) Notice sur Ondine pp. 3-22

Les ondulations de ces cous blancs et déliés, la grâce mélancolique et languissante de ces oiseaux charmants et tristes, sont, aux yeux des paysans du voisinage, le symbole des beautés mortelles qu’une punition terrible a frappées. […] Ayant ramassé le tout, elle enveloppa ces débris dans un linge bien blanc, et les porta dans l’église. […] Une des plus jolies de ces légendes est celle de la demoiselle de Magdebourg qui sortait de son palais aquatique pour aller à la boucherie avec un joli petit tablier blanc dont le bout était toujours mouillé et ne pouvait sécher, quoi que l’on fît. […] Elle disparaît pour la dernière fois ; la lune se lève derrière les montagnes, et baigne son disque blanc dans les eaux du lac.

24. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 26 février. Affaires courantes. »

De ce « bal blanc » de Clustine, elle semble ne pas être l’hôtesse rayonnante et rougissante, mais une invitée de marque qui ne saurait se départir d’une indifférence indulgente et d’une distinction très mondaine.

25. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VI. les débuts de fanny elssler à paris  » pp. 188-219

Voici le détail de ce qui fut dépensé pour habiller « Mlle Esler cadette » : 3 aunes 90 de crêpe lisse blanc à 4 fr. 60 l’aune, pour chemisette et jupe de dessus 17 fr. 25 2 aunes 30 de mousseline gaze blanche, pour jupe de dessous, à 2 fr. 25 5 fr. 05 1 paire de chaussons 4 fr. » 1 ceinture en cuivre doré fin ornée de pierres de couleur 38 fr. » 1 paire de bracelets en cuivre doré fin ornés de pierres de couleur 28 fr. » 1 bandeau en cuivre doré fin orné de pierres de couleur 60 fr. » 4 aunes de crêpe crêpé blanc, pour une chemisette et une jupe, à 4 fr. l’aune 16 fr.  » 2 aunes 15 de mousseline gaze blanche, pour jupe de dessous, à 2 fr. 25 l’aune 4 fr. 80 2 aunes 40 d’organdi blanc 3/4 pour une jupe de dessous, à 4 fr. 50 l’aune 10 fr. 50 183 fr. 60 Au compte des accessoires figurent en outre trois aunes de crêpe lisse blanc pour un voile carré à 4 francs l’aune.

26. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VIII. victoires et revers  » pp. 262-319

Marie a été Walkyrie parmi les Scandinaves ; les bardes ossianiques l’ont entrevue bien des fois dans les nuages écossais ; Walter Scott s’est inspiré d’elle pour créer la Dame blanche ; elle a fait les délices du fantastique Hoffmann, et elle est venue tomber, sylphide légère, sur la scène de notre Opéra. […] Mlle Taglioni est une danseuse chrétienne, si l’on peut employer une pareille expression à propos d’un art proscrit par le catholicisme : elle voltige comme un esprit au milieu des transparentes vapeurs des blanches mousselines dont elle aime à s’entourer ; elle ressemble à une âme heureuse qui fait ployer à peine du bout de ses pieds roses la pointe des fleurs célestes. […] la bête noire de Mlle Elssler, c’était un chat, même une chatte blanche. […] Mais l’amour de l’art est comme tous les amours : il sait triompher de toutes les craintes ; il sait vaincre les répugnances les plus sincères ; et, par dévouement, pour donner plus de vérité à son jeu, Mlle Elssler a eu le courage d’élever une petite chatte blanche qui ne la quitte jamais. L’animal perfide est là, toujours là ; et sa belle ennemie, oubliant sa haine, lui demande des inspirations, étudie ses poses gracieuses, ses mouvements légers, sa démarche ondoyante, et jusqu’à ses regards immobiles et défiants : parfois elle frissonne encore, si par hasard sa main rencontre sa blanche fourrure d’hermine ; femme, elle se souvient de ses frayeurs d’enfant, et sa répugnance vaincue se réveille encore un moment ; mais, artiste, elle se rappelle son rôle, elle rougit de sa faiblesse, elle attire vers elle la jolie chatte blanche, et elle la caresse bravement.

27. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 12 février. Pylade chez Roscius. »

La pourpre royale de la Phèdre russe s’incline devant le tutu de blanche tarlatane !

28. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XIV. » pp. 197-215

Une laçure et une espèce de chaussure imitant l’écorce d’arbre, m’avoient semblé préférables à des escarpins ; point de bas ni de gants blancs, j’en avois assorti la couleur à la teinte de la carnation de ces habitans des forêts ; une simple draperie de peau de tigre couvroit une partie de leurs corps, tout le reste paroissoit nu ; et pour que le costume n’eût pas un air trop dur, et ne contrastât pas trop avec l’habillement élegant des Nymphes, j’avois fait jetter sur les draperies une guirlande de feuillages mélés de fleurs. […] Des Eunuques blancs et des Eunuques noirs superbement habillés, paroissent et présentent aux Sultanes, le sorbet, le café ; d’autres s’empressent de leur offrir des fleurs, des fruits et des parfums. […] Aux charmes d’une musique tendre et du murmure des eaux, succède un air fier et marqué, dansé par des muets, par des Eunuques noirs et des Eunuques blancs, qui annoncent l’arrivée du Grand-Seigneur. […] Les deux côtés du théatre offrent un autre groupe de Bostangis, d’Eunuques blancs, d’Eunuques noirs, de Muets, de Janissaires et de Nains prosternés au pied du trône du Grand-Seigneur.

29. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XIV. » pp. 396-434

Une lassure & une espece de chaussure imitant de l’écorce d’arbre m’avoient semblé préférables à des escarpins ; point de bas ni de gands blancs, j’en avois assorti la couleur à la teinte de la carnation de ces habitants des forêts ; une simple draperie de peau de tigre couvroit une partie de leur corps, tout le reste paroissoit nu ; & pour que le costume n’eût pas un air trop dur & ne contrastât pas trop avec l’habillement élégant des Nymphes, j’avois fait jetter sur les bords des draperies une guirlande de feuillage mêlée de fleurs. […] Des Eunuques blancs & des Eunuques noirs superbement habillés, paroissent & présentent aux Sultanes le sorbet, le café ; d’autres s’empressent de leur offrir des fleurs, des fruits & des parfums. […] Aux charmes d’une Musique tendre & du murmure des eaux, succede un air fier & marqué dansé par des Muets, par des Eunuques noirs & des Eunuques blancs qui annoncent l’arrivée du Grand Seigneur. […] Les deux côtés du Théatre offrent un autre grouppe de Bostangis, d’Eunuques blancs, d’Eunuques noirs, de Muets, de Janissaires & de Nains prosternés aux pieds du trône du Grand Seigneur.

30. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre premier — Chapitre VIII. De la Danse sacrée des Égyptiens »

Il fallait que ce bœuf eût tout le poil du corps noir, sur le dos la figure d’un aigle, celle d’un escargot sous la langue, les poils de la queue doubles, et une marque blanche sur le côté droit ressemblante au croissant de la lune.

31. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 8 mai. Le répertoire : « La Tragédie de Salomé ». »

Mlle Daunt grande, blonde, blanche et rose, c’est Penthésilée, reine des amazones, c’est l’antique chasseresse, Antyope ou Diane ; c’est encore la jeune sportive, foulant, raquette au poing, un ground bien sablé.

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