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47. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1670 — 4 février : Divertissement royal, Les Amants magnifiques — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 22 février 1670 »

Robinet, lettre du 22 février 1670 Lundi, veille de Mardi gras, Jour de Crapule, et de grand Repas, De Bacchanales, et d’Orgies, De Bals, Ballets, et Momeries, Le Divertissement Royal Fut, encor, le digne Régal De notre belle Cour Française : Et j’ay su de Gens plus de seize, Que ce Spectacle si brillant, Si beau, si pompeux, si galant, Etait fourmillant de merveilles, Par qui les Yeux, et les Oreilles Etaient charmés également, Et surpris à chaque moment.

48. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre V » pp. 60-75

C’était un bal de nuit, la fête était charmante. […] Cela est tellement vrai, que j’ai des émotions avant d’entrer en scène ou dans un bal.

49. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XVI, autres souverains » pp. 178-

Un soir il y eut bal à l’hôtel. […] Tout à coup, dans un angle de la salle de bal, je découvris mon voisin de table.

50. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre III. Des Danses des Anciens dans les Fêtes des Particuliers »

Socrate lui-même tenait à honneur d’y exécuter les Danses qu’il avait apprises de la belle Aspasie, et Caton le plus sévère des Romains à l’âge de plus de soixante ans, crut devoir se faire recorder ses Danses, afin de paraître moins gauche dans un Bal de Rome.

51. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 26 février. Affaires courantes. »

De ce « bal blanc » de Clustine, elle semble ne pas être l’hôtesse rayonnante et rougissante, mais une invitée de marque qui ne saurait se départir d’une indifférence indulgente et d’une distinction très mondaine.

52. (1834) L’Opéra. Paris ou Le Livre des Cent-et-un. tome XV « L’Opéra. » pp. 366-428

Le thermomètre des recettes de l’Opéra présente d’étranges phénomènes : en 1793, au plus fort de la Terreur et de l’émigration, il offre un chiffre de 853,719 fr., et en 1810, au moment le plus glorieux des conquêtes impériales, qnand toute l’Europe accourait dans la capitale de l’Empire, le chiffre ne monte qu’à 660,327 fr., dont 70,000 furent produits par les bals masqués : ce fut pour ces réunions l’année la plus florissante ; en 1793 les bals masqués n’existaient pas. […] L’histoire des bals masqués semble former une appendice nécessaire à celle de l’Opéra ; mais les bals masqués, depuis leur origine, offrent peu de traits saillans. Né sous la Régence, pour favoriser les débauches du Palais-Royal, le bal masqué de l’Opéra fut d’abord brillant et animé ; on y jeta à profusion les lumières et les tentures. […] Pendant la révolution il n’y eut pas de bals masqués ; ils reprirent faveur sous l’empire, et furent très-suivis. […] Si le bal de l’Opéra eût admis de telles mœurs, aux yeux des étrangers, qui s’obstinent encore à croire que c’est là qu’il faut juger la France, nous eussions apparu comme un peuple en état de démence et d’ivresse.

53. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre III. Objections tirées des Docteurs de l’Eglise. » pp. 167-174

« Que les danses et les bals sont des choses indifférentes de leur nature ; et qu’ainsi on peut y aller, pourvu que ce soit rarement, avec beaucoup de circonspection, et par une sorte de nécessité. » Mais qu’on lise attentivement les ouvrages ; de S.  […] Je vous en dis autant des bals et des danses.

54. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre VII. Objection : On a toujours dansé. » pp. 188-201

Dans l’objection à laquelle je réponds, on prétend que, dans les réjouissances publiques, le bal et les danses, qui y sont ordinaires, et qui font partie de ces réjouissances, sont permis. […] Après quelque grand événement favorable à un état et au roi qui le gouverne, comme la naissance d’un prince, une grande victoire remportée, la Religion nous porte à aller au temple du Seigneur pour lui rendre des actions de grâces publiques ; mais lorsqu’aux cantiques d’actions de grâces on fait succéder les bals, les danses et d’autres divertissemens profanes, ne peut-on pas alors demander avec saint Paul : Quelle union peut-il y avoir entre la justice et l’iniquité ? […] Appliquons aux danses ce que Salvien dit des spectacles usités de son temps : ses raisonnemens, tous puisés dans le fond de la Religion, nous apprendront si l’occasion d’une réjouissance publique peut rendre les bals et les danses plus légitimes qu’en tout autre temps.

55. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur les fêtes modernes »

Un bal éclairé avec beaucoup de goût, dans des salles préparées avec grande magnificence, termina cette première nuit. […] Peu de moments après y avoir vu la représentation pompeuse et touchante d’Amide, on y trouvait un bal le plus nombreux et le mieux ordonné. […] Il trouva le secret de donner un bal magnifique qui amusa la Cour et Paris toute la nuit, dans le local le moins disposé peut-être pour une pareille entreprise. […] Bal de la ville de Paris, donné dans son hôtel la nuit du 30 Août 1739. […] Après ce chœur le Roi alla souper, et les masques s’emparèrent de la salle du bal.

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